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Chapitre 3

Cinématique des fluides


Plan du chapitre 3
1 : Introduction

2 : Description Lagrangienne

3 : Description Eulérienne

4 : Types d’écoulement

5 : Principe de la conservation de la masse


Introduction
la cinématique des fluides s'occupe de l'étude des écoulements de fluides sans se préoccuper
des forces qui les provoquent.

la cinématique des fluides s’attache à faire une description de l’évolution spatio-temporelle des
écoulements en prenant en compte seulement les relations entre les positions des différentes
particules fluides et le temps (positions, vitesses et accélérations) sans avoir recours au calcul des
forces mises en jeu.
La description du fluide en mouvement peut se faire par deux méthodes :
Introduction

En suivant des yeux


uniquement la voiture
jaune,

on se place en
formalisme lagrangien.

En observant
comment
circulent les voitures
autour de l’arbre,

on se
place en formalisme
eulérien.
Description Lagrangienne
Cette description de l’écoulement consiste à suivre une particule donnée qui a été individualisée au
cours de son mouvement au sein du fluide.

C’est l’évolution de la position des particules qui permet la description du mouvement.

À chaque instant, correspond une position de la particule fluide P. Les coordonnées Xi(t) de la
particule P appelées variables de Lagrange dépendent du temps et des conditions initiales.
Description Lagrangienne
Le vecteur vitesse instantanée de la particule P est :

où les sont les vecteurs unitaires des axes du système de référence

Ainsi, la trajectoire d’une particule fluide est le lieu géométrique des positions successives
occupées par cette particule au cours de son mouvement, lorsque le temps t varie.

La trajectoire de la particule fluide se situant en Mo à l’instant t=0 est la solution de l’équation


différentielle
Description Eulérienne
La description Eulérienne consiste à étudie, en un point fixe de l’espace occupé par le fluide, ce qui
se produit en fonction du temps.
Le plus souvent, il sera donc, question de déterminer la vitesse des particules fluides qui passent
successivement par ce point, en fonction du temps. La vitesse étant déterminée par ses trois
composantes sur les trois axes Ox, Oy et Oz.

A chaque point M est associée une vitesse susceptible d’évoluer dans le temps.

Ainsi, la description eulérienne consiste à établir à un instant t donné l’ensemble des vitesses
associées à chaque point de l’espace occupé par le fluide.

L’écoulement est alors décrit par un ensemble de vecteurs vitesse appelé « champs de vecteurs
vitesse ».

C’est dons une image instantanée de l’écoulement qui est utilisée à chaque instant.
Description Eulérienne
Dans cette description d’Euler, on appelle ligne de courant la courbe qui, en chacun de ses points,
est tangente au vecteur vitesse local du champ de l’écoulement. Son équation différentielle s’écrit :
Description Eulérienne
Le tableau suivant récapitule les deux descriptions :

Remarques :

Compte tenu du nombre de particules fluides, la méthode lagrangienne n’est pas


envisageable en hydraulique.

Dans la suite de ce cours, il ne sera fait usage que des seules variables d’Euler
Types d’écoulement
Ecoulement permanent ou non permanent :
Un écoulement est dit permanent (ou stationnaire) lorsque toutes les grandeurs caractéristiques
du mouvement sont indépendantes dans le temps (vitesse, masse volumique, pression,
température, etc.), ce qui se traduit symboliquement par :

Mouvement permanent

Lorsqu’au moins un de ces paramètres dépend du temps, l’est dit non permanent
(ou instationnaire).

Sur le plan cinématique, le champ de vitesse ne varie pas dans le temps. Dans ce cas :
 les lignes de courant sont fixes dans l’espace
 les trajectoires coïncident avec les lignes de courant

En effet, toutes les particules passées en M à un instant donné ont en ce point le même vecteur
vitesse et donc la même trajectoire.
Types d’écoulement
Ecoulement uniforme ou non uniforme :
Un écoulement est dit uniforme (ou stationnaire) lorsque toutes les grandeurs caractéristiques du
mouvement demeurent constantes en différents points de l’espace occupé par le fluide

Exemple :
L’écoulement dans une conduite uniforme à débit constant est permanent uniforme et à débit
variable, il est non permanent mais uniforme.

L’écoulement dans une conduite à section variable à débit constant est permanent non uniforme et
à débit variable, il est non permanent et non uniforme.

Ecoulement rotationnel ou irrotationnel :


Un écoulement est dit rotationnel lorsqu’il existe une partie de l’espace occupé par le fluide où les
particules fluides tournent autour d’un de leurs axes au cours de leur déplacement. Dans le cas
contraire (déplacement sans rotation), il est irrotationnel

La rotation des particules fluides est provoquée essentiellement par les forces de cisaillement, et
en absence de celles-ci, les particules fluides se déplacent en translation exclusivement.

L’écoulement d’un fluide parfait est toujours irrotationnel càd


Types d’écoulement
Ecoulement uni, bi et tridimensionnel :
 Dans un écoulement unidimensionnel, les composantes de vitesse de direction normale à la
direction de l’écoulement sont négligées.

L’écoulement dans une conduite est en général considérée unidimensionnel : V = f(x,t)

 Dans l’écoulement bidimensionnel, le vecteur vitesse est fonction de deux coordonnées.


L’écoulement dans une rivière de très grande largeur peur être considéré comme : V = f(x,z,t)

 L’écoulement tridimensionnel est le cas le plus général des écoulement dans lequel le vecteur
vitesse varie dans l’espace (fonction des trois coordonnées et il est en général le plus complexe
à analyser : V = f(x,y,z,t)
Types d’écoulement
Ecoulement laminaire ou turbulent :

Dans un fluide parfait (irréel), aucun frottement n’existe ni entre les particules fludes ni contre les
parois des canalisations.

Dans un écoulement d’un fluide réel, il existe deux types de frottement :


 Frottements iner-particules fluides
 Frottements entre le fluide et les différents objets se trouvant dans le sens de parcours du
fluide. (Parois des canalisations, certains objets faisant partie des canalisations (coudes,
tés, cônes de réduction, …
Les expériences réalisées par Osborne Reynolds en1883, lors
de l'écoulement d'un liquide dans une conduite cylindrique
rectiligne dans laquelle arrive également un filet de liquide coloré,
ont montré l'existence de deux types de régimes d'écoulement
distincts, à savoir : Laminaire et Turbulent.
Types d’écoulement
Ecoulement laminaire ou turbulent :
Régime laminaire : toutes les particules fluides qui passent par un même
point ont la même trajectoire. C’est un écoulement régulier

Régime transitoire

Régime turbulent : des tourbillons se


forment, les particules fluides suivent
des trajectoires chaotiques. C’est un
écoulement irrégulier

En utilisant divers fluides à viscosités différentes, en faisant varier le débit et le diamètre de la


canalisation, Reynolds a montré que le changement de régime ne dépendait pas des
paramètres séparément mais d’un paramètre sans dimension les regroupant.
Ce paramètre qui permet de déterminer si l’écoulement est laminaire ou turbulent est un nombre
adimensionnel appelé nombre de Reynolds donné par l’expression suivante :

Avec :
V : Vitesse moyenne de l’écoulement en m/s
D : Diamètre de la conduite en m
: Viscosité cinématique en m²/s
Principe de la conservation de la masse
Equation de continuité :
L’équation de continuité traduit le principe de conservation de la masse : la variation de
masse pendant un temps dt d’un élément de volume fluide est égale à la masse de fluide
entrant diminuée de celle du fluide sortant

On considère un élément de volume fixe de fluide dV = dxdydz de masse ρdV

La variation de cette masse pendant dt s’écrit :

Cette variation doit alors être égale à la somme des masses de fluide qui entrent et sortent par
les six faces de l’élément de volume dV

Suivant l’axe y, le fluide entre avec la vitesse vy et sort avec la vitesse


vy+dy.

Par conséquent, la masse entrant pendant le temps dt s’exprime par


(ρvdxdzdt)y et la masse sortant par (ρvdxdzdt)y+dy .

Le bilan sur l’axe y donne : [(ρv)y – (ρv)y+dy]dxdzdt.


Principe de la conservation de la masse
Equation de continuité :
Un développement au premier ordre permet d’écrire :

Il reste alors suivant l’axe y :

Par analogie, on trouve :


suivant l’axe x :

suivant l’axe z :

Au total, à travers les six faces, on a :

La conservation de la masse de l’élément de volume dV s’écrit :

Ainsi, l’équation de continuité qui traduit le principe de conservation de la masse s’écrit :


Principe de la conservation de la masse
Equation de continuité :
L’équation de continuité qui traduit le principe de conservation de la masse est :

Cas particuliers :

Écoulement permanent

Dans ce cas, il n’y a pas de variation explicite avec le temps, ∂/∂t = 0 , d’où :

Fluide incompressible

Un écoulement est incompressible si le volume de toute particule de fluide reste constant au cours
de son mouvement. Les particules de fluide ayant une masse constante par construction, leur
masse volumique est donc constante au cours de leur écoulement.

ρ = cte lorsque l'on suit une particule dans son mouvement :


Principe de la conservation de la masse
Débits :
Le débit massique à travers une section S est la quantité de fluide qui traverse la section S par
unité de temps. Le débit massique de fluide, noté Qm, est donné par :

Le débit volumique à travers la surface S, noté QV, est donné par :

Convention :
Les débits sont généralement comptés positivement dans le sens de
l’écoulement : est donc orienté dans le sens de l’écoulement

Conséquences de l’équation de continuité :

Si l’écoulement est permanent, alors le débit massique est


conservé à travers toute section droite du tube de courant.

Si l’écoulement est incompressible, alors le débit volumique est


aussi conservé.
Principe de la conservation de la masse
Démonstration de la conservation des débits:

L’équation de continuité en régime permanent,

Intégrée sur tout le volume V du tube :

D’après le théorème de Green-Ostrogradski (ou théorème de la divergence-flux), l’intégrale de


volume se transforme en intégrale de surface par :

= =
- Qm(S1) + Qm(S2)

Qm(S1) = Qm(S2)

Si l’écoulement est incompressible alors QV(S1) = Qv(S2)

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