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Dr Ilham Kirrou 1
Mécanique des Fluides
Introduction
L’étude des phénomènes physiques consiste à leurs associer des grandeurs. L’attribution à chaque valeur
d’une grandeur un nombre est fait par la technique de la mesure. Mesurer une grandeur, c’est la comparer
à une quantité de référence de même nature prise pour unité. D’une manière générale, on admet un
système composé des unités fondamentales (système SI).
1- Définition du fluide
Un fluide n’a pas de forme propre. Il peut en changer sous l’action de forces aussi petites que l’on veut
pourvu que celle-ci agissent pendant un temps suffisant. Cette définition concerne les états de la
matière : liquide, gaz et plasma.
Indépendamment de cela, un fluide peut avoir un volume propre, dans des conditions données, comme
c’est le cas pour un liquide, ou non, comme c’est le cas pour un gaz.
2- La mécanique des fluides
La mécanique des fluides est la partie de la physique qui concerne le mouvement ou le repos des fluides
ainsi que les applications et dispositifs expérimentaux et industriels utilisant des fluides.
Traditionnellement, on subdivise la mécanique des fluides en deux grandes parties :
- La statique des fluides lorsque ceux-ci sont au repos ;
- La dynamique des fluides lorsqu’ils sont en mouvement.
On subdivise quelquefois la dynamique des fluides en :
- Hydrodynamique lorsque l’on s’intéresse aux écoulements de liquides ou aux écoulements
gazeux à faible vitesse, quand ceux-ci peuvent être considérés comme sensiblement
incompressibles (le préfixe hydro ne doit pas faire croire que le fluide considéré est l’eau, il
s’agit de n’importe quel liquide.
- Aérodynamique lorsque la compressibilité du fluide doit nécessairement être prise en compte.
Il s’agit en particulier de tout ce qui concerne la théorie du vol.
3- Les trois points de vue
- On sait qu’à l’échelle microscopique (c’est-à-dire atomique ou moléculaire) la matière est
essentiellement discontinue.
- Or à notre échelle macroscopique un fluide en écoulement nous apparait comme continu.
Pour étudier un fluide on se place à un niveau intermédiaire en envisageant des volumes très petites
dimensions à notre échelle mais de dimensions suffisantes, à l’échelle de la matière, pour contenir une
quantité énorme d’atomes ou de molécules. Ainsi sera-t-il possible de considérer que la matière est alors
continue.
Ce concept de continuité du milieu est très intéressant car il permet de d’écrire le mouvement d’ensemble
du fluide sans s’intéresser au mouvement individuel de chaque molécule : pour cela il faudrait avoir
recours au calcul statistique.
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Il permet aussi de définir localement les différentes grandeurs que l’on a à considérer.
⃗.
Intéressons-nous, par exemple, à la vitesse macroscopique d’écoulement du fluide 𝑉
On la définira par la moyenne :
∭ 𝑑𝑛. v
⃗
⃗ =
𝑉
𝑁
⃗ représente la vitesse microscopique d’une molécule, 𝑑𝑛 le nombre de molécules contenues dans un
où v
volume infinitésimal 𝑑𝑣, 𝑣𝑒𝑙 un volume élémentaire très petit à notre échelle, mais très grand à l’échelle
de la matière (dimensions des molécules, distances intermoléculaires), 𝑁 le nombre total de molécules
du volume 𝑣𝑒𝑙 .
⃗ en fonction du volume v de fluide considéré on obtient une
Si l’on trace les variations du module de 𝑉
courbe ayant l’allure suivante :
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Des situations analogiques se rencontrent dans d’autres cas où un liquide chauffé localement est mis en
mouvement du fait de l’existence d’un gradient de température. De la même manière, un gradient de
pression, toujours dans un liquide, pourra donner lieu à des phénomènes de propagation qui ne peuvent
être expliqués qu’en tenant comptent de la compressibilité du liquide.
C’est le cas, par exemple, des coups de bélier qui prennent naissance dans canalisation d’eau lorsqu’on
ferme brutalement un robinet.
Inversement, un gaz est traditionnellement considéré comme un fluide compressible.
Cependant, lors d’écoulements gazeux à faible vitesse, il est souvent possible de considérer les gaz
comme incompressibles.
On voit, ainsi, que c’est la nature de l’écoulement qui permet de distinguer l’écoulement compressible
de l’écoulement incompressible plutôt que la nature du fluide.
B- Ecoulements unidimensionnel, bidimensionnel, tridimensionnel
L’écoulement est unidimensionnel lorsque les variables représentatives de l’écoulement du fluide sont
les mêmes en tout point d’une section. Cette définition peut être étendue au cas où l’on considère comme
direction privilégiée la direction moyenne de l’écoulement et où les composantes de la vitesse
d’écoulement perpendiculairement à cette direction, sont négligeables.
On considère alors que les variables représentatives ont en toute section une valeur moyenne et l’on
néglige les écarts à cette valeur moyenne.
L’écoulement est bidimensionnel ou plan lorsque ses variables représentatives ne dépendent que de deux
coordonnées d’espace définissent plan.
L’écoulement est tridimensionnel ou spatial lorsqu’il faut tenir compte des trois coordonnées d’espace
pour le caractériser.
C- Ecoulements permanent et non permanent
L’écoulement est permanent ou stationnaire lorsque ses variables représentatives sont les mêmes en un
point donné à tout instant.
Dans le cas contraire, l’écoulement est non-permanent ou stationnaire.
D- Ecoulement uniforme
L’écoulement est uniforme lorsque ses variables représentatives sont les mêmes en tout point. Ce ne
signifie pas pour autant que ces variables ne varient pas avec le temps. Un écouelement uniforme peut
très bien être instationnaire.
L’écoulement est non-uniforme lorsque ses variables représentatives varient d’un point à un autre.
Mais, pour autant, l’écoulement non-uniforme peut très bien être stationaire.
E- Ecoulements laminaire et turbulent
L’écoulement est laminaire lorsque le déplacement du fluide se fait suivant des droites parallèles
disposées en couches (lamelles). Lors de l’écoulement, les couches glissent les unes sur les autres, sans
se mélanger.
L’écoulement est turbulent lorsque le déplacement du fluide est irrégulier et se fait dans toutes les
directions, au hasard. Les variables caractéristiques de l’écoulement varient de manière aléatoire autour
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d’une valeur moyenne (dans le temps et l’espace). Le caractère laminaire ou turbulent d’un écoulement
dépend, être autre, de la vitesse et du débit.
Lorsque ceux-ci sont faibles, l’écoulement est laminaire ; lorsqu’ils sont élevés, il est turbulent.
Donnons deux exemples simples de tels écoulements :
- Lorsque l’eau coule d’un robinet avec un débit assez faible, l’écoulement se fait de manière régulière :
il est laminaire.
Au contraire, lorsque le débit est important des mouvements désordonnés apparaissent dans
l’écoulement qui est alors turbulent ;
- La fumée s’échappant d’une cigarette allumée fait apparaitre au voisinage de celle-ci une zone
d’écoulement régulier des gaz chauds issus de la cigarette : l’écoulement est alors laminaire. Plus loin
de la cigarette, l’écoulement des gaz est irrégulier et donc turbulent.
Dans l’écoulement laminaire, la viscosité du fluide joue un rôle fondamental en amortissant les
mouvements et en freinant toute évolution vers l’écoulement turbulent. On considère une vitesse
critique en dessous de laquelle l’écoulement n’est que laminaire.
Considérons l’écoulement d’un fluide visqueux autour d’un obstacle solide. Le fluide adhère en raison
de sa viscosité sur la paroi de l’obstacle et la vitesse d’écoulement par rapport à la paroi tend donc vers 0.
Il existe une zone au voisinage de celle-ci ou le frottement dû à la viscosité est prépondérant. Cette zone
est la couche limite. Dans celle-ci l’écoulement peut être laminaire ou turbulent. En général, il est
laminaire au voisinage immédiat de la paroi, puis dans une zone de transition les deux régimes coexistent
et au-delà de cette zone l’écoulement est turbulent.
Une canalisation est caractérisée par son nombre de Reynolds 𝑅𝐸 . Pour une canalisation cylindrique :
𝑉. 𝜌. 𝑑
𝑅𝐸 =
𝜂
Où 𝑉 représente la vitesse moyenne, 𝑑 le diamètre de la canalisation, 𝜌 masse volumique du fluide, 𝜂 la
viscosité.
En général, pour 𝑅𝐸 < 2000 l’écoulement est laminaire dans son ensemble ; 𝑅𝐸 > 3000 il est turbulent
dans ensemble. Pour 2000 < 𝑅𝐸 < 3000, la turbulence apparait épisodiquement.
La distribution des vitesses dans une section droite d’une canalisation cylindrique dépend de la nature
de l’écoulement. Pour un écoulement laminaire la distribution des vitesses est parabolique ; elle s’écrit :
v = v0 − ar 2
v0 étant la vitesse d’écoulement sur l’axe de la canalisation et 𝑎 un coefficient caractéristique de celle-
ci. Pour un écoulement turbulent la distribution des vitesses est plus compliquée ; elle dépend du nombre
de Reynolds de la canalisation et du caractère rugueux ou lisse de celle-ci.
5- Viscosité d’un fluide
La viscosité caractérise le frottement interne prenant naissance dans un fluide. Des forces de frottement
apparaissent dans celui-ci lors de l’écoulement, c’est-à-dire lors du glissement des couches les unes sur
les autres.
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L’origine de ces forces de frottement dépend du type de fluide : dans les liquides, il s’agit des forces de
cohésion s’exerçant entre molécule ; dans les gaz il s’agit des forces prenant naissance lors des chocs
entre molécules.
On peut préciser cet aspect qualitatif sur l’expérience suivante. Un liquide est disposé entre deux plaques
solides planes et parallèles, l’une fixe, l’autre mobile, animée d’une vitesse v
⃗ uniforme.
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Les liquides sont caractérisés par une masse volumique relativement importante 𝜌𝑔𝑎𝑧 << 𝜌𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑒 .
Pour les gaz, la masse volumique dépend de la température et de la pression. Pour un gaz parfait,
l’équation d’état donne par :
𝑃
𝜌=
𝑟𝑇
Où 𝑟 est la constante massique des gaz parfaits 𝑟 = 𝑅/𝑀 avec 𝑅 = 8,314 𝐽/𝑚𝑜𝑙𝑒 °𝐾 et 𝑀 masse
molaire du gaz.
5.2 Densité et poids spécifique
La densité d’un fluide est le rapport de la masse volumique à la masse volumique d’un fluide de
référence. La densité est donc une grandeur adimensionnelle.
𝒎𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒗𝒐𝒍𝒖𝒎𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒅𝒆 𝒇𝒍𝒖𝒊𝒅𝒆 𝜌
𝒅= =
𝒎𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒗𝒐𝒍𝒖𝒎𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒅′𝒖𝒏 𝒇𝒍𝒖𝒊𝒅𝒆 𝒅𝒆 𝒓é𝒇é𝒓𝒆𝒏𝒄𝒆 𝜌𝑟é𝑓
- Pour les gaz 𝜌𝑟é𝑓 est celle de l’air à 𝑇 = 0°𝐶 et à pression atmosphérique, 𝜌𝑟é𝑓 = 1,29349 kg/m3 .
- Pour les liquides et les solides 𝜌𝑟é𝑓 est celle de l’eau à 𝑇 = 3,98°𝐶 et à pression atmosphérique,
𝜌𝑟é𝑓 = 1000 kg/m3 .
Le poids spécifique représente la force de gravité agissant sur la masse par unité de volume, il s’écrit :
𝒎. 𝒈 𝑵
𝝕= = 𝝆. 𝒈 ( )
𝑽 𝐦𝟑
avec g l’accélération de la gravité.
5.3 Compressibilité isotherme
La propriété physique qui permet de faire la différence entre un liquide et un gaz est la compressibilité.
Un liquide est un fluide occupant un volume déterminé, ou du moins ce volume ne peut varier que très
peu, et seulement sous l’action de fortes variations de pression ou de température. Un gaz, au contraire,
occupe toujours le volume maximal qui lui est offert: c’est un fluide essentiellement compressible (ou
expansible).
La compressibilité traduit la diminution de volume en réponse à un accroissement de pression. Pour
quantifier cet effet on introduit le coefficient de compressibilité isotherme défini par :
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−𝑑𝑃 1 𝜕𝑉
𝐸= 𝑑𝑉 = − 𝑉 𝜕𝑃 [𝑃𝑎−1 ] (à température constante)
( )
𝑉
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Introduction
Dans ce chapitre, on étudie l’hydrostatique (la statique des fluides) qui s’occupe des conditions
d’équilibre des fluides au repos et l’interaction des fluides avec les surfaces et les corps solides
immergés, on notera que les forces de frottement qui sont dues essentiellement à la viscosité ne se
manifestent pas (pas d’écoulement) et l’étude reste valable pour les fluides réels.
1- Notion sur les pressions
1.1 Définition de la pression
La pression est une grandeur scalaire, elle désigne la composante normale de la force par unité de
surface qu’exerce le fluide sur un élément de surface 𝑑𝑆.
Soit un système fluide, c'est-à-dire un volume délimité par une surface fermée S. Considérons 𝑑𝐹 , la
force d’interaction au niveau de la surface élémentaire 𝑑𝑆.
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- Les forces d’inertie n’existent pas puisque le fluide est au repos (vitesse nulle).
L’écriture du principe fondamental de la dynamique conduit à :
𝑃(𝑧 + 𝑑𝑧) − 𝑃(𝑧) + 𝜌. 𝑔. 𝑑𝑧 = 0
Si on pose : 𝑃(𝑧 + 𝑑𝑧) − 𝑃(𝑧) = 𝑃(𝑧) + 𝑑𝑃 − 𝑃(𝑧) = 𝑑𝑃, on en déduit que :
𝑑𝑃 = −𝜌. 𝑔. 𝑑𝑧
Pour obtenir la déférence de pression entre deux points 𝑀1 à la hauteur 𝑧1 et 𝑀2 à la hauteur 𝑧2 , il suffit
d’intégrer l’équation fondamentale de la statique des fluides :
2 2
∫ 𝑑𝑃 = −𝜌. 𝑔. ∫ 𝑑𝑧
1 1
On obtient : 𝑃2 − 𝑃1 = 𝜌. 𝑔. ( 𝑧1 − 𝑧2 )
𝑃2 𝑃1
Ou bien : + 𝑧2 = + 𝑧1
𝜌.𝑔 𝜌.𝑔
Conclusion :
Pour tout point i quelconque, dans un liquide au repos, définie par son altitude zi par à rapport à un plan
𝐏𝐢
de référence, on a : + 𝐳𝐢 = 𝐜𝐭𝐞
𝛒.𝐠
C’est la relation fondamentale de la statique des fluides. Elle est encore appelée le principe de
l’hydrostatique.
Remarque : L’équation générale de l’hydrostatique peut s’écrire en pression absolue ou en pression
relative (effective) si 𝑃1 est relative alors 𝑃2 est relative, si 𝑃1 est absolue alors 𝑃2 est absolue.
2.1 Applications du principe de l’hydrostatique
a) Surface de niveau : surface isobare
Une surface isobare est telle que la pression soit identique en chacun de ses points. Considérons deux
points 𝑀 et 𝑀 très voisins dans un même fluide, et soit 𝑑𝑃𝑀→𝑀′ la variation de pression quand on va de
𝑀 à 𝑀′. Cette variation de pression est très petite car les deux points sont très voisins.
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Au niveau de la mer :
𝑃𝑎𝑡𝑚 = 1𝑎𝑡𝑚 = 1,0133. 105𝑃𝑎,
soit 762 𝑚𝑚 𝑑𝑒 𝐻𝑔.
Figure 5 : Baromètre
b) Le tube manométrique simple ou piézomètre
Le piézomètre est l’instrument de mesure de la pression le plus simple, c’est un tube raccorde au point
où on veut déterminer la pression. C’est un dispositif utilisé uniquement pour la mesure des pressions
des Liquides et non les gaz.
Soit 𝐵 un point d’un liquide en équilibre dont
on veut mesurer la pression.
La pression en 𝐵 est donnée par :
𝑃𝐵 = 𝑃𝐴 + 𝜌𝑔ℎ2
PA et PB sont appelées « Pressions
Manométriques » et ℎ2 est appelé « Hauteur Figure 6 : Tube manométrique
Manométrique ».
3- Théorème de Pascal : transmission de pression
Le théorème de Pascal s’énonce comme suit : dans un fluide incompressible en équilibre, toute variation
de pression en un point entraîne la même variation de pression en tout autre point. Cette loi a des
applications extrêmement importantes en hydraulique.
Soient deux points 𝐴 et 𝐵 (fixes) du fluide, fluide incompressible : On a 𝑃𝐵 − 𝑃𝐴 = 𝜌𝑔ℎ. Et puisque
𝑔 est considérée constante, donc la différence de pression ne dépend que de la différence d’altitude (ℎ),
qui demeure constante, donc : toute variation de pression en 𝐴 se transmet en 𝐵.
Si 𝐴 subit une variation de pression 𝑑𝑃 :
𝑃𝐴 → 𝑃𝐴 + 𝑑𝑃
Donc, B subit la même variance de pression :
𝑃𝐵 → 𝑃𝐵 + 𝑑𝑃
Exemples : Vérin hydraulique, Frein de voiture
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Un vérin hydraulique est basé sur le fait qu’un liquide au repos transmet intégralement la pression et pas
les forces.
Cette figure montre un vérin rempli d’huile fermé par deux bouchons étanches de surface 𝑆𝐴 et 𝑆𝐴 .
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La force de pression appliquée sur une paroi horizontale, est égale au poids d’une colonne liquide
verticale.
4.3 Forces de pression sur une plaque plane verticale
La force de pression en un point 𝑀 quelconque de la surface verticale 𝑆 d'épaisseur 𝐿 est :
𝐹 = ∫ 𝑑𝐹 = ∫ 𝑃. 𝑑𝑆
Où 𝑑𝐹 = 𝜌. 𝑔. 𝑧. 𝑑𝑆 et 𝑑𝑆 = 𝐿. 𝑑𝑧 ℎ
Donc : 𝐹 = 𝜌. 𝑔. 𝑆. 2
ℎ
Alors ; 𝐹 = ∫0 𝜌. 𝑔. 𝑧 . 𝐿. 𝑑𝑧 → 𝐹 =
ℎ
𝜌. 𝑔. 𝐿 ∫0 𝑧. 𝑑𝑧
ℎ
𝑧2
𝐹 = 𝜌. 𝑔. 𝐿 ⌈ ⌉
2 0
ℎ2
D’où : 𝐹 = 𝜌. 𝑔. 𝐿. 2
et 𝑆 = 𝐿. ℎ
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Soit une paroi 𝐴𝐵 de surface 𝑆 plane de forme quelconque immergée dans un liquide 𝜌 et inclinée d’un
angle 𝜃 par rapport à l’horizontale et 𝐶 son barycentre.
𝐹 = ∫ 𝑃. 𝑑𝑆 = ∫ 𝜌. 𝑔. 𝑦. 𝑠𝑖𝑛𝜃. 𝑑𝑆 = 𝜌. 𝑔. 𝑠𝑖𝑛𝜃 ∫ 𝑦. 𝑑𝑆
Le terme ∫ 𝑦. 𝑑𝑆 représente le Moment Statique de la surface 𝐴𝐵 par rapport à 𝑂𝑥, qui est défini comme
suit :
∫ 𝑦. 𝑑𝑆 = 𝑦𝐶 . 𝑆
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Donc, la force de pression sur une surface plane est égale au produit de la surface immergée par la
pression qui subit son barycentre.
4.5 Centre de poussée
Le centre de poussée est le point d’application de la résultante de la force de poussée 𝐹 sur la surface de
contact 𝑆. Il se détermine par le calcul du moment de la force 𝐹 par rapport a un point 𝑂 quelconque.
Choisissons Le centre de poussée niveau de la surface libre du fluide, 𝑂𝐷 est défini par :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐷 ∧ 𝐹 = ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 ∧ 𝑑𝐹
5- Théorème d’Archimède
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5.1 Énoncé
Tout corps plongé dans un fluide reçoit de la part de ce fluide une force (poussée) verticale, vers le haut
dont l'intensité est égale au poids du volume de fluide déplacé (ce volume est donc égal au volume
immergé du corps).
𝑷𝑨𝒓𝒄𝒉 = 𝝆𝒇𝒍𝒖𝒊𝒅𝒆 . 𝑽𝒊𝒎𝒎 . 𝒈
Remarque :
- 1er cas : Si le solide immergé est homogène alors le centre de poussée 𝐺, point d’application de la
poussée d’Archimède sera confondu avec le centre de gravité du solide. L’équilibre du solide est
indifférent.
2ième cas : Si le solide immergé est hétérogène alors le centre de poussée 𝐺, point d’application de la
poussée d’Archimède n’est pas confondu avec le centre de gravité 𝐺𝑆 du solide. L’équilibre du solide
est stable si 𝐺 est au-dessus de 𝐺𝑆 . L’équilibre du solide est instable si 𝐺 est au-dessous de 𝐺𝑆
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