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Juin 2001
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I- Les propriétés de l’hydrogène
II- L'accidentologie disponible
) le point sur l'Hindenburg
) bilan sur les accidents répertoriés dans la base de données ARIA du BARPI
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I. Propriétés de l’hydrogène
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Conditions d’inflammation de l’hydrogène
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Propriétés de l ’hydrogène (suite)
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Régimes d’explosion :
forme des ondes de pression
Déflagration Détonation
vitesse de flamme subsonique vitesse de flamme supersonique
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Quel régime d’explosion ?
Les paramètres influant sur la vitesse de propagation des flammes sont :
la présence d'obstacles et la turbulence ;
la source d'inflammation :
• énergie d'inflammation grande « vitesse de flamme grande mais pas
de règle quantitative précise
• position de la source dans le nuage :
inflammation au cœur du nuage « vitesse de flamme généralement plus
grande mais pas de règle absolue car des effets antagonistes existent
• composition du nuage inflammable : réactivité propre au combustible et
à sa concentration dans le mélange avec l'air
le confinement.
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Transition déflagration-détonation
dans le cas d'un confinement (parois d'un tube dans lequel est
contenu le mélange, obstacles répétés) : turbulence générée par la
présence d’obstacle
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II. Accidentologie de l ’Hydrogène
II.1. HINDENBURG
± Zeppelin gonflé avec 200 000 m3 d'H2
± 6 mai 1937 : accident à Lakehurst (Etats-
Unis) « 35 morts (sur 97 passagers)
± Causes (source NASA) :
décharge électrostatique au niveau du
matériau combustible de l'enveloppe
« inflammation de l'enveloppe et de l'H2
contenu ; pas d ’explosion.
defaillance du
Causes des accidents impliquant de l'H2 matériel
43% 2% rupture de
20%
canalisation
erreur humaine
fuite
foudre
8% 27%
% du nombre d'accidents répertoriés dans la
base ARIA du BARPI, 57 cas de 1929 à 2000.
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II.2. Base de données ARIA du BARPI (suite)
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III. Les risques liés à la mise en œuvre de l ’Hydrogène
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III.1. Mécanismes de dispersion et d'explosion lors de
fuites d'hydrogène liquide (C. Proust, INERIS, 1999)
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Résultats des essais et interprétations :
± forme allongée du nuage, pouvant atteindre 80 m de longueur ;
± partie rampante puis élévation du nuage de l'ordre de 30° ;
± zone explosive a priori nettement plus restreinte que la partie visible
(dans les conditions d’humidité, soit 80%) ;
± dimensions du nuage fortement dépendantes du débit d’épandage, peu
de la vitesse du vent ;
± existence de forces internes au nuage : forces d ’Archimède, agissant
sur la dispersion (élévation facilitée).
± Zone explosive estimée à :
- 5 m de diamètre et 9 à 12 m de longueur pour D = 1,2 à 1,4 kg/s
- 8 m de diamètre et 20 m de longueur pour D = 2,3 kg/s
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@ Essais d ’inflammation d ’un mélange hydrogène / air en milieu
non confiné
But :
± évaluer la vitesse du front de flamme en fonction du débit
d’alimentation en mélange inflammable
± mettre en évidence l’influence des mécanismes internes au
mélange hydrogène / air (turbulence)
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Estimation des vitesses maximales de flamme possibles :
Vfmax (m/s) 110 200 600 700 1000 1200 1350 1700
Conclusions de l ’étude :
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III.2. Sûreté d’un dispositif de stockage de l’hydrogène
sous haute pression (J. Chaineaux, INERIS,2000)
But de l’étude :
± Concevoir un réservoir de stockage d’hydrogène composite
de 9 litres sous 700 bars (prototype), muni d’un orifice limiteur
de débit et d’un thermofusible
± Examiner son comportement lors d’agressions thermiques
ou mécaniques, simulant des situations accidentelles
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Type Description de l’agression Observations
d’agression
- Comportement à un jet - Eclatement de la bouteille avec
d’hydrogène enflammé propagation d’une onde de
surpression
Thermique
- Comportement à un feu - Ouverture du thermofusible et
d’hydrocarbure inflammation du jet d’H 2
- Rupture par cordeau détonant - Eclatement de la bouteille avec
projection de débris et propagation
d’une onde de pression (= effets
mécaniques) ; inflammation de
l’hydrogène mais effets thermiques
courts (0,3 s) et équivalent
énergétique faible
Mécanique
- Comportement à l’impact - Pas d’éclatement ; décharge de
d’une balle de fusil l’H 2 par les deux orifices de
pénétration de la balle
- Essai de chute sur bouteille - Diminution des caractéristiques
remplie d’eau + essai mécaniques de la bouteille
d’éclatement
- Essai de « crash » sur bouteille - Délaminage des couches
sous pression d’azote, montée superficielles de composite ; pas
sur un véhicule de diminution significative de la
résistance de la bouteille.
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Boule de feu concomitante à la rupture par cordeau détonant.
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Vues de l’essai de chute et de la
bouteille après essai
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Principales conclusions de l’étude
± La longueur et le volume maximum du nuage inflammable H2-air formé
en cas de fuite d’hydrogène à l’air libre valent respectivement :
1,9 m et 20 L ;
± Le thermofusible ne permet pas d’éviter l’éclatement de la bouteille
pour une agression thermique localisée (jet d’hydrogène enflammé)
éloignée du thermofusible ;
± Lors de l’éclatement de la bouteille, l’énergie est libérée sous forme :
- d’effets mécaniques essentiellement, dus à l’expansion de
l’hydrogène ;
- d’effets thermiques, plus faibles, dus à la combustion de
l’hydrogène.
Intéressant de comparer avec une étude similaire
sur les réservoirs classiques ...
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III.3. Dispersion of Hydrogen clouds (M.R. Swain and al.,
University of Miami, 1998)
But de l’étude :
• modéliser la dispersion d ’hydrogène
dans un garage résidentiel lors d’une fuite
sur le dispositif de stockage
• établir l’influence d’un dispositif
d ’aération
• comparer le comportement de
l ’hydrogène à celui d’autres carburants
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Les 4 étapes de l’étude :
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Résultats de l’étude :
• une simple ouverture en partie
basse du garage ne permet pas
d’obtenir des concentrations
d ’hydrogène inférieures à 4% (LIE).
• une ouverture en partie haute et en
partie basse entraîne une meilleure
circulation d ’air. La concentration
d’hydrogène est ainsi ramenée à 2%
(inférieur à la LIE).
• en cas de source d ’inflammation à quelques centimètres de la fuite,
formation d ’un jet enflammé de quelques mètres à quelques dizaines
de mètres de longueur « possibilité de perte d ’intégrité du réservoir et
d ’incendie généralisé de la voiture ; uniquement des flux thermiques
• ces simulations devront être validés par des essais en vraie grandeur.
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Résultats de l’étude (suite)
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IV. Réglementation et normalisation
IV.1. Normalisation :
ISO TC 197
« Technologies de l’Hydrogène »
- créé en 1990
- coopération avec le CEN
- Secrétariat et Présidence : Canada
- 7 groupes de travail, deux normes publiées
- Informations :
www.afnor.fr
www.iso.ch
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IV. Réglementation et normalisation
IV.2. Réglementation :
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IV. Réglementation et normalisation
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IV. Réglementation et normalisation
La nomenclature des ICPE (installations fixes) :
• Toutes les activités soumises au titre Ier du Livre V du Code de
l'Environnement sont inscrites par décret en Conseil d'État, après avis
du Conseil Supérieur des Installations Classées, dans la nomenclature.
• La nomenclature des ICPE tient compte :
− des substances,
− des activités.
• Les installations sont classées en trois catégories, en fonction des
seuils :
− régime de la déclaration. Elles sont désignées par la lettre D ;
− régime de l'autorisation. Elles sont désignées par la lettre A ;
− régime de l'autorisation et soumises à servitude (A - S).
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IV. Réglementation et normalisation
1. Supérieure ou égale à 50 t : (A - 2) S
2. Supérieure ou égale à 1 t, mais inférieure à 50 t : (A - 2)
3. Supérieure ou égale à 100 kg, mais inférieure à 1 t : (D)
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Sécurité : constats
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V. Conclusion : actions à mener pour promouvoir
l ’H2 comme vecteur énergétique
± Au niveau de la sécurité :
- développer les connaissances sur la phénoménologie et les
risques de l’H2
- intégrer l’aspect sécurité dès la conception d’un système
utilisant de l ’hydrogène, par la réalisation d ’études de risques
± Au niveau humain :
- étude sur l’acceptabilité sociale du risque H2
- travailler sur l ’image de l ’H2 : éducation, formation
± Au niveau technique :
- élaborer une infrastructure de distribution de l ’H2
- promouvoir l ’utilisation d ’équipements spécifiques à l ’hydrogène
adaptés au contexte d ’utilisation (normes, réglementations, …)
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