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Cours de flottation

1ère partie : Théorie de la


flottation
La flottation est une technique de séparation fondée sur les
propriétés hydrophobes et hydrophiles des surfaces des
particules à séparer,

Ces propriétés peuvent être naturelles ou stimulées à l’aide


d’un réactif approprié qui est ajouté à la pulpe dans une
cellule de flottation.

Elle est utilisée en minéralurgie pour séparer des minéraux


entre eux et dans le traitement des eaux usées pour éliminer
les graisses.

Cette séparation est basée sur les propriétés de surface et des


interfaces des phases (solide – liquide – gaz) ayant lieu dans
une cellule de flottation.
Les conditions de flottation sont très complexes:
Plus de 30 paramètres pouvant agir l’un sur l’autre.
Il faut notamment tenir compte:
 De l’hétérogénéité du minerai et de sa surface,
 De la forme des morceaux,
 De la granulométrie du minerai;
 De la qualité de l’eau utilisée avec tous les produits
dissous qu’elle contient;
 Des différents réactifs ajoutés;
 Des quantités ajoutées et de l’évolution des réactifs en
cours de flottation.
Le principe de la flottation consiste à:

 Introduire une pulpe conditionnée dans des cellules de flottation( réacteurs munis
d'agitateurs, de diaphragme, ou d'électrodes)

 La pulpe minérale est mise en agitation par un arbre qui va aussi servir à injecter l'air
dans la cellule. Cet air est à l'origine de la formation de bulles qui seront dispersées
dans la suspension.

 Les bulles d'air vont se fixer sur les particules dont la surface est rendue hydrophobe
par des réactifs appropriés.

 L'ensemble particule - bulle flotte à la surface de la cellule où elles forment une


écume (mousse) chargée, dynamiquement stable, qui sera récupérée
par débordement ou par un système de raclage.

 La gangue stérile ne colle pas aux bulles. Elle est entraînée hors de la cellule par le
courant d’eau et rejetée.

3 - Réactifs chimiques utilisés en flottation

 Les collecteurs ont pour but d'activer les surfaces des minéraux à valoriser pour les
rendre hydrophobes. Leur efficacité est lié au pH de la pulpe minérale et à sa
concentration solide.
 Les moussants permettent de créer des mousses compactes, ce qui permet de
contrôler la taille des bulles et de prolonger la durée de vie de la mousse.
 Les activants modifient la surface des minéraux de valeur afin de les rendre actifs
avant l'ajout de collecteur.
 Les déprimants sont utilisées pour rendre hydrophiles les phases minérales qu'on ne
veut pas flotter.
 Les dispersants dont le but est de lutter contre l'agglomération des particules
minérales.
 Le modificateur du milieu ou régulateurs du pH
La flottation peut être composée par un certain nombre d’opérations élémentaires qui sont:

a) -Le conditionnement: temps de réaction entre les réactifs chimiques et les minéraux dans à
la pulpe.

b) -L’adsorption de surfactants (collecteur) à l'interface solide/liquide, afin de conférer


une hydrophobicité suffisante à l'interface.

c)- Le contact entre les particules solides et les bulles d'air.

d) -Le transfert de l'agglomérat élémentaire particule–bulles dans l'écume


-5- Succession des étapes de la flottation

-L´ébauchage où l'on récupère le maximum de produit.


Le concentré obtenu est ensuite envoyé aux relavages.

-L´épuisement où l'on récupère le reste du produit qui


parvient à flotter.

-Les relavages où le maximum de stérile est séparé du


concentré par passage de celui-ci de cellule en cellule
et renvoi du stérile à la cellule précédente.
Succession des étapes de la flottation

Les relavages
Concentré
(1)
final
Épuisage
(2) Stérile de
Préconcentr
relavage
é d’épuisage
Préconcentré (2) Les recyclages
(1) Cas 1: retournent en flottation
de dégrossissage ou d’épuisage
Stérile
Ébauchage définitif
Cas 2: retournent au broyage
Flottati
on
Mixtes
minéralogiques
6 – Notion de mouillabilité

La mouillabilité , c’est la faculté de la surface d’un solide d’attirer de préférence les


molécules d’eau plutôt que les molécules de gaz.

Pratiquement tous les minéraux sont hydrophiles c’est à dire qu’ils se mouillent
facilement et attirent de préférence les molécules d’eau.
Quelques rares minéraux sont naturellement hydrophobes:

 ils se mouillent difficilement ; c’est le cas du graphite, du souffre,


du talc, de la molybdénite, de la stibine et des résines solides
naturelles

 L’eau ne s’étale pas sur leur surface mais s’y agglomère en petites
gouttelettes comme sur une surface graisseuse.

 Ils s’accrochent naturellement aux bulles d’air.


Une goutte de liquide déposée surune plaque solide plane et horizontale peut :

-Soit s’étaler, on dit que le liquide mouille parfaitement le solide.

-soit former une lentille àlasurfaedu solide, avec deux cas de figure :

1)-le liquide mouille imparfaitement le solide → θ < 90° : )

2)- le liquide ne mouille pas le solide → θ > 90°

L’angle θ s’appelle angle de contact. Il dépend à la fois du liquide, du solide qui le


supporte ou le contient, et du gaz qui environne les deux.
7 – Influence de la formule chimique des solides

La composition chimique des minéraux détermine leur degrés de polarité et


permet de comprendre les mécanismes en cause lors d’une opération flottation

 Les surfaces des minéraux polaires réagissent fortement avec les molécules
d’eau, avec des ions simples ou complexes et avec les composés
hétéropolaires.

 Ces surfaces sot dites hydrophiles (aiment l’eau) ou aérophobes (fuient la


présence de l’air).

 Les surfaces des minéraux non polaires n’attirent pas les molécules d’eau,
elles sont qualifiées d’hydrophobes ou aérophiles.
Classe Composition Exemple
générale
Nom polaires Élements natifs et autres Graphite, diamant, S, charbon,
molybdénite

Faiblement polaires Sulfures, Galène, pyrite, sphalérite,


Métaux natifs chalcopyrite,
Au, Pl, Ag, Cu

Peu polaires Sulfates Gypse, anhydrite, barytine.

Moyennement polaires Carbonates phosphates, sels Malachite, azurite, sidérite, calcite,


non solubles apatite, fluorine

Fortement polaires Oxydes Hématite, magnétite, ilménite,


chromite, corindon , rutile,
pyrolusite, spinelle, cassitérite

Très fortement polaires silicates Quartz, feldspaths, pyroxène,


amphiboles
Si on considère la bulle d’air entourée, de pulpe et entraînant une particule minéralisée vers le
haut.

Ce système complexe est à trois phases :

 Une phase solide : la particule minéralisée,


 Une phase liquide : l’eau
 Une phase gazeuse : la bulle d’air

Avec trois surfaces de contact ou interfaces :

 - interface liquide – gaz


 - interface liquide – solide
 - interface solide – gaz
Modélisation

Trois paramètres sont donc à prendre en compte :

• La tension superficielle σsl entre le solide et le liquide ;


• La tension superficielle σlv entre le liquide et la phase vapeur ;
• La tension superficielle σsv entre le solide et la vapeur.
Ɵ = Angle de
contact

Le schéma ci-dessus montre les trois forces en présence, représentées par leurs tensions
superficielles correspondantes :
 Lorsque Ɵ=0, ou très petit, le minéral est hydrophile et on dit que la solution mouille le
solide.
 Par contre un angle Ɵ très élevé, signifie que la particule est hydrophobe, donc qu'elle
est apte à être attachée solidement à la bulle d'air, donc flottable.
 Ainsi, les minéraux dont l'angle de contact naturel est de plus de 80° sont naturellement
hydrophobes et pourraient généralement être flottés facilement, sans collecteur.
Les autres minéraux sont hydrophiles et nécessitent l'ajout d'un collecteur pour accroître
l'angle de contact et leur permettre de flotter.
En pratique l’angle θ de l’ordre de 30 ou 40 est suffisant pour assurer
l’hydrofobicité nécessaire à la flottation
8- Interaction entre les différentes phases en flottation

 -Interface solide/liquide S-L

C’est l'interface la plus importante en flottation. Elle est caractérisée à la fois par des
phénomènes électriques et d'absorption.

a) Le phénomène électrique : caractérisé par le potentiel zêta(£) qui est un


paramètre important pour la flottation et la flottabilité des minéraux

Il définit la densité d`adsorption d'un collecteur à la surface d'un minéral.

b) L'adsorption :
Interface liquide-gaz

Les propriétés de cet interface sont influencées par le moussant (ou agent
moussant).

En flottation les agents moussant les plus importants sont ceux qui font
baisser de façon importante la tension superficielle lorsqu'ils sont utilisés en
faible quantité en solution.
Le système triple ou système solide – liquide - gaz

C'est le comportement de ce système qui permet de déterminer la flottabilité


d'une espèce minérale.
La tension superficielle

Définition :

La tension superficielle est définie comme étant le travail nécessaire pour


accroître l’interface entre deux fluides ce qui permet de maintenir en équilibre
leur surface libre.
Au sein d’un liquide au repos, chaque molécule est soumise à l’attraction
des proches voisines. La résultante de ces forces, dirigées dans toutes les
directions, est nulle en moyenne.

A l’interface liquide / gaz, chaque molécule subit de la part des molécules


placées à l’intérieur du liquide, des forces d’attraction dont la résultante, est
dirigée vers l’intérieur du fluide et n’est compensée par aucune autre force.

Ces molécules de surface se comportent donc comme une membrane


tendue sur les autres molécules, comme pour les retenir, d’où le terme de
tension superficielle.

L’épaisseur de cette couche superficielle de molécules varie entre 1 et


100nm
5 - Phénomènes électrocinétiques:
Théorie de la double couche

L’interface solide – liquide est la plus importante en flottation.

Elle est caractérisée à la fois par des phénomènes électriques et par des phénomènes
d’adsorption.

Ces deux phénomènes sont indissociables.


5-1-Phénomènes électriques:

A – Double couche électronique:

A1- Acquisition d’une charge de surface;

Lorsque les particules broyée sont plongées


dans un liquide, leurs surfaces acquièrent
une charge nette négative ou positive.

Cette charge est due aux mécanismes


de chimiosorption.
A2-Théorie de condensateur moléculaire de Helmholtz:

Au moment où la surface de la particule acquiert


une charge électrique , il y a développement
d’une tension ou potentiel électrique (en volt).
Helmholtz fut le premier à étudier la nature
capacitive de l'interface solide liquide.
Il assimile la ddp entre le solide et la solution à un condensateur moléculaire dont les
armatures seraient une couche double d’épaisseur d voisine de celle des diamètres
ioniques, il donne la relation

q0 =  0/4πR Avec :

q0 : charge électrique de l’une des armatures


0 : potentiel de surface.
 /4πR : capacité du condensateur
 : Constante diélectrique du milieu

La valeur mesurée de cette capacité est nettement plus petite que celle calculée par la
formule.
A3 --Modèle de Gouy et Chapman

Gouy et Chapman proposent à partir du modèle simple de Helmholtz, un

autre modèle où ils supposent que la couche ionisée du côté solution, n’est

pas une couche simple, mais qu’elle est plus ou moins dispersée dans la

solution
A3 _ Modèle de Stern :

Stern propose un modèle qui combine les deux hypothèses.


Il suppose la formation d’une double couche.
Une 1ère couche rigide, bien collée à la surface,
Une 2éme couche diffuse, qui est à proximité de la couche rigide
B – Le potentiel Zéta
Dans cette double couche électronique
et à une distance de la surface, il existe
un plan de cisaillement défini ainsi:
Lorsqu’une particule est mise
en mouvement dans une solution
aqueuse, une pellicule de solution
y reste collée et entraînée par elle.
La ddp correspondant à ce plan
s’appelle potentiel Zêta.

Ce potentiel Zêta est d’une grande


importance en flottation.
Il peut être mesuré expérimentalement
par électrocapillarité ou électro-osmose.

Description physique de la double couche


électrochimique (F.Thomas,.2011)
B-1– Facteurs influençant le potentiel Zeta:
Les valeurs de la tension Zéta varient selon plusieurs paramètres; les principaux sont
les suivants:
1 ) - Le pH:
La double couche électronique des minéraux est modifiée en fonction du pH.
Selon le pH, le potentiel zêta sera négatif, positif ou nul.
Le pH correspondant à un potentiel zêta nul s’appelle Le point de charge zéro
(PZC) ou aussi le point isoélectrique (IEP).

La double couche électronique est modifiée en fonction du pH


 2) – Le minéral:
 Il y a une relation marquée entre la valeur du pH du point de charge zéro et le minéral
dont il est question.

 3)- Les élément de substitution:


 Lorsque la composition d’un minéral n’est pas stable par exemple par suite de la
substitution d’un élément par un autre le PCZ change aussi.

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4) – Les ions déterminant le potentiel:

Ions déterminants: sont le plus souvent en relation avec la composition


chimique du minéral considéré.

Ions spécifiques: ions de signe contraire à celui des ions déterminants qui
peuvent s’adsorber à la surface en nombre suffisant pour changer le signe
du potentiel.( ions de grande valence et de petit rayon, Al+++.

Ions indifférents: diminuent le potentiel zéta sans changer son signe.( ions
monovalents: K+;Na+, cl-)
L’utilité du potentiel zeta ne réside pas dans sa valeur absolue, mais dans son

signe qui est le même que celui de la surface du solide en contact avec la

solution.

Le potentiel de la solution diminue linéairement dans la couche rigide puis


exponentiellement dans la couche diffuse.(fig1a)
-Le potentiel de polarisation de la couche d’hydratation peut se
superposer au potentiel de la surface.

- Ensuite les ions en solution peuvent agir de façon différente.

-Par exp. pour AgI immergée dans l’eau, l’addition d’ions Ag+ à la
solution, rendra le potentiel plus positif, et une addition d’ions iode, le
rendra plus négatif.

Les ions Ag+ et I- dans ce cas, sont des ions déterminants du


potentiel, comme les ions H+ et OH- sont des ions déterminants du
potentiel pour les oxydes.
- D’autres ions qualifiés d’indifférents généralement gros tel que Na+, K+,
Cl- ne changent pas le signe de la surface du fait qu’ils ne peuvent pas
s’absorber sur la surface.
- Par contre une augmentation de leur concentration diminue, le potentiel
Zêta
- Des ions petits et de signe contraire de celui des ions déterminants peuvent
s’adsorber fortement à la surface, en nombre suffisant pour changer la
charge de surface.
- Ce sont en général des ions de valence élevée tel Al+++. On a alors
changement de signe du potentiel Zêta.
Point de charge nulle (ou PCN) du solide:

il existe une valeur de pH pour laquelle la charge de surface est nulle, de


même que le potentiel Zêta et il n’y aura pas de formation de double
couche.

C’est ce qui est appelé le Z.P.C du solide (zéro point of charge) ou le PCN du
solide (point de charge nulle).

Ce PCN du solide en contact avec la solution est lié à une concentration


critique0 ou mieux à une activité a0 des ions déterminants en solution (exp. des
ions Ag+).
Pour les oxydes, les PCN sont mieux connus, ils dépendent étroitement du
pH. Les ions OH- et H+ sont déterminants.
Pour les sulfures, les choses se compliquent. Les cations métalliques et
l’anion S - - sont déterminants.
En outre S- - s’hydrolyse fortement, et les produits de l’hydrolyse HS-
,H2S, OH-, et H+ sont aussi déterminants.
Sous l’effet de l’oxygène dissous un grand nombre de réactions peuvent
aussi avoir lieu et sont thermodynamiquement possibles.
Elles peuvent occasionner la formation d’hydroxydes, de sulfates ou de
thiosulfates.
Tout ceci fait que les PCN des sulfures sont mal connus.
Pour les sulfures le PCN dépend en plus du pH:
- de l'état d'oxydation de la surface;
- des ions métalliques de la solution;
- de la proportion de solides dans la pulpe;
- du pH au conditionnement;
- du temps de conditionnement ;
- de la teneur du minéral en impureté.
9 – Les réactifs de flottation

A- Les Moussants

A1 - Stabilité des bulles :


Ce sont des tensioactifs puissants qui se concentrent de
préférence à l’interface liquide - air, et aident à stabiliser les
bulles
D’autres facteurs interviennent dans la stabilité des bulles ce sont :

-La vitesse de diffusion du moussant dans l’eau, plus ce processus est lent,
plus la bulle est stable. C’est ce qui fait la différence entre les types de
moussants utilisés en flottation.

- La présence d’autres corps solubles et l’addition d’huiles non


moussantes qui accompagnent le moussant dans sa composition.

- La solidification des bulles par les fines hydrophobes ; en outre les


grains qui collent à la bulle augmentent sa stabilité.
A -2- Qualités d’un moussant :

- Faible concentration pour produire une mousse stable.


- Prix peu élevé
- Sélectif, ne doit pas agir sur la gangue et les fines.
- Activité chimique faible.
- Peu sensible au pH et aux sels dissous
A – 3 - Propriétés d’une mousse :
Une bonne mousse se caractérise par :
- Ténacité ou stabilité suffisante
- Texture plus ou moins fine
- Volume plus ou moins abondant.
La vitesse de flottation est contrôlée par le moussant.
Les petites bulles donnent un bon rendement mais une
concentration plus faible.
Les grandes au contraire, donnent une concentration plus
élevée, mais un rendement plus bas.
Le volume des écumes est aussi important. Une grande hauteur donne
une bonne concentration, mais le rendement est faible.
Les propriétés moussantes sont liées à la longueur de la chaine
hydrocarbonée de l’agent tensioactif dont les groupes polaires sont:
• hydroxyle (-OH);
• carbonyle (=C=O);
• sulfate (-OSO3H);
• carboxyle (-COOH);
• amine (-NH2).

La chaine hydrocarbonée comprenant au moins six atomes de


carbones doit être suffisamment courte pour ne pas avoir de propriétés
collectrices.
A -4- Types de moussants :
- Un agent moussant est un réactif organique hétéropolaire, c’est-à-dire
qu’une extrémité de la molécule est polaire et hydrophile, et l’autre est non
polaire et hydrophobe.

Cette molécule est tensio-active: elle permet, pour de faibles concentrations


en solution, d’abaisser la tension interfaciale liquide-gaz à une valeur
minimale
Les différents types de moussants sont:

- Terpène (Huile de pin); exp : a- Terpinol: C’est un moussant très actif, mais
relativement peu sélectif

- Acide crésylique; exp : crésol (CH3 C6 H4) : Propriétés voisines de celle de


l'huile de pin, mais légèrement moins act

- Alcool aliphatique de C5 à C8), exp: Méthyl isobutyl carbinol


(MIBC) ; (C6 H13 OH):

* Il donne des bulles plus grandes. Mais les mousses sont moins
stables, d'où nécessité d'addition étagée.

* Les grains de gangue sont mieux éliminés, d'où des concentrés plus
riches, avec moins de surfines.
* Il est utilisé pour la flottation différentielle des minerais complexes.
 Alcools aromatique à anneau mono hydroxyle:
exp: acide crésylique (xylénol) avec anneau benzène et
chaîne courte:
OH
CH3 CnH2n+1

 Provient de la distillation du goudron de charbon

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 L’huile de pin (ou l’huile d’eucalyptus) contient le
terpinéol, avec anneau terpène:

CH
3

CH3-C-OH
CH3
 S’obtient à partir de la térébenthine ou de la distillation du
bois.
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- Polyethers hydroxylés; exp; ether de propylène glycol
(CH3(C3H6O)nOH) :

* Ils donnent des mousses plus compactes, qui se cassent facilement


à la sortie de la cellule.

* Ils sont plus sélectifs,


* De consommation plus faible, mais sont plus chers.
* Utilisés pour des minerais simples de cuivre, zinc et or.
On utilise souvent des combinaisons de
moussants tels :

MIBC - Huile de pin


MIBC – acide crésylique
MIBC- polyglycol éther
MIBC-huile de pin-polyglycol ether
La consommation de moussant varie de 10 à 150
g/t. Elle diminue sensiblement quand l'eau de
flottation est recyclée
B - Les collecteurs :
Un collecteur est le centre nerveux d’un processus de flottation. Il est souvent le
réactif le plus sélectif; il est adsorbé à la surface d’un seul minéral.

Le processus de flottation est généralement plus sensible au dosage du collecteur


qu’au dosage des autre réactifs.
Les collecteurs sont des réactifs
organiques, Hétéropolaires
constitués de deux extrémités;

Une non- polaires ou hydrophobe,


généralement la chaîne
hydrocarbonée.

L’autre polaire ou hydrophile


souvent chargé positivement ou
négativement .
Ils sont divisés en trois grandes catégories:

1- Les collecteurs non ionisés et non polaires (hydrocarbures); exp:


kérosène, mazout (alcane de C11 à C17);

2- Les collecteurs anioniques (qui par dissociation, donnent un anion ou ion


négatif);
 oxhydryles; carboxylates (RCOONa), sulfates (RSO4Na), sulfonates
(RSO3Na).
 Sulfidryles; Xanthates ; RCOS2Na.

3- Les collecteurs cationiques (donnent des cation). amines RNH2

Les ions de la solution aqueuse peuvent s'adsorber directement sur la surface par
chimi-adsorption formant des composés chimiques stables avec les éléments de
surface;
ou adsorbés physiquement dans la double couche électrique. Des forces de Van
der Wales peuvent également intervenir.
58
a
R:CnH2n+1 chaîne hydrocarbonée à 2 à 5 C

éthyle C2H5
Isopropyl C3H7

Isobutyl C4H9

Secondary- butyl C4H9

amyl C5H11
59
- Propriétés des collecteurs

a - Solubilité; Elle diminue avec la longueur de la chaine. Les sulfates et les


xanthates sont plus solubles que les amines et les acides carboxylique.

b- Dissociation ; Les acides carboxyliques de type RCOOH sont


considérés comme des acides faibles. Ils se dissocient faiblement pour
donner des ions H+.
 En milieu oxydant acide:

2RS- RSSR + 2e-


1/2O2 + 2H++ 2e- H2 O

4RS- + O2 + 2H+ 2RSSR + 2H2O

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 En milieu réducteur acide:

ROCSS- + H+ ROCSSH

* En milieu réducteur basique:


stabilité des xanthates

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 Propriété compléxantes:

 Les thiols donnent des sels peu solubles avec la


majeur partie des cation métalliques:

Cu2+ + 2RS- Cu(RS)2

 Pas de propriétés moussantes.

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Action de l ’oxygène

 Détruit partiellement la couche hydrophile.

 Formation en surface d’oxysulfures complexes de


la forme MeSxOy catalyseurs de la fixation du
collecteur.

65
Action de l ’oxygène

Essais sur des particules de CuFeS2


66
B2 - Micellisation:

L’adsorption conduit à la formation d’une monocouche (hémi - micelles) de


collecteur sur la surface minérale pour des concentration de saturation.

En suite et si la quantité du collecteur augmente il y aura formation de micelles


suite à la création de nombreuses liaisons hydrogène entre deux chaines
hydrocarbonées.

Dans les solutions de collecteurs, il existe une concentration limite, appelée


concentration micellaire critique (CMC), au-delà de laquelle les micelles
commencent à se former.

CMC dépend de la structure des têtes polaires et du nombre d’atomes de carbones.


Il faut faire attention que la concentration en solution ne dépasse jamais cette valeur
pour les réactifs utilisée en flottation.
Concentration micellaire critique

Hémi micelle:
Micelle

solide

Solide
Choix d’un collecteur:

Le choix d’un collecteur, quel que soit le minéral concerné, dépend


d’un grand nombre de facteurs:
- Les performances métallurgiques, c’est-à-dire le rendement métal et
la teneur au concentré;
-la sélectivité qu’il permet d’atteindre;
-La cinétique de flottation qu’il permet d’obtenir;
-La faculté que possède parfois le collecteur d’agir comme agent
moussant (un collecteur idéal ne possède pas de pouvoir moussant);
-La possibilité de réaction chimique qu’il peut avoir avec d’autres
réactifs;
-Son coût, qui dépend notamment de la concentration requise.
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