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AVANT PROPOS

Ce polycopié de travaux pratiques s’adresse aux étudiants du cycle de formation de licence


professionnelle en industrie alimentaire. Dans le cadre d’acquérir une bonne pratique au
laboratoire, ce document vise à fournir des bases indispensables en chimie analytique,
permettant aux étudiants de faire face aux difficultés pouvant se produire lors de la
réalisation des travaux expérimentales au niveau des laboratoires (de chimie, biologie,
contrôle de qualité, etc.).
Ce recueil de travaux pratiques comprend trois manipulations. Chaque manipulation
comporte une partie théorique et se termine par des questions, pour forcer l’acquisition et
l’assimilation des connaissances. En fait, il offre aux étudiants une activité purement
personnelle ; il est donc nécessaire à tout étudiant de connaître parfaitement le côté théorique
avant d’exécuter les travaux pratiques proposés.
SOMMAIRE

RECOMMANDATIONS IMPORTANTES………………………………………....3

T.P. N°1 : Mélanges et techniques de séparation……………………………………..….11

T.P. N°2: Dosage du diiode par spectrophotomètre UV-Visible ………….……………16

T.P.N°3 : Dosage de l’acidité d’un vinaigre blanc commercial………………………...21

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RECOMMANDATIONS IMPORTANTES

Pour la bonne marche des travaux pratiques, ainsi que pour votre sécurité et celle des autres, il
est nécessaire de suivre et de respecter les points suivants :

 Produits dangereux et produits toxiques

La grande majorité des substances, même celles "naturelles", peuvent être dangereuses
suivant l'usage que l'on en fait. En chimie, la manipulation des espèces chimiques n'est pas
toujours sans danger pour les utilisateurs mais aussi pour la nature. Les fabricants indiquent
donc sur chaque flacon de produit chimique des pictogrammes pour indiquer les différents
dangers.
Dans les lieux publics on trouve souvent des dessins schématiques pour indiquer la sortie,
l'interdiction de fumer, l'accès pour les personnes handicapées, … etc. Ces dessins sont
appelés des pictogrammes.
La subdivision des produits chimiques en 5 classes de toxicité (de la plus forte, classe 1, à la
plus faible, classe 5) n'est plus en vigueur.
Les autres dangers que peut présenter une substance suivant qu'elle est explosible (E),
inflammable (I), ou comburante (O) sont aussi représentés par des pictogrammes de risques.

Symboles Utilisés sur les Étiquettes ou Les pictogrammes de danger

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 Quelques règles de sécurité

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 Verreries et matériels utilisés dans le laboratoire

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 Les Incertitudes
1. Incertitudes dans les mesures

Toute mesure d'une grandeur physique présente inévitablement une incertitude. Elle résulte de
diverses erreurs qui peuvent être classées en deux grandes catégories: les erreurs
systématiques, qui se produisent toujours dans le même sens et les erreurs aléatoires, qui sont
variables en grandeur et en sens et dont la moyenne tend vers zéro.
L'origine de ces erreurs provient essentiellement de trois facteurs:
1. l'expérimentateur ;
2. l'appareil de mesure (fidélité, sensibilité et justesse) ;
3. la méthode de mesure.
Il convient de chercher à éliminer les erreurs systématiques et d'évaluer les erreurs aléatoires.
· On peut essayer d'estimer l'incertitude a priori sur une détermination "unique", mais en
s'appuyant sur une bonne connaissance du système.
· On peut étudier la précision globale d'une mesure à partir d'une étude statistique.
La deuxième méthode pourra être utilisée pour l'interprétation au niveau d'un groupe. Il est
bien clair qu'une étude statistique ne sera d'aucun secours pour traiter des erreurs
systématiques.
1.1. Incertitude absolue

Elle représente la plus grande valeur absolue de l'erreur commise sur une mesure. Si g est le
résultat de la mesure G, l'incertitude absolue sera notée Dg. Nous écrirons:
G = g g ou g - g G g + g.

1.2. Incertitude relative (taux d'incertitude)

On souhaite comparer la précision de deux mesures ; on considère pour cela la quantité Dg /g.
La mesure est d'autant plus précise que ce rapport est faible. On l'exprime souvent en %.

2. Incertitude sur une grandeur calculée

Le plus souvent, on veut déterminer une grandeur G qui dépend de grandeurs X, Y, ...
mesurables.
On dispose alors d'une relation g= f(x, y,...) et il nous faut déterminer g connaissant f(x, y,...),
x, y, Dx, Dy,... On peut y parvenir assez facilement en ne considérant que les variations au
premier ordre, approximation acceptable si Dx, Dy,... sont petits par rapport à x, y,..., et

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utiliser le calcul différentiel. Il y a deux règles simples à mettre en œuvre et facile à
démontrer: les incertitudes relatives (en %) des deux facteurs d'une multiplication ou d'une
division s'ajoutent, les incertitudes absolues des deux termes d'une somme ou d'un produit
s'ajoutent.
Par la suite, pour simplifier, nous considérerons une grandeur G dont la valeur g dépend des
deux mesures x et y supposées indépendantes ; f(x, y) est supposée être alors une
différentielle totale exacte, d'où:

Le passage à l'incertitude absolue consiste à prendre la somme des valeurs absolues:

Quelques exemples:

Pour des expressions du type produit ou rapport, il est commode de faire appel à une
différenciation logarithmique:

Toute expression plus complexe pourra être traitée comme une combinaison des quatre
exemples présentés ou bien directement en la différenciant. Ces méthodes sont souvent
implantées directement dans des programmes informatiques de traitement statistique de
données expérimentales.

3. Présentation des résultats


Une estimation des incertitudes nous conduit à limiter le nombre de chiffres significatifs
quand on annonce le résultat d'une détermination expérimentale. Le dernier chiffre donné doit
être le premier entaché d'erreur.
Exemples:

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· Une longueur de 1 mètre mesurée à un millimètre près devra s'écrire L = 1,000 m.
· Un volume de 30 millilitres mesuré à un dixième de millilitre près s'écrira V = 30,0 mL.
· Si le résultat d'un calcul numérique fournit par exemple une valeur de 0,364852 mol.L-1 avec
une incertitude absolue de 0,0017 mol.L-1, on l'écrira: c = 0,365 mol.L-1 à 0,002 mol.L-1 près
(noter alors la légère surestimation de l'incertitude).

 Responsabilité individuelle et collective des étudiants


 Pendant la séance
- Porter une blouse en coton épais boutonnée par devant ;
- Un silence relatif est exigé ;
- Réfléchir avant d’agiter ;
- Il est interdit de fumer ou manger dans une salle de travaux pratiques (T.P) ;
- Quand on utilise un réactif à l’aide d’une pipette, éviter que celle-ci n’entre pas en
contact avec d’autres produits chimiques ;
- Ne jamais verser l’eau dans l’acide concentré ;
- Ne manipuler pas de produits inflammables à proximité d’une flamme ou d’un solide
incandescent ;
- Toute casse du matériel devrait être signalé ;
- Il est interdit de déplacer les flacons des produits chimiques d’une paillasse à une
autre ;
- Ne jeter jamais les produits insolubles dans les éviers.
 Avant de quitter la salle de T.P
- Laisser la paillasse ainsi que la verrerie en parfaite état de propreté ;
- Fermer les robinets d’eau et de gaz ;
- Ranger le matériel.
 Important
- Il est nécessaire de préparer la manipulation que vous aurez à effectuer ainsi que le
compte rendu avant de venir à la salle de T.P ;
- Une note sera attribuée à chaque étudiant selon sa façon de manipuler ;
- Toute absence non justifiée sera sanctionnée ;
- Une très grande importance est attachée au compte rendu et à sa présentation. Sans
qu’il soit une copie du polycopié. Il doit être clair que possible et comprendre les
points suivants :

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 Le titre de la manipulation ;
 Le but de la manipulation ;
 Le principe de la manipulation. Il est indispensable d’écrire une
équation de réaction équilibrée ;
 Le mode opératoire (sous forme de schéma) ;
 Résultats des mesures ;
 Interprétation des résultats ;
 Conclusion ;
 Répondre aux questions posées.

N.B : Chaque groupe de TP rendre un seul compte-rendu

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T.P. N°1
Mélanges et techniques de séparation

 Objectifs
- Distinguer un mélange hétérogène d'un mélange homogène ;
- Savoir les étapes à suivre lors de l'application des techniques de séparation usuelles:
Décantation, filtration et centrifugation;
- Proposer un dispositif expérimental pour extraire le gaz contenant dans une boisson
gazeuse.
I. Quelques définitions

1. Solvant
Un solvant est un liquide qui a la propriété de dissoudre et de diluer d'autres substances sans
les modifier chimiquement et sans lui-même se modifier. Le terme solvant organique se réfère
aux solvants qui sont des composés organiques qui contiennent des atomes de carbone.
Habituellement, les solvants ont une température de fusion faible et s'évaporent facilement.
Les solvants permettent de dissoudre les réactifs et d'amener les réactifs à se toucher. Ils ne
réagissent pas chimiquement avec le composé dissout : ils sont inertes. Les solvants peuvent
aussi êtres utilisés pour extraire les composés solubles d'un mélange. Les solvants sont
souvent des liquides transparents avec une odeur caractéristique. La concentration d'une
solution est la quantité de composé dissous dans un certain volume de solvant. Pour les
solutions liquides (phase uniforme liquide contenant plusieurs espèces chimiques), si l'une des
espèces est très largement majoritaire (au moins un facteur 100), on l'appelle le solvant. C'est
le cas de l'eau pour les solutions aqueuses.
2. Mélange
Une substance est un mélange si elle est constituée de plusieurs espèces chimiques
différentes. Si une substance contient au moins deux espèces chimiques elle est alors un
mélange.
3. Corps pur
Un corps pur est une substance composée d’une seule espèce chimique. C'est-à-dire, il est
composé d’une seule sorte de molécules ou d’atomes. Dans ce cas, on parle d’un solide pur,
liquide pur ou gaz pur. Alors qu’une substance qui n’est pas un corps pur est nécessairement
un mélange.

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4. Phase
Au sein d’un mélange une substance qui se distingue des autres constitue une phase. Par
exemple :
- Deux couches liquides distinctes constituent chacune une phase.
- Si des particules solides sont en suspension dans un liquide alors le liquide et le solide
forment chacun une phase.
- Si une poudre est constituée de grains différents (par exemple des grains de fer et des
grains de sel) alors chaque type de grains correspond à une phase.
- Si des bulles de gaz se forment dans un liquide alors le mélange comporte une phase
liquide et une phase gazeuse.
5. Mélange homogène
Un mélange est homogène s’il n’est constitué que d’une seule phase. On ne peut donc y
distinguer qu’un seul constituant qui peut être un liquide, un solide ou un gaz. Par exemple :
- L’air est un mélange de dioxygène, de diazote, de vapeur d’eau et d’autres gaz à l’état
de trace.
- L’eau minérale est un mélange d’eau et de minéraux dissous.
- Une eau pétillante est un mélange d’eau et de dioxyde de carbone dissous.
- Le jus de citron est un mélange d’eau, d’acide citrique, de vitamine C et d’autres
espèces chimiques.
N.B :
- Des gaz forment toujours un mélange homogène.
- Tant que sa limite de solubilité n’est pas dépassée un solide dissous dans un solvant
constitue avec ce dernier un mélange homogène.
- Deux liquides mélangés ne formant qu’une seule phase sont dits miscibles entre eux.
6. Mélange hétérogène
Un mélange est hétérogène s’il comporte au moins deux phases. On peut donc toujours
distinguer au moins deux constituants d’un mélange hétérogène. Par exemple :
- De l’eau et de l’huile
- De l’eau et du sable
- De l’eau et de la terre
- De l’huile et du sel
- Des bulles de dioxyde de carbone dans de l’eau.

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II. Quelques Techniques de séparation usuelles au laboratoire
La séparation des constituants du mélange s'effectue à l'aide de procédés physiques simples ne
mettant généralement en jeu que des quantités d'énergie faibles en regard des masses séparées.
1. Décantation
La décantation est une opération de séparation mécanique, par différence de gravité de phases
non-miscibles dont l'une au moins est liquide. On peut séparer des phases liquides, une phase
solide en suspension dans une phase liquide...
Dans le cadre du traitement de déchets, elle est utilisée afin de séparer les diverses phases en
vue d'un traitement spécifique. Par exemple, des boues humides ainsi traitées donneront une
phase liquide et des boues sèches qui iront chacune sur une chaîne de traitement particulière
(épuration pour la phase aqueuses et valorisation pour les boues). L'illustration la plus
répandue de cette technique est la station d'épuration.
2. Filtration
La filtration est une technique de séparation qui permet de séparer un constituant solide
mélangé à un constituant liquide. La filtration n’est donc utile que pour les mélanges
hétérogènes liquide / solide. La séparation se fait en faisant passer le mélange au travers
d'un milieu filtrant, milieu poreux adapté aux caractéristiques de la suspension à filtrer, sous
l'action d'une force de pression fournissant à la suspension l'énergie nécessaire qui lui permet
de traverser le milieu poreux. Elle suppose donc de définir le média filtrant adapté, ainsi que
ses conditions de mise en œuvre, c'est-à-dire le filtre et son environnement.
3. Centrifugation
La centrifugation est une opération de séparation mécanique, par action de la force centrifuge,
de deux à trois phases entraînées dans un mouvement de rotation. On peut séparer deux
phases liquides, une phase solide en suspension dans une phase liquide, voire deux phases
liquides contenant une phase solide.

III. Application sur un cas environnemental


1. Situation problématique
Un violent orage à provoqué un accident: un camion citerne transportant de l'huile alimentaire
destinée au recyclage a dérapé. La citerne a été endommagée: une partie de l'huile a suivi l'eau
de pluie pleine de sable et de terre jusque dans le ruisseau qui borde la route.
 Vous avez récupéré un échantillon de ce mélange hétérogène. Comment retrouver une
eau claire et débarrassée de ce polluant ?

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2. Activités préliminaires
- Observez le diaporama projeté et indiquez pour chacune des boissons ou des liquides
alimentaires présentés s'il s'agit, selon vous, d'un mélange homogène ou d'un mélange
hétérogène.
- Justifiez votre classement

N.B :
Une eau d'apparence homogène n'est pas forcément pure: elle peut contenir d'autres
substances que de l'eau. L'eau est un bon solvant: elle peut donner naissance à de nombreux
mélanges «les mélanges aqueux».
3. Activités pratiques
1-Dans une bouteille en matière plastique, reproduire, dans un endroit propre et dégagé, le
mélange hétérogène cité dans le problème. Pour cela, mélangez: de l'eau du robinet, du sable,
de la terre et de l'huile (2 ou 3 grosses cuillères).
2-Bouchez et agitez le mélange. Qu'observez-vous ? Cherchez pourquoi ce mélange est
qualifié d' « hétérogène ».
3- Effectuer une décantation au mélange préparé selon le schéma suivant :

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4- Nous obtenons alors un mélange hétérogène essentiellement formé d'eau (encore un peu
trouble) et d'huile. Pour séparer l'huile qui surnage de l'eau, nous allons utiliser une ampoule à
décanter :
- Mettre le mélange hétérogène (eau “sale” et huile) dans l'ampoule à décanter ;
- Disposer un bécher vide et propre sous le robinet et séparer l'eau de l'huile.

5- Le bécher contient l'eau « sale » (mélange hétérogène). Pour séparer l'eau et ces petites
Particules de terre, réaliser la filtration (schémas ci-dessous) :

- Quel est l’état du filtrat ?


- Conclure

4. Questions
- Décrire brièvement les décantations réalisées ;
- Proposer une technique qui peut remplacer la décantation. Justifier.

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T.P. N°2
Dosage du diiode par spectrophotomètre UV-Visible

 Objectifs
- Préparer et suivre un protocole ;
- Savoir préparer une solution à une concentration précise, par dilution d'une solution
mère ;
- Connaître la longueur d’onde précise à laquelle une solution de diiode absorbe, afin de
régler le spectrophotomètre à cette longueur d’onde, en traçant le spectre d’absorption
de la solution ;
- Connaître la relation entre l’absorbance A de la solution et la concentration c du
diiode, pour une lumière de longueur d’onde donnée, en traçant une droite
d’étalonnage (la loi de Beer-Lambert).
- Utiliser la loi de Beer-Lambert pour déterminer la concentration en diiode dans un sel
marin commercial.
I. Introduction
L’iode est un oligoélément essentiel : il participe à la croissance et au fonctionnement des
organes de notre organisme (en particulier du cerveau). C’est aussi pourquoi
une carence entraîne des répercussions graves sur le fonctionnement de celui-ci, mais aussi
sur le fonctionnement de la thyroïde et de notre système reproductif.

Le sel marin est l’aliment par excellence le plus riche en iode : normal, enrichi en iode, il
atteint les 1860 µg par 100 grammes de sel.

II. À retenir
1. Une solution
Un mélange homogène formé par dissolution d’une espèce chimique, appelé soluté,
dans un solvant. Dans une solution aqueuse, le solvant est de l’eau distillée.
Solution = Soluté + Solvant.
1.1. Un solvant
Une substance liquide qui dissout (absorbe) d’autres substances.
1.2.Un soluté
La substance qui, en général, est présente en plus petite quantité et qui se dissout dans
le mélange.
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2. Facteur de dilution
C’est un nombre qui caractérise la dilution réalisée. On le note f. Il est définit par la
relation : f = Cmère / Cfille = Vfille / Vmère.

- C’est un nombre supérieur obligatoirement à 1.


- On dilue x fois signifie que le facteur de dilution f vaut x (et pas qu’on réalise x
dilutions successives).
- On réalise une dilution au xième (dixième, cinquième, vingtième) signifie que le facteur
f vaut x.
3. Dosage par étalonnage
- Doser une espèce chimique consiste à déterminer sa concentration (ou sa quantité de
matière) dans une solution.
- Lors d’un dosage par étalonnage, on utilise une grandeur physique qui dépend de la
concentration de l’espèce étudiée (l’absorbance par spectrophotométrie ou la
conductivité par exemple) :
* Pour cela, on se sert d’une gamme de solutions dites "étalons" de concentration
connue et on mesure leur absorbance ce qui permet de tracer la courbe d'étalonnage
reliant la grandeur étudiée à sa concentration C, soit la courbe A = f (C) dans le cas de
l’étude de l’absorbance.
* En reportant la valeur de l’absorbance de l'échantillon inconnu sur la courbe, on
en déduit sa concentration recherchée.
4. Loi de Beer-Lambert
Soit une espèce de concentration C (en mol.L-1) introduite dans une cuve de largeur ℓ (en cm)
traversée par un faisceau monochromatique de longueur d’onde λ à la température T.
L’absorbance A (sans dimension) de cette espèce suit la loi de Beer-Lambert :
A = ε. ℓ.C
Avec ε le coefficient d’extinction molaire de l’espèce considérée en L.mol -1.cm-1

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III. Préparation des solutions à des concentrations précises

Attention:

 Les étapes à suivre pour la préparation d’une solution fille

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IV. Réactifs et verreries utilisés

Réactifs Matériels et Verreries

- Eau distillée ; - Fioles jaugées (50mL), pissette;


- Une solution de diiode I2 (aq) de - Béchers, pipette, poire à pipeter;
concentration 1,0×10−3 mol.L−1 - Spectrophotomètre, cuves.
(Solution mère).

V. Manipulations

1. Spectre d’absorption

- Remplir une cuve à chromatographie avec la solution.


- Faire le blanc, à l’aide d’une cuve remplie d’eau distillée.
- Lancer le relevé du spectre d’absorption à l’ordinateur.

 Se procurer une copie du spectre.


 Repérer le maximum d’absorption λmax.
2. Courbe d’étalonnage

- Préparer (par dilution de la solution mère) 50 mL d’une des solutions dont les
concentrations en diiode sont :
C1 : 1,0×10−5 mol · L−1 ;
C2 : 2,0×10−5 mol · L−1 ;
C3 : 3,0×10−5 mol · L−1 ;
C4 : 4,0×10−5 mol · L−1 ;
C5 : 5,0×10−5 mol · L−1 ;
C6 : 6,0×10−5 mol · L−1 ;
C7 : 7,0×10−5 mol · L−1 ;
C8 : 8,0×10−5 mol · L−1.

- Remplir une cuve à chromatographie avec la solution dilluée.


- Sélectionner la longueur d’onde λmax = 351 nm sur le spectrophotomètre.
- Faire le blanc, à l’aide d’une cuve remplie d’eau distillée.
- Mesurer l’absorbance de la solution.
Attention : Ne pas toucher les faces transparentes des cuves !
 Regroupez toutes les mesures d’absorbance dans un tableau ;

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 Tracez la courbe représentant l’absorbance en fonction de la concentration de diiode.
Conclure.
3. Détermination d’une concentration inconnue

- Conserver les réglages précédents du spectrophotomètre ;


- Transvaser un peu de solution inconnus (la solution du sel marin) dans la cuve du
spectrophotomètre, et mesurer l’absorbance.
 Déduire de la mesure d’absorbance, la concentration c en diiode. Conclure.

4. Questions
1- Pourquoi choisir la spectrophotométrie ?
2- Pourquoi faut-il diluer l’espèce à doser ?
3- Pourquoi faut-il réaliser une courbe d’étalonnage ?

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T.P. N°3
Dosage d’acidité d’un vinaigre blanc commercial

 Objectifs
- Déterminer le degré d’acidité d’un vinaigre commercial par titrage en présence d’un
indicateur coloré ;
- Estimer la qualité de la mesure.
I. Généralités
o Le Vinaigre blanc (vinaigre d'alcool ou vinaigre cristal), est un liquide incolore et
composé d'eau et d'acide acétique (ou éthanoïque) obtenu la plupart du temps à partir
de sucre de betterave. Les concentrations commerciales sont exprimées en degrés. Le
degré d’un vinaigre D° s’exprime par la masse, en grammes, d’acide éthanoïque pur
contenu dans 100 g de vinaigre. Le pourcentage (souvent de 8 à 10%) indique le taux
d'acidité et non pas le degré d'alcool.
o Mesurer des grandeurs identifiées est une activité fondamentale dans les laboratoires
de recherche scientifique comme dans l’industrie. Mesurer n’est pas simplement
rechercher la valeur d’une grandeur, mais c’est aussi lui associer une incertitude afin
de pouvoir estimer la qualité de la mesure. Cette exigence de qualité s’impose aux
laboratoires comme aux industriels sous la forme de normes à respecter : norme
ISO/IEC 17025 pour la réalisation d’essais ou d’étalonnage, normes 9000 pour la
fabrication de produits commercialisés.
II. Principe
La détermination du degré d’acidité d’un vinaigre et défini comme la masse d’acide
éthanoïque pur contenu dans 100 g de vinaigre. Pour cela, on dosera l’acide acétique contenu
dans un volume connu de vinaigre à l’aide d’une solution de base forte de concentration
connue (solution d’hydroxyde de sodium).
III. Mode opératoire
1. Préparation de la solution diluée de vinaigre (S1)
- Prélever précisément 5 ml de vinaigre blanc (non coloré) commercial à l’aide d’une pipette.
- Transférer le volume dans une fiole jaugée de 100 ml.
- Compléter avec de l’eau distillée jusqu’au trait de jauge.
- Fermer la fiole et agiter pour homogénéiser la solution.

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2. Dosage par une solution d’hydroxyde de sodium 0.1 M.
- Prélever à la pipette jaugée 10 ml de la solution de vinaigre.
- Transférer le volume dans un bécher forme haute.
- Diluer avec un peu d’eau distillée, (+ 10 ml H2O).
- Ajouter quelques gouttes de l’indicateur coloré : la phénolphtaléine.
- Remplir la burette avec de la solution d’hydroxyde de sodium (0,1 mol/l). Ajuster le niveau
du liquide au niveau zéro de la burette.
- Mettre dans le bécher un barreau aimanté et le placer sur l’agitateur magnétique.
- Procéder au dosage de la solution jusqu’au virage de l’indicateur coloré. Verser à la burette,
goutte à goutte, de l’hydroxyde de sodium dans le bécher jusqu’au virage au rose persistant.
- Indiquer la valeur du volume d’hydroxyde de sodium VE correspondant à la zone de virage
au rose persistant.
- Répéter l’essai deux fois.
 Questions:
1- Écrire la réaction du dosage de l’acide éthanoïque.
2- Calculer la concentration molaire apportée CA en acide acétique dans la solution
diluée A.
3- En déduire la concentration molaire apportée C0 en acide acétique dans le vinaigre
utilisé.
4- Sachant que la masse molaire moléculaire de l’acide acétique est Ma= 2(C)+
2(O)+4(H), calculer la masse d’acide acétique contenue dans 100mL de vinaigre.
5- En déduire le degré du vinaigre, sachant que la masse volumique du vinaigre est
voisine de ρ=1g.cm-3
6- Comparer le résultat obtenu du degré d’acidité avec celui écrit sur l’étiquette de la
bouteille de vinaigre blanc commercial utilisé.
7- Calculer le pourcentage d’erreur de notre expérience, sachant que :

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