L'AIR INSTRUMENT
MANUEL DE FORMATION
COURS EXP-PR-UT030
Révision 0.1
Exploration et Production
Les Utilités
L'Air Instrument
LES UTILITÉS
L'AIR INSTRUMENT
SOMMAIRE
1. OBJECTIFS .....................................................................................................................4
2. LES FONCTIONS DE L'AIR INSTRUMENT ....................................................................6
2.1. INTRODUCTION.......................................................................................................6
2.2. QUALITÉS DEMANDÉES À L'AIR INSTRUMENT ...................................................6
2.3. QUALITÉS DE L'AIR SERVICE ................................................................................9
3. DESCRIPTION D'UNE UNITÉ DE PRODUCTION D'AIR INSTRUMENT .....................10
3.1. LA COMPRESSION ................................................................................................10
3.1.1. Les compresseurs alternatifs ............................................................................10
3.1.2. Les compresseurs centrifuges ..........................................................................11
3.1.3. Les Compresseurs à vis ...................................................................................11
3.2. PRODUCTION DE L’AIR ........................................................................................13
3.2.1. Production de l’air service.................................................................................13
3.2.2. Filtration et séchage de l'Air Instrument............................................................14
3.2.3. Réseau de distribution de l'Air Instrument ........................................................19
4. PARAMETRES OPERATOIRES UNITE DE PRODUCTION.........................................20
4.1.1. La pression du ballon tampon d'Air Instrument (AI) ..........................................20
4.1.2. Régulation de la pression du réseau ................................................................21
4.1.3. Le point de Rosée de l'air Instrument ...............................................................21
4.1.4. Débit de l'Air Instrument dans le réseau ...........................................................22
4.1.5. Niveau d'eau condensée dans le ballon AI .......................................................22
4.1.6. Mesure du point de rosée .................................................................................22
4.2. PARAMÈTRES OPÉRATOIRES DU RÉSEAU AIR SERVICE (AS) .......................24
4.3. SÉCURITÉS PROCÉDÉS.......................................................................................25
5. CONDUITE D'UNE UNITÉ DE PRODUCTION D'AIR INSTRUMENT ...........................26
5.1. LA CONDUITE ........................................................................................................26
5.1.1. La pression du réseau ......................................................................................26
5.1.2. La valeur du point de rosée de l’Air Instrument (AI)du réseau..........................27
5.1.3. Le débit de l’Air Instrument (AI) dans le collecteur vers les utilisateurs ............27
5.2. ARRÊT D’UNE UNITÉ D'AIR INSTRUMENT et AIR SERVICE ..............................28
5.2.1. Arrêt d'un compresseur.....................................................................................28
5.2.2. Arrêt d'une batterie de sécheurs.......................................................................28
6. REPRESENTATION ET DONNEES..............................................................................29
6.1. REPRESENTATION SUR P&ID (PIPING & INSTRUMENTATION DIAGRAM)......29
7. TROUBLE SHOOTING..................................................................................................32
7.1. Variations oscillantes (pompage) de la pression du réseau ....................................32
7.2. Remontée rapide du point de rosée de l'air du réseau ............................................33
8. LE GAZ INSTRUMENT (GI) ..........................................................................................34
8.1. DESCRIPTION D'UNE SECTION DE PRODUCTION DE GI .................................34
8.2. OPÉRATION D'UNE SECTION DE Gaz Instrument ( GI ) ......................................36
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1. OBJECTIFS
À l'issue de l'étude de ce module le lecteur devra être capable de :
Figure 1: Illustration montrant l'évolution de la pureté de l'air au fur et à mesure de la progression des traitements
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L'Air Instrument
2.1. INTRODUCTION
L'air Instrument est la première utilité fondamentale dont on a besoin dans une installation
" Oil & Gas "puisque sans Air Instrument ou sans Gaz Instrument, aucun contrôle de
"process" n'est possible
Pas même l'énergie électrique n'est la première car il suffit d'un moto-compresseur diesel
d'air pour commencer à relancer les opérations, ensuite évidemment il faut démarrer le
groupe électrogène de secours qui alimente les circuits prioritaires, comme par exemple,,
un compresseur d'air à moteur électrique etc…
L’Air Instrument est indispensable pour faire fonctionner les équipements suivants:
Les ROV, SDV, ESDV (attention les vannes de bloc peuvent être
motorisées par huile hydraulique HP c'est le pour les puits ou des ESDV
des pipelines)
Déluge Valves
Tous les transmetteurs pneumatiques FT, PT, LT et PDT (pas les TT)
Au premier rang un air sec avec un point de rosée adaptée à la température ambiante de
la zone géographique de l'installation (un point de rosée de – 30°C en Indonésie est
inutile, par contre en Norvège c'est recommandé)
Pourquoi l'humidité relative de l'air comprimé est-elle si importante ?
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Dans la plupart des environnements des sites industriels Les procédés de production
requièrent de l’air ultra sec (Classe ISO 1, 2 ou 3) ont besoin d’une solution avancée qui
utilise la technologie des sécheurs avec Adsorbeurs.
Ensuite la deuxième qualité demandée est la pureté de l'Air Instrument au point de vue
particules solides qui peuvent s'amalgamer avec l'humidité pour former des dépôts pâteux
dans les coudes des fins " liners " qui amènent l'air aux vannes automatiques et autres
transmetteurs, particulièrement en bout de lignes.
La troisième qualité recherchée est l'absence d'huile, bonne en mécanique mais mauvaise
en régulation, car mélangée à la rouille elle forme une pâte qui ne demande qu'à boucher
les orifices des relais pneumatiques, d'ou l'utilisation de compresseurs dont les organes
mécaniques ne sont jamais en contact avec "l'air procédé", ce sont les compresseurs à vis
dont les particularités techniques sont décrites plus loin.
On demande à l’air instrument, une certaine ‘classe’ ; ci-après les définitions de ces
classes avec tables et graphiques
ISO classifie un Point de Rosée sous Pression (PRP) pour une température spécifique de
l’air ambiant (25°C)
Comme le montre le graphique ci-dessus, un point de rosée sous pression constant
(représenté par les courbes de couleur) n'équivaut pas à un niveau d'humidité relative de
l'air comprimé constant
A niveau (ou classe, selon ISO) de point de rosée constant, l'humidité relative varie en
fonction de la température ambiante.
Lorsque l’on maintient une humidité relative constante, la performance du système d’air
comprimé reste constante et fiable
On utilise aussi une autre catégorie d'air comprimé qui ne nécessite pas un traitement
aussi rigoureux, il s'agit de l'Air Service, utilisé pour les outils pneumatiques genre clés
pneumatiques de serrage des boulons, meules tronçonneuses etc.…. et pour les
soufflages de lignes brutes de montage dans les unités nouvelles ou revampées.
Cet air est souvent prélevé à la sortie des compresseurs en sortie du premier ballon
tampon, et alimente un circuit secondaire sur lequel sont prévus des postes " utilités "
auxquels sont connectés les outils pneumatiques.
Cependant on verra à travers l'étude des compresseurs que cet air est quand même filtré
et grossièrement déshydraté
3.1. LA COMPRESSION
Dans tous les cas l'air aspiré par les compresseurs est filtré (comme l'air de combustion
dans les moteurs à pistons)
Depuis le début de l'exploitation des installations " Oil & Gas " la compression de l'air a fait
appel à plusieurs types de compresseurs;
Jusque dans les années 80 ce furent les compresseurs alternatifs qui avaient la faveur, en
effet ils présentaient de nombreux avantages qui correspondaient bien aux prestations
demandées:
Longévité appréciable
Mais à la longue avec les exigences des organes de régulation modernes avec
l'avènement de l'électronique leurs gros défaut les a condamnés, car ces compresseurs,
tout comme un moteur à pistons, ont besoin d'être amplement lubrifiés ce qui fait que l'air
à comprimer est en contact avec des pièces mouvantes bien grasses, et malgré les piéges
à huile en sortie de compresseur l'air reste gras et ne demande qu'à se charger de
particules solides diverses pendant son parcours de traitement.
Le pire étant la neutralisation des billes d'Alumine ou grains de silicagel par un dépôt de
surface bien gras empêchant l'adsorption de l'humidité dans les pores des dessicants,
donc faible déshydratation conduisant à un point de rosée inacceptable, et remplacements
trop fréquents des lits de dessicants.
D'autre part avec les besoins d'air comprimé en hausse leurs débits sont devenus
insuffisants, et peu à peu ils on été abandonnés au profit d'autres types de compresseurs
À part dans les grandes centrales utilités ou l'on demande de forts débits (couramment
8000 m3/ Heure) à des pressions de 10 Barg vue leur complexité ils n'ont pas été
longtemps utilisés dans les installations " Oil & Gas " leurs points forts étant:
Mais:
régulation imprécise
Puis sont arrivés assez rapidement les compresseurs à vis qui, depuis une bonne
vingtaine d'années, ont remplacé tous les autres compresseurs, sauf dans des cas
particuliers de très petites unités oû on utilise encore les compresseurs alternatifs.
Par leur principe qui a l'avantage primordial de fournir un air absolument sans huile, ce qui
élimine tous les problèmes inhérents à ce défaut des autres compresseurs.
On a bien P1V1 = P2V2 car toute cette transformation se fait dans un stator, donc l'air ne
peut pas s'expandre, il reste donc comprimé, (Attention ce n'est pas une compression
isotherme car il y a augmentation de la température de l'air comprimé)
Pour parvenir aux pressions courantes utilisées dans les réseaux d'Air Instrument ces
compresseurs sont à deux étages de compression. Sous une forme très compacte on
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trouve deux enceintes contenant deux fois deux vis (1er et 2eme étage), séparés par un
échangeur dit " intercooler " qui permet de refroidir l'air sortant du 1er étage. Comme il y a
eu compression on est en présence des deux principes de liquéfaction d'un gaz.
Résultat: une partie de l'humidité aqueuse a été condensée et cette eau est évacuée à
l'atmosphère par purgeur automatique.
En sortie du 2eme étage l'air est à nouveau refroidi dans un échangeur à eau ou
aéroréfrigérant, ce qui condense un peu plus d'humidité en eau liquide.
Durant la compression à aucun moment l'Air Procédé n'est en contact avec des parties
mécaniques grasses, car la lubrification des pignons d'entraînement des arbres moteur et
mené se fait à l'extérieur des enceintes des deux vis. L'étanchéité des arbres est assurée
à l'entrée dans les enceintes par des joints spéciaux.
Dans le cas des compresseurs alternatifs (c'est-à-dire, à pistons) un piège à huile est
installé à la sortie de chaque compresseur
Dans la plupart des cas des installations récentes, cet air est réceptionné dans un ballon
où intentionnellement le temps de rétention a été calculé pour permettre une condensation
supplémentaire de la vapeur d’eau. Cette eau est évacuée à l’atmosphère par un purgeur.
Dons en sortie de ce ballon l’Air Comprimé est compatible avec l’utilisation de certains
instruments à savoir les outils pneumatiques et les opérations de soufflage 1ère étape de
dégrossissage.
Il est donc envoyé dans le réseau Air Service sous contrôle de pression. (L’Air Service
n’est pas prioritaire)
1. Entrée de l'air
2. Le séparateur élimine l’eau de l'air
3. La soupape de commutation commute en alternance les filtres du régime séchage
au régime régénération
4. Filtre sécheur avec cartouches échangeables
5. Les clapets anti-retour de séchage dirigent le flux d'air à sécher
6. Filtre à particules
7. Clapet de maintien de pression anti-retour
8. Les clapets anti-retour de régénération dirigent le flux de l'air régénérant
9. Le détendeur réduit la pression de service à la pression de régénération et de
commande
10. Le clapet d’étranglement dose le volume de régénération
11. Le clapet d’équilibrage permet d’équilibrer les pressions avant la commutation
12. Soupape de fermeture se ferme lors de l’équilibrage des pressions et de l’arrêt du
sécheur
13. Soupape de purge des condensats
14. Filtre à charbon actif (option) pour le traitement de l’air conformément à la DIN EN
12021 et aux standards internationaux. (Dans la plupart des cas des installations "
Oil & Gas " ce filtre a pour but d'arrêter toutes les poussières venant du dessicant
pour éviter qu'elles n'aillent perturber le fonctionnement des vannes régulatrices du
réseau d'Air Instrument)
Les filtres sécheurs sont construits de manière à répondre à tous les standards
nationaux et internationaux en vigueur. Ces filtres disposent d’une longévité importante
du fait de leur très bonne résistance à la corrosion. De plus ils sont extrêmement faciles
d’entretien grâce au remplacement simple et rapide des cartouches.
Clapets anti-retour (5 / 8)
Les clapets anti-retour nécessaires au guidage de l'air sont rassemblés dans une unité
de commande. Un contrôle visuel rapide de la valeur des pressions est toujours
possible grâce aux manomètres montés sur l’unité de commande. Cette utilisation
rationnelle de l’espace épargne une tuyauterie complexe superflue et simplifie les
interventions d’entretien.
Les pressions sont équilibrées avant la commutation des filtres via une soupape
complémentaire. De brutales différences de pression dans les réservoirs sont ainsi
évitées préservant les filtres moléculaires d’une usure mécanique prématurée.
Commande électronique
L'autre partie de l'air comprimé sortant du ballon Air Service qui n'est pas utilisée en tant
que tel est envoyé dans un filtre ou toutes les particules solides sont retenues.
Les molécules d'eau contenues dans l'air se déposent sur des filtres moléculaires de très
grande surface. Ce processus est réversible, c'est-à-dire qu'un filtre chargé de molécules
d'eau peut être régénéré par désorption.
La régénération se fait à pression atmosphérique (Pabs = 1 bar) à l'aide d'un flux partiel de
5% max. de l'air déjà séché. Le faible besoin en air régénérant résulte de la différence de
pression entre la pression de service de 8 à 12 bars et la pression de régénération qui
correspond à la pression atmosphérique. L’air de régénération est conduit à travers
l’élément adsorbant saturé et peut le régénérer du fait de la baisse de pression partielle
de la vapeur d’eau.
Afin de garantir un fonctionnement continu, deux tours contenant des cartouches d'agents
dessiccateurs sont commutés en cycle pull-push. L'air arrivant est séché dans une tour;
simultanément, la deuxième tour est régénérée. Avant d'atteindre la limite de saturation de
la tour du sécheur, un relais séquenceur commute automatiquement sur l'autre tour.
L'air séché est ensuite acheminé à travers un filtre à particules et quitte le sécheur par une
soupape anti-retour pour le maintien de pression.
Considérant que la tour 1 qui est en adsorption est à la pression P1 son volume d'air dans
le cylindre à l'instant T est V1
On peut constater de visu qu'il n'y a pas de changement de température pendant les deux
phases.
Considérant les deux états P1V1 et P2V2 ainsi que la température constante on peut
considérer que l’on est en présence d'une transformation isotherme du type (loi de
Mariotte / Boyle), car il y a changement de volume et de pression
On peut donc écrire que : P1V1 = P2V2 seul V2 n'est pas connu dans cette équation, les
trois autres, eux, sont connus on en déduit la valeur de V2 :
P
V =V 1
2 1P
2
Sachant que les deux tours verticales sont égales avec un volume de 200 litres par
exemple, que P1 soit de 12 BarA, P2 est de 1BarA l'équation ci-dessus devient:
12
V = 200 = 2400 Litres
2 1
il y a donc une expansion de 12 fois le volume d'air par rapport au volume initial V1,
lorsque la tour 1 passe en régénération, c'est de l'air sec qui y entre et s'expanse de V1 à
V2 à la pression atmosphérique P2, cet air n'étant pas saturé va se charger de l'humidité
imprégnée dans le dessicant, et de plus considérant son volume de 2400 litres il peut
emmagasiner jusqu'à 12 fois la quantité de vapeur d'eau qu'il pouvait emmagasiner à son
volume de 200litres ! Résultat : il y a bien assèchement du dessicant (Désorption)
Les dessicants les plus couramment utilisés dans les installations" Oil & Gas " sont
l'alumine, le silicagel et la Zéolithe (Al2O3SiCa)
L'Air Instrument en sortie de séchage et de filtration est d'abord envoyé dans un ballon
tampon dont la capacité de stockage est fixée en fonction de la consommation calculée
des utilisateurs à laquelle est appliqué un coefficient de marge de sécurité pour les
consommations imprévues.
Ce ballon est de forme cylindrique vertical ou horizontal suivant les engineerings, il est
aussi équipé d'un purgeur afin de pouvoir décanter éventuellement l'eau en cas de
dysfonctionnement des sécheurs.
L'air est ensuite envoyé sous contrôle de pression dans un réseau constitué d'un
collecteur principal et de sous-collecteurs par sections d'utilisateurs et à nouveau ramifié
en manifolds d'ou partent les lignes individuelles par vanne et transmetteurs
Trois PT placés en général sur le ballon tampon et dont les indications sont en
redondance est à vote: 2 contre 1 (c'est l'indication de la même valeur de deux d'entre
eux qui est sélectionnée) cette valeur est envoyée au tableau de contrôle des trois
compresseurs.
Ces compresseurs sont disposés en ordre de démarrage, " fonctionnement à vide" et arrêt
de la façon suivante:
Le premier compresseur que l'on appelle "A" est en service et maintient la pression du
ballon à sa valeur de consigne (≈ 8 à 10 Barg)
Si la pression est stable pendant un certain temps (en général 10 minutes) le compresseur
passe en phase " à vide " c'est-à-dire, qu'il ne comprime plus (pour les compresseurs à vis
cela se fait en général par la fermeture de la vanne d'aspiration en aval du filtre)
En cas de montée à la valeur du PSH du réseau "A" passe en configuration "à vide"
Le second compresseur que l'on appelle " B " est disposé en mode Stand-By:
Et ainsi de suite s'enchaînent les séquences de charge, "à vide", arrêt et redémarrage, ce
qui permet une bonne optimisation de la pression et des économies d'énergie électrique
non négligeables.
Le troisième compresseur que l'on appelle " C " est disposé en Arrêt mais reste
disponible et aligné dans le circuit
Si l'un des deux compresseurs A ou B vient à tomber en panne mécanique, "C" démarre
passe en charge et devient N°1 quel que soit le compresseur en défaut (ceci pour
simplifier la logique opératoire)
Ce système de gestion est utilisé partout à quelques variantes prés dans les séquences
Charge, "À vide", Arrêt et Redémarrage.
Les vannes de régulation étant très sensibles aux variations de la pression d'alimentation,
il faut maintenir cette pression d'une façon plus précise qu'avec les seuls compresseurs
C'est la fonction de deux PCV1 et PCV2 qui peuvent être régulées par un PIC situé en
aval sur le collecteur principal ou bien être des PCV auto régulées (Self Regulated)
Par raison de sécurité évidente on installe toujours au moins deux unités de séchage une
en service l'autre en stand-by prête à passer en ligne.
Sur le collecteur de sortie des deux batteries est placé l'analyseur en ligne du point de
rosée de l'air sec et un autre à la sortie de chaque batterie
Le premier donne en salle de contrôle une Alarme Haute de la valeur du point de rosée
dans le réseau, le second individuel indique la batterie en service fautive et fait basculer
automatiquement le passage de l'air humide sur la batterie en Stand-By qui prend le relais
(ce basculement ne se fait pas toujours automatiquement en particulier pour les unités
anciennes, c'est à l'opérateur de le faire localement)
Malgré qu'il ne doive plus y avoir d'eau dans l'AI, par précaution un LG est installé dans le
fond du ballon en cas de dysfonctionnement des deux batteries de sécheurs et cette eau
peut être purgée manuellement.
La méthode fondamentale, établie depuis plusieurs siècles, pour mesurer le point de rosée
d’un gaz, utilise le principe de la condensation optique
La méthode “Michell’s Cooled Mirror Sensors” utilise un miroir métallique miniature poli
refroidi par une pompe à chaleur thermoélectrique (système Peltier) jusqu'à ce que le point
de rosée du gaz à tester soit atteint.
Dès que la température est atteinte, la condensation commence à se former sur la surface
du miroir.
Une boucle électro-optique comprenant une diode émettant une lumière rouge visible, et
un système photo-détecteur à haut gain détecte ce début de condensation. La lumière
reflétée voit son intensité lumineuse diminuée, cette différence étant mesurée par un
ensemble électronique modulant en fonction sa sortie vers l’indication.
La surface du miroir est alors contrôlée dans un état d’équilibre selon l’évolution des états
évaporation et condensation. Par la suite la température du miroir (contrôlé par une
mesure de température à résistance de platine) correspond à la température de point de
rosée du gaz concerné.
Le fonctionnement du ‘senseur’ est basé sur le principe d’adsorption de vapeur d’eau par
un matériau poreux, non-conducteur pris en ‘sandwich’ entre deux éléments conducteurs,
le tout monté sur un support en céramique.
Il a été défini que l'Air Service n'est pas prioritaire dans l'exploitation d'une unité de
production d'Air Comprimé, parce que son utilisation est:
De ce fait son utilisation est restreinte aux périodes de marche normale des
compresseurs.
Sa régulation de pression est réalisée par un PIC monté dur le ballon d'Air Service qui
régule une PCV installée en entrée du réseau
Une indication de la consommation d'AS (débit) est envoyée en Salle de Contrôle par un
FT Î FI
Sur certaines unités est prévue une FCV limitatrice de débit (qui peut être
exceptionnellement inhibée pour permettre des chasses d'air comprimé après intervention
d’entretien).
Un ou deux purgeurs autonomes d'eau condensée sont installés en point bas du ballon
d'Air Service.
Pour éviter les consommations trop importantes d'Air Service une interruption de fourniture
est prévue, elle consiste à l'action d'un PSLL monté sur le ballon tampon d'Air Instrument
qui initialise la fermeture d'une SDV à l'entrée du réseau Air Service
Dans certaines unités de production d'Air Instrument une action provoquée par une
détection de valeur de point de rosée trop élevée (AHH) met automatiquement en service
la deuxième batterie de séchage
Il a été vu au § 2.5.1.5 "contrôle de la pression par les compresseurs" que dans certaines
unités, en cas d'arrêt d'un compresseur par problème mécanique le troisième
compresseur (en position de N°3 par ordre de démarrage) démarre en charge pour rétablir
la pression du réseau.
Cependant, si la situation n'est pas récupérée au bout d'un certain délai, tous les
compresseurs s'arrêtent et on arrive à une valeur limite de pression des PSLL du réseau
qui provoquent un ESD 1 et positionne les unités "process" en Sécurité pour laquelle les
vannes régulatrices passent soit en position Normalement Ouverte (Fail Open) soit
Normalement Fermée (Fail Close) suivant leur catégorie.
Par exemple les PCV sont FO tandis que les LCV sont FC et les SDV, ESDV passent en
position de sécurité (en général c'est Fermé), les BDV étant secourues par capacité
individuelle d'air Instrument ou Azote restent fermées sauf si la dépressurisation est
commandée.
Sur les ballons les PSV sont doublées avec disposition une en service l'autre isolée en
amont, par système "Interlock mécanique"
5.1. LA CONDUITE
La pression du réseau
Le débit de l’Air Instrument dans le collecteur vers les utilisateurs (le volume)
Ne jamais signer un permis de travail mécanique sur plus d'un compresseur à la fois, il
doit toujours y avoir deux compresseurs en ordre de marche,
Effectuer la rotation de l'ordre de priorité de démarrage: N°1, N°2, N°3 des compresseurs
de façon à répartir également les heures de fonctionnement
Dés que celle qui doit passer en service est sélectionnée elle se met instantanément en
position conforme:
À la prise de quart vérifier le positionnement des sélecteurs locaux (Manu, Auto, Local,
Remote) de chaque compresseur, et la position du sélecteur priorité de démarrage
5.1.3. Le débit de l’Air Instrument (AI) dans le collecteur vers les utilisateurs
Un arrêt total ne peut être envisagé qu'en fin d'un arrêt normal complet de l'installation "
Oil & Gas", puisque l'AI est indispensable au fonctionnement des organes de contrôle.
Autrement on ne peut entreprendre qu'un arrêt partiel, soit par exemple un ensemble
compresseur et une batterie de sécheurs
On passe ensuite celui à arrêter en N°3, on le passe en mode " Local " " Manuel " et on le
laisse tourner à vide pendant cinq minutes pour le refroidir, finalement on l'arrête au
panneau local et on l'isole électriquement juste avant l'intervention.
L'arrêt ne doit être entrepris que lorsque l'équipe d'intervention est à" pied d'œuvre "
Si cette batterie est en en marche on commence d'abord par mettre en opération celle qui
est en stand-by, la permutation se fait directement à l'automate relais local ou depuis le
DCS en SdC, il est préférable de faire cette opération sur site pour pouvoir réagir
immédiatement s'il y a un problème.
Une fois la permutation faite avec le sélecteur, les deux vannes manuelles d'isolement
doivent être fermées et la tour qui était en traitement est décomprimée manuellement à
l'atmosphère.
6. REPRESENTATION ET DONNEES
Ce document édité lors de la phase projet, présente sous format beaucoup plus complexe
que le PFD, toutes les lignes et capacités process ainsi que tous leurs paramètres de
fonctionnement.
NB : On situera facilement sur les deux P&IDs (en exemple ci-après) les repères des
paramètres d’instrumentation cités au paragraphe ‘Paramètres Opératoires’
Figure 11: P&ID montrant un compresseur à deux étages, un ballon d'Air Instrument et la régulation de pression du réseau
7. TROUBLE SHOOTING
Dans le 2eme cas passer à tour de rôle les deux PCV en "manuel", si le pompage
s'arrête c'est que la PCV perturbatrice est celle qui vient de passer en "Manuel", si
le pompage continue c'est que c'est évidemment celle qui est en "Automatique", si
c'est la PCV 1 passer la PCV 2 en N°1 (au point de consigne nominal), si c'est la
PCV 2 la passer en "Manuel" avec une valeur d'ouverture telle que la pression du
réseau reste stable à sa valeur de consigne.
Changer l'ordre de priorité de démarrage des compresseurs en passant celui qui était en
N°3 en position N°1 passer le N°1 en N°2 puis le N°2 en N° 3 observer le résultat si le
phénomène persiste cela signifie que c'est l'ex N°1 maintenant en N°2 qui est le
perturbateur, il faut alors le passer en N°3
Si le phénomène s'est arrêté cela signifie que c'est l'ex N°2 maintenant en N°3 qui est le
fautif, le laisser en N°3
Dans les deux cas ex N°1 ou ex N°2 il faut demander l'intervention de l'entretien en
urgence, pour la bonne raison que si un des deux compresseurs restants a un problème
mécanique, on se retrouve avec un seul compresseur fonctionnant correctement et celui
perturbateur passé en N°3 à faire fonctionner en " Manuel " à la demande, quand la
pression du réseau baisse.
Quand le cas se présente il faut immédiatement mettre en service la batterie qui est en
stand-by et arrêter la batterie qui était en service.
À ce titre s'assurer qu'il y a toujours une charge complète de dessicant en magasin, ainsi
que les cartouches pour les filtres amont et aval des sécheurs
de filtration
L'installation est très semblable à une section de Fuel-Gaz (voir le schéma ci-dessous)
Le collecteur de 2" est piqué en génératrice supérieure sur le manifold production, une
ESDV ou SDV est montée en amont d'un robuste filtre, le gaz passe dans une TCV trois
voies (cas des débits conséquents) il passe ensuite partiellement (et by-pass) dans un
échangeur Gaz Brut / Gaz Instrument puis est détendu dans une première PCV jusqu'à
environ 20 Barg.
Le Gaz Instrument est ensuite distribué aux utilisateurs par des sous collecteurs de 1"1/2 à
1" ( les PCV et TCV 3 Voies { si existante } LCV des KO Pots, manœuvre des vannes du
séparateur d'essai, pompes pneumatiques d'injection des produits chimiques dans les
puits et collecteur), et si comme dans certains cas il est nécessaire d'avoir un réseau
secondaire de Gaz à faible pression pour alimenter des brûleurs de petits générateurs
d'électricité (Thermal Electric Generators)
Une troisième PCV réduit la pression pour ce seul usage (en tant que Fuel-Gaz) à 2 Barg,
ces TEG sont utilisés pour fournir le courant nécessaire au fonctionnement de l'armoire
ESD et de la centrale hydraulique.
La température est d'environ 60°C pour une pression de 80 à 100 Barg au manifold
production, pour passer de 100 Barg à 8 Barg la détente à travers les PCV fait perdre
environ 37°C, le gaz reste donc à 23°C après détente, la présence de l'échangeur ne se
justifie donc pas.
5. Y a t’il une restriction automatique de l'utilisation de l'Air Service? Si oui, que se passe-
t-il?
9. Sur les installations de plate formes puits isolées sans présence permanente de
personnel d'opération comment fait-on fonctionner les vannes de régulation du
séparateur d'essai, les pompes de produits chimiques etc…? expliquer succinctement
le procédé
10. GLOSSAIRE
AI
Air Instrument
AS
Air Service
GI
Gaz Instrument
TEG
Thermal Electricity Generator (Générateur Thermique d"électricité)
GTS
Gathering Treatment Satellite (difficilement traduisible: plateforme satellite de production
de plusieurs puits regroupés)
SdC
Salle de Contrôle
L’Air Instrument doit être sec (Point de Rosée 10°C à 20°C en dessous la température
ambiante moyenne), exempt de particules grasses et poussières érosives.
2. Quel est le type de compresseurs le plus approprié pour produire de l'Air Instrument,
pourquoi?
Ce sont les compresseurs à vis, parce qu'ils produisent un air comprimé exempt
d'huile, dû à leur conception qui fait que les deux vis parallèles de compression ne
nécessitent pas de lubrification entre elles.
C'est la loi de Mariotte / Boyle qui s'écrit P1V1 = P2V2 ôu P2 est = à la Pression
P
atmosphérique ce qui entraîne V2 > V1 dans le rapport 1
P
2
Et comme la quantité de vapeur d'eau dans l'air dépend de la température de l'air et
P
évidemment de la quantité d'air, à V2 cette quantité sera égale à 1 fois la quantité
P
2
de vapeur d'eau qu'il y a à V1.
5. Y a t’il une restriction automatique de l'utilisation de l'Air Service? Si oui, que se passe-
t-il?
9. Sur les installations de plate formes puits isolées sans présence permanente de
personnel d'opération comment fait-on fonctionner les vannes de régulation du
séparateur d'essai, les pompes de produits chimiques etc…? expliquer succinctement
le procédé
Comme il n'est pas prévu d'unité de production d'AI pour raison économique, on utilise
du Gaz Brut des puits piqué sur le collecteur production, ensuite on filtre ce gaz puis
on le détend une 1re fois on sépare l'eau et les condensats dans un KO drum, puis on
le détend à nouveau à la pression désirée et il est distribué aux utilisateurs.
Si la pression au collecteur de production est supérieure à 100 Barg et que le débit
demandé est conséquent, on prévoit alors une injection de méthanol et un échangeur
Gaz Brut / Gaz Instrument.