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Université Cadi Ayyad

Faculté des Sciences Semlalia


Département de Chimie

POLYCOPE DE TRAVAUX PRATIQUES


DES
FONDAMENTAUX DE LA METROLOGIE

Filière Master Métrologie et Qualité


Niveau A
2021-2022

Mohammad Bakass

1
Avant propos

Ces Travaux pratiques (TP) ne sont pas des TP compliqués. Elles sont à voir du
côté contrôle qualité dans le cadre d’une entreprise certifiée ISO 900X. Le but de
l'enseignement qui suit est donc de former l'étudiant au respect des procédures. Nous
dans ce cadre, nous ne sommes plus vos professeurs, mais les responsables d’une
entreprise certifiée qui emploie des techniciens. Nous proposons dans ce cadre une série
de manipulations très diversifiées qui touchent une multitude de domaines du monde
universitaire et industrielle. Ceci dans le but de disposer de quelques outils de mesure
et de calcul permettant de réaliser des « contrôles de qualité ».

La chimie théorique c’est quand on comprend tout mais que rien ne marche. Par contre
la pratique c’est quand tout marche mais on peut ne pas savoir pourquoi. On acquiert la
connaissance des choses en les apprenant de quelqu’un ou en les découvrant par soi-
même. Ce qu’on apprend vient d’une autre personne ou d’une aide extérieure ; ce que
l’on découvre est autonome et dû à ses propres efforts. Il est rare et difficile de découvrir
sans chercher, mais si l’on cherche, la découverte est fréquente et facile ; par contre, si
l’on ne sait pas comment chercher, la découverte est impossible.

2
SOMMAIRE

Consignes et déroulement des séances 04

Introduction 05

Comparaison entre le calcul des incertitudes par les méthodes


classiques (universitaire et industrielle) et la méthode GUM.

Cas de la mesure d’un volume (V) à l’aide d’une burette. 07

Calcul des erreurs et incertitudes, selon GUM, dans le cas de mesure

d’un volume à l’aide d’une pipette à deux traits. 18

Incertitudes de mesures suite à la mesure du pH d’un volume d’eau pure


dans les conditions usuelles. 22

3
Consignes et déroulement des séances.

La durée d’une séance de travaux pratiques est de quatre heures. Durant ces quatre
heures, devront être effectués le travail expérimental et la rédaction du compte-rendu.
Dans chaque compte-rendu doivent figurer les points suivants :
1. Objectifs du TP et technique expérimentale :

- Objectifs.

- Description de l’appareillage et schéma.

- Techniques analytiques pour le suivi du procède et/ou paramètres de


fonctionnement.

- Mise en œuvre et/ou protocole opératoire.

2. Etude expérimentale :

- Résultats, tableaux et graphes (possibilité d’utiliser un tableur).

- Commentaires judicieux.

- Regard critique envers les manipulations.

3. Conclusion

A la fin de chaque séance, sauf exception, le compte-rendu est remis à l’enseignant


concerné.

Il y a du travail pour tous. Sachez organiser votre groupe autour des différents aspects
du TP. Enfin, n’oubliez pas de nettoyer et de ranger tout le matériel que vous venez
d’utiliser.

La température de la salle des travaux pratiques doit être mesurée chaque 30 minutes (la
première mesure sera effectuée juste au début la séance et la dernière sera réalisée avant
de quitter la salle des travaux pratiques).

Merci bien et bon travail.

4
Introduction

La métrologie est la science de la mesure associée à l'évaluation de son incertitude. Le


métrologue s'intéresse à la qualité des mesures et en particulier à deux facteurs. Le
premier de ces facteurs est de s'assurer du raccordement de la mesure à des étalons de
référence. Le deuxième facteur de la qualité de la mesure est celui du calcul de
l'incertitude.

Caractériser la qualité du résultat d’un « mesurage », c’est évaluer et exprimer son


incertitude. Ce terme à connotation plutôt négative montre notre degré d’ignorance et de
doute sur le résultat, mais c’est en fait un précieux outil pour caractériser la qualité des
résultats de mesures et, plus généralement, de l’information apportée par ces résultats.
En effet, de nombreuses causes d’erreur viennent affecter le résultat brut d’un «
mesurage ».

Le guide pour l’expression de l’incertitude de mesure GUM est le document de référence


en matière d’incertitude de mesure. Par conséquent, la conformité au GUM est
généralement requise pour des conseils ou des recommandations spécifiques à
l’évaluation de l’incertitude de mesure ; En général, le GUM est également applicable aux
essais, bien qu’il existe des différences significatives entre les procédures de mesure et
d’essai.

L’objectif de ce guide est de présenter différentes approches pratiques pour l’estimation


des incertitudes de mesure dans le domaine des analyses chimiques. Les principes de ce
Guide sont prévus pour s'appliquer à un large spectre de mesurages y compris ceux qui
sont exigés pour:

 aider à la gestion et à l'assurance de la qualité des analyses au laboratoire,


 satisfaire aux lois et réglementations et les appliquer,
 accréditer le laboratoire.

Le laboratoire d’analyse face à la question de l’estimation de l’incertitude des résultats se


trouve face à deux situations possibles : soit l’approche intra-laboratoire avec une
démarche analytique qui lui permet d’évaluer l’incertitude du résultat de mesure en
combinant toutes les sources d’incertitude, soit une approche collective inter-laboratoire,
si la méthode de mesure est aussi pratiquée par d’autres laboratoires.

5
L’approche de GUM consiste à l’identification et la quantification des sources
importantes d'incertitude. On rappelle que la procédure décrite dans la norme ISO
dénommée « Guide pour l’expression de l’incertitude (GUM) » comporte quatre étapes
principales :

 Identification des facteurs d’influence qui ont une action sur le résultat de
l’analyse et la prise en compte de ces facteurs pour la construction du modèle
mathématique.
 Evaluation de l’incertitude des différentes grandeurs d’entrée du modèle à l’aide de
méthodes de type A et de méthodes de type B.
 Application de la loi de propagation de l’incertitude pour évaluer l’incertitude sur
le résultat en fonction de l’incertitude de différentes grandeurs d’entrée du modèle.
 Evaluation d’une incertitude élargie.

6
Comparaison entre le calcul des incertitudes par les méthodes classiques
(universitaire et industrielle) et la méthode GUM. Cas de la mesure d’un
volume (V) à l’aide d’une burette.

7
Comparaison entre le calcul des incertitudes par les méthodes
classiques (universitaire et industrielle) et la méthode GUM. Cas
de la mesure d’un volume (V) à l’aide d’une burette.

Nécessité de GUM

Dans le but de justifier l’approche GUM, nous avons opté à faire une comparaison entre
les différentes méthodes de calcul des incertitudes de mesures. En effet ; nous allons
comparer les méthodes classique à savoir la méthode universitaire et la méthode
industrielle avec la méthode GUM. Nous allons montrer également via cette comparaison
qu’il y’avait une nécessité d’apparition d’une méthode qui facilitera la communication
entre les deux secteurs en occurrence universitaire et industriel. Pour mieux visualiser
cette comparaison nous allons choisir une étude de cas simples et faciles à savoir la
mesure d’un volume (V) à l’aide d’une burette.

Partie 1

Soit Z : f ( xi ) un mesurande (volume par exemple calculé par une loi d’équivalence) que

l’on peut évaluer à partir des mesures ( x1 , x2 , x3 ,.....xn ) . Supposons que sur chaque

mesure on a effectué une erreur x i . Conformément à l’approche universitaire classique

de l’incertitude ; le calcul des incertitudes ne se fait pas directement mais à travers les
erreurs et ceci en appliquant la Formule de Taylor.

Selon l’approche universitaire classique de l’incertitude :

Quelle serait l’erreur Z , le maximum d’erreur absolue et le maximum d’erreur


relative sur Z ?

Citer certains inconvénients de cette approche classique.

A partir de ces inconvénients, tirer une conclusion fondamentale.

La deuxième approche, également classique, de l’incertitude est industrielle.

Donner, pour cette approche, l’expression de l’incertitude en fonction des écarts


types de répétabilité et de reproductibilité.

Quelle sont les avantages de cette méthode ?

8
Citer les inconvénients de cette approche.

Donner une conclusion fondamentale.

Peut-on combiner les résultats des deux méthodes classiques ? Conclure.

Pour le calcul des incertitudes par GUM:

Quels sont les deux critères que doit satisfaire la quantité représentant
l’incertitude dans cette méthode?

Quels sont les trois paramètres utilisés pour caractériser un résultat de


mesure corrigé (variable aléatoire) ?

Quelles sont les démarches simplifiées du GUM (1993) ?

Pour l’analyse du processus de mesure, donner les quatre étapes nécessaires pour
le définir.

Comment est appelé le diagramme utilisé pour recenser les sources d’erreurs
affectant un mesurag?

Citer quatre étapes essentielles sur lesquelles repose la modélisation du


processus de mesure de Z.

Quelles sont les deux méthodes utilisées pour estimer les incertitudes types de
chaque grandeur Xi ?

Pour chacune des lois suivantes : normale, uniforme et en U, quelles sont les
relations entre l’incertitude type et l’incertitude ?

i- Donner l’écriture simplifiée d’un résultat final.

Partie 2

L’objectif du travail que vous allez effectuer est de trouver une liaison éventuelle entre les
deux variables de la série de mesure. En effet ; trois méthodes seront utilisées pour
aboutir à la fonction mathématique (l’équation d’ajustement) convenable à savoir la
méthode graphique - la méthode de régression linéaire et l’Excel. Les résultats seront
bien discutés en supposant que les points xi , y i  forment sensiblement une droite (D).

I. Régression et corrélation.

L’observation de deux variables quantitatives sur les mêmes individus, laisse penser qu’il
existe une liaison éventuelle entre ces deux variables. La régression ou l’ajustement
permet alors de fournir une expression de cette liaison à l’aide d’une fonction
mathématique.

9
1 – Ajustement linéaire par la méthode des moindres carrés.

L’ajustement linéaire d’un nuage de point peut se faire par la méthode des moindres
carrés. En effet ; si l’ensemble des points (xi,yi) forment sensiblement une droite D. On
peut exprimer une liaison entre x et y par :

D : y = ax + b fonction affine.

e    yi  axi  b
2 2
i
i i

e  y  axi  b
2 2
i i
i i

e i
2
i  f (a, b)

On devrait chercher (a,b) de telle façon que f(a,b) soit minimale :

f
0
a

f
0
b

La résolution permet d’obtenir que :

Co var iance( x, y )
a
Variane( x)

x y
  
i i
i
 x y
Cov( x, y ) n
a 
V ( x) x 2


i
2
i
 x
n

x y
y  
i

x 
i
i et i

n n

  
On peut montrer que le point moyen G ( x , y )  D et on écrit :

y   ax   b Donc  
b  y a x

10
x y   
i i n x y
a i

 x  nx  2 2
i
i

2 – Intensité de la relation linéaire entre deux variables.

2 – a – Covariance.

x y
  
i i
Cov( x, y)  i
 x y
n

* Si Cov(x,y) est supérieure à zéro, alors les variables x et y varient dans le même sens.

* Si Cov(x,y) est inférieure à zéro, alors les variables x et y varient dans le sens contraire.

Propriétés :

Covx, y   Cov y, x

Covx, x  V x

2 – b – Coefficient de corrélation.

Covx, y 
r
 x   y 

x y
  
i i
i
 x y
r n

 x 2 
 y 2 

 
i i
2 2
 i
 x  i
 y 
 n  n 
  

 
  xi y i   n x y   
r  i 
 
  xi2   n x     y 2 2
i


n y
2

 i   i 

1  r  1

* Si (r>0) alors x et y varient dans le même sens.

* Si (r<0) alors x et y varient dans des sens contraires.

11
* Si (r=0) alors pas de dépendance linéaire entre x et y .

* Si ( r =1) alors dépendance linéaire parfaite entre x et y.

* Si ( r est proche de 1) plus la dépendance linéaire entre x et y est forte.

Remarque : En pratique on peut se contenter d’une valeur absolue de r supérieur à la


valeur 0,85.

Attention : Une forte relation entre les variables x et y peut ne pas être forcément linéaire.

II. Interpolation linéaire.

La méthode d’interpolation linéaire est généralement utilisée pour calculer la


médiane. En effet, lorsqu’on ne peut pas calculer l’image d’un nombre réel x i,
appartenant à un intervalle x1 , x2  de R, par une fonction f définie dans R ; on utilise
une interpolation linéaire.

Cette méthode consiste à remplacer la fonction f par une fonction affine g telle que :
f x1   g x1  et f x2   g x2  . Par conséquent la courbe représentative de f sur x1 , x2  est
remplacée par la droite (AB). f  xi  sera déterminée par interpolation linéaire étant donné

que les points A, M et B sont alignés ce qui se traduit par les droites (AM) et (MB) ont le
même coefficient directeur.

Le théorème de Thalès appliqué aux triangles (ABC) et (AMI) permet d’obtenir :

BC MI

CA IA

yi  y1 y 2  y1

xi  xi x2  x1

  y  y1  
yi  y1  xi  x1  2 
x 
 2 1  x

  y  y1  
En général : f xi   f x1   xi  x1  2 
 
 2 1 
x x 
12
La température de la salle des travaux pratiques doit être mesurée chaque 15
minutes (la première mesure sera effectuée juste au début la séance et la dernière
sera réalisée avant de quitter la salle des travaux pratiques).

Partie pratique 1

Avant de commencer les mesures, il faut s’assure que tout le matériel à votre disposition
est sec (burette, béchers et pipettes). La balance doit être allumée une demi-heure avant
de commencer à l’utiliser. Elle doit être stable et en équilibre mécanique. Un
thermomètre dont le digit est égal à 1°C, pour mesurer la température des liquides, sera
nécessaire. Chaque étudiant doit travailler seul et faire une vingtaine de mesures
répétitives de volume pour satisfaire les conditions de répétabilité. Donc un binôme aura
effectué au total une quarantaine de mesures pour combler les conditions de
reproductibilité.

Prenez un bécher de 100 ml sec et placer le (vide et sec) sur le plateau de la balance
(nettoyer le plateau avant utilisation s’il le faut) et noter la valeur affichée par la balance
après stabilisation de la valeur (masse de bécher vide). Ranger le bécher à côté. Remplir
la burette avec le liquide à votre disposition et régler le zéro de la burette. Verser un
volume de 25 ml ou de 50 ml de la burette dans le bécher déjà pesée. Pour l’ensemble
(liquide + bécher) noter la masse totale (masse bécher + masse liquide). Une fois la pesée
est effectuée ; plonger le thermomètre dans le liquide du bécher et notez la température
du liquide après atteint de l’équilibre thermique. Après, éliminer le liquide dans l’évier et
laisser sécher le bécher. Chaque étudiant doit refaire l’ensemble des ces opérations
correctement vingt fois et regrouper toutes les mesures dans un tableau des mesures.
Chaque binôme devrait dresser, sur la feuille du compte rendu, les deux tableaux
différents.

Calcul des incertitudes associées à une simple mesure du volume par les
méthodes classiques et par GUM.

1- Dans les conditions de répatabilité, calculez pour le mesurage des volumes, les
valeurs moyennes – les écarts types corrigés et les incertitudes types sur les moyennes
calculées.

2- Dans les conditions de reproductibilité, calculer pour le mesurage des volumes la


moyenne – l’écart type corrigé et l’incertitude type sur la moyenne.

13
3- Comparer les résultats de la question 1 et 2.

4- Conformément à la méthode universitaire :

a- Quelle est la valeur de l’incertitude associée à la mesure du volume avec la


burette.

b- Calculer les limites supérieures et inférieures du domaine d’incertitude.

c- En déduire la plage de dispersion des valeurs dans le domaine d’incertitude


(toutes les valeurs attribuables au mesurande).

4- Selon la méthode industrielle :

a- Evaluer l’incertitude globale des mesures du volume.

b- Calculer les limites supérieures et inférieures du domaine d’incertitude.

c- En déduire la plage de dispersion des valeurs dans le domaine d’incertitude


(toutes les valeurs attribuables au mesurande).

5- Méthode GUM

1- Représenter le diagramme traduisant les différents effets et leurs influences connu


sous l’appellation de « diagramme des 5M ».

2 – Par rapport à la balance, calculer :

a- l’incertitude type de lecture (distribution réctangulaire).

b- l’incertitude type composée du pesage.

On donne pour la balance :

B0 Référence: L’incertitude relative au raccordement des masses étalons de

référence du laboratoire : u Bo 
U 2  U  0.001g
3

Sensibilité à la température (B4):

  ch arg e  T 
uB 4  m
3

Estimation de la composante de type A

14
Tout résultat de pesée est affecté d’une incertitude liée à la répétabilité du processus de
pesée. Cette composante (ux)e est évaluée grâce à l’écart type expérimental s des résultats
de pesée de la même charge effectuée dans les conditions usuelles :

Avec s l’écart type des pesées, n le nombre de pesées, xi la pesée individuelle et x la


moyenne des pesées.
3 – Par rapport à la burette, calculer :

a- l’incertitude type de lecture.

b- l’incertitude type composée associée au mesurage du volume.

On donne pour la burette :

W
L’incertitude type A : ua
n

L’incertitude type B de l’ajustage du ménisque ul : est exprimée en ml, est liée


au pouvoir de lecture de l’œil de l’opérateur tout en supposant une distribution
rectangulaire:

0,0001
ul 
3

4- Calculer l’incertitude élargie à un niveau de confiance de 95%.

5- Présenter le résultat final comme le recommande GUM.

6- Conclure par une comparaison complète et intégrale entre les différentes méthodes de
calcul des incertitudes à savoir (universitaire – industrielle – GUM).

Partie pratique 2

A votre disposition une solution électrolytique S2 (monoacide) qu’on espère caractériser.


Une seconde solution basique S1, que vous devez préparer, servira pour cette opération.
En effet ; dans une fiole de 200 mL ; vous aller préparer une solution basique 10 -1 M à
doser. L’objectif de ce travail sera donc de vérifier l’adaptation d’un ajustement linéaire

entre les valeurs expérimentales VS 2 ,VS1  . Pour cela, vous aller effectuer plusieurs

dosages en employant l’indicateur coloré convenable et le matériel nécessaire. Les

15
valeurs des volumes (en cm3) de la solution acide S1 que vous devez doser sont
regroupées dans le tableau suivant :

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

Nous allons Utiliser la méthode de régression linéaire pour caractériser la solution acide
utilisée.

1 – Méthode graphique

1-a- Représenter le nuage de points M i xi , yi  sur un papier millimétré.

1-b- Un ajustement linéaire est-il bien adapté ?

1-c- Calculer les valeurs de a et b, avec quatre chiffres significatifs de la partie décimale,
et donner l’équation D.

1-d- Utiliser la méthode d’interpolation linéaire pour calculer la médiane.

2 – Méthode de régression linéaire (ajustement)

2-a- A l’aide d’un ordinateur mis à votre disposition, calculer :

x, y , x , y , x y ,  x  ,   y  en déduire les valeurs de a et b.


2 2
i i i i
i i i

2-b- Discuter l’évolution des valeurs x et y en se basant sur la covariance (x,y).

2-c- Calculer la valeur du coefficient de corrélation et conclure.

3 – Méthode de régression linéaire (ajustement)

A l’aide de la même machine mis à votre disposition et en utilisant le programme


« Excel » :

3-a- Déterminer les valeurs de a et b avec quatre chiffres significatifs de la partie


décimale.

3-b- Quelle est la valeur du coefficient de détermination ?

Comparer l’ensemble des résultats obtenus par les trois méthodes de travail en déduire
la relation qui peut exister entre ces dernières.

4- En utilisant la méthode d’interpolation linéaire (sensibilité variable); calculer les


mesures des valeurs regroupées dans le tableau suivant :

16
1.4 2.3 3.6 4.4 5.8 6.7 7.4 8.3 9.2 10.5 11.6 12.7 13.3 14.4

5- Pour un dosage acido-basique et afin d’évaluer le volume de la base mise en œuvre et


son incertitude ; on peut utiliser la relation simplifiée suivante :

𝐶(𝑆1)×𝑉(𝑆1)
V(S2)= 𝐶(𝑆2)

u(C(S1)) : l’incertitude type sur la concentration de S1.

u(V(S1)) : l’incertitude type sur le volume de S1.

u(C(S2)) : l’incertitude type sur la concentration de S2.

u(V(S2)) : l’incertitude type sur le volume de S2.

On considère qu’il n’existe pas une dépendance entre les grandeurs d’entrées.

Montrer que l’incertitude type composée sur le volume de S1 peut s’écrire de la


manière suivante :

u(V(S1)) 2 uC(S2)) 2 u(C(S1)) 2


uc2(S(1))=𝑉(𝑆2)2 × [( 𝑉(𝑆1)
) +(
𝐶(𝑆2)
) +(
C(S1)
) ]

17
Calcul des erreurs et incertitudes, selon GUM, dans le cas de mesure
d’un volume à l’aide d’une pipette à deux traits.

18
Calcul des erreurs et incertitudes, selon GUM, dans le cas de
mesure d’un volume à l’aide d’une pipette à deux traits.

Le calcul de l’incertitude de mesure dans cette manipulation sera relatif au calcul des
incertitudes de mesures selon la méthode GUM (1993). Version française (NF. ENV
13005 X07-020) AFNOR Août (1999).

Partie pratique

La température de la salle des travaux pratiques doit être mesurée chaque 15 minutes (la
première mesure sera effectuée juste au début la séance et la dernière sera réalisée avant
de quitter la salle des travaux pratiques).

Avant de commencer les mesures, il faut s’assure que tout le matériel à votre disposition
est sec (béchers et pipettes). La balance doit être allumé une demi heure avant de
commence à l’utiliser. Elle doit être stable et en équilibre mécanique. Un thermomètre
dont le digit est égal à 1°C, pour mesurer la température des liquides, sera nécessaire.
Chaque étudiant doit travailler seul et faire une vingtaine de mesures répétitives de
volume pour satisfaire les conditions de répétabilité. Donc un binôme aura effectué au
total une quarantaine de mesures pour combler les conditions de reproductibilité.

Placer un bécher de 50 ml vide et sec sur le plateau de la balance (nettoyer le plateau


avant utilisation s’il le faut) et noter la valeur affichée par la balance après stabilisation
de la valeur (masse de bécher vide). Ranger le bécher à côté. Prenez une pipette à deux
traits de 10 ml (ou de 20 mL) sec et pipeter un volume de 10 ml (ou de 20 mL) de la
solution à votre disposition. Vider le contenu de la pipette dans le bécher sec déjà pesée.
Pour l’ensemble (liquide +bécher) noter la masse totale (masse bécher + masse liquide).
Une fois la pesée est effectuée ; plonger le thermomètre dans le liquide du bécher et notez
la température du liquide après atteint de l’équilibre thermique. Après, éliminer le liquide
dans l’évier et laisser sécher le bécher. Chaque étudiant doit refaire l’ensemble des ces
opérations correctement vingt fois et regrouper toutes les vingt mesures dans un tableau
des mesures. Chaque binôme devrait dresser, sur la feuille du compte rendu, les deux
tableaux différents.

Le cahier de charge nécessite l’expression du volume prélevé avec une incertitude 2

selon la norme GUM.


19
1- A l’aide de la méthode des 5M, analyser le processus de mesure en représentant le
diagramme correspondant.

2- Calculer la valeur moyenne du volume obtenu par chaque opérateur.

3- Donner l’expression du volume de la pipette (ou du volume d’eau) V  à la

température  de pipetage. En déduire le volume d’eau prélevé Ve 20C  ramené à 20°C.

4- Pour un résultat intermédiaire, doit-on l’arrondir à un ou à deux chiffres de la partie


décimale ?

5- Pour simplifier les calculs, on suppose que, le volume d’eau prélevé Ve 20C  ramené à

20°C, peut s’écrire de la manière suivante :

Ve 20  VNo min ale 1  ( v   e )   20  

Calculer les coefficients de sensibilité relatifs au volume Ve 20C  par rapport à chacune

des grandeurs du modèle. Présenter ces valeurs avec trois chiffres significatifs.

6- Evaluer les incertitudes types suivantes (relatives au mesurage) à trois chiffres


significatifs:

- De justesse uB1 VNo min ale  : (loi de probabilité uniforme).

 De répétabilité uA2 Opérateur  . L’habilité de l’expérimentateur peut se

quantifier par un écart type.

 x  x
7 2

 
i
s X  u A2  Opérateur   i 1

 n  1

 Du coefficient de dilatation du verre uB3 v  (Loi de probabilité

normale et incertitude élargie donnée à 3 ).

   Du coefficient de dilatation d’eau uB 4 e  (Loi de probabilité

normale et incertitude élargie donnée à 3 ).

   De température uB5   (Loi de probabilité normale et incertitude élargie

donnée à 3 ).

7- Après le calcul, la valeur de l’incertitude type composée uc (V ) obtenue est :

20
uc (V )  0, 00990 cm3

8- Donner le résultat de mesurage final au niveau de confiance de 95%. Conclure sur les
progrès apportés par la méthode GUM.

9- Discuter l’exactitude des résultats de mesurage du volume à l’aide d’une


représentation graphique (linéaire) (la valeur de référence est égale à la valeur nominale
de la pipette).

10- Discuter la justesse des résultats de mesurage de peseage à l’aide d’une


représentation graphique (linéaire).

12- Calculer et donner sous forme de tableau, pour le mesurage de volume, les erreurs
de justesse, les erreurs aléatoires, l’erreur systématique.

13- Calculer le pourcentage relatif d’exactitude.

14- Evaluer le pourcentage relatif de justesse.

Données.

 La masse volumique de l’eau est supposée égale exactement à 1,000g/cm3.


 Classe d’exactitude de la pipette (indication du fabricant) :

- Volume nominal : VNo min ale  10cm3 .

- Classe (incertitude de justesse): a justesse  0,012cm3 .


- Température de référence : 20°C
 Température du local (température de l’eau et du verre)   ?? C .

 Coefficient de dilatation cubique de l’eau :  e  2,1.104 (cm3 / cm3 .C ) .

 Coefficient de dilatation cubique du verre :  v  3, 0.105 (cm3 / cm3 .C ) .

 a v  0, 2.105 (cm3 / cm3 .C ) .

 a e  0, 2.104 (cm3 / cm3 .C ) .

 a  3C .

21
Incertitudes de mesures suite à la mesure du pH d’un volume d’eau pure
dans les conditions habituelles

22
Incertitudes de mesures suite à la mesure du pH d’un volume d’eau
pure dans les conditions habituelles

Un millivoltmètre à affichage numérique est généralement employé pour contrôler la


neutralité de l’eau de préparation des solutions dans un laboratoire d’analyse. Le cahier
des charges des laboratoires déclare que la mesure doit être égale à 7,00upH (valeur de
référence) avec une tolérance égale à 0,07upH autour de cette valeur. L’indice
d’arrondissage pour l’ensemble des mesures est fixé à 10 -2.

La température de la salle des travaux pratiques doit être mesurée chaque 15 minutes (la
première mesure sera effectuée juste au début la séance et la dernière sera réalisée avant
de quitter la salle des travaux pratiques).

Partie pratique 1

Avant de commencer les mesures, il faut s’assure que tout le matériel à votre disposition
est sec (fioles et bécher). Un thermomètre dont le digit est égal à 1°C, pour mesurer la
température des liquides, sera nécessaire. Mettre une fiole vide et sèche de 100 ml sur le
plateau de la balance et noter sa masse vide. Remplir la fiole de 100 ml avec de l’eau bi
distillée. Peser l’ensemble (fiole remplie d’eau au trait de jauge). Verser le contenu de la
fiole dans un bécher. Plonger le thermomètre dans le liquide du bécher et noter la
température du liquide après atteint de l’équilibre thermique. Immerger les électrodes de
verres dans le liquide contenu dans le bécher et activer l’agitation mécanique. Noter la
valeur du pH de l’eau pure. Après, éliminer le liquide dans l’évier. Refaire ces opérations
une vingtaine de fois (chaque étudiant fera dix mesures) mais avec différentes vitesses
d’agitations.

1- Regrouper les mesures des volumes et du pH obtenues dans un tableau.

2- Pour chaque mesure, calculer le pourcentage de l’erreur aléatoire relative régénérée


par la mesure de pH.

3- Discuter la dérive du pH-mètre.

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Partie pratique 2

Mettre une fiole vide et sèche de 50 ml sur le plateau de la balance et noter sa masse
vide. A votre disposition une solution électrolytique S1 (monoacide) qu’on espère
mélanger avec une solution basique S1 puis le mélange obtenu est diluée avec l’eau
distillée. Pour cela et dans la fiole de 50 mL déjà pesée; vous aller placer un volume de
10 mL de la solution basique et 10 mL de la solution acide et après compléter avec l’eau
distillée au trait de jauge. Plonger immédiatement un thermomètre dans la fiole et relevé
la température après atteint de l’équilibre thermique. Peser l’ensemble (fiole remplie
d’eau au trait de jauge). Verser le contenu de la fiole dans un bécher. Immerger les
électrodes de verres dans le liquide contenu dans le bécher. Noter la valeur du pH de
l’eau pure sans activer l’agitation mécanique. Après, éliminer le liquide dans l’évier.
Refaire ces opérations une vingtaine de fois (chaque étudiant fera dix mesures)

Les poids des incertitudes relatives au pesage et aux pipetages sur la mesure des pH sont
considérés négligeables.

Incertitudes sur la mesure de pH :

1- Regrouper les mesures des volumes des solutions préparées et du pH obtenues dans
un tableau.

2- Quelle est l’incertitude type de lecture de la valeur de pH si la distribution des valeurs


mesurées est uniforme ?

3– Calculer la moyenne et l’écart type de reproductibilité de cette série de mesure pH.

4- Calculer le coefficient de variance du mesurage de pH et conclure.

5- Donner dans un tableau et pour chaque mesure, la valeur de l’erreur aléatoire relative
de reproductibilité.

6- Calculer la valeur de l’erreur systématique de reproductibilité de l’opération de


mesurage.

7- Pour des mesures de reproductibilités :

 Tracer le diagramme des fréquences des mesures (histogramme).


 Selon la forme de la courbe obtenue, la loi de propagation des mesures
peut-elle être normale ?

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 Si la loi peut être normale, la distribution des valeurs mesurées vérifient-
elles les pourcentages de la plage de normalité.
 Est-ce que la distribution des valeurs obtenues est symétrique ?
 Calculer le coefficient de distribution des mesures.
8- Déterminer les limites des intervalles de confiance à 95% et 99%.

10- Si la distribution est normale. Pour que le processus soit validé, il est prévu que
l’incertitude type de mesure soit être inférieure au tiers de la tolérance portant sur la
valeur mesurée si le degré de confiance est égale à 95%. Sur la base de ce critère, peut-
on valider le processus ?

11- Evaluer l’incertitude type de reproductibilité ua.

Incertitudes sur la mesure du volume par pesage:

12- Calculer l’incertitude type de l’ajustage du ménisque ul de la fiole (distribution


uniforme).
13- Si le fabricant de la verrerie indique pour une fiole un volume de (100 ml ± 0,1 ml)
mesuré à une température de 20°C. En supposant que la distribution est triangulaire
calculer l'incertitude type d’étalonnage du volume.

14- D'après le fabricant, la fiole a été étalonnée à une température de 20°C, alors que la
température du laboratoire varie entre les limites de ± ???°C. Le coefficient de dilatation
d'un volume d'eau est de 2.1×10–4 °C–1. On suppose que la dilatation du volume du
liquide est nettement plus importante que celle de la fiole. Calculer la valeur de
l'incertitude résultant de cet effet. En déduire l'incertitude type en supposant que la
distribution pour la variation des températures est rectangulaire.

Incertitudes sur la mesure de la température du volume d’eau:

15- Evaluer l’incertitude type de lecture de la température (loi uniforme).

16- Calculer l’incertitude type du thermomètre étalon (uCe).

17- Calculer l’incertitude type de l’effet de la température sur le mesurage.

Incertitudes composées et élargies :

18- Calculer l’incertitude type composée du mesurage de la température.

19- Calculer l’incertitude type composée de reproductibilité relative au mesurage du


volume par pesage.

20- En déduire l’incertitude type composée globale du mesurage du volume.


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21- Calculer l’incertitude type composée de reproductibilité relative à la mesure du pH de
l’eau bi distillée par le pH-mètre.

22- En déduire l’incertitude type composée globale du mesurage du pH.

23- Calculer les incertitudes élargies relative au processus de mesure à un risque de 5%.

24- Donner les bilans globaux.

Données relatives au thermomètre de mesure

a-Thermomètre étalon de référence uCe

L’incertitude élargie du thermomètre étalon (Ue=0.05°C) et le facteur d’élargissement


(exemple : k = 2) sont donnés dans son certificat d’étalonnage. L’incertitude type uCe liée
au thermomètre étalon correspond a :

b- Pérennité du thermomètre étalon de référence upe


Il s’agit d’un premier étalonnage, on prend la valeur upe égale à l’incertitude type uCe :

Données pour la loi normale:

z = 1,96 si le degré de confiance est égale à 95%.

z = 2,58 si le degré de confiance est égale à 99%.

La loi normale :

y = (1/(2)1/2) exp (–(x - )2/22)).

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