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La géotechnique.
La géotechnique est l’ensemble des activités liées aux applications de la mécanique des sols, de la
mécanique des roches et de la géologie de l’ingénieur. Elle recouvre donc l’ensemble des opérations
(reconnaissance, traitement, construction …) que l’on est amené à effectuer sur un sol pour des
projets d’aménagement ou de génie civil (ponts, routes, immeubles, etc.). C’est l’étude de l’adaptation
des humains aux sols et roches formant le terrain naturel.
1-1-2 Historique de la mécanique des sols.
La mécanique des sols est une discipline jeune. Sa création ne se fit qu’au cours du XXe siècle.
Certes, il eut des précurseurs, comme Charles Augustin Coulomb et Navier BERNOUILLI qui
commencèrent à conceptualiser le comportement des sols à la fin du XVIIIe siècle. Au XIXe siècle
Darcy jeta les bases de la mécanique des sols et énonça sa fameuse loi d’écoulement en 1856. Mais
ce ne fut qu’au début du XXe siècle que le voile de la complexité de la réalité des sols se déchira
pour laisser apparaitre des lois générales de leur comportement. C’est plus exactement en 1925 que
Karl VON TERZAGHI donna les bases définitives de la mécanique des sols à partir des essais de
laboratoire. Dès lors cette nouvelle discipline ne fut pleinement reconnue qu’à partir de son premier
congrès international tenu aux Etats-Unis en 1936. Par ailleurs il faut souligner que la mécanique des
sols a été modernisée par les travaux de recherche d’autres chercheurs, professeurs ou ingénieurs aux
nombres desquels nous pouvons citer : Valentin Joseph BOUSSINESQ, RANKINE,
CASAGRANDE, CAQUOT etc…
1-1-3 Les domaines d’application de la mécanique des sols.
Le champ d’application de la mécanique des sols est immense et variés. Il joue un rôle essentiel dans
l’acte de construire pour tous les travaux publics, ainsi que celle des bâtiments (Fondations
superficielles et profondes) ; les ouvrages mixtes (murs de soutènement, parois moulées) ; les tunnels
et les travaux souterrains dans les sols ; les barrages et digues en terre, la stabilité des pentes naturelles
et des talus ainsi que les travaux de stabilisation, les ouvrages portuaires et maritimes (fondations de
quais, comportement des brise-lames,…),des terrassements des routes, autoroutes, voies ferrés,
l’amélioration et le renforcement des sols, la protection de l’environnement.
1-1-4 Quelques unités SI utilisés en géotechnique.
Les unités de base et les principales grandeurs intervenant en mécanique des sols sont :
- le kilogramme (kg) : masse
- le mètre (m) : longueur
- la seconde (s) : temps
- le newton (N) : Force qui communique, à un corps ayant une masse de 1 kilogramme, une
accélération de 1 mètre par seconde carrée (m.kg.s-2)
- le pascal (Pa) : Pression uniforme exercée perpendiculairement sur une surface plane de 1m² due à
cette surface une force de 1 newton (m-1.kg.s-2) 1 bar = 105 Pa = 103 hPa
- Le kilogramme par mètre cube (kg/m3) : Masse volumique
- Le newton par mètre cube (N/m3) : poids volumique
- Le mètre par seconde (m/s) : la vitesse, la perméabilité
On soulignera que les processus mécaniques ou physiques d'évolution des roches ne permettent pas
de réduire la dimension des grains en dessous de 10 à 20 μm, car les effets mécaniques, dus aux chocs
ou au frottement, liés à la masse des grains diminuent rapidement avec leur volume. Au-dessous de
cette dimension, la fragmentation des grains se poursuit principalement par altération chimique qui
entraîne la destruction de certaines des liaisons chimiques des minéraux. Elle s'accompagne d'une
augmentation rapide de la surface des grains offerte à l'attaque chimique.
Chapitre 2 : Les caractéristiques physiques des sols
2-1 Les éléments constitutifs d’un sol
Un sol est un mélange d'éléments solides constituant le squelette solide, d'eau pouvant circuler ou
non entre les particules et d'air ou de gaz. Il est donc, en général, constitué de trois phases.
La phase gazeuse
En Génie Civil, le gaz contenu dans le sol est généralement de l’air pour les sols sec ou un mélange
d’air et de vapeur d’eau pour les sols humides. Lorsque tous les vides sont remplis d’eau le sol est dit
saturé.
La phase liquide
Au sein d’un échantillon de sol fin (dimensions l’eau de constitution qui rentre dans la composition
chimique des feuillets).
l’eau liée ou eau adsorbée qui constitue un film autour de chaque grain. Elle n’est pas mobile
et ne s’évacue qu’à des températures très élevées (<300°C).
l’eau Interstitielle qui peut être soit l’eau libre soit l’eau capillaire. L’eau libre a la faculté de
circuler librement entre les grains ; l’eau capillaire est une partie de l’eau libre qui remonte par
capillarité entre les grains. L’eau interstitielle s’évapore complètement si l’échantillon de sol
est porté à une température supérieure à 100°C.
Lorsque le sol est humide et non saturé, l’eau libre est en général concentrée aux points de contact
entre les grains. Elle est retenue à ces endroits par des forces de capillarité qui créent entre les grains
des forces d’attraction.
La phase solide
Le squelette du sol est l’ensemble des grains solides de ce sol ; on distingue classiquement trois fractions suivant
la dimension des particules. Les grains solides sont classés selon leur taille.
En considérant le diamètre moyen des éléments d, les catégories de sols suivantes sont distinguées :
Notations conventionnelles :
W : poids total du sol
Ws : poids des particules solides
Ww: poids de I ‘eau
V : volume total (apparent)
Vs : volume des particules solides
Vv : volume des vides entre les particules
Vw : volume de l'eau
Va : volume de I'air
Représentation conventionnelle
d'un volume de sol (Poids et
Nous avons les relations volumes des différentes phases)
W = Ws + Ww ; Vv=Vw + Va
V = Vs + Vv = Vs + Vw + Va
2-3-1 Le comportement des sols pulvérulents (ou encore grenu : D > 20 m).
Les sols pulvérulents : sable, gravier, cailloux, blocs sont constitués essentiellement de la silice
(quartz), du calcaire et d’autres roches inertes. Les effets capillaires dus à l’eau sont négligeables ; Les
grains se comportent comme les granulats inertes du béton.
2-3-2 Le comportement des sols cohérents (ou encore sol fin : D < 0,02 mm).
Bien que de dimension des grains du squelette ait une influence, le comportement d’un sol fins est
avant tout fonction :
De sa composition minéralogique,
De sa teneur en eau,
Et de sa structure, c’est-à-dire de la manière dont les particules sont disposées et orientées.
En particulier la consistance d’un sol fin varie beaucoup suivant sa teneur en eau. Plus précisément,
en opérant à teneur en eau décroissante, on rencontre les quatre états/comportements suivants :
l’état liquide :
Le sol n’a qu’une cohésion très faible. Il a l’aspect d’un fluide. Il tend à s’étaler si on le pose
sur une surface horizontale.
l’état plastique :
Le sol a une cohésion plus importante. Posé sur une surface horizontale, il n’a pas tendance à s’étaler
mais n’offre aucune résistance à l’action de charges même très faibles.
l’état solide avec retrait :
La déformabilité du corps est beaucoup plus faible. Soumis à la dessiccation, il perd une partie de
son eau interstitielle tout en se contractant d’une valeur appréciable.
l’état solide sans retrait :
La rigidité du corps augmente encore et son volume ne change pas quand sa teneur en eau diminue.
Le passage d’un état à l’autre s’effectue évidement d’une façon progressive.
Forces de pesanteur
Force de liaison Forces de pesanteur Forces d'attraction moléculaire et
prépondérantes électrostatique prépondérantes à
courte distance.
Remarque :
- Les sols que l’on rencontre dans la nature ont des dimensions de grains très variables. La distinction
précédente (sols grenus et sols cohérents) est utile pour la description des sols et pour l’étude de leur
comportement. Cette distinction est schématique : en effet, la majeure partie des sols est constituée
de sols intermédiaires entre les sols grenus et les sols purement cohérents.
- Lorsque le sol est constitué de grains de matière organique, il est organique. Ses caractéristiques
géotechniques sont assez différentes de celles d’un sol à grains minéraux.
𝑾 𝐖𝐬 + 𝐖𝐰 + 𝐖𝐚 𝐖𝐬 + 𝐖𝐰
𝜸= = =
𝐕 𝐕𝐬 + 𝐕𝐰 + 𝐕𝐚 𝐕𝐬 + 𝐕𝐰 + 𝐕𝐚
𝐖𝐬 + 𝐖𝐚 𝐖𝐬
𝜸𝒅 = =
𝐕𝐬 + 𝐕𝐰 + 𝐕𝐚 𝐕
𝐖𝐰
𝜸𝒘 = Ɣw = 103 g =9.81 KN/m3=10 KN/m3
𝐕𝐰
𝐖𝐬 + (ɣ𝐰. 𝐕𝐯)
ɣ𝒔𝒂𝒕 =
𝐕
ɣ𝐝
Densité sèche =
ɣ𝐰
ɣ𝐬
Densité des grains ou densité spécifique 𝑮𝒔 =
ɣ𝐰
C’est le volume des vides contenus dans un échantillon donné ramené au volume total de
L’échantillon
𝐕𝐚+𝐕𝐰 𝐕−𝐕𝐬 𝐕𝐬
𝒏= = =𝟏−
𝐕 𝐕 𝐕
NB : n Є [0 ; 1]
𝐕𝐬
On définit également la compacité = =𝟏−𝒏
𝐕
𝐕𝐚 + 𝐕𝐰 𝐕 − 𝐕𝐬
𝒆= =
𝐕𝐬 𝐕𝐬
NB : e Є [0,10 ; 5]
Teneur en eau
C’est le poids d’eau contenu dans le volume V rapporté à l’unité de poids des grains solides contenu
dans V
𝑊𝑤
𝜔= ∗ 100
𝑊𝑠
NB : ω Є [0 ; ωsat]
C’est le volume occupé par l’eau ramené au volume total des vides
𝐕𝐰
𝑺𝒓 = ∗ 𝟏𝟎𝟎
𝐕𝐰 + 𝐕𝐚
NB : Sr Є [0 ; 1]
Il faut souligner qu’un sol saturé est un sol dont les vides sont rempli par l’eau dans ce cas le degré
de saturation est égal à 1.Lorsque le sol est sec le degré de saturation est nul
𝐃𝟔𝟎
𝑪𝒖 =
𝑫𝟏𝟎
D10 est appelé Diamètre efficace
Pour Cu>2, la granulométrie est dite étalée
Pour Cu<2 la granulométrie est dite uniforme ou serrée.
Plus la granulométrie est serrée plus la pente de la partie médiane de la courbe est prononcée.
On définit également le coefficient de courbure :
(𝐃𝟑𝟎)𝟐
𝑪𝒄 =
𝐃𝟔𝟎. 𝐃𝟏𝟎
Quel que soit l’utilisation envisagée d’un sol, il est important de connaître sa nature, sa composition
et la répartition des grains de différentes tailles qui le compose. De ce fait les systèmes de
classification des sols ont pour but de faciliter l’accès à ces informations en rangeant les sols
présentant les mêmes caractéristiques géotechniques ou des caractéristiques très voisines dans un
groupe de famille. Ainsi de très nombreux échantillons recueillis au cours d’une campagne de
sondages sont classés grâce à des mesures quantitatives et sont pas la suite rattachés à un groupe de
sol ayant les caractéristiques semblable.
Il existe de très nombreux systèmes de classification des sols :
— les uns sont basés sur l’aptitude du sol pour un emploi particulier du génie civil. Ces classifications
présentent en général l’inconvénient de ne pouvoir être étendues à d’autres usages que celui pour
lequel elles ont été établies ;
— les autres sont basés sur certains essais d’identification. Parmi ces systèmes, plusieurs se réfèrent
uniquement à la granularité du sol (diagramme triangulaire, par exemple) et diffèrent par les seuils
granulométriques adoptés. D’autres utilisent simultanément la granularité et la plasticité du sol.
Il s’agira ici de présenter la classification basée sur la granulométrie, la classification basée sur la
plasticité des sols et enfin la classification unifiée.
Exemple :
La classification triangulaire
Elle est basée sur l’exploitation de l’abaque triangulaire de Taylor, qui utilise seulement la
granulométrie, et qui permet de baptiser le sol (argile, limon, limon argilo-sableux…).Il s’agit des
systèmes de classification triangulaire qui prennent la forme de triangles dont les côtés portent des échelles
représentant les proportions de sable, de silt et d’argile mesurées sur un échantillon de sol.
Ces triangles sont divisés en zones portant une appellation conventionnelle selon les proportions relatives des
types de sols. Seules les échelles des proportions d’argile, de sable et de silts (limon) figurent sur le triangle.
Selon la position dans le diagramme du point représentatif ayant pour abscisse la limite de
liquidité et pour ordonnée l’indice de plasticité, on définit quatre grandes catégories principales:
Les limons très plastiques : Lt
Les limons peu plastiques : Lp
Les argiles très plastiques: At
Les argiles peu plastiques: Ap
de
12%d’Elément 5%d’éléments
Sm Sable propre
mal graduée
SL Limites d’atterberg au-dessous de la ligne Sable limoneuse
A17
SABLES
Sable argileux
Lorsque la teneur en particules fines (< 0,08 mm) est comprise entre 5% et 12% on utilise un
double symbole. Par exemple : Sb-SL
Tableau n°3 : Classification rapide des sols grenus.
𝐡𝟐
Calcul de « ES » : ES=𝟏𝟎𝟎 ∗
𝐡𝟏
(𝟏𝟎𝟎+𝛚)
𝑴𝒕 = 𝟏𝟐𝟎 ∗ Avec ω la teneur en eau.
𝟏𝟎𝟎
𝐌𝟐 (𝟏𝟎𝟎 + 𝛚)
𝑻𝒇 = − 𝟏𝟎𝟎
𝑴𝟏
Si T est supérieure ou égale à 10, on utilise la teneur en fine et non la teneur en eau pour calculer la
masse de la prise d'essais.
la valeur d’équivalent de sable chute très rapidement dès qu’il y a un faible pourcentage de limon ou
d’argile dans le sol pulvérulent.
4-2 Les essais d’identification propre aux sols fins NF P 94- 051
4-2-1 Les limites d’Atterberg
La particularité des sols fins est que, leur consistance varie fortement en fonction de leur teneur en
eau. Leur état va du solide s’ils sont desséchés, à l’état liquide s’ils sont détrempés. Entre ces deux
états, il existe un état intermédiaire dit plastique (pâte à modeler).les limites d’Atterberg sont des
constantes physiques conventionnelles (teneur en eau pondérale), qui permettent de déterminer la
consistance d’un sol en présence d’eau. Elles sont les teneurs en eau pour lesquelles, un changement
d’état s’opère dans le sol. Ils marquent les seuils entre :
Le passage d’un sol de l’état liquide à l’état plastique (limite de liquidité WL)
Le passage d’un sol de l’état plastique à l’état solide (limite de plasticité WP)
Ces deux limites sont utilisées afin de déterminer la classification des sols. Elles s’appliquent sur la
fraction de sol passant au travers du tamis 400 µm.
On distingue également :
- L’Indice de plasticité (IP) qui est la différence entre la limite de liquidité et celle de plasticité.
Il définit l’étendue du domaine plastique.
- L’Indice de consistance (IC)
Les limites d’Atterberg servent à classifier les sols fins (< 80µm)
La position de la teneur en eau in- situ (ω) par rapport aux limites d’Atterberg permet de
prévoir la consistance du sol.
Les limites d’Atterberg permettent de prévoir le comportement des sols fins pendant les
phases de terrassement et / ou lorsqu’ils sont sollicités mécaniquement (contrainte
admissible, module d’élasticité).
Principe:
L’essai se fait en 2 phases :
• recherche de la teneur en eau pour laquelle une rainure pratiquée dans un sol placé dans une
coupelle se referme sur 1 cm lorsque la coupelle et son contenu sont soumis à des chocs répétés.
(LIMITE DE LIQUIDITE)
• recherche de la teneur en eau pour laquelle un rouleau de sol, de diamètre fixe et confectionné
manuellement se fissure. (« Petits rouleaux » : LIMITE DE PLASTICITE)
Mode opératoire :
Il consiste à faire varier la teneur en eau du sol afin de déterminer sa limite de liquidité aussi que sa
limite de plasticité. Il se fait uniquement sur les éléments fins du sol dont le diamètre est inférieur à
0,4 mm.
L’essai des limites d’ATTERBERG se fait sur une fraction de matériaux appelé mortier ou pate, on
échantillonne une certaine masse du matériau amené au laboratoire qu’on imbibe dans l’eau pendant
24h pour les sols latéritique (terre de barre) et 72h si c’est de l’argile.
Photo n°2 : Matériau imbibé et lavé au tamis 0,400
Apres lavage du matériau humide au tamis 0.400 mm l'eau de lavage et le tamisât sont recueillis dans
un récipient. On laisse l’ensemble se décanter pendant une durée d’au moins 12h. L’eau claire à la
surface du tamisât est soigneusement renversée tout en prenant soins de ne pas perdre de particules
fines. On laisse passer ensuite ce matériau a l’étuve a une température ne dépassant pas 50°C pour
évaporer le reste de l’eau qu’il contient
Appareillage
La limite de liquidité (wL) est la teneur en eau qui correspond à une fermeture de la rainure
sur 1 cm après 25 chocs.
Elle est calculée à partir de l’équation de la droite moyenne ajustée sur les couples de valeurs
Expérimentales ; La valeur obtenue est arrondie au nombre entier le plus proche.
Photo n°4 : malaxage de l’échantillon
L’essai avec le cône de pénétration consiste à rechercher les couples de points (ω% ; enfoncement
du cône en 5s). Il se déroule comme suit :
Régler l’horizontalité du socle.
Nettoyer la pointe du cône.
Enlever le cône.
Faire un prélèvement et mesurer sa teneur en eau.
Recommencer les opérations au moins 4 fois avec des teneurs en eau différentes.
Pour un gain de temps vous réaliserez seulement 2 essais du moment que les valeurs
obtenues encadre l’enfoncement de référence 17mm : h1 < 17< h2.
La limite de liquidité (wL) correspond à un enfoncement de 17mm du cône. Elle est
calculée à partir de l’équation de la droite moyenne ajustée sur les couples de valeurs
expérimentales (enfoncement, ω). La valeur obtenue est arrondie au nombre entier le plus
proche.
C’est la teneur en eau en pourcentage correspondant au passage de l’état plastique à l’état liquide .elle
est la teneur en eau au-dessus de laquelle le sol devient liquide sous l’influence de son propre poids.
La limite de liquidité est la teneur en eau qui correspond à une fermeture de 25 coups.
But de l’essai.
L’essai au bleu de méthylène a pour but de révéler la présence de fines de nature argileuse et d’en
déterminer la concentration.
Définition.
On appelle «valeur de bleu VBS d’un sol, la quantité en gramme de bleu de méthylène adsorbé par
100g de sol (D ≤ 5mm).
Principe de la méthode.
Cette méthode consiste à contrôler l'adsorption du bleu de méthylène injecté dans un bain aqueux
contenant la prise d'essai, en observant le comportement d’une goutte de suspension déposée sur
une feuille de papier filtre. La tache formée se compose d'un dépôt central du matériau, coloré d'un
bleu soutenu, entouré d'une zone humide incolore. L'excès de bleu de méthylène se traduit par
la formation d'une auréole bleu clair persistante autour du dépôt central.
Matériel nécessaire.
Une balance permettant de faire toutes les pesées ;
Un chronomètre, un papier filtre, une baguette de verre ;
Un agitateur à ailettes ;
Un bécher de 1 ou 2 litres en matière plastique ;
Une étuve ventilée ou autre moyen de séchage ;
Solution de bleu de méthylène (dosée à 10g/l) dans un flacon équipé d’un
doseur permettant des injections de 2,5 ml et 10 ml
Un chronomètre.
Mode opératoire.
Ordre de grandeur
La méthode thermique.
Celle-ci fait appel à l’analyse thermique différentielle (A.T.D) méthode plus longue mais plus précise
que la méthode classique
le test de Von Post permet d’estimer le degré de décomposition des matières organiques des sols par
référence à une échelle d’humidification empirique comportant dix classes H1 à H10 ( la classe H1
correspond à une masse végétale non humidifiée, la classe H10 à un sol organique totalement
humidifié, à l’état de pâte.
L’essai consiste à comprimer une certaine quantité de matériau et à observer la nature et la couleur
du liquide qui en sort, que l’on compare à une échelle préétablie. Il peut être réalisé à la main ou à
l’aide d’un système mécanique.
Mode opératoire.
- Réduire l’échantillon par l’opération de quartage ;
- Procéder à une prise d’essai mh sur le matériau après avoir déterminé la plus grande maille de tamis;
- Sécher la prise d’essai en la portant à une température de 105±5 ou 50±5 °C selon la nature du
matériau jusqu’à une masse constante ;
- L’évaporation est terminée lorsque la masse du matériau contenu dans le récipient ne varie pas plus
de 2/1000 entre deux pesées successives effectuées chaque fois après un intervalle de temps t qui est
au minimum de 1h dans le cas d’un étuvage à 105°C et de 2h dans le cas d’un étuvage à 50°C. Laisser
refroidir, peser et inscrire le résultat, soit ms ;
- Tremper la prise d’essai avec éventuellement un malaxage périodique pendant quelques heures à
plus d’une journée selon la nature du matériau ;
- Laver le matériau sur le(s) tamis de protection et le tamis de 80μm. Placer les tamis de sorte que la
suspension passant à travers le tamis puisse être évacuée ou, si besoin être recueillie dans un récipient
adéquat. L’opération est terminée lorsque l’eau s’écoulant sous le dernier tamis est pratiquement
claire ;
- Sécher le matériau lavé en la portant à la température de 105±5 °C jusqu’à masse constante ;
- L’évaporation est terminée lorsque la masse du matériau contenu dans le récipient ne varie pas de
plus de 2/1000 entre deux pesées successives effectuées chaque fois après un intervalle de temps t
qui est au minimum de 1h dans le cas d’un étuvage à 105°C et de 2h dans le cas d’un étuvage à 50°C.
Laisser refroidir, peser et inscrire le résultat, soit ms1 ;
- Verser la totalité du matériau, séché et pesé, au sommet d’une colonne de tamis constituée par
l’emboitement d’un fond de tamis et de tamis d’ouverture de maille croissante de bas en haut. Le
nombre de tamis est fonction de l’objectif recherché et de la nature du matériau ;
- Agiter manuellement ou mécaniquement la colonne de tamis. Pour cette phase, il peut être utilisé
un vibrotamis mais le tamisage de chaque tamis est terminé à la main ;
- Retirer le tamis supérieur, le munir éventuellement d’un couvercle et le placer sur un fond de tamis
destiné à recueillir le tamisât. Le tamisage est terminé sur un tamis d’ouverture donnée lorsque la
quantité le traversant en une minute est inférieur à 1/1000 de la masse sèche du matériau analysé ;
- Peser le refus au tamis d’ouverture la plus grande et noter sa masse R1. Effectuer la même opération
pour le tamis immédiatement inférieur et noter la masse R2. Poursuivre la même opération pour tous
les tamis qui sont dans la colonne, afin d’obtenir la masse des différents fractions de matériaux
retenus et noter ces masses, R3, R4,…, Rn ;
- Peser le matériau tamisé, restant dans le fond le cas échéant et inscrire la valeur de sa masse soit P.
Cet essai est répété lorsque la somme des masses Ri et P diffère de plus de 1% de la masse M2.
Le module de finesse.
Le module de finesse est égal au 1/100e de la somme des refus cumulés exprimée en pourcentages
sur les tamis
• Les sables doivent présenter une granulométrie telle que les éléments fins ne soient ni en excès, ni
en trop faible proportion.
• Le caractère plus ou moins fin d'un sable peut être quantifié par le calcul du module de finesse
(MF).
• Le module de finesse est d'autant plus petit que le granulat est riche en éléments fins.
Le compactage peut être également défini comme l’ensemble des moyens, essentiellement
mécaniques mis en œuvre pour améliorer les performances d’un sol (densité en place, …) auquel on
applique des contraintes produisant une déformation irréversible qui modifie ses caractéristiques
intrinsèques. C’est une opération essentielle de la technologie routière qui conditionne la bonne
réalisation de la construction et le comportement des chaussées dans le temps.
- augmentation de la cohésion et de l’angle de frottement interne ayant pour résultat un meilleur inter
clavage de ses particules, d’où une meilleure résistance au cisaillement.
Types de moules
Photo n°7 :
Déroulement de l’essai
25 (moule
3 0,59
Proctor)
Normal 2,490 30,50 55 (moule
3 0,53
CBR)
25 (moule
5 2,71
Proctor)
Modifié 4,540 45,70 55 (moule
CBR) 5 2,41
Ces opérations sont répétées sur chacune des parts de matériau pré humidifié dans les conditions nécessaires.
𝑵𝒏𝑴𝒈𝑯
L’énergie de compactage est donnée par la formule : 𝑬 = avec :
𝐕
N : nombre de coups par couche ;
n : nombre de couches ;
M : masse de la dame ;
H : hauteur de chute ;
g : Pesanteur ;
V : volume du sol dans le moule.
Expression des résultats
Pour chaque éprouvette compactée, il convient de calculer :
la teneur en eau ;
la masse volumique du matériau sec en tenant compte du volume réel du moule utilisé,
déterminé à partir de mesures géométriques réalisées à 0,1 mm près.
Les valeurs des masses volumiques du matériau sec et des teneurs en eau correspondantes sont
portées sur un graphique = f (w%). Le rapport recommandé des échelles est de 2% de teneur en eau
pour 0,1 t/m3 de masse volumique. On trace ensuite la courbe ajustée sur les points expérimentaux.
Il convient de faire figurer également sur le graphique les courbes d’équation :
𝐏𝐫𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 à 𝟐. 𝟓 𝐦𝐦 𝐝′𝐞𝐧𝐟𝐨𝐧𝐜𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭
𝟎. 𝟕
𝐏𝐫𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 à 𝟓 𝐦𝐦 𝐝′𝐞𝐧𝐟𝐨𝐧𝐜𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭
𝟏. 𝟎𝟓
Le pouvoir portant d’un sol routier est d’autant meilleur que le CBR est grand.
A noter :
On distingue 2 types d’essais CBR en fonction des buts fixés :
_ L’essai C.B.R. immédiat : Mesure de la résistance au poinçonnement d’un sol compacté à sa
Teneur en eau naturelle. Il caractérise l’aptitude du sol à permettre la circulation en phase de
Chantier. Dans les régions peu humides, le C.B.R. immédiat sert directement de référence (pas de
variation hydrique).
_ L’essai C.B.R. après immersion : Mesure de la résistance au poinçonnement d’un sol
Compacté à différentes teneurs en eau puis immergé durant plusieurs jours (4 en générale). Il
caractérise l’évolution de la portance d’un sol compacté à différentes teneur en eau et/ou
Soumis à des variations de régime hydrique.
5-1-5-2 Compactage in situ.
Malgré l’extrême diversité des engins de compactage, il est possible de dégager un certain nombre de
facteurs intervenant principalement sur l’efficacité d’un engin sur un sol donné.
Nous trouverons bien sûr des facteurs propres au terrain compacté (nature, teneur en eau,...) mais
aussi des facteurs caractérisant l’engin et la séquence de compactage (nombre de passes, vitesse,
pression de contact, fréquence et intensité de vibration...)
Quels que soient les engins utilisés le compactage sur chantier devra s’effectuer par couche
de faible épaisseur 20 à 30cm (Travaux de route) ou encore 10 à15 cm (Travaux de bâtiment).
5-1-5-2-4 Degré de compacité (efficacité d’un compactage par rapport à ce qui est prescrit).
En comparant le poids volumique du sol sec sur le chantier (ɣd chantier) avec le poids volumique
sec maximal (optimum Proctor ɣd opt) on établit le degré de compacité Dc ou pourcentage de
compactage à l’aide de l’équation :
𝛄𝐝 𝐜𝐡𝐚𝐧𝐭𝐢𝐞𝐫
𝑫𝒄 =
𝛄𝐝 𝐨𝐩𝐭 𝐩𝐫𝐨𝐜𝐭𝐨𝐫
Le degré de compacité est l’un des critères sur lesquels on s’appuie pour accepter ou refuser un
compactage. Ce degré qui s’exprime en pourcentage, tend vers 100% lorsque la valeur de ɣd chantier
tend vers celle d’optimum Proctor ɣd opt Proctor. En général le cahier des charges impose Dc
≥95%(voir 98 %).
Plus Dc est élevé, plus la compacité du sol est grande et plus le compactage a été efficace.
mh
𝜌ℎ =
Vt − Vo
𝜌ℎ
La masse volumique du matériau sec s'obtient par la formule suivante : 𝜌𝑑 = avec
1+ω
En particulier, on distingue :
Les terrains aquifères dans lesquels l’eau circule avec des débits importants. Ils sont
constitués de sols ou de roches perméables
Les terrains aquifuges qui sont si peu perméables que les débits sont insignifiants. Ils se
comportent donc comme des sols ou roches imperméables
Surface de la nappe, surface de l’eau limitant la partie supérieure de la nappe
Nappe libre, nappe où la pression interstitielle de l’eau au niveau de la surface est
nulle
Nappe phréatique, première nappe libre rencontrée depuis la surface. La surface de cette
nappe s’appelle le niveau phréatique
Nappe artésienne, nappe pour laquelle la pression de l’eau à la surface de la nappe est
positive. Une telle nappe est généralement prisonnière entre deux couches de terrains
aquifuges
Nappes artificielles, ce sont des nappes créées par l’homme, telles celles qui existent à
l’intérieur du corps d’un barrage en terre
Eau de constitution : c’est l’eau de cristallisation Exemple : gypse (SO4Ca, 2H2O , ou encore
appelé plâtre – Voir cours de sur les Matériaux)
Eau adsorbée : c’est l’eau de mouillage des grains solides. Elle est fixée à la surface de ceux-ci
en formant un film mince,
Eau libre : contrairement aux cas précédents, pour lesquels l’eau est solidaire des grains solides,
l’eau libre remplit les interstices formés par les grains solides et peut y circuler.
a. L’eau interstitielle est incompressible ; il en est de même pour les grains solides,
b. La masse d’eau interstitielle se conserve,
En effet si l’on considère un volume V de sol saturé, la quantité d’eau V1 qui rentre dans ce volume
en un instant donné est égale au volume V2 qui en sort, si bien qu’à tout instant le volume d’eau
contenu dans le sol est le même. C’est-à-dire : V1=V2
Si V (Vx ; Vy ; Vz) est la vitesse d’écoulement de l’eau dans le sol, la condition de conservation de la
masse d’eau interstitielle s’écrit :
c. Les contraintes totales σ et effectives σ’A ainsi que la pression de l’eau (u) restent liées par la
relation de TERZAGHI : 𝜎 = 𝜎 ′ + 𝑢 et 𝜏 = 𝜏′
Cette définition bien que la plus utilisée, donne une vitesse fictive car en réalité l’eau ne circule que
dans les pores de surface n.S (n étant la porosité du sol) d’une part et d’autre part, les trajectoires
𝐐
sont vraisemblablement tortueuses. On définit la vitesse moyenne v’ par le rapport : 𝒗′ =
𝐧.𝐒
A noter :
1. La charge hM s’exprime en m.
2. Dans les sols les vitesses d’écoulement sont si faibles (10 cm/s grand maxi) que l’on peut négliger
v2
la quantité La charge hydraulique s’écrit alors :
2𝑔
Si A est voisin de B,
A noter :
Cette relation définie dans un milieu unidirectionnelle se généralise aisément dans un milieu à deux
ou trois dimensions. On a alors :
Si 𝑖 = 0 la charge hydraulique est la même en tout point du milieu ; l’eau interstitielle est dite
en équilibre hydrostatique.
i est une quantité sans dimension.
Cette perte de charge (i) traduit le frottement exercé par l’eau sur le squelette solide. La poussée
d’écoulement qui en résulte est à l’origine de nombreux sinistres (glissement de terrain, formation de
renard, … etc.).
A noter :
La loi de DARCY se vérifie en général très bien à condition de rester en régime laminaire,
c’est-à-dire quand les vitesses restent faibles.
Le coefficient de proportionnalité K est appelé coefficient de perméabilité du sol. Il s’exprime
en unité de longueur sur le temps (m/s ou cm/s ou m/j).
L’équation du débit à travers une section S de sol s’écrit alors en fonction de i et K :
𝑄=𝐾.𝑖.𝑆 avec (K en cm/s)
(1)
Avec :
S : section de l’échantillon.
L : longueur.
h1, h2 : niveaux piézométriques
respectivement en A et B.
Δℎ : Différence piézométrique ou perte de
charge piézométrique à travers
l’échantillon.
K : coefficient de proportionnalité qui
dépend de la nature du sol et qu’on désigne
par coefficient de perméabilité.
Remarque :
Il est utilisé pour des sols à très faible perméabilité (K < 10-5 cm/s. Exemple : cas des Argiles) un
perméamètre dit à charge variable :
Le tube (1) est rempli d’eau.
A l’instant t = t1 la hauteur de l’eau
dans le récipient est h1 ;
A l’instant t = t2 la hauteur devient
h2 ;
On démontre dans ce cas que la
perméabilité de l’échantillon est
donnée par la relation :
La perméabilité des sables à granulométrie uniforme (𝑑60/𝑑10 ≤2) peut être évaluée en
utilisant la formule approchée de HAZEN :
𝐾=125 𝑑102
Avec :
6-3-4-2 Coefficient de perméabilité moyenne parallèlement au plan de stratification ou perméabilité
moyenne horizontale.
Le débit total est la somme des débits dans chaque couche pour une tranche d’épaisseur unité et
pour un gradient hydraulique i.
Soit :
Q : débit total.
qi : Débit traversant chaque couche élémentaire i.
A noter :
La direction d’écoulement dans les terrains sédimentaires est importante. En effet, les dépôts
successifs étant horizontaux, l’eau circule plus facilement horizontalement que verticalement.
6-4 Hydraulique souterraine sous des ouvrages de génie civil.
6-4-1 Equation de LAPLACE.
Considérons un sol soumis à un écoulement. En combinant la condition de continuité et la loi de
DARCY nous obtenons le système suivant :
Soit
*
A noter :
Cette équation concerne la charge hydraulique exclusivement. Elle suffit à caractériser tout
écoulement souterrain dans un sol.
6-4-1-1 Cas des écoulements à deux dimensions en milieu homogène et isotrope.
La plupart des problèmes d’hydraulique des sols peuvent être ramenés à deux dimensions :
Méthode graphique.
Vocabulaire – Rappel
Figure n°26 : Dh entre deux courbes de charge hydraulique pris à 1/10 de la perte de charge totale
A noter :
Le fond de fouille et le fond de la rivière sont des équipotentielles (hi = cte).
Le fond étanche et la palplanche elle-même sont des lignes de courant.
Les lignes de courant partent perpendiculairement des fonds de fouilles, et les équipotentielles
sont perpendiculaires au substratum et aux palplanches.
Le réseau des équipotentiels sera préférentiellement toujours établi pour des variations de Δℎ
identiques ; donc la perte de charge entre 2 courbes est 1/10 de la perte de charge totale.
Avant-propos :
Considérons un quadrilatère curviligne de largeur a et de longueur b.
Le débit d’eau Δ𝑞 à travers ce quadrilatère et sur une épaisseur unité est :
En définitive
(Par unité de largeur de palplanche)
Considérons un autre quadrilatère de longueur c et de largeur d, on a de même :
On a bien donc :
𝑢= 𝛾𝑤. (ℎ−𝑧)
6-4-1-2 Cas des écoulements de révolution à trois dimensions.
Ces écoulements sont rencontrés à l’occasion des pompages ; Les applications principales des
pompages sont :
_ L’alimentation en eau,
_ Le rabattement des nappes,
_ La détermination in situ du coefficient moyen de perméabilité d’un sol.
6-4-2 Essai de pompage en régime permanent : formule de Dupuit.
La surface libre de la nappe présente une dépression en forme d’entonnoir centré sur le puits et qui
s’étend jusqu'à la limite du massif. Lorsqu'un régime permanent s’établit, le débit pompé est donné
par la relation :
Il est également possible de réaliser l’essai à niveau variable ce qui est pratique pour des sols peu
perméables. Le coefficient de perméabilité est alors donné par la relation :
Avec : S est la section du forage h0 et h1 sont les niveaux de l’eau dans le sondage entre les temps t0
et t1 (par rapport au niveau phréatique).
6-4-4 Formation de sables boulant et des renards.
6-4-4-1 Sable boulant
Considérons deux récipients R1 et R2 reliés entre eux par un tube en caoutchouc Le premier R1 est
maintenu constamment plein d’eau et le second R2 est rempli de sable. Examinons l’écoulement de
l’eau dans ce dispositif.
En A :
En B :
D’où
D’où :
Avec
Où ɣ’/ɣ est la densité déjaugée du sable parfaitement saturé. Or, pour le sable ɣ’ ≠ ɣw ; il en résulte
que Ic ≠1.
Ce même phénomène peut se produire dans la nature. Imaginons un courant d’eau ascendant à
travers une couche de sable fin. Si le courant est lent, autrement dit si le gradient hydraulique
correspondant est faible, il n’y a pas entraînement d’éléments solides. Si le gradient hydraulique
augmente pour une quelconque raison et atteint sa valeur critique, on voit que le courant d’eau
soulève les grains de sable et le milieu perd toute consistance au chargement comme si il était liquéfié.
On peut observer un tel phénomène le long des plages de sable soumises à de fortes marées. Il porte,
d’ailleurs, le nom de sable mouvant et est à l’origine de divers accidents d’enlisement et de perte de
portance des fondations. C’est le cas des sources côtières et de l’infiltration de l’eau à l’intérieur d’une
enceinte étanche (rideau de palplanches, …)
6-4-4-2 Renards.
L’infiltration d’eau sous un ouvrage (barrage, construction, rideau de palplanches, ..) peut provoquer
un phénomène similaire au sable boulant quand le gradient hydraulique observée atteint une certaine
valeur critique. Au départ, on assiste à une augmentation de la vitesse d’écoulement avec un
entraînement progressif des éléments fins du sol et, très rapidement, un entraînement générale des
divers matériaux constituant le milieu. Il se forme alors une voie de circulation d’eau privilégiée à
travers laquelle la venue d’eau prend rapidement une allure catastrophique et qu’on désigne par
Renard. Celui-ci est donc caractérisé par la rapidité de sa formation qui peut être à l’origine de
désordres importants pour tous les ouvrages situés à proximité (rupture de barrages, fissuration de
bâtiments, renversement d’un rideau de palplanches, …).
A Noter :
Il faut donc que le gradient observé (i) reste inférieur au gradient critique Ic. En pratique, on
recommande d’appliquer un facteur de sécurité Fs au moins égale à 3 :
Condition de rétention
Enfoncer des piézomètres de décharge comportant des crépines à leur pointe dans le sol où
il y a risque d’apparition d’un renard.
A noter :
1. La loi de JURIN exprime que l’ascension capillaire est inversement proportionnelle au diamètre
du tube,
2. T = constante capillaire qui pour l’eau au contact de l’air est égale à 73.10-3 N/m à 20°C, et 62.10-
3 N/m à 80 °C,
3. La tension superficielle (A) de l’eau aux températures usuelles est de l’ordre de 8.10 -4 N/cm, ce
qui est faible. Il faut donc r petit pour que h soit élevé.
Cours mécanique des sols tome 1 J.M TCHOUANI NANA Avril 1999
M à J par M.CALLAUD décembre 2004