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EC/GTE 541
METROLOGIE THERMIQUE
NIVEAU 3
CLASSE : LIC EEE
SEMESTRE 5
VOLUME HORAIRE : 24 heures
EQUIPE PEDAGOGIQUE :
Pr DJANNA, CM 08 h, TD 00 h, TPE 06 h
M.MEKONGO, CM 04 h, TD 04 h, TPE 06 h
M.ENGOLA, CM 00 h, TD 08 h, TPE 06 h
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OBJECTIFS GENERAUX
OBJECTIFS SPECIFIQUES
- appliquer les méthodes de fil chaud, de plan chaud, de ruband chaud, flash, hot disc et de
ruban chaud pour la caractérisation des matériaux.
- Corréler la courbe d’étude expérimentale à celle d’étude théorique par la méthode des
moindres carrées.
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FICHE DE PROGRESSION
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SOURCES DOCUMENTAIRES
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Chapitre 1. Généralités sur la métrologie
1- Définitions
La métrologie est la science de la mesure.
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- réglage d’un paramètre dans le cadre d’un contrôle d’un procédé de fabrication
- validation d’une hypothèse scientifique,
- protection de l’environnement,
- définition des conditions de sécurité d’un produit ou d’un système.
L’ensemble de ces décisions concourt à la qualité des produits ou des services: on peut
qualifier
quantitativement la qualité d’un résultat de mesure grâce à son incertitude.
En effet sans incertitude les résultats de mesure ne peuvent plus être comparés:
- soit entre eux (essais croisés),
- soit par rapport à des valeurs de référence spécifiés dans une norme ou une spécification
(conformité d’un produit).
Est une branche de la physique qui se consacre à la « science des mesures et ses applications »
Elle comprend tous les aspects théoriques et pratiques des mesurages, quels que soient
l'incertitude de mesure et le domaine d’application.
1.1-Mesurage
Est un processus consistant à obtenir expérimentalement une ou plusieurs valeurs que l’on
peut raisonnablement attribuer à une grandeur.
1.2-Mesurande
2- Domaines de la métrologie
La métrologie légale concerne toutes les activités de mesure relevant d'exigences définies par
une réglementation. Ce sont par exemple: les mesures effectuées dans le cadre des
transactions commerciales :
mesure du volume de carburant que vous achetez dans une station-service, mesure de
quantité de produits pré-emballés, mesure de quantité de fruits et légumes, pesage des lettres
et colis, mesure de l'énergie électrique consommée par une habitation…, les mesures
effectuées pour définir le prix d'une taxe ou l'importance d'une sanction,…..
Quatre activités principales de la métrologie légale :
• L'établissement des exigences légales ;
• Le contrôle/l'évaluation de la conformité de produits réglementés et d'activités
réglementées ;
• La supervision des produits réglementés et des activités réglementées,
• La mise en place des infrastructures nécessaires à la traçabilité des mesures réglementées
et des instruments de mesure.
3 - processus de mesure
Se fait à l'aide d'un instrument de mesure qui donne un nombre.
Ce nombre obtenu est le « mesurande » puisqu’il correspond à la grandeur que l’on veut
mesurer.
4 - L’incertitude
Le résultat de la mesure x d’une grandeur X ne peut pas être entièrement défini par un
seul nombre. Il faut le caractériser par un couple (x, dx) où dx représente l’incertitude
sur x due aux différentes erreurs liées au mesurage: − < < +
4.1-L’erreur absolue
C’est la différence entre la vraie valeur du mesurande et sa valeur mesurée.
Elle s’exprime en unité de la mesure.
4.2-L’erreur relative :
C’est le rapport de l’erreur absolue au résultat du mesurage. Elle s’exprime en
pourcentage de la grandeur mesurée.
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4.3 - Le système d’unités internationales (SI) et ses symboles
Le système d’unités internationales comporte 7 unités de base indépendantes du point
de vue dimensionnel, des unités dérivées et des unités complémentaires.
Les grandeurs les plus fréquemment utilisées, ainsi que leurs unités sont présentées dans le
tableau suivant :
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5 - CLASSIFICATION DES CAPTEURS
Un capteur est un dispositif qui produit, à partir d’une grandeur physique, une
grandeur électrique utilisable à des fins de mesure ou de commande.
Cette grandeur électrique (tension ou courant) doit être une représentation aussi exacte que
possible du mesurande considéré.
On distingue les capteurs actifs et les capteurs passifs.
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5.1.3 - L’effet photo-électrique :
Un rayonnement lumineux ou plus généralement une onde électromagnétique dont la
longueur d’onde est inférieure à une valeur seuil, caractéristique du matériau considéré,
provoquent la libération de charges électriques dans la matière.
Exemple d’application : la mesure de la tension de sortie permet de déterminer le flux par
rayonnement.
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Les principes physiques de base et les modes d’application de ces effets sont regroupés
dans le tableau suivant :
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6 - Les grandeurs d’influence
En raison des conditions d’utilisation, le capteur peut se trouver soumis non seulement
à l’influence du mesurande, mais également à d’autres grandeurs physiques qui peuvent
entraîner une variation de la grandeur électrique de sortie qu’il n’est pas possible de distinguer
de l’action du mesurande.
Ces grandeurs physiques « parasites » auxquelles la réponse du capteur peut être sensible
représentent les grandeurs d’influence, dont les plus importantes sont :
- La température qui modifie les caractéristiques électriques, mécaniques et
dimensionnelles des composants du capteur.
- Les champs magnétiques qui peuvent créer des f.e.m d’induction qui se
superposent au signal utile.
7 - La chaine de mesure
La chaîne de mesure est constituée d’un ensemble de dispositifs (y compris le capteur),
permettant de déterminer, de la manière la plus précise que possible, la valeur du
mesurande considéré.
A l’entrée de la chaîne de mesure, le capteur, soumis à l’action du mesurande, permet
(de manière directe s’il est actif ou par le moyen de son conditionneur s’il est passif),
d’injecter dans la chaîne le signal électrique qui est le support de l’information liée au
mesurande.
A la sortie de la chaîne de mesure, les informations sont délivrées sous une forme
appropriée à leur exploitation.
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Sous sa forme la plus simple, la chaîne de mesure peut se réduire au capteur et à son
conditionneur éventuel, associé à un appareil de lecture (par exemple, un thermocouple et un
voltmètre). Mais de nos jours, compte tenu des possibilités importantes offertes par
l’électronique et l’informatique, la quasi-totalité des chaînes de mesure sont des chaînes
électroniques.
Dans sa structure de base, une chaîne de mesure doit pouvoir assurer, au moyen de
dispositifs appropriés, les fonctions suivantes :
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CHAPITRE 2
LES CARACTERISTIQUES METROLOGIQUES
Des mesures répétées plusieurs fois donnent des résultats dispersés en raison des erreurs dont
elles sont entachées. Il faut donc appliquer un traitement statistique afin de connaître la valeur
la plus probable de la grandeur mesurée et de fixer les limites de l’incertitude.
Ce traitement s’effectue en plusieurs étapes qui consistent à :
- Etablir la distribution des données, une représentation graphique de la distribution permettra
une première évaluation des mesures.
- Caractériser la distribution statistique par la mesure de la tendance centrale (moyenne, mode,
médiane).
Déterminer la dispersion de la distribution par la variation des résultats de mesure par rapport
à la valeur moyenne (variance, écart-type).
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1.2 – Histogramme - diagramme de fréquence relative -Diagramme de fréquence
cumulée
Exemple :
La température d’un four a été mesurée toutes les 30 mn pendant une période de 10 h.
Les valeurs obtenues sont consignées dans le tableau ci-dessous :
T°C
N° de la mesure
0 209
1 195
2 212
3 225
4 216
5 228
6 231
7 212
9 237
10 200
11 212
12 205
13 225
14 214
15 216
16 216
17 205
18 193
19 220
20 230
Il faut commencer par ordonner ces valeurs et les diviser en groupes pour déterminer
la fréquence de distribution et représenter graphiquement la distribution:
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On peut également représenter le diagramme de fréquence cumulée :
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2-Regression linéaire
2.1 - Méthode des moindres carrés
2.1.1- Définition
La méthode des moindres carrés, indépendamment élaborée par Legendre en 1805 et Gauss
en 1809, permet de comparer des données expérimentales, généralement entachées d’erreurs
de mesure à un modèle mathématique censé décrire ces données.
La méthode des moindres carrés permet alors de minimiser l’impact des erreurs
expérimentales en « ajoutant de l’information » dans le processus de mesure.
Dans le cas le plus courant, le modèle théorique est une famille de fonctions ƒ(x;θ) d’une ou
plusieurs variables x, indexées par un ou plusieurs paramètres θ inconnus.
La méthode des moindres carrés permet de sélectionner parmi ces fonctions, celle qui
reproduit le mieux les données expérimentales.
On parle dans ce cas d’ajustement par la méthode des moindres carrés.
Si les paramètres θ ont un sens physique la procédure d’ajustement donne également une
estimation indirecte de la valeur de ces paramètres.
L’analyse de régression fournit une approche statistique qui permet de corréler des données
expérimentales qui dépendent de plusieurs grandeurs mesurées.
Si on mesure une variable y qui décrit le comportement d’un processus et qui dépend
de plusieurs variables x1, x2 …xn indépendantes.
La méthode des moindres carrés permet de relier par une droite des points dispersés :
= + =
Les paramètres m et b sont tels qu’ils minimisent l’écart entre le point et la droite :
∆
∆ = ∑ − é!"#$% &' = 0,
()
On obtient :
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Illustration de la méthode des moindres carrés.
Les données suivent la courbe figurée en pointillés et sont affectées par un bruit gaussien
centré, de variance 1. Elles sont représentées graphiquement sous la forme de points de
mesures, munis de barres d'erreur, représentant, par convention, ±1 écart-type autour du point
de mesure. Le meilleur ajustement déterminé par la méthode des moindres carrés
estreprésenté en rouge.
Il s'agit de la fonction qui minimise la somme quadratique des écarts (appelés résidus) entre
les données et le modèle.
La méthode consiste en une prescription (initialement empirique) qui est que la fonction
ƒ(x;θ) qui décrit « le mieux » les données est celle qui minimise la somme quadratique des
déviations des mesures aux prédictions de ƒ(x; θ)
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Chapitre 3
1-INTRODUCTION
Nous allons dans ce chapitre présenter les outils et les méthodes utilisées par la suite dans les
différents dispositifs de caractérisation thermique présentés. Nous illustrerons d’abord sur un
exemple l’intérêt de l’utilisation d’un modèle complet établi dans le cas traité par application
de la méthode des quadripôles thermiques.
Nous présenterons ensuite les avantages de la réalisation préalable d’une étude de sensibilité
des grandeurs mesurées aux paramètres inconnus avant de décrire brièvement les méthodes
utilisées pour l’estimation des paramètres et l’évaluation de la précision des estimations.
Nous conclurons en présentant la méthodologie globale retenue pour l’étude des différentes
méthodes présentées par la suite.
3 – OUTILS ET METHODES
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On applique une méthode d’estimation de paramètres pour calculer les valeurs de :
- La conductivité thermique λ,
- La capacitance thermique (mc)s de l’ensemble sonde + résistance chauffante,
- La résistance de contact Rc à l’interface sonde/échantillon, qui minimisent l’écart entre les
courbes Ts(t) théoriques et expérimentales.
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L’équation de la chaleur s’écrit dans l’échantillon :
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Figure 3.4-Thermogramme fil chaud pour
Figure 3.5-Thermogramme fil chaud pour
un carbure, estimation entre 20 et 80s.
un carbure, estimation entre 2 et 20s.
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3.1.3- Limites de la méthode
Cette méthode permet d’estimer la diffusivité thermique des solides. Son schéma de principe
est décrit sur la figure 3.6. On envoie sur l’une des faces d’un échantillon à faces parallèles un
flux lumineux de forte puissance pendant un temps très court. Un thermocouple en contact
avec la face arrière permet d’enregistrer l’élévation de sa température à partir du moment où
la face avant a reçu le flash. Une modélisation des transferts de chaleur dans l’échantillon a
permis à plusieurs auteurs de proposer des méthodes d’estimation de la diffusivité thermique
à partir du thermogramme expérimental. La simplicité de certaines de ces méthodes a rendu la
méthode flash très populaire, un certain nombre de précautions expérimentales doivent
toutefois être respectées pour atteindre une bonne précision.
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3.2.1 – Modélisation de la méthode Flash
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3.2.2 - Réalisation pratique de la mesure
Réalisation de l’éclairement :
Pour obtenir un éclairement de très forte puissance pendant une durée très courte, on utilise
des lampes à éclats alimentées par la décharge d’une batterie de condensateurs ou un laser. La
durée de l’éclairement est de l’ordre de 1ms.
On peut également utiliser de manière plus rustique une simple lampe halogène avec une
durée d’éclairement qui peut alors atteindre plusieurs dizaines de secondes pour obtenir une
quantité de flux rayonné suffisante.
L’estimation des paramètres doit alors être effectuée à partir du modèle complet.
Quel que soit le mode d’éclairement utilisé, il faut s’assurer que l’éclairement ne puisse pas
atteindre les faces latérales et la face arrière par réflexion. Pour les échantillons réflecteurs, on
recouvre la face avant d’une fine couche de peinture noir mat.
Mesure de la température de la face arrière.
L’élévation de température de la face arrière pouvant être faibles, la température est mesurée
de préférence avec un thermocouple ayant un fort pouvoir thermoélectrique : on utilise
souvent le tellure de bismuth (Bi2Te3) ayant un pouvoir thermoélectrique de 360µV.°C-1 à
20°C et de 400µV.°C -1 à 80°C.
On utilise la méthode du thermocouple à contacts séparés : les extrémités des deux fils du
thermocouple ne se touchent pas, ils sont maintenus en contact par pression avec la face
arrière en deux points proche du centre de l’échantillon et distants de quelques mm.
Le contact électrique entre les deux fils du thermocouple est assuré par la face arrière de
l’échantillon. Si l’échantillon n’est pas conducteur électrique, on recouvre la face arrière
d’une très fine couche de laque d’argent.
L’élévation de température de la face arrière peut également être mesurée à l’aide d’un
détecteur optique qui mesure une grandeur proportionnelle au flux de chaleur émis par cette
face. Ce flux peut être considéré comme proportionnel à l’élévation de température pour les
très faibles variations mesurées. L’avantage de ce dispositif est le temps de réponse très court
ce qui est un avantage par rapport au thermocouple dans le cas d’un matériau très diffusif dont
le thermogramme flash peut être extrêmement court.
On peut également utiliser une caméra infra-rouge moins précise mais qui permet d’obtenir un
champ de température.
3.2.3-Limites de la méthode
La méthode flash repose sur deux conditions :
- Le flux lumineux envoyé sur la face avant est absorbé par la surface et ne « pénètre » pas
dans l’échantillon.
- On mesure en face arrière une grandeur proportionnelle à l’élévation de température.
Ces deux conditions excluent du champ d’application les matériaux très légers et les milieux
poreux.
En effet il est très difficile de mesurer la température de surface d’un milieu très léger, la
solution du thermocouple est inapplicable dans ce cas. Dans le cas d’un milieu poreux, le
flash envoyé sur la face avant n’est pas absorbé
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intégralement au niveau de la surface, une partie pénètre dans la masse de l’échantillon à
travers la porosité et fausse la mesure.
Dans ces deux cas, la méthode du tricouche développée spécifiquement pour ces types de
matériaux est à préférer à la méthode Flash.
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3.3.2 - Principe et dispositif expérimental
Deux thermocouples de type K de diamètre de fils 0,05mm sont fixés par la technique du
contact séparé sur la face extérieure de chaque disque en laiton. Le disque inférieur est en
contact direct avec une résistance chauffante plane circulaire de même diamètre placée sur un
bloc isolant. Une pression est appliquée sur la face supérieure par l’intermédiaire de 4 pointes
en PVC (matériau choisi pour sa faible conductivité thermique) de très faible surface de
contact.
Le reste de la surface supérieure échange par convection naturelle avec l’air ambiant.
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3.3.3 - Limites de la méthode
Cette méthode permet de mesurer avec une précision satisfaisante (<5%) la conductivité
thermique des isolants et des super-isolants (λ < 0,15W.m-1.K-1).
Elle permet également de mesurer la diffusivité thermique des matériaux dont la capacité
calorifique est supérieure à 4.104 W.m-3.
La capacité calorifique des matériaux super-isolants très légers paraît toutefois très difficile à
mesurer par cette méthode.
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3.4.2 – Modélisation du plan chaud semi-infini
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Cette méthode d’estimation présente toutefois l’inconvénient majeur suivant : il faut connaître
la valeur de la diffusivité thermique pour estimer le temps pendant lequel l’hypothèse du
milieu semi-infini reste valable.
Une deuxième méthode plus simple à utiliser mais nécessitant une certaine pratique est
l’analyse des résidus, à savoir des différences entre les valeurs expérimentales de la
température et les valeurs calculées à partir du modèle avec les paramètres estimés. Les
résidus doivent être « plats » (centrés sur 0) tout le temps que les
hypothèses d’établissement du modèle sont vérifiées, une dérive des résidus à partir d’un
certain temps est le
signe que l’une des hypothèses du modèle n’est plus vérifiée. On restreindra alors a posteriori
l’intervalle
d’estimation à la zone sur laquelle les résidus sont « plats ». Cette méthode est générale est
peut être appliquée à
toutes les méthodes de mesure en régime transitoire.
Une troisième méthode consiste à vérifier expérimentalement les hypothèses. Dans le cas du
plan chaud infini
on peut par exemple placer un thermocouple sur la face non chauffée de l’échantillon.
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c - Limites de la méthode
La méthode du plan chaud sera donc difficile à mettre en œuvre pour les matériaux très
diffusifs pour lesquels les temps t1 et t2 vont être très faibles. Par ailleurs elle n’est pas non
plus très adaptée aux matériaux très légers pour lesquels la température reste sensible à
l’inertie thermique de la sonde pendant plusieurs dizaines de secondes.
La méthode reposant sur la mesure de la pente de la courbe T (t ) = f( √ ) ne peut donc
s’appliquer.
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3.5 - Méthode du plan chaud asymétrique fini avec face arrière isolée
3.5.1. - Principe de la mesure
Cette méthode a été mise au point spécialement pour mesurer les propriétés thermiques de
matériaux de construction « lourds » dont la conductivité thermique est comprise entre 0,2 et
5 W.m-1.K-1 (matériaux à base de terre, bétons, bois, plastiques…).
Etant donné qu’il peut dans certains cas être difficile d’obtenir deux échantillons de même
composition et de même teneur en eau, un montage asymétrique à un seul échantillon a été
retenu (cf. figure ci-dessous.)
Un élément chauffant plan de faible épaisseur et de même surface (10 x 10 cm2) que
l’échantillon est placé entre celui-ci et un échantillon de mousse de polyuréthane. Un
thermocouple constitué de deux fils de diamètres inférieur ou égal à 0,05 mm est collé sur la
face de l’élément en contact avec le polyuréthane. Le dispositif est complété par un bloc de
polyuréthane placé au-dessus de l’échantillon et le tout est placé entre deux blocs
d’aluminium d’épaisseur 4cm. Un échelon de flux est appliqué à l’élément chauffant et on
enregistre l’évolution de la température T(t) du thermocouple.
Le thermocouple étant en contact avec un milieu déformable, sa présence n’engendre pas de
résistance de contact supplémentaire.
De plus, le polyuréthane étant un isolant, on peut négliger la résistance de contact entre
l’élément chauffant et le polyuréthane.
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Le principe de la méthode est d’estimer les valeurs des paramètres E et rc qui minimisent la
somme des écarts quadratiques entre la courbe expérimentale et la courbe calculée.
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Figure 3.7 - Schéma du dispositif expérimental
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Figure 3.8 - Vue d’une sonde Hot disk
Soit
Ce dispositif mesure la résistance thermique située entre les points de température T0 et T5 soit :
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Conclusion
Le tableau 3.9 est un récapitulatif des méthodes de mesures préconisées pour la mesure des
propriétés thermiques en fonction de la gamme de conductivité thermique
A chaque fois que cela sera possible, on aura toujours intérêt à utiliser plusieurs méthodes
permettant d’estimer par deux calculs différents le même paramètre. Par exemple pour un
matériau conducteur, la méthode Flash et la calorimétrie permettent de mesurer a et c, d’où
l’on peut déduire la valeur de λ. Une mesure de la conductivité thermique de λ par la méthode
du fil chaud conduisant à une valeur proche de la première permet alors de valider les
résultats obtenus pour a et c.
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Tableau 3.9 - Méthodes conseillées pour la mesure des propriétés
thermiques d’un solide (en fonction de la conductivité)
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