Vous êtes sur la page 1sur 89

FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

SOMMAIRE

GENERALITES PETROLIERES 2
ELEMENTS DE CHIMIE GENERALE 4
LES HYDROCARBURE 5
LA MATIERE RAPPEL DE PHYSIQUE PRESSION 15
MATERIEL DE MESURE DE PRESSION 16
COMPORTEMENT DES HYDROCARBURES 19
LA SEPARATION 25
LA COMPLETION 31
LE FORAGE 33
CONNAISSANCE DU RESERVOIR 37
LA GEOLOGIE DANS L’EXPLOITATION PETROLIERE 39
DESHYDRATION DESSALAGE DU BRUT 40
LE COMPTAGE 52
TRAITEMENT DES EAUX DE REJET 57
MANŒUVRE DE SCSSV 66
INJECTION D’EAU 67

1
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

GENERALITES PETROLIERES
1 - QU'EST CE QUE LE PETROLE

En général on désigne par le terme pétrole brut ou simplement brut des liquides
naturels tels qu'ils sortent des gisements terrestres.
Les pétroles bruts sous toutes leurs formes sont des hydrocarbures.

2 - QU'EST CE QU'UN HYDROCARBURE

Comme son nom l'indique(hydro-carbure),c'est un produit composé d'éléments


d'hydrogène et de carbonne combinés dans des proportions variables.

3 - LA GENESE DU PETROLE

Le pétrole provient de débris d'algues,de résidus de faune marine et de plancton qui


se sont trouvés enterrés dans les fonds marins en cours de sédimentation.
Ces débris organiques s'accumulant dans un milieu sans oxygène(anaérobie) du fond
des océans,forment le saprorel(du grec sapros=pourriture) et sont à l'origine de la
formation du pétrole.
Soumis à des pressions et températures considérables,à un vieillissement de milliards
d'années et décomposé par l'action de bactéries anaérobies,le pétrole c'est formé au
sein des sédiments de la roche mère.

4 - NOTION DE RESERVOIR

Contrairement à une opinion très répandue,un gisement d'hydrocarbures ne se


présente pas sous la forme d'une cavité contenant du pétrole et du gaz.
Le sous sol terrestre est constitué par une supperposition de couches de terrain dont
les propriétés peuvent varier énormément.
Certaines couches sont constituées de roches compactes et imperméables dans
lesquelles les fluides ne peuvent trouver place.C'est le cas des
argiles,marnes,calcaires compacts,etc...Au contraire,d'autres couches sont constituées
de roches poreuses et perméables,c'est à dire possèdent un certain nombre de vides
dans lesquels les liquides et les gaz vont prendre place et se déplacer.
D'une facon générale,on appelle réservoir ou roche magasin un volume limité du
sous sol constitué de roches poreuses et perméables.Schématiquement un réservoir
se présente comme une énorme éponge dont les vides seraient remplis de gaz,de
pétole ou d'eau.
Il est admis que la présence des hydrocarbures dans la roche magasin est le résultat
d'une migration qui a conduit les hydrocarbures depuis leur berceau(la roche
mère)vers un lieu ou la nature du terrain a brusquement crée une barrière
infranchissable à leur déplacement.
La densité des hydrocarbures étant toujours inférieure à celle de l'eau,il faut
remarquer desuite que leur déplacement ne peut s'effectuer que de bas en haut.

2
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

Deux cas sont alors possibles:


1- le pétrole ne rencontre au cours de son ascension aucune barrière
infranchissable et il chemine jusqu'à la surface du sol ou il s'oxyde.
2-le pétrole rencontre une barrière imperméable qu'il ne peut franchir et
contre laquelle il s'accumule dans la roche magasin pour constituer un
gisement.

5 - LA MIGRATION DES HYDROCARBURES

Il faut reconnaître deux migrations successives:


La migration primaire
Le pétrole formé dans la roche mère se trouve expulsé de celle-ci sous lepoids du
lit de sédiments qui se déposent ultérieurement à la manière d'une éponge
comprimée et s'échappe vers des formations plus poreuses.
La migration secondaire
Elle se produit au sein de la roche réservoir,les différents liquides se séparent par
différence de densité.
Nous trouverons donc toujours emprisonné du haut du réservoir vers le bas:le
gaz,l'huile et l'eau.
6 - LES PIEGES A PETROLE

C'est sous ce terme que l'on classe les différents types de gisements.Un certain
nombre de cas typiques de pièges à hydrocarbures nous permet d'établir une
classification:

6.1- Les pièges struturaux

Ils sont constitués par des mouvements de la croûte terrestre.Nous trouvons


les gisements anticlynaux,par failles et fissures.

6.2- Les pièges stratigraphiques


Ces pièges résultent de la présence locale d'un certain volume de roche
magasin isolé par des formations imperméables,aussi bien latéralement que
verticalement.

6.2- Les pièges mixtes

Ce seront tous les pièges qui auront pour causes des conditions à la fois
structurales et lithografiques.

6.3- Pièges liés aux dômes de sel

Lorsqu'une couche de sel relativement importante se trouve entérrée sous une


épaisseur considérable de sédiments,elle peut se mettre en mouvement et
monter vers la surface en donnant naissance à des dômes de sel.Cette
tectonique particulière du sel entraîne l'apparition d'un grand nombre de
pièges suceptibles de former des gisements.

3
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

7 - LA COMPOSITION CHIMIQUE DES HYDROCARBURES

Nous savons que les atomes (qui sont les plus petites parties indivisibles des corps
simples) peuvent se combiner avec d'autres atomes d'éléments différents suivant
des proportions bien définies pour former des molécules (qui sont les plus petites
parties des corps purs).
Les hydrocarbures seront des compositions d'atomes d'hydrogène et de carbonne de
formule générale:
Cn H 2n + 2
c'est à dire que nous aurons 1 atome de carbonne pour 4 atomes d'hydrogène

6.2- Les pièges stratigraphiques


Ce sont ceux dans lesquels la fermeture du gisement est due de façon plus ou moins
brutale à une disparition de perméabilité provenant de variations lithologiques.
6.3- Les pièges mixtes
Ce seront tous les pièges qui auront pour causes des conditions à la fois stucturales
et lithografiques.

4
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

ELEMENTS DE CHIMIE GENERALE


1 - NOTION DE REACTION CHIMIQUE

Une réaction chimique est une transformation au cours de laquelle des corps purs
disparaissent pendant qu'apparaissent des corps purs nouveaux.
A l'échelle atomique,toute réaction chimique consiste en un regroupement
d'atomes.Tous les atomes constituant les réactifs qui disparaissent au cours de la
réaction se retrouvent finalement dans les produits obtenus et chacun d'eux conserve sa
masse.
La conservation des atomes au cours des réactions chimiques entraîne la loi de
LAVOISIER: la masse d'un système isolé se conserve, quelles que soient les
transformations chimiques qu'il subit.
Rien ne se perd,rien ne se crée,tout se transforme.

2 - REACTION DE COMBUSTION

Une réaction de combustion est une réaction chimique où l'un des réactifs est
l'oxygène.Les réactions de combustion dégagent bien sûr de la chaleur .

3 - EQUATION CHIMIQUE

L'équation chimique d'une réaction s'obtient en écrivant dans le premier nombre les
formules ou éventuellement,les symboles des constituants de la réaction et dans le
second les formules (ou les symboles) des produits formés.On équilibre l'équation en
tenant compte de la conservation des atomes au cours de la réaction .

Exemples d'équations chimiques

Eau 2H2+O2 2H2O


Gaz carbonique C+O2 CO2
Méthane C+2H2 CH4
Combustion du CH4 + 2O2 CO2 + 2H2O
méthane

4 – MOLE

A l'echelle atomique,la matière a une structure particulière: les particules constitutives


sont extrêmement petites,aussi considère -t-on toujours un nombre très grand de ces
particules;c'est le nombre d'Avogadro.
Une mole de particules est un ensemble de N particules identiques.
Ce nombre est égal à 6,02.10*23 , le volume d'une mole est 22,4 litres.

5
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

5 - MASSE ATOMIQUE

La masse atomique d'un élément est la masse d'une mole d'atomes de cet élément.
La masse atomique des éléments permet de déterminer les masses moléculaires et
d'assurer le bilan des équations chimiques.

Masse atomique
ELEMENT SYMBOLE MASSE(gr)
HYDROGENE H 1
OXYGENE O 16
CARBONE C 12

MOLECULE SYMBOLE MASSE (gr)


HYDROGENE H2 2
OXYGENE O2 32
METHANE CH4 16
GAZ CARBONIQUE CO2 44

6
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

LES HYDROCARBURES
1 - PAPPELS ET DEFINITIONS

Dans la nature,les corps se présentent toujours mélangés.Après séparation des


différents constituants d' un mélange,on obtient des corps purs.Il existe deux sortes
de corps purs:
-les corps composés qui sont des corps purs suceptibles de se décomposer en d'autres
corps purs,
-les corps simples qui sont des corps purs qui résistent à toute tentative de
décomposition.

1.1- Molécule

Une molécule est la plus petite partie d'un corps pur,simple ou composé,qui
garde les mêmes propriétés que ce corps.
Toutes les molécules d'un même corps pur sont identiques.
La molécule est composée d'atomes.

1.2- Atome

L'atome est le plus petit constituant de la molécule.


C'est sous forme d'atomes que les éléments entrent dans la constitution des
corps purs.
L'atome est constitué d'électrons qui gravitent autour du noyau lui-même
composé de neutrons et de protons.

2 - LES HYDROCARBURES

Ce sont des composés chimiques formés uniquement d'atomes de carbone et


d'hydrogène.
Nous n'étudierons pas l'ensemble des hydrocarbures,mais une famille particulière
qui regroupe les hydrocarbures paraffiniques ou alcanes.
Ce sont eux que trouverons sur toute la chaîne de l'exploitation pétrolière,du
gisement au stckage.

3 - LES HYDROCARBURES PARAFFINIQUES OU ALCANES

Composés d'atomes de carbone et d'hydrogène le plus simple d'entre eux et le


méthane de formule chimique CH4.C'est un gaz incolore .De formule générale
CnH2n+2, nous trouverons ensuite l'éthane C2H6, le propane C3H8, etc...
Apartir de cinq atomes de carbone,les hydrocarbures sont des liquies.Chaque
homologue porte un nom formé d'un préfixe numérique (penta,exa,hepta,etc...)
correspondant au nombre d'atomes de carbone entrant dans sa composition.La
désinence "ane" indique l'appartenance au groupe des alcanes.
Nous dirons courament que les liquides sont les C5+.

7
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

3.1- Isomères

Il n'existe qu'un seul méthane,un seul éthane et un seul propane,mais à partir


du butane,il peut exister plusieurs possibilités de lier les atomes de carbone et
d'hydrogène.
Ainsi il existe deux alcanes à quatre atomes d'hydrogène qui sont le butane
normal et l'isobutane.Ils ont la même formule C4h10,mais se distinguent
notement par leur température d'ébulition.
Au-delà de six atomes de carbone,le nombre des isomères croît très
rapidement.

3.2- Quelques propriétés des alcanes

Les températures d'ébullition augmentent avec le nombre d'atomes de


carbone.Nous avons vu qu'à température normale,avec cinq atomes de
carbone,les alcanes sont liquides,se sont eux que nous trouverons dans le
stockage.
Si la densité des alcanes varie peu en fonction de leur nombre d'atomes de
carbone,il en va autrement pour la viscosité.
Lorsque le nombre d'atome de carbone d'un alcane est supérieur à 14,ils se
solidifie à une température supérieure à 0°C.

8
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

La Matière – Rappel de physique


LA MATIERE
La matière est définie comme une substance,une réalité constitutive douée de propriétés
physiques.
Dans la nature,les corps constituants la matière se présentent toujours mélangés tels
l'air les eaux naturelles,les roches,etc…Après séparation des différents constituants
de ces mélanges,nous obtenons des corps purs.L'eau mélange se décompose en corps
purs qui sont l'oxygène et l'hydrogène.
Il existe cependant deux sortes de corps purs à savoir les corps purs simples et les
corps purs composés.
Un corps pur simple et un corps qui ne peut se décomposer comme par exemple
l'oxygène, l'hydrogène,le carbone,etc…En revanche,un corps pur composé est un
corps suceptible de se décomposer en d'autres corps purs tels l'eau, les gaz naturels,
etc..

COMPOSITION DE LA MATIERE Les différents corps purs qui nous entourent sont
constitués par un nombre restreint d'éléments appelés atomes.
Les atomesUn atome est ainsi la plus petite particule matérielle qui puisse être
obtenue par fractionnement ou réaction chimique d'une substance.Les atomes qui
composent la matière seront identiques si cette substance est un corps
simple,différents si cette substance est un corps composé.
Les molécules
Ces atomes vont se combiner entre eux et former des molécules qui seront les plus
petites parties d'un corps simple ou composé,mais qui gardent les mêmes propriétés
que ce corps.
Pour résumer nous dirons que la molécule est le plus petit constituant d'un
corps pur et que l'atome est le plus petit constituant de la molécule.

9
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

LES CORPS SIMPLES


HYDROGENE OXYGENE CARBONE

LES CORPS COMPOSES


METHANE EAU

H
O
C O
H H

10
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

La Matière – Rappel de physique


Les substances qui nous entourent se classent selon leur aspect physique en trois
catégories,les solides,les liquides et les gaz.Tous les corps qui se présentent sous un même
état possèdent certaines caractéristiques identiques.
1 - L'ETAT SOLIDE
Nous dirons qu'un solide conserve un volume constant.
1.1- Volume
Si un solide a une forme géométrique régulière,nous pouvons calculer son
volume en mesurant sa longueur,sa largeur,sa hauteur,etc...Si par contre il
possède une forme quelconque,nous pouvons procéder de la manière suivante:

70 cm3

50 cm3

EAU

Il est aisé de dire que l'augmentation du volume d'eau correspond au volume du


solide qui dans ce cas,sera de 68cm3 - 54 cm3 = 14 cm3.

2.2- Masse d'un corps


Pour connaître la masse d' un corps,il suffit de placer celui-ci sur une balance.

20 gr

Nous connaissons maintenant son poids et son volume,il nous est possible de
donner une définition de la masse volumique d'un corps.

11
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

La Matière – Rappel de physique


2.3- Masse volumique/densité
On appelle masse volumique (ou masse spécifique) d'un corps à température
T°,la masse de l'unité de volume de ce corps exprimée en g/dm3,kg/m3,etc...
La masse volumique de notre solide sera de 20 g / 14 cm3 = 1.43 g / cm3 à la
température du corps pendant l'opération de pesée.
La masse volumique de l'eau à 4°C est de 1000kg/m3 ou 1000g/dm3.
Ceci nous permet de donner une nouvelle définition:on appelle densité d'un
corps à température T°C,le rapport de la masse volumique de ce corps à T°C,à
la masse volumique de l'eau à 4°C.
Notre corps aura une densité de 1430 g/dm3 / 1000 g/dm3 = 1.43 ,qui est
un chiffre sans unité.

2.4- Principe d'archimède


Tout corps plongé dans un liquide reçoit de la part de ce liquide une poussée
de bas en haut égale au poids du volume du liquide déplacé.
Pour un corps de forme quelconque,la poussée d'archiméde s'exerce au centre
de gravité du volume du liquide et non pas au centre de gravité de la masse du
corps.Ceci explique que certains cops basculent dans l'eau jusqu'à ce que la
poussée et le poids soient dans le même axe.

D D

P=V D P=V(D–d)

Le poids apparent du corps plongé dans le liquide sera égal à la


différence entre son poids dans l'air et le poids du liquide déplacé.

Exemple d'application
Un train de tubings en acier de densité 7,8 et pesant 20 tonnes est plongé
dans de l'huile de densité d= 0,8.Calculer son poids apparent :
P = V ( D - d ) ; V = 20 / 7,8 = 2,564 m3
P = 2,564 ( 7,8 - 0,8 ) = 18 T

12
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

La Matière – Rappel de physique


2 - LES LIQUIDES
Nous définirons un liquide comme un corps qui prend la forme du récipient qui le
contient.

La surface du liquide est plane et horizontale,le volume du liquide reste égal à lui
même bien qu'il n'est pas de forme particulière.
Les liquides peuvent être miscibles ou pas.Si les liquides ne sont pas miscibles nous
aurons un interface entre les deux phases.

Alcool + eau = 1 phase Huile + eau = 2 phases

2.1- Masse volumique/densité


Nous donnerons les mêmes définitions que pour les solides.
2.2- Specific gravity
Ce terme anglais désigne le rapport de masse d'un volume de produit pétrolier
à 60°F à la masse du même volume d'eau à 60°F.
L'institut Américain du pétrole ( API = American petroleum institut ) donne
les densités des huiles en degrés API.
La formule du degré API est:
degré API = 141,5 / specific gravity à 60°F - 131.5
Nous utilisons en Europe :
degré API = 141,5 / densité à 15°C - 131.5
exemples :
Huile de densité 0,8 ; API gravity = 141,5 / 0,8 - 131,5 = 45,3 ° API
API gravity 30° ; densité à 15°C = 141,5 / ( 30 + 131,5 ) = 0,876 à 15°C

13
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

2.3- Hydrostatique
L'hydrostatique est l'étude des propriétés des liquides en équilibre,et en
particulier des pressions qu'ils exercent dans leur propre masse et sur les parois
des capacités.
Les liquides sont caractérisés par le fait qu'ils sont pratiquement ni
compressibles,ni élastiques.
Au milieu d'un liquide au repos,la pression exercée à un certain point a la
même valeur dans toutes les directions.S'il n'en n'était pas ainsi, les liquides ne
pourraient pas êtr en équilibre dans leurs capacités.
Nous avons vu ce qu'était la pression.Dans le cas général des fluides que
contiennent les roches souterraines,les pressions auxquelles ils sont soumis ont
pour origine les forces de la pesanteur,la pression en un point est le poids de la
colonne de liquide qui se trouve au dessus,c'est la pression hydrostatique.
Principe des vases communicants

Eau Eau + huile

Figure 1 Figure 2

Si on a deux vases qui communiquent par le bas,remplis d'un même liquide,le


liquide s'établit au même niveau des deux côtés,malgré leurs sections
différentes. (fig 1 ).
Si les liquides sont de de densité différente, ( huile d=0,8 et eau d= 1 ) ,l'huile
sera plus haute que l'eau.En effet,la pression dans l'eau sera la même dans les
deux branches.D'un côté cette pression est assurée par de l'eau ,l'autre par de
l'huile et de l'eau.Pour qu'elles soient de même poids,il faudra que la colonne
d'huile soit plus haute ( fig 2 ) .
On peut calculer la pression s'exerçant au fond du récipient ( Ex fig 1 ).

14
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

P = Ro . g . h
P pression en pascals ( 1 pascal = 10*-5 bars )
g accélération de la pesanteur en kg / m / s2
H hauteur en mètres
Ro masse volumique en kg / m3
Calcul de la pression au fond du vase si h = 1000 m et pour de l'eau densité = 1
P =1000 kg / m3 . 9,81 kg / m / s2 . 1000 m . 10*-5 = 98,10 bars
Dans la pratique,nous utilisons une autre formule pour connaître la pression
hydrostatique exercée par un liquide .
P = Hd / 10
P en kgf / cm2; H en mètres; d= densité du liquide
Si nous reprenons notre exemple nous obtenons :
P = 1000m . 1 / 10 = 100 kgf/cm2 d'où 1 kgf/cm2 = 98,1 / 100 = 0,981
bar
Reprenons maintenant le cas de la figure 2.Nous avons à gauche une colonne
d'eau en équilibre avec une colonne d'huile + eau à droite.
Nous pouvons écrire que Hd/10 (eau) = h1d/10 (eau )+ h2/d2 (huile) et
imaginons que la colonne de gauche représente un puits producteur avec une
interface huile /eau.Pour connaître les hauteurs respectives d'huile et d'eau il
suffira d'enregistrer la pression au fond du puits avec par exemple une mesure
Amérada.
Pression mesurée au fond = 177 bars; côte de la mesure = -2000m;
d eau=1; d huile=0,8. Nous obtenons:
177 bars = 180 kgf = h1 . d1 /10 +h2. d2/10 avec h1 + h2 = 2000m
h1= 2000-h2 ce qui donne (2000-h2).d1 / 10 + h2.d2 / 10 = 180 kgf
et : 2000-h2 / 10 + h2.d2 / 10 = 180 kgf
et en remplaçant d1 et d2 :
2000 - h2 + h2 . 0,8 = 1800 kgf et 2000 - h2 ( 1 - 0,8 ) = 1800 kgf
d'où h2 = ( 2000 - 1800 ) / 0,2 = 1000 mètres
h1 = 2000 - h2 = 1000 mètres

15
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

2.4- Particularité des liquides


Prenons deux tubes à essais remplis de liquides différents par exemple de l'eau
dans l'un et de l'huile dans l'autre.
Inclinons de la même valeur les deux éprouvettes au dessus d'un récipient.

Fig 1 : eau Fig 1 : huile


Dans l'éprouvette de droite qui contient de l'eau,nous observons qu'elle s'écoule
instantanément.A gauche par contre,l'huile s'écoule plus lentement en laissant
un dépôt important sur les parois du tube.C'est la différence de viscosité entre
les deux liquides qui donnent des temps d'écoulement différents.
La viscosité se définira comme la résistance d'un fluide à son
déplacement.Suivant sa viscosité,un fluide se répendra plus ou moins vite.Ce
phénomène sera évidement trés important lorsque nous étudierons le
déplacement des fluides dans les tuyauteries et collectes. La viscosité d'un
fluide est due à la cohésion de ses molécules et à la résistance de déplacement
de ces dernières.Elle peut se schématiser par le dessin ci-dessous représentant
la viscosité dynamique du fluide.

V
S

Plaque fixe
MASSE

16
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

On peut supposer que que :


1- la vitesse du fluide V sera proportionnelle à la force F
2- la vitesse du fluide V sera proportionnelle à l'épaisseur e

3- la vitesse V sera inversement proportionnelle à la surface S de la plaque,


4- que la vitesse V sera inversement proportionnelle à la viscosité dynamique
du fluide.
V = F. e/S.1/ u u = viscosité dynamique donc u = F. e / S .
V
F en Newton; S en mètre carré; S en seconde
Dans le système international,l'unité de viscosité a reçu le nom de poiseuille et
s'écrit :
1 pi = 1 kg / 1m / 1s
Dans la pratique nous utilisons le poise en gr / cm / s et son sous multiple
le centipoise . 1 cpo = 0.01 po
Viscosité cinématique
Elle est égale au rapport de la viscosité dynamique sur la masse
volumique .Elle s'exprime dans le système international en STOKES et s'utilise
dans la pratique avec un sous-multiple le centi-stokes.
1 stokes = 1 cm2/s et 1 cst = 10 *-6 m2/s

en centistokes
en centipoise
en Kg / M3

3 - LES GAZ
L'observation de l'état gazeux est difficile,les gaz sont la plus part du temps
invisibles.
Comme définition nous dirons qu'un gaz occupe tout l'espace qui lui est offert.
Mise en évidence d'un gaz : l'air.

AI
R

AI
R
AI
R

EAU
EAU

Nous avons enfremé de l'air dans un récipient sans nous en rendre compte et avons
pu le transférer d'un récipient vers l'autre.

17
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

3.1- Particularité des gaz


Prenons une seringue ou une pompe à vélo et emprisonons une certaine
quantité d'air à l'intérieur du piston ( fig 1 ).

Fig 1

Fig 2
F

Fig 3

Si nous exerçons une certaine force sur le piston,nous arrivons à réduire le


volume d'air : l'air se comprime (fig 2).
Si nous retirons le piston,le volume d'air augmente : l'air est expensible et élastique
(fig 3).

3.2- Masse volumique/densité

Robinet ouvert

air 50 gr

18
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

Robinet fermé

vide 50 gr
1,3
5
0

g
r
Les deux schémas ci dessus montrent qu'un gaz est pesant.Après avoir réalisé le vide
dans une bouteille de 1 litre,il a fallu rajouter 1,3 gr sur le plateau pour rétablir
l'équilibre de la balance.Un litre d'air pèse 1,3 gr.
La masse volumique de l'air sera donc de 1,300 kg/m3.Chaque gaz aura sa propre
masse volumique.
Densité
La densité d'un gaz sera le rapport de la masse volumique de ce gaz à la température
T° C la masse volumique de l'air à la même température et à la même pression
puisque nous avons vu que les gaz sont compressibles.
Exemple : masse volumique du méthane à 60°F et 14.73 psi = 0,716 g/dm3,masse
volumique de l'air aux mêmes conditions Pet T = 1,293 g/dm3.
Densité du méthane = 0,716 / 1,293 = 0.554.
Pour calculer la densité d'un gaz par rapport à l'air on peut également faire le rapport
des masses molaires.

Des volumes égaux de gaz différents possèdent le même nombre de


molécules.
Il suffira de faire le rapport des masses molaires par rapport à celle de l'air
Exemple : densité de methane CH4
La masse molaire de l'air est 29,celle du méthane 16 puisque constitué de 1
atome de carbone (masse molaire = 12) et de 4 atomes d'hydrogène (masse
molaire = 1).
d méthane = 16 / 29 = 0,551

3.3- Hydrostatique des gaz


Le principe de l'hydrostatique s'applique également aux gaz.Une colonne de
gaz peut engendrer une pression plus ou moins importante.
Exemple : Dans un puits à gaz ou la pression à une profondeur de 800 m est de
76 kg/cm2 , la pression en tête de puits ne sera plus que de 72 kg/cm2.Le poids
de la colonne de gaz sera dans ce cas de 4 kgf.

19
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

LA PRESSION
1 - DEFINITION
La pression est le rapport d'une force sur une surface P = F/S

2 - PRINCIPE DE PASCAL
Les liquides étant incompressibles,ils transmettent intégralement et dans tous les sens
les pressions qu'ils subissent.

3 - DEFINITION DES DIFFERENTES PRESSIONS UTILISEES DANS


L'INDUSTRIE PETROLIERE

3.1- Pression atmosphérique C'est la pression de l'air qui nous entoure P.atm

3.2- Pression relative C'est la pression par rapport à la pression atmosphérique P


rel

3.3- Pression absolue C'est la pression par rapport au vide absolu


P abs P abs = P atm + P rel

3.4- Pression différentielle C'est la différence de deux pressions p

3.5- Pression statique C'est la pression d'un fluide au repos PS

3.6- Pression dynamique C'est la pression résultant de la vitesse de déplacement


d'un fluide dans une conduite PD

3.7- Pression hydrostatique C'est la pression exercée par une colonne de liquide.

3.8- Hauteur manométrique C'est la pression différentielle maximum que peut


enregistrer un appareil de mesure.Elle s'exprime en mm d'eau ou en pouces d'eau.
Hm

3.9- Haute pression C'est la pression prise en amont d'un orifice de comptage. HP

3.10- Basse pression C'est la pression prise en aval d'un orifice de comptage. BP
HP - BP = P

5 - LES UNITES DE PRESSION

Dans le système d'unité international ( S.I ) ,l'unité de mesure est le pascal. Dans la
pratique nous utiliserons des multiples qui sont le BAR et le MILLIBAR.
Le pascal est une pression égale à une force de 1 newton sur une surface de 1 M2
1 BAR = 10 *5 Pascals
1 BAR = 1000 mb ; 1 mb = 100 Hecto-pascals

20
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

5.1- Les unités de pression de l'industrie pétrolière

1 Kgf/cm 2 = 0.981 bar


1 bar = 1.02 Kgf/cm 2
1 P.S.I ( Poud Square Inch ) = 0.069 bar = 0.0703 Kgf/c
1 mm H2O = 0.098 mb = 1.36 gr/cm 2
1 mm de mercure ( HG ) = 1.334 mb = 1.36 gr/cm 2
1 pouce d'eau = 2.49 mb = 2.54 gr/cm 2

Equivalences classiques

pression hauteur d'eau mm de mercure


1 bar 10.20 m d'eau 750 mm hg
1 kgf/cm 2 10.00 m d'eau 735.5 mm hg
1 psi 70.3 cm d'eau 51.7 mm hg

A utiliser sur chantier pour calculer mentalement et obtenir un ordre de


grandeur

1 kgf/cm 2 = 14.2 psi


1 bar = 14.5 psi
1 psi =0.07 bar
100 psi = 7 bar

21
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

MATERIEL DE MESURE DE PRESSION

LE MANOMETRE A TUBE DE BOURDON

1 - PRINCIPE
On utilise la déformation d'un tube cintré sous l'effet d'une variation de
pression.Cette déformation est détectée et amplifiée par un mécanisme.

2 - DESCRIPTION
On peut distinguer:
2.1- Le tube de bourdon
Une extrémité de ce tube est reliée à une embase filetée par laquelle arrivera la
pression à mesurer,l'autre extrémité est fermée et reliée au système
d'amplification.
2.2- Un système d'amplification
C'est un systeme bielettes réglables et secteur denté qui attaque le pignon
d'entraînement de l'aiguille.

3 - FONCTIONNEMENT
La pression augmente augmente dans le tube et tend à le redresser.L'extrémité libre
du tube se déplace et entraîne les bielettes,le secteur denté,le pignon d'aiguille et
l'aiguille.
Si la pression diminue dans le tube,le tube tend à revenir à sa position
initiale.L'aiguille se déplace en sens opposé.

4 - UTILISATION
Choix de l'échele = 2 fois la pression à mesurer
Les constructeurs recommandent d'utiliser les manomètres entre 25 % et 75
% de l'échelle.
La position normale d'un manomètre est verticale avec la prise de pression à la partie
inférieure.
Il doit toujours être installé avec une vanne d'isolement et il est recommandé
d'installer également une vanne de purge.
Si une précision importante dans la lecture est nécessaire,il est impératif déêtre bien
en face de l'appareil pour éviter les erreurs de lecture.
4.1- La protection des manomètres
Les manomètres sont comme tous les appareils de mesure fragiles.Il est
impératif de les protéger contre les causes qui conduisent à une rapide
détérioration et qui sont principalement:
-Les vibrations
Eviter de mettre en place un manomètre sur une surface vibrante
ou le raccorder à la source avec un flexible.
-Les chocs
Lors des travaux sur les lignes ou à proximité de celles-ci,il faut
démonter les manométres.

22
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

4.2- Le montage des manomètres


- Nous l'avons déja vu ,choisir un manomètre qui aura pour échelle le double
de la pression à mesurer.
- Toujours installer une vanne d'isolement.Il est dangereux de démonter un
manomètre sur une ligne qui n'a pas été correctement décomprimée.
- Utiliser une clé pour visser et dévisser un manomètre
Ne jamais utiliser le boîtier de l'appareil pour ces opérations

LA BALANCE A POIDS MORTS

La balance à poids morts est un instrument qui permet d'effectuer des mesures de pression
avec une grande précision.

1 - PRINCIPE
La balance à poids poids morts sert à mesurer avec précision une pression en
équilibrant la force exercée par la pression à mesurer sur une surface connue avec
des poids connus.
Elle est constituée d'une chambre pleine d'huile qui sera reliéee à l'enceinte dont la
pression est à mesurer et d'un piston coulissant qui porte à sa partie supérieure un
plateau taré sur lequel seront placés des poids marqués.

2 - FONCTIONNEMENT
La pression à mesurer est reliée à la chambre à huile.L'huile transmet la pression au
piston (principe de pascal) qui monte et l'équilibre est obtenu en plaçant des poids
marqués sur le plateau.Les poids et le plateau seront maintenus en rotation dans le
sens des aiguilles d'une montre pendant toute la lecture afin de limiter au
maximumm les frictions entre le piston et le cylindre.Lorsque les forces sont en
équilibre,la pression mesurée sera égale au nombre de poids mis en place sur le
plateau.

3 - UTILISATION
1- Mettre en place la balance,régler l'horizontalité à l'aide du niveau à bulle.
2- Il est recommandé avant d'effectuer une mesure avec la balance d'avoir une idée
aproximative de la valeur de la pression à mesurer à l'aide par exemple d'un
manomètre afin de mettre la quantité de poids équivalente sur le plateau avant de
réaliser la mesure.
3- Contrôler le plein du réservoir,si besoin faire un complément avec de l'huile
hydraulique.
4- Avec la pompe remplir le "liner" qui est connecté sur la source où l'on veut
mesurer la pression.Cette opération protège la balance des liquides corrosifs ou
chargés en impuretés.

5- Ouvrir lentement la vanne d'isolation et faire touner les poids comme décrit
précedement.Ajouter ou soustraire des poids pour qu'il y est équilibre;c'est à dire
pour que le piston "flotte" entre les deux repères gravés sur la tige.
7- Faire la lecture en additionnant les poids sans oublier le poids du plateau.
8- Quand la mesure est terminée,fermer la vanne d'isolation et purger lentement la
pression.

23
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

9- Retirer les poids avec précaution pour éviter leur chute et donc leur perte à
la mer sur les installations "offshore".

24
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

LA CELLULE BARTON

La cellule Barton est un élément de mesure de pression différentielle qui, en liaison avec
divers dispositifs additionnels, est utilisée comme capteur transmetteur.
Dans des cas bien précis, cette cellule peut être utilisée pour la mesure de niveaux et de
pressions.
1 - PRINCIPE
Une cellule Barton capte une pression différentielle appliquée à deux soufflets en
opposition et la transforme en déplacement angulaire à l'aide d'un tube de torsion sur
un diagramme enregistreur.
La mesure d'une pression différentielle s'effectue de part et d'autre d'un orifice
calibré, permettant de convertir ensuite cette différence de pression en débit.

2 - CONSTRUCTION
La cellule barton se compose de:
- deux chambres opposées résistant à de fortes pressions. L'une est appelée HP
(haute pression) du fait qu'elle est connectée en amont de l'orifice
déprimogène, l'autre est appelée BP (basse pression) du fait qu'elle est
connectée en aval de ce même orifice.
- deux soufflets, l'un dans la chambre hp, l'autre dans la chambre bp. Chacun
d'eux est vissé sur une cloison centrale et sont connectés rigidement ensemble
par une tige traversant la cloison centrale.
- un soufflet de compensation de température afin que cette dernière n'ait
aucune inffluence sur l'indication. Accolé au soufflet hp, il absorbe les
phénomènes de dilatation.
- une cloison centrale traversée par une tige reliée à chacune des extrémités
des soufflets. Cette cloison comporte en plus un tube de torsion relié à la
tige tenant les soufflets. La compression d'un soufflet entraîne l'extension
de l'autre et un déplacement de la tige centrale, suivi d'un déplacement
angulaire du tube de torsion.
Les soufflets étant remplis d'huile très fluide ou de glycol, la compression
de l'un d'eux aura pour conséquence d'augmenter le volume de l'autre d'une
valeur égale. Pour passer d'un soufflet à l'autre, le liquide aura à traverser la
cloison centrale par un orifice dont le diamètre pourra être ajusté à l'aide d'une
vis pointeau réglable depuis l'extérieur et qui, freinant le transfert de liquide
d'un soufflet à l'autre, servira d'amortisseur lors des variations de pression des
soufflets.
- une plaque ressort d'échelle dont le rôle est d'exercer une force contraire à
celle du soufflet hp. Ces ressorts sont interchangeables, de forces différentes,
ils permettront de changer la valeur de la pression différentielle admise sur une
même cellule.

3 - ENREGISTREMENT DE LA PRESSION DIFFERENTIELLE


Le déplacement angulaire du tube de torsion est transmis à un jeu de bielettes, lui
même connecté à un porte plume au bout duquel est fixé une plume. Cette plume se
déplace sur un diagramme effectuant un tour complet en 24 h ou en 7 jours selon
l'horloge installée sur la cellule.

25
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

4 - ENREGISTREMENT DES PRESSIONS STATIQUE ET TEMPERATURE


Afin de minimiser les problêmes de coût et d'encombrement, on cherchera souvent à
regrouper sur un même diagramme les enregistrements des pressions différentielle et
de service, et de la tempétature, toutes nécessaires aux calculs de débits. Un tube de
bourdon recevant la pression de la conduite est connecté à un porte-plume qui
l'enregistre sur le diagramme. Sur certains appareils, un ensemble bulbe-capillaire-
bourdon permet d'enregistrer la température grâce à une troisième plume.

5 - INSTALLATION D'UNE CELLULE BARTON


La cellule Barton sera installée le plus près possible de l'élément déprimogène. Dans
tous les cas, et en raison de la faible différence de pression qu'elle peut supporter, on
installera un mani-fold de by-pass permettant la mise en service et l'arrêt de la cellule
avec la sécurité requise. (voir schéma et procédure ci-après).

Procédure d'isolement, de purge et de remise en service d'une cellule à pression différentielle .

1 - Ouvrir A
2 - Fermer B et c
3 - Ouvrir doucement D jusqu'à P = 0
4 - Ouvrir E
5 - Ouvrir doucement C jusqu'à présence de gaz sec aux purges
6 - Fermer C
7 - Fermer E et D
8 - Ouvrir doucement C jusqu'à la pression de service
9 - Ouvrir B
10- Fermer A

Durant les opérations 3, 5 et 8, observer l'enregistreur et veiller à ce que la pression


différentielle reste à une valeur inférieure à 10, qui est la dp maxi admise par la cellule.

26
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

6 - DIAGRAMMES D'ENREGISTREMENT
Il est impératif d'utiliser des diagrammes qui correspondent à l'enregistreur et de veiller à
ce que ceux-ci possèdent toutes les indications nécessaires à une bonne interprétation des
résultats. Ces diagrammes comportent deux échelles, une linéaire pour lire la pression de
service et éventuellement la température, l'autre carrée pour une utilisation directe de la dp
lors des calculs de débits.
Les indications devant figurer sur les diagrammes sont les suivantes:
- le nom du champ,
- la date,
- le numéro du puits,
- le nom du séparateur,
- le diamètre de l'orifice,
- le diamètre intérieur de la conduite,
- la hauteur manométrique de la cellule,
- l'échelle de l'élément de mesure,
- l'échelle de l'élément de température.

27
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

COMPORTEMENT DES HYDROCARBURES

Le but de ce cours est de comprendre et d'expliquer certaines lois physiques sur le


comportement des hydrocarbures et de les transposer aux techniques de traitement des
bruts sur les installations de productions depuis le gisement jusqu'au stockage.

1 - ETUDE D'UN CORPS PUR


1.1- Vaporisation

Si l'on chauffe un corps pur liquide à pression constante,la vaporisation ou


passage sous forme gazeuse se produit à température fixe,appelée température
d'ébullition.
Pendant toute la durée de la vaporisation,les phases liquides et gazeuses
coexixtent et la température reste constante.

VAPORISATION D’UN CORPS PUR

Température

gaz

liquide Liquide + gaz

Chaleur Chaleur Chaleur


sensible latente sensible

Temps de
chauffage

28
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

1.2- Tension de vapeur


La Tension de vapeur est la pression à laquelle pour une température
donnée,un liquide passe à l'état vapeur.
La température d'ébulition d'un corps pur dépend de la pression qu'il supporte:
elle croit quand la pression augmente.
Si l'on place sur un diagramme pression/température les différents points pour
lesquels le corps pur est en ébulition,on obtient une courbe appelée courbe de
tension de vapeur.

COURBE DE TENSION DE VAPEUR D’UN CORPS PUR

Pression

Pc pression
critique

Tension de
vapeur à T°

T°C

La courbe de tension de vapeur délimite deux domaines: Température


critique
- à gauche le corps pur est liquide,
- à droite le corps pur est gazeux.
Sur la courbe,les phases liquides et vapeur coexistent.

1.3- Notion de point critique

La courbe de tension de vapeur est bornée lorsque la température et la pression


croissent.
Cette borne se nomme point critique.Au delà de ce point,les phases liquides et
gazeuses deviennent identiques: c'est le domaine critique ou phase dense.
Au point critique correspond:
- une pression critique au-delà de laquelle il sera impossiblepar chauffage
d'obtenir le phénomène de vaporisation et par refroidissement le phénomène de
condensation.
- une température critique au-delà de laquelle il sera impossible d'obtenir les
phénomènes précédents par détente ou compression.

29
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

Pressions et températures critiques de quelques corps purs

CORPS PURS Pression critique (atm ) Température critique


°C
HYDROGENE 12.8 -239.7
METHANE 45.8 -81.9
ETHANE 48.2 32.5
PROPANE 42.0 97.0
EAU 218.39 374.15

2 - ETUDE DES MELANGES


2.1- Vaporisation
Lorsque l'on chauffe un mélange liquide à pression constante,on
remarque,contrairement à un corps pur,que la température continue de croître
pendant la vaporisation.
Cela revient à dire qu'à pression constante,les phases liquide et vapeur du
mélange coexistent durant un intervalle de température:
- la vaporisation commence à une température appelée température de bulle
(car apparition d'une première bulle de vapeur ou gaz ).
- la vaporisation se termine à une température appelée température de rosée
(car disparition de la dernière goutte de liquide ).
2.2- Courbes de bulle et de rosée d' un mélange
Si on place sur un diagramme pression/température les différents points de
bulle et de rosée du mélange,on ontient deux courbes appelées courbe de bulle
et courbe de rosée du mélange.
Ces courbes vont délimiter trois domaines:
- à gauche de la courbe le mélange est en liquide,
- entre les courbes le mélange est liquide + vapeur,
- à droite de la courbe le mélange est en phase gazeuse.
COURBE DE BULLE ET DE ROSEE D’UN MELANGE

0% 25% 50% 75% 100%


Pression

liquide
Liquide +
vapeur

vapeur
P

Température Température
de bulle 30
de rosée Température
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

2.3- Notion de pourcentage vaporisé


Dans le domaine défini par les courbes de bulle et de rosée coexistent les
phases liquide et vapeur du mélange.
A toute température comprise entre la température de bulle et de rosée
correspond un équilibre liquide-vapeur et un seul.Cet équilibre peut être
caractérisé par le pourcentage vaporisé du mélange initial.
Sur la courbe de bulle,il n'y a pas de phase vapeur,le mélange est 100%
liquide.
Sur la courbe de rosée,il n'y a pas de phase liquide,le mélange est 100% gaz.
2.4- Domaine critique
Les courbes de bulle et de rosée d' un mélange se rejoignent au point critique.
La pression et la température critiques d'un mélange dépendent,comme les
courbes de bulle et de rosée,de la nature des constituants du mélange.
3 - EQUILIBRE LIQUIDE - VAPEUR
La tension de vapeur d'un mélange est la pression sous laquelle le mélange se trouve
dans ses conditions de bulle pour une température donnée.De ce fait,la courbe de
tension de vapeur d'un mélange correspond à sa courbe de bulle.
On appelle équilibre liquide-vapeur un système constitué par une phase liquide et
une phase vapeur,ce système étant définis par la pression,la température et la
composition des deux phases.
Lorsqu'une phase vapeur coexiste avec une phase liquide,nous dirons que la
vapeur est à son point de rosée et le liquide à son point de bulle.
La notion d'équilibre est très importante dans l'exploitation pétrolière puisque l'on a
pratiquement toujours une phase vapeur et une phase liquide en présence et ce du
réservoir jusqu'au stockage.

A chaque étape de l'exploitation ,les conditions pression température définiront un


nouvel équilibre liquide - vapeur .

Dusage Séparation
Stockage
DS
1
0
1

Gisement

31
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

VAPORISATION D’UN MELANGE

Liquide
critique
Point
de
Pression bulle Point
de
rosée

Liquide +
liquide vapeur vapeur

Température Température
de bulle de rosée Température

32
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

LA SEPARATION

1 – GENERALITES

La production d'un puits ou d'un ensemble de puits est un mélange


d'hydrocarbures de type alcanes ou paraffiniques ( Cn H2n +2 ) et de non
hydrocarbures provenant du gisement tels que eau, sel (contenu dans l'eau),
sédiments, CO2 (gaz carbonique ), N2 (azote ),etc...
Cet effluent va subir un premier traitement sur le champ de production qui sera
fonction de son mode de transport et qui devra répondre à des spécifications
commerciales bien précises
Pour les huiles, les spécifications commerciales seront les quantités maximales
en eau et en sel admises par les raffineurs:
inférieures à 1 % pour l'eau et à 60 mg/litre pour le sel.
De plus, pour des raisons économiques ou de marché, on peut être amené à
transporter uniquement sa phase liquide. On recherchera alors le procédé qui
permettra la meilleure récupération possible des hydrocarbures sous cette
forme.
Enfin, le fait de pouvoir disposer de produits séparés, grâce à l'aide de
différents systèmes de comptage, nous permettra de contrôler la production du
champ et de suivre son évolution dans le temps.
Notre étude sur la séparation, bien que transposable à d'autres types
d'exploitation choisis, sera essentiellement consacrée aux techniques et
matériels employés par Total E&P angola.
L'exploitation est du type offshore avec un terminal marin "PALANCA" d'une
capacité de stockage d'environs 230.000 tonnes et sur lequel des pétroliers de
plus petit tonnage viennent enlever le brut . Nous serons donc dans le cas de
transport uniquement liquide, le gaz associé, dont une partie servira pour
fournir l'énergie, sera brûlé sur torches.

Une installation de production comprend:


- la tête de puits et ses annexes (duses, mesures de contrôle, matériels de
branchement pour instrumentation, etc..)..
- un réseau de collectes,
- un ensemble de traitement,
- un ensemble de mesures et de comptages,
- un ensemble stockage et expédition.

33
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

2 – SEPARATION

2.1- Principe d'une séparation

Nous savons, après l'étude sur le comportement des hydrocarbures, que


le dégazage est dû uniquement à des variations de pression et de
température.
Le pétrole brut, à sa sortie du gisement obéit aux lois d'écoulement des
fluides diphasiques. La vaporisation du mélange apparait dès que que la
pression prend une valeur inférieure au point de bulle. Le phénomène
s'amorce généralement dans le puits même, et, se poursuit tout au long
du traitement, jusqu'au stockage atmosphérique, à la faveur des pertes de
charge dans les conduites et toutes les détentes successives de la chaîne
de séparation. Pour créer ces détentes, nous utilisons des capacitée
cylindriques horizontales de plusieurs m3 de volume appelées
séparateurs.

2.2- Rendement d'une séparation

Pour un brut contenant des gaz dissous, le but est d'éliminer tous les
constituants normalement gazeux dans les conditions normales de
températures et à la pression atmosphérique, et de garder tous ces
produits normalement liquides.
Une séparation bien menée augmente dans des proportions intéressantes
le volume de la récupération liquides par piégeage des composants
légers.Elle élève par la même la valeur marchande du brut, celle-ci étant
inversement proportionnelle à sa densité .
La récupération des éléments légers est d'autant meilleure que la détente
est progressive. Les conditions idéales étant une détente progressive et
continue entre le point de bulle et le stockage. On se rapproche de ces
conditions en plaçant plusieurs séparateurs en série, et en les réglant sur
une échelle de pressions décroissantes.
Pour des raisons économiques on se limite a trois séparateurs. Au delà le
gain est négligeable et sans rapport avec l'investissement.Il existe pour
chaque étage une pression pour laquelle la récupération est maximale. Ce
sont les agents des bureaux d'études et du service méthode qui fixent les
pressions optimales de fonctionnement des différents étages de
séparation, en fonction des caractéristiques de chaque brut et des
conditions d'exploitation réunies.

Les équipes production devront veiller par des relevés précis et réguliers
que ces conditions de fonctionnement sont respectées, il en va de la
quantité finale de liquide récupérée et donc de la valorisation du
gisement exploité.
Nous verons plus loin qu'il en sera de même sur la surveillance du niveau
dans les séparateurs.

34
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

3 - LE SEPARATEUR

3-1 Mécanisme du séparateur

Le séparateur reçoit des produits déjà partiellement séparés à travers les


colonnes de production et les collectes de transports.Ces produits sont
des liquides, huile et eau contenant du gaz dissous et du gaz chargé
d'huile en suspension.
Le premier rôle du séparateur est d'isoler les liquides dans une chambre
de tranquilisation pour que le gaz ait le temps de se libérer. Le
phénomène n'est pas instantanné, et si tout le gaz libérable à la pression
du séparateur n'a pas pu se vaporiser, le dégagement sera alors trop
rapide dans l'étage à pression inférieure suivant. Nous aurons alors des
pertes par entrainement des produits légers qui normalement auraient dû
rester dissous dans le mélange.
Ce mécanisme permet de comprendre que l'unité de séparation ne peut
fonctionner correctement que si le temps de tranquilisation est assez long
pour permettre le dégazage de l'huile et si la vitesse d'écoulement est
suffisamment lente pour éviter les entrainements.

3-2 Description du séparateur

Un séparateur se présente comme un réservoir cylindrique qui offre une


certaine tranquililité aux effluents qui vont se trier par différence de
densité.Les liquides vont s'accumuler vers le bas de la capacité où ils
seront soutirés,les gaz s'échapperons par le haut et seront brûlés sur une
torche .Une certaine quantité de ce gaz sera récupérée et servira après
traitement à l'alimentation des turbo-alternateurs,des turbo-pompes et
des chaudières.
Un séparateur quel que soit le modèle , comprendra les éléments
suivants:
- Une entrée des effluents dans la partie haute de la capacité, équipée
d'une plaque brise jet pour ralentir la vitesse d'écoulement.
- Une série de chicanes dans la partie basse pour supprimer les vagues et
les remous de la phase liquide.
- Une sortie gaz dans la partie supérieure de la capacité, opposée à
l'entrée des effluents, pourvue également de chicanes pour éviter les
entrainements de liquides avec la phase gazeuse.
- Une sortie de liquide au point bas de la cuve. Si dans le même
séparataeur on sépare deux liquides entre eux (huile et eau), il y aura
deux sorties à des niveaux différents, la plus basse destinée au
produit le plus lourd.

35
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

3-3 Fonctionnement du séparateur


L'effluent est amené par la conduite 2 dans la chambre de décantation
primaire 3. Le jet liquide se brise contre le déflecteur 4. Par gravité, les
liquides tombent sur le plancher perforé 5 et s'accumulent dans la
chambre de décantation 6. Les cloisons brise-vagues tranquilisent les
liquides et favorisent leur séparation par gravité.
Le gaz séparé de la phase liquide pénètre dans la chambre de séparation
secondaire 8 par les perforations du plancher 9 et s'y débarasse des
liquides en suspension qui tombent par gravité. Certains séparateurs sont
équipés de plaques de tranquilisation 10 qui, par projection sur les parois,
favorisent la coalescence des goutelettes d'huile et leur ruissellement vers
le bas.
Les brouillards formés de goutelettes encore plus fines subiront le même
processus de coalescence à travers des filtres coalesceurs 11 appelés
encore "mit extractors".
Le gaz traité est enfin évacué par la conduite 12.
Les liquides récupérés dans la chambre de décantation sont purgés par
deux conduites. Au point le plus bas sera purgée l'eau, l'huile sera purgée
au dessus du plan d'eau.
3-4 Equipements du séparateur
Un séparateur est équipé d'un certain nombre d'appareils de contrôle qui
surveillent son fonctionnement et assurent la sécurité de marche.
Les appareils de contrôle peuvent:
- Fournir de simples indications à l'usage de l'opérateur, ce sont les
manomètres, thermomètres, niveaux.
- Régler le fonctionnement du séparateur par le moyen d'un organe
d'exécution, généralement une vanne, qui leur est asservie.Dans ce cas ils
prennent le nom de contrôleurs.
Le fonctionnement des séparateurs est automatique et se fait à l'aide
d'appareils de régulation qui sont alimentés par de l'air fourni par un
compresseur et dans quelques cas par du gaz libéré dans le séparateur lui-
même.
Une fois déterminée,la pression devra être constante et régulée par une
vanne placée sur la sortie gaz et asservie à un contôleur de pression.
Le niveau sera également constant et régulé par une vanne automatique
placée sur la sortie de liquide et asservie par un flotteur sur la surface
liquide.Dans le cas de séparation de deux liquides,un plongeur calibré
repère l'interface des deux liquides et agit sur la vanne automatique
placée sur la sortie du liquide le plus lourd qui sera de l'eau de gisement.
Enfin le séparateur sera équipé de tout un ensemble de sécurités le
mettant hors service en cas de disfonctionnement d'un organe de
régulation et l'isolant en cas d'une fausse manoeuvre pouvant mettre en
danger les matériels et les personnes.Le séparateur,comme toute capacité
sous pression sera protégé par des soupapes de sécurité qui le
protégerons contre toute surpressions en évacuant les effluents sur le
réseau torche.

36
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

L'eau retirée sur les séparateurs trois phases est généralement de l'eau libre.Dès que
cette eau est intimement liée à de l'huile nous obtenons une émulsion qui sera traitée
et séparée dans une étape ultérieure de la chaîne de séparation que nous étudierons
par la suite.

TERMINOLOGIE PROCESS PRODUCTION

GOR (GAZ OIL RATIO)


C'est le volume total de gaz, exprimé dans les conditions standard,
associé à la production d'un volume unité, exprimé dans les conditions de
référence, d'huile de stockage.
Il s'exprime en standards m3/m3.

BSW (BASIC SEDIMENT and WATER)


C'est le pourcentage d'eau et de sédiments par rapport à la phase liquide
(huile+eau+sédiment).
Lors d'une livraison de brut, en négligeant les sédiments, il correspond au
pourcentage d'eau contenue dans ce brut.

BSW = EAU / HUILE+EAU

37
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

AGP
AGP
H
ENTREE PS
BRUT
SORTIE
TORCH GAZ
E PC
PCV
PSV

BRISE JET
MIST AGP
SDV
EXTRACTO
R
PLAQUES DE TRANQUILISATION
GAZ

CLOISON DE
BRUT DEBORDEMENT H
LDS LS
LC
L L

LDC HUIL
EAU E
CLOISONS ANTI-VAGUES

max saunier

SDV SDV

AGP AGP
SORTIE SORTIE
EAU HUILE
LCV
LDCV

38
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

4 - DIMENSIONNEMENT DES SEPARATEURS

4-1 Temps de décantation

C'est le temps nécessaire pour qu'une bulle de gaz traverse la couche


liquide dans le cas d'une séparation diphasique, ou que les goutelettes
d'huile et d'eau traversent les couches d'eau et d'huile dans le cas d'une
séparation triphasique.
Le dessin ci-dessous représente schématiquement les trajets des
différentes goutelettes dans les cas les plus défavorables à la
décantation.

GAZ

HUIL
Goutte
d’eau E
EAU

Goutte
Bulle de d’huile
gaz

En pratique ne sont prises en compte que les décantations des


goutelettes d'eau et d'huile.

39
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

4-2 Calcul de la vitesse de décantation


le calcul de la vitesse de décantation est obtenu à partir d'une formule,
appelée formule de Stockes.
Nous verrons qu'au travers de cette formule, nous comprendrons et
pourrons expliquer tous les paramètres qui permettent une meilleure
séparation des effluents entre eux.

g Do 2 ( Ro . e - Ro . V )
V =
18 Uc
avec:

V = vitesse de décantation en pouce/minute


Do = diamètre des goutelettes en pouces
e = densité de la phase 1
v = densité de la phase 2
Ro= viscosité de la phase continue à travers laquelle les goutelettes décantent,
en centipoisses
g = accélération de la pesanteur soit 32,2 ft/sec2
Il est à noter que la taille des particules dépend de nombreux facteurs, de l'énergie de
mélange, de la viscosité, de la tension interfaciale, sans qu'aucune loi, même
empirique, ait pu être établie pour le diamètre des particules. Aussi a-t-on l' habitude
d'employer 0,12 mm pour l'eau et le brut.

40
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

4-3 Temps de rétention

Il est défini comme le temps de séjour de l'effluent dans le séparateur


avant soutirage.
Pour une bonne séparation, il sera impératif que le temps de rétention
soit supérieur au temps de décantation.
Exemple:

l
D

Vh d
V eau

Goutte
d’huile

Prenons par exemple le cas d'une goutelette d'huile dans la phase acqueuse.
h est la hauteur de la couche continue (eau).
vh est la vitesse asensionnelle de la goutelette d'huile.
V eau est la vitesse de déplacement de la phase continue eau.
Il faudra vérifier que la longeur du séparateur L,est au moins égale à celle
de la décantation minimale l, pour éviter tout entraînement d'huile sur la
sortie eau.

41
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

LA COMPLETION
La complétion comprend toutes les opérations entreprises dès la fin du forage et qui
permettent de produire correctement un puits.

1 - QUAND COMMENCE LA COMPLETION


La complétion n'est pas une entité à part,mais fait partie du service
Forage/Complétion.Il est donc plus juste de dire que la complétion commence avec
le forage et la complétion se déroulera selon le programme forage/tubage,la traversée
du réservoir,l'endommagement de la formation lors du tubage (cimentation) et l'état
du puits une fois le forage terminé.

1.1- Le programme forage/tubage


Le programme forage/tubage a été vu lors de l'étude du forage.

1.2- Traversée du réservoir producteur


Dès que le toit du réservoir est atteint et pour toutes les opérations
ultérieures,les conditions et l'état d'équilibre dans lesquels se trouvait le
réservoir sont perturbées,ce qui nécessite une action et une attention soutenue
pour toutes les opérations suivantes:

1.2.1- Formations peu consolidées


Les formations peu consolidées risquent de s'effondrer soit
immédiatement,soit ultérieurement au cours de la vie du puits.Il faut
donc les maintenir pour éviter des coincements lors du forage ou des
reprises de puits prématurées.

1.2.2- Action de la boue de forage sur le réservoir


Pendant le forage la boue filtrera (pénêtrera) naturellement dans une
formation poreuse.Cette filtration se fait en trois étapes bien distinctes:
a) - au front de taille nous avons une filtation instantanée par jaillement.
b) -au dessus du front de taille nous avons un durcissement de la boue de
forage appélé "cake" en language pétrolier.
c) -quand le cake est formé la filtration est controlée.

Pendant les deux premières phases le volume de filtrat envahissant la


formation dépendra essentiellement des caractéristiques de la boue de
forage et de sa faculté de former rapidement un cake possédant les
fonctions désirées (souple, mince,imperméable,etc...).
La quantité de filtrat perdue dans la formation peut être importante et
néfaste,car elle affecte la perméabilité du réservoir aux abords du trou.

1.2- Endommagement de la formation en cours de tubage


Nous avons vu que la boue affecte la perméabilité du trou en cours de
forage,mais cette boue n'est pas seule responsable du colmatage de la
formation.Dans les puits tubés au mur du réservoir,un colmatage additonnel est
provoqué par le laitier du ciment injecté entre la colonne de production et les
parois du trou.

42
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

1.3- Etat du puits avant la complétion


Deux possibilités existent:
-Complétion en découvert
-Complétion puits tubé et cimenté

2 - LA COMPLETION

La complétion des puits comprend toutes les opérations réalisées dès la fin du forage
pour permettre:
-la liaison trou/surface
-la liaison réservoir/ trou

2.1- La liaison trou-surface

Cette liaison permet l'écoulement vers la surface de l'effluent du puits dans les
meilleures conditions de rendement et de sécurité pour le
réservoir,l'équipement et le personnel.
Pour les complétions en trous tubés cimentés,qui représentent la majorité des
équipements,le déroulement des opérations s'effectue de la façon suivante:
a)- Contrôle du trou: cette opération permet de remplacer la boue de forage par
un fluide mieux adapté au besoin des travaux à effectuer tout en maintenant le
puits en sécurité.

b)- Opérations électriques:ces opérations consistent à contrôler la cimentation


et éventuellement à recaler le réservoir.
c)- Cimentation de la colonne de production:si les diagraphies confirment une
mauvaise cimentation,une restauration s'imposera.
d)- Equipement du puits:descente et contrôle de tous les matériels qui entrent
dans l'équipement suivant le mode de production du puits.Mise en place et test
de la tête de puits avant d'effectuer la liaison couche/trou.
Les matériels entrant dans la complétion du puits seront choisis en fonction:
- de la nature du réservoir
-de la nature des fluides produits pour les puits producteurs ou injectés
pour les puits d'injection d'eau ou de gaz.
-de l'état et de l'équipement du trou laissé par le forage.
-des matériels disponibles sur parc qui assurent la fiabilité,la simplcité,la
robustesse et la sécurité de l'équipement du puits.

Liaison trou/surface
puits éruptifs puits non éruptifs
complétion simple gaz- lift
complétion multiple pompage
puits de réinjection

43
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

2.2- La liaison réservoir/trou


2.2.1- Liaison directe ou "open hole"

Le dernier tubage est arrêté au toit du réservoir et cimenté.Après forage


de la couche,celle-ci débite directement dans lepuits.Cette solution idéale
n'est valable que pour des formations très solides et homogènes, ce qui
est malheureusement très rare.

2.2.2- Liaison indirecte


Cest la liaison par trou tubé et perforé.Le réservoir est foré puis cuvelé
par un tubage cimenté.On perfore ensuite le cuvelage par des charges
creuses descendues par un câble au niveau du réservoir et mises à feu
depuis la surface.
Ce mode de liaison,très répandu,convient aux formations non
consolidées ou multicouches avec plusieurs fluides en présence.
On peut ensuite améliorer la qualité de la liaison réservoir/trou par deux
modes de stimulations qui sont l'acidification (une solution d'acide
nettoie au niveau des perforations les parois et attaque les fissures de la
formation) et la fracturation (qui développe une fracture dans la
formation par pompage d'un fluide à débit élevé et forte pression) .

2.3- Equipement du puits


Il sera nécessaire ensuite de canaliser l'effluent sortant du réservoir dans une
clonne appelée colonne technique ou tubing.Les tubings sont des tubes de
diamètres normalisés et vissés les uns aux autres lors de la descente.
Ils seront munis de divers accessoires tels que crépine,vanne de
circulation,packer d'étanchéité,vanne de sécurité,etc...
Le tubing est fixé en surface sur la tête de puits par une olive de suspension.
L'étanchéité entre le tubing et le cuvelage se fait par un anneau isolant appelé
packer,placé soit au dessus des perforations,soit au toit du réservoir dans le cas
d'une liaison directe couche/trou.Il est muni de garnitures d'étanchéité en
caoutchouc ou élastomère et de coins d'ancrage.
On peut avoir plusieurs tubings dans le puits en fonction du nombre d'horizons
à exploiter.On parle alors de complétions multiples,le maximumm étant de
trois.

44
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

LE FORAGE ROTARY
1 – GENERALITES

Le forage est un trou effectué par un outil animé d'un mouvement de rotation.L'outil de
forage ou trépan est généralement formé de trois molettes en acier très résistant qui,en
roulant sur les roches,par des percussions multiples et rapides,les désagrège.
L'outil est fixé à l'extrémité inférieure d'une colonne de tiges cylindriques creuses vissées les
unes au bout des autres.
A la partie supérieure,l'élement de surface qui est suspendu au derrick par un moufle,est de
section carrée.C'est la tige carrée.C'est par l'intermédiaire de cette tige que le train de tiges
reçoit son mouvement de rotation;pour cela,il traverse une table appelée table de rotation et
dans laquelle il peut coulisser librement.
Au fur et à mesure que le trépan entame la roche au fond du trou,on laisse descendre le train
de tiges en agissant sur le frein du tambour du treuil.
Un appareil enregistre en permanence la tension s'exerçant sur le câble,ce qui
permet,connaissant le poids des tiges,de régler à chaque instant le poids appliqué sur l'outil.
Grâce à la tête d'injection reliant la tige carrée au moufle,on peut injecter un fluide appelé
boue de forage à l'intérieur des tiges.
Cette boue descend à l'intérieur du train de tiges et débouche de l'outil par des trous
aménagés dans le corps même de l'outil.Cette boue va refroidir et lubrifier l'outil .Elle va
également ,en remontant,entraîner avec elle par l'espace compris entre l'extérieur des tiges et
la paroi du trou les débris de roche broyée.Ces débris sont évacués en surface sur des tamis
vibrants;la boue ainsi libérée de ces débris revient vers des bassins à boue et sera de nouveau
injectée à l'intérieur des tiges.La boue fait ainsi un cycle fermé.
Cette boue servira pour maintenir une certaine pression sur les parois du trou pour éviter les
éboulements et une certaine pression au fond du trou pour contrebalancer la pression du
gisement en cas de découverte.
Les débris qui remontent sont en permanence examinés par le géologue de chantier qui aura
ainsi une indication sur la nature des terrains traversés et sur leur épaisseur.
Si des indices pétroliers sont détectés par le géologue il sera alors nécessaire d'effectuer un
prélèvement du réservoir traversé à l'aide d'une fraise à diamants mise à la place de l'outil de
forage qui,n'attaquant la roche que sur sa périphérie laisse intacte la partie centrale appelée
carotte.
Au fur et à mesure de l'avancement du forage on descend des tubes vissés les uns aux autres
pour éviter les éboulements.Pour assurer une protection vraiment étanche,le tubage est
complété par une cimentation qui consiste à injecter du ciment liquide sous pression,par la
base du tubage,pour remplir l'espace entre les tubes et le trou.

2 - TOUR DE FORAGE-MATERIEL DE LEVAGE

2.1-Tours de forage-substructures

Les tours ou derricks sont des chevalements permettant de monter ou descendre la


garniture de forage.Pour gagner du temps,on dévisse les tiges par trois à la fois.
Ces longueurs sont stockées dans la tour en attendant une nouvelle descente.Chaque
tige fait 9 mètres environs.
La tour repose sur une substructure métallique qui permet de répartir les charges sur le
sol.
A la plate forme d'accrochage se tient l'accrocheur,chargé d'accrocher et de décrocher
les tiges de forage.

45
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE
2.2-La fonction du levage-son matériel

Trois fonctions principales sont à assurer:


- la rotation
- la circulation de boue
- le levage
Les deux premières participent directement à l'avancement de l'outil.La troisième est
par contre improductive:ce sont les manoeuvres de montées et de descente de la
garniture pendant lesquelles le trou n'avance pas.

2.2.1-Le mouflage

Il répartit sur plusieurs brins de câble la charge totale que supporte le


crochet.Cela permet de donner au câble un plus petit diamètre et de
réduire l'effort sur le brin actif et donc de diminuer la puissance du treuil.

2.2.2-Les poulies

La forme de leurs gorges et leurs diamètres dépendent de la grosseur des


câbles.

2.2.3-Le câble

C'est un élément essentiel du levage.Son état est contrôlé très souvent.

2.2.4-Le crochet

Situé immédiatement sous le moufle,il possède un crochet avec sécurité


de verrouillage pour prendre l'anse de la tête d'injection,des oreilles pour
recevoir les bras d'élévateur,un vérouillage pour ne pas tourner librement
pendant le forage.

2.2.5-La tête d'injection

Cest une butée doublée d'un presse étoupe.En effet,elle supporte le poids
de la garniture en rotation pendant le forage.D'autre part,elle permet le
passage de la boue de circulation en faisant la liaison entre la colonne
montante et l'emsemble que forment la tige carrée et la garniture de
forage.
Cette tête rotative doit donc résister à des tractions et à des pressions
élevées avec des vitesses de rotation de plus de 100 tours minute.

2.2.6-Le matériel de manœuvre

- l'élévateur est une sorte de collier capable de prendre les tiges,le


tubage,etc...
- les coins ou câles qui servent à supporter les tiges ou les tubes quand ils
ne sont pas suspendus au crochet.
- les clés qui sont des mâchoires puissantes qui permettent de visser ou
de dévisser les tiges ou les tubes entre eux.

46
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

2.2.7-Les appareils de mesure dans le levage

Il faut connaître à chaque instant le poids total suspendu au crochet ou


pendant le forage,la force appuyée sur l'outil.Ce poids est lu sur un
appareil appelé Martin Decker.

3 - LA GARNITURE DE FORAGE ET LES OUTILS

La garniture de forage est l'ensemble du train de tiges qui tourne et entraîne l'outil par
l'intermédiaire de la table de rotation.
Elle comprend:
- la tige carrée
- les tiges de forage
- les masses tiges ou "drill-collars"
- l'outil à l'extrémité de la garniture
-
3.1- Les tiges de forage

Les tiges sont en acier,leurs extrémités sont renflées intérieurement ou extérieurement


pour l'exécution des filetages sans affaiblir la tige.Leurs diamètres sont normalisés.
3.2- Les masses tiges ou drill collars

Ce sont des tiges massives de gros diamètre extérieur,de faible trou intérieur,très lourdes et
qui placées entre les tiges et l'outil servent à appliquer du poids sur ce dernier.

3.3- Les outils de forage

3.3.1-Importance

On comprend aisément l'importance des outils de forage.La vitesse d'avancement


dépendra de sa conception,de sa forme,de sa résistance.Il doit travailler le plus
longtemps possible pour espacer les manoeuvre de remplacement qui sont des temps
morts.

3.3.2-Les outils à molettes

Les molettes,de forme cônique,la pointe dirigée vers l'axe du trou,sont montés
sur roulements à billes et sont garnies de dents.Ils sont en acier très résistant.

3.3.3-Variété des outils

Il existe des outils à molettes pour toutes les duretés de terrain.La différence
entre ces outils réside surtout dans la forme et le nombre de dents.

3.3.4-L'outil à pastilles

Pour les terrains très durs,on utilise parfois un outil où les dents sont
remplacées par des pastilles.

47
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

3.3.5- La fraise à diamants

Elle est utilisée,non pas pour forer,mais pour carotter.Elle se présente sous la
forme d'une couronne.Les diamants sont sertis dans la matrice.

4- LE CIRCUIT DE BOUE

Nous avons vu que la boue de forage effectuait un cycle fermé:


injection de la boue à l'intérieur de la garniture,remontée avec les déblais par l'espace
annulaire,tamis vibrants pour éliminer les "cuttings",bassins à boue et injection dans la
garniture.

4.1- Les vibrateurs ou tamis vibrants

La boue chargée de déblais arrive sur des toiles métalliques fixées à des chassis
montés sur ressorts.Un moteur électrique produit la vibration de ces tamis favorisant
le passage de la boue à travers les toiles.Les déblais ne pouvant passer à travers les
mailles sont évacués vers le bourbier.Le prélèvement des cuttings par le géologue se
fait sur les tamis.

4.2- Les bassins à boue

Après filtration la boue des goulottes dirigent la boue vers les bassins.Ce sont des
réservoirs de 30 à 40 m3 qui servent de réservoir tampon avant une nouvelle
injection.Sur ces bassins sont montés:
-les conduites d'aspiration des pompes de forage;
-les conduites de mixing qui sont des conduites haute pression permettant le
brassage de la boue;
-les entonnoirs et mélangeurs pour fabriquer de nouvelle boue.

4.4- Les pompes

La pompe est la partie principale du système de circulation.Les pompes qui


fonctionnent dans des conditions très dures sont construites avec du matériel
hautement résistant.

4.5- Les flexibles d' injection

Ils servent à raccorder le col de cygne situé au sommet de la colonne montante (qui
est fixe) à la tête d'injection (qui est mobile) .Ils sont en caoutchouc munis d'une
puissante armature en acier pour leur permettre de résister aux pressions élevées.

4.6- La tête d' injection

C'est le dernier maillon du circuit avant d'arriver à la tige carrée et à la garniture de


forage.

48
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

5- LE ROLE DE LA BOUE

Nous avons vu que la boue de de forage injectée à l'intérieur du train de tiges débouche sur
la roche par des canaux aménagés dans le trépan.
A partir de cet instant et jusqu'au moment où elle remonte par l'espace annulaire,la boue
remplira plusieurs fonctions:

5.1- Nettoyage du trou

La boue doit débarrasser le trou des terrains forés par l'outil qui se présentent sous la
forme de déblais appelés cuttings.L'aptitude de la boue à entraîner les cuttings vers le
haut dépend de ses propriétés physiques (densité,viscosité,etc...).

5.2- Refroidissement et lubrification du train de sonde

La circulation de boue refroidit l'outil et le train de sonde.

5.3- Prévenir le cavage et le resserement des parois

Le cavage est causé par des éboulements dans les parois du trou.Les resserements ou
diminution du diamètre du trou sont dûs à des formations gonflantes
(argiles,craies,etc...

Afin de prévenir des déformations,la boue doit posséder des caractéristiques


physiques et chimiques telles que le trou conserve le même diamètre que celui du
trépan.

5.4- S'opposer aux venues d'eau,de gaz et d' huile

Les formations traversées peuvent contenir des des fluides et du gaz qui exercent une
pression sur les parois du puits et peuvent débiter.
Aussi la boue doit pouvoir contrebalancer cette pression où ce débit et et supporter la
contamination sans variation brutale de ses caractéristiques physiques et chimiques.

5.5- Autres fonctions

- la boue ne doit pas altérer les cuttings afin de permettre un examen géologique
correct et ne doit pas cacher les indices d'huile.
- la boue doit favoriser la vitesse de pénétration de l'outil en conservant des
caractéristiques compatibles avec la sécurité et le prix de revient du forage.
- la boue ne doit pas être corrosive pour le matériel,ni toxique,ni abrasive.

49
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

6 - TUBAGES ET CIMENTATION

6.1- Les tubages

6.1.1- Définition et but

La réalisation d'un puits exige à certains moments du forage la mise en place de


colonnes de tubes en acier:les tubages ou casings.Ces colonnes ont pour but de
maintenir les parois du trou.

6.1.2 – Dimensions

Chaque tube à une longueur de 9 m environs.Par diamètre on entend le


diamètre extérieur du tube donné en pouces.Les diamètres les plus courants
sont : 7" - 9"5/8 - 10"3/4 - 13"3/8 et 20".
L'établissement d'un programme de tubages est fonction du but du sondage
(exploration-production) ,de la profondeur du sondage et des conditions
géologiques.

6.1.3 - Sabot de tubage


C'est la pièce inférieure du tubage.Il est vissé à l'extrémité inférieure du premier
tube descendu.Il doit être d'une grande solidité pour protéger la base de la
colonne de l'usure dûe aux mouvements de la garniture de forage en
manoeuvre.Ils sont d'une épaisseur nettement supérieure à celle des tubes.

6.2 - La cimentation des tubages

6.2.1 - Le laitier
Le laitier est réalisé par un mélange de ciment et d'eau rt à une densité comprise
entre 1.75 et 1.90.

6.2.2 - Méthode de cimentation


Quand le tubage est en place,on effectue la cimentation.On injecte le laitier par
l'intérieur de la colonne au moyen de la tête de cimentation,le laitier remonte
ensuite dans l'espace annulaire chassant la boue devant lui.
Après la cimentation d'un tubage il est nécessaire avant de travailler dans la
colonne,de laisser au ciment le temps de faire prise.

6.3.3 - Buts de la cimentation


1- Obtenir le scellement des tubes dans le terrain.
2- Empêcher l'eau des réservoirs se trouvant au dessus du sabot de descendre
sous le sabot du tubage et de pénétrer dans une zone de production.
3- Empêcher l'huile ou le gaz de s'échapper à l 'extrémité de la colonne en
passant sous le sabot pendant l'exploitation,la seule sortie possible étant par
l'intérieur de la colonne.
4- Protéger le métal des tubes de l'action corrosive des eaux souterraines.
5- Augmenter la résistance du tubage à l'écrasement.

50
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

CONNAISSANCE DU RESERVOIR
1- GENERALITES
Un puits d'exploration a trouvé le pétrole! En fait nous l'avons vu,il avait une
chance sur huit de ne pas être sec.Du pétrole des bulles de gaz sont remontées avec la
boue.Dans les carottes extraites,on a constaté de belles imprégnations par le précieux
liquide rencontré.Les techniciens vont maintenant procéder aux essais de production
de la couche imprégnée.
2- LES ESSAIS DE PUITS
L'essai de production se fait à l'aide du "formation tester".Cet appareil,composé
d'un obturateur et d'un ensemble de valves manoeuvrées depuis la surface,est fixé au
train de tiges à la place du trépan.Il permet de mettre à volonté le fonds du puits et la
couche productrice en communication avec la surface,en annulant la pression de la
colonne de boue qui empêche le pétrole de jaillir intempestivement.On peut ainsi
mesurer le débit aux différentes allures de production et les variations de pression
correspondantes.L'huile receuillie est analysée et évaluée.La connaissance de tous
ces facteurs est nécessaire pour savoir si le gisement découvert présente un interêt
commercial et si oui,comment le mettre en exploitation d'une façon rationnelle.
3- FORAGES D' EXTENSION
Pour évaluer la taille d'un gisement on forera tout au tour du puits productif un
certain nombre d'autres trou en s'éloignant de plus en plus et dans tous les sens.Tant
que l'on a de nouveaux puits productifs on est bien sûr sur le toit du gisement.Quand
on arrive à un trou sec on peut déterminer l'endroit aproximatif où s'arrête le
gisement,et ce dans toutes les directions.Des forages plus ou moins profonds
permettent de connaître l'épaisseur en de nombreux endroits du gisement.On en
calcule ainsi le volume.
3- CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DU RESERVOIR
4.1- La porosité
Elle caractérise l'aptitude des roches sédimentaires à contenir des fluides.
Pour déterminer la porosité d'une roche,il faut prendre un échantillon,par
carottage,et déterminer au laboratoire:
- le volume total VT,
- le volume solide VS,
VT -VS = Volume des vides ou VV
La porosité de l'échantillon est égale à : VV/VT
La porosité varie de quelques % à 45 % pour des sables peu consolidés.
4.2- La perméabilité
La perméabilité est l'aptitude qu'a une roche à laisser s'écouler les fluides à
travers ses pores.
Elle est exprimée en DARCY et surtout en MILLIDARCY.Elle se mesure en
laboratoire au moyen du perméamètre à charge variable.
Remarques: Une roche poreuse n'est pas forcément perméable,il faut pour cela
que les pores communiquent entre eux
.

51
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

4.3- Saturation
Les pores des roches contiennent d'une façon générale de l'eau de l'huile et du
gaz.Le laboratoire déterminera les fluides contenus.

4.4- Taux de récupération


Ce taux est déterminé par les études des ingénieurs gisement.

5 - NATURE DES FLUIDES CONTENUS

Les roches magasin étaient initialement saturées à 100 % d'eau.Après


migration,l'huile et le gaz ont envahi une grande partie des pores,mais il reste
généralement un aquifère sous-jacent ainsi qu'une certaine saturation en eau dans la
zone pétrolifère.
5.1- Les gaz naturels

Ce sont des mélanges complexes d'hydrocarbures contenant essentiellement les


premiers éléments de la série paraffiniques (Cn H2n+2).Nous avons:
- Le Méthane CH4 ou C1
- L'Ethane C2H6 ou C2
- Le Propane C3H8 ou C3
- Les Butanes C4H10 ou C4
Ces quatres hydrocarbures sont gazeux dans les conditions atmosphériques et
peuvent contenir en outre de l'azote (N2), du gaz carbonique (CO2) et de
l'hydrogène sulfuré (H2S) .Nous pouvons aussi avoir en très faible quantité les
Pentanes et les Hexanes.

5.2- Les huiles

Les pétroles bruts sont des mélanges d'hydrocarbures lourds.Ils sont


principalement constitués de:
- Pentanes C5H12 ou C5
- Hexanes C6H14 ou C6
- Heptanes,Octanes,etc,...
Sous pression,c'est à dire dans les conditions du gisement,ils contiennent
également des éléments plus légers (C1,C2,C3,etc...) qui qui commencent à se
dégager lorsque baisse la pression du gisement.
Un brut peut abandonner une grande partie des éléments volatils,d'une part
dans le réservoir lui-même au cours de sa vie,d'autre part en cours de
production,entre le gisement et le stockage.
La conséquence de ce phénomène est la suivante:
Pour extraire 1 M3 d'huile de stockage,il faut extraire du gisement un volume
supérieur d'hydrocarbures.En même temps que ce mètre cube d'huile de
stockage,un certain volume de gaz a été,soit récupéré,soit brûlé.Ce
volume,mesuré dans les conditions normales (15°C,760mmHg ),nous permet
de calculer le gaz oil ratio ou GOR .
Les huiles sont également caractérisées par leur densité et leur viscosité.

52
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

5.2- Les eaux de gisement

Elles contiennent en solution la plupart des sels des couches voisines.Au point
de vue production,les eaux de gisement peuvent intervenir:
- par la formation d'émulsion eau/huile lors de l'exploitation,
- par leur poussée sur les hydrocarbures au cours de la détente dans le
gisement,
La salinité des eaux de gisements s'exprime en grammes/litre .

6 - DRAINAGE D'UN RESERVOIR

En crevant par ses puits le toit imperméable qui couvre un gisement de


pétrole,l'homme a rompu dans les profondeurs un certain équilibre,et libère certaines
forces;le pétrole monte vers la surface sous l'influence de certains facteurs.

6.2- Pression de l'eau sous-jacente

Il suffit qu'une couche de terrains perméables prise entre deux couches de


terrains imperméables affleure en certains points de la surface,pour pouvoir
être régulièrement alimentée par les eaux superficielles,tandis qu'en d'autres
points elle revêt la forme de dômes souterrains (anticlinaux) ,pour constituer
un piège.Si du pétrole séest piégé en haut de l'anticlinal,une fois la couverture
imperméable forée,l'eau exerçant sa poussée par le bas fera jaillir le pétrole en
surface.,à la manière d'un puits artésien.

6.3- Expension du gaz dissous

Un gisement de pétrole est généralement associé à une quantité plus ou moins


importante de gaz.Ce gaz ne forme pas de bulles,mais y est dissous,l'huile et le
gaz ne faisant qu'un.Plus la pression est forte et plus la quantité de gaz dissoute
est grande,de sorte que dans un gisement la quantité de gaz dissoute peut
dépasser 150 fois la quantité d'huile.
Dès que la pression va s'abaisser,et c'est le cas lorsque l'on met en
communication le fonds et la surface,une partie du gaz dissous se regazéfie et
les bulles de gaz qui se libèrent vers la sortie entraînent avec elles l'huile.Le
phénomène est analogue à celui du gaz carbonique qui entraîne le liquide de la
bouteille de "soda".

2.3- Pression du gaz libre

Si un chapeau de gaz libre (gaz cap) surmonte la couche imprégnée d'huile,elle


même saturée en gaz dissous,c'est le gaz qui exercera une pression de haut en
bas et refoulera le pétrole à la surface,à la manière d'une chasse d'eau.
Cette action s'ajoutera bien sûr à l'effet d'entraînement dû au gaz contenu en
solution dans l'huile que nous avons vu précedement.

53
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

La géologie dans l'exploration pétrolière


Comment trouver un gisement de pétrole

Il y a un siècle,les prospecteurs se contentaient de rechercher les indices superficiels


et de placer les forages à proximité de ceux-ci.

Aujourd'hui,grâce à un certain nombre de règles de la géologie du pétrole,la


prospection a pu s'orienter vers des régions dépourvues de manifestations
superficielles.

Toute l'exploration pétrolière tend:

- à localiser un emplacement favorable à une accumulation d'hydrocarbures où


implanter un forage.

- à reconnaître en cours de forage la présence d'hydrocarbures dans les terrains


traversés.

Le géologue ne peut qu'étudier les formations superficielles plus ou moins visibles


sur le terrain(étude des affleurements);il doit donc faire appel à d'autres techniques
pour avoir une image de la structure profonde du bassin étudié.

Ce sont les méthodes géophysiques qui,par la mesure en surface de phénomènes


physiques et leurs variations dans l'espace,vont permettre la détermination des
formes structurales des bassins sédimentaires.Parmi les différentes méthodes
géophysiques,les plus couramment employées sont:

1- La gravimétrie et la magnétométrie qui mesurent les variations dans l'espace de


l'accélération de la pesanteur et du champ magnétique terrestre.Les anomalies
constatées traduisent généralement des points hauts du substratum,donc un piège
possible.

2- La sismique qui utilise la propriété qu'ont les terrains à réfléchir une onde
provoquée par une explosion.Un certain nombre de sismographes installés sur le
terrain,le long de profils,mesurent le temps mis par l'onde sismique pour se propager
du point de tir jusqu'au sismographe après s'être réfléchie sur les couches
profondes.Plus le temps est court et plus la couche réfléchissante est superficielle.En
mesurant des temps,on a donc les déformations des terrains et on peut ainsi
déterminer les points hauts,donc les pièges possibles.

La réunion de toutes ces informations:géologie de surface,mesures


géophysiques,fournit au prospecteur pétrolier une image du bassin qui lui permettra
d'orienter les recherches dans le sens le plus favorable afin d'implanter un forage
d'exploration

54
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

DESHYDRATATION DESSALAGE DU BRUT


- Objectifs du Dessalage
- Emulsions EAU-BRUT
- Propriété des émulsions
- stabilité
- viscosité
- Actions des paramètres
- Température
- temps de décantation
- agitation
- produits chimiques
- champ électrique
- Chaîne de deshydratation-dessalage
- principe général
- dessaleur électrique
- paramètres de fonctionnement
- calculs
- chaînes de traitement PALP1/P2

- OBJECTIFS DU DESSALAGE
- Eliminer
- L'eau (déshydratation)
- Le sel (dessalage)
contenus dans le brut de production
- pour
- satisfaire aux spécifications commerciales
BSW < 1%
Salinité < 60 mg/l
- Limiter le transport de l'eau dans les pipes(pertes de charge, corrosion).

- EMULSIONS EAU-BRUT
- Origines de l'eau
- Eau de gisement : 170 g/l de sel
- Eau d'injection : 35 g/l de sel
- Eau de lavage : 35 g/l de sel
- Mélanges eau-brut
- Suivant :
- les proportions eau / brut
- le degré d'agitation
- on obtient :
- une DISPERSION (instable,EAU LIBRE)
- une EMULSION (stable)
EAU dans HUILE ou HUILE dans EAU.

55
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

PROPRIETE DES EMULSIONS

- Stabilité
- caractérisée par le TEMPS nécessaire à la séparation des PHASES
- dépend:
- des interactions EAU/BRUT
- des paramètres PHYSIQUES (température, agitation)
- cas des émulsions stables: présence de MOLECULES TENSIOACTIVES naturelles
autour des gouttes d'eau

- PARAFFINES
- ASPHALTENES
- SILTS ARGILEUX

56
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

Emulsion HUILE dans EAU


Traitement des eaux de rejet.

Emulsion EAU dans HUILE


Dessalage du brut

Représentation d’une émulsion EAU / HUILE


Gouttes d’eau entourées de stabilisants naturels

Gouttes
d’eau

Molécules
polaires

57
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

PRINCIPE

Deux forces s'opposent: les tensions inter


faciales des deux liquides qui tendent à faire
s'homogénéiser chaque phase, et, la résistance
du film inter facial qui s'oppose à cette fusion
dans la phase dispersée.

Réduire une émulsion se ramène donc à briser


les films inter faciaux par une action chimique
ou électrique.

Ainsi les gouttes dispersées peuvent fusionner. On


dispose pour cela de moyens chimiques, électriques et
mécaniques.

Une fois que les gouttes d’eau se sont rapprochées,


ont fusionné
la séparation par gravité peut effectuer.

58
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

FLOCULATION

COALESCENCE

DECANTATION

RUPTURE D'UNE EMULSION

59
V
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

Deux étapes: * FLOCULATION


* COALESCENCE

FLOCULATION Vitesse de sédimentation


D 'une gouttelette
Loi de STOKES

V : vitesse de décantation
g : 9,81 accélération de la pesanteur
r : rayon de la goutte
p eau - p huile : différence de masse volumique entre l'eau et le brut
µ huile : viscosité dynamique du brut

COALESCENCE Dépend des forces d'interaction entre gouttelettes


- DES FORCES D'ATTRACTION (champ électrique)
- DE L'APTITUDE DES INTERFACES A SE DEFORMER
: TENSION INTERFACIALE (plus elle est grande, moins les
gouttes se déforment, plus est difficile la coalescence).
LA TENSION INTERFACIALE DEPEND DES MOLECULES PRESENTES A LA
SURFACE DES GOUTTES.

VISCOSITE DES EMULSIONS


- Dépend des paramètres:
- PROPORTION EAU- HUILE
- VISCOSITE de L'HUILE (fonction de la température)
- ENERGIE d'AGITATION
STABILITE de l'EMULSION (pas de formule universelle pour la calculer.
En cas de TRES FORTE AGITATION l’EMULSION EAU / HUILE est STABLE .
Viscosité
de
l’émulsion

BSW de
l’émulsion

La viscosité de l’émulsion augmente très vite lorsque la proportion d’eau


augmente.

60
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

Agitation
Une énergie d’agitation importante diminue le diamètre des gouttes et tend à stabiliser
l’émulsion. (Ex: Pompes centrifuges, DP trop forte.
Une agitation peu violente facilite la rencontre entre les gouttes et améliore la
coalescence. (Ex: Turbulences dans les pipes, DP vanne de mixage.
Produits chimiques
Produits commerciaux dits DESEMULSIFIANT (ex: GR88).
Comme leur nom l’indique se sont des briseurs d’émulsion. Ces briseurs d’émulsion
sont des produits chimiques souvent à base de macromolécules organiques sulfonées ou aminées
qui ont la propriété de briser le film de stabilisants naturels entourent les gouttelettes d’eau et
d’en favoriser la coalescence, ce qui a pour effet de séparer l’eau du brut.
Tête polaire aquaphile
( affinité pour l’eau ) EAU

Queue hydrocarbonée
lipophile
( affinité pour l’huile )
HUILE

En général non-ionique












100%

Proportion
d’eau
décantée

Temps
minimum
nécessaire

61
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

Action
Les molécules viennent occuper la surface des gouttes en chassant les molécules
stabilisatrices naturelles, elles abaissent la tension inter faciale et facilitent la coalescence.

Dosage
Dépend du brut
En général entre 5 et 50 ppm
Un surdosage est inutile et peut dégrader les performances

Point d’injection
Plus il est en amont plus son action est efficace grâce aux turbulences (pompes, DP,
pipe….)

100%

Brut + 300 ppm X

Brut + 200 ppm X


Proportion
d’eau Brut + 100 ppm Y
décantée
Brut vierge

Temps

Choix et efficacité des produits désémulsifiants

62
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

Champ électrique
L’application une haute tension entre deux électrode dans une émulsion
Crée un champ électrique important
Polarise les gouttes d’eau
Augmente l’attraction entre ces gouttes
Ce qui favorise la coalescence
L’application d’un champ électrique trop élevé
Polarise trop fortement les gouttes
Entrainant une rupture des gouttes d’eau
Ce qui est défavorable à la coalescence

+++++++++++

----------------
Attraction et déformation des gouttes d’eau sous l’effet d’un champ électrique

Compromis pratique: exemple du dessaleur UA 301 de PAL P1


Champ électrique 2000 à 3000 V / cm
Tension électrique 16000 V / 17600 V / 19200 V
Transformateur monophasé
Tension primaire 380 V
Puissance 60 kVA

63
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

Principe de la chaîne de éshydratation / dessalage

Brut + eau de
production

DECANTATION SEPARATION EAU


Injection PRIMAIRE LIBRE
désemulsifiant SEPARATEUR

DECANTATION
SEPARATION EAU
SECONDAIRE
SEPARATEUR/FWKO
LIBRE

RECHAUFFAGE

Injection eau de mer

PDCV (vanne de mixage)

DESSALAGE SEPARATION EAU


ELECTRIQUE EMULSIONEE

STOKAGE
DECANTATION
SEPARATION EAU
COMPLEMENTAIRE RESIDUELLE
POSSIBLE

64
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

DESSALEUR LOW VELOCITY

Niveau interface moyen

Distributeur d’entrée INVERTED PAN

DESSALEUR BILECTRIC

Distributeur d’entrée BILECTRIC

Niveau interface moyen

65
AGP
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE
LOW VELOCITY BILECTRIC

SORTIE HUILE

CHAMP ELECTRIQUE CHAMP SECONDAIRE

CHAMP PRIMAIRE

LDS TRYCOCKS TRYCOCKS


LDS
L AXE DESSALEUR
L
LDC INTERFACE MOYEN EMULSION EMULSION
LDC

ENTREE HUILE
BSW résiduel 5%
maxi

TRAITEMENT
EAUX DE REJET

PDV
(0,5 b<dp<1b)

EAU DE LAVAGE
5 à 12 % du brut à
traiter

AGP

1
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

PARAMETRES DE FONCTIONNEMENT

BSW entrée du brut: BSW résiduel à maintenir BSWe < 5%

Taux de lavage: t = Débit eau de lavage généralement 5 % < t < 12 %


Débit de brut à traiter
t: valeur à ajuster en fonction de la salinité du brut de sortie, globalement, il
faut à l’entrée du dessaleur une teneur en eau inférieure à 15 % (eau
émulsionnée / eau de lavage).

DP vanne de mixage: Une différence de pression trop forte risque de créer une
émulsion trop stable, difficile à traiter. La valeur de DP optimum est généralement
comprise entre 0,5 et 1 bar.

Champ électrique: Réglage avec trois positions, mais en général maintenu à la valeur
maxi (2000 à 3000 V/cm). Si le champ est instable il y a augmentation du courant de
fuite signe que l’émulsion n’est pas correctement déstabilisée ( il reste trop d’eau dans
le champ primaire ) cas extrême les électrodes sont en court-circuit.

Actions: Augmenter le débit de désemulsifiant


Vérifier la décantation en amont du dessaleur
Vérifier la position de l’interface eau / brut dans le dessaleur
Vérifier le débit d’eau de lavage
Vérifier la DP vanne de mixage

Position de l’interface eau / brut:


Position trop basse: Réduction du temps de séjour de l’eau
Mauvais effet de lavage du brut dans le pied d’eau
Diminution du champ primaire
Dégradation de la qualité de l’eau purgée

Position trop haute: Augmentation du champ primaire


Risque de court-circuit
Instabilité du champ électrique

Stabilité à contrôler par la prise d’échantillons

Débit de brut à traiter:


Débit trop haut par rapport à la valeur nominale:
Diminution du temps de séjour dans le dessaleur doit être de 15 à 30
minutes
Diminution des performances du dessaleur
Augmentation du BSW à la sortie du dessaleur
Débit à la valeur nominale:
Favorise une bonne déshydratation
Dans les deux cas régler les débit de désémulsifiant

1
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

Performances: Eau teneur en eau du brut entrée <5%


Sortie < 0,1 %
Exemple: Eau de production salinité Se = 180 gr / l
Eau de lavage salinité SL = 40 gr / l
Taux de lavage tL = 10 %
Rendement de lavage rL = 90 %
Brut teneur en eau entrée BSWe = 2 %
Brut teneur en eau sortie BSWs = 0,1 %
Salinité théorique Sth = 2 x 180 + 10 x 40 = 63 gr / l
2 + 10
Salinité réelle Sr = 180 – 90 x (180 – 63) = 75 gr / l
100
Salinité résiduelle du brut sortie Sbrut = 0,001 x 75 = 0,075 gr / l = 75 mgr / l

Même calcul avec BSW = 5% Sth = 5 x 180 + 10 x 40 = 87 gr / l


5 + 10
Sr = 180 – 90 x (180 – 87) = 96 gr / l
100
Sbrut = 0,001 x 96 = 0,096 gr / l = 96 mgr / l

Salinité: elle dépend de La salinité de l’eau de production Se gr / l


La teneur en eau du brut à l’entrée BSWe %
Le taux de lavage tL
Le rendement de lavage rL
La salinité de l’eau de lavage SL gr / l
La teneur en eau du brut sortie dessaleur BSWs %

Calcul: Au premier étage de dessalage le sel est contenu dans l’eau de production
ou cas exeptionnels, les critaux de sel se trouvent dans le brut quand l’eau est
saturée ( salinité supérieure à 300 gr / l )

Salinité théorique Sth de l’eau résiduelle Sth = Se x BSWe + SL x tL


BSWe + tL

Salinité reelle Sr de l’eau résiduelle Sr = Se – rL x ( Se – Sth )

Salinité du brut sortie dessaleur Sbrut = BSWs x Sr

Sbrut mgr / l
BSWs % du volume
Sr gr / l

Conclusion: Avec le vieillissement des champs le BSW augmente donc il faut


obtimiser le procédé de déshydratation / dessalage en contrôlant
La décantation de l’eau dans les séparateurs triphasiques
Les injections de désémulsifiant
Le fonctionnement des dessaleurs (niveaux, débits, température…..)

2
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

LE COMPTAGE
Dans l'industrie pétroliére, le paramètre le plus important que l'on a à connaître de
manière permanente est la quantité de fluide produit dans un temps déterminé.
Cela permet de suivre la vie d'un puits, de l'ensemble d'un champ, et de faire des
prévisions sur l'évolution du gisement.

1 - DEFINITION DU DEBIT
C'est la quantité de fluide exprimée en volume ou en masse produite dans
l'unité de temps.
L

T0 T1

Un volume est une section par une longeur soit : V ( m3 ) = S ( m2 ) *


L(m)
Une longueur par unité de temps donne une vitesse: v (m/h ) = L ( m ) *
T(h)
Le débit sera donc une vitesse par une section: Qv ( m3/h ) = v ( m/h ) * S
( m2 )

Unités de débit les plus couremment utilisées:


gallon/minute, gallon/heure, cubic feet/minute, cubic feet/heure,
barril/heure, barril/jour, mêtres cubes/heure, mêtres cubes/jour, litres/heure,
litres/jour.

Rappel des correspondances:


1 gallon (us) = 3,78533 litres;
1 cubic feet = 28,3168 litres;
1 barril = 42 gallons = 158.988 litres

Interprétation et comparaison des mesures:


Pour être comparées, les mesures doivent être exprimées à la même pression
et à la même température, c'est -à-dire dans des conditions de référence qui
sont les suivantes:
Liquides:
normal à 15°C et pression atmosphérique
standard à 60°F et pression atmosphérique
Gaz
normal m3 760 mm Hg et 0° C
standard m3 750 mm Hg et 15 ° C

3
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

2 - MESURE DE DEBIT A TRAVERS UN ORIFICE CALIBRE


2-1 - Principe
Lorsqu'un fluide circulant dans une conduite traverse un orifice de diamètre inférieur à
la conduite, il se crée une perte de charge, c'est-à-dire une chute de pression due aux
frottements du fluide dans cet orifice. On démontre que cette chute de pression à travers
l'orifice est reliée à un débit. En mesurant cette chute de pression, on pourra calculer le
débit.

P1 P2
h
Dp = Rhô . g . h

Le système de mesure réduisant la veine fluide à travers un orifice calibré porte le nom
d'orifice déprimogène. L'organe déprimogène le plus fréquement utilisé dans l'industrie
pétrolière est un diaphragme plat ou orifice calibré, placé entre deux brides ou dans un
porte orifice, ce dernier permettant de changer l'orifice en laissant la conduite sous
pression.
2 - 2 les orifices
Ils sont usinés dans une tôle d'acier inoxydable. Leur forme est circulaire et l'orifice
calibré est percé oncentriquement. Pour bien calibrer la veine fluide, les arêtes de ces
orifices sont droites du côté amont et chanfreinées du côté aval.

3 - COMPTAGE DEBIT HUILE


3-1 - Généralités
La méthode de comptage du débit d'huile la plus simple et la plus juste est évidement le
jaugeage d'un bac de réception. Il n'est pas toujours évident de disposer d'un tel bac
pour des ébits importants et nous sommes obligés d'utiliser d'autres moyens.

3-2 Les compteurs


Les compteurs sont les appareils les plus courament employés, car ils permettent de
esurer de très grands débits pour un encombrement minimum. Néanmoins, les
compteurs en général ne peuvent être justes et donner de manière directe une mesure
aux conditions standards.Il est donc nécessaire d'apporter en permanence certaines
corrections. Les compteurs sont calibrés en usine et présentent à l'heure actuelle une
grande précision. Malgré cela, en fonction du liquide à mesurer et au bout d'un certain
temps de fonctionnement, il faudra le contrôler et lui appliquer un facteur de correction
de mesure. On obtient ce facteur de correction en divisant la valeur exacte du volume
débité par le volume enregistré.

4
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

On peut pour cela utiliser un compteur étalon, une boucle d'étalonnage ou un bac de
réception.Quel que soit le procédé utilisé, le but sera de déterminer un coefficient au
compteur pour avoir une mesure la plus proche possible de la réalité. La précision de la
mesure souhaitée sera aussi fonction de sa finalité.Nous retiendrons:
volume exact / volume mesuré = facteur de compteur. Exemple de calcul du facteur de
correction sur le comptage huile d'un séparateur de test: Losque l'on désire tester un puits,
pour connaître son débit journalier, on fait passer l'effluent au travers d'un séparateur de test
pour dissocier l'huile, le gaz et l'eau et compter ainsi les trois phases. Cette séparation
s'effectue à une certaine pression, pour faire une mesure de débit du puits dans les mêmes
conditions que lorsque celui-ci est en exploitation normale sur un séparateur de production.Le
compteur huile, situé entre le séparateur et la vanne de régulation de niveau, mesure un
volume d'huile aux conditions de pression et de température du séparateur. Aces conditions P
et T, l'huile contient une certaine quantité de gaz dissous, ce gaz ne se vaporisera que plus
tard et ce, jusqu'aux conditions P et T du stockage.
Ce gaz dissous occupe un certain volume, volume enregistrer lors du comptage sortie
séparateur. Pour obtenir un volume de comptage aux conditions stockage, il sera donc
nécessaire de corriger l'enregistrement compteur. Il sera également nécessaire d'apporter
d'autres corrections pour ramener ensuite ce volume aux conditions standard soit pression
atmosphérique et 15 °C.
Calcul du facteur de correction de volume K :
On mesure la specific gravity et la température et on ramène cette dernière à la température
standard de 15 °C.
Il nous faut maintenant établir un rapport entre un volume d'huile dans les conditions du test,
et un volume d'huile dans les conditions standard.
Nous allons à titre d'exemple montrer de quelle manière on procède sur chantier, en utilisant
un ballon en dérivation sur le séparateur de test, ballon constitué de telle sorte que l'on puisse
admettre à l'intérieur un effluent aux mêmes conditions physiques du séparateur et équipé
d'un niveau visible et d'un vernier gradué.

3 4

GA
Z
0-
HUILE

5 6
5
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

Mode opératoire et fonctionnement:


- mettre le shrinkage tester en position verticale de telle sorte que le niveau
d'huile du séparateur soit plus haut que le zéro du vernier.
- connecter la vanne 1 de la partie haute du séparateur à la vanne 3 par un liner.
- connecter les vannes 2 et 7 à la vanne 5
- ouvrir 3 , puis 5 et 7
- ouvrir en dusant lentement la vanne 1 et purger l'air du tester
- fermer 7 et attendre jusqu'à ce que la pression dans le tester soit identique à
celle du séparateur,
- ouvrir lentement 2 pour permettre le passage de l'huile dans le tester. Lorsque
l'huile dans le tester atteint au travers de son verre de niveau le zéro du
vernier fermer 5 et 3,
- ouvrir la vanne de décompression 4 et laisser s'effectuer un dégazage
complet,
- lire ensuite la valeur en % sur le vernier et contrôler la température pour la
détermination future du K.
- 4 - DIFFERENTS COMPTAGES DE DEBIT HUILE
4-1 Compteur massique ou à effet "coriolis"
Le fluide à compter passe dans une épingle entretenue en vibration par
un dispositif électro-magnétique.
Dans la partie A du tube de mesure, le fluide prend une accélération
croissante qui consomme de l'énergie et atténue les oscillations. Par
contre, dans la partie B, l'accélération diminue, il y a donc restitution
d'énergie, ce qui entraîne l'amplitude de l'oscillation.
La boucle se déforme donc et l'angle de cette déformation est
uniquement proportionnelle au débit.
Des capteurs électromagnétiques situés de chaque côtés du tube induisent
des ondes qui permettent de mesurer la position du tube en ces deux
points. Un transmetteur convertit ensuite un signal proportionnel au débit
massique.
Avantages
- grande stabilité du signal,
- faible sensibilité à la présence de gaz s'ilest en faible quantité,
- insensibilité aux écarts de température et de viscosité,
- des coûts très faibles de maintenance.

6
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

4-2 Débimètre à ulta-sons


Le principe est basé sur le fait que la durée du parcours d'une onde
ultasonore qui se propage d'un point fixe à un autre dans le sens
d'écoulement du fluide est inférieure à celle se déplaçant en sens inverse.
La différence des temps de parcours permet de calculer la vitesse du
fluide à mesure

Sonde A

Vba

Vm

Vab L

Sonde B

Les deux sondes a et b émettent et captent les ultra-sons. Si on appelle co


la vitesse du son dans le liquide à mesurer et Vm la vitesse d'écoulement
du fluide à mesurer nous avons du point a au point b une vitesse de
propagation des ultra-sons égale à Vab = co + Vm cos et inversement
du point b au point a égale à Vba = co - Vm cos . Les vitesses étant
différentes, les temps de parcours le seront également et leur différence
donnera un débit puisque la section de la conduite est connu.
Ce type de comptage reste peut répandu sur le pétrole brut, car sensible
aux présence de gaz en faibles quantitées.

7
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

4-3 Les débimètres à flotteur


Ils se composent d'un tube de mesure conique, vertical, évasé vers le haut et dans lequel
un flotteur peut se déplacer librement.Le fluide à mesurer traverse le tube de bas en
haut, soulevant le flotteur jusqu'à ce qu'un équilibre de forces fasse apparaître un espace
annulaire entre le flotteur et la paroi du tube, en relation avec le débit.Chaque position
du flotteur correspond à un débit donné qui peut être relevé sur une échelle graduée.
Trois forces agissent essentiellement sur le flotteur (voir schéma ).

S
M /h
3

Q
La position du flotteur à l'intérieur du tube conique sera fonction du débit,
qui se lire directement sur la réglette graduée du tube conique.
C'est un procédé de comptage très employé, surtout pour de faibles débits.

8
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

5 - LE COMPTAGE GAZ
Pour nos calculs de débit gaz nous utiliserons dans ce cours l'enregistrement
de la pression statique et de la pression différentielle grâce à la cellule
Barton.
5-1 Calcul de débit gaz
Les calculs standards acceptés et utilisés dans l'industrie pétrolière sont
publiés par l' AGA (american gaz association ).
La formule générale du calcul de débit gaz est la suivante:

Q = C’ V HW X PF
Q = débit;
C' = coefficient d'écoulement
HW = différentielle exprimée en pouces d'eau
PF = pression statique exprimée en
psi absolus

TRAITEMENT DES EAUX DE REJET


LE TRAITEMENT DES EAUX HUILEUSES

Le déplacement d'une gouttelette d'huile dans un milieu aqueux


suit la loi de STOCKES qui est formulée de la manière suivante:

V = g Do2 ( Rhôe – Rhôh)


x x

18 uc
V = vitesse ascensionnelle d'une goutte d'huile en cm/s
e= masse volumique de l'eau en g/cm3
h= masse volumique de l'huile en g/cm3
g = accélération de la pesanteur 981 cm/s2
d = diamètre de la particule d'huile en cm
u = viscosité absolue de la phase aqueuse en poise

Le but du procédé de déshuilage sera d'accroître "v", pour


obtenir une bonne séparation dans le temps le plus réduit
possible. Les différents procédés utilisés seront fonction des
différents paramètres de cette formule.

La chaîne de traitement des eaux de rejet de PALP1.


Cette unité comprend:
- un décanteur "UNITEC" ID 401
- un flottateur "UNITEC WEMCO" ID 402
- un skid d'injection de produits chimiques, deux bacs et deux pompes
doseuses.

PROCEDE DE DECANTATION

9
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

- Présentation générale
- Le décanteur ID 401 est un séparateur gravitaire permettant l'élimination de
l'huile en surface.
- Description du procédé
- L'eau de séparation et de dessalage contient jusqu'à 2000 ppm d'huile.
Elle s'écoul par gravité jusqu'au décanteur ID 401 dans la boite de répartition par
l'entrée 10".
L'arrivée d'eau se fait le long de la boite de répartition à travers d'orifices de 4"
pour établir un écoulement laminaire dans le décanteur.
Le temps de rétention maximum est de 11 mn.L'huile est récupérée en surface par
le tambour oléophile tournant à 15 tours/mn,à l'aide d'une raclette et évacuée
par une goulotte vers la cuve de purge DS 306.
Le niveau est maintenu à l'aide d'une cloison de débordement réglée au
démarrage.
Le tambour est réglé de manière à se trouver à 5 cm sous la surface de l'huile.
L'appareil est sous blanketting de gaz ou surpression de 10 mbars.
Une addition de produit accélère la coalescence des gouttes d'huile les plus
hydrophiles.

10
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

DECANTEUR A PLAQUES

Goulotte de
Event sortie huile vers
cuve de purges

Huile

Gaz de
Blanketting

Eau

Eau
huileuse
Entrée
eau

Sortie eau vers


Drains flottateur

11
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

HUILE

EAU

12
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

RECUPERATION DE L'HUILE PAR LE TAMBOUR

L'huile accumulée sur le tambour oléophile au cours de sa rotation dans


l’huile à la surface est raclée et s'écoule naturellement le long du racleur vers la goulotte de
récupération puis vers la cuve de purges.

Goulotte de récupération

Racleur

Tambour oléophile

Surface huileuse

RECUPERATION
HUILE

13
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

TRAITEMENT DES EAUX DE REJET

PROCEDE DE FLOTTATION
Présentation générale
Le flottateur utilise l'action de bulles de gaz naturel pour éliminer les dernières traces
d'huile à la sortie du décanteur. On utilise un système à turbine en raison de la forte
salinité de l'eau de gisement de PALANCA, environ 170 g/l. Les bulles sont formées
par aspiration et dispersion de gaz de blanketting dans l'eau à épurer. L'huile est
récupérée en surface par l'action des bulles et du poly électrolyte et sont ainsi
revalorisables dans leur totalité.
Circulation des liquides
L'eau polluée est introduite par gravité dans le compartiment entrée. L'eau huileuse est
soumise à l'action des bulles et du poly électrolyte successivement dans les quatre
cellules; Les bulles de gaz cassent l'émulsion résiduelle et ramènent les hydrocarbures
en surface. Ceux-ci sont évacués par les écrèmeurs à palettes vers les couloirs latéraux
d'où ils sont dirigés vers la cuve de purge; capacité d'écrèmage environ 5 m3/h. L'eau
épurée passe par le compartiment sortie, il n'y a pas de pertes de charge dans l'unité.
Cette eau épurée, de teneur en huile < 40 ppm est acheminée vers le sump caisson et le
rejet mer de PALP2.
Formation des bulles de gaz
Dans chacune des quatre cellules on trouve un système d'aspiration et de dispersion
constitué d'un rotor et d'un stator. En tournant, le rotor crée une dépression entraînant le
gaz ambiant dans l'eau polluée. Le stator est étudié pour créer dans la phase mixte des
contraintes de cisaillement créant et dispersant de fines bulles. Environ 10 m3 de gaz
sont utilisés pour 1 m3 d'eau traitée. Le gaz, une fois remonté à la surface est réutilisé
dans le système rotor / stator.
Action des bulles
Le procédé de flottation est un mélange intime entre les bulles de gaz et les
hydrocarbures. On distingue dans chaque cellule deux mouvements de fluides, celui du
gaz induit et celui de l'eau, ainsi que trois zones ayant chacune leur rôle. Le gaz est
introduit par le haut et chemine vers le bas, tandis que l'eau est mise en mouvement
depuis le fond de la cellule suivant le chemin inverse. Le mélange a lieu en zone 1 (voir
schéma).
Schéma de principe d’une cellule de flottation

ZONE 3 ECREMAGE

GAZ

ZONE 2 FLOTTATION

ZONE 1
MELANGE

14
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

CELLULE DE FLOTTATION A GAZ INDUIT

Entrée gaz Réducteur


de
blanketing
Moteur

Ecrêmeur

Ecrêmeur

Débordement
réglable
Débordement réglable

Rotor

Stator

Goulotte de récupération Colonne d’aspiration


Double fond
Hauteur réglable

15
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

Les mouvements combinés des deux fluides permettent les objectifs suivants
-un contact physique intense entre la surface des bulles et celle des hydrocarbures.
-l'absence de zone morte.
-la création d'une zone relativement calme (zone 2) située au-dessus de la zone de
mélange,dans laquelle s'effectue la décantation (bulles-hydrocarbures) sans danger
de redissociation.
- faire en sorte que la surface (zone 3) reste peu agitée pour permettre un bon ecrémage.
pour permettre l'épuration complète de l'eau de rejet, on peut ajouter un additif à l'eau à
traiter.

PARAMETRES DE FONCTIONNEMENT DES CHAINES DE TRAITEMENT


- PALP1: Débit d'eau maxi 2000 m3/j
Teneur en huile 2000 ppm
Salinité 170 g/l
Température de 20 à 90 degrés C
Temps de séjour: décanteur 11 mn,flottateur 5 mn
Teneur en huile à la sortie 40 ppm
Surpression de gaz 10 mbars
- PALP2/: Débit d'eau maxi 4000 m3/j
Teneur en huile 2000 ppm
Salinité 170 g/l
Température de 20 à 35 degrés
Temps de séjour: décanteur 11 mn,flottateur 5 mn
Teneur en huile à la sortie 40 ppm
Surpression de gaz 10 mbars

16
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

LE TRAITEMENT DES EAUX DE REJET

Event
Séparateur Dessaleur
Fuel gaz

Sorties eau

Décanteur

Flottateur

Eau < 40 mg/l


Huile

Cuve de purge

Sump

17
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

LES RESEAUX DE DRAINS

RESEAU DE DRAINS FERMES DE PALP2


Ce réseau récupère les purges des équipements suivants:-
séparateurs 2DS301,2DS302,DS901,902 et 903.
- dessaleurs trains A, B et C.
- ballon de pied de torche 2DS304.
- échangeurs 2EC301 A,B,C et 2EC302.
- ballon de torche 2DS303.
- réservoir à gas-oil 2DA504.
Tous les liquides sont récupérés dans la cuve de purge 2DA301.Une pompe de reprise
2GX304 envoie l'huile vers le 2DS301 ou vers le tanker. 2DA301: capacité 8,9 m3, pression
atmosphérique. 2GX304: débit 15 m3/h, pression de refoulement 30 b.

RESEAU DE DRAINS OUVERTS


Ce réseau récupère les égouttures de tous les skids et équipements de la plate-forme. C'est
un système à cloche et garde hydraulique qu'il est impératif de maintenir en place.

Cloche
Egoutures Egoutures

Garde
hydraulique

SYPHOÏDE
Vers
sump

Il est connecté au sump-caisson. Une pompe de reprise 2GX401 récupère l' huile et l'expédie
vers la cuve de purge.2GX401:pompe à vis 0,5 m3/h à 2,5b

18
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

LE SUMP-CAISSON C'est un équipement de sécurité environnement. Il assure le


déshuilage des eaux huileuses provenant des skids des tous les équipements. Schéma de
principe du sump-caisson type "GOLFE DE GUINEE".

EVEN
T

CUVE DE
DRAINS
PURGES
OUVERTS

GAZ

HUILE

h HUILE
H

H : hauteur d’huile.


Huile
+
h : différence de traces
hauteur due à la d’eau
différence de densité
huile / eau.

EAU

19
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

MANŒUVRE DE SCSSV

1.Procédure d'ouverture d'une SCSSV

- Vérifier la fermeture de la vanne latérale.

- Isoler les autres puits sur l'armoire hydraulique à l'aide des vannes trois
voies.

- Ouvrir la vanne trois voies sur l'armoire hydraulique pour pressuriser


lentement la control line jusqu'à la pression statique du puits,attendre que la
pression commence à monter en tête de puits pour avoir une égalisation
parfaite (plusieurs minutes).

- Si la pression ne monte pas,augmenter la pression de 100 psi sur la control


line,attendre la montée en pression,renouveler l'opération par palier tant que la
pression ne monte pas

- Une fois l'égalisation obtenue et la pression stabilisée en tête,augmenter la


pression dans la control line jusqu'à une pression égale à la pression statique du
puits plus 1500 psi.

2.Procédure de purge de la control line

- Mettre la vanne trois voies du puits concerné sur l'armoire hydraulique en


position hors service.

- Purger la control line,normalement la pression chute instantanément.

- Si après 30 secondes la purge continue,refermer,remonter en pression pour


éventuellement remettre en place les joints,puis refaire un essai.

- En aucun cas purger plus longuement.

20
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

INJECTION D’EAU

Rampe de
lavage
(réfection des filtre)

Eau
max saunier
filtrée

Moto-réducteur
pour rotation des
tamis

Tamis
Eau de mer
brute

Vidange (réfection des filtre)

Support
(Treillis métallique fin)

Précouche
(Cellulose)
Eau filtrée
Cake
(Terre de diatomées)

Nourrissage
Batissage Nécéssaire en
continu

Tamis
support Réfection
permanant complète si
colmatage
21
FORMATION OPERATEUR PRODUCTION SURFACE

Pompes de Echangeurs eau douce/eau Nourrissage Précouche


relevage eau de mer (refroidissement eau (terre de (cellulose +
de mer douce) diatomées) diatomées)

Filtres à diatomées
(tamis + cake)

Filtres eau de
mer (à
cartouches)

Electrochlorateur
max saunier
Injection de cchlore

Anti-mousse

Pompes à vide
(désoxygènation)

Bactéricide

Pompes
d’injection HP
Anti-oxygène

Tour de Puits
désaération injecteurs
Pompes de
Filtres de
surpression
sécurité à
boosting
cartouches

22
LOW VELOCITYOPERATEUR PRODUCTION
FORMATION BILECTRIC
SURFACE

SORTIE HUILE

CHAMP ELECTRIQUE CHAMP SECONDAIRE

CHAMP PRIMAIRE

TRYCOCKS TRYCOCKS
AXE DESSALEUR

INTERFACE MOYEN EMULSION EMULSION

ENTREE HUILE

BSW résiduel 5%
maxi
TRAITEMENT
EAUX DE REJET
PDV

AGP
EAU DE LAVAGE
5 à 12 % du brut à
traiter

Vous aimerez peut-être aussi