Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Mohammad Bakass
1
Avant propos
Ces Travaux pratiques (TP) ne sont pas des TP compliqués. Elles sont à voir du
côté contrôle qualité dans le cadre d’une entreprise certifiée ISO 900X. Le but de
l'enseignement qui suit est donc de former l'étudiant au respect des procédures. Nous
dans ce cadre, nous ne sommes plus vos professeurs, mais les responsables d’une
entreprise certifiée qui emploie des techniciens. Nous proposons dans ce cadre une série
de manipulations très diversifiées qui touchent une multitude de domaines du monde
universitaire et industrielle. Ceci dans le but de disposer de quelques outils de mesure
et de calcul permettant de réaliser des « contrôles de qualité ».
La chimie théorique c’est quand on comprend tout mais que rien ne marche. Par contre
la pratique c’est quand tout marche mais on peut ne pas savoir pourquoi. On acquiert la
connaissance des choses en les apprenant de quelqu’un ou en les découvrant par soi-
même. Ce qu’on apprend vient d’une autre personne ou d’une aide extérieure ; ce que
l’on découvre est autonome et dû à ses propres efforts. Il est rare et difficile de découvrir
sans chercher, mais si l’on cherche, la découverte est fréquente et facile ; par contre, si
l’on ne sait pas comment chercher, la découverte est impossible.
2
SOMMAIRE
Introduction 05
3
Consignes et déroulement des séances.
La durée d’une séance de travaux pratiques est de quatre heures. Durant ces quatre
heures, devront être effectués le travail expérimental et la rédaction du compte-rendu.
Dans chaque compte-rendu doivent figurer les points suivants :
1. Objectifs du TP et technique expérimentale :
- Objectifs.
2. Etude expérimentale :
- Commentaires judicieux.
3. Conclusion
Il y a du travail pour tous. Sachez organiser votre groupe autour des différents aspects
du TP. Enfin, n’oubliez pas de nettoyer et de ranger tout le matériel que vous venez
d’utiliser.
La température de la salle des travaux pratiques doit être mesurée chaque 30 minutes (la
première mesure sera effectuée juste au début la séance et la dernière sera réalisée avant
de quitter la salle des travaux pratiques).
4
Introduction
5
L’approche de GUM consiste à l’identification et la quantification des sources
importantes d'incertitude. On rappelle que la procédure décrite dans la norme ISO
dénommée « Guide pour l’expression de l’incertitude (GUM) » comporte quatre étapes
principales :
Identification des facteurs d’influence qui ont une action sur le résultat de
l’analyse et la prise en compte de ces facteurs pour la construction du modèle
mathématique.
Evaluation de l’incertitude des différentes grandeurs d’entrée du modèle à l’aide de
méthodes de type A et de méthodes de type B.
Application de la loi de propagation de l’incertitude pour évaluer l’incertitude sur
le résultat en fonction de l’incertitude de différentes grandeurs d’entrée du modèle.
Evaluation d’une incertitude élargie.
6
Comparaison entre le calcul des incertitudes par les méthodes classiques
(universitaire et industrielle) et la méthode GUM. Cas de la mesure d’un
volume (V) à l’aide d’une burette.
7
Comparaison entre le calcul des incertitudes par les méthodes
classiques (universitaire et industrielle) et la méthode GUM. Cas
de la mesure d’un volume (V) à l’aide d’une burette.
Nécessité de GUM
Dans le but de justifier l’approche GUM, nous avons opté à faire une comparaison entre
les différentes méthodes de calcul des incertitudes de mesures. En effet ; nous allons
comparer les méthodes classique à savoir la méthode universitaire et la méthode
industrielle avec la méthode GUM. Nous allons montrer également via cette comparaison
qu’il y’avait une nécessité d’apparition d’une méthode qui facilitera la communication
entre les deux secteurs en occurrence universitaire et industriel. Pour mieux visualiser
cette comparaison nous allons choisir une étude de cas simples et faciles à savoir la
mesure d’un volume (V) à l’aide d’une burette.
Partie 1
Soit Z : f ( xi ) un mesurande (volume par exemple calculé par une loi d’équivalence) que
l’on peut évaluer à partir des mesures ( x1 , x2 , x3 ,.....xn ) . Supposons que sur chaque
de l’incertitude ; le calcul des incertitudes ne se fait pas directement mais à travers les
erreurs et ceci en appliquant la Formule de Taylor.
8
Citer les inconvénients de cette approche.
Quels sont les deux critères que doit satisfaire la quantité représentant
l’incertitude dans cette méthode?
Pour l’analyse du processus de mesure, donner les quatre étapes nécessaires pour
le définir.
Comment est appelé le diagramme utilisé pour recenser les sources d’erreurs
affectant un mesurag?
Quelles sont les deux méthodes utilisées pour estimer les incertitudes types de
chaque grandeur Xi ?
Pour chacune des lois suivantes : normale, uniforme et en U, quelles sont les
relations entre l’incertitude type et l’incertitude ?
Partie 2
L’objectif du travail que vous allez effectuer est de trouver une liaison éventuelle entre les
deux variables de la série de mesure. En effet ; trois méthodes seront utilisées pour
aboutir à la fonction mathématique (l’équation d’ajustement) convenable à savoir la
méthode graphique - la méthode de régression linéaire et l’Excel. Les résultats seront
bien discutés en supposant que les points xi , y i forment sensiblement une droite (D).
I. Régression et corrélation.
L’observation de deux variables quantitatives sur les mêmes individus, laisse penser qu’il
existe une liaison éventuelle entre ces deux variables. La régression ou l’ajustement
permet alors de fournir une expression de cette liaison à l’aide d’une fonction
mathématique.
9
1 – Ajustement linéaire par la méthode des moindres carrés.
L’ajustement linéaire d’un nuage de point peut se faire par la méthode des moindres
carrés. En effet ; si l’ensemble des points (xi,yi) forment sensiblement une droite D. On
peut exprimer une liaison entre x et y par :
D : y = ax + b fonction affine.
e yi axi b
2 2
i
i i
e y axi b
2 2
i i
i i
e i
2
i f (a, b)
f
0
a
f
0
b
Co var iance( x, y )
a
Variane( x)
x y
i i
i
x y
Cov( x, y ) n
a
V ( x) x 2
i
2
i
x
n
x y
y
i
x
i
i et i
n n
On peut montrer que le point moyen G ( x , y ) D et on écrit :
y ax b Donc
b y a x
10
x y
i i n x y
a i
x nx 2 2
i
i
2 – a – Covariance.
x y
i i
Cov( x, y) i
x y
n
* Si Cov(x,y) est supérieure à zéro, alors les variables x et y varient dans le même sens.
* Si Cov(x,y) est inférieure à zéro, alors les variables x et y varient dans le sens contraire.
Propriétés :
Covx, y Cov y, x
Covx, x V x
2 – b – Coefficient de corrélation.
Covx, y
r
x y
x y
i i
i
x y
r n
x 2
y 2
i i
2 2
i
x i
y
n n
xi y i n x y
r i
xi2 n x y 2 2
i
n y
2
i i
1 r 1
11
* Si (r=0) alors pas de dépendance linéaire entre x et y .
Attention : Une forte relation entre les variables x et y peut ne pas être forcément linéaire.
Cette méthode consiste à remplacer la fonction f par une fonction affine g telle que :
f x1 g x1 et f x2 g x2 . Par conséquent la courbe représentative de f sur x1 , x2 est
remplacée par la droite (AB). f xi sera déterminée par interpolation linéaire étant donné
que les points A, M et B sont alignés ce qui se traduit par les droites (AM) et (MB) ont le
même coefficient directeur.
BC MI
CA IA
yi y1 y 2 y1
xi xi x2 x1
y y1
yi y1 xi x1 2
x
2 1 x
y y1
En général : f xi f x1 xi x1 2
2 1
x x
12
La température de la salle des travaux pratiques doit être mesurée chaque 15
minutes (la première mesure sera effectuée juste au début la séance et la dernière
sera réalisée avant de quitter la salle des travaux pratiques).
Partie pratique 1
Avant de commencer les mesures, il faut s’assure que tout le matériel à votre disposition
est sec (burette, béchers et pipettes). La balance doit être allumée une demi-heure avant
de commencer à l’utiliser. Elle doit être stable et en équilibre mécanique. Un
thermomètre dont le digit est égal à 1°C, pour mesurer la température des liquides, sera
nécessaire. Chaque étudiant doit travailler seul et faire une vingtaine de mesures
répétitives de volume pour satisfaire les conditions de répétabilité. Donc un binôme aura
effectué au total une quarantaine de mesures pour combler les conditions de
reproductibilité.
Prenez un bécher de 100 ml sec et placer le (vide et sec) sur le plateau de la balance
(nettoyer le plateau avant utilisation s’il le faut) et noter la valeur affichée par la balance
après stabilisation de la valeur (masse de bécher vide). Ranger le bécher à côté. Remplir
la burette avec le liquide à votre disposition et régler le zéro de la burette. Verser un
volume de 25 ml ou de 50 ml de la burette dans le bécher déjà pesée. Pour l’ensemble
(liquide + bécher) noter la masse totale (masse bécher + masse liquide). Une fois la pesée
est effectuée ; plonger le thermomètre dans le liquide du bécher et notez la température
du liquide après atteint de l’équilibre thermique. Après, éliminer le liquide dans l’évier et
laisser sécher le bécher. Chaque étudiant doit refaire l’ensemble des ces opérations
correctement vingt fois et regrouper toutes les mesures dans un tableau des mesures.
Chaque binôme devrait dresser, sur la feuille du compte rendu, les deux tableaux
différents.
Calcul des incertitudes associées à une simple mesure du volume par les
méthodes classiques et par GUM.
1- Dans les conditions de répatabilité, calculez pour le mesurage des volumes, les
valeurs moyennes – les écarts types corrigés et les incertitudes types sur les moyennes
calculées.
13
3- Comparer les résultats de la question 1 et 2.
5- Méthode GUM
référence du laboratoire : u Bo
U 2 U 0.001g
3
ch arg e T
uB 4 m
3
14
Tout résultat de pesée est affecté d’une incertitude liée à la répétabilité du processus de
pesée. Cette composante (ux)e est évaluée grâce à l’écart type expérimental s des résultats
de pesée de la même charge effectuée dans les conditions usuelles :
W
L’incertitude type A : ua
n
0,0001
ul
3
6- Conclure par une comparaison complète et intégrale entre les différentes méthodes de
calcul des incertitudes à savoir (universitaire – industrielle – GUM).
Partie pratique 2
entre les valeurs expérimentales VS 2 ,VS1 . Pour cela, vous aller effectuer plusieurs
15
valeurs des volumes (en cm3) de la solution acide S1 que vous devez doser sont
regroupées dans le tableau suivant :
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Nous allons Utiliser la méthode de régression linéaire pour caractériser la solution acide
utilisée.
1 – Méthode graphique
1-c- Calculer les valeurs de a et b, avec quatre chiffres significatifs de la partie décimale,
et donner l’équation D.
Comparer l’ensemble des résultats obtenus par les trois méthodes de travail en déduire
la relation qui peut exister entre ces dernières.
16
1.4 2.3 3.6 4.4 5.8 6.7 7.4 8.3 9.2 10.5 11.6 12.7 13.3 14.4
𝐶(𝑆1)×𝑉(𝑆1)
V(S2)= 𝐶(𝑆2)
On considère qu’il n’existe pas une dépendance entre les grandeurs d’entrées.
17
Calcul des erreurs et incertitudes, selon GUM, dans le cas de mesure
d’un volume à l’aide d’une pipette à deux traits.
18
Calcul des erreurs et incertitudes, selon GUM, dans le cas de
mesure d’un volume à l’aide d’une pipette à deux traits.
Le calcul de l’incertitude de mesure dans cette manipulation sera relatif au calcul des
incertitudes de mesures selon la méthode GUM (1993). Version française (NF. ENV
13005 X07-020) AFNOR Août (1999).
Partie pratique
La température de la salle des travaux pratiques doit être mesurée chaque 15 minutes (la
première mesure sera effectuée juste au début la séance et la dernière sera réalisée avant
de quitter la salle des travaux pratiques).
Avant de commencer les mesures, il faut s’assure que tout le matériel à votre disposition
est sec (béchers et pipettes). La balance doit être allumé une demi heure avant de
commence à l’utiliser. Elle doit être stable et en équilibre mécanique. Un thermomètre
dont le digit est égal à 1°C, pour mesurer la température des liquides, sera nécessaire.
Chaque étudiant doit travailler seul et faire une vingtaine de mesures répétitives de
volume pour satisfaire les conditions de répétabilité. Donc un binôme aura effectué au
total une quarantaine de mesures pour combler les conditions de reproductibilité.
Le cahier de charge nécessite l’expression du volume prélevé avec une incertitude 2
température de pipetage. En déduire le volume d’eau prélevé Ve 20C ramené à 20°C.
5- Pour simplifier les calculs, on suppose que, le volume d’eau prélevé Ve 20C ramené à
Calculer les coefficients de sensibilité relatifs au volume Ve 20C par rapport à chacune
des grandeurs du modèle. Présenter ces valeurs avec trois chiffres significatifs.
x x
7 2
i
s X u A2 Opérateur i 1
n 1
donnée à 3 ).
20
uc (V ) 0, 00990 cm3
8- Donner le résultat de mesurage final au niveau de confiance de 95%. Conclure sur les
progrès apportés par la méthode GUM.
12- Calculer et donner sous forme de tableau, pour le mesurage de volume, les erreurs
de justesse, les erreurs aléatoires, l’erreur systématique.
Données.
a 3C .
21
Incertitudes de mesures suite à la mesure du pH d’un volume d’eau pure
dans les conditions habituelles
22
Incertitudes de mesures suite à la mesure du pH d’un volume d’eau
pure dans les conditions habituelles
La température de la salle des travaux pratiques doit être mesurée chaque 15 minutes (la
première mesure sera effectuée juste au début la séance et la dernière sera réalisée avant
de quitter la salle des travaux pratiques).
Partie pratique 1
Avant de commencer les mesures, il faut s’assure que tout le matériel à votre disposition
est sec (fioles et bécher). Un thermomètre dont le digit est égal à 1°C, pour mesurer la
température des liquides, sera nécessaire. Mettre une fiole vide et sèche de 100 ml sur le
plateau de la balance et noter sa masse vide. Remplir la fiole de 100 ml avec de l’eau bi
distillée. Peser l’ensemble (fiole remplie d’eau au trait de jauge). Verser le contenu de la
fiole dans un bécher. Plonger le thermomètre dans le liquide du bécher et noter la
température du liquide après atteint de l’équilibre thermique. Immerger les électrodes de
verres dans le liquide contenu dans le bécher et activer l’agitation mécanique. Noter la
valeur du pH de l’eau pure. Après, éliminer le liquide dans l’évier. Refaire ces opérations
une vingtaine de fois (chaque étudiant fera dix mesures) mais avec différentes vitesses
d’agitations.
23
Partie pratique 2
Mettre une fiole vide et sèche de 50 ml sur le plateau de la balance et noter sa masse
vide. A votre disposition une solution électrolytique S1 (monoacide) qu’on espère
mélanger avec une solution basique S1 puis le mélange obtenu est diluée avec l’eau
distillée. Pour cela et dans la fiole de 50 mL déjà pesée; vous aller placer un volume de
10 mL de la solution basique et 10 mL de la solution acide et après compléter avec l’eau
distillée au trait de jauge. Plonger immédiatement un thermomètre dans la fiole et relevé
la température après atteint de l’équilibre thermique. Peser l’ensemble (fiole remplie
d’eau au trait de jauge). Verser le contenu de la fiole dans un bécher. Immerger les
électrodes de verres dans le liquide contenu dans le bécher. Noter la valeur du pH de
l’eau pure sans activer l’agitation mécanique. Après, éliminer le liquide dans l’évier.
Refaire ces opérations une vingtaine de fois (chaque étudiant fera dix mesures)
Les poids des incertitudes relatives au pesage et aux pipetages sur la mesure des pH sont
considérés négligeables.
1- Regrouper les mesures des volumes des solutions préparées et du pH obtenues dans
un tableau.
5- Donner dans un tableau et pour chaque mesure, la valeur de l’erreur aléatoire relative
de reproductibilité.
24
Si la loi peut être normale, la distribution des valeurs mesurées vérifient-
elles les pourcentages de la plage de normalité.
Est-ce que la distribution des valeurs obtenues est symétrique ?
Calculer le coefficient de distribution des mesures.
8- Déterminer les limites des intervalles de confiance à 95% et 99%.
10- Si la distribution est normale. Pour que le processus soit validé, il est prévu que
l’incertitude type de mesure soit être inférieure au tiers de la tolérance portant sur la
valeur mesurée si le degré de confiance est égale à 95%. Sur la base de ce critère, peut-
on valider le processus ?
14- D'après le fabricant, la fiole a été étalonnée à une température de 20°C, alors que la
température du laboratoire varie entre les limites de ± ???°C. Le coefficient de dilatation
d'un volume d'eau est de 2.1×10–4 °C–1. On suppose que la dilatation du volume du
liquide est nettement plus importante que celle de la fiole. Calculer la valeur de
l'incertitude résultant de cet effet. En déduire l'incertitude type en supposant que la
distribution pour la variation des températures est rectangulaire.
23- Calculer les incertitudes élargies relative au processus de mesure à un risque de 5%.
La loi normale :
26