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Chapitre 3:

1. Introduction
Cinématique des fluides
• La cinématique d’un milieu matériel repose sur la notion d’espace et de temps.
Elle correspond à une branche de la mécanique des fluides qui décrit le
mouvement du fluide et ses conséquences sans considération de la nature des
forces provoquant le mouvement. La cinématique permet d’accéder à une
description qualitative (et souvent quantitative) de l’écoulement en termes de
trajectoires; vitesses et évolutions spatio-temporelles.

• Habituellement, la vitesse décrit l’écoulement. En d’autres termes, un champ


d’écoulement est spécifié par des vitesses en différents points dans la région et
à différents instants.

• Une masse de fluide peut être conçue comme un ensemble de particules


fluides. La vitesse instantanée en chaque point dans une région fluide est en fait
la vitesse de chaque particule qui existe en ce point et à cet instant.
Chapitre 3: Cinématique des fluides
1. Introduction (suite)
• Afin d’obtenir une image complète de l’écoulement, le mouvement du fluide est
décrit par deux méthodes:

• La description lagrangienne (Louis Joseph Lagrange 1736-1813) qui consiste à


étudier les vecteurs position, vecteurs vitesse et accélération et éventuellement
la trajectoire du système étudié en fonction du temps. La description
Lagrangienne consiste a étudier les trajectoires des particules de fluide en
fonction de l’espace et du temps. Cette description est particulièrement bien
adaptée pour décrire le mouvement d’un point ou d’un solide indéformable. En
revanche, compte tenu du nombre de particules fluides, cette voie est quasiment
inenvisageable.

• La description eulérienne (Léonard Euler 1703-1783) qui consiste à définir les


champs vectoriels en fonction du temps. On s’intéresse alors à caractériser, à
chaque instant et en chaque point de l’espace, la vitesse et l’accélération des
particules fluides. Ceci revient à filmer le système. La représentation eulérienne
s'intéresse à l'étude des variations dans le temps des caractéristiques de
l'écoulement (vitesse, pression…) en des points fixes de l’espace.
Chapitre 3: Cinématique des fluides
1. Introduction (suite)

• L’étude des écoulements à potentiel présente un grand


intérêt, notamment en ce qui concerne leurs applications
dans l’examen des écoulements en milieu poreux.

• Les objectifs de ce chapitre se déclinent comme suit, étudier:


• - Les Mouvements Lagrangien et Eulérien
• - Le Tenseur de déformation
• - La Fonction de courant et potentiel des vitesses
• - Les Écoulements à fonction complexe
• -Des exemples d’écoulements simples
2. Description du mouvement
• 2.1 Méthode de Lagrange
• Il s'agit d'une description de l'écoulement qui consiste à suivre dans l'espace fluide la
position d'une particule choisie en fonction du temps. A l’instant to, on isole par la
pensée une particule située à l’intérieur d’une masse fluide. Sa position, fixée par ses
coordonnées, est définie par P(xo,yo,zo) et on la suit dans son mouvement.

• La position de cette particule au cours du mouvement, P(x,y,z), est définie à partir des
variables indépendantes xo,yo,zo et t par les fonctions:

• Ce sont les variables de Lagrange.

• Il en découle la définition de la « trajectoire » d'une particule fluide : c'est


l'ensemble des positions occupées successivement par une même particule
2. Description du mouvement
• Trajectoire
• C'est l'ensemble des positions occupées successivement par une même particule.
Son équation est: dx/u =dy/v =dz/w =dt où u,v,w sont les composantes du vecteur
vitesse.
2. Description du mouvement

• Le point de vue de lagrange ou la description lagrangienne du mouvement consiste


à étudier le mouvement de chaque particule individuellement en la suivant dans
son mouvement.

• L’avantage de cette représentation est que la trajectoire de chaque particule fluide


est connue, son histoire est connue.

• Les inconvénients de cette représentation sont liés au fait que les fluides sont
composés d’un grand nombre de particules. Les interactions entre les particules
sont difficiles à définir. En raison de la diffusion moléculaire, les particules ne
conservent pas longtemps leur individualité, il est alors difficile de définir leur
trajectoire.
2. Description du mouvement
• 2.2 Description d’Euler
• L’écoulement ainsi que l’évolution des différents paramètres du fluide sont décrits et
étudiés en des points. Le champ de pression p(x,y,z) ou de vitesse V(x,y,z) est en
particulier mesuré en un point. La description euleurienne consiste en la connaissance
du champ de vitesse à chaque instant t.
• La vitesse de la particule fluide est déterminée à partir de trois fonctions u,v,w telles
que:

• u=u(x,y,z,t)
• V v=v(x,y,z,t) variables d´Euler
• w=w(x,y,z,t)

• La variation totale de la vitesse dans la direction ox est donnée


par:
• du=әu/әt .dt + әu/әx .dx + әu/әy .dy + әu/әz . dz
• avec dx=u.dt, dy=v.dt, dz=w.dt
2. Description du mouvement
• 2.2 Description d’Euler
• L’accélération
2. Description du mouvement
• 2.3 Dérivé particulaire
2. Description du mouvement
• 2.3 Dérivé particulaire
2. Description du mouvement
• 2.3 Dérivé particulaire
2. Description du mouvement
• 2.3 Dérivé particulaire
2. Description du mouvement
• 2.4 Description de l'accélération
• L'accélération peut s'écrire sous la forme:

• Accélération locale ou temporelle: représente l'augmentation de la vitesse


avec le temps. Elle est nulle en écoulement permanent
• Accélération convective: représente le taux d'augmentation de la vitesse
due au changement de position de la particule. En écoulement uniforme,
l'accélération convective est nulle.
2. Description du mouvement
• 2.4 Description de l'accélération
• L'accélération tangentielle et accélération normale:
• Contrairement a la vitesse, l'accélération na pas d'orientation
spécifique vis-à-vis de la ligne de courant. En tout point, il peut y
avoir une composante tangentielle et une composante normale.
• L'accélération tangentielle est développée quand l'intensité de la
vitesse change ds l’espace et ds le temps
• L'accélération normale est développée quand la particule se
déplace en mouvement curviligne ie changement en direction de la
vitesse
2. Description du mouvement
• Ligne de courant
• C’est la ligne tangente au vecteur vitesse en tout point. Elle a pour équation:

• Si l´ecoulement est permanent, la trajectoire est confondue avec la ligne de courant


• Dans un écoulement permanent, les lignes de courant restent les mêmes a chaque instant
et elles varient pour un écoulement non permanent.
• Si les lignes de courant sont rectilignes et parallèle entre elles, il n'y a pas d'accélération
• Si les lignes sont courbes et équidistantes entre elles, l'accélération sera normale et
convective
• Si les lignes de courant sont courbes et convergentes, l'accélération sera normale,
tangentielle et convective
• Si les lignes de courant sont divergentes, au lieu de l'accélération, il y aura de la
retardation
2. Description du mouvement
• Tube de courant
• On appelle tube de courant l’ensemble des lignes de courants s’appuyant
au même instant sur un contour fermé quelconque. Un tube de courant est
défini de telle sorte que qu’il n’y ait pas d’intersection entre les lignes de
courant. Elle est fixe ds l’espace pour un ecoulement permanent
3. Equation de continuité
• On considère un domaine matériel de volume ϑ en mouvement et délimité par une surface ∑. Ce
volume peut changer de forme et de position mais sa masse se conserve. Découpons par la pensée
une portion de fluide en mouvement ayant la forme d’un parallélépipède élémentaire de volume
dx.dy.dz centré au point M.

• Soit ρ la masse volumique du fluide au point M à l’instant t


• La masse de fluide contenue dans ce volume élémentaire au temps t est: (ρ)dx.dy.dz
3. Equation de continuité
• La masse de fluide contenue dans ce volume élémentaire au temps t est: (ρ)dx.dy.dz
• La masse de fluide qui entre par la face AD dans le temps dt est:

• De même la masse qui sort par la face BC est:



• La difference entre la masse entrante et sortante pour ses deux faces est:

• Sur l’ensemble des six faces, la masse perdue est:

• La masse peut s´écrire comme:


• La variation de masse pendant dt s´ecrit:
3. Equation de continuité

l’équation de continuité:
Әρ/әt + div (ρV) = 0.
3. Equation de continuité
• Lorsqu'il existe à l’intérieur du volume matériel ϑ, une source ou un
puits qui débite une certaine masse de fluide pendant le laps de
temps considéré, l’équation de continuité s’écrit alors:
Әρ/әt + div (ρV) = ρ qs
• où qs est le débit par une unité de volume compté positivement pour
une source et négativement pour un puits. Il s’agit de l’équation de
continuité d’un fluide non conservatif.

• Si le fluide est en mouvement permanent et conservatif, la masse


volumique du fluide est indépendante du temps:
div(ρV)=0

• Dans le cas d’un fluide incompressible et lorsque l’écoulement est


homogène en densité, ρ =cte, on a:
div (V) =0.
3. Equation de continuité
• Notion de débit
• Soit l’équation div(ρV)=0. Multiplions cette équation par un volume
élémentaire dϑ et intégrons le résultat sur le volume ϑ de surface ∑. Le
théorème de la divergence permet d’ecrire:
• ʃdiv (ρV).dϑ = ʃ(ρV).n.d∑=ʃρ(V.n)d∑=0 (1)
• où n est la normale extérieure à la surface ∑

• L’intégrale ṁ = ʃρ(V.n)d∑ est débit massique à travers la section ∑.

• La quantité Q=ʃ(V.n)d∑ est le débit volumique à travers la section.

• ṁ = ʃρ(V.n)d∑ = 0 indique la conservation du débit massique, si la masse


volumique est constante, le débit volumique se conserve.
3. Equation de continuité
• Si la masse volumique est constante, nous avons
ṁ = ρ. Q

• La vitesse volumique moyenne (ou vitesse débitante) ou encore


vitesse, U, dans une section se définit par: U=(1/∑). ʃ V.n
d∑ = Q/S

• Pour un tube de courant, de sections d’entrée et de sortie S1 et S2;


l’équation s’écrit encore:
ṁ= ρ1 U1 S1 = ρ2 U2 S2

si la masse volumique est constante: Q=U1S1=U2S2


3. Equation de continuité
• Applications numériques
• Exercice 1
• 3kN/s de fluide coule à travers une conduite à diamètre de tronçon différents.
• 1. Quel est le débit massique
• 2. Quel est le débit volumique
• ρ= 1000Kg/m³
• g= 9.81m/s²
• D1=300mm et D2=200mm
• 3. Quelle est la vitesse moyenne dans chaque section

• Exercice 2
• 30kN d’air coule à travers le réducteur de l’exercice précédent. Dans le tronçon
de diamètre 300mm l’air a un poids volumique de 9.8 N/m³.
• l’écoulement à travers ce réducteur conduit à une chute de la pression et de la
température entrainant une diminution de la densité de l’air. En admettant que
le poids volumique de l’air est de 7.85 N/m³ dans D2=200mm, calculer les
débits massiques et volumiques ainsi que les vitesses moyennes.
4. La fonction de courant
• 4.1 Définition
• En règle gle, la résolution d’un problème de mécanique des fluides, même pour
un fluide incompressible, demande que l’équation de continuité et les équations
de la dynamique soient traitées simultanément.
• La fonction de courant ψ est un outil permettant de découpler l’équation de
continuité des équations de la dynamique.
• En coordonnées cartésiennes, l’équation de continuité s’écrit:

• Pour un écoulement permanent de fluide incompressible dans le plan xz, on a:

• Cette équation est identiquement nulle si l’on définit la fonction de courant ψ,


telle que:

• D’où ψ est définie comme:


4. La fonction de courant
• 4.2 Interprétation géométrique
• L’équation de la ligne de courant est: dx/u= dz/w
• Par conséquent, u.dz-w.dz=0
• Introduisons la fonction de courant, ψ; il vient:

• La fonction de courant est constante le long d’une


ligne de courant ψ = cte.
• La détermination de la solution de l’équation de
continuité en ψ (x,z) fournit le tracé des lignes de
courant de l’écoulement étudié.
4. La fonction de courant
• 4.3 Interprétation physique
• Considérons deux lignes de courant ψ et ψ+dψ, voisines et séparées l’une de
l’autre par une distance dn.
• Le débit unitaire, q, entre ces deux lignes de courant peut être obtenu en
considérant le débit à travers la section AB ou BC.


• dq=(V.n)dS

• q=ʃu.dz=ʃ(әψ/әz).dz ou q=ʃw.dx =ʃ(-әψ/әx).dx


4. La fonction de courant
• Interprétation physique
• Sur le segment AB, x=cte, et z=cte sur le segment BC. Le débit unitaire, q, entre ces 2
lignes de courant peut être obtenu en considérant le débit à travers la section AB ou
BC.
• Selon AB ou BC, on a: (әψ/әz).dz=dψ et (әψ/әx).dx=dψ

• Le débit unitaire (débit par unité de largeur) est donnée par:


4. La fonction de courant
• Interprétation physique
• On peut généralisé comme suit:
• dQ= (V.n)dS soit

• Si on a deux lignes de courant ψ1 et ψ2, l’écart entre ces deux lignes de courant dψ est
le débit élémentaire,

• Le sens de l’écoulement est déterminé par


le signe de la différence (ψ 2 - ψ 1)


4. La fonction de courant
• 4.4 Ecoulement permanent de fluide compressible
• Pour un problème plan, on a:

• On introduit une fonction de courant massique définie par:

• Alors,
5. Ecoulements irrotationnels et Potentiels des vitesses
• 5.1 Vecteur tourbillon ou vorticité
• On appelle vecteur tourbillon du champ des vitesses; le vecteur défini par:

• Ecoulement irrotationnel
• Les écoulements pour lesquels le vecteur tourbillon est nul en tout point sont dits
irrotationnels.
• rot V =0
• Pour le problème plan, on a:
• әw/әx = әu/әz
• Ecoulement rotationnel: les particules fluides en mouvement ds la direction de
l'écoulement tournent autour du centre de masse (réservoir en rotation, gde
viscosité)
• Ecoulement irrotationnel: les particules fluides en s'écoulant ds la direction de
l'écoulement ne tournent pas autour de leur centre de masse (fluide idéal, eau
et air loin des parois, rapidement convergente ou forte accélération)
5. Ecoulements irrotationnels et Potentiels des vitesses
• 5.1 Vecteur tourbillon ou vorticité
• Ecoulement rotationnel: les particules fluides en mouvement ds la
direction de l'écoulement tournent autour du centre de masse
(réservoir en rotation, gde viscosité)

• Ecoulement irrotationnel: les particules fluides en s'écoulant ds la


direction de l'écoulement ne tournent pas autour de leur centre de
masse (fluide idéal, eau et air loin des parois, rapidement
convergente ou forte accélération)
5. Ecoulements irrotationnels et Potentiels des vitesses
• 5.2 Potentiel des vitesses
• La condition d’irrotationnalité permet d’introduire une
nouvelle fonction scalaire φ. En effet,
rot v=0 ⇨ ∃φ tel que, V=grad φ
φ(x,z,t) est appelé le potentiel des vitesses.
On a par définition, pour le problème plan,

Les lignes d’égal potentiel sont appelées lignes équipotentielles


5. Ecoulements irrotationnels et Potentiels de viteses
• 5.3 Relation entre la fonction de courant et le potentiel des vitesses
Par définitions,
u=әψ/әz=әφ/әx w=-әψ/әx=әφ/әz
Ce qui indique que les fonctions φ et ψ sont orthogonales et obéissent à l’équation de
Laplace

• Toute fonction qui satisfait l'équation de Laplace est un possible écoulement


irrotationnel
• Le potentiel de vitesse existe uniquement pour les écoulements irrotationnels
• Les lignes de courants et les lignes équipotentielles sont orthogonales. Leur trace
fournit le réseau d écoulement.
• Le réseau découlement peut être trace pour un écoulement permanent, irrotationnel
ou un écoulement non gouverne par les forces de gravite
5. Ecoulements irrotationnels et Potentiels de viteses
• Application
5. Ecoulements irrotationnels et Potentiels de viteses
5. Ecoulements irrotationnels et Potentiels de viteses
5. Ecoulements irrotationnels et Potentiels des vitesses
• 5.4 Potentiel complexe
• Des études graphiques et analogiques ont été développées pour résoudre
l’équation de Laplace à partir de tracés des lignes équipotentielles et ligne
de courant. Leurs applications sont courantes, notamment pour l’étude
des écoulements en milieux poreux.
• Des méthodes analytiques, notamment l’introduction de potentiel
complexe ainsi que la théorie des transformations conformes permettent
de parvenir à des solutions analytiques;
• Le potentiel complexe se défini par: f=f(y)=φ +iψ
où y=x+i.z est une variable complexe, et i l’imaginaire pur défini par i²=-1
• A ce potentiel est associée une vitesse complexe définie par: v=df/dz =
u-iw
6. Exemples d’écoulements simples
• 6.1 Ecoulement uniforme
6. Exemples d’écoulements simples
• 6.2 Ecoulement autour d’une source ou d’un puit
6. Exemples d’écoulements simples
• 6.3 Ecoulement autour d’une source ou d’un puits
6. Exemples d’écoulements simples
• 6.4 Vortex ou tourbillon libre
6. Exemples d’écoulements simples
• Vortex ou tourbillon libre
6. Exemples d’écoulements simples
• 6.5 Association d’une source et d’un puit
6. Exemples d’écoulements simples
• Association d’une source et d’un puit
6. Exemples d’écoulements simples
• Association d’une source et d’un puit
6. Exemples d’écoulements simples
• Association d’une source et d’un puit
7. Travaux dirigés
• Exercice 1

• Exercice 2

• Exercice 3
7. Travaux dirigés
• Exercice 1

• Résolution
7. Travaux dirigés
• Exercice 2

• Résolution
7. Travaux dirigés
• Exercice 3

• Résolution
7. Travaux dirigés
• Exercice 3

• Résolution
7. Travaux dirigés
• Exercice 3

• Résolution

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