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COURS DE

METROLOGIE CHIMIQUE

CHAPITRE I: Notions de bases et


incertitudes de mesure

2021-2022

Mohammad BAKASS

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CHAPITRE I : Notions de bases et
incertitudes de mesure
PRESENTATION DU MODULE

Objectifs de cette formation :

Un enseignement des bases fondamentales de la métrologie qui sont


nécessaires à la fiabilité des résultats de mesure,

Démontrer l'importance de la fonction métrologie au sein d'une


entreprise ou dans un laboratoire en relation avec le système de
management de la qualité,

Disposer d’éléments nécessaires pour construire la confiance dans


les résultats de mesure d'analyse ou d’essai,

Expliquer différentes méthodologies et différents outils pour mener à


bien un processus de mesure,

Comment maîtriser les dispositifs de surveillance des équipements. 2


Ce module permet alors à l’étudiant :
 de savoir identifier et affermir la place de la fonction
"Métrologie" au sein d’un laboratoire de chimie, en relation
avec le système d'assurance qualité en cours (actuel) ou en
projet dans cette structure,
 d’apprendre à avoir confiance et inspirer confiance dans
des résultats de mesure, d'analyse ou d'essais,

 de maîtriser les outils associés,

 d’acquérir les fondements de base sur le contrôle de


qualité et sa mise en application,

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La métrologie est la science de la mesure. Elle définit les
principes et les méthodes permettant de garantir et maintenir
la confiance envers les mesures résultant des processus de
mesure.

Il s'agit d'une science transversale qui s'applique dans tous les


domaines où des mesures quantitatives sont effectuées.

La métrologie existe depuis plus d'un siècle mais, à quelques


exceptions près, cette discipline ne s'est appliquée à la chimie
que durant les vingt cinq dernières années.

Les unités de référence :


•Besoin d’unités de référence (unités de temps, poids, volume,
température…).
•Une classification arbitraire des quantités fondamentales de
longueur, masse et temps qui ont déjà une longue histoire.
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La coudée égyptienne est une unité de longueur
désignant la distance entre le coude et le bout du majeur, soit
environ 50 cm.

Une coudée standard fut établie sur du granite noire : la


coudée royale mesurant environ 52,4 cm ; celle-ci servait de
modèle à toutes les autre coudées.

•Le pied humain fut utilisé comme unité de mesure vers 1500
avant JC par les Babyloniens, équivalent à 33 cm environ.

Le pied romain mesurait environ 30 cm et le pied grec 30 cm


avec 16 cm pour la largeur des doigts.

La métrologie existe, sous une forme ou une autre, depuis


l’antiquité. En effet, une balance à plateaux datant de 5000
ans avant notre ère a été retrouvée dans une tombe à Nagada
en Égypte. Les systèmes avancés de numération des
Sumériens et des Babyloniens sont bien connus.

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En 1795, il existait en France plus de sept cents unités de
mesure différentes. Nombreuses d'entre elles, étaient empruntées à la
morphologie humaine : (le doigt, la palme, le pied, la coudée, le pas, la
brasse, la toise …).

Les unités de mesures variaient d'une ville à l'autre, d'une communauté


à l'autre, mais aussi selon la nature de l'objet mesuré :
« L'aune de Paris» : 1 m 1884
« L'aune de Bordeaux » : 1 m 4561
« L'aune de Troyes » : 0 m 812 6
Historique international :

* Le 26 mars 1791 naît le mètre, dont la longueur est établie comme


égale aux dix millionième parties du quart du méridien terrestre.
* le 7 avril 1795 : institution du système métrique.
* 1799 : les premiers étalons du mètre et du kilogramme.
la loi du juillet 1837 : adoption exclusive du système métrique
décimal.
* 1875 : création du Bureau International des Poids et Mesures
(B.I.P.M).
* 1960 : Le Système International d'unités (SI) remplace le système
métrique.
* 1975 : Unités dérivées du SI : Bq, Gy à la place du Cl et du rad.
* 1999 : Signature du CIPM (Comité international des poids et
mesures) MRA (Arrangement de Reconnaissance Mutuelle du
Comité International des Poids et Mesures).

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Historique de la métrologie au Maroc :

1955 : Le Maroc état membre de l’Organisation Internationale de


Métrologie Légale – OIML ».

1986 : SI (système international d’unités), rendu obligatoire au


Maroc par la loi n° 2-79 relative aux unités de mesure.

1993 : Création du LPEE-LNM, Laboratoire National de Métrologie,


unité spécialisée dans le réseau Laboratoire Public d’Essais et
d’Etudes (LPEE).

2008 : Désignation du LPEE (Laboratoire Publique d’Essais et


d’Etudes)-LNM « Institut National de Métrologie du Maroc ».

2019 : Le Maroc adhère à la Convention du Mètre et le LPEE-LNM


signe le CIPM-MRA.

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Historique (Evolution ) des unités, révision du SI et ses
avantages :

En 1889, la première Conférence Générale des Poids et Mesures


(CGPM) définit un standard international pour le kilogramme: un
cylindre de platine iridié, de 3,9 centimètres de long et 3,9
centimètres de diamètre, appelé “prototype international du
kilogramme” (IPK). Ou tout simplement, le “grand K”

L'IPK (international prototype of kilogram) est gardé en sécurité,


dans un caveau, sous trois cloches de verre : sa masse est par
définition exactement égale à 1 kg.

1889: 1ère CGPM, reproduction des prototypes des Archives et


répartition entre les pays,

1954: adoption de 6 unités de base pour fonder un « système


pratique d’unités de mesure » : m, kg, s, A, K, cd,

1971: adoption d’une 7ème unité de base du SI : la mole.


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10
Lors d'un vote qualifié d’historique, les 60 États Membres ont adopté,
le 16 novembre 2018, la révision du Système international d'unités
(SI), modifiant ainsi la définition mondiale du kilogramme, de l'ampère,
du kelvin et de la mole.

La révision du SI, adoptée par la Conférence Générale des Poids et


Mesures (CGPM) à sa 26éme réunion, a pour conséquence qu'à
compter du 20 mai 2019, toutes les unités du SI sont définies à partir
de constantes de la nature, ce qui permet d'assurer la stabilité du SI
dans le futur et ouvre la voie à l'utilisation de nouvelles technologies,
y compris celles quantiques, pour mettre en pratique les définitions.

Le ou les seconds sont définis comme la fréquence de transition


hyperfine d'un atome de césium 133 dans son état fondamental non
perturbé (Δν Cs ): Révisé 1967.

Le mètre est défini par la vitesse de la lumière dans le vide (c): Révisé
(1975) 1983.

1 11
La candela est définie par l'efficacité lumineuse d'un rayonnement
visible défini (K cd ): Révisé en 1979.

Le kilogramme est défini en fonction de la constante de Planck (h):


Révisé 2019.

L'ampère est défini en fonction de la charge élémentaire (e): Révisé


2019.

Le Kelvin est défini en fonction de la constante de Boltzmann (k):


Révisé 2019.

La mole est définie en fonction de la constante d'Avogadro (N A ):


Révisé 2019.

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la mesure est un acte quotidien , elle peut protéger les
personnes dans plusieurs de domaines:

le domaine de la santé publique : La mesure permet le dosage


des médicaments – la fiabilité des appareils de mesure des
salles d’opération ou de soins intensifs (diagnostiquer des
maladies et prescrire des traitements).

Le domaine du travail : Suivi des heures travaillées, niveaux de


bruits et d’éclairage des locaux professionnels, mesures
d’atmosphères ambiantes (vapeur de mercure, fibres et
particules).

Le domaine de la sécurité routière : Mesure de vitesse, taux


d’alcoolémie, efficacité du freinage des véhicules et mesures
pour constater leur respect !...
Le domaine de protection de l’environnement : Mesure des
nuisances, de la qualité de l’air, du sol et de l’eau.
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Alimentation humaine: Dans l’industrie alimentaire, de
nombreuses décisions sont basées sur le résultat de
mesures.

Si la mesure est erronée, il se peut alors que la décision le


soit aussi, ce qui peut avoir des conséquences. Il est donc
nécessaire de conserver des résultats de mesure fiables et
d’avoir une confiance forte dans son processus de mesure.

Dans les sciences expérimentales, il n’existe pas de mesures


exactes ; erreurs plus au mois importante selon:

•le protocole opératoire choisi: Mesurer une pression à


l’aide d’un capteur de pression (ou le rapport (F/S)) est
compliqué par rapport à la mesure d’une température.

Mesurer une masse à l’aide d’une balance est moins


compliquée que mesurer une masse volumique.

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l’appareillage: La qualité et la fiabilité des instruments de
mesures. Une masse faible de l’ordre de quelques
milligrammes nécessite une balance de précision. Par contre
des tensions élevées ne nécessitent pas des voltmètres précis
et ceci évidement selon les contraintes.

l’expérimentateur: Le rôle, le comportement et l’historique


de l’opérateur sont également à tenir compte durant le
processus de mesure. Cet effet non évalué durant le
protocole opératoire peut se compenser en faisant appel à
une majoration des erreurs).

Métrologie ou Mesure : Opération permettant de définir la


valeur d'une grandeur avec une précision plus ou moins
grande, compte tenu des moyens de mesure utilisés et des
conditions de mesure.
Métrologie : Domaine des connaissances relatives au
mesurage (aspects théoriques et pratiques) quelque soit la
nature de la science et de la technologie développée.
1 15
Tout le monde sait faire pour mesurer une longueur ou un
poids mais la mesure d’une pression ou d’une chaleur massique
nécessite des connaissances théoriques et pratiques.

Mesurer par exemple une vitesse. Mesurer la masse volumique


du sable. Si un processus est exothermique l’accroissement de
la température va ralentir le processus d’attaque. Egalement si
l’agitation n’est pas suffisante, le milieu ne sera pas homogène
et par conséquent le rendement sera faible.

Si le terme de métrologie a été traditionnellement employé


dans le domaine des mesures de paramètres physiques
(température, pression, dimensions, temps, etc.), il est de
plus en plus souvent utilisé dans le secteur des mesures
physico-chimiques (calculs de constantes d'équilibre, etc.),
biologiques (comptage d'organismes microbiens) ou
chimiques (identification/quantification d'éléments ou
composés). En particulier, la chimie analytique intègre
désormais le concept récent de «métrologie chimique » dont
les principes ont été trop longtemps sous-estimés par les
analystes. 1 16
Attention : Une erreur peut devenir une certitude, selon que
celui qui l'a commise s'est trompé ou non. Une erreur
répétée plus d'une fois, est une décision.

Une bonne mesure est une mesure dans laquelle on a


confiance, Pour bâtir cette confiance, nous devons agir
sur tous les facteurs d'influence qui vont intervenir dans
le processus de mesure,

Le terme « processus de mesure » est défini dans le


vocabulaire international de métrologie comme un
ensemble d'opérations effectuées pour déterminer la valeur
d'une quantité.

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Types de métrologie:

- La métrologie Scientifique ou fondamentale: s’intéresse aux


étalons primaires (références) pour comparer les résultats des
recherches technologiques et scientifiques de façon homogène
au niveau mondial.

La métrologie scientifique ou fondamentale a pour objet le


développement de systèmes de grandeurs, d’unités de mesure
et de méthodes de mesure, la réalisation d'étalons et le
transfert de traçabilité de ces étalons aux utilisateurs.

Il existe plusieurs domaines métrologiques spécialisés,


dont :
•La métrologie des masses sur le mesurage des masses.
•La métrologie dimensionnelle sur le mesurage des
longueurs et des angles.
•La métrologie des températures sur le mesurage des
températures.
•La métrologie chimique sur toutes sortes de mesurages en
chimie. 1 18
- La métrologie Industrielle : concerne la fiabilité des
systèmes de mesures (le choix de l’instrument de mesure
convenable et son bon fonctionnent).

Elle permet également de contrôler le long d’un procédé les


différents paramètres qui peuvent réduire le coût de
production, la qualité d’un produit et/ou le coût de la non
qualité (préparation de l’acide phosphorique à partir des
phosphates).

La métrologie appliquée ou industrielle est l'application de


la science des mesurages à la fabrication et à d'autres
processus. Elle concerne aussi l’utilisation des mesurages
par la société, en veillant à l'adéquation des instruments de
mesure, à leur étalonnage et au contrôle qualité des
mesurages.
La métrologie industrielle couvre toutes les activités
métrologiques dans l’entreprise. Elle concerne plusieurs
secteurs notamment ceux de l’aéronautique, de la santé, de
la sécurité et de l’environnement…
1 19
-La métrologie industrielle regroupe les mesurages effectués
pour le contrôle de la production et de la qualité. Les
procédures et les intervalles d'étalonnage, le contrôle du
mesurage et la gestion de l'équipement de mesure sont les
activités principales de la métrologie industrielle ainsi que
l'entretien et le contrôle de l'équipement industriel de mesure,
l'étalonnage des appareils de mesure et les étalons de travail

La performance de l'équipement de mesure et d'analyse peut


varier dans le temps, à cause de l'environnement auquel il
est exposé, l'usure, la surcharge ou la mauvaise utilisation.

Il est donc nécessaire de procéder à une vérification


périodique de l'exactitude de la mesure que donne
l'équipement. Il faut pour cela comparer la valeur de la
grandeur mesurée par l'équipement à la valeur de la même
grandeur fournie par un étalon. C'est ce qui s'appelle
l'étalonnage.
1 20
-La métrologie Légale: existe ça fait lus de deux cents ans
(1789). Elle impose l’erreur maximum tolérée (EMT) dans les
transactions commerciales.
-
Mais elle ne peut pas dire qu’une valeur est vraie (car on
connait d’avance qu’elle est entachée d’erreurs).

Donc elle permet d’assurer la régularité des transactions


commerciales et garantir/contrôler la qualité d’un produit
(fournisseur/client). Elle est le facteur primordial régissant
la relation client/fournisseur.

Pour la protection de la santé, de la sécurité publique, de


l'environnement, des consommateurs pour servir la fiscalité
et garantir des pratiques commerciales équitables.

La métrologie légale se concentre avant tout sur les


instruments de mesure qui sont soumis à des contrôles
prescrits par la réglementation.
1 21
La métrologie légale n’est pas une discipline distincte de la
métrologie : elle puise dans la métrologie scientifique pour
obtenir des références et assurer la traçabilité, et peut
s’appliquer à toutes les grandeurs de la métrologie.

La métrologie légale ne s’applique pas qu’aux partenaires


commerciaux, elle vise également la protection des
individus et de la société en général (application de la loi,
mesure dans les domaines de la santé et de la sécurité par
exemple).

Les activités principales relevant de la métrologie légale


sont :
* développer des exigences légales ;
* effectuer des contrôles/évaluations de la conformité des
produits et activités réglementés ;
* assurer la supervision des produits et activités
réglementés ; et
* mettre à disposition l’infrastructure nécessaire pour
garantir la traçabilité des mesurages et instruments de
mesure réglementés. 1 22
Remarques:

A - Dans le langage courant des «métrologues», on entend


souvent dire mesurer c’est comparer à une référence
(étalon).

B - Sans incertitude les résultats de mesure ne peuvent


plus être comparés soit entre eux soit par rapport à des
valeurs de références spécifiées dans une norme ou une
spécification (conformité d’un produit).

Exemple:
Pour comparer des résultats de mesures entre eux: exemple:
teneur en calcium dans un même échantillon
Date 1 : 5,24 mg / kg;
Date 2 : 4,92 mg / kg
y a-t-il évolution ?

OUI si Incertitude < ± 0,16 mg


1 / kg. 23
C - Les résultats des mesures servent à prendre des décisions :
l’acceptation d’un produit, validation d’un procédé, réglage
d’un paramètre dans le cadre d’un contrôle d’un procédé de
fabrication, validation d’une hypothèse scientifique,
protection de l’environnement…..

La métrologie « science de la mesure » s’intéresse à l’évaluation


des erreurs (l’incertitude sur une mesure : domaine complexe) .
Donc à la détermination de grandeurs fondamentales ou dérivées.

Les grandeurs fondamentales sont:

* la longueur notée L,
* la masse notée M,
* la quantité de matière (la mole) notée N,
* l’intensité notée I,
* le temps notée T,
* la température notée .
* l’intensité lumineuse (J) le candela
1 cd. 24
Exemple 1 :

•Un volume est homogène à une longueur à la puissance


trois [V] : L3.

•La vitesse est homogène à une distance divisée par le temps


[v] : L.T-1.

Exemple 2 :
Analyse dimensionnelle

Nous souhaitons établir l’équation aux dimensions de la constante de


gravitation universelle G .

[G] = = M-1.L3.T-2 . G est une constante qui peut être exprimée


en:
25
La métrologie n’est pas du tout une affaire de métrologues, bien au
contraire elle nous concerne tous, elle nous colle partout et sans elle nous
ne pourrons évoluer ni technologiquement ni scientifiquement.

Montrer l'apport de la métrologie aux besoins de la science, de l’industrie, de


l’environnement, de la santé et de la réglementation.

Donner les outils et les arguments aidant à développer un esprit critique, un


esprit d'analyse et d'observation dans un environnement qualité. Toute mesure,
même très performante, a ses limites (à cause des sources des erreurs) liées à :

L’environnement dans lequel sont réalisées les mesures (Température,


Hygrométrie.
Le principe mis en œuvre pour réaliser la mesure.
La résolution de l’appareil et du montage.
La compétence de la personne réalisant la mesure.
L’interprétation du résultat de mesure

Par conséquent la valeur mesurée d’une telle grandeur ne peut être connue
qu’avec une approximation.
2 26
Démontrer que la métrologie est un outil de décision et d'amélioration
continue dans un processus PDCA (Plan, Do, Check, Act) :

Acceptation ou rejet d’un produit.


Déclaration relative à la sécurité d’un produit.
Validation d’un procédé, aide à la conception.
Réglage d’un paramètre de fabrication.
Validation d’une hypothèse en recherche et développement
Surveillance de l’environnement.

Par suite l’incertitude de mesure est un indicateur de la qualité du résultat de


mesure.

2 27
Apprécier la fonction métrologie dans une entreprise ou une organisation et
ainsi, lui reconnaitre son utilité et non la réduire à une gestion d’échéancier
d’étalonnage. Son rôle sera alors :

Maîtriser l’aptitude à l’emploi de tous les équipements de mesures utilisés


dans l’entreprise qui peuvent avoir une influence sur la qualité du produit
ou de service.
Pouvoir assurer, avec un risque minimal, que l’ensemble des équipements
de mesure se trouvent à l’intérieur de limites d’erreurs tolérées, définies par
l’utilisateur.

Donc c’est un partenaire incontournable des différents services d’une


entreprise.

Quelles compétences pourrions-nous aider à développer grâce à une


formation en métrologie ?

Spécialiste de l'analyse et de la mesure : Le spécialiste de l'analyse de


la mesure est en fait un maillon indispensable de la démarche qualité dans
des domaines assez variés notamment la santé, le secteur automobile ou
aéronautique, l'industrie alimentaire, et j'en passe, et il considère que sans
mesure fiable il n'y a pas de production2 efficace au moindre coût. 28
Responsable en métrologie dans un grand groupe ou un laboratoire :
outre ses fonctions d'encadrement ou de recherche, il cherche à optimiser
les instruments de mesure pour assurer une plus grande rentabilité et bien
entendu en s'appuyant sur des équipes de techniciens, et lui il ne rate rien
sur son passage, de l'optimisation des équipements jusqu’ à la gestion du
parc des équipements.

Ingénieur, Technicien, … en métrologie dans un bureau d’études :


Dans un bureau d'étude ou d’ingénierie, l’ingénieur, le technicien, utilisera
la métrologie en recherche-développement, il a alors pour mission de
participer à la création de nouveaux logiciels et applicatifs de la mesure qui
vont notablement contribuer au développement d'outils de management des
processus de mesure.

Ingénieur, Technicien, … en métrologie sur le terrain : Il gère un parc


d’instruments et des équipes composées de techniciens. Ceux-ci permettent
d’assurer la maîtrise des procédés en contrôlant l’étalonnage des matériels,
mais aussi de garantir la qualité et le dimensionnement des produits.
A l’issue de chaque mesure, il y a une décision à prendre, mais si le résultat
est erroné, il y aura une forte probabilité pour que la décision le soit aussi,
d'où la nécessité d'avoir des résultats de mesure fiables, à défaut les
conséquences sont fâcheuses voire dramatiques.
2 29
Unités de bases du SI

Au nombre de sept, elles doivent être considérées comme indépendantes du


point de vue dimensionnelle

Grandeur de base Unité SI de base


Nom de la grandeur de Nom de l’unité SI de
Symbole Symbole
base base
l, x, r,
Longueur mètre m
etc.
Masse m kilogramme kg
temps, durée t seconde s
courant électrique I, i ampère A
température
T kelvin K
thermodynamique
quantité de matière n mole mol
intensité lumineuse Iv candela cd
2 30
Unité de longueur : le mètre (symbole : m) : Le mètre, symbole m, est
l'unité de longueur du SI. Il est défini en prenant la valeur numérique fixée de
la vitesse de la lumière dans le vide, c, égale à 299 792 458 lorsqu'elle est
exprimée en m s-1, la seconde étant définie en fonction de ΔνCs.

Unité de masse : le kilogramme (symbole : kg) : Le kilogramme, symbole


kg, est l'unité de masse du SI. Il est défini en prenant la valeur numérique fixée
de la constante de Planck, h, égale à 6,626 070 15 x 10-34 lorsqu'elle est
exprimée en J s, unité égale à kg m2 s-1 , le mètre et la seconde étant définis
en fonction de c et ΔνCs.

Unité de temps : la seconde (symbole : s) : La seconde, symbole s, est


l'unité de temps du SI. Elle est définie en prenant la valeur numérique fixée
de la fréquence du césium, ΔνCs, la fréquence de la transition hyperfine de
l'état fondamental de l'atome de césium 133 non perturbé, égale à 9 192 631
770 lorsqu'elle est exprimée en Hz,unité égale à s-1.

Unité de courant électrique : l’ampère (symbole : A) : L'ampère, symbole


A, est l'unité de courant électrique du SI. Il est défini en prenant la valeur
numérique fixée de la charge élémentaire, e, égale à 1,602 176 634 x 10-19
lorsqu'elle est exprimée en C, unité égale à A s, la seconde étant définie en
fonction de ΔνCs. 2 31
Unité de température thermodynamique : le kelvin (K) : Le kelvin,
symbole K, est l'unité de température thermodynamique du SI. Il est défini
en prenant la valeur numérique fixée de la constante de Boltzmann, k, égale
à 1,380 649 x 10-23 lorsqu'elle est exprimée en J K-1 , unité égale à kg m2
s-2 K-1 , le kilogramme, le mètre et la seconde étant définis en fonction de h,
c et ΔνCs.

Unité de quantité de matière : la mole (symbole : mol) : La mole, symbole


mol, est l'unité de quantité de matière du SI. Une mole contient exactement
6,022 140 76 x 1023 entités élémentaires. Ce nombre, appelé « nombre
d'Avogadro », correspond à la valeur numérique fixée de la constante
d'Avogadro, NA, lorsqu'elle est exprimée en mol-1. La quantité de matière,
symbole n, d'un système est une représentation du nombre d'entités
élémentaires spécifiées. Une entité élémentaire peut être un atome, une
molécule, un ion, un électron, ou toute autre particule ou groupement spécifié de
particules.
Unité d’intensité lumineuse : la candela (symbole : cd) : La candela,
symbole cd, est l'unité du SI d'intensité lumineuse, dans une direction
donnée. Elle est définie en prenant la valeur numérique fixée de l'efficacité
lumineuse d'un rayonnement monochromatique de fréquence 540 x 1012 Hz,
Kcd, égale à 683 lorsqu'elle est exprimée en lm W-1 , unité égale à cd sr W-1,
ou cd sr kg-1 m-2 s3 , le kilogramme,2 le mètre et la seconde étant définis
32
en
fonction de h, c et ΔνCs.
Unités dérivées: Elles sont formées de manière cohérente à partir des unités
de base (Tableau précédent). Certaines unités dérivées ont reçu un nom
spécial qui peut à son tour, être utilisé pour former d’autres noms d’unités

Grandeur dérivée Symbole Nom Unités SI

Superficie A mètre m2
carré
Volume V mètre cube m3

Vitesse v mètre par seconde m s-1

Nombre d'ondes σ mètre à la puissance moins m-1


un
Masse volumique ρ kilogramme par mètre cube kg m-3

Volume massique v mètre cube par kilogramme m3kg-1

Densité de courant j ampère par mètre carré A m-2

Concentration de quantité de c mole par mètre cube mol m-3


matière, concentration

Concentration massique ρ, γ kilogramme par mètre cube kg m-3

Luminance lumineuse Lv candela par mètre carré cd m-2

Perméabilité relative μr 2 (le nombre) un 1 33


Expression en unités
Grandeur dérivée Symbole Nom
SI de base
Viscosité dynamique Pa s pascal seconde m-1 kg s-1
Moment d'une force Nm newton mètre m2 kg s-2
Flux thermique surfacique, W/m2 watt par mètre carré kg s-3
éclairement énergétique
Capacité thermique, entropie J/K joule par kelvin m2 kg s-2 K-1
Capacité thermique massique, J/(kg K) joule par kilogramme m2 s-2 K-1
entropie massique kelvin
J/kg joule par kilogramme m2 s-2
Energie massique
Conductivité thermique W/(m K) watt par mètre kelvin m kg s-3 K-1
Energie volumique J/m3 joule par mètre cube m -1 kg s-2
Champ électrique V/m volt par mètre m kg s-3 A-1
Energie molaire J/mol joule par mole m2 kg s-2 mol-1
Entropie molaire, capacité thermique J/(mol K) joule par mole kelvin m2 kg s-2 K-1 mol-1
molaire
C/kg coulomb par kg-1 s A
Exposition (rayons x et γ) kilogramme
Débit de dose absorbée Gy/s gray par seconde m2 s-3
W/sr m4 m-2 kg s-3
2 34
Intensité énergétique watt par stéradian = m2 kg s-3
Expression en unités SI
Grandeur dérivée Symbole Nom
de base
Viscosité dynamique Pa s pascal seconde m-1 kg s-1
Moment d'une force Nm newton mètre m2 kg s-2
Flux thermique surfacique, éclairement W/m2 watt par mètre carré kg s-3
énergétique
Capacité thermique, entropie J/K joule par kelvin m2 kg s-2 K-1
Capacité thermique massique, entropie J/(kg K) joule par kilogramme m2 s-2 K-1
massique kelvin
J/kg joule par kilogramme m2 s-2
Energie massique
Conductivité thermique W/(m K) watt par mètre kelvin m kg s-3 K-1
Energie volumique J/m3 joule par mètre cube m -1 kg s-2
Champ électrique V/m volt par mètre m kg s-3 A-1
Energie molaire J/mol joule par mole m2 kg s-2 mol-1
Entropie molaire, capacité thermique J/(mol K) joule par mole kelvin m2 kg s-2 K-1 mol-1
molaire
C/kg coulomb par kilogramme kg-1 s A
Exposition (rayons x et γ)
Débit de dose absorbée Gy/s gray par seconde m2 s-3
W/sr m4 m-2 kg s-3
Intensité énergétique watt par stéradian = m2 kg s-3
W/(m2 sr) watt par mètre carré m2 m-2 kg s-3 = kg s-3
Luminance énergétique stéradian
Concentration de l'activité catalytique kat/m3 2 katal par mètre cube m-3 s-1 mol 35
Unités supplémentaires

A côté de ces unités de base et des unités dérivées, il existe des unités
supplémentaires,

* l’unité d’angle plan (le radian - symbole : rad) ; le radian est l’angle plan
compris entre deux rayons qui, sur la circonférence d’un cercle, interceptent
un arc de longueur égale à celle du rayon ;

* l’unité d’angle solide (le stéradian - symbole : sr) ; le stéradian est l’angle
solide qui, ayant son sommet au centre d’une sphère, découpe sur la surface
de cette sphère une aire égale à celle d’un carré ayant pour côté le rayon de
la sphère.

Les grandeurs angle plan et angle solide doivent être considérées comme des
unités dérivées sans dimension qui peuvent être utilisées ou non dans les
expressions des unités dérivées ,

2 36
Unité SI
Grandeur
Nom Symbole

Vitesse angulaire radian par seconde rad.s−1

Accélération angulaire radian par seconde carrée rad.s−2

Intensité énergétique watt par stéradian W.sr−1

Luminance énergétique watt par mètre carre stéradian W.m−2.sr−1

Multiples et sous-multiples: Lorsqu’une unité s’avère trop grande


ou trop petite, pour l’emploi envisagé, on utilise des multiples ou des
sous- multiples exclusivement décimaux. Ils sont obtenus en
joignant un préfixe au nom de l’unité.

Les noms et les symboles des multiples et sous-multiples décimaux


de l'unité de masse sont formés par l'adjonction de noms de préfixes
au mot ‘’gramme’’ et de symboles 2 de ces préfixes au symbole de 37
l'unité ‘’g’’.
Multiples et sous-multiples: Lorsqu’une unité s’avère trop grande
ou trop petite, pour l’emploi envisagé, on utilise des multiples ou des
sous- multiples exclusivement décimaux. Ils sont obtenus en
joignant un préfixe au nom de l’unité.

Les noms et les symboles des multiples et sous-multiples décimaux


de l'unité de masse sont formés par l'adjonction de noms de préfixes
au mot ‘’gramme’’ et de symboles de ces préfixes au symbole de
l'unité ‘’g’’.
Facteur Nom Symbole Facteur Nom Symbole
101 déca da 10-1 déci d
102 hecto h 10-2 centi c
103 kilo k 10-3 milli m
106 méga M 10-6 micro μ
109 giga G 10-9 nano n
1012 téra T 10-12 pico p
1015 péta P 10-15 femto F
1018 exa E 10-18 atto A
1021 zetta Z 2 10-21 zepto Z 38
1024 yotta Y 10-24 yocto Y
Dispersion statistique

Si l'on mesure plusieurs fois le même phénomène avec un appareil


suffisamment précis, on obtiendra chaque fois un résultat différent xi. Ceci
est dû à des phénomènes perturbateurs ou, pour les mesures extrêmement
précises, à la nature aléatoire du phénomène (incertitudes quantique).

Cette dispersion statistique des erreurs aléatoires peut être caractérisée par
certains paramètres appelés positions.

En mesure physicochimique et en métrologie, on va au minimum travailler


avec deux valeurs:

la moyenne, qui représentera la valeur annoncée de la mesure, appelée


aussi espérance en statistique,

l'écart type qui, en général multiplié par un facteur approprié, permet


d’estimer l'incertitude de mesure.

2 39
Remarque : Pour comparer une série de mesures entre elles, il y a deux
critères « la valeur de la moyenne et le degré de dispersion ». Mais
pour avoir une description plus fine de la distribution des valeurs il faut
calculer d'autres positions.

Important : Le degré de dispersion peut être la différence entre la


valeur maximale et la valeur minimale mais on utilise en général l’écart
type.

La moyenne

La moyenne arithmétique est la moyenne «ordinaire», c'est-à-dire la somme


des valeurs numériques de la série divisée par leur nombre.

La moyenne géométrique est définie de la manière suivante:

2 40
L'écart type est la racine carrée de la variance et donc mesure
également la dispersion d'une série de valeurs autour de leur moyenne. On
peut distinguer pour une série finie de N mesures:

L’écart type empirique:

L'écart type empirique corrigé:

Remarque :
• L’incertitude-type de répétabilité peut être calculé en divisant
l'écart-type expérimental par la racine carrée du nombre de
mesures.
•Puisque le nombre de mesures en métrologie est fini (différent de
l’infini) ; l'écart-type de la moyenne est souvent noté

  x  x
2
i
s( X ) 
 n  1
2 41
Variance et écart type

La variance d’une série de données (N mesures) est la moyenne des


carrés des écarts à la moyenne divisée par leur nombre.

Remarque :

* La variance permet de caractériser la dispersion des valeurs par rapport


à la moyenne. Une distribution avec une même espérance et une variance
plus grande apparaîtra comme plus étalée.

* Lorsque la variance est nulle, cela signifie que la variable aléatoire


correspond à une constante (toutes les mesures sont identiques).

L’étendue :
e  xmax  xmin

2 42
Le coefficient de variance (déviation relative standard (RSD)) est une
estimation de l'écart type d'une population obtenue à partir d'un échantillon
.
de N résultats divisée par la moyenne de cet échantillon qui est souvent
connu sous le nom d’écart type relatif.

CV 
x

Remarque :
* Le coefficient de variance peut être employer lors d’une comparaison
des résultats précis. Il ne donne pas des renseignements sur
l’allure de la distribution autour de la moyenne.
* Un bon coefficient de variance devrait être inférieur à 5%.

Coefficient de corrélation est un coefficient statistique permettant de


mettre en évidence, une liaison entre deux types de séries de données
statistiques. n

 ( xi  x )( yi  y )
r  i 1
n n

 (x
i 1
i  x) 2
(y
i 1
i  y)2

2 43
Méthodes de représentations. Définitions et vocabulaire :

Une population est un ensemble d’éléments (finie ou infinie),


appelés unités statistiques (u.s.) ou individus, sur lequel va
porter une étude bien déterminée.

Cette étude peut se faire à l’aide d’une méthode chimique ou


physique. A savoir les résultats expérimentaux d’une analyse
physico-chimique ou issus d’un dosage.
Un échantillon est un sous-ensemble d’une population
idéalement choisi. En effet ; cette partie de la population
devrait représenter correctement l’ensemble des individus.
La variable statistique est le caractère selon lequel une
population est examinée. Le caractère n’est que l’observation
particulière associée ou attribuée à chaque individu. En effet ;
c’est un sous-ensemble sous lequel on s’efforce de ranger les
individus d’une population pour la décrire (durée de vie, salinité,
nature du milieu, age, sexe…).
Les modalités d’un carractèe sont les rubriques dans lesquelles
on place les individus examinés1 ou observés. Modalités : acide
44 –
base ou tampon.
Remarque :
Pour un caractère quantitatif les modalités sont des nombres.
En effet ; un caractère est quantitatif lorsqu’il est mesurable.

Pour un caractère quantitatif discret les modalités sont des


nombres entiers (nombre d’enfants……).
Pour un caractère quantitatif continu les modalités peuvent
s’exprimer par un nombre décimal (la longueur, la masse, la
température……).
Pour un caractère qualitatif les modalités sont des qualités.
C’est un caractère pour lequel les modalités échappent à la
mesure. Elles peuvent seulement être constatées (sexe,
nationalité, couleurs des yeux…).
La fréquence relative de la classe xi (ou de la modalité Mi) est
la proportion de celle-ci dans l’ensemble. Elle est définie par le
rapport (exprimée en %) : ni
fi 
n
n est le nombre d’observations (individus).
ni est l’effetif de la classe xi. 1 45
La fréquence cumulée croissante de xi est la proportion
d’individu pour laquelle X (caractère étudié) est inférieure ou
égale à xi est :
Fi  f1  f 2  f 3  ......  f i

Graphiques.

Pour le caractère quantitatif discret: Il s’agit en fait de deux


représentations graphiques à savoir le diagramme en bâton et
la courbe cumulative.
Pour le caractère qualitatif Il s’agit en fait de deux
représentations graphiques à savoir le diagramme en secteur
cumulatif et le diagramme à bandes (tuyaux d’orgue).

Pour le caractère quantitatif continu, le représentation la


plus utilisée est un histogramme.

1 46
Régression et corrélation: L’observation de deux variables
quantitatives sur les mêmes individus, laisse penser qu’il existe
une liaison éventuelle entre ces deux variables. La régression ou
l’ajustement permet alors de fournir une expression de cette
liaison à l’aide d’une fonction mathématique.

Ajustement linéaire par la méthode des moindres carrés: Si


l’ensemble d’un nuage de point (xi,yi) forment sensiblement
une droite D ; l’ajustement linéaire des points peut se faire
par la méthode des moindres carrés. On peut ainsi exprimer
une relation entre x et y par :
D: y  a x b

 ei2    yi  axi  b


2

 i  f (a, b)
i i
2
e
i

On devrait chercher (a, b) de telle façon que f (a, b) soit


minimale :
f
f 0
0 b
a 1 47
La résolution permet d’obtenir que :
Co var iance( x, y )
a
Variane( x)
x yi
  
i
i
 x y
Cov( x, y ) n
a  
V ( x) x 2

 
i
2
i
 x
n
x y
x   y  
i i
i i

 
n n
b  y a x

x i   
yi  n x y
a  i

 xi2  nx 
2

x y
  
i i
Cov( x, y)  i
 x y
1
n 48
*Si Cov(x,y) est supérieure à zéro, alors les variables x et y
varient dans le même sens.

* Si Cov(x,y) est inférieure à zéro, alors les variables x et y


varient dans le sens contraire.

Covx, y   Cov y, x Covx, x  V x

Coefficient de corrélation : Covx, y 


r
 x   y 
 
  
  xi y i   n x y
r  i 
1  r  1
 
  
  xi2   n x   yi2   n y
2

2

 i   i 

* Si (r>0) alors x et y varient dans le même sens.


* Si (r<0) alors x et y varient dans des sens contraires.
* Si (r=0) alors pas de dépendance linéaire entre x et y .
* Si (r=1 ou -1) la dépendance linéaire est parfaite entre x et y.
1 49
Remarque : En pratique on peut se contenter d’une valeur
absolue de r supérieur à la valeur 0,85.

Interpolation linéaire :

La méthode d’interpolation linéaire est généralement utilisée


pour calculer la médiane.

  y2  y1  
yi  y1  xi  x1  
 x2  x1 
En effet, lorsqu’on ne peut pas calculer l’image d’un nombre
réel xi, appartenant à un intervalle de R, par une fonction f
définie dans R; on utilise une interpolation linéaire.

1 50
Principales loi de probabilité
Principales lois discrètes:

Loi uniforme : Une distribution de probabilité suit une loi


uniforme lorsque toutes les valeurs prises par la variable
aléatoire sont équiprobables.

Loi binomiale : la loi binomiale est l’une des distributions de


probabilité les plus fréquemment rencontrées en statistique
appliquée.

Loi de Poisson : Elle peut également dans certaines conditions


être définie comme limite d’une loi binomiale. C’est une loi des
événements rares ou loi du fil d’attente.

Loi géométrique : La variable géométrique X représente le


rang du premier succès lors d’épreuves identiques
successives et indépendantes, chacune n’ayant que deux
résultats.

1 51
Principales lois continues.
Loi uniforme : est la loi exacte de phénomènes continus
uniformément répartis sur un intervalle.
Loi normale ou loi de Laplace-Gauss : Une loi est normale
lorsque l’on a affaire à une variable aléatoire continue
dépendant d’un grand nombre de causes indépendantes dont
les effets s’additionnent et dont aucune n’est prépondérante
(conditions de Borel).

Exemple: la taille corporelle d’un animal dépend des facteurs


environnementaux (disponibilité pour la nourriture, climat,
prédation, etc.) et génétiques. Dans la mesure où ces facteurs
sont indépendants et qu’aucun n’est prépondérant, on peut
supposer que la taille corporelle suit une loi normale.

Une variable aléatoire absolument continue X suit une loi


normale de paramètres ((moyenne) , (écart type)) si sa
densité de probabilité est donnée par :
1 x   
2
 
x  f x  
1 2  
e
 2
1 52
Principales lois continues.
Loi uniforme : est la loi exacte de phénomènes continus
uniformément répartis sur un intervalle.
Loi normale ou loi de Laplace-Gauss : Une loi est normale
lorsque l’on a affaire à une variable aléatoire continue
dépendant d’un grand nombre de causes indépendantes dont
les effets s’additionnent et dont aucune n’est prépondérante
(conditions de Borel).

Exemple: la taille corporelle d’un animal dépend des facteurs


environnementaux (disponibilité pour la nourriture, climat,
prédation, etc.) et génétiques. Dans la mesure où ces facteurs
sont indépendants et qu’aucun n’est prépondérant, on peut
supposer que la taille corporelle suit une loi normale.

Une variable aléatoire absolument continue X suit une loi


normale de paramètres ((moyenne) , (écart type)) si sa
densité de probabilité est donnée par :
1 x   
2
 
x  f x  
1 2  
e
 2
1 53
Plus l'écart-type 
est grand, plus les
valeurs de X sont
dispersées autour
de l'espérance .

1 54
Loi normale réduite : Une variable aléatoire continue X suit
une loi normale réduite si sa densité de probabilité est donnée
par :
1
x  f x  
1 x2
e2
2
L’espérance de la loi normale réduite est : E(X)=01 .
La variance de la loi normale réduite est : V(X)=1. .

1 55
Lois déduites de la loi normale :

Loi du de Pearson : La loi de Pearson ou loi de (Khi deux)


trouve de nombreuses applications dans le cadre de la
comparaison de proportions, des tests de conformité d’une
distribution observée à une distribution théorique et le test
d’indépendance de deux caractères qualitatifs. Ce sont les test
du khi-deux.
Loi de student : La loi de Student (ou loi de Student-Fisher) est
utilisée lors des tests de comparaison de paramètres comme la
moyenne et dans l’estimation de paramètres de la population à
partir de données sur un échantillon (Test de Student). En
effet ; Student a publié en 1908 sous ce nom, une étude
portant sur cette variable aléatoire.

Loi de Fisher-Snedecor : La loi de Fisher-Snedecor est utilisée


pour comparer deux variances observées et sert surtout dans
les très nombreux tests d’analyse de variance et de
covariance.
1 56
Généralités sur la mesure d’une grandeur physique:

Une grandeur physique: toute propriété de la nature qui peut être


quantifiée par la mesure ou le calcul, et dont les différentes valeurs
possibles s'expriment à l'aide d'un nombre généralement
accompagné d'une unité de mesure.
Mesurande X: la grandeur physique (paramètre) à mesurer ou
à contrôler lors de l’élaboration d’un produit.

* L'addition et la soustraction de nombres ne sont possibles que


s'ils sont relatifs à la même grandeur.

* Il est possible de multiplier ou de diviser des grandeurs


différentes: Il existe théoriquement une infinité de grandeurs.

Mesurage: l’ensemble des opérations qui permettent de


déterminer la valeur d’une grandeur physique.

Mesure (x): de la grandeur X qui n’est que l’évaluation d’une


grandeur par comparaison avec une autre grandeur de même
1 57
nature prise comme unité.
L’incertitude de mesure:
L’incertitude (de mesure) est un paramètre non négatif associé au
résultat d'un mesurage. Il caractérise la dispersion des valeurs que
l'on pourrait raisonnablement attribuer au mesurande.

Important : L’incertitude peut être, par exemple, un écart-type


(ou un multiple donné de celui ci), ou la valeur d’un intervalle de
confiance.

Remarque : l’incertitude d’une mesure comprend en général de


nombreuses composantes :
* Celles qui peuvent être évaluées à partir de la distribution
statistique des résultats d’une série de mesures et peuvent être
caractérisées par les écarts-types.
* D’autres, qui peuvent être également caractérisées par les écarts-
types, sont évaluées à partir des distributions présumées de la
probabilité en fonction de l’expérience ou d’autres informations.

* Le Guide ISO désigne ces deux cas respectivement comme des


estimations de Type A et de Type1 B. 58
Évaluation de type A de l’incertitude : évaluation d'une
composante de l'incertitude de mesure par une analyse statistique
des valeurs mesurées obtenues dans des conditions définies de
mesurage. Voir condition de répétabilité, condition de fidélité
intermédiaire et condition de reproductibilité.

Méthode d’évaluation de type A : Erreurs aléatoires.

1er cas mesures


dépendantes

2ème cas mesures


indépendantes

3ème cas =0 : résolution (r)


insuffisante

1 59
Évaluation de type B de l’incertitude : évaluation d'une
composante de l'incertitude de mesure par d’autres moyens qu’une
évaluation de type A de l’incertitude. Cette évaluation s'effectue par
un jugement scientifique fondé sur toutes les informations
disponibles qui peuvent comprendre :

* des résultats de mesures antérieures ;


* l'expérience ou la connaissance générale du comportement des
matériaux et des instruments utilisés ;
* des spécifications du fabricant ;
* des données fournies par des certificats d'étalonnage et d'autres
documents ;
* l'incertitude assignée à des valeurs de référence provenant
d'ouvrages et manuels.
L’évaluation de type B des incertitudes types dépend de la
loi de probabilité que suit la variable que l’on cherche à caractériser.
Deux informations sont donc nécessaires :

* la forme de la distribution de probabilité de la grandeur considérée


(normale, triangle isocèle, rectangulaire, dérivée d’arcsinus) ;
* l'étendue de variation possible de1 la grandeur considérée. 60
EXEMPLES : Évaluation fondée sur des informations :

* associées à des valeurs publiées faisant autorité,


* associées à la valeur d'un matériau de référence certifié,
* obtenues à partir d'un certificat d'étalonnage,
* concernant la dérive,
* obtenues à partir de la classe d'exactitude d'un instrument de
mesure vérifié,
* obtenues à partir de limites déduites de l'expérience personnelle.

Comparaison des quatre lois de probabilité envisagées.

Loi Normale Triangulaire Rectangulaire Dérivée d’arcsinus

Calcul des u(x) à partir de a a/3 = a/racine(9)


a/racine(6) a/(racine 3) a/racine(2)

Diviseur de a le plus grand grand petit le plus petit

Pour même a, u(x) est le plus petit petit grand le plus grand

C’est logique car… Très probable probable Moyennement Peu probable


la valeur moyenne est probable

1 61

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