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1 10- Concentration par accélération

différentielle.

 - Principe de la séparation :
 Les produits à séparer sont soumis à une
pulsation verticale alternée au cours de leur
écoulement dans un bac rempli d’eau et dont le
fond est garni d’une grille ou tamis.
 La pulsation est engendrée par le mouvement
ascendant (pulsion) et descendant (succion) d’eau.
 La séparation est réalisée dans un lit de particules
fluidisé provoquant ainsi une stratification selon la
masse volumique des grains.
 Les lourds se déposent sur le fond, et sortent par
un trou au niveau de la grille ou passent à travers
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les ouvertures de la grille et sont alors recueillis


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 Une particule sphérique de diamètre D, de massa volumique s


tombant dans un fluide de masse volumique L est soumise à trois
forces :
 La gravité vers le bas;
 Les forces dérivant du fluide déplacé ;
 La résistance à l’avancement vers le haut.
 Au début de chaque cycle l’accélération de la particule peut
s’écrire :

 dv /dt =(s - L)g/s



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 La séparation se fait en trois phases :



 1ère phase: L’accélération différentielle, elle est
indépendante de la granulométrie des particules, elle
dépend uniquement des masses volumiques des
solides et du fluide.

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 Théoriquement si le temps de chute est suffisamment


court et la fréquence des cycles élevée, la distance
totale parcourue par les particule sera plus affectée
par la différence des accélérations différentielles (à
l’origine), donc par les masses volumiques que par
les vitesses limites , donc par la granulométrie. Et
comme le cycle est très court, la séparation ne se
fait pas en un seul cycle, il faudra plusieurs cycles
successifs.

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5 2ème phase correspond au mouvement
ascendant de l’eau(pulsion),

 Les lourds, par leur inertie plus grande, changent moins


rapidement de direction que les légers et sont moins entraînés
par le mouvement ascendant.
 La séparation entre lourds et légers qui s’est amorcée en
première phase, continue en deuxième phase.
 Les gros lourds continuent à descendre, mais plus lentement
durant la phase de pulsion.
 Les fins légers sont rapidement entraînés hors du bac par
débordement.
 Pour les moyens et les gros légers, il faut un grand nombre de
cycles pour qu’ils soient entraînés hors du bac.
 En outre le courant d’eau ascendant écarte les particules les
unes des autres, et prépare la phase suivante.

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6 La 3ème phase le tassement

 Le lit dans lequel tombent les particules est composé de grains


juxtaposés à travers lesquels l’eau s’écoule.

 Au début de la succion, le lit commence à se compacter ; les


particules les plus grosses sont bloquées, seules les plus fines
peuvent encore s’infiltrer par les interstices.
 La filtration interstitielles est donc la troisième composante
mises en jeu au cours du jiggage.

 La résultante de ces trois actions fait que les lourds, de toutes


granulométries, sont stratifiés au-dessous des minéraux légers.
Entre les deux se trouvent les particules composant le lit
artificiel (ou lit filtrant).

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Principe de séparation par Jig.

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(s - L)  D3 g – C.  D2 L . v2 = s  D3 dv
6 4 2 6 dt
à l'origine v=0, d'ou:
dv/dt = (s - L).g/ s.

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-L: l: h: (bac ext); surface de la grille: 6.2*0.914m (5.668m 2)
-alim: -10 +1.6mm
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-Amp.
3 Hoz:19mm -Amp vert: 9.5 à 19mm -fréq:180 à 190cycles/min
-Ouv grille; épaisseur du lit:7 à 9cm
-Eau anti-succion

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Paramètres de réglage.
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Les paramètres de réglage d’un jig sont:


- Alimentation.
- Grille.
- Lit filtrant.
- Oscillations.
- Eau d’anti-succion.

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Paramètres de réglage.
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A) - Alimentation:

• composition minéralogique.
• Analyse chimique.
• Analyse granulométrique(plus gros grain, proportion des
fines(<à 100µm, <40µm, présence d’argiles…)
• Analyse chimique par tranche granulométrique.
• Degré de libération.
• Résultats des analyses densimétriques.

 Objectifs des essais.

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 Le choix de la grille: Trois éléments


interviennent dans le choix de la grille:
 La dimension des ouvertures, le % de vide et la
forme des ouvertures.
 La dimension doit être supérieure à celle du plus
gros grain. En général pour une grille à forme
carrée on prendra une dimension double du plus
gros grain de l’alimentation lorsque celui ci ne
dépasse pas 2mm. Au-dessus de 2mm, les
ouvertures auront une dimension inférieure à
celle du double, par exp. 5mm pour une
alimentation de 3mm et 6mm pour une
alimentation de 4mm.

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 Le % de vide varie en fonction de la proportion


du concentré à faire passer à travers la grille.
Dans le cas de minerai à très faible teneur
(cassitérite, wolframite, or, argent … etc.) pour
lesquels un faible rendement poids doit être
récupérer, on choisira des grilles constituées de
tôle perforée ayant par exp. 20% de vide. S’il
s’agit au contraire d’extraire une proportion
très élevée de minéraux denses(Fe, Mn, …), il
faudrait prendre une grille plus ouverte freinant
au minimum le passage du concentré, c’est à
dire un % de vide plus élevé et la forme des
ouvertures pourrait être rectangulaire.

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B - Choix
9 de la grille:
*Ouvertures:
Dimension:(carrée) double, pour
D95<2mm; 5mm pour D95=3mm;
6mm pour D95 =4mm…
Forme: fonction de la forme des
grains alimentés et du % de
vide.
% vide: fonction de % du concentré ou du pré concentré.

20% pour des minerais pauvres(Au, Ag, WO3, SnO2…)


60% à forme rectangulaire pour des minerais riches(Fe, Mn,…)

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C - Le lit filtrant
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 Le Choix de la grenaille constituant le lit filtrant est l’élément


essentiel du réglage d’un jig. Les autres facteurs interviennent
pour assurer le bon fonctionnement du Jig.
 Un lit du jig se caractérise par la densité des grains qui le
constitue, leur granulométrie et son épaisseur.

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• Nature: dureté.
• Forme: fonction de la forme des
grille.
• Épaisseur:
- faible si la quantité des minéraux
à récupérer est élevée.
- élevée si  de concentration
désiré élevé, si séparation
difficile.

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Granulométrie:>1.3grille, plus si
forme moins arrondie. De plus en
plus serrée selon la difficulté de la
séparation.
 Densité: choisie en fonction de la concentration
désirée, Ainsi, pour obtenir un concentré très riche on
utilise les grains du minéral utile lui-même ou un solide
d’égale densité (ou légèrement inférieure ). Si l’on
désire au contraire épuiser au maximum en
récupérant les mixtes pauvres, on choisira un lit de
densité légèrement supérieure à la densité des
minéraux de gangue..

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 Dimension: La grenaille doit avoir une dimension


supérieure à celle de la grille.
 Elle ne doit pas coincer et boucher les ouvertures.
 Elle est d’autant plus grosse que sa forme est moins
arrondie.
 En général, on emploi des grains de dimension
supérieure à 1,3 fois celle des ouvertures de la grille.
 Plus la séparation est délicate, plus la grenaille devrait
avoir une granulométrie étroite.

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 L'épaisseur du lit augmente avec le taux de


concentration désiré et la difficulté de la séparation.
Par contre, elle diminue quand la quantité des
minéraux à récupérer est élevée.

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 Réglage des vibrations : (pulsion, succion)


 Fréquence : le nombre de cycles est normalement
voisin de 350 coups par minute pour un jig Denver.
Il y’a parfois avantage à travailler avec des
fréquences plus basses pour le traitement des grains
grossiers.
:

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Mouvement
6 du diaphragme:
* Amplitude:
on augmente la course du diaphragme quand :
 La granulométrie de l’alimentation est plus grossière.
 La densité et l’épaisseur du lit élevée.
 La proportion du concentré à recueillir est plus élevée.
 Pour une fréquence plus faible.
* Fréquence: 350 cycles/min. moins si
granulométrie grossière (D95>3mm).

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Mouvement du diaphragme(exp):

Minerai pauvre Minerai riche


Lit léger Lit lourd

Amplitude 3/16’’ 3/8’’ (9.5mm)


(5mm)

fréquence 350 cycles/min 350 cycles/min

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Eau d’anti-succion
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 Le réglage de la vanne rotative est fait de


façon à ce qu’elle s’ouvre lors de la succion.
(Ce réglage doit être corrigé après chaque
modification de l’amplitude.)

 Le débit d’eau d’anti-succion sert à


compenser partiellement ou totalement la
succion, elle a une action sur la séparation des
fines.

 Car un débit faible attirera les fins légers dans


le concentré qui diminuent la teneur de ce
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dernier, par contre un débit fort, exagéré aurait


Capacité, énergie,
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consommation d’eau :
 Pour un jig, la capacité est proportionnelle à la surface de la grille.
 La largeur permet d’évacuer les légers qui sont toujours abondants,
 la longueur sert à améliorer la récupération et avoir un rejet
suffisamment épuisé.
 Le jig Hancook peut traiter jusqu’à 80t/24h et m2 de surface, et une
granulométrie de 10 mm à 20 mm. Le jig Denver est utilisé avant le circuit
de broyage, il traite 350 à 400t/24h et m2 de surface, et une
granulométrie de 6 à 1,5mm.
 La consommation de l’énergie est relativement faible, les moteurs
installés ont une puissance de 1 à 1,5 cv/m2 de surface.
 Par contre la consommation d’eau est souvent élevée, elle est de 5 à 11
m3/t de minerai traité, pour le jig Hancook.

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10 - Séparation par milieu
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dense.
 1 Principe:
Les solides à séparer sont plongés dans un fluide dont la
masse volumique est comprise entre celles des produits
lourds et celle des produits légers.
La séparation se fait suivant la poussée d’Archimed simple ou
multipliée par un coefficient de forces centrifuges.
Cette force agit de la même façon quelque soit la dimension
de la particule.

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Le minerai doit être débarrassé des particules fines non


traitables (<30 µm). On aura deux produits:
- un flottant
- un plongeant
La précision de la séparation dépend essentiellement des
qualités du fluide et du degrés de libération atteint.

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2 2 - Avantages du procédé:

 Les débits admis peuvent être très importants.


 On peut avoir une bonne séparation avec un simple écart
de densité £d < = 0,05.
 ce procédé peut produire un stérile rejeté dès les premières
opérations.
 Le prix de revient est souvent modère ( le cout étant lié aux
pertes en médium ).

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3 3 - Etapes d’un traitement par
milieu dense

 a - Préparation du minerai:
 Il est débarrassé des fractions fines non traitables (
<30µm), qui causent des problèmes de récupération du
médium et de sédimentation du minerai

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b – Préparation du médium.
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 Il est constitué de particules solides fines de en suspension


dans l’eau (Pseudo solution ).

Le solide utilisé (médium) est la magnétite(Fe3O4), ou le Ferro


silicium (eutectique de Fe-Si à 82% de Fe et 15,5 de Si) ,
ou un mélange des deux.
Le médium est récupéré par une séparation magnétique suivi
d’un simple égouttage

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Médium à magnétite.
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 Fe3O4, densité:5.0 à 5.2, dureté: 5 à 6.5


 Granulométrie recommandée:

Dimension (µm) % poids


+160 5
-160 +40 69
-40 +20 21
-20 +10 2
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-10 3
Prix: 0.75 dh/kg
Ferro silicium.
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Composition: 82% Fe au moins,
15 à 15.5% Si.
Forme: grains parfaitement ronds.
Densité: 7 à 7.2
Granulométrie:

Dimension %poids
+150 2 à 10
prix:13.83 dh/kg -150 +40 30 à 45
-40 +20 10 à 20
-20 20 à 30
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C -Utilisation
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 Magnétite seule: pour des densité de médium jusqu’à


2.5 à 2.7.
 Mélange magnétite+Ferro-Si: pour des densité jusqu’à
2.7 à 3.0
 Ferro-Si seul jusqu’à une densité de 3.3
 Ferro-Si arrondi, de qqs 10µm, jusqu’à une densité de
3.6

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d - Caractérisation du médium.
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 la stabilité et la viscosité sont deux paramètre à contrôler pour


garantir la qualité de la suspension:
 La stabilité: fonction de la granulométrie. Elle est d’autant plus
élevée que la proportion des fines est plus grande.
- vitesse de décantation < 1mm/min.
- on peut ajouter des argiles ou la bentonite pour améliorer la stabilité

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 Viscosité: fonction de la concentration du solide composant le médium,


de sa dureté et de la proportion des fins (du médium et du minerai).
Viscosité acceptable pour Cv 35% en volume de médium
Il faut un compromis entre une bonne stabilité et une viscosité acceptable.

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e - Récupération du médium;
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 Après la séparation, une partie du médium est


récupérée par simple égouttage et recyclage dans le
circuit de concentration. L’autre partie issue du
lavage des flottants et des plongeants, est
reconcentrée par voie magnétique, démagnétisé et
réajusté en densité avant de retourner dans le circuit
du travaille. La perte du médium doit être minimale (<
100g/t selon les cas).

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f - Circuit de récupération de
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l’eau.

 Le milieu dense est un gros consommateur d’eau pour


la préparation de l’alimentation en minerai et pour le
circuit de lavage des produits obtenus. L’eau des
produits classés à l’alimentation est à surveiller pour ne
pas trop altérer le niveau densimétrique choisi.

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4 - Performances de la SMD.
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 La précision de la séparation dépend essentiellement de la


qualité du médium et du degré de libération atteint;
 Débits admis très importants:
- bac: 100 à 500t/h de minerai 3 à 80mm.
- tambour: 350t/h de minerai 10 à 200mm
- drewboy: 1000t/h de charbon 3 à 1000mm

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 Limites granulométriques:
- inf: 300µm ( au dessous, problème de
sédimentation dû à l’augmentation de la viscosité
et poblème de récupération du médium)
- sup:seules contraintes: la libération et la
technologie du séparateur.
 Prix de revient modéré, le coût est lié aux pertes en
médium.

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4 - Appareils utilisés
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Les séparateur utilisant les suspensions denses sont


devisés en deux catégories:
1)- Appareils statiques: bacs de formes diverses
selon les constructeurs. Ils diffèrent par le mode
d’évacuation des plongeants (les flottants sont évacués
par débordement).
 Type à Tambour: l’auge tourne et sert à relever les lourds.
 Type à auge fixe et munie d’un dispositif de relevage des plongeants soit
par:

Courant de liqueur(cône wemco, bac


statique PIC-FCB)
Roue vertical(bac Teska)
Roue inclinée(Drewboy)
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 2)- Appareils dynamiques: utilisant la force
centrifuge pour accélérer la sédimentation des
plongeants et lutter contre la viscosité des
suspensions
- Cyclone à pointe: l’angle de la pointe du
cyclone (7 à 15°) ; avec (Dvortex/D.apex = 0,8 à 0,9) ,
pression d’alimentation relativement faible : 0,4 à 1
Kg/cm2.
La capacité est en fonction du diamètre du cyclone.
un cyclone de 350mm de diamètre traite 25t/h de
grains de 0 – 10mm ;
un diamètre de 500mm peut traiter 50t/h avec une
granulométrie10 - 25mm.

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Dina Weerpool (DWP)
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Appareil cylindrique fixe à plan incliné où le minerai est introduit


axialement et la suspension tangentiellement à l’extrémité inf. sous
préssion. L’inclinaison du cylindre est de 25°.
La capacité : 80t/h pour un cylindre de
diamètre 470mm, traitant un concassé
inférieur à 12,7mm .

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Dina Weerpool
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1 7- Spirales :

 La pulpe circule dans un chenal décrivant


une hélice. A l’effet de la sédimentation
s’ajoute l’influence de la force centrifuge.
 Les grains légers et plus gros sont
centrifugés dans la zone des fortes vitesses
d’écoulement, c’est à dire sur la périphérie.
 Les grains lourds et les plus fins restent au
voisinage de l’axe central.

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 Les orifices récupérateurs des lourds sont situés au point bas de la section
transversale.
 La largeur de la zone prélevée est contrôlée par des déflecteurs réglables.
 La teneur en lourds des produits prélevés décroît au fur et à mesure de la
descente sur la spirale.
 Les stériles sont recueillies à la base.
 Une eau de lavage peut-être ajoutée. Elle permet d’améliorer la séparation en
éliminant les particules fines et légères piégées dans le lit des lourds.

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 Une seule spirale peut traiter entre 0,5 et 3 t/h de


solide alimenté sous forme de pulpe à 25 – 30 % en
poids de solide.
 La granulométrie acceptable est entre 50 et 3 mm, et
dépend du minerai (généralement de 100 m à 1
mm).
 La consommation en eau de lavage peut varier de
0,8 à 2 m3/h.
 La pente est mesurée par le pas entre deux spires
consécutives.

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