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Coagulation - Floculation

Présentation générale

Lorsque la décantation naturelle des matières en suspension


dans l'eau est trop lente pour obtenir une décantation
efficace, on utilise les processus de coagulation et de
floculation. Une partie importante de ces solides non
décantables peut être colloïdale. La surface des particules
est chargée négativement, ce qui leur permet de se repousser
les unes les autres et les empêche de former des masses plus
larges, appelées des flocs. Elles ne peuvent donc pas
décanter.

La coagulation est la déstabilisation de ces colloïdes par la


neutralisation des forces qui les tiennent séparées par
addition d'un réactif chimique, le coagulant. Elle s'accomplit
en général par l'adjonction de coagulants chimiques et par un
apport d'énergie nécessaire.

La floculation est l'agglomération de ces particules "


déchargées " en microflocs, puis en flocons volumineux et
décantables, le floc. Cette floculation peut être améliorée
par l'ajout d'un autre réactif : le floculant ou adjuvant de
floculation.

Les suspensions colloïdales

Décantation des suspensions colloïdales

Les espèces colloïdales qu'on rencontre dans une eau brute ou


une eau résiduaire comprennent de l'argile, de la silice, du
fer et autres métaux lourds et des solides organiques tels que
des détritus d'organismes morts. Elles ont une taille
inférieure à 1 micron. D'après la loi de Stokes en régime
laminaire, leur vitesse de décantation est très faible :

Remarque : régime laminaire => V0=g/18µ(Þs-Þl)d²

avec V0 : vitesse de décantation de la particule

µ: viscosité dynamique

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Þs, Þl : masses volumiques de la particule et du fluide

d : diamètre de la particule

Diamètre du
Temps de décantation pour 1 m
colloïde En micron
d'eau à 20°C
en mm
10-4 0,1 2 ans
10-5 0,01 20 ans
10-6 0,001 200 ans

Les colloïdes sont donc des particules impossibles à décanter


naturellement. Même si l'on a affaire à des particules pas
franchement colloïdales, on peut utiliser une coagulation pour
former des masses plus grosses qui décantent plus rapidement.

En effet, lorsqu'une installation de traitement dispose d'un


temps insuffisant de clarification pour éliminer les matières
en suspension, la coagulation et la floculation permettent de
dépasser les capacités de l'installation prévue au projet.

Rappels sur la nature des particules colloïdales et la


stabilité des dispersions colloïdales

La très grande majorité des eaux naturelles (et, en


particulier, celle des eaux de surface), contient des
impuretés qui affectent leur apparence et peuvent avoir des
effets néfastes pour le consommateur.
Ces solides peuvent être grossièrement classés comme suit :

 impuretés dissoutes (sels minéraux dissous, molécules


organiques ...),
 colloïdes,
 solides en suspension.

En fait, cette classification recouvre celle de la taille des


particules concernées, intuitivement, on saisit que les
particules les plus difficiles à éliminer sont les plus fines.

A cette notion de dimension, s'ajoutent deux autres encore


plus importantes qui sont celles du rapport surface/volume des
particules colloïdales qui leur confère des propriétés
d'adsorption très prononcées, et celle de leur charge
électrique de surface.

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Cette charge peut provenir :

 de la dissociation de groupes ionisables


appartenant au colloïde lui-même,
 de l'adsorption d'ions contenus dans la
solution,
 d'une substitution isomorphique (remplacement
dans un réseau macromoléculaire d'un atome par
un autre atome de valence différente) ; c'est
le cas général des argiles.

Pour leur étude, les colloïdes sont classés, arbitrairement,


en deux groupes principaux ;

 - les colloïdes hydrophiles : ils proviennent de


substances solubles présentant une affinité pour l'eau,
et qui adsorbent une couche d'eau liée, protectrice.
Dans ce groupe se trouvent les protéines, les
carbohydrates et, d'une façon générale, les produits
organiques.
 - les colloïdes hydrophobes : généralement plus gros et
n'ont pas de couche protectrice.

Ils proviennent de substances peu ou pas soluble tels que


les métaux, leurs oxydes et/ou leurs hydroxydes.
Plus généralement, ce sont des produits minéraux.

L'existence des systèmes colloïdaux dépend de l'interaction


entre deux particules.

Elle met en jeu deux forces contraires :

 - une force de répulsion qui tend à écarter les


particules les unes des autres. Cette force dépend de la
charge des particules qui sont de même signe ;

 - une force d'attraction (type Van der Waals) qui tend à


rassembler les particules pour atteindre l'énergie
potentielle minimum. Cette force est, bien entendu,
fonction de la distance entre particules.

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Déstabilisation des colloïdes

Pour surmonter les forces répulsives, deux possibilités


peuvent être théoriquement envisagées :

 - accroissement de l'énergie cinétique des particules


(techniquement inapplicable en pratique) ;
 - modification de la résultante des forces mises en jeu.

On peut obtenir ceci en :

 - augmentant la force ionique du milieu par


introduction
d'un électrolyte ,
(ce qui a pour effet la diminution de
l'épaisseur de la double-couche) ;
 - abaissant la barrière de potentiel (dit
potentiel Zêta) existant autour du colloïde,
par introduction d'un contre-ion dans la couche
liée et adsorption de ce contre-ion sur la
surface de la particule.

Dans ces conditions, les particules se rapprochent


suffisamment les unes des autres pour que les forces de Van
der Waals deviennent prédominantes. Le processus qui conduit à
ce résultat est généralement appelé coagulation.
Cette étape franchie, chaque collision entre particule
provoque un accroissement de leur taille par agglomération;
c'est la phase de floculation qui conduit à des flocs dont la
taille, de l'ordre du millimètre, permet leur decantation
(rappel : dépot de particules au fond d'un récipient, par
action de la pesanteur), en un temps suffisamment court si les
conditions hydrauliques s'y prêtent.
L'action coagulante des électrolytes est donc déterminée par
la valeur de la charge de l'ion qui est opposé à l'ion
colloïdal.
Dans les eaux naturelles, la très grande majorité des
particules colloïdales est chargée négativenent. La
floculation de ces particules ne dépend donc, en fait, que de
la charge du cation de l'électrolyte, l'anion ne jouant qu'un
rôle secondaire.

La phase de coagulation est quasi instantanée et elle doit


s'effectuer dans des conditions d'agitation intense pour
obtenir l'homogénéisation du milieu après introduction de
l'électrolyte (ou coagulant et/ou floculant), tandis que la
floculation exige une agitation lente .

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Thème : Coagulation – Floculation .
Distribution ionique autour d'une particule colloïdale
(d'après Riddick)

Au centre : l'ion colloïdal.

A l'extérieur : les ions libres de charge électrique


équivalente et de signe contraire à celle de l'ion colloïdal
et formant deux couches :

I- ions de parois (couche de Stern) indissolubles de


l'ion colloïdal qui présentent une charge toujours
inférieure à celle de l'ion colloïdal (le niveau
énergétique à cette distance est caractérisé par le
potentiel Zêta),

II- ions complémentaires (couche de Gouy) formant


une couche diffuse à une plus grande distance de
l'ion colloïdal, en équilibre avec le solvant,
présentant un appauvrissement progressif en ions de
signe contraire à celui de l'ion colloïdal ,
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accompagné d'un enrichissement correspondant en ions
de l'autre signe.

Nature des réactifs coagulants

Théoriquement, n'importe quel type d'électrolyte peut être


utilisé pour obtenir la coagulation/floculation d'un
colloïde . Cependant, il est reconnu, depuis de nombreuses
années, que l'efficacité d'un floculant augmente
considérablement avec le nombre d'oxydation (valence) du
cation de l'électrolyte.
C'est pourquoi les sels d'aluminium et de fer ferrique qui
renferment des cations de nombre d'oxydation 3+ sont presque
exclusivement utilisés dans la floculation des eaux. Les sels
d'aluminium et de fer présentent outre leur valence
élevée,présentent l'intérêt de s'hydrolyser dans la gamme de
pH habituelle des eaux naturelles, en donnant un hydroxyde
insoluble qui précipite.
On sait cependant, depuis peu, que ce n'est pas l'ion
trivalent qui joue le rôle essentiel, mais les produits
d'hydrolyse intermédiaires qui se forment.
Les sels d'aJuminium et de fer conduisent en effet, en
solution diluée, aux hydroxocomplexes suivants :

(1) X+++ + OH-  X (OH)++

(2) X (OH)++ + OH-  X (OH)+2

(3) X (OH)+2 + OH-  X(OH)3

(4) X(OH)3 + OH-  X(OH)-4

dans lesquelles OH- = ions hydroxyles,

X = Al ou Fe

Bien qu'il s'agisse d'équilibre, ces réactions sont


pratiquement complètes aux pH habituels des eaux, et
irréversibles au moins pour les trois premières.
Ces produits d'hydrolyse ont une très forte tendance à
polymériser pour donner d'abord des polyhydroxocomplexes
solubles puis colloïdaux, et enfin des hydroxydes insolubles.
La proportion relative de chacun de ces complexes dépend des
conditions de milieu (pH, température, concentration).
Il a été démontré depuis quelques années qu'il pouvait être

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préférable d'utiliser un sel d'aluminium partiellement
neutralisé par de la soude dans des conditions propres à
favoriser la formation de tel ou tel complexe avant injection
dans l'eau. Cette technique est entre autres, à l'origine de
la commercialisation du WAC (Water Aluminium Chloride) et du
PCBA (PolyChlorure Basique d'Aluminium).

Paramètres influençant la floculation

Il existe un pH de floculation optimum pour un type d'eau et


un floculant donné : ce pH résultera de celui de l'eau brute,
de l'action du coagulant qui consomme des ions OH- et de
l'éventuelle introduction d'un réactif correcteur.
Aux valeurs habituelles de pH rencontrées dans les eaux
naturelles, les ions OH- libres n'existant pas, ils résulteront
de la décomposition des bicarbonates (HCO3-) par le floculant
(et formation de gaz carbonique CO2) :

HCO3-  CO2 + OH-

réaction à laquelle se superpose celle de l'équilibre du


bicarbonate de calcium avec ses produits de dissociation.

L'équation globale type de coagulation peut donc s'écrire :

X+++ + 3 HCO3-  X (OH)3 + 3 CO2

donc, précipitation d'une hydroxyde métallique X (OH)3 et


formation de CO2.

Rappelons que CO2 + H2O  H2CO3 (acide carbonique)

L'apparition d'acide carbonique et la diminution subséquente


de l'alcalinité bicarbonatée conduit à un abaissement du pH du
milieu dont l'ampleur dépend du pouvoir tampon (Alcalinité
initiale et Force ionique) et de la dose de coagulant
introduite.
C'est pour cette raison qu'il est essentiel de tenir compte du
pH, de l'alcalinité et de la minéralisation de l'eau brute
pour la définition du procédé de coagulation/floculation.

Il peut être nécessaire, pour obtenir une floculation


correcte, d'ajuster le pH de l'eau en y ajoutant soit un
acide, soit une base (soude, chaux, carbonate de sodium).

D'autres facteurs généraux interviennent dans la coagulation-


floculation, ce sont les suivants:
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 La nature de la couleur et de la turbidité et leur
proportion relative dans l'eau brute

Rappelons qu'il n'y a pas de solution de continuité entre


les mesures de couleur et de turbidité des eaux, et que
seules les tailles des particules et dans une certaine
mesure leur nature, permettent d'établir une classification
arbitraire.
Les particules de grande taille et de nature généralement
minérale (argiles) constituent la turbidité.
Les petites particules et certains composés solubles de
nature généralement organique sont responsables de la
couleur.
La floculation des acides humiques exige des doses élevées
de coagulant approximativement proportionnelles à leur
concentration dans l'eau.
Au contraire, les colloïdes minéraux sont facilement
floculés par de faibles doses de coagulant, sans rapport
avec l'intensité de la turbidité.

 La température :

Comme toute réaction chimique, la floculation est accélérée


par l'élévation de température. La floculation des eaux
froides est donc plus lente et moins complète que celle des
eaux chaudes.
D'autre part, la rapide augmentation de la viscosité de
l'eau lorsque la température s'abaisse (la valeur de la
viscosité passe de 1 à 2 entre 25 et 0°), joue contre la
fréquence des rencontres des particules dans la phase de
floculation orthocinétique et diminue le nombre de chocs
efficaces.
Enfin, cette viscosité entrave le phénomène de décantation.

Principaux réactifs coagulants.

La neutralisation de la charge superficielle négative du


colloïde est réalisée par l'ajout de cations. Pour choisir le
coagulant, il faut tenir compte de :
 sa valence ; la coagulation est d'autant plus efficace
que la valence du cation est élevée (d'après la théorie
de Schulze Hardy, un ion trivalent est dix fois plus
efficace qu'un ion divalent),
 son innocuité,
 son coût.

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Ainsi les sels d'aluminium III et de fer III sont largement
utilisés.
Les plus courants sont :
 les sulfates d'aluminium et de fer III : Al2(SO4)3 et
Fe2(SO4)3 ;
 les chlorures d'aluminium et de fer III : AlCl3 et FeCl3 ;
 les mélanges de sulfates et de chaux : M2(SO4)3 + Ca(OH)2 ;
 les produits mixtes Al3+/Fe3+ .

La réaction de base lors de la mise en solution des coagulants


minéraux est une hydrolyse qui modifie les caractéristiques
physico-chimiques de l'eau à traiter (pH, conductivité).

M+ + 3H20  M(OH)3 + 3H+

M : Al ou Fe

Or, le pH est un élément primordial pour l'élimination des


colloïdes. Donc, pour obtenir le pH optimal de coagulation, il
peut être nécessaire d'ajouter un acide ou une base.

Le problème posé par les coagulants minéraux vient de la


formation d'hydroxydes précipités qui entraîne la production
d'un volume de boue important. Ces boues doivent être
éliminées ultérieurement dans le processus de séparation
liquide-solide.

Sulfate d'aluminium :

La gamme de pH d'utilisation est de 5,7 à 7,2 (Optimum 6)


Sa formule générale est : Al2(SO4)3, n H2O

(Produit commercial n = 14, produit pur n =18)

II est disponible :

sous différentes formes solides (selon les fabricants),

 concassé, morceaux de 10 cm de large et de 1 cm


d'épaisseur environ,
 "noisette", granulométrie comprise entre 2 et 12 mm ou 3
et 35 mm,
 poudre, granulométrie courante de 0,1 à 3 mm
 sous forme de solution aqueuse à 8,2% d'Al2O3 (oxyde
d'aluminium ou Alumine)

Choix des réactifs et détermination des taux de traitement.


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• Choix du coagulant :

Un certain nombre de paramètres doivent être pris en compte :

 Température de l'eau,
 Caractéristiques des eaux brutes (dont l'équilibre calco-
carbonique),
 Paramètres physico-chimiques à inclure ou éliminer
prioritairement (turbidité et/ou Matières Organiques, par
exemple),
 Gestion de l'exploitation (stocks, automatisme, etc...),
 Coût du produit,
 Choix imposé ou "considération esthétique".

Détermination du taux optimum

La coagulation et la floculation sont des phénomènes


complexes, influencés par de nombreux paramètres :

 qualité des eaux (caractéristiques physico-chimiques,


 nature et structure des colloïdes,
 nature et mise en oeuvre des produits utilisés);

aussi la méthode la plus sûre et la plus rationnelle, pour


déterminer dans chaque cas la nature et quantité de réactif à
utiliser, s'appuiera sur l'expérimentation.

La méthode qui reproduit à petite échelle l'ensemble du


processus de coagulation-floculation est celle dite du JAR-
TEST, utilisé en laboratoire.

Dans cette recherche du meilleur résultat possible (qui doit


également tenir compte des considérations économiques),
l'expérience de l'homme doit être secondée par l'essai de
floculation en laboratoire (JAR-TEST), et éventuellement par
la mise en oeuvre d'un pilote de traitement qui sont des
auxiliaires précieux.

Partie pratique

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Thème : Coagulation – Floculation .
But :

Le but de ce travail est de coaguler puis floculer les MES


et colloïdes d’une suspension quelconque à l’aide d’un
coagulant spécifique .

Mode opératoire et résultats :

Tout d’abord , on prend 4 bacs, on en met dans chacun 1 litre


d'eau usée (par exemple ,eau de lessive ) . On mesure ensuite
le pH ainsi que la turbidité de chaque eau contenue dans le
bac. On y ajoute des sulfates d'aluminium de quantités 0,5gr,
1gr, 1,5gr, 2gr respectivement, avec une agitation pendant
15mn ;

Après les 15mn d'agitation passées , on ajoute encore une


quantité de chaux aux 4 échantillons et on agite pendant
5mn . On mesure de nouveau le pH et la turbidité.

Tableau n° -1 : Mesure de la turbidité ,du pH et l’oxydabilité avant l’ajout de Al2(So4)3 .

N° d’échantillon Turbidité pH L’oxydabilité


( NTU )
1 36,6 5,8 1.32 mg/l
2 36,6 5,8 1.32 mg/l
3 36,6 5,8 1.32 mg/l
4 36,6 5,8 1.32 mg/l

Note :
CKMnO4 =[ (V’ KMnO4 + V’’KMnO4 )  NKMnO4 – ( VH2C2O4  NH2C2O4 ) ] * 8

soit
V’KmnO4 : volume de KMnO4 initial ( 15 ml ) ;
VH2C2O4 : volume de H2C2O4 (15 ml) ;
NH2C2O4 : normalité de H2C2O4 (0,01N) ;
NKmnO4 : normalité de KmnO4(0,01N) ;
V’’ : volume de KMnO4 utilisé lors du dosage ( 16.5 ml ).

CKMnO4 =[ ( 15 + 16.4 ) * 0.01 – ( 15 * 0.01 ) ] * 8 = 1.32 mg/l.

Détermination de l’absorbance de la solution brute

Dans une série de fioles jaugées à 1000 ml et numérotés , on introduit pour


chaque fiole des volumes correspondant le tableau suivant en on agite après
chaque addition d’un réactif ;
Tableau n° - 2 – Mesure de l’absorbance

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N° fiole 1
L’eau avant trait. 1L
Absorbanceavant trai. Abs (%)

L’absorbance de la solution mère ( avant traitement) avec une


longueur d’onde donnée :
Abs dilution 25% = 0.66 ; Abs50% = 0.68 ; Abs 75% = 0.69 ;
Abs 100% = 0.70.

N° fiole 1 2 3 4
L’eau après trait. 1L 1L 1L 1L
Masse du sulfate
0.5 1 1.5 2
d’alumine (g)
Concentration du sulfate
0.5 1 1.5 2
d’alumine (g/l)
Les résultats suivants correspondant pour chaque essai
Absorbance après traitement 0.66 0.67 0.66 0.68

Tableau n° - 3 : Même mesure mais après l’ajout de Al2 (So4)3 .

N° d’échantillon Turbidité pH
( NTU )
0,5 48,8 4,8
1 46,2 4,2
1,5 38,9 3,5
2 179,5 3,2
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TP n°01 - STEP.
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Tableau n° – 4 : Mesure à nouveau la turbidité et le pH après l’ajout des 0,89 gr de la chaux
Ca(oH2) et 5 mn d’agitation .

N° d’échantillon Turbidité pH
( NTU )
1 106,3 10,8
2 49,2 10,53
3 41,9 10,23
4 186,8 10,20

Tableau n° - 5 : Mesure de la turbidité, le pH après 2 heures de décantation .

Volume Turbidité
décantable
N ° d’échantillon ( NTU ) pH L’Oxydabilité
( ml /l )

1 58 49 10,25 1.2

2 62 45,5 9,3 1.072

3 68 38 8,52 1.104

4 60 178,2 8,27 1.9


Calcul de la quantité de à ajouter pour ramener le pH à 12 :

Al2(SO4)3.18H2O 2Al2+ + 3SO42- + 18H2O

666, 42gr 54gr


X y
3+
y = Al = ( 54. x ) / 664,42 = 0,081. x

y = 0,081x

d’où : x est la quantité de Al2(SO4)3 ajoutée

Al(OH)3 Al 3+ + 3OH -

27 51gr
 [OH-] = ( y. 51) /27 = (0,081x . 51) /27
y [OH-]

[OH-] = 0,153.x
Soit la réaction suivante :
[Mg2+] = 500 mg/l = 0,5gr/l
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Mg+2 + 2 OH- Mg (OH)2

24,3 34
0,5 gr M M = ( 05 . 34 ) / 24,3 = 0.669 gr

M = 0,7 gr

La réaction de la chaux s’écrit ainsi :


Ca(OH)2 Ca2+ + 2OH-
74gr 34gr
mCa(OH)2 [OH-]

avec : (OH-) = M + y = 0,153 x + 0,7 gr

mCa(OH)2 = ( [OH-].74 ) / 34 = ( 0,153 x + 0,7).74 / 34 = 0,333 x gr


mCa(OH)2= 1, 856 x gr

Et ensuite on calcule la quantité de Ca(OH)2 pour les 4 échantillons :

Echant 1 Echant 2 Echant 3 Echant 4


Quantité de Al2(SO4)3 (gr) 0,5 1 1,5 2
Quantité de Ca(OH)2 (gr) 0,928 1,856 2,784 3,712

Puisque il faut ramener le pH à 12 alors ;


pH = 14 - pOH  pOH = 14 - pH = 14 -12 = 2; [OH-] = 102- eq gr / l

pOH mesuré pour chaque échantillon = 14 – pH mesuré pour chaque échantillon

 [OH-] échant = 10 - pOH pour chaque échant (en eqgr/l) donc : [OH-] ajouté =
2- - -
10 - [OH ] échant (en eqgr/l) ; 1eqgr [OH ] = 17/1 = 17 gr/l

pOH [OH-]échant [OH-]ajoutée en (eqgr/l) [OH-]ajoutée en (gr/l)


Echant 1 9,4 3,98.10-10 9,98.10-3 0,1696
Echant 2 9,9 1,99.10-10 9,97.10-3 0,1694
Echant 3 10,3 5,01.10-11 9,98.10-3 0,1696
Echant 4 10,8 1,58.10-11 9,99.10-3 0,1698

Ca(OH)2 Ca2+ + 2OH-


74gr 34 gr
m` Ca(OH)2 [OH-]ajoutée (gr/l)
-
m` Ca(OH)2 = ([OH ] ajoutée. 74 ) / 34 .
On utilise cette relation pour le calcul de la quantité m` pour les 4 échantillons.
Cependant , on calcule la masse totale de Ca(OH)2 à ajouter à chaque échantillon pour
ramener le pH à 12 .
m à ajouter = m `ca (oH)2 + m ca(oH)2

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m’ ca(oH)2
N ° d’échantillon m ca (oH )2 m à ajouter
1 0,928 0,3691 1,2971
2 1,856 0,3687 2,0254
3 2,784 0,3691 2,9536
4 3,712 0,3695 3,882

Conclusion :

les impuretés sont classées selon leur taille : matières


dissoutes, matières colloïdales et matières en suspension.

La turbidité est conditionnée par les M.E.S. en priorité,


puis par les colloïdes (surtout responsables de la couleur).

Ainsi, l'étape de clarification correspond à l'élimination des


M.E.S. et des colloïdes.

La décantation des M.E.S. est rapide (durée inférieure à 2


min). Mais les colloïdes sont des molécules ayant une forte
surface spécifique (grande surface pour un petit volume) et
donc ne décantent pas spontanément. De plus, ces particules
portent des charges négatives sur leur surface : elles ont
tendance à se repousser.

La coagulation consiste donc à déstabiliser les colloïdes en


diminuant les forces de répulsion électrostatique : on
neutralise les charges négatives en ajoutant un réactif de
charge positive ou coagulant.

L'agglomération des colloïdes devient aisée et forme des


flocs. Le coagulant doit être introduit dans un milieu très
agité pour bien le fixer sur les colloïdes.

La floculation consiste donc à alourdir les flocs déjà formés


par coagulation. Un autre réactif, ou floculant, est injecté
pour former des " ponts " entre les flocs. Le floculant est en
général un polymère d'origine naturelle, minérale (silice
activée) ou organique (alginates ou amidon). Cette étape se
place donc après la coagulation, et nécessite un milieu où
l'agitation est très faible pour ne pas casser les flocs, les
forces d'attraction étant très faibles.

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