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ANNEXE 1 SUR L’EXCITATION DES ALTERNATEURS TRIPHASES

Les systèmes d’excitation des Alternateurs triphasés


Généralement, le rotor des alternateurs est un électroaimant qui nécessite un courant continu
(excitation) pour générer le champ magnétique. Ce courant peut être fourni par différents systèmes
qui peuvent être classés en deux types :
1- Système d’excitation statique

Ce type d’excitation est le moins cher parce qu’il n’utilise


aucune machine additionnelle. En effet, le montage le plus
simple consiste à générer le courant continu par un redresseur
commandé qui convertit le courant alternatif en courant
continu. Le redresseur est branché au secondaire d’un
transformateur alimenté soit par les tensions de réseaux, soit
par les tensions aux bornes de l’alternateur, s’il s’agit d’un
alternateur autonome. Le courant continu est transmet au
bobinage rotorique à travers un système balais-bagues. Dans
ce cas l’alternateur devient auto-excité. Le contrôle de
l’amplitude de la tension de l’alternateur s’effectue dans le
pont à thyristors.

Figure 1
Le démarrage de l’alternateur autonome peut être un problème car au début, la machine ne génère
pas d’électricité et donc la bobine du rotor ne peut pas avoir de courant pour créer le champ
magnétique nécessaire dans la conversion électromécanique. Parfois le champ rémanent (le champ
dû à la saturation du noyau qui reste même s’il n’y a pas de courant circulant dans la bobine) est
nécessaire pour commencer à créer électricité mais s’il n’est pas suffisant, il faut ajouter un système
auxiliaire qui travaille pendant le démarrage de la machine.

2- Système d’excitation dynamique


Dans ce type d’excitation, on utilise au moins une deuxième génératrice plus petite que
l’alternateur principal pour générer le courant d’excitation. La génératrice secondaire peut être à
courant continu ou à courant alternatif. Elle est fixée au même arbre de l’alternateur pour profiter de
la puissance mécanique de la turbine.

2-1- Système avec génératrice à courant-continu

Ce système d’excitation a été longtemps utilisé dans des groupes hydroélectriques (groupes qui
tournent à basse vitesse). L’avantage de cette forme d’excitation est qu’on n’a pas besoin de
redresseur ce que réduit les pertes d’énergie correspondantes. La génératrice à courant continu peut
avoir un système d’auto-excitation ou un système indépendant fourni par une troisième machine plus
petite que la principale. Dans ce dernier cas, la première machine s’appelle excitatrice principale, et
la deuxième excitatrice pilote (ou auxiliaire).

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ANNEXE 1 SUR L’EXCITATION DES ALTERNATEURS TRIPHASES

L’inconvénient de ce type des systèmes


d’excitation est la nécessité d’utiliser des balais-
collecteur pour transmettre le courant continu au
bobinage rotorique de l’alternateur.

2-2- Système avec génératrice à courant alternatif

Dans ce type de systèmes d’excitation, on utilise un alternateur (excitatrice) de petite puissance et


de petite taille par rapport à celui principal et couplé sur le même arbre. Comme il génère un courant
alternatif, il faut un redresseur entre l’excitatrice et l’alternateur principal. On peut distinguer deux
variantes, selon que le redresseur soit statique ou tournant.
a- Variante N°1 : avec redresseur statique
L’excitatrice génère des courants triphasés qui doivent être redressés en utilisant un redresseur
commandé à thyristors. Les courants redressés se transmettent au bobinage rotorique de l’alternateur
principal à travers le système balais-bagues. Le rotor de l’alternateur excitateur peut être à aimant
permanent ou à électroaimant excité grâce à un transformateur et un redresseur (Figure 3.a). Mais
dans certains cas, on peut utiliser une autre machine excitatrice dite pilote (généralement est
alternateur à aimant permanent de petite taille couplé sur le même arbre (Figure 3.b)).

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ANNEXE 1 SUR L’EXCITATION DES ALTERNATEURS TRIPHASES

b- Variante N°2 : avec redresseur tournant


Elle est aussi connue sous le nom : Excitatrice Brushless (sans balais), c’est le système le plus
sophistiqué qui a pour but d’enlever les balais car ils forment la partie du groupe la plus instable et
qui a besoin de plus de maintenance. Ceci est possible en inversant le rôle induit-inducteur entre le
stator et le rotor de l’alternateur excitateur. Dans ce cas, on dit que l’alternateur excitateur est à induit
tournant : C’est-à-dire que l’inducteur (la partie qui génère le champ magnétique) se situe au stator,
il est analogue à celui d’une machine à courant continu. L’induit (la partie où on génère le courant)
se situe au rotor, il est identique à celui d’une machines asynchrone à rotor bobiné. Les bornes de ce
rotor sont reliées à un pont redresseur à diodes fixé sur l’arbre du groupe. La sortie du redresseur est
connectée directement au circuit rotorique de l’alternateur principal. De l’autre côté, l’inducteur de la
l’alternateur excitateur peut être alimenté par un transformateur et un redresseur depuis la sortie de la
machine principale ou par une troisième machine synchrone à aimants permanents qui génère des
courants triphasés qui doivent être redressés puis transmis à l’inducteur de l’excitateur. (Figure 4)

Figure 4

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