Vous êtes sur la page 1sur 12

METROLOGIE

INTRODUCTION

La métrologie à quoi ça sert ?

La métrologie au sens étymologique du terme se traduit par Science de la mesure. La métrologie


s’intéresse traditionnellement a la détermination de caractéristiques (appelées grandeurs) qui
peuvent être fondamentales comme par exemple une longueur, une masse, un temps...
Sans que nous en ayons toujours conscience, la métrologie, est au cœur de notre vie quotidienne
depuis la fin du XVIII siècle.
Par exemple, le commerce, auquel notre société accorde tant d'importance, ne saurait exister
sans la confiance des acteurs dans la nature et les quantités des objets échangés. La définition
rigoureuse des grandeurs échangées et de leurs quantités repose sur des étalons et des mesures.
Mesurer une grandeur physique consiste à lui attribuer une valeur quantitative en prenant pour
référence une grandeur de même nature appelée unité. Dans le langage courant des
≪métrologues≫, on entend souvent dire mesurer c’est comparer !
Les résultats des mesures servent à prendre des décisions :
– acceptation d’un produit (mesure de caractéristiques, de performances, conformité à une
exigence),
– réglage d’un instrument de mesure, validation d’un procède,
– réglage d’un paramètre dans le cadre d’un contrôle d’un procède de fabrication
– validation d’une hypothèse (R&D),
– protection de l’environnement,
– définition des conditions de sécurité d’un produit ou d’un système,
L’ensemble de ces décisions concourt à la qualité des produits ou des services : on peut qualifier
quantitativement la qualité d’un résultat de mesure grâce a son incertitude.

NB : Sans incertitude les résultats de mesure ne peuvent plus être comparés :


– soit entre eux (essais croises),
– soit par rapport a des valeurs de référence spécifiés dans une norme ou une spécification
(conformité d’un produit).

2 La mesure d’une grandeur physique


On appelle grandeur physique X une propriété discernable caractérisant un objet, un

1
système ou un état physique.
Deux grandeurs physiques sont de mêmes espèces (ou de même nature) lorsqu’on peut les
comparer.
On écrira alors le résultat sous la forme :
X = {X} · [X]
ou X est le nom de la grandeur physique, [X] représente l’unite et {X} est la valeur
numérique de la grandeur exprimée dans l’unité choisie.

I. Généralités sur la métrologie

I.1 Différents type de métrologies

La métrologie est la science des mesures, elle embrasse tous les aspects aussi bien théoriques
que pratiques. Ces mesures sont obtenues avec un niveau d’incertitude bien déterminé et
concernent pratiquement tous les domaines de la science et de la technologie (Dr M. Berrada).
Elle permet d’avoir confiance dans des résultats de mesure qui seront par la suite exploités et
ce dans différents domaines industriels. Cette confiance dans la mesure est un préalable pour
garantir la qualité des produits réalisés ou services fournis (Fauthouart, 2012). La métrologie
peut être divisée en trois types (Richer, 2007) dont :

- La Métrologie scientifique ou fondamentale : Elle est chargée de gérer les chaines


d’étalonnage. Elle s’appuie sur plusieurs laboratoires nationaux de métrologie dont les
principales missions sont de réaliser, d’améliorer et de conserver les références
nationales définies par rapport au système internationale d’unités (M.M Richer, 2007).
- La Métrologie appliquée ou industrielle : Elle concerne l'application de la science des
mesures à la fabrication et aux autres processus industriels, le choix des instruments de
mesure en adéquation avec leurs applications, l’étalonnage des instruments de mesure,
et le contrôle de la qualité des mesures (Dr M. Berrada). Ses règles sont fixées par le
détenteur des équipements de mesure. Faire de la métrologie industrielle, c’est donc une
démarche volontaire pour répondre à des exigences d’assurance qualité présentes dans
des normes telles que l’ISO 9001, l’ISO 17025 ou des référentiels métiers particuliers
tels que les Bonnes Pratiques de Fabrication. (Authouart ,2012)
- Et la Métrologie légale : Elle est chargée de gérer les équipements de mesure entrant
dans le cadre d’une transaction commerciale (M.M Richer, 2007). Ses règles sont fixées
par l’Etat dans le but de protéger les citoyens. Par règles, on entend la réglementation de

2
la conception, de la fabrication, de l’entretien et de la vérification des instruments de
mesure.

La métrologie des laboratoires se classe dans la métrologie appliquée ou industrielle.

I.2. Importance de la métrologie

La métrologie permet de:

- Etablir la cohérence des résultats

- Faire des produits selon des spécifications : exigences des clients et normes
- Assurer la compatibilité et l'interfonctionnement
- Etre en adéquation avec la réglementation

- Améliorer les processus de production (Dr M.BERRADA)

Aussi, la métrologie ne doit pas être réduite à la science de la mesure stricto sensu : afin
de pouvoir prendre conscience de son importance (notamment au sein des industries), il
convient de la replacer dans le contexte du concept de la qualité. Le contrôle-qualité, tel que
Williams Edwards Deming l’a illustré dans les années 1950, avec sa méthode dite de la « roue
de Deming », se définit comme la maîtrise et la réduction des variations des processus. La
métrologie en est donc l’outil fondamental, car il s’agit bien de mesurer une grandeur
caractéristique d’un processus (J.M. Aublant , 2010) .

3
En ce qui concerne notre thème l’accent sera mis sur la métrologie dans les laboratoires
d’analyse.

I.3. Quelques notions de métrologie selon le VIM (Vocabulaire


International de Métrologie) et la norme ISO 10012 :2003
Métrologie
Science des mesurages et ses applications
Mesurande
Grandeur que l'on veut mesurer
Mesurage
Processus consistant à obtenir expérimentalement une ou plusieurs valeurs que
l'on peut raisonnablement attribuer à une grandeur
Résultat de mesure
Résultat d'un mesurage, m
Ensemble de valeurs attribuées à un mesurande, complété par toute autre
information pertinente disponible
Exactitude de mesure
Etroitesse de l'accord entre une valeur mesurée et une valeur vraie d'un mesurande
Valeur mesurée,
Valeur d'une grandeur représentant un résultat de mesure
Valeur vraie
Valeur vraie d'une grandeur,
Valeur d'une grandeur compatible avec la définition de la grandeur
- Confirmation métrologique : Ensemble d'opérations nécessaires pour assurer
qu'un équipement de mesure répond aux exigences correspondant à l'utilisation
prévue. C'est la vérification par un examen et établissement des preuves que les
exigences spécifiées sont satisfaites.
- Etalonnage : C’est l'ensemble des opérations établissant, dans des conditions
spécifiées, la relation entre les valeurs indiquées par un appareil de mesure, et les
valeurs correspondantes de la grandeur réalisée par des étalons.
- Incertitude : L’incertitude de mesure est le domaine à l'intérieur duquel on
estime que la valeur vraie d'une grandeur se trouve. L'incertitude de mesure
détermine la précision d'un appareil de mesure.

4
- Equipements de mesure :instrument de mesure, logiciel, étalon de mesure,
matériau de références ou appareil auxiliaire, ou une combinaison de ceux-ci,
nécessaire pour réaliser un processus.
- Vérification: confirmation par des preuves tangibles que les exigences spécifiées
ont été satisfaites.
- Processus de mesure: ensemble d'opérations effectuées pour déterminer la
valeur d'une grandeur.
- Erreur maximale tolérée (EMT) d’un instrument de mesure : valeurs extrêmes
d’une erreur tolérées par les spécifications, règlements, etc. pour un instrument
de mesure donné.
- Verrerie pour contenir (In) : les lettres In indiquent que l’instrument a été
construit en vue de contenir la capacité indiquée. Exemple : fioles jaugées
- Verrerie pour délivrer (Ex): les lettres Ex indiquent que l’instrument a été
construit en vue de délivrer la capacité indiquée. Exemple : pipettes, burettes
- Ménisque : interface entre l'air et le liquide dont le volume est mesuré.
- Etalon : réalisation de la définition d’une grandeur donnée avec une valeur
déterminée et une incertitude de mesure associée, utilisée comme référence.
- Etalon de référence : étalon conçu pour l’étalonnage d’autres étalons de
grandeurs de même nature dans une organisation donnée ou en un lieu donné.
- Répétabilité : étroitesse de l’accord entre les résultats de mesurages successifs
du même mésurande, mesurages effectués dans la totalité des mêmes conditions
de mesure.
- Reproductibilité : étroitesse de l’accord entre les résultats de mesurages
successifs du même mesurande, mesurages effectués en faisant varier certaines
conditions de mesure.

II. Processus de mesure

Le « processus de mesure » met en œuvre un certain nombre d'éléments que l'on peut présenter
ici succinctement par l'approche 5 M, soit :

1. la matière, ici le mesurande ou la grandeur à mesurer ;


2. le matériel ou instrument de mesure ;
3. la méthode : procédure de mesure ;
4. la main-d'œuvre, c'est-à-dire, l'opérateur ;
5. le milieu, soit l'influence de l'environnement - la température notamment - sur le
mesurage.

5
Valeur d'une grandeur

La « valeur d'une grandeur » soit, d'après le VIM : « ensemble d'un nombre et d'une référence
constituant l'expression quantitative d'une grandeur ». C'est généralement le produit d'un
nombre et d'une unité de mesure. Exemples : la longueur d'une tige métallique : 24,97 cm ou
249,7 mm ; la masse d'une personne : 64 kg ; la vitesse d'un automobile : 96 km/h ; la
température Celsius d'un compartiment de congélateur : −20 °C…

Mesurande

Le « mesurande » est la grandeur que l'on veut mesurer. Soit par exemple la longueur d'une tige
à mesurer qui peut être connue ou inconnue : ce peut être une tige étalon connue de 100 mm de
valeur vraie (à la température de référence 20 °C) ou une tige fabriquée - inconnue, que l'on va
mesurer - suivant la spécification de 100 ± 0,15 mm.

Valeur vraie

La « valeur vraie » d'une grandeur de référence est « sa valeur considérée comme unique et, en
pratique, impossible à connaître ». C'est le cas des étalons dont l'incertitude est négligeable par
rapport à l'incertitude de mesure du mesurande. Exemple : la tige étalon de 100 mm citée, dite
de classe 3, a une tolérance de ± 2,5 μm et une incertitude de ± 1,25 μm ; cette tige va servir à
étalonner l'instrument de mesure employé pour mesurer les tiges fabriqués suivant la cote de
100 ± 0,15 mm. La tolérance de la spécification (± 0,15 mm) est très grande par rapport à la
tolérance (± 2,5 μm) et l'incertitude (± 1,25 μm) de l'étalon. On peut donc considérer que sa
valeur vraie (d'ailleurs gravée sur l'étalon) est de 100 mm.

Incertitude de mesure

L'« incertitude de mesure »5 est, sommairement, « la dispersion des valeurs attribuées à un


mesurande, à partir des informations utilisées ». Exemple : après étalonnage sur l'étalon de
100 mm, l'instrument à une incertitude globale supposée de ± 0,03 mm.

Résultat de mesure

Un « résultat de mesure »6 est un « ensemble de valeurs attribuées à un mesurande, complété


par toute autre information pertinente disponible … Le résultat de mesure est généralement
exprimé par une valeur mesurée unique et une incertitude de mesure. Si l'on considère
l'incertitude de mesure comme négligeable dans un certain but, le résultat de mesure peut être
exprimé par une seule valeur mesurée. Dans de nombreux domaines, c'est la manière la plus
usuelle d'exprimer un résultat de mesure ».

Exemples simplifiés :

 Un premier mesurage d'une pièce particulière fabriquée suivant la spécification 100 ±


0,15 mm, comme cité précédemment, a donné la valeur 99,7 mm. Le résultat de cette
mesure unique peut s'exprimer ainsi :

Valeur : 99,7 mm avec une incertitude globale associée de ± 0,03 mm, soit V = 99,7 mm ± 0,03
mm.

6
 Un autre mesurage indépendant du précédent, de cinq valeurs consécutives, donne les
valeurs suivantes : 99,7 ; 99,72 ; 99,69 ; 99,73 ; 99,69 mm. Le résultat de mesure peut
s'exprimer de la façon suivante :

Valeur moyenne : 99,706 mm ; incertitude globale associée ± 0,017 mm, soit Vm = 99,706 mm
± 0,017 mm.

Remarques :

 le résultat final, en ne gardant que deux chiffres significatifs après la virgule


s'exprimerait plutôt par : Vm = 99,7 mm ± 0,02 mm.
 l'incertitude sur la moyenne de cinq valeurs est réduite par rapport à l'incertitude sur une
seule valeur, ce qui est logique. La démonstration de cette réduction dépasse le cadre de
cette présentation.

L'expression du résultat d'un mesurage, avec une incertitude associée, concerne les laboratoires
et le domaine industriel travaillant avec des partenaires dans un rapport « client-fournisseur ».
Pour des mesurages non contractuels industriels et dans le domaine « grand-public » on se
contente le plus souvent d'une seule valeur lue comme résultat de mesurage.

Erreur et incertitude de mesure


Erreur de mesure : « différence entre une valeur mesurée et une valeur de référence ». Cette
notion d'erreur est trop complexe pour être développée ici.

Article détaillé : Erreur de mesure.

L'incertitude de mesure : est « la dispersion des valeurs attribuées à un mesurande » présentée


plus haut. Un article détaillé développe le sujet.

Article détaillé : Incertitude de mesure.

Qualification des mesures


Pour comparer des mesurages d'une même référence par différents processus de mesure on peut
être amené à employer des termes qualifiant de façons différentes ces comparaisons. Ces termes
sont l'exactitude, la justesse et la fidélité de mesure7.

Exactitude de mesure

« étroitesse de l'accord entre une « valeur mesurée » et une valeur vraie d'un mesurande. »

Remarques : Ce n'est pas une grandeur et elle ne s'exprime pas numériquement. Elle peut servir
à classer différentes mesures. Elle remplace l'ancien terme « précision » qui n'est plus à
employer en métrologie.

Exemple simple : deux mesurages différents de l'étalon de 100 mm précisé plus haut ont donné
respectivement : 99,999 mm et 100,003 mm. On peut dire que l'exactitude de la première
mesure est meilleure que la seconde, ceci quel que soit le processus de mesure et son incertitude.

7
Exactitude de mesure (distance OX).

Justesse de mesure

« Étroitesse de l'accord entre la « moyenne » d'un nombre infini de valeurs mesurées répétées
et une valeur de référence. »

Remarque : Comme l'exactitude, ce n'est pas une grandeur et elle ne s'exprime pas
numériquement.

Exemple simple : deux mesurages d'une cinquantaine de valeurs différentes de l'étalon de


100 mm précisé plus haut ont donné respectivement comme valeur moyenne : 100,002 mm et
99,997 mm. On peut dire que la justesse du premier mesurage est meilleure que celle du second,
ceci quel que soit le processus de mesure et son incertitude.

Justesse de mesure (distance Oo).

Fidélité de mesure

« étroitesse de l'accord entre les indications ou les valeurs mesurées obtenues par des mesurages
répétés du même objet ou d'objets similaires dans des conditions spécifiées. »

Remarque : À la différence de l'exactitude et de la justesse, la fidélité s'exprime numériquement.


Elle peut être exprimée par l'écart-type de la dispersion des mesures considérées.

Exemple simple : Un mesurage de cinq valeurs consécutives d'une pièce particulière fabriquée
suivant la spécification 100 ± 0,15 mm, comme cité précédemment, donne les valeurs
suivantes : 99,7 ; 99,72 ; 99,69 ; 99,73 ; 99,69 mm. L'écart-type expérimental de la dispersion
sur ces valeurs est σ n-1 < 0,02 (en vrai : 0,01816…) ; c'est la fidélité de mesure de l'expérience.

8
Fidélité de mesure (Ø enveloppe des X).
III.2. Différence entre les opérations d'étalonnage et de vérification
Il subsiste des différences entre ces deux opérations métrologiques souvent confondues :

III.2.1. La vérification

Confirmation par examen et établissement de preuves que les exigences spécifiées ont
été satisfaites. Le résultat d’une vérification se traduit par une décision de remise en service,
d’ajustage, de réparation, de déclassement ou de réforme.
La vérification permet de s’assurer que les écarts entre les valeurs indiquées par un appareil de
mesure et les valeurs connues correspondantes d’une grandeur mesurée sont toutes inférieures
aux erreurs maximales tolérées (EMT).
La sanction de la vérification est un jugement qui peut être une conformité ou une non-
conformité. Cette sanction est enregistrée dans le constat de vérification. (J.Cicero,2010)

III.2.2. L’étalonnage

Ensemble des opérations établissant, dans des conditions spécifiées, la relation entre les
valeurs de la grandeur indiquées par un appareil de mesure, et les valeurs correspondantes de
la grandeur réalisées par des étalons.

NB : Un instrument étalonné n’est pas obligatoirement juste !

C’est pourquoi, suite à un étalonnage, lors de l’utilisation de l’appareil de mesure, il faut


systématiquement corriger la valeur lue.(J.Cicero, 2010)

III.3. La fréquence d'étalonnage

Après un certain temps, les instruments se dérèglent et ne peuvent plus donner de


résultats de mesure précis. Pour y remédier, les instruments doivent être étalonnés
régulièrement. Mais à quelle fréquence ?

9
Les intervalles d'étalonnage peuvent être déterminés par:
- Les recommandations des fabricants
- La criticité de l'instrument
- Les normes de qualité (ex. : ISO)
- Une analyse de l'évolution historique (en utilisant par exemple cette fonctionnalité du
logiciel d'étalonnage) (Anonyme).

III.4. Les différents types d’étalonnage

Il existe trois types d’étalonnage dans les laboratoires de physico-chimie qui sont :

III.4.1. Etalonnage des appareils Volumétriques

Il permet de définir les critères de performance de l’instrument c’est à dire son aptitude
à délivrer ou à contenir un volume le plus proche possible du volume nominal (valeur indiquée
par le constructeur sur l’instrument).

Il existe deux types d’instrument (D.Louvel et al) dont :


- Instruments à volume fixe : volume nominal
- Instruments à volume variable : Dans ce cas 3 Volumes sont étalonnés au cours du test.
Ce sont : 10 % 50 % et 100 % du nominal.

III.4.2. Etalonnage des enceintes climatiques

Dans les laboratoires d’essai ou d’analyse, la maîtrise de la température est nécessaire


pour la conservation des produits ou des échantillons, ou pour la réalisation de l’essai ou de
l’analyse elle-même. Les performances des enceintes thermostatiques (réfrigérateurs,
congélateurs, étuves, etc.) doivent être évaluées, en particulier dans les laboratoires accrédités.
Il existe plusieurs méthodes pour réaliser les caractérisations, d’une part, et pour le suivi dans
le temps d’autre part (B. Blanquart, 2013). Les enceintes couramment caractérisées sont les
enceintes ventilées et non ventilées, les congélateurs, les réfrigérateurs, les zones à atmosphère
contrôlée, etc… (LAB GTA 24).

Ainsi l’étalonnage des enceintes thermostatique consiste à mesurer la température de


l’enceinte en plusieurs points afin de déterminer son homogénéité. Elle permet de mettre en
évidence d’éventuelles zones chaudes ou froides, ces zones devraient être surveillées en
fonction de l’usage dédié de l’enceinte. (F. Chevrolle,2014).
10
III.4.3. Etalonnage des Balances

L’étalonnage des balances permet de déterminer l’aptitude à satisfaire le besoin de


l’utilisateur et à obtenir une masse uniforme en tout point de la balance. Pour cela, il existe 9
classes de poids étalons en fonction du domaine où il est utilisé pour étalonner les balances à
savoir les (OIML, 2004) :

- Classes M1–2et M2-3: poids de 50 kg à 5000 kg de moindre exactitude destinés à être


utilisés avec des instruments de pesage de classe d’exactitude moyenne III.
- Classe M3 : poids étalons, poids destinés à être utilisés avec des instruments de pesage
de classe d’exactitude moyenne III et de classe d’exactitude ordinaire III.
- Classe M2 : poids destinés à être utilisés pour la vérification ou l’étalonnage des poids
de classe M3pour une utilisation dans le cadre de transactions commerciales générales
et à être utilisées avec des instruments de pesage de classe d’exactitude moyenne III.
- Classe M1 : poids destinés à être utilisés pour la vérification ou l’étalonnage des poids
de classe M2 et à être utilisés avec des instruments de pesage de classe d’exactitude
moyenne III.
- Classe F2 : poids destinés à être utilisés pour la vérification ou l’étalonnage des poids
de classe M1 et potentiellement de classe M2. Egalement destinées à être utilisés pour
les transactions commerciales importantes (par exemple métaux précieux et pierres
précieuses) sur des instruments de pesage de classe d’exactitude fine II.
- Classe F1: poids destinés à être utilisés pour la vérification ou l’étalonnage des poids
de classe F2 et à être utilisés avec des instruments de pesage de classe d’exactitude
spéciale I et de classe d’exactitude II.
- ClasseE2 : poids pour laboratoire très fins poids destinés à être utilisés pour la
vérification ou l’étalonnage des poids de classe F1et à être utilisés avec des instruments
de pesage de classe d’exactitude spéciale I.
- ClasseE1 : poids pour laboratoire officiel poids destinés à assurer la traçabilité entre
les étalons de masse nationaux (dont les valeurs dérivent du Prototype International du
kilogramme) et les poids de classes E2et inférieures.

11
En plus de ces trois types d’étalonnage, lavérification des appareils in situ est aussi
réalisée.

III.5. Les coûts et les risques liés à l'absence d'étalonnage


- Négliger l'étalonnage peut conduire à des arrêts imprévus de la production, à des
problèmes de qualité et à des rappels de produits.
- Risques pour la sécurité des employés.
- Risques pour la sécurité des clients/consommateurs.
- Perte de licence pour non-respect des exigences réglementaires.
- Pertes économiques directes dans les entreprises où la facturation est basée sur les
mesures des processus (le secteur énergétique, par exemple).

Toutes ces opérations feront l’objet d’un suivi (traçabilité), elles seront transcrites dans un
document souvent appelé « fiche de vie » pour garantir que les équipements utilisés lors des
essais étaient bien aptes ( M.M Richer, 2007)

12

Vous aimerez peut-être aussi