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PTSI/PT*
LYCEE CHAPTAL
Sciences
Industrielles
Modélisation de la machine à courant
pour
continu l’Ingénieur
1
Table des matières
I. PRESENTATION GENERALE DE LA MCC 3
BIBLIOGRAPHIE 9
2
Modélisation de la machine à courant continu
I. Présentation générale de la MCC
Puissance Puissance
• Soit en moteur, convertissant de l'énergie électrique électrique mécanique
en énergie mécanique Pélec = U .I Pméc = Cm .ωm
Puissance Puissance
mécanique électrique
Dans les deux cas un champ magnétique est nécessaire aux différentes conversions. Cette machine est donc un convertisseur
(ou actionneur) électromécanique.
Balais
La machine à courant continue comporte les parties principales suivantes :
Ces aimants, ou ces bobines parcourues par un courant continu, créent un champ magnétique dans l'entrefer, espace
séparant la partie fixe et la partie mobile.
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II.3. Collecteur et balais
Le collecteur est un ensemble de lames de cuivre isolées, disposées sur l’extrémité du rotor. Il
assure le contact entre les balais et le rotor.
Les balais portés par le stator frottent sur le collecteur et assurent le passage du courant vers
le circuit rotorique. Ils permettent également d’inverser le sens du courant dans les spires du
rotor afin d’assurer la continuité du mouvement.
Balais
Le principal problème de ces machines vient de la liaison entre les balais, ou « charbons » et le collecteur rotatif. Ainsi
que le collecteur lui-même comme indiqué plus haut et la complexité de sa réalisation. De plus il faut signaler que :
• plus la vitesse de rotation est élevée, plus la pression des balais doit augmenter pour rester en contact avec le
collecteur donc plus le frottement est important ;
• aux vitesses élevées les balais doivent donc être remplacés très régulièrement ;
• le collecteur imposant des ruptures de contact provoque des arcs, qui usent rapidement le commutateur et génèrent
des parasites dans le circuit d'alimentation, ainsi que par rayonnement électromagnétique.
Application à la MCC :
!!" N
• Si un conducteur est à la fois traversé par un courant électrique 𝑖 et plongé à l’intérieur F1
d’un champ magnétique 𝐵 alors il est soumis à une force électromagnétique 𝐹 (force
!"
de Laplace). La machine à courant continu fonctionne alors en récepteur (moteur à B
courant continu).
• Si un conducteur est à la fois en mouvement de rotation à la vitesse N et plongé à
l’intérieur d’un champ magnétique 𝐵 alors une tension apparaît à ses bornes, c’est la !!"
F2
force électromotrice E. La machine à courant continu fonctionne alors en générateur
i
(génératrice de courant continu). conducteur
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III.3. Fonctionnement en génératrice
Un couple extérieur est appliqué sur l’arbre du moteur provoquant la rotation du rotor. Les spires, plongées dans un champ
magnétique sont le siège d’une force électromotrice. Le couple provoque le mouvement. Si une charge résistive (résistance)
est placée dans le circuit de l’induit, alors un courant induit s’établit.
Remarque : En pratique 𝐾𝑒 et 𝐾𝑐 ont des valeurs très proche et l’hypothèse 𝐾𝑒 = 𝐾𝑐 = 𝐾 est souvent considérée.
Pour un moteur à inducteur à aimants permanents (très souvent le cas), les relations de couplages électromécaniques
s’écrivent : 𝐸 = 𝐾𝑒 . 𝜔 et 𝐶𝑚 = 𝐾𝑐 . 𝑖
Pour un moteur à inducteurs bobinés, les relations de couplages électromécaniques s’écrivent : 𝐸 = 𝐾𝑏𝑒 . 𝑖𝑒 . 𝜔 et 𝐶𝑚 =
𝐾𝑏𝑐 . 𝑖𝑒 . 𝑖
• Une résistance : 𝑅
• Une bobine : 𝐿
• Une force électromotrice : 𝑓𝑒𝑚
Si l’on souhaite écrire la loi des mailles aux bornes de l’induit, on distinguera deux cas :
𝑈 = 𝐸 + 𝑈𝑅 + 𝑈𝐿 soit 𝑈 = 𝐸 + 𝑅𝑖 + 𝐿 𝑑𝑖
𝑑𝑡 𝑈 = 𝐸 − 𝑈𝑅 − 𝑈𝐿 soit 𝑈 = 𝐸 − 𝑅𝑖 − 𝐿 𝑑𝑖
𝑑𝑡
Important : En régime permanent, l’inductance n’a plus d’influence. Si lors d’une étude, seules les grandeurs du régime
permanent nous intéressent, le modèle de l’induit ne fera plus intervenir l’inductance de la bobine.
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IV.3. Couple électromagnétique
Les forces de Laplace entraînent le rotor en rotation, elles sont également à l’origines de l’apparition d’un couple élec-
tromagnétique 𝐶𝑚 . En appliquant le Principe Fondamentale de la Dynamique au rotor (PFD : qui sera très largement vu
en 2ème année), on peut écrire la relation suivant :
𝑑𝜔
𝐽 = 𝐶𝑚
𝑑𝑡
Avec J l’inertie rapporté au rotor. On pourra parfois rencontrer un couple résistant dû aux frottements. Il viendra alors
se soustraire au couple 𝐶𝑚 .
• 𝐸 = 𝐾. 𝜔 (1)
• 𝐶𝑚 = 𝐾. 𝑖 (2)
• 𝑈 = 𝐸 + 𝑅𝑖 (3)
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IV.5. Modélisation complète du moteur à courant continu
Soient les grandeurs suivantes exprimées au niveau du rotor du moteur :
• J l’inertie totale,
• Cr l’ensemble des couples résistants indépendants de la vitesse (les pertes mécaniques et les pertes fer sont inclues
dans ces paramètres).
Lois de comportement :
𝑑𝑖 𝑡
𝑈 𝑡 = 𝐸 𝑡 + 𝑅. 𝑖 𝑡 + 𝐿.
𝑑𝑡
𝑑𝜔 𝑡
𝐽. = 𝐶% 𝑡 − 𝐶3 𝑡
𝑑𝑡
o Force électromotrice :
𝐸 𝑡 = 𝐾5 . 𝜔 𝑡
o Couple moteur :
𝐶 𝑡 = 𝐾6 . 𝑖 𝑡
Transformée de Laplace :
• 𝑈 𝑝 = 𝑅. 𝐼 𝑝 + 𝐿. 𝑝. 𝐼 𝑝 + 𝐸 𝑝
• 𝐽. 𝑝. 𝛺 𝑝 = 𝐶% 𝑝 − 𝐶3 𝑝
• 𝐸 𝑝 = 𝐾5 . 𝛺 𝑝
• 𝐶 𝑝 = 𝐾5 . 𝐼(𝑝)
Schéma bloc :
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V. Bilan puissance dans une MCC
En entrée du moteur, nous avons une puissance absorbée 𝑃A , qui est une puissance électrique avec :
𝑃𝑎 = 𝑈 . 𝐼 = 𝐸 + 𝑟. 𝐼 . 𝐼 = 𝑟. 𝐼 2 + 𝐸. 𝐼
La puissance absorbé 𝑃A est transformée en puissance électromagnétique 𝑃5% et en pertes 𝑃B par effet Joule :
𝑃A = 𝑃5% + 𝑃B
La puissance électromagnétique 𝑃5% est transformée en puissance utile 𝑃C et en pertes 𝑃= (principalement par frottement
entre les pièces en mouvement et en pertes magnétiques) :
𝑃𝑒𝑚 = 𝑃𝑢 + 𝑃𝑓
Bilan de puissance :
𝑃𝑢 = 𝑃𝑎 − 𝑃𝑗 − 𝑃𝑓
Le rendement est le rapport entre la puissance mécanique utile 𝑃C et la puissance électrique absorbée 𝑃A par l’induit, d’où :
𝑃𝑢
𝜂=
𝑃𝑎
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V.2. Bilan puissance dans une génératrice à courant continu
La ci-dessous présente un bilan de puissance dans une génératrice à courant continu.
En entrée de la génératrice, nous avons une puissance absorbée 𝑃A , qui est une puissance mécanique avec :
𝑃𝑎 = 𝐶𝑚 𝛺
La puissance absorbé 𝑃A est transformée en puissance électromagnétique 𝑃5% et en pertes 𝑃B par effet Joule :
𝑃A = 𝑃5% + 𝑃B
La puissance électromagnétique 𝑃5% est transformée en puissance utile 𝑃C et en pertes 𝑃= (principalement par frottement
entre les pièces en mouvement et en pertes magnétiques) :
𝑃𝑒𝑚 = 𝑃𝑢 + 𝑃𝑓
Bilan de puissance :
𝑃𝑢 = 𝑃𝑎 − 𝑃𝑗 − 𝑃𝑓
Le rendement est le rapport entre la puissance électrique utile 𝑃C et la puissance mécanique absorbée 𝑃A , d’où :
𝑃𝑢
𝜂=
𝑃𝑎
Bibliographie
[1] Anthony MEURDEFROID, CI 8 Modélisation et commande des actionneurs électriques, Cours PTSI
[2] Patrick Beynet, Christian Collignon, Laurent Deschamps, PTSI Prépas sciences, ELLIPSE