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Nous allons donc mesurer des grandeurs, mais qu’est-ce qu’une grandeur, le Vocabulaire
International de Métrologie (VIM) nous dit qu’une grandeur c’est la propriété :
d’un phénomène ;
d’un corps ;
d’une substance.
Que l’on peut exprimer quantitativement sous forme d’un nombre et d’une référence.
Par exemple, si je veux mesurer la dimension d’une échelle, la grandeur sera la longueur et je
l’exprimerai de la façon suivante : L = 3,4 m
L est le symbole de la grandeur "Longueur" ;
3,4 est la valeur numérique de la grandeur ;
m est le symbole de la référence, et dans ce cas la référence est l’unité de longueur, le mètre dont le
symbole est m.
2. Pourquoi mesurer ?
Un organisme tel qu’une entreprise fabrique, teste, contrôle ses produits (ou services) à partir de
processus de fabrication, d’essais, d’analyse, etc. :
Les produits doivent satisfaire aux attentes exprimées des clients, être conformes à des
exigences (normes, spécifications internes).
C’est à partir de résultat de mesure que tout organisme, chaque jour prend des décisions
relatives à ses produits, ses processus, …
Au résultat de mesure est associée une incertitude de mesure qui doit être compatible avec
l’exigence spécifiée (tolérances) du produit.
L’incertitude constitue alors un élément qui permet d’apprécier les risques liés à ces décisions.
Un résultat de mesure ou d’essai sert de base pour prendre une décision : acceptation ou rejet d’un
produit, conformité d’un environnement...
3. Grandeur et mesurande
La grandeur que l’on veut mesurer, s’appelle le mesurande. Mais il faut prêter une grande
attention aux conditions d’observation de ce mesurande, par exemple, il faut souvent préciser
la température à laquelle se trouve l’objet mesuré.
Par exemple, si vous mesurez, la longueur d’une pièce mécanique en alliage léger, il faut
préciser la température à laquelle se trouve la pièce, en effet sous l’effet de la dilatation, la
valeur de la longueur évolue avec la température. Si la température, n’est pas précisée dans
la définition du mesurande, il subsistera un "flou" qui est générateur d’incompréhension et
nous le verrons plus tard : l’incertitude.
D’une manière générale, plus votre système d’observation : l’instrument de mesure, est "précis",
plus les conditions d’observations et la définition du mesurande devront être précises.
Restons avec l’exemple d’une pièce mécanique un peu plus spécifique, par exemple, une
cale étalon. Pour une cale étalon, les instruments d’étalonnage ont des incertitudes de
l’ordre de 0,01 μm et dans ce cas, la position de la cale par rapport à la gravité a une
importance, car en position verticale, la cale est plus "courte" qu’en position
"horizontale" ; en effet sous son propre poids elle se "tasse". Donc plus le système
d’observation est "fin" plus nous devrons définir précisément les conditions
d’observation du mesurande.
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4. Mesurage et processus de mesure
Le résultat d’une mesure n’est pas le fruit uniquement d’un instrument de mesure, mais d’un
processus complet qui implique :
l’instrument de mesure et les étalons utilisés ;
la méthode de mesure ;
le milieu : l’environnement de la mesure (température, pression atmosphérique…) ;
la main d’œuvre : le rôle des opérateurs ;
la matière (l’objet mesuré).
L/U=4,6
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Les grandeurs dérivées sont formées à partir des 7 grandeurs de base. Par exemple, la
grandeur Force est le produit d’une masse par une longueur, divisé par la grandeur temps au
carré. En utilisant les symboles des différentes grandeurs on pourra écrire : F = MLT-2
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Si l’on a mesuré une dureté en utilisant cette procédure, le résultat s’exprimera en plaçant
après la valeur numérique le symbole de la procédure HRC ou HRB par exemple.
Le principe est toujours identique, mais les résultats ne sont pas identiques.
Pour certaines analyses de biologie médicale, par convention, on définira la concentration d’un
composé dans un matériau. Par exemple l’OMS Organisation Mondiale pour la Santé (WHO)
définit une référence pour les analyses d’HCG : Human Chorionic Gonadotropin.
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WHO Expert Committee on Biological Standardization in 1986 (WHO ECBS,
1987). The same material had earlier been established as the International
Reference Preparation of Human Chorionic Gonadotrophin for Immunoassay
(WHO ECBS, 1975), and its unitage assigned in 1978 (WHO ECBS, 1978) on
the basis of the results of a collaborative study (Storring et al., 1980). This
Standard has been widely used for the calibration of assays to control the
quality and potency of chorionic gonadotrophin (CG) used in the treatment of
infertility in women and sometimes in men, and for the calibration of assays
used in the diagnosis of pregnancy and a range of other clinical conditions. In
1999 it became apparent that stocks of the 3rd IS were becoming exhausted and
that it needed to be replaced.
La valeur numérique est fixée par consensus et est suivie du symbole IU (international
Unit) ou UI en français.
Sur le site du Bureau International des Poids et Mesure, vous trouverez la brochure du
SI http://www.bipm.org/fr/si/si_brochure/general.html.
La traçabilité métrologique est régie par des normes internationales, établies par des organisations
de recherche telles que le Comité international des poids et mesures (CIPM), ainsi que par des
normes nationales, définies par des instituts de recherche propres à chaque pays. En raison de la
mondialisation de l’économie, la conformité à ces normes est de plus en plus exigée.
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La conformité aux normes internationales est aujourd’hui une condition sine qua non à la
mondialisation des activités de production. Une traçabilité métrologique unanimement et
internationalement approuvée et appliquée est indispensable pour permettre la reconnaissance
universelle des résultats de mesure dimensionnelle, quelle que soit leur origine.
Sous l’autorité du Comité international des poids et mesure, une organisation appelée Bureau
international des poids et mesures (BIPM) a pour mission d’assurer la traçabilité des mesures au
Système International d’unités (SI).
Keita et Diallo ne pourront jamais se comprendre car ils n’utilisent pas la même unité. Keita
trouve 18 et Diallo 20 !
Il faut donc disposer d’une référence commune ou de références comparables, c’est-à-dire
de références reliées à une référence commune.
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Comment être certain que la température de la terre se réchauffe si nos références de
température ne sont pas stables et constantes dans le temps ?
Sans références métrologiques stables dans le temps, impossible de comparer des résultats
de mesure obtenus à des instants différents.
Nous venons de voir que les références métrologiques et la traçabilité permettraient d’assurer
une cohérence des mesures dans "l’espace et dans le temps".
Mais comment y accéder ? La réponse est dans la chaîne de traçabilité qui est illustrée par le
schéma suivant :
Les métrologues définissent cette propriété de la manière suivante dans le Vocabulaire Inter-
national de Métrologie – Concepts fondamentaux et généraux et termes associés (VIM) :
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Traçabilité métrologique :
Propriété d’un résultat de mesure selon laquelle ce résultat peut être relié à une référence
par l’intermédiaire d’une chaîne ininterrompue et documentée d’étalonnages dont chacun
contribue à l’incertitude de mesure.
Comment faire pour assurer la traçabilité métrologique de ses mesures. Vous avez plusieurs
solutions :
envoyer votre instrument pour étalonnage dans un laboratoire.
Par exemple si vous envoyez votre instrument dans un laboratoire d’étalonnage accrédité
(selon ISO/CEI 17025) par le SOAC ou par le Cofrac, alors votre traçabilité sera établie. Des
informations sur les laboratoires accrédités sont disponibles sur le site du SOAC :
www.soacwaas.org. Le SOAC est le Système Ouest Africain d'Accréditation ou aussi sur le
site du Cofrac www.cofrac.fr. Le Cofrac est l’organisme Français d’accréditation ;
vous pouvez étalonner vous-même votre instrument à condition que vous
disposiez d’un étalon qui lui-même devra être étalonné dans un laboratoire accrédité.
Si avec votre chronomètre vous mesurez des temps avec une incertitude souhaitée de
quelques dixièmes de secondes alors un étalonnage par rapport à l’horloge parlante sera
parfaitement adapté.
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sources laser utilisées dans l’interféromètre auront été comparées à l’étalon de longueur
qui est lui-même matérialisé par des sources laser.
Le processus de mesure est comme tous les processus, il transforme des données
d’entrée en données de sortie.
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Les données de sortie du processus de mesure sont :
un résultat de mesure, c’est à dire une valeur numérique, une référence
par exemple une unité de mesure et l’incertitude sur le résultat ;
parfois le processus de mesure peut conduire à une décision. Un
exemple, si le résultat de mesure est utilisé pour déclarer la conformité
d’un produit à une spécification.
3. Le schéma des 5 M
La méthode des 5 M est un schéma en forme de poisson qui analyse les liens de cause à effet d’un
problème donné :
ses arêtes représentent les causes,
et la tête, l’effet, le problème final, l’objectif.
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marché volatile, une concurrence très rude ou une législation particulièrement
contraignante ;
Méthodes : y a-t-il des problèmes dans la manière de travailler ? Ici on étudie de
potentiels dysfonctionnements ou ralentissement dans les processus de travail et les
modes opératoires, des erreurs dans les instructions ou mode d’emploi ;
Moyens/Matériel : les équipements, machines, outils, logiciels, s’il y en a qui sont
défectueux, obsolètes ou non adaptés ;
Main d’œuvre : les ressources humaines sont-elles en manque de compétences et
de formation, ou mal informées sur la bonne exécution des tâches ? etc.
3.2. Le milieu
Tout processus de mesure, se déroule dans un milieu qui est caractérisé par
différents para- mètres tels que la température, l’humidité, la pression
atmosphérique…
Certaines de ces grandeurs ont une influence sur le processus de mesure :
on peut parfois en corriger les effets, pour les mesures
dimensionnelles, on applique des corrections de dilatation, pour
exprimer les valeurs des longueurs à la température de 20,0°C (c’est
d’ailleurs la norme ISO 1 qui fixe la valeur de la température de
référence ;
certains instruments de mesure sont sensibles à la température, les
fabricants indiquent dans leurs notices des "coefficient de température"
à appliquer pour corriger les résultats ;
certaines grandeurs d’influence, puisque c’est ainsi que l’on les
appelle, agissent sur le processus, mais sans que l’on en connaisse
l’effet sous forme d’une loi, comme la loi de la dilatation.
Généralement l’effet de ces grandeurs d’influence consistera à augmenter
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l’incertitude de la mesure.
3.4. La méthode
La méthode de mesure devra faire l’objet d’une description précise dans une procédure de mesure.
Il existe différentes méthodes de mesure que l’on peut classer :
méthode de mesure par substitution ;
méthode de mesure différentielle (par exemple lorsque l’on compare la longueur de deux
cales étalons à l’aide d’un comparateur électronique, on ne mesure en fait que la très petite
différence de longueur entre les deux cales) ;
méthode de mesure par zéro ( dans un pont de wheastone pour comparer deux résistances
électrique, on utilisera un détecteur de zéro pour chercher l’équilibre entre les deux branches
du pont de mesure).
3.5. La matière
L’objet mesuré a une grande importance dans le processus de mesure. Généralement on ne passe
pas suffisamment de temps à définir avec précision le mesurande, la grandeur que l’on veut à
mesurer :
on devra préciser les conditions d’observation du mesurande, par exemple ;
la température ;
la position de l’objet ;
pour des prélèvements de sol, le lieu exact, la date…
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Il faut être conscient que plus l’instrument d’observation est "précis", plus les conditions
d’observation du mesurande devront être précises.
Par exemple, si l’on mesure une cale étalon avec un pied à coulisse, la position de la cale dans
l’espace n’a aucune importance et n’a pas besoin d’être précisée. Par contre si l’on mesure cette
même cale avec un interféromètre la position de la cale devient importante, en effet sous l’effet de
son propre poids, la cale est plus courte lorsqu’elle est positionnée verticalement que lorsque nous
la plaçons horizontalement. La différence de longueur est de quelques centièmes de micromètre,
c’est également l’ordre de grandeur de l’incertitude des mesures par interférométrie.
4. Le modèle de mesure
Il est essentiel que tout processus de mesure fasse l’objet d’une modélisation.
Le modèle de mesure est une relation mathématique entre toutes les grandeurs qui interviennent
dans un mesurage.
Le modèle de mesure s’exprime souvent par une fonction de mesure : y = ƒ (X1, X2... Xn)
Y représente le mesurande et X1, X2 représente les différentes informations qui interviennent
dans le processus de mesure, les indications de l’instrument ou leur moyenne, les corrections
d’étalonnage, les corrections d’environnement….
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6. Ce qu’il faut retenir
Un processus de mesure, comme tout processus, transforme des données d’entrée en données de
sortie. On utilise la méthode des 5M (procédé mnémotechnique = technique permettant de se
souvenir d'informations qui sont difficiles à mémoriser) pour décrire et analyser un processus de
mesure.
M = m ± U(m)
Une question que l’on entend souvent est la suivante : les résultats obtenus sont-ils fiables ?
Cela signifie dans le langage du métrologue, sont-ils exacts, c’est-à-dire justes et fidèles
(répétables) ?
Les concepts de justesse et de fidélité de mesure, qui sont les performances essentielles du
processus de mesure, sont définis ci-dessous.
Remarquer qu’on n’a pas utilisé le mot "précision" ? "précision" est le terme anglais de
"fidélité", il n’a pas de définition dans la version française du vocabulaire international de
métrologie et ne doit pas être utilisé car on ne sait pas s’il est employé en référence à la
fidélité ou à l’exactitude.
1. La justesse
Avant de donner la définition du VIM (vocabulaire international de métrologie), on peut
introduire la justesse comme l’écart moyen à une valeur de référence.
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La justesse de mesure est "l’étroitesse de l’accord entre la moyenne d’un nombre infini de
valeurs mesurées répétées et une valeur de référence".
Justesse : « Étroitesse de l’accord entre la valeur moyenne obtenue à partir d’une large série de
résultats d’essais et une valeur de référence acceptée. » (ISO 3534-1)
La valeur de référence acceptée est la valeur conventionnellement vraie. Le terme « précision » ne
doit plus être utilisé dans ce contexte. (VIM)
Biais
Valeur algébrique qui permet de mesurer la justesse. Le défaut de justesse résulte des erreurs
systématiques.
Le biais est « la différence entre l’espérance mathématique (ou la moyenne) et une valeur de
référence acceptée » ou (Différence entre la valeur réelle et la valeur obtenue.).
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S’intéresser à la justesse, c’est rechercher les erreurs systématiques, donc sous-entendu avoir
une valeur de référence. Pour être juste, on cherche à réduire les erreurs systématiques en
appliquant des corrections.
Exactitude de mesure
« Étroitesse de l’accord entre une valeur de résultat d’essai et la valeur de référence acceptée du
mesurande. »
2. La fidélité
Avant de donner la définition du VIM (vocabulaire international de métrologie), on peut introduire
la fidélité comme l’aptitude à avoir des résultats proches les uns des autres quand on répète une
mesure.
La fidélité de mesure est l’étroitesse de l’accord entre les indications obtenues par des mesurages
répétés du même objet dans des conditions spécifiées ou l’étroitesse de l’accord entre des résultats
indépendants obtenus sous des conditions stipulées.
NOTE 1
On distingue la fidélité sous conditions de répétabilité, la fidélité sous conditions de
reproductibilité et la fidélité intermédiaire.
La fidélité est en général exprimée numériquement sous forme d’écart-type, de variance ou de
coefficient de variation dans les conditions spécifiées.
Exemple :
Aussi,
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Coefficient de variation (%):
Si S=0,22 on est moins répétable que si S=0,034 car les valeurs sont plus dispersées autour de la
moyenne x.
Répétabilité
« Fidélité, pour un niveau donné de l’échantillon, dans les conditions où les résultats d’essais indépendants
sont obtenus par la même méthode, sur des individus d’essais identiques, dans le même laboratoire, par le
même opérateur utilisant le même équipement et pendant un court intervalle de temps » (ISO).
Peut-on parler de la répétabilité des résultats ?
Il est préférable de ne pas utiliser le terme "répétabilité des résultats », la « répétabilité » caractérise une
méthode de mesure à un niveau donné de l’échantillon et non les résultats obtenus.
Cette qualité est quantifiée par une valeur algébrique appelée « l’écart-type de répétabilité ».
Si toutes les conditions de mesure sont identiques : même opérateur, même machine, court
laps de temps, on parle de répétabilité. C’est-à-dire la plus petite dispersion quand rien ne
varie.
Reproductibilité
« Fidélité, pour un niveau donné de l’échantillon, dans les conditions où les résultats d’essais sont
obtenus par la même méthode, sur des individus d’essais identiques, dans différents laboratoires,
avec différents opérateurs et utilisant des équipements différents » (ISO).
Reproductibilité intra-laboratoire (fidélité intermédiaire) : même procédure opératoire,
même lieu, pendant une période de temps étendue.
Reproductibilité inter-laboratoire (reproductibilité) : lieux, opérateurs et/ou systèmes de
mesure différents.
Pour être fidèle, on cherche cette fois à réduire les erreurs aléatoires, soit en fixant un certain nombre
de paramètres susceptibles d’être influant lors du processus de mesure, soit en répétant les mesures
et en annonçant la moyenne de ces mesures répétées.
NOTE 2
Le défaut de fidélité résulte des erreurs aléatoires :
Les erreurs grossières (évitables par définition) sont dues au manipulateur.
Les erreurs systématiques sont liées au manque de justesse de la méthode.
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Les erreurs aléatoires sont liées au manque de fidélité (répétabilité, reproductibilité) de la
méthode.
Pour résumer les performances d’un processus de mesure, on peut schématiser les résultats sur une
cible où le centre serait la valeur de référence (figure 1).
3.2. La fidélité (Precision) d’un instrument de mesure est son aptitude à donner des indications
très voisines lors de l’application répétée du même mesurande dans les mêmes conditions.
Un instrument fidèle donne des erreurs aléatoires faibles. L'écart-type est souvent considéré
comme l'erreur de fidélité.
3.3. L’exactitude (Accuracy) : qualité d’un appareil qui est à la fois juste et fidèle donc exact,
l’exactitude ne concerne qu’un résultat d’essai, et s’évalue par « l’erreur de mesure »
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4. La notion d’erreur de mesure
Un mesurage n’étant jamais parfait, il y a toujours une erreur de mesure :
L’erreur de mesure est la différence entre la valeur mesurée d’une grandeur et une valeur de
référence. Si la valeur de référence est la valeur vraie du mesurande, l’erreur est inconnue.
On envisage traditionnellement qu’une erreur de mesure possède deux composantes, à savoir une
composante aléatoire et une composante systématique.
̅ . L’erreur aléatoire ou
Une mesure 𝒎𝒊 parmi les N mesures est généralement différente de 𝒎
erreur de répétabilité est définie par la différence :
̅
ERa = 𝒎𝒊 - 𝒎
L’erreur aléatoire ERa provient essentiellement des variations temporelles et spatiales non
prévisibles des grandeurs d’influence. Il n’est pas possible de compenser l’erreur aléatoire d’un
résultat de mesure, elle peut cependant être réduite en augmentant le nombre de mesures.
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̅ - Mvraie
ERs = 𝒎
Comme la valeur vraie du mesurande est toujours inconnue, l’erreur systématique ERs ne peut
pas être connue exactement, il est seulement possible de déterminer une estimation de l’erreur
systématique.
Note 3 : Lors d’une mesure, l’erreur aléatoire peut prendre, au hasard, n’importe quelle valeur
sur un certain intervalle. Par contre, l’erreur systématique prend la même valeur (inconnue)
lors de chaque mesure.
L’erreur systématique peut être considérée comme une erreur constante qui affecte chacune des
mesures. Elle ne peut pas être réduite en augmentant le nombre de mesures, mais par
application d’une correction.
Pour détecter et évaluer une erreur systématique, on peut mesurer la même grandeur avec un
instrument différent, avec des méthodes différentes, mesurer un même mesurande dans des
laboratoires différents, mesurer avec son instrument de mesure une grandeur étalon (contrôle de la
justesse).
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4.3. Illustration des erreurs systématiques et aléatoires
ER = 𝒎𝒊 – Mvrai = ( 𝒎𝒊 - 𝒎
̅ ) + (𝒎
̅ - Mvraie )
On obtient donc :
ER = ERa + ERs
L’erreur de mesure est donc la somme des erreurs aléatoires et des erreurs systématiques.
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4.5. Schéma récapitulatif
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Illustration du diagramme de cause-effet ou diagramme d’Ishikawa associé à la
méthode des 5 M.
Le "mathématicien" répond oui sans hésitation car le nombre 12 est bien différent
du nombre 13.
Le "technicien" lui, n’est pas dans un univers mathématique, dans un monde parfait
mais dans l’expérimentation. La question devient donc : est-ce que le résultat 12 est
différent du résultat 13 ?
Quand on passe des mathématiques à la technique, le résultat "12" ou "13" tient compte de
tout le processus de mesure mis en œuvre pour y arriver à cette valeur.
Tous ces éléments entrainent ce que l’on nomme une incertitude sur les résultats de mesure.
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Cette incertitude, il est nécessaire de l’estimer pour pouvoir comparer des valeurs entre elles
ou à une spécification.
Supposons que 12 et 13 soient connu à ± 0,4. ce qui est noté U = 0,4. Si de plus on fait l’hypothèse,
réaliste, que chaque résultat de mesure suit une loi normale, on obtient la représentation graphique
de gauche. Les 2 courbes de distribution sont très distinctes, elles ne se croisent que sur une petite
surface. Le risque de confondre 12 avec 13 est faible. Donc à la question, 12 est-il différent de 13,
on répond oui avec une incertitude élargie de 0,4.
Supposons maintenant que 12 et 13 soient connus à ± 2, ce qui est noté U = 2, on obtient la
représentation graphique de droite où l’on voit les 2 courbes de distribution se superposer sur une
surface importante.
L’incertitude de mesure permet de comparer des résultats de mesure entre eux ou à des limites.
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Extrait du GUM (NF ENV 13005)
"Lorsque l'on rend compte du résultat de mesurage d'une grandeur physique, il faut obligatoirement
donner une indication quantitative sur la qualité du résultat pour que ceux qui l'utiliseront puissent
en estimer sa fiabilité. En l'absence d'une telle indication, les résultats de mesure ne peuvent pas
être comparés, soit entre eux, soit par rapport à des valeurs de référence..."
Après avoir introduit le concept d’incertitude (pourquoi elle existe et pourquoi il faut l’estimer),
continuons avec la définition de résultat de mesure issue du VIM (vocabulaire international de
métrologie).
Extrait du VIM
Un résultat de mesure est un ensemble de valeurs attribuées à un mesurande, complété par toute
information pertinente disponible.
Un résultat de mesure, a longtemps été considéré comme une valeur unique, un simple point. Puis
avec la publication du GUM en 1995, on a pris conscience de la l’incertitude de mesure et exprimé
généralement un résultat de mesure par une valeur mesurée et une incertitude de mesure. Notons
que le concept d’incertitude existait bien avant le GUM, mais était moins connu.
En 2008, dans le VIM, est écrit qu’un résultat de mesure peut s’exprimer sous forme d’une fonction
de densité de probabilité. Une nouvelle ère est franchie avec les simulations numériques pour
estimer les distributions des résultats de mesure.
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2. La notion d’incertitude de mesure
Le mot incertitude signifie doute ; l’incertitude du résultat d’un mesurage reflète l’impossibilité
de connaître exactement la valeur exacte du mesurande. Le concept d’incertitude est défini à
partir du traitement probabiliste de l’erreur.
L’incertitude de mesure U(M) est un paramètre, associé au résultat du mesurage, qui
caractérise la dispersion des valeurs qui pourraient être raisonnablement attribuées au
mesurande. Il faut donc pouvoir caractériser la dispersion des valeurs que peut prendre la valeur
attribuée au mesurande. Une mesure de cette dispersion peut être obtenue à partir de l’écart-type
de la grandeur aléatoire.
L’écart-type de M est appelé incertitude-type sur le résultat du mesurage, on note généralement
u(M) cette incertitude-type sur M.
L’incertitude, au sens large, d’une mesure est la zone au sein de laquelle se trouve probablement
la valeur vraie. Cette zone est définie par une dispersion et se quantifie par un écart type.
Elle reflète la qualité d’un mesurage, d’un instrument ou d’une méthode employée. C’est donc
un indicateur de qualité.
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2.1.1. Incertitude de type A (incertitude de répétabilité)
Un même opérateur effectue n mesures du même mesurande m dans les mêmes conditions. Si les
valeurs mesurées sont différentes, alors il y a une erreur de répétabilité dont l’origine est souvent
inconnue. D’une mesure à l’autre, cette erreur peut prendre une valeur différente : l’erreur de
répétabilité est une erreur aléatoire. Elle est évaluée par une méthode statistique. La meilleure
estimation du résultat de la mesure est donnée par la moyenne arithmétique :
On détermine l’écart-type :
Comme le nombre de mesures est limité, on introduit le facteur d’élargissement k (ou coefficient
de Student t(n;x%)) qui dépend du nombre de mesures n et de l’intervalle de confiance (x%)
choisi.
L’incertitude élargie sur le mesurande se calcule avec la relation :
Application : On réalise une série de pesées d’un échantillon de masse m avec une balance
électronique. Les résultats sont les suivants :
Essai : n° 1 n° 2 n° 3 n° 4 n° 5
m (g) : 22,85 22,87 22,81 22,79 22,84
u(m) = 0,071 g
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L’incertitude élargie de répétabilité de cette série de mesures sera :
U(m) = t(5 ;95%) × u(m) = 2,57× 0,071 = 0,18 g
Conclusion : la masse m de cet échantillon vaut : M = (22,83 ± 0,18) g soit M = (22,8 ± 0,2) g
o Pour une mesure avec un instrument à graduation (appareil à cadran, lecture d’un
𝐪
réglet, d’un thermomètre …), l’incertitude type de lecture est : 𝒖 = 𝟔 , q étant la
résolution.
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o Pour un instrument vérifié et conforme à une classe, si la classe est ± a, l’incertitude-
𝒂
type est : 𝒖 =
√𝟑
Si le constructeur ne donne pas d’indications, il faut procéder à l’évaluation expérimentale de
l’appareil.
Dans la majorité des cas, lorsqu’on a une estimation de type B, on peut montrer que le coefficient
d’élargissement k à retenir pour un niveau de confiance de 95 % est k = 2 et pour un niveau de
confiance de 99 %, k = 3.
Exemple 1 :
Un thermomètre à alcool indique une température de 𝜽 = 20,0 °C. La résolution du thermomètre
est de 0,5 °C, elle correspond une graduation du thermomètre.
𝐪 𝟎,𝟓
L’incertitude-type de lecture vaut : 𝒖(𝛉) = 𝟔 = 𝟔 = 0,08 °C
L’incertitude élargie vaut U(𝜽) = k ×𝒖𝒍𝒆𝒄𝒕𝒖𝒓𝒆 𝛉 = 2 × 0,08 = 0,16 °C pour un niveau de confiance
de 95 %.
Si on ne tient compte que de cette incertitude :
𝜽 = (20,0 ± 0,2) °C; k = 2
Incertitude de type B
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3. Déclaration de conformité
3.2. La spécification
Le processus de mesure doit être apte à déclarer la conformité d’une caractéristique
à sa spécification (tolérance).
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