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STATIQUES
Prérequis
Objectifs
A la fin du cours, l’élève Ingénieur doit être capable de :
Décrire et expliquer le fonctionnement des machines tournantes électriques
Décrire et expliquer le principe de fonction des pompes
Reconnaître les équipements en amont et aval des pompes
Procéder aux choix des pompes.
Décrire et expliquer le principe de fonction des turbines
De déterminer les caractéristiques des machines tournantes statiques (puissance, rendement, cylindrée
etc…)
D’effectuer les calculs de transmission mécanique de puissance (engrenages, poulie courroies, chaine
etc…)
Contenu
1e Partie : LE MOTEUR ET LES POMPES
Chapitre 1 : MACHINE TOURNANTE ELECTRIQUE
Chapitre 2 : POMPE CENTRIFUGE, POMPE VOLUMETRIQUE
Chapitre 3 : TURBINES
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Chapitre 1 : Machine tournante électrique
1.1 Généralités
1.1.1 Définition: La machine électrique
Une machine électrique est un dispositif électromécanique basé sur
l'électromagnétisme permettant la conversion d'énergie électrique en énergie mécanique.
Ce processus est réversible et peut servir à produire de l'électricité.
Les machines électriques produisant de l'énergie électrique à partir d'une énergie
mécanique sont communément appelées des génératrices, dynamos ou alternateurs suivant la
technologie utilisée.
Les machines électriques produisant de l'énergie mécanique à partir d'une énergie
électrique sont communément appelées des moteurs.
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1.1.3 Réversibilité
Les machines électriques tournantes sont réversibles, la même machine peut fonctionner
en moteur ou en génératrice.
1.1.4 Modélisation
Les machines tournantes fonctionnant
en moteur se caractérisent par :
• En entrée (énergie électrique) :
o un courant I (en A)
une tension U (en V)
• En sortie (énergie mécanique) :
o une vitesse angulaire ω (en rad/s)
o un couple C (en N.m)
La figure ci-contre représente ce fonctionnement en
moteur.
Fig.2 :Conversion électromécanique : flux
Lorsqu'elles fonctionnent en génératrice, le flux d'énergie
d'énergie est inversé. L'énergie d'entrée devient
l'énergie mécanique et l'énergie de sortie l'énergie
électrique.
Le transfert d'énergie n'étant pas parfait, il génère des pertes caractérisées par le rendement :
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Si La machine fonctionne en moteur, Pu est la puissance mécanique et Pa la puissance
électrique.
Si La machine fonctionne en génératrice, Pu est la puissance électrique et Pa la puissance
mécanique.
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Chapitre 2 : Pompe centrifuge, pompe volumétrique
2.1 Introduction
Chez l'être humain, le cœur occupe un rôle de très grande importance.
Il a pour principale fonction de faire circuler dans tout l'organisme, par l'intermédiaire d'artères et de
veines, le sang qui est essentiel au bon fonctionnement de toutes les parties du corps humain.
Dans un circuit hydraulique, la pompe joue un rôle tout aussi important, lequel s'apparente à celui
joué par le cœur chez l'être humain.
❖ Définition de la pression
La pression est la pression statique mesurée de liquides et de gaz dans des récipients ou des tuyaux par
rapport à l’atmosphère (Pa, mbar, bar).
❖ Pression d’équilibre
La pression est statique lorsqu’aucun fluide ne s’écoule.
Pression d’équilibre = hauteur de remplissage + pression de remplissage dans le vase d’expansion à
membrane.
❖ Pression hydrodynamique
La pression est dynamique lorsqu’un fluide s’écoule. Pression hydrodynamique = pression dynamique -
pertes de charge.
❖ Pression de pompe
Pression générée par le fonctionnement de la pompe centrifuge côté refoulement. Cette valeur peut être
différente de la pression différentielle, suivant le circuit.
❖ Pression différentielle
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Pression générée par la pompe centrifuge pour surmonter la somme de toutes les résistances dans un
système. Elle est mesurée entre l’aspiration et le refoulement de la pompe centrifuge. En raison des
pertes de charges engendrées par les différents composants du circuit - tuyauterie, robinets, chaudière et
corps de chauffage -, la pression différentielle varie en tous points du circuit.
❖ Pression de fonctionnement
Pression qui existe ou peut exister lors du fonctionnement d’un système ou de certaines parties de celui-
ci.
❖ Pression de fonctionnement admissible
Valeur maximale de la pression de fonctionnement déterminée pour des raisons de sécurité.
Elles ont un domaine d'application de pressions de 0.6 à 20 bars et des débits jusqu'à 50 000 m3/h.
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Les pompes volumétriques ont pour caractéristiques de prélever, en un temps donné, un volume de
liquide incompressible à l'aspiration, et de l'envoyer au refoulement.
Certaines pompes volumétiques sont dites rotatives (cylindrée et vitesse de rotation fixent le débit
pompé).
D'autres sont dites alternatives car font appel au mouvement alterné d'un piston ou d'une membrane
(cylindrée et course fixent alors le débit pompé).
Elles ont un domaine d’application de pression jusqu’à 10000 bars et des débits de 0.1 à 10 m3/h.
Certaines pompes volumétriques sont dites rotatives (cylindrée et vitesse de rotation fixent le
débit pompé).D'autres sont dites alternatives car font appel au mouvement alterné d'un piston ou
d'une membrane (cylindrée et course fixent alors le débit pompé).
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Certaines pompes combinent les propriétés des deux précédentes.
2.4 Montages des pompes
On distingue le montage d'une pompe en charge (réservoir d'aspiration au-dessus de la pompe)
et le montage d'une pompe en aspiration (réservoir d'aspiration sous la pompe).
Afin d'éviter le phénomène de cavitation à l'intérieur de la pompe, la pression à l'aspiration Pe doit être
supérieure à la tension de vapeur saturante du fluide Ps. Soit, Pe > Ps
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Figure : Montages des pompes
La relation de Bernoulli entre 1 et e donne
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Le NPSH désigne le Net Pressure Suction Head soit la hauteur nette absolue à l'aspiration. Elle
correspond à la charge hydraulique absolue diminuée de la tension de vapeur saturante du fluide. Il se
mesure en mètre.
D'un point de vue physique, g HPSH représente la réserve d'enthalpie du fluide au-dessus de sa tension
de vapeur saturante.
En fait, le NPSH requis de la pompe est déterminé comme le seuil au deçà duquel la cavitation fait son
apparition dans la pompe et détériore ses performances de 3%.
Pour éviter la cavitation dans une pompe, il faudra veiller à limiter les pertes de charges à l'aspiration,
éviter que la pression du réservoir soit trop faible et dans la cas d'une pompe en aspiration, éviter que la
hauteur d'aspiration soit trop importante.
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2.5 Association de pompes
Pour parvenir à obtenir certaines conditions de fonctionnement impossibles à réaliser avec une seule
pompe, les utilisateurs associent parfois deux pompes dans des montages en série ou en parallèle.
2.5.1 Pompes en parallèle
Lorsque l'on met deux pompes en parallèle, les débits s'ajoutent. Ainsi, on peut reconstruire la
caractéristique de l'ensemble des deux pompes en sommant le débit pour une hauteur manométrique
donnée. A la figure ci-dessous, nous avons deux pompes identiques en parallèles. Il est à noter que le
rendement ici ne change pas.
Les pompes P1 et P2 montées en parallèle montrent la même hauteur manométrique totale HMT.
Le débit total du montage est la somme des débits des deux pompes pour une même hauteur
manométrique totale.
Lorsque les pompes sont en série, il faut ajouter la hauteur manométrique. On retrouve ce cas dans les
pompes multicellulaires.
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Figure : Couplage en série
Les pompes P1 et P2 montées en série sont traversées par le même débit de liquide Qv.
Le couplage en série permet d'augmenter la hauteur manométrique totale: il convient donc pour un
réseau présentant des pertes de charge importantes.
C'est la méthode la plus employée. Cependant, la régulation électrique du moteur via un variateur de
fréquences engendre une consommation d'énergie supplémentaire dont il faut tenir compte (voir Figure
ci-dessous).
L'ajout d'une vanne plus ou moins ouverte sur la conduite de refoulement engendre des pertes de
charges singulières qui vont déplacées la caractéristique du réseau vers les faibles débits.
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Cette méthode est très coûteuse d'un point de vue énergétique et est donc à prohiber.
Le principe du réglage de débit par By-Pass consiste à dériver une partie du débit au refoulement pour le
réinjecter à l'aspiration. Cett e méthode est d'un point de vue énergétique pas très rationnelle.
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2.7 Caractéristiques de fonctionnement des pompes hydrauliques volumétriques
Où :
• Les facteurs à prendre en considération lors de la sélection d'une pompe sont les suivants :
❖ Les manuels du fabricant fournissent toutes les informations sur les caractéristiques de
fonctionnement d'une pompe hydraulique.
❖ Les informations sont présentées sous forme de tableaux, de graphiques, de schémas ou tout
simplement de textes.
❖ Le numéro de modèle du fabricant qui apparaît sur la plaque signalétique permet d'obtenir plusieurs
caractéristiques de fonctionnement.
❖ Une fiche de spécifications est nécessaire à la réalisation d'essais et elle permet également de
planifier un travail d'installation ou de réparation.
✓ Un essai de débit consiste à mesurer, à l'aide d'un banc d'essai hydraulique, le débit fourni par une
pompe à différentes vitesses de rotation. Un essai de débit s'effectue à vide, c'est-à-dire sous aucune
pression du côté du refoulement.
✓ Un essai de pression consiste à augmenter graduellement la pression au refoulement de la pompe à
une vitesse de rotation fixe, ce qui permet de mesurer le débit fourni par celle-ci.
✓ Un essai de rendement consiste à évaluer, en pourcentage, la chute de débit d'une pompe
volumétrique entre une pression de travail nulle et sa pression de travail nominale lorsque cette
pompe est entraînée à sa vitesse de rotation nominale
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On détermine le rendement volumétrique à l'aide de l'expression suivante :
✓ Une inspection visuelle en fonctionnement s'effectue à vitesse et à pression nominales. Elle consiste à
vérifier visuellement l'extérieur de la pompe pour détecter les fuites d'huile externes.
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Chapitre 3 : TURBINES ET COMPRESSEURS
1. Définition:
Une turbine est une machine qui fourni un fluide à haute pression
utilisée pour produire un travail mécanique.
Exemple:
2. principe de fonctionnement
La turbine à gaz est un moteur thermique réalisant les différentes phases de son cycle
thermodynamique dans une succession d’organes traversés par un fluide moteur gazeux en
écoulement continu. C’est une différence fondamentale par rapport aux moteurs à pistons qui
réalisent une succession temporelle des phases dans un même organe (généralement un cylindre).
-Le compresseur (« C »), constitué d'un ensemble d'ailettes fixes (stator) et mobiles (rotor),
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comprime l'air extérieur (« E »), simplement filtré, jusqu'à 10 à 15 bars, voir 30 bars pour certains
modèles.
-Du combustible (« G ») (gazeux ou liquide pulvérisé), est injecté dans la (les) chambre(s) de
combustion (« Ch ») où il se mélange à l'air comprimé pour entretenir une combustion continue.
-Les gaz chauds se détendent en traversant la turbine (« T »), où l'énergie thermique et cinétique des
gaz chauds est transformée en énergie mécanique. La turbine est constituée d'une ou plusieurs roues
également munies d'ailettes précédées d'aubages f ixes (directrices). Les gaz de combustion
s'échappent par la cheminée (« Ec ») à travers un diffuseur.
-Le mouvement de rotation de la turbine est communiqué à l'arbre (« A ») qui actionne d'une part le
compresseur et d'autre part une charge qui n'est autre qu'un appareil (machine) récepteur (ice)
(pompe, alternateur, compresseur…) accouplé à son extrémité.
Pour la mise en route, on utilise un moteur de lancement (« M ») qui joue le rôle de démarreur ;
dans certaines configurations, c'est l'alternateur du groupe lui-même qui est utilisé en moteur
pendant la phase de lancement. Le réglage de la puissance est possible en agissant sur le débit de l'air
à l’entrée et sur l'injection du carburant. Le réglage de la vitesse
de rotation n'est possible que si l'organe entraîné le permet. En effet, dans le cas d'un alternateur
connecté à un réseau électrique à fréquence fixe (par exemple 50 ou 60 Hz),
cette fréquence impose une vitesse fixe, le débit de carburant sert alors à régler la puissance produite.
Dans sa forme la plus simple, la turbine à gaz fonctionne selon le cycle dit
de Joule comprenant successivement et schématiquement :
➢ une compression adiabatique qui consomme de l’énergie mécanique.
➢ une détente adiabatique jusqu’à la pression ambiante qui produit de l’énergie mécanique.
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3. Turbine à gaz, cycle théorique de Brayton
Pour le compresseur: ηCompresseur = ce qui est fourni par le gaz/ce qui est donné pour le gaz
= Travail isentropique /Travail réel
- Cp(T2s -T1)/- Cp(T2r - T1) = (T2s -T1)/(T2r - T1)
ηCompresseur = (T2s -T1)/(T2r - T1)
- Cp(T2r -T1) est le travail réellement reçu par le système (gaz), donc négatif. Ce travail comporte les pertes et le
travail utile: - Cp(T2s - T1).
Pour la turbine: ηTurbine = ce qui est fourni par la turbine /ce qui est donné à la turbine
= Travail réel/Travail isentropique
= + Cp(T4r - T3)/+ (Cp(T4s - T3)
ηTurbine = (T4r - T3)/(T4s - T3)
+ Cp(T4r - T3) est le travail réellement fourni par le système (gaz dans la turbine), donc positif. La valeur de ce travail
est inférieure à celle du travail théorique qui ne contient pas les pertes de chaleur dans la turbine. Le travail
théorique + Cp(T4s - T3) est plus grand que le travail réel + Cp(T4r - T3).
Donc:
ηCompresseur = (T2s -T1)/(T2r - T1)
ηTurbine = (T4r - T3)/(T4s - T3)
5. Applications
T1 = 20 oC
P1 = 1 bar
T3 = 1200 oC
ηCompresseur = 80%
ηTurbine = 90%
τ (taux de compression) P2/P1 = 10
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On peut remarquer que le taux de compression théorique est égal au taux de compression réel, puisque les processus 2-3 et 4-1
sont isobares. On parle du taux de compression tout court.
On calcule T2s:
Le processus 1-2 étant idéal (isentropique), donc:
T2s = T1 [P2/P1](γ - 1)/γ
= (20 + 273)[10]0.4/1.4 = 565.67 oK ≈ 566 oK
T2s = 566 oK
On calcule T2r:
T2r = T1 + (T2s - T1)/ηCompresseur
= 293 + (566 - 293)/0.8 = 634.25 oK
T2r = 634.25 oK ≈ 634 oK
On calcule T4s :
On remarque que P1 = P4 = Patm et 2 3
et que P4/P3 = 1/τ
Le processus 3-4 étant idéal (isentropique), donc:
T4s = T3 [P4/P3](γ - 1)/γ
= (1200 + 273)[1/10]0.4/1.4 = 762.96 oK ≈ 763 oK
T4s = 763 oK
On calcule T4r:
T4r = T3 + (T4s - T3) x ηTurbine
= 1473 + (763 - 1473)x 0.9 = 834 oK
T4r = 834 oK
On calcule QC:
QC = + Cp (T3 - T2r)
= 1.004 x (1473 - 634) = 842.36
= 842.36 kJ/kg ≈ 842 kJ/kg
QC = + 842 kJ/kg
On calcule QF:
QF = - Cp (T1 - T4r)
= 1.004 x (293 - 834) = - 543.16 kJ/kg ≈ - 543 kJ/kg
QF = - 543 kJ/kg
On calcule ηCycle:
ηCycle = 1 -(|QF|/QC))
= 1 - (543/842) = 35.5 % ≈ 36%
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2e Partie TRANSMISSION MECANIQUE DE PUISSANCE
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