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ELECTRONIQUE DE
PUISSANCE
Chapitre 1 : Introduction
Chapitre 3 : Redresseurs
Introduction
Les montages redresseurs
Commutation
Facteur de forme
Plan d’étude des redresseurs
Redressement non commandé (diodes)
1. Montages P3 à diodes
2. Montages PD3 à diodes
3. Facteur de puissance
4. Chutes de tension en charge (fonctionnement normal)
Redressement commandé
1. Montages tout thyristors : Montages P3 à thyristors
2. Montages mixtes en pont : Montages monophasé PD2 mixte
Chapitre 4 : Hacheurs
Introduction : intérêt des hacheurs
Définition du rapport cyclique
Hacheur série et parallèle
1. Hacheur série (abaisseur de tension)
Fonctionnement à courant ininterrompu
Fonctionnement à courant dans la charge interrompu
2. Hacheur parallèle ( élévateur de tension)
Fonctionnement à courant de source ininterrompu
Fonctionnement à courant de source interrompu
Chapitre 5 : Onduleurs
Introduction
Les onduleurs Monophasés
1. Principe de fonctionnement des onduleurs monophasés
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2. Onduleurs monophasés à 2 interrupteurs
Débit sur charge résistive
Débit sur charge inductive
3. Onduleurs monophasés en pont
Fonctionnement de la partie puissance
Fonctionnement sur charge R, L
Les onduleurs Triphasés
1. Principe de fonctionnement d’OTri
2. Etudes des commandes
Commande 120°
Commande 180°
D’après :
Electrotechnique, traitement de l'énergie électrique, JL DALMASSO, DIA BELIN.
Cours licence EEA, P. Ferrari, Université de Savoie.
Cours 2ème année ENSEM, Fillon.
Cours licence EEA, El Markhi, FST Fès.
«Electronique de puissance : structures, fonctions de base, principales
applications » 9ème édition, DUNOD.
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CHAPITRE 1 : INTRODUCTION
L’énergie électrique est disponible soit sous forme alternative par un réseau de
distribution industriel ou un alternateur, soit sous forme continue par des batteries
d’accumulateurs ou des génératrices à courant continu.
On différencie quatre types de convertisseurs ( figure 1-1):
alternatif continu : redresseur ;
continu continu : hacheur ;
continu alternatif : onduleur ;
alternatif alternatif : c'est un gradateur lorsque seule la valeur efficace de la tension
alternative est modifiée, sinon c'est un cycloconvertisseur.
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figure 1-1 : Convertisseurs statique de base
Il est parfois judicieux de convertir l’énergie en utilisant des chemins indirects par rapport
à la Figure 1-1 en associant des convertisseurs mono-étages. Cette méthode a l’avantage de
découpler les sous-fonctions et favorise la modularité, mais son inconvénient majeure est
l’altération du rendement.
Par exemple, on rencontre de telles associations dans les variateurs pour machines alternatives
(Figure 1-2) et dans les alimentations à découpage (Figure 1-3).
Dans le premier cas (Figure 1-2), la structure fait appel à deux fonctions de base auxquelles
s’ajoute un filtre pour améliorer le caractère continu des grandeurs électriques. L’onduleur est
capable de fournir le niveau de tension nécessaire à la machine tout en garantissant la fréquence
d’alimentation.
figure 1-2 : Association de convertisseurs de base dans un variateur pour machine alternative.
Dans le second cas (Figure 1-3), en plus des éléments déjà observés, on remarque
l’interposition d’un transformateur dont la fonction est double : isoler galvaniquement les deux
circuits sur le plan de la puissance et adapter le niveau des grandeurs. En plus, le transformateur
travaillant à une fréquence élevée, aura un volume réduit par rapport à la structure classique
(Transformateur + redresseur) à 50 Hz.
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figure 1-3 : Association de convertisseurs dans une alimentation à découpage.
Vu le niveau des puissances mises en jeu, la conversion d’énergie doit être effectuée en
recherchant le meilleur rendement. En voici les principales raisons :
• on ne peut pas évacuer ou dissiper les pertes (qui apparaissent sous forme de chaleur) si elles
sont trop importantes ;
• le coût des dispositifs d’évacuation et de refroidissement (radiateurs, ventilateurs, etc.) devient
très vite prohibitif ;
• la fiabilité des composants diminue très rapidement quand la température augmente ;
• il faut garantir une autonomie suffisante aux appareils fonctionnant sur piles ou sur batteries ;
• enfin, il faut garantir un bilan technico-économique satisfaisant.
Les éléments pourrant être utilisés dans les convertisseurs statique sont ceux dont la
dissipation est minimale : semi-conducteurs fonctionnant en commutation (interrupteurs i ou v =
0), les inductances, les condensateurs et les transformateurs. A l’opposé, les résistances ou les
semi-conducteurs fonctionnant en régime linéaire sont exclus.
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CHAPITRE 2 : COMPOSANTS DE L’ELECTRONIQUE DE
PUISSANCE
1. Introduction
L'augmentation des puissances commutées, la facilité de contrôle et le coût réduit des
composants semi-conducteurs de puissance ont conduit à l'utilisation de convertisseurs de
puissance dans un nombre d'applications toujours croissant. Il est donc essentiel de décrire les
caractéristiques des semi-conducteurs de puissance utilisés. On ne s’intéresse qu’aux
caractéristiques, au performances et au mode d’utilisation des composants employés ; l’étude
de leurs fonctionnement interne relève du cours de physique et électronique.
Dans ce chapitre, nous donnons donc un bref résumé des caractéristiques courant - tension
ainsi que des vitesses de commutation des semi-conducteurs de puissance actuellement utilisés.
Les semi-conducteurs de puissance actuels peuvent être classés en trois catégories :
1. Diodes. États fermé ou ouvert contrôlés par le circuit de puissance.
2. Thyristors. Fermé par un signal de commande, mais doit être ouvert par le circuit de puissance.
3. Interrupteurs commandables à l'ouverture et à la fermeture. Ouverts et fermés par un signal de
commande.
La catégorie des interrupteurs commandables inclut de nombreux types de composants :
Transistors Bipolaires à Jonctions (Bipolar Junction Transistors - BJTs) ;
Transistors à effet de champ Metal-Oxyde-Semiconducteur (MOSFETs) ;
Thyristors commandés à l'ouverture (Gate-Turn-Off Thyristors - GTO Thyristors) ;
Transistors bipolaires à grille isolée (Insulated Gate Bipolar Transistors - IGBTs) ;
2. Diodes
2.1 Caractéristique statique :
Les figures 2-1a et 2-1b décrivent le symbole de la diode et sa caractéristique statique i-v.
Lorsque la diode est polarisée en direct, elle commence à conduire à partir d'une faible (vis à vis
des tensions généralement mises en jeu dans les convertisseurs) tension de seuil V(T0) directe de
l'ordre de 1V. Lorsque la diode est polarisée en inverse, seul un faible courant de fuite
négligeable (quelques mA) circule jusqu'à atteindre la tension d'avalanche VRM. En
fonctionnement normal, la tension inverse ne doit pas atteindre la tension d'avalanche.
Figure 2-1. Diode: (a) Symbole électrique, (b) caractéristique i-v, (c) caractéristique idéalisée.
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Compte tenu du courant de fuite très faible circulant en inverse et de la faible tension de
polarisation Vd ( VF(Forward) ) en direct comparés aux courants et tensions mis en jeu dans les
circuits pour lesquels ces diodes sont utilisées, la caractéristique i-v de la diode peut être idéalisée
(figure 2-1c). Cette caractéristique idéalisée peut être utilisée pour analyser le principe de
fonctionnement de base des convertisseurs. Par contre, cette idéalisation ne doit pas être utilisée
dans le cas d'une conception prenant en compte les problèmes de dissipation thermique ou de
chute de tension.
La figure 2-2 décrit les différents modèles électriques statiques susceptibles d'être utilisés
pour décrire le fonctionnement de la diode selon le degré de précision requis lors de la
conception.
Figure 2-2. Schémas électriques équivalent de la diode. (a) Interrupteur (Diode idéale), (b)
Force contre électromotrice, (c) Force contre électromotrice avec résistance.
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L’amplitude de la surtension inverse dépend essentiellement de la pente di du courant
dt
inverse de recouvrement et de l’inductance du circuit extérieur. Dans le cas où l’amplitude de
cette surtension est trop importante, un circuit RC placé aux bornes de la diode permet de la
protéger : la capacité emmagasine l’énergie libérée par l’inductance, la résistance amortit le
circuit oscillant ainsi crée (figure 2-4).
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Figure2-5 :(a) montage et formes d’ondes lorsque la charge est une résistance pure
(b) montage et formes d’ondes lorsque la charge est inductive
3. Thyristor :
C’est un composant de puissance à 4 couches semi-conductrices NPNP et 3 électrodes :
l’anode, la cathode et la gâchette.
Les figures 2-6a et 2-6b décrivent le symbole du thyristor et sa caractéristique statique i-v. Le
courant principal circule de l'anode (A) vers la cathode (K). En polarisation directe, le thyristor
possède deux caractéristiques selon qu'il est commandé ou non. Il peut supporter une tension
directe positive sans conduire comme décrit sur la figure 2-6b .
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Figure 2-6. Thyristor. (a) Symbole électrique, (b) caractéristique i-v, (c) caractéristique idéalisée.
Conditions d’amorçage:
Conditions de blocage:
tq c’est la durée minimale du blocage qui permet au composant de supporter à nouveau une
tension directe sans amorçage spontanée ; c’est le temps de reconstitution de la barrière de
potentiel assurant le blocage direct ; cette grandeur (valeurs typiques : 5 à 50s pour les
thyristors rapides, jusqu'à 500s pour les thyristors de forte puissance) limite la fréquence
d’utilisation de ces composants (quelques dizaines de kHz au maximum).
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Figure 2-7. Caractéristique dynamique.
Protection contre les di/dt: Au début de l’amorçage du thyristor, seule une petite partie de la
jonction est conductrice. Si la vitesse de croissance du courant principal est trop importante, elle
peut entraîner des densités de courant énormes qui vont détruire le composant. Pour limiter ce
phénomène, on utilise des petites inductances en série avec le thyristor.
Protection contre les dv/dt: Si la tension anode-cathode augmente trop rapidement, elle peut
entraîner un amorçage intempestif du thyristor (sans signal de gâchette). Pour neutraliser ce
phénomène, on utilise le circuit suivant:
Lorsqu’un front raide se présente entre les points A et B, le condensateur se charge à travers D
et l’impédance de la ligne. La tension Vak évolue plus lentement (comme aux bornes du
condensateur). La résistance R intervient lors de l’amorçage commandé et limite le courant de
décharge du condensateur dans le thyristor (di/dt). Ce circuit présente aussi l’avantage d’un
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amorçage plus facile du thyristor, la décharge du condensateur permettant un établissement plus
rapide du courant d’accrochage Il.
Spécifications techniques:
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Figure2-8. (a) montage et formes d’ondes lorsque la charge est inductive
(b) montage et formes d’ondes avec diode de roue libre
3. Transistor de puissance :
le transistor bipolaire (ou transistor à jonctions) est un semi-conducteur de structure PNP
ou NPN. C’est actuellement la structure NPN qui est utilisée pour les transistors haute tension et
fort courant.
3.1 Caractéristiques statiques :
Le symbole pour un BJT NPN est donné à figure 2-9a, et sa caractéristique statique i-v est
décrite sur la figure 2-9b. Comme le montre la caractéristique statique i-v, le transistor est à l'état
on (état saturé) lorsque le courant de base est suffisamment fort : I B ICsat
où représente le gain statique du transistor.
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La tension à l'état on VCE sat (tension de saturation) des BJTs est généralement de l'ordre de 1-2 V.
La caractéristique statique i-v idéalisée pour un BJT fonctionnant en interrupteur est décrite sur la
figure 2-9c.
Figure 2-9. BJTs. (a) Symbole électrique ; (b) caractéristique statique i-v ; (c)
caractéristique statique idéalisée.
Les BJTs sont des composants commandés en courant, et le courant dans la base doit être
maintenu tant que le transistor doit rester à l'état on.
L’utilisation du transistor en tant qu’élément interrupteur nous impose de ne considérer
comme point utiles de fonctionnement statique que ceux qui se trouvent au voisinage des axes :
- à l’état bloqué : axe OVCE
- à l’état passant : axe OIC
l’état bloqué correspond à un courant de base nul. Les valeurs maximales de la tension directe
VCE admissibles sont :
VCEO : base ouverte ; (800V)
VCER : base relié à l’émetteur par une résistance ;
VCEX : fonction base émetteur polarisée en inverse. (1500V)
3.2 Comportement dynamique :
La figure 2-10 montre le comportement du transistor à la fermeture et à l’ouverture.
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ton = td + tr 0,5 à 3s
td : temps de retard à la fermeture ;
tr : temps de monté (rise time)
toff = ts + tf 1 à 7s
ts: temps d’évacuation de la charge stockée (storage time)
tf : temps de descente (fall-time).
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Le comportement du transistor aux moments des commutations est caractérisé par les graphes de
la figure 2-11b. la croissance de courant ic est supposée linéaire ainsi que la décroissance.
1. Tracer les graphes de id(t), ic(t) et vce(t)
2. Donner l’expression W1 de l’énergie perdue dans le BJT à la mise en conduction.
3. Donner l’expression W2 de l’énergie perdue dans le BJT au moment du blocage.
4. Etablir l’expression des puissances dissipées P1 et P2.
5. Indiquer dans le plan (ic, vce), le déplacement du point de fonctionnement pendant
la commutation
Le transistor utilisé seul risque de se détruire ( on dépasse Pmax). Pour le protéger, on utilise un
Circuit d’Aide à La Commutation ( CALC). Le schéma complet du CALC est représenté figure
2-12.
4. MOSFET de puissance :
Le symbole électrique pour un MOSFET canal n est donné sur la figure 2-13a et sa
caractéristique statique i-v est décrite sur la figure 2-13c. Ces caractéristiques ont une allure très
proche de celles des transistors.
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La différence essentielle est que le courant de drain ID est commandé par une tension VGS
(impédance grille source infinie) ; la commande requiert très peu d’énergie, contrairement au
transistor qui est commandé par un courant IB (il faut fournir de l’énergie au circuit de base).
On notera l’existence d’un seuil de VGS =VT (4V sur notre exemple figure 2-13b), qui
facilite le blocage du MOSFET. (même si la tension de commande n’est pas tout à fait nulle, on
est assurer de bien bloquer le MOSFET).
On peut distinguer trois zones de fonctionnement :
Zone (1) de bolcage ID = 0
Zone (2) linéaire ID commandé par VGS
Zone (3) résistive : le MOSFET est équivalent à une résistance rDS(on)
La résistance à l'état on rDS(on) augmente rapidement avec la tension bloquée. Ce qui entraîne une
dissipation de puissance à l'état off. Pour cette raison, seuls des MOSFETs possédant de faibles
tensions bloquées sont utilisés. Néanmoins, grâce à leur temps de commutation rapide, les pertes
lors des commutations peuvent être faibles. De ce point de vue, des MOSFETs 300-400V sont
concurrentiels vis à vis des BJTs uniquement si la fréquence de commutation est typiquement
supérieure à 30-100kHz (sauf dans le cas de tensions faibles pour lesquelles les MOSFETs
deviennent intéressants à des fréquences plus faibles).
En conclusion, les MOSFETs sont utilisés pour des tensions supérieures à 1000V pour les
faibles courants, ou à des courants supérieurs à 100A pour des faibles tensions.
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Comme le thyristor, le GTO peut être commandé de l'état off à l'état on par une impulsion de
courant brève appliquée sur la gâchette. Le GTO peut en plus être commandé de l'état on à l'état
off par application d'une tension Gâchette-Cathode négative, créant un fort courant négatif de
gâchette. Ce fort courant négatif de gâchette doit seulement être maintenu pendant quelques
microsecondes (durant le temps de commutation on-off), mais il doit avoir une amplitude
importante, typiquement un tiers du courant d'anode devant être annulé. La caractéristique
statique i-v idéalisée pour un GTO fonctionnant en interrupteur est décrite sur la figure 2-14c.
La chute de tension à l'état on (2 à 3V) aux bornes d'un GTO est supérieure à un thyristor
classique. Les temps de commutation pour un GTO sont de l'ordre de quelques microsecondes.
De par leur capacité à supporter des tensions importantes (supérieures à 4,5kV) et de forts
courants (supérieurs à plusieurs kA), les GTOs sont utilisés dans les applications de très forte
puissance à des fréquences allant de quelques centaines de Hz à 10kHz.
Figure 2-14. GTO. (a) Symbole électrique ; (b) caractéristique statique i-v ; (c)
caractéristique statique idéalisée.
Le symbole électrique pour un IGBT est donné sur la figure 2-15a et sa caractéristique statique i-
v est décrite sur la figure 2-15b.
Les IGBTs représentent un compromis entre les différents avantages des MOSFETs, des
BJTs et des GTOs. Similaire au MOSFET, l'IGBT possède une impédance de grille importante,
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autorisant une commutation avec un faible apport d'énergie. Comme le BJT, l'IGBT possède une
tension à l'état on faible, même pour des tensions bloquées importantes (par exemple, VON de
l'ordre de 2 à 3V pour des tensions bloquées supérieures à 1000V). Comme le GTO, l'IGBT peut
bloquer des tensions négatives.
Les IGBTs présentent des temps de commutation de l'ordre de la microseconde et sont
disponibles pour des tensions et courants de l'ordre de 3000V et 1200A respectivement.
La place de l'IGBT parmi les autres semi-conducteurs de puissance:
L'utilisateur doit garder à l'esprit qu'en plus des améliorations apportées à ces divers
composants, d'autres composants entièrement nouveaux sont en cours d'étude. Les progrès dans
la technologie des semi-conducteurs conduira sans aucun doute dans un avenir proche vers des
puissances d'utilisation supérieures, des temps de commutation plus brefs et des coûts plus
faibles. Les performances des interrupteurs de puissance actuels est fourni à la figure 2-16.
La figure 2-17 donne un aperçu des principaux domaines d'application des composants de
puissance. On constate que les MOSFET sous forme de composants discrets ou de micromodules
se taillent en concurrence avec les transistors la part du lion dans les applications domestiques et
automobiles, les GTO sont réservés aux applications de traction et de redressement/commutation
de puissance. Les triacs conservent encore quelques domaines comme les machines à laver et les
thyristors sont réservés aux applications basse fréquence
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Figure 2-16.
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CHAPITRE 3 : REDRESSEURS
1. Introduction
Les redresseurs sont les convertisseurs de l'électronique de puissance qui assurent
directement la conversion alternatif-continu.
Les redresseurs à diodes, ou redresseurs non contrôlés, ne permettent pas de faire varier le
rapport entre la ou les tensions alternatives d'entrée et la tension continue de sortie. De plus, ils
sont irréversibles, c'est-à-dire que la puissance ne peut aller que du côté alternatif vers le côté
continu.
Les redresseurs à thyristors, ou redresseurs contrôlés, permettent, pour une tension
alternative d'entrée fixée, de faire varier la tension continue de sortie. Ils sont de plus réversibles;
lorsqu'ils assurent le transfert de puissance du côté continu vers le côté alternatif, on dit qu'ils
fonctionnent en onduleurs non autonomes.
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Figure 3-2. Commutation instantanée des interrupteurs redresseurs.
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La figure 3-3 représente le montage P3, avec le commutateur à trois diodes. Seul le secondaire en
étoile du transformateur est représenté.
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Figure 3-4. Montage P3 : tension redressée.
3.1.1 Etude des tensions :
a. Tension redressé.
La tension redressée ud est périodique de période T/3 (T/p).
Entre -T/6 (-T/2p) et +T/6 (+T/2p), cette tension s’exprime :
ud (t)Vmax cost
avec : Vmax V 2 , V étant la valeur efficace des tensions simples.
Valeur moyenne.
On note Udio la valeur moyenne de ud(t) dans le cas idéal envisagé (indices : i pour idéal (IdCte);
0 pour moyenne ; d pour disponible).
T
On calcule : Udi0 1 T 6 ud (t)dt 0.83Vmax
T 6
3
U di0 Vmax sin( )
p
Dans le cas général :
p
Valeur efficace.
1 6 u 2dt 0.84Vmax
T
T T 6 d
On calcule : U dieff
3
sin( 2 )
V p
Dans le cas général : U dieff max
1
2 2
p
Facteur de forme.
25
sin( 2 )
p
1
2
p
F U eff 1,02 dans le cas général : F U eff 1
U0 U0 2 sin( )
p
p
Remarque : pour un système monophasé et un redressement simple alternance, le facteur de
forme est égal à /2 = 1,57.
b. Tension inverse maximale aux bornes d’une diode
Le choix des composants d'un montage redresseur nécessite la connaissance de la valeur
maximale de la tension inverse appliquée à chaque diode. On a tracé sur la figure 3-4 l'allure de
la tension aux bornes de D1 ( vD1 ).
Si on note V la valeur efficace des tensions secondaires simples, la valeur maximale de la tension
inverse supportée par D1 vaut : Vi max Max(v1 v2)Max(v1 v3)U 2 V 6
Dans le cas général :
La tension aux bornes d’une diode, D1 par exemple, a pour expressions successives : v1-v2, puis
v1-v3, …, puis v1-vq
La tension inverse maximale correspond au maximum de la plus grande différences soit :
pour q impair : Vi max 2V 2 cos
2q
pour q pair : Vi max 2V 2
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Figure 3-5. Redresseur double alternance. Montage PD3.
Le secondaire du transformateur est couplé en étoile et connecté à deux groupes de diodes : un
commutateur à cathode commune (D1, D2, D3) et un commutateur à anode commune (D’1, D’2,
D’3). L'existence d'un courant continu dans la charge exige la conduction de deux diodes à tout
instant, une de chaque commutateur.
La règle pour déterminer les diodes passantes est la même que pour le montage P3 :
pour le commutateur à cathode commune, la diode dont l'anode est au potentiel le plus élevé
conduit, d’où la dénomination « + positif » ;
pour le commutateur à anode commune, la diode dont la cathode est au potentiel négatif le plus
faible conduit, d’où la dénomination « + négatif ».
Donc :
- lorsque v1>v3>v2 D1 et D’2 conduisent : ud = v1-v2
- lorsque v1>v2>v3 D1 et D’3 conduisent : ud = v1-v3
- lorsque v2>v1>v3 D2 et D’3 conduisent : ud = v2-v3
- etc ...
Chaque diode conduit ainsi pendant un tiers de période (on dira que l'indice de commutation de
ce montage est q = 3) tandis que la tension redressée se compose de six portions de sinusoïdes par
période T (on dira que l'indice de pulsation est p = 6) ; ces deux indices avaient des valeurs égales
dans le cas des montages parallèles simples.
Sur la figure 3-6, on a représenté l'allure de la tension redressée ud ainsi que la tension aux bornes
de la diode D1 ( vD1 ).
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Figure 3-6. Montage PD3 - tension redressée.
3.2.1 Etude des tensions :
a. tension redressé.
La tension redressée ud est périodique de période T/6 (T/p).
Entre 0 et T/6 (+T/p), cette tension s’exprime :
ud (t)Umax cost
avec : Umax U 2 , U étant la valeur efficace des tensions composés.
Valeur moyenne.
T
U di0 1 T 12ud (t)dt 0,95.U max
T 12
6
Valeur efficace.
1 12u 2 dt 0,94U max
T
T T12 d
U dieff
6
Facteur de forme.
sin( 2 )
1 6
2
F U eff 1 6 1,0009
U0 2 sin( )
6
6
Ce résultat montre clairement que la forme de la tension redressée est plus proche du continu que
pour le montage P3 (F = 1,02).
b. Tension inverse maximale aux bornes d’une diode
La figure 3-6 montre que les montages parallèles doubles imposent aux diodes de supporter en
inverse la valeur maximale de la tension redressée : Ui max Umax 1,047Udio
3.2.2 Etude des courants :
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a. Courant dans les diodes .
Chaque diode conduit pendant T / 3 ( soit T/q dans le cas général). d’ou les valeurs maximale,
moyenne et efficace du courant dans chacune des 2q diodes.
imax I d imoy I d I I d
q q
b. Courant dans les enroulements secondaires du transformateur.
Chaque enroulement secondaire, étant réuni à deux diodes, est parcouru par un courant pendant
deux intervalles de durée T/q. ainsi :
Is1 = +Id quand D1 conduit
Is1 = -Id quand D1’ conduit
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PD2 PD3 PD4 PD6
p 2 6 4 6
q 2 3 4 6
fs 0,900 0,955 0,900 0,780
Tableau 3-2. Facteur de puissance.
De même que pour les montages parallèle simple, le facteur de puissance passe donc par son
maximum pour les montages triphasés.
3.3.3 Conclusion
Le facteur de puissance est maximum en triphasé. A puissance active disponible pour
l’utilisateur Pa et amplitude de la tension redressée Umax données, la masse de cuivre
concernant le transformateur est la plus faible en triphasé.
Le facteur de puissance des montages parallèle double est meilleur que celui des
montages parallèle simple.
On peut donc conclure que le montage PD3 est le plus efficace des montages parallèles pour ce
qui concerne la rentabilité du transformateur. Il est clair cependant que ce montage nécessite 6
diodes au lieu de 3 pour le montage P3.
3.4 Chutes de tensions en charge (fonctionnement normal)
Jusqu'ici nous avons supposé la source et le redresseur parfaits. En fait, les impédances
des éléments du redresseur et celle du réseau qu'il alimente entraînent une diminution de la valeur
moyenne Udi0 de la tension redressée au fur et à mesure que le courant continu débité Id croît. Au
début de la caractéristique de tension (Ud0, Id), c'est-à-dire entre la marche à vide et la marche en
pleine charge, la chute de tension moyenne totale ΔUdo est d'ordinaire faible par rapport à la
tension à vide.
On peut donc, avec une bonne approximation, calculer la chute de tension totale :
en ajoutant les chutes de tension dues aux diverses causes,
en calculant chacune de ces chutes de tension partielles sans tenir compte des phénomènes
qui sont à l'origine des autres.
La chute de tension totale est obtenue en ajoutant :
la chute due aux commutations (empiétements) Δ1Udo;
la chute due aux résistances Δ2Udo;
la chute due aux diodes Δ3Udo.
On écrit : Udo= Udio - ΔUdo
avec : ΔUdo = Δ1Udo + Δ2Udo + Δ3Udo
Surtout pour les montages de forte puissance, c'est le phénomène d’empiétement lors des
commutations qui est à l'origine de la principale chute de tension.
3.4.1 Chutes de tension inductives dues à la commutation des diodes : phénomène
d’empiétement
Nous avons jusqu'ici supposé tous les éléments du redresseur parfaits, et en particulier le
transformateur. En réalité, les enroulements primaire et secondaire du transformateur présentent
des inductances de fuite (voir cours transformateur). En conséquence, l'intensité du courant ne
peut varier de façon discontinue dans ces éléments et la commutation ne peut être instantanée :
l'intensité du courant dans la diode qui se bloque ne peut passer instantanément de Id à 0 tandis
que celle de la diode qui s'enclenche passe de 0 à Id. On se propose dans ce paragraphe d'étudier
l'influence de ce phénomène sur la tension redressée. Nous allons chercher à évaluer la chute de
tension moyenne de la moyenne de la tension redressée liée au phénomène d’empiétement Δ1Udo.
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Pour simplifier l'étude, nous considérons la commutation entre deux diodes d'un commutateur
parallèle. Nous supposons constante l'intensité du courant de la charge (charge fortement
inductive) et nommons l l'inductance totale de fuite ramenée au secondaire du Transformateur.
La figure 3-7a) décrit le montage étudié. La figure 3-7b) décrit l'allure des tensions et courants
mis en jeu.
31
La durée de l’empiétement est donc d’autant plus grande que l’intensité du courant à commuter
est importante et que l’inductance de fuite est plus élevée. Elle diminue lorsque l’amplitude de la
tension composée qui provoque la commutation augmente.
3.4.2 Chute de tension ohmique
Les enroulements du transformateur provoquent une chute de tension continue du fait de leurs
résistances propres (que l'on peut ramener au secondaire). Cette chute de tension s'écrit :
Δ2Udo =Rs is
Rs étant la résistance du transformateur ramenée au secondaire et is l'intensité du courant dans un
enroulement secondaire.
3.4.3 Chute de tension due aux diodes
On sait qu'une diode enclenchée présente une chute de tension :
Δ3Udo = Vseuil + rf if
lorsqu'elle est parcourue par un courant direct d'intensité if. Connaissant le nombre de diodes
disposées en série et simultanément conductrices et l'intensité du courant de charge, on pourra
donc calculer la chute de tension due à ces composants.
4. Redressement commandé
On nomme « redresseur commandé » un montage redresseur dont une partie des diodes a été
remplacée par un ensemble équivalent de thyristors.
4.1 Montages tout thyristors
Les montages redresseurs à thyristors utilisent les mêmes schémas que les redresseurs à
diodes. En remplaçant les diodes par les thyristors. On peut retarder la commutation en agissant
sur la gâchette. On caractérise le retard par l’angle (ou le temps t / ) par rapport à la
conduction naturelle des diodes.
4.1.1 Montage P3 à thyristors
Les hypothèses pour l’étude sont les suivantes :
Thyristors supposés idéaux pas de chute de tension aux bornes lorsqu’ils sont fermés ;
commutation instantanée ;
Source supposée parfaite impédance de source nulle ;
Charge fortement inductive courant débité id(t) constant égal à Id.
4.1.1.1 Etude des tensions
a. Allure de la tension redressée
Nous allons étudier le principe de fonctionnement d’un montage P3 dont les Thyristors sont
commandés à la fermeture avec un retard angulaire (temps de retard t / ) sur l’amorçage
naturel (cas des diodes). Cette étude pourra être appliquée facilement à un montage PD3 ou autre.
La figure 3-8 décrit le montage P3 tout thyristors.
32
La figure 3-9 donne les différentes phases de fonctionnement.
Avant l’instant t0 on suppose que le thyristor T3 conduit. On a donc :
ud(t) = v3(t)
Après t0 , v1(t) devient supérieure à v2(t) et v3(t) ; T1 est polarisé en direct ; il est donc
susceptible d’être enclenché par un signal de commande. Tant que T1 ne reçoit pas d’impulsion
de commande, T3 reste conducteur et :
ud(t) = v3(t) ; iT1 = 0 ; vT1(t) = u13(t)
La commande de la fermeture de T1 arrive à l’instant t1t0 t Le thyristor T1 est alors polarisé
sous tension directe positive si u13 0. Cette condition impose t t1t0T ou . Pour , il
2
n’est plus possible d’amorcer les thyristors car la différence de potentiel à leur borne devient
négative.
si : T1 s’enclenche : ud(t) = v1(t) ; vT1 et T3 se trouve polarisé en inverse (vT3 u310)
et se bloque ; d’où iT1 = Id.
T1 reste enclenché tant que T2 n’est pas commandé, soit jusqu’à l’instant t2 t1 T (q 3 dans
q
le cas du montage P3) si l’on admet (c’est le cas en pratique) que les signaux de commande des
thyristors se succèdent avec le même décalage T/q que les instants d’amorçage naturel (pour les
diodes).
pour t t2 , on a : ud(t) = v2(t) ; iT1 = 0 ; vT1(t) = u12(t)
D’où les courbes de ud(t); vT1(t) et iT1(t) établies à la figure 3-9. On note que pour les montages
parallèles simples (Pq), de même que pour les montages à diodes, la tension ud(t) est formée de
p=q portions de sinusoïdes.
autonome
33
La tension redressée ud (t) est composée de p portions de sinusoïdes par périodes T des tensions
alternatives de la source.
La valeur moyenne peut donc être calculée entre t1 et t2 :
t2
U dio 1 Vmax sin( t)dt Vmax sin( ).cos U dio.cos
q
t2 t1 t1 q
On a représenté graphiquement l’évolution de Udi0 en fonction de l’angle sur la figure 3-10.
34
Figure 3-11. Redresseur en pont connecté à une batterie d’accumulateurs.
Le redresseur, lorsque , fournit de l’énergie à la batterie (bornes en position (a)). Lorsque la
2
batterie est chargée, elle peut fournir de l’énergie au réseau (après inversion des bornes, position
(b)) pour apporter un complément d’énergie.
Interconnexion entre deux réseaux : figure 3-12.
35
Chaque thyristor débite pendant T/q : Ithmoy I d , Ithmax I d , Ith I d
q q
La valeur efficace du courant dans l’enroulement secondaire du transformateur est :
I s Ith I d
q
b. Facteur de puissance :
Pour la même puissance apparente absorbée, la puissance active n’est plus que Udio.Id.cos . Le
facteur de puissance secondaire sera multiplié par cos par rapport à un redresseur à diodes.
sin( )
2q
On’a : fs' fs.cos avec f s
q
Conclusion : l’angle permet de commander la valeur moyenne de la tension redressé, mais il
augmente l’ondulation de la tension ud, et il diminue le facteur de puissance.
4.2 Montages mixtes en pont
Un pont mixte est formé pour moitié avec des thyristors et pour moitié avec des diodes.
Comparé au pont classique tout thyristors, il a comme avantage de demeurer commandé tout en
étant plus robuste, plus économique, (diodes plus robustes, commande plus simple car moins de
thyristors) avec un meilleur rendement et un meilleur facteur de puissance (la chute de tension est
supérieure à l’état on pour les thyristors).
Il a l’inconvénient de ne pas fonctionner en onduleur.
4.2.1 Montage monophasé PD2 mixte
Le pont mixte monophasé considéré est décrit à la figure 3-14. On considère une charge
fortement inductive, soit un courant id(t) considéré comme constant et égal à Id.
T1 est amorcé à t lorsque la tension v(t) = v1(t)-v2(t) est positive. Le potentiel en B étant
inférieur au potentiel en A, D2 conduit.
36
Dès que tT , v(t)devient négatif. La diode D2 se bloque et la diode D1 devient passante. Le
2
thyristor T2 est susceptible de conduire car il se trouve polarisé en direct, mais il ne conduit pas
tant qu’il n’a pas été enclenché, soit jusqu’au temps t1T T t . Donc T1 continue à
2 2
conduire le courant Id . La charge est donc court-circuitée par T1 et D1. On dit que D1 fonctionne
en « diode de roue libre ».
On a : ud = 0 ; is = 0; id(t) = Id
Remarque :dans cette phase, la charge est court-circuitée par D1 et T1. La circulation du courant
Id est assurée par l’inductance de la charge dont l’impédance est considérée comme très grande
(L>>R) devant la résistance R totale de la maille constituée par T1, D1 et la charge (résistance
du thyristor, de la diode et de la charge).
Au temps t1T t correspondant à l’angle , une impulsion est envoyée sur la gâchette de
2
T2 qui se met à conduire. T1 se bloque.
...
L’allure des courants et tensions v(t),ud(t),iT1(t)et is(t) est donnée sur la figure 3-15.
Figure 3-15. Fonctionnement du pont PD2 mixte. Les phases (1) et (3) sont appelées « phases de
roue libre ».
4.2.2 Valeur moyenne de la tension aux bornes de la charge
T /2
1 Vmax .sin t.dt Vmax (1cos)U dio.1cos
T / 2 t
PD2 : '
U dio
2
37
Il s’avère ainsi possible, comme pour le pont tout thyristors, de régler la valeur de la tension
moyenne redressée U dio' en agissant sur l’angle de retard à l’amorçage .
Cependant, à la différence du pont tout thyristors, cette tension ne peut devenir négative comme
' en fonction de .
le montre la figure 3-16 qui donne U dio
38
CHAPITRE 4 : HACHEURS
1. Introduction- Intérêt des hacheurs
Les hacheurs permettent d’obtenir une tension continue réglable à partir d’une tension
continue constante et ce, avec un rendement voisin de l’unité. Ils jouent en continu le même rôle
que les transformateurs en alternatif.
Il est évident que le procédé le plus simple pour transformer une tension continue de valeur fixe
en une tension continue réglable est le montage en potentiomètre diviseur de tension décrit sur la
figure 4-1.
R=R1+R2
R1=R
R2=(1-)R
39
Figure 4-2. Principe du hacheur série.
L’interrupteur commandable I hache la tension d’alimentation U. Après filtrage, on obtient une
tension Ud constante (avec ici : Ud<U).
2. Définition du rapport cyclique
Le rapport cyclique est défini comme le temps tON pendant lequel l’interrupteur est fermé divisé
par la période de fonctionnement du montage T, soit :
tON
T
On définit également le temps pendant lequel l’interrupteur est fermé par : tOFF T tON .
3. Hacheurs série et parallèle
Les hacheurs sont des convertisseurs statiques qui sont alimentés par des sources de tension
continue et produisent aux bornes d’une charge une tension unidirectionnelle de valeur moyenne
réglable. On peut imaginer un grand nombre de dispositifs électroniques réalisant cette fonction.
On se contentera ici d’indiquer les types de montages les plus utilisés ainsi que quelques
applications. Ces montages utiliseront des interrupteurs unidirectionnels statiques qui seront
représentés par le symbole de la figure 4-3.
40
Donc : ud (t)0 tant que la diode D conduit, soit tant que le courant id (t) est non nul.
Lorsque id (t) s’annule, la diode D se bloque et : ud (t)Ec
On distingue donc deux types de fonctionnement selon que le courant id (t) est interrompu ou non.
3.1.1 Fonctionnement à courant ininterrompu (figure 4-5)
T
La valeur moyenne de ud (t) vaut : U d0 U.dt .U
0
Déterminer l’expression de id(t) :
Remarque : la FEM Ec de la charge et la valeur moyenne Id0 du courant id (t) sont liés par :
U d0 Ec Rc I d0
Si la charge est une batterie ( Ec est imposé par la charge), cette relation définit Id0 .
Si la charge est un moteur à courant continu, cette relation fixe Ec (et donc la vitesse du moteur
car Ec k ( en rad/s)), sachant que Id0 dépend du couple du moteur ( = kI si l’on néglige les
pertes mécaniques et les pertes par hystérésis et courants de Foucault).
41
En considérant (voir figure 4-6) que le courant id(t) est nul entre les instants T et T, la valeur
moyenne de ud (t) vaut alors :
T 0
T T
U d0 1 U.dt Ec.dt U (1)Ec
T
3.1.3 Conclusion sur le hacheur série
Dans les deux types de fonctionnement, on voit que la valeur moyenne Ud0 de la tension
disponible aux bornes de la charge est fonction du rapport cyclique a. On réglera la valeur de Ud0
en modifiant le rapport cyclique :
1. soit en modifiant la durée de conduction de l’interrupteur I sans modifier la période T de
commande. Cette méthode qui consiste à faire varier la largeur des impulsions de
commande de l’interrupteur est appelée méthode de Modulation de Largeur d’Impulsion
(MLI) ou encore PWM pour «Pulse Width Modulation ».
2. soit en modifiant la fréquence de commande ( f 1 ) sans modifier la durée de conduction
T
de l’interrupteur.
La solution 1. est de loin la plus utilisée en pratique car elle permet un filtrage aisé de la tension
ud (t) par un filtre passe-bas comme le décrit la figure 4-7. Ce filtre passe-bas permet d’éliminer
les harmoniques élevés de ud (t).
Figure 4-7. Hacheur série avec filtre passe-bas en sortie permettant d’obtenir une tension uc(t)
quasi constante et égale à Uc0.
3.2 Hacheur parallèle (élévateur de tension)
Le hacheur parallèle est aussi appelé hacheur survolteur. Ce montage permet de fournir une
tension moyenne Ud0 à partir d’une source de tension continue U U d0 . Le montage étudié est
donné à la figure4-8.
42
Lorsque l’interrupteur I est ouvert, l’étage de sortie (C+ charge) reçoit de l’énergie de la source
et de l’inductance L.
Pour l’analyse en régime permanent présentée ici, le condensateur de filtrage C a une valeur de
capacité suffisamment élevée pour que l’on puisse considérer la tension disponible en sortie
constante :
ud(t)=Ud0
Enfin on distingue deux modes de fonctionnement selon que le courant dans l’inductance L (il(t))
est interrompu ou non.
3.2.1 Fonctionnement à courant de source ininterrompu
Pour 0t T , l’interrupteur I est fermé et l’intensité il(t) croît linéairement :
U l dil donc: il (t)U t il (0)
dt L
On a : uI 0 ; id 0 ; vl (t)U
Pour T tT , l’interrupteur I est ouvert, l’inductance L se démagnétise et le courant il (t)
décroît :
U l dil U do donc: il (t)U Ud0 (t T)il (T)
dt L
avec : il (T)U T il (0)
L
et : U U d0 car il(t) doit décroître.
On a : uI Ud0 ; id il ; vl U U d0
On déduit les caractéristiques de la figure 4-9.
43
U U I0 (1)T U d0 (1)U d0
T
Donc : Ud0 1
U 1
En considérant un circuit sans pertes, la puissance moyenne délivrée par la source est égale à la
puissance moyenne disponible en sortie :
PsourceUIl0 Ud0 Id0
et donc : I d0 1 . Cette relation permet de dimensionner les conducteurs à utiliser.
Il0
3.2.2 Limite entre le fonctionnement interrompu et le fonctionnement ininterrompu
La forme des courant et tension il (t) et vl (t) est donnée sur la figure 4-10.
44
CHAPITRE 5 : ONDULEURS
Introduction:
Les onduleurs sont des convertisseurs statiques permettant, à partir d'une tension continue,
d'obtenir des grandeurs électriques alternatives. Ils sont utilisés principalement dans deux
catégories d'appareils:
Les alimentations sans coupures (Ex: onduleurs pour l'informatique, ...). La source
continue est -souvent constituée de batteries. La tension engendrée est souvent
d'amplitude et de fréquence fixe.
Les variateurs de vitesse pour machine à courant alternatif. La source continue est obtenue
à partir du redressement du réseau. La tension engendrée est de fréquence variable, ce
qui fait varier la vitesse des machines à courant alternatif. Dans ce cas, il convient que
l'amplitude de cette tension soit également variable.
45
branche du haut est utilisée. La tension E se recopie aux bornes de la charge. Sur la deuxième
demi-période (T/2<t<T), l’interrupteur K2 est fermé et K1 est ouvert. Seule la branche du bas est
utilisée.
La tension -E se recopie aux bornes de la charge.
II. Onduleur de tension monophasé à deux interrupteurs
a. Analyse du fonctionnement
Valeur de moyenne de la tension aux bornes de la charge : Le signal est alternatif : la valeur
moyenne de la tension aux bornes de la charge est nulle.
Valeur efficace de la tension aux bornes de la charge : On la détermine par la méthode des
aires en résolvant l’équation
46
Uc = uc2
Pour cela, le problème est découpé en 3 étapes :
On trace le graphe du signal uc²(t)
La charge inductive implique un déphasage entre la tension et le courant pour la charge. Ainsi uc
et ic ne passe pas par 0 aux mêmes instants. Par conséquent, le courant dans les interrupteurs sera
bidirectionnels (tantôt positifs, tantôt négatifs). Il faudra adapter la structure des interrupteurs afin
que ceux-ci acceptent le double sens de parcours du courant. Pour cela, on place une diode en
antiparallèle du transistor pour chacun des interrupteurs K1 et K2.
Interrupteurs K1 Interrupteurs K2
(D1)
(D2)
(T1 ) (T2 )
47
Schéma du montage :
Analyse du fonctionnement :
Pour 0 t < t1 : le courant dans la charge est négatif ic < 0. Le courant circule par
la diode D1 : iD1 = -ic. Le transistor T1 ne conduit pas.
La puissance instantanée p = uc.ic < 0 : il y a transfert d’énergie de la charge vers
la source de tension. Il s’agit d’une phase de récupération.
Pour t1 t < T/2 : le courant dans la charge est positif ic ≥ 0.
Le courant circule par le transistor T1 : iT1 = ic. La diode D1 est bloquée.
La puissance instantanée p = uc.ic ≥ 0 : il y a transfert d’énergie de la source vers
la charge. Il s’agit d’une phase d’alimentation.
o Pour T/2 t < T : K2 fermé et K1 ouvert donc uc = -E. La tension aux bornes de la charge est
négative. Le courant circule soit par T2 soit par D2 suivant le signe de celui-ci. Le courant dans la
charge ic s’annule à l’instant t2.
48
Pour t2 t < T : le courant dans la charge est négatif ic 0.
Le courant circule par le transistor T2 : iT2 = -ic. La diode D2 est bloquée. La
puissance instantanée p = uc.ic ≥ 0 : il y a transfert d’énergie de la source vers la
charge. Il s’agit d’une phase d’alimentation.
c. Grandeurs caractéristiques du montage
Valeur moyenne de la tension et de l’intensité pour la charge : nulles, les signaux sont
alternatifs.
Valeur efficace de la tension aux bornes de la charge : le signal est le même que celui obtenu
en charge résistive donc Uc = E. Cette valeur efficace est fixe.
Remarque : les sources de tension continu doivent accepter de fournir de la puissance comme
d’en recevoir, elles doivent être réversibles en courant.
L’onduleur monophasé en pont est un montage constitué de 4 soupapes (IGBT, MOS, ...)
schématisés par les 4 interrupteurs K1, K2, K3, K4, avec leurs diodes de roue libre. Le schéma
de principe de ce montage est donné ci-dessous :
Le montage est constitué de deux bras d'onduleur: le bras A constitué de K1 et K2, le bras
B constitué de K4 et K3.
Si on considère A, K1, K2, B, K4, K3 comme des variables logiques (fonctionnement en
soupapes), on obtient les équations logiques suivantes:
Soupape Ki : Ki=0 => Transistor bloqué Ki=1 => Transistor saturé
Bras A : A = 0 => K1 = 0, K2 = 1 A = 1 => K1 = 1, K2 = 0
Bras B : B = 0 => K3 = 1, K4 = 0 B = 1 => K3 = 0, K4 = 1
49
1) Etude du fonctionnement de la partie puissance :
b. Mailles de Conduction:
50
Le signe de l'alternance est déterminé par le signe de u(t).
Chaque alternance débute par une phase de restitution et se termine par une phase
d'accumulation.
51
D'après ce qui précède, la tension u(t) est signal carré d'amplitude ± E1
avec
Le spectre est composée d'un harmonique impair sur deux. L'enveloppe spectrale varie en (4
E1/ π n ) où n est le rang de l'harmonique considérée.
On constate que u(t) est riche en harmoniques de rang faible, ce qui rend le filtrage du courant
peu aisé.
52
On sait que cette équation a pour solution : i( t)= A.exp(-t/) +B
On pose l’intensité initiale : i(t=0)=-I0
En injectant cette valeur dans la solution, on obtient :
En faisant ainsi, on voit que I0 correspond à la valeur finale (à ne pas confondre avec la valeur
asymptotique) de l’intensité du courant i(t) et donc l’intensité maximale du courant débité par
l’onduleur. On a donc à résoudre l’équation :
53
La valeur du paramètre x=T/ influe fortement sur la forme du courant :
Au passage, on peut remarquer que l’on obtient des droites pour x << 1. C’est bien
l’approximation on pose R=0 , ce donne bien :
54
La tension u(t) est un signal carré symétrique (cf. ci dessus). La décomposition en séries
de Fourier donne :
- Pulsation du fondamental : w0= 2π/T =2fπ
- Valeur moyenne :
- Coefficients pairs :
- Coefficients impairs :
On obtient le spectre :
55
Pour éliminer des harmoniques du spectre de la tension, on effectue des commutations
supplémentaires dans les alternances. Ici, les angles de commutation sont calculés afin d'éliminer
les harmoniques 3 et 5.
On observe que les formes d'ondes se rapprochent un peu plus de la sinusoïde que dans la
commande pleine onde.
56
Le signal modulé, S(t) est le signal de synchronisation de la commande du pont.
57
La tension en sortie d'onduleur est un signal rectangulaire d'amplitude ±E1
et de rapport cyclique variant comme le signal modulant, donc de manière sinusoïdale.
Il s'agit d'une variante dans la commande du pont. Le signal de commande est envoyé au
premier bras d'onduleur. Le deuxième bras du pont est commandé par le signe du signal
modulant.
58
On constate que le courant en sortie de l'onduleur est de meilleure qualité par rapport à la
modulation précédente.
De même, on constate que le spectre de la tension est plus favorable.
L’onduleur triphasé en pont est constitué d’une source de tension continue et de six
interrupteurs monté en pont. La tension continue est généralement obtenue par un redresseur
triphasé à diodes suivi d’un filtre. Celui-ci est très utilisé en MLI pour l’alimentation des
récepteurs triphasés équilibrés à tension et fréquence variables.
Il peut être considéré comme étant superposition de trois onduleurs demi-pont monophasé .
Chacune des trois tensions de sortie et formé d’une onde bistable prenant les valeurs -U
et +U mais décalées de 2pi/3 l’une par rapport à l’autre. De plus si le récepteur est couplé
en étoile sans neutre ou en triangle, les harmoniques multiples de trois éliminées.
Ainsi, le système triphasé obtenu à la sortie de l’onduleur est un système équilibré en
tension ne contenant que les harmoniques impairs différents de trois.
Pour obtenir une tension alternative à partir une tension contenue, il faut découper la
tension d’entrée et l’appliquer une fois dans un sens, l’autre fois dans l’autre à la charge.
L’onduleur de tension alimenté par une source de tension parfait impose à sa sortie, grâce
au jeu d’ouverture des interrupteurs, une tension alternative formée d’une succession de
créneaux rectangulaires à deux niveaux, la période de fonctionnement est fixée par
la commande des interrupteurs.
L’architecture de ce convertisseur se compose de plusieurs bras, connectés chacun à une
phase du réseau et comportant deux interrupteurs de puissance
59
Eléments de base de l’onduleur, les interrupteurs de puissance se composent, selon la puissance
commutée, de GTO (Gate Turn-Off), de MOS de puissance ou D’IGBT (Insulated Gate Bipolaire
Transistor), en parallèle avec une diode (Figure II.2). La diode permet d’assurer la continuité du
courant lors du changement de sens de celui-ci.
60
fréquence maximale de commutation et le temps mort. Ces deux dernières caractéristiques sont
particulièrement importantes car elles vont beaucoup influencer la conception.
Nous considérons une charge triphasée équilibrée, et pour simplifier l’étude nous supposerons
que le couplage en étoile (bien que le branchement d’une charge triangle soit envisageable). Pour
cette structure, plusieurs types de commande sont possibles, les plus utilisées sont :
La commande 120°
La commande 180°
Les commandes à modulation de largeur d’impulsion (MLI).
1) Commande à 120° :
Les interrupteurs sont commandés pendant une durée correspondant à un tiers de période, mais
avec des séquences décalée de 120°d’un bras par rapport aux autres d’où:
A tous instants deux interrupteurs sont en état de conduire et les quatre autres sont
bloqués.
Deux interrupteurs d’un même bras doivent être commandés de façon complémentaire
afin de ne pas court-circuiter la source de tension. On obtient donc six séquences de
conduction par période, de plus il est judicieux de considérer le montage comme étant
61
l’association de trois onduleurs monophasés en demi pont en décomposant la source
continue par deux sources équivalentes de tension E/2 avec un point milieu noté O.
a. Etude de tensions :
Les tensions Va0 ,Vb0 et Vc0 mesurées entre les point A, B, C et le point milieu ont alors les
tensions délivrées par les onduleurs monophasés. On peut alors déterminer l’allure des tensions
composées en tenant compte des relations suivantes :
62
L’analyse des chronogrammes des tensions composées montre que l’on obtient un système de
tensions triphasé en marches d’escalier, d’amplitude E, de période T et déphasée deux à deux
d’un angle de 120°.
Au niveau de la charge on peut déduire les relations donnant les expressions des tensions simples
:
Ou encore :
et donc
En effectuant une permutation circulaire des indices A, B, C, on établit les expressions des
deux autres tensions simples :
63
Il est alors aisé de déduire les allures des tensions simples à partir de cellesdes tensions
composées. La figure II.6 illustre cette construction. Sur ces chronogrammes, on voit que les trois
tensions simples ont une forme en créneaux alternativement positifs et négatifs, et qu’elles
forment, elles aussi, un système de tensions triphasées d’amplitude E/2, de période T égale à celle
des tensions composées. L’angle de déphasage qu’elles présentent entre elles, deux à deux, est
égal à
120°.
64
Les expressions des valeurs efficaces sont :
65
ce conduit au rapport :
Au regard de ces expressions, un onduleur triphasées pilotée par une commande à 120°, ne
permet un réglage des valeurs efficaces des tensions composées et simples que par variation de la
tension délivrée par la source continue.
La variation des instants d’allumage des interrupteurs n’engendrera que le réglage de la fréquence
des tensions de sortie, aussi s’il est nécessaire de faire réglage les valeurs efficaces des tensions
alternatives il faudra régler la tension continue :
On devra dans ce but insérer un convertisseur statique en aval de l’onduleur, et donc deux
solutions s’imposent selon l’origine de la tension continue:
On remarque que les harmoniques pair et multiples de trois (3, 9, 12 …), disparaissent, alors que
ceux de rang 5, 7, 11, 13 …, restent présents le spectre.
L’expression de la valeur efficace du fondamental de tension simple est:
2) Commande à 180° :
66
Cette commande est conçue de façon à ce que les interrupteurs soient commandés pendant une
durée correspondant à une demi période, mais leurs conductions déphasages, d’où:
à tout instant trois interrupteurs sont en état de conduire et les trois autres sont bloqués ;
deux interrupteurs d’un même bras doivent être commandé de façon complémentaire afin
de ne pas court-circuiter la source de tension. La figure montre les six séquences de
conduction obtenues par période, ce qui permet de construire, de la même manière que
pour la commande 120°, les allures des tensions composées et tensions simples. La figure
montre le détail de cette construction.
Sur ces chronogrammes on voit que les trois tensions simples ont une forme en marches
d’escalier, et qu’elles forment, elles aussi, un système de tensions triphasées, d’amplitude 2E/3,
de période T égale à celles des tensions composées.
L’angle de déphasage qu’elles présentent entre elles, deux, est égal à 120°
Comme pour la commande précédente, un onduleur triphasé pilotée par une commande à 180°
permet un réglage de la fréquence des tensions composées et simples, mais s’il est nécessaire, le
réglage des valeurs efficaces ne peut être réalisé , selon l’origine de la tension continue il sera
nécessaire d’insérer un convertisseur statique. Les deux solutions précédentes sont encore
envisageables.
La commande à 180° sera privilégiée par rapport à la commande à 120°, en effet elle délivre des
tensions efficaces supérieures à la commande à 180°.
67
68
69
70
Les Harmoniques des tensions simples :
On remarque, comme pour la commande 120°, que les harmoniques pairs sont absentes
et que ceux multiples de trois (3,9, 12…) ont disparus car ce sont des composants
homopolaires. Seuls restent les harmoniques de rang 5, 7, 11, …… dans le spectre.
L’amplitude des harmoniques présents dans les deux types de commandes 120° et 180° est
inversement proportionnelle à leur pulsation :
71
elle est supérieure à celle de la commande 120°.
72