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Flottation
Le procédé de flottation : appliqué dans l’industrie minière depuis le XIXème siècle : l’huile
est utilisée comme collecteur pour séparer certains minéraux (ex. sulfite) de la gangue.
Au début du XXème siècle, la flottation a été utilisée dans le traitement des eaux pour
récupérer des corps de densité inférieure à celle de l’eau (ex. huile, fibres de papier).
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Les types de flottation :
Il existe trois types de flottation :
Flottation naturelle : la différence de masse volumique est naturellement suffisante pour la séparation.
Flottation assistée : elle consiste en une insufflation de bulles d'air au sein de la masse liquide pour améliorer la
séparation des particules naturellement flottables.
Flottation provoquée : dans ce cas la masse volumique de la particule est, au départ, supérieure à celle du liquide.
Elle est artificiellement réduite grâce à des bulles de gaz (l'air en général). En effet certaines particules solides ou
liquides peuvent s'unir à des bulles pour former des attelages " particule-bulle " moins dense que le liquide.
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Colonne de flottation :
Dc Le diamètre de la colonne
Hc La hauteur de la colonne
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Principaux minéraux pouvant être séparés par flottation:
Sulfures (suite) Carbonates
Sulfures
Tétrahédrite (Cu, Calcite CaCO3
Galène PbS
Fe)12Sb4S13 Dolomite (Mg, Ca)CO3
Blende ZnS
Pyrite FeS2 Magnésite MgCO3
Marmatite Zn1-xFexS
Pyrrhotite Fe1-xS Malachite Cu2CO3(OH)2
Molybdénite MoS2
Mispickel FeAsS Cérusite PbCO3
Pentlandite Ni1-xFexS
Smithsonite ZnCO3
Chalcocite Cu2S
Disthène Al2O(SiO4)
Les collecteurs :
Le collecteur : C’est un agent tensioactif (surfactant), constitué par au moins une chaine
hydrocarbonée et une tête polaire, qui peut comporter un ou plusieurs groupes facilement ionisables.
Son rôle est de rendre hydrophobe la surface du minerai à flotter. Ceci permet aux particules de
s’adhérer et de s’attacher aux bulles d’air plus facilement.
Structure de tensioactif
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Principaux collecteurs :
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Monocaténaire
Bicaténaire
Tricaténaire
simple
double chaine
Géminés
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Les tensioactifs anioniques : La tête polaire est chargée négativement. Par exemple,
les ions carboxylates ou sulfonâtes. R-COO-R', exemple : Monostéarate de glycérol
Les tensioactifs cationiques: La tête polaire est chargée positivement. Par exemple,
les amines protonées ou encore les ammoniums quaternaires. Cependant, ce type de
tensioactifs regroupe des molécules toxiques et irritantes, leur utilisation est donc
limitée. R-COO-, X+, exemple : Stéarate de sodium
Les tensioactifs zwitterioniques ou amphotères: La tête hydrophile porte à la fois
une fonction acide et basique. En fonction du pH du milieu, le tensioactif ne libère pas
le même ion. En milieu basique, ce tensioactif se comporte comme un anion et en
milieu acide comme un cation. C’est le cas des phospholipides (comme les lécithines)
mais aussi des bétaïnes
Les tensioactifs non ioniques: La tête polaire n’est pas chargée mais elle possède des
groupements polaires susceptibles de créer des liaisons hydrogènes. Par exemple, les
esters de glycol ou encore des éthers d’alcool gras.
R-NH3+, X-, exemple : Sels d'amine
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Balance HLB:
Afin de connaître le caractère plutôt hydrophile ou lipophile d’un tensioactif, on peut se
référer à la balance empirique hydro-lipophile HLB (Hydrophile/Lipophile Balance) mise
au point par Griffin en 1949. Elle permet de classer les tensioactifs selon leur lipophilie et
leur hydrophilie. Ainsi, on attribue à chaque tensioactif un indice HLB, compris entre 0 et
20, traduisant le caractère du tensioactif:
Si l’indice HLB < 8: alors l'amphiphile est lipophile.
Si l’indice HLB > 12: alors l'amphiphile est hydrophile. (Plus la valeur est proche de
20, plus la solubilité dans l’eau est grande)
De plus, on utilisera un tensioactif pour une émulsion Huile dans l’eau si HLB > 12 et un
tensioactif pour une émulsion Eau dans l'huile si HLB < 8.
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Remarque:
L’échelle de Davies est obtenue à partir de la formule de Griffin qui permet d’obtenir la
valeur HLB uniquement pour les tensioactifs non ioniques :
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La méthode HLB :
C'est une méthode formelle qui repose sur la connaissance empirique sur la stabilité des émulsions
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La valeur de HLB étant liée à la solubilité du tensioactif, il est donc possible par une
simple observation de mélange de donner une approximation du HLB.
Observations HLB
Mélange opalescent 10 – 13
7à9 Mouillants
8 à 18 Emulsifiants H/E
13 à 15 Détergents
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15 à 18 Solubilisant 18
Concentration micellaire critique (CMC):
La CMC (pour Concentration Micellaire Critique) correspond à la concentration en tensioactif
dans un milieu à partir de laquelle les micelles se forment de façon spontanée. En dessous de
celle-ci le tensioactif forme une couche en surface du liquide et le reste est dispersé dans la
solution. Une fois la CMC atteinte, la surface devient saturée de tensioactifs et les nouvelles
molécules se regroupent dans la solution en formant les micelles.
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Méthode de mesure de la CMC:
La conductivité d'une solution est directement liée au nombre de charges libres présentes. Ainsi plus
on ajoute de tensioactifs ioniques (charges libres dans la tête hydrophile) plus la conductivité sera
affectée.
Dans le cas idéal, en dessous de la CMC, la conductivité devrait varier linéairement avec la
concentration alors qu'au-dessus elle devrait rester constante (tous les nouveaux ions se retrouvent
sous forme micellaire et la concentration en ions libres reste constante).
La CMC peut être influencée par différents paramètres (longueur de la chaîne
hydrophobe, température, charge de la tête, etc.…), qui sont donc importants à connaître. En effet si
l'un des facteurs est changé, la CMC pourrait être modifiée.
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Relation entre CMC et HLB
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Agent moussant :
Agent Moussant : C’est un agent tensioactif dont la constitution rappelle celle du collecteur. Il s’adsorbe à
l’interface liquide-air pour diminuer la tension superficielle à cette interface, et participer à la stabilité des bulles
d’air. En effet, le moussant assure trois fonctions essentielles.
Créer des interfaces liquide-gaz importantes : En présence du moussant, les bulles sont beaucoup plus petites
(0,5 mm en moyenne). Elles ont une forme très voisine d’une sphère (en raison de la très grande élasticité de
leurs surfaces que leurs confère le tensioactif adsorbé), alors que les bulles, en l’absence de moussant, ont des
formes allongées. La forme des bulles influence sur la vitesse d’ascension des bulles dans les pulpes, qui sont
d’autant plus faible que la forme se rapproche de celle d’une sphère pour un volume donné.
Faciliter la fixation à l’interface liquide-gaz des particules collectées : Par co-adsorption avec le collecteur.
Donner une écume minéralisée : (mousse + particules) pseudo stable au-dessus de la cellule.
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Principaux moussants :
Solubilité
Moussants Quantité employée (g/t)
dans l'eau à
20°C(g/l)
1-Alcools aliphatiques
Méthylisobutylcarbinol (MIBC) 30 pour les minerais
CH3CH(CH3)CH2CH(OH)CH3 ou 4 méthyl- 17 sulfurés 125 pour le
2pentanol C6H14O charbon
40 pour les minerais
Acide crésylique ( ou crésol) CH3C6H4OH 1,66
sulfurés
30 pour les minerais
Huile de pin (mélange d'alcools
2,5 sulfurés 130 pour le
terpéniques) C10H17OH
charbon
2-polyéthers hydroxyles
Ether de glycol polypropylènique, 25 pour les minerais
CH3(C3H6O)nOH sulfurés
3-paraffines alkoxy substituées
Triéthoxy 1,1,3-butane(TEB) 30 pour les minerais
8
CH3CH(OC2H5)CH2CH(C2H5)2 sulfurés
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Agent Activant :
Les agents activants sont des sels solubles dans l’eau, utilisés pour favoriser l’activité des
collecteurs. Ils sont introduits lorsque les collecteurs et les moussants ne réussissent pas à
accomplir la flottation efficacement. Ils modifient la nature chimique de la surface minérale de
façon qu’elle puisse devenir hydrophobe après le traitement avec le collecteur.
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Activation par les sulfures :
Les réactions sont du type :
H2 S ↔ H+ + HS– K= 10-7
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La tension superficielle:
Quelques observations :
* Deux plaques de verre entre lesquelles on a déposé un mince film d’eau semblent collées l’une à l’autre. La plaque
inférieure peut supporter une masse de plusieurs centaines de grammes avant de tomber.
* Dans un tube, la surface libre de l'eau forme un ménisque près des bords.
Ces phénomènes observés précédemment sont dus à l’existence de forces existant à la surface
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libre du liquide.
La tension superficielle:
Si on veut créer à la surface libre d’un liquide une ouverture en forme de fente, de longueur L et de largeur Δx
très petite : il faut pour cela exercer en plusieurs points de l’ouverture des forces Ti, qui doivent être des forces
de traction : En effet, le liquide tend à s’opposer à cette opération en développant une force de norme F qui
s’oppose aux forces Ti.
F.L
Supposons une lame de savon formée dans un fin cadre métallique ABCD dont l’un des côtés CD est mobile
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Une lame liquide étirée
b) Origine des forces de tension superficielle :
Au sein du liquide : les forces qui s’exercent sur une molécule et qui proviennent des
molécules environnantes se compensent par symétrie.
Par contre, à la surface : une molécule n’est soumise qu’aux attractions des molécules
situées sous elle : la résultante est donc dirigée vers le bas. La couche superficielle va
donc avoir tendance à s’enfoncer en comprimant le liquide qui réagit pour stabiliser la
surface libre. Cette couche aura, entre autres propriété, une densité légèrement supérieure.
Le liquide atteint alors la surface minimale compatible avec les liaisons intermoléculaires.
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Méthode de la goutte pendante :
C’est une méthode très utilisée dans l'industrie pour mesurer une tension superficielle, dans
ce cas précis, il faut d'abord faire une projection de la goutte d'eau pendante au bout d'une
seringue. Il a fallu trouver une aiguille de seringue non biseautée au bout. Puis rendu compte
qu'il est très difficile d'obtenir une goutte à la limite de la rupture de manière stable.
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Mesure de l’angle de contact
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Méthode du tube capillaire
Un liquide mouillant dans un tube de verre étroit (type tube à essai), nous verrons une
interface bombée vers le bas (un ménisque), l'eau remonte le long des parois.
En effet, Lorsqu’un tube capillaire en verre est plongé dans un liquide qui a tendance à adhérer aux
parois (forces d'adhésion liquide-verre > forces de cohésion liquide-liquide), deux phénomènes sont
observés:
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* Les molécules du liquide au voisinage des parois internes du tube sont plus attirées par le verre qu'entre
elles et celles du cœur du liquide, incurvant (courbant) ainsi la surface du liquide dans le tube.
Effectivement, les forces de cohésion entre les molécules du liquide se retrouvent affaiblies et les
molécules qui sont moins proches des parois seront plus sous l'influence de leurs poids d’où cette
courbure.
En se déplaçant vers les parois internes du tube ces molécules créent des espaces entre elles ce qui
provoque une baisse de pression à l'intérieur du tube P1’ > P1. Cela engendre alors une différence de
pression (DP = 2/R). Le liquide monte alors le long des parois intérieures.
L’excès de pression extérieure fait monter le liquide dans le tube jusqu’au point où la pression exercée
par la colonne de liquide annule la différence de pression due à la courbure (i.e. pressions égales pour
une même profondeur).
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La dénivellation de la colonne de liquide est le résultat d’un compromis entre d’une part une force
ascensionnelle Fasc due à la tension de surface qui s'exerce tout le long de la circonférence du tube
et formant un angle q avec ces parois et d’autre part à une force descendante Fdesc liée à la masse
de la colonne d’eau. La force ascensionnelle est donnée par la relation suivante:
La force liée à la pesanteur Fdesc qui s'exerce sur tout le volume de la colonne du liquide s’exprime par une
relation :
Fdesc = m g = r p r2 h g r : masse volumique du liquide
À l’équilibre ces deux forces sont égales et de sens contraire de telle sorte que : Fdesc =
Fasc
2 p r cos q = r p r2 h g
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Cette relation constitue la loi de JURIN qui dans le cas de l’eau, l’angle de contact q est
nul, de
telle sorte que cos q = 1 et donc, = (1/2) h r g r
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La méthode de la goutte pendante
Cette méthode de mesure de tension de surface est très ancienne, elle fut mentionnée par TATE
dès 1864. Il s’agit d’une méthode particulièrement simple à mettre en œuvre et tout aussi bien
adaptée à la mesure de la tension superficielle (liquide/vapeur) qu’à celle de la tension interfaciale
(liquide/liquide).
Elle consiste à former lentement une goutte de liquide à l’extrémité d’un tube vertical jusqu’à ce qu’elle se
détache et à mesurer le poids d’une telle goutte.
Montage expérimental et le bilan des forces qui s’exercent sur la goutte avant son détachement
du tube.
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Méthode du Stalagmomètre
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Dispositif de l’anneau de Noüy
Méthode de traction d’une lame verticale
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La méthode de la goutte tournante
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•Valeurs de la tension superficielle :
Matériau Température Tension superficielle(mN/m)
Eau 20°C 72,8
Alcanes 20°C 17,5 à 22,5
Benzène 20°C 28,5
Toluène 20°C 28
Alcoolsgras 20°C 22 à 25
Glycol 20°C 46
Glycérine 20°C 63
Sulfure de carbone, 20°C 33
Hydrogène (- 253°C) 2,13
Azote (- 196°C) 8,5
Chlore (- 72°C) 34
Étain (230°C) 523
Plomb (335°C) 450
Mercure (15°C) 480
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Le rôle des agents tensioactifs est d'abaisser la valeur de la tension superficielle des
liquides dans lesquels ils sont ajoutés pour les rendre mouillants, moussants,
détergents, émulsifiants.... Substance qui permet d'éliminer les graisses et autres
salissures à la surface de matériaux.
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Thermodynamique de la flottation
dW = g dA
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Thermodynamique du mouillage et eau liée
Le contact bulle-particule est le facteur clé contrôlant le procédé de flottation par
écume. L’équation de Young décrit le système solide-liquide-air à partir des tensions
superficielles gSG, gSL, gLG et de l’angle de contact q entre la bulle et le solide:
gSG = gSL + gLG cos q
Avec les indices S, G et L pour solide, liquide et gaz. La variation d’enthalpie libre,
correspondant au remplacement d’une unité d’aire de l’interface solide-liquide par une
unité d’aire de l’interface solide-gaz, est donnée par l’équation de Dupré :
DG = gSG - (gSL + gLG)
Par combinaison de ces équations, il vient :
Liquide
DG = gLG (cos q - 1) LG
Gaz
SG q
SL
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Déprimants et activants
L’adsorption des collecteurs implique une attraction électrostatique de l’ion du collecteur par la
surface de l’oxyde ou du silicate, le pH ou des ions multivalents sont en mesure d’activer ou
de déprimer le minéral. À ces actions, il faut ajouter l’action de réactifs complexants sur les
surfaces ou agissant par dissolution de la surface.
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Flottation
Granulométrie
Densité de la
pulpe
Réactifs
Pression
d’air
A.H.ESSADKI Rôle du pH 49
Flottation ionique
On introduit dans la solution un ion tensioactif (collecteur) pour former avec l’ion à flotter un
complexe soluble ou sous forme de précipité. Ensuite, en faisant passer à travers la solution un
flux de bulles de gaz ascendantes (air, azote...), le composé « ion à flotter collecteur », qui est
hydrophobe, s’adsorbe sur les bulles et remonte à la surface où il est recueilli dans les mousses
sous forme solide.
En flottation ionique, la formation des composés flottables peut résulter d’une association par effet
électrostatique sous forme de paires d’ions, par covalence, ou par ces deux processus conjugués.
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Flottation de précipité
L’ion à séparer est d’abord précipité par un agent de précipitation inorganique ou organique non tensioactif.
Le précipité obtenu est hydrophile et la flottation se fait alors en ajoutant dans la solution
un collecteur. Celui-ci va s’adsorber à la surface du précipité pour le rendre hydrophobe et l’ensemble «
précipité-collecteur » se fixe à la surface des bulles ascendantes qui traversent la solution pour être
entraînées dans les mousses.
Les réactions de précipitation font intervenir le pH pour précipiter des hydroxydes métalliques, ou
l’addition d’une espèce minérale ou organique pour former avec l’ion à séparer un sel insoluble : c’est
ainsi que les ions et U4+ sont respectivement précipités en milieu acide phosphorique par les ions
potassium et par les aminophosphates. Notons que le précipité obtenu est toujours hydrophile et ne peut
donc pas flotter seul. Ces réactions sont caractérisées, sur le plan thermodynamique, par leur produit de
solubilité pKs.
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Paramètres de la flottation ionique et de la flottation de précipité :
Exemple : A pH = 6,5, le précipité Cu(OH)2 présente une surface chargée positivement et flotte avec un
collecteur anionique. Quand le pH croît, des ions OH- viennent se fixer à la surface de ce précipité et la
flottation nécessite l’addition d’un collecteur cationique.
Lorsque le pH se déplace vers les milieux basiques, des hydroxydes métalliques peuvent précipiter. Si la
réaction de précipitation n’est pas totale, la flottation peut être mixte, c’est-à-dire que l’on récupère à la fois,
avec le même collecteur, les espèces restées encore solubles par flottation ionique et celles qui ont déjà
précipité par flottation de précipité. Par contre, si cette réaction est totale, on aura affaire uniquement à la
flottation de précipité.
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* Nature et concentration des espèces ioniques:
Le degré d’oxydation de l’espèce que l’on veut flotter peut être déterminant dans la réussite d’une
opération de flottation ionique ou de flottation de précipité. Il affecte plus particulièrement le comportement
du collecteur en solution. Ainsi, en fonction de leur degré d’oxydation, les espèces à séparer vont former
ou non des complexes avec le collecteur utilisé.
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* Force ionique
En flottation ionique, lorsque le composé flottable est formé par paires d’ions, les ions qui portent des charges
de même signe que l’ion à flotter peuvent diminuer l’efficacité du rendement. L’interférence des différents anions
sur la flottation des espèces anioniques à flotter par des collecteurs cationiques croît dans l’ordre suivant :
Cl- < SO42- < PO43- . Elle est donc fonction de la charge de l’anion. Cependant, quand l’affinité du collecteur
pour l’espèce à flotter est très grande, comme dans le cas où le composé est formé par une
réaction chimique de type covalent, l’interférence des autres ions en solution devient moins importante. La force
ionique peut aussi modifier le nombre de charges des complexes que forme l’ion à séparer en solution.
* Bullage
Le fractionnement du débit gazeux en bulles à l’intérieur de la solution constitue un compromis technologique
: il faut en effet que l’interface liquide-gaz soit importante, ce qui se traduit par la
nécessité d’obtenir des bulles suffisamment fines et, si possible, de tailles voisines pour éviter la diffusion des
petites bulles dans les grosses. À l’inverse, les bulles doivent être suffisamment volumineuses pour véhiculer
les espèces flottables.
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