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THESE
Présentée par
ABDERRAHIM Hamza
MAGISTER
MESURES METEOROLOGIQUES
ET ENVIRONNEMENT :
REALISATION D’UN DETECTEUR DE POLLUTION
Devant le Jury :
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Résumé
Le chapitre 2 est dédié à une présentation théorique plus détaillée des facteurs
influence météorologiques (vent, température, pression, etc.) et propose de mieux
comprendre la relation directe entre les conditions climatiques et la migration et le
comportement des polluants atmosphériques. On présentera aussi le Système Mondial de
Surveillance Continue de l Environnement.
Le chapitre 5 traitera les paramètres mesurés dans les deux sites : depuis 1995 pour
Tamanrasset « ville », soit 10 années de données, et depuis mars 1997 pour l Assekrem, soit
08 années de données. Le traitement comprendra principalement une analyse descriptive des
évolutions mensuelles et annuelles avec des tableaux des résultats statistiques obtenus et
illustrations graphiques correspondantes, calculs de certains paramètres telles que les
corrélations, régressions, etc.
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NOMENCLATURE
CFC Chlorofluorocarbones
CO Monoxyde de carbone
HFC Hydrofluorocarbures
HC Hydrocarbones
HPA Hectopascal
IR Infrarouge
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LIDAR Light Detection And Ranging
MJ Mégajoule (106)
PPM Parties par million = 1 gramme/tonne ou 1 m³ de gaz pour 1 000 000 m³ d'air.
PS Particules solides
UV Ultraviolet
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LISTE DES FIGURES
Fig. I.1 Mât équipé d instruments 16
Fig. I.2 Addition des effluents des cheminées 18
Fig. I.3 Représentation schématique du déplacement des polluants 22
atmosphériques entre la source et le milieu récepteur.
Fig.I.4 Plus la vitesse est grande, plus le volume d air qui passe au-dessus de la 23
cheminée par unité de temps est important et plus l effluent est dilué
Fig. I.5. Représentation schématique de la structure de la basse troposphère 24
par beau temps (Munn et Bolin, 1971)
Fig. V.1. Histogramme des valeurs moyennes mensuelles du trouble 1995 -2004 79
Fig. V.2. Variations interannuelles du rayonnement solaire à Tamanrasset 80
Fig. V.3. Évolution annuelle de l ozone total à Tamanrasset 1995 -2004 81
Fig. V.4. Évolution des moyennes annuelles de l ozone à l Assekrem 1995 -2004 83
Fig. V.5. Évolution des moyennes mensuelles de l ozone à l Assekrem 1995 -2004 84
Fig. V.6. Évolution mensuelle des aérosols à l Assekrem 1997-2004 86
Fig. V.7. Évolution des particules de 0.3à 0.7 m 87
Fig. V.8. Évolution des particules de 0.7 à 5 m 88
Fig. V.9. Évolution de la moyenne mensuelle du CO2 89
Fig. V.10. Évolution de la moyenne mensuelle annuelle du CO2 90
Fig. V.11. Évolution du CO2 dans les Açores 90
Fig.V.12. Évolution mensuelle du CO 91
Fig.V.13. Évolution annuelle du CO 91
Fig. V.14. Évolution mensuelle du CH4 92
Fig. V.15. Évolution annuelle du CH4 92
Fig. V.16. Évolution des moyennes annuelles de H2 93
Fig. V.17. Évolution des moyennes annuelles de N2O 94
Fig. V.18. Évolution des moyennes annuelles de SF6 94
94
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Fig. VI.1. Exemple de réalisation de capteur céramique (doc. Figaro Inc.) 98
Fig. VI.2. Coupe d'un élément sensible 98
Fig. VI.3. Schéma électrique équivalent du capteur HS135. 99
Fig. VI.4. Courbes du capteur 101
Fig. VI.5. Variation de RS/R0 102
Fig. VI.6. Différents éléments du capteur HS135 102
Fig. VI.7. Circuit électrique de test du capteurHS135 102
Fig. VI.8. Schéma de principe du montage 103
Fig. VI.9. Variation de la tension du capteur en fonction de la concentration Jour J 105
Fig. VI.10. Variation de la tension du capteur en fonction de la concentration J+7 106
Fig. VI.11. Circuit imprimé 108
Fig. VI.12. Implantation des composants 108
Fig. VI.13. Schéma fonctionnel de la carte CAN 109
Fig. VI.14. Schéma de principe de la carte CAN 110
Fig. VI.15. Diagramme des temps du CAN 110
Fig. VI.16. Implantation des composants 111
Fig. VI.17. Schéma fonctionnel de l interface PIA/PC 113
Fig. VI.18. Schéma de principe du PIA 116
116
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LISTE DES TABLEAUX
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Sommaire
CHAPITRE 1. CONCEPTS GENERAUX
Introduction 11
1.1. Les objectifs . 12
1.2. Les grandeurs à mesurer ... 13
1.3. Les moyens de mesure .. 13
1.4. Les instruments de mesures des paramètres environnementaux .. 13
1.4.1. Introduction 13
1.4.2. Instruments de mesures micro météorologiques 15
1.4.3. Études de moyenne échelle 15
1.4.4. Tours et mâts équipés d instruments .. 16
1.5. Facteurs déterminants de la pollution et de l auto purification de l air . ... 17
1.5.1. Introduction .. 17
1.5.2. Les sources de pollution 19
1.5.3. Les échelles de la pollution de l'air .. 20
1.6. Météorologie de la pollution atmosphérique .. 22
1.6.1. Diagramme 22
1.6.2. Émissions . 22
1.6.3. Comportement initial des polluants dans l atmosphère 22
1.6.4. Transport et diffusion dans l atmosphère . 23
1.7. Les modèles de dispersion des polluants 25
1.7.1. Introduction . 25
1.7.2. L approche gaussienne 26
1.7.2. L approche lagrangienne . 26
1.7.3. L approche eulérienne . 26
2.1. Introduction .. 30
2.2 Les facteurs d influence météorologiques 31
2.2.1. L influence des éléments météorologiques 31
2.2.2. Les facteurs aggravants ... 32
2.3. L importance de la direction et de la vitesse du vent .. 34
2.3.1. La direction du vent .. 36
2.3.2. La vitesse du vent . 37
2.4. Autres facteurs déterminants de la pollution . 37
2.4.1. La température de l air . 39
2.4.2. La turbulence 41
2.4.3. Les précipitations .. 42
2.4.4. L humidité . 42
2.4.5. Les nuages 42
2.4.6. La lumière du soleil .. 43
2.5. Effet des conditions atmosphériques sur le comportement du panache . 43
2.5.1. Le panache sinueux 44
2.5.2. Le panache conique 44
2.5.3. Le panache en éventail .... 44
2.5.4. Le panache tourmenté vers le haut .. 44
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2.5.5. Le panache tourmenté vers le bas 45
2.6. Les retombées des polluants . 45
2.6.1. Le dépôt des particules 46
2.6.2. Le dépôt sec 46
2.6.3. Le dépôt humide . 46
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4.2.3.6. Archivage et envoi des données .. 67
4.2.3.7. Mesure du rayonnement direct avec filtres 67
4.2.3.8. Mesure du rayonnement ultraviolet .. 68
4.3. Mesures sur le site de l Assekrem . 68
4.3.1. Site de l Assekrem 68
4.3.2. Ozone de surface 68
4.3.2.1. Définition et principe de mesure . 69
4.3.2.2. Acquisition des données 69
4.3.2.3. Étalonnage de l analyseur d ozone 70
4.3.2.4. Archivage et envoi des données . 70
4.3.3. Mesure du black carbon (ou suie de carbone) .. 71
4.3.3.1. Définition et principe de mesure 71
4.3.3.2. Acquisition des données . 71
4.3.3.3. Archivage et envoi des données . 72
4.3.4. Mesure de la concentration des aérosols 72
4.3.4.1. Définition et principe de mesure 72
4.3.4.2. Acquisition des données . 72
4.3.4.3. Système ACCU (Automatic Cartridge Collection Unit) 73
4.3.5. Comptage des particules .. 74
4.3.5.1. Définition et principe de mesure . 74
4.3.5.2. Acquisition des données .. 74
4.3.5.3. Ordre de grandeur 75
4.3.5.4. Envoi des données des aérosols .. 75
4.3.6. Echantillonnnage des gaz à effet de serre .. 75
4.3.6.1.Définition et principe de mesure .. 75
4.3.6.2.Acquisition des résultats .. 77
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CHAPITRE 6. REALISATION D’UN DETECTEUR DE CO2
Conclusion . 119
Annexe .. 120
Bibliographie . 124
Plan et résumé I
Nomenclature .. . II
Liste des figures . IV
Liste des tableaux .. VI
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INTRODUCTION
La pollution de l'air est un problème important de l'hygiène du milieu, qui affecte les
pays développés aussi bien que les pays en développement. Des quantités croissantes de gaz
et de particules potentiellement nuisibles sont émises dans l'atmosphère et entraînent des
dommages à la santé humaine et à l'environnement. Elles endommagent également à long
terme, les ressources nécessaires au développement durable de la planète.
Le danger relatif présenté par les différents polluants gazeux et particulaires pour la
santé, varie avec la concentration de ces polluants dans le temps et dans l'espace, et ainsi les
effets sur la santé de ces polluants peuvent varier d'un pays à l'autre. En conséquence, la
surveillance continue, soignée et attentive des concentrations de gaz polluants ainsi que la
distribution granulométrie des particules, de leur concentration et de leur composition sont
nécessaires avant qu'une estimation acceptable des effets soit faite. La situation est encore
plus compliquée car certaine combinaisons de polluants ont des effets cumulatifs et parfois
synergétiques.
Nous détaillerons également certaines méthodes précises utilisées pour mesurer les
polluants que l Organisation Météorologique Mondiale recommande d inclure dans les
programmes de surveillance de l atmosphère. Nous présenterons aussi les réseaux de
surveillance de la qualité de l air implantés en Algérie.
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CHAPITRE 1
CONCEPTS GENERAUX
1.1. Les objectifs
Il peut s'agir :
• une deuxième approche concerne non les prévisions mais les statistiques de ce qui
s'est réellement passé, soit pour des objectifs de connaissances des climats, avec
en vue de futures modélisations, soit pour des objectifs à relativement court terme
beaucoup plus ponctuels mais économiquement importants : les prévisions des
conséquences locales du climat, en particulier sur l'agriculture et les opérations que
devront entreprendre les agriculteurs en conséquence.
Il est assez intuitif que les paramètres à mesurer ne seront pas exactement les mêmes
dans les divers cas précités et que pour un même paramètre sa plage de variation et les
caractéristiques métrologiques demandées seront elles aussi différentes selon les cas.
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1.2. Les grandeurs à mesurer
• la température que l'on peut mesurer à différents niveaux, y compris dans le sol
• la pression atmosphérique
• l'humidité relative de l'air
• la pluviométrie
• l'ensoleillement
• la vitesse et la direction du vent
• la durée d'humectation des feuilles (pour l'agronomie essentiellement)
• la densité du brouillard au niveau du sol (pour la circulation routière)
• l'ennuagement (pour les météorologues essentiellement)
1.4.1. Introduction
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Certains instruments météorologiques utilisés dans les études et la surveillance de la
pollution atmosphérique sont énumérés dans le tableau I.1 ci-après :
Ponctuelle ou
Thermomètre à résistance
gradients à partir
Température (sous abri)
une tour
- Psychromètre
- Hygromètre
Humidité Ponctuelle - Humicap
(sous abri)
- Pluviomètre standard
Accumulation au sol - Pluviomètre à augets
Précipitations basculeurs
Intensité au sol
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Vision directe du Photomètre
Turbidité soleil (intensité du
soleil)
Au sol
Rayonnement
(disque solaire Pyrhéliomètre
solaire direct
seulement)
Au sol
Rayonnement (disque solaire et Pyranomètre
global totalité de la voûte
céleste)
Dans les relevés micrométéorologiques, il peut être nécessaire d effectuer les mesures
suivantes, [37] :
Fluctuation du vent
Un anémomètre ou une girouette standard fournit des indications sur l intensité des
rafales de vent, mais ne peut servir à des mesures quantitatives des fluctuations latérales du
vent à cause de problèmes de réponses et de dépassement. On utilise pour ce type de mesure
un anémomètre tridimensionnel pour obtenir les écarts-types des fluctuations latérales et
verticales du vent.
Pour obtenir les profils verticaux du vent, des anémomètres sont habituellement
montés sur mât de faible diamètre à des intervalles de hauteur logarithmiques (par ex. 1, 2, 4
et 8 m).
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1. Les champs de vents et de température près de la surface dans la zone étudiée ;
2. La hauteur de mélange et les profils verticaux des vents et des températures dans la
couche de mélange.
Les tours et mats (Figure 1.1) spécialement équipés d instruments sont utilisés pour
étude de la diffusion des polluants dans l atmosphère.
Pour les travaux de surveillance de la pollution et de lutte contre celle-ci, les tours
devraient dépasser d au moins 50 m les sources importantes de polluants.
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1.5. Facteurs déterminants de la pollution et de l’auto purification de l’air
1.5.1. Introduction
Après leur évacuation, du fait des propriétés physiques des fluides, le flot de ces
polluants se déplace et se dilue dans l atmosphère, provoquant, dans un sens favorable,
amoindrissement de leur concentration initiale, et dans un sens défavorable, l envahissement
un volume de plus en plus grand de l atmosphère dans laquelle ils se déversent. En
considérant une source unique à évacuation permanente et à volume constant, une
concentration moyenne des impuretés variant avec la distance à la source se produit dans
atmosphère environnante. Cette concentration croît ou décroît en fonction de facteurs
météorologiques qui contribuent à la dilution et à l éloignement des impuretés. Dans un
cubage d air donné, limité par un certain relief du terrain et par la présence de certains
bâtiments, la concentration des impuretés dépend de ces facteurs.
Après être arrivés dans le bassin aérien, les impuretés subissent aussi des
transformations chimiques, favorisées soit par des agents naturels de l air tels que l oxygène
et la vapeur d eau , soit par les radiations solaires ultra violettes, soit par d autres impuretés
présentes dans l atmosphère.
Tous ces phénomènes et ces facteurs participent à l établissement d une certaine
concentration de polluants en un point du bassin aérien avoisinant l usine émettrice.
Les facteurs qui participent à ce processus dynamique peuvent être groupés en [20] :
A ceux-ci, peuvent s ajouter les réactions chimiques qui, dans la majorité des cas,
déterminent la neutralisation des impuretés mais qui, dans d autres cas, donnent naissance, au
moins temporairement, à des produits nocifs, plus agressifs que ceux existant initialement.
Après leur arrivée dans l atmosphère certaines impuretés sont soumises au phénomène
de sédimentation, favorisé par l absence de courants d air, la densité et la dimension des
particules.
A l auto purification contribuent aussi d autres phénomènes comme la condensation et
absorption par la surface de l eau ainsi que par les objets, les plantes, les matériaux de
construction, etc.
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En réalité, dans l atmosphère des agglomérations et des régions industrielles se produit
une pollution complexe, dont la nature, la concentration et l extension varient avec les
facteurs dont elle dépend. Dans l air des rues se superposent et s amassent les impuretés
soulevées et évacuées par les véhicules auto et les installations de chauffage des habitations.
De plus dans l atmosphère des villes peuvent s accumuler des évacuations d usines. On peut
ajouter à tout cela les impuretés provenant de la décomposition naturelle des résidus divers,
[30].
Dans l air des villes, des poussières et gaz proviennent aussi fréquemment des appareils
de chauffage, installations de canalisations et préparation des aliments. Dans les habitations,
la poussière se dépose continuellement sur les objets, celle-ci se trouve en suspension dans
atmosphère d une manière permanente. La poussière qui s est déposée, dans l atmosphère
une manière permanente, s élève de nouveau sous l influence de l agitation de l air et du
déplacement des objets provoqué par l homme, [16].
En effet alors que le volume de l air dans lequel se produit la dilution des polluants est
limité, la capacité d évacuation et de diffusion est réduite par des effets défavorables des
agents météorologiques, telles que la stagnation de l air et l inversion thermique.
En cas de persistance de ce calme, il arrive que les polluants ne puissent être écartés par
les courants d air, mais qu ils s accumulent dans l espace au voisinage des lieux où ils sont
émis. (Figure I.2)
2
1- Hauteur effective de la cheminée
Direction du vent
2- Vitesse et hauteur de la puissance portante
1 3- Hauteur réelle de la cheminée
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1.5.2. Les sources de pollution
La liste des polluants atmosphériques est longue. Aux classiques habituels mais toujours
réels polluants tels que les poussières, le SO2, les NOx, le CO, les métaux lourds, les
composés organiques volatils, le fluor, l'acide chlorhydrique, etc., sont venus s'ajouter
progressivement d'autres substances telles que les gaz à effet de serre : le CO2, le CH4, le
N2O, les CFC, HFC, PFC et SF6 et d'autres substances telles que l'ozone, les organochlorés
(dioxines et furannes), les HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques), etc.
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- des produits finis (ciment, noir de fumée, chlore, acide sulfurique, etc.), dans les
industries qui fabriquent ces substances (Tableau I.3, page 27).
L'exemple d'un point situé en zone urbaine permet d'illustrer ces considérations.
La situation est différente pour le SO2 pour lequel on peut trouver des influences
situées aux trois échelles. L'échelle locale avec, par exemple, le chauffage domestique,
l'échelle régionale et l'échelle continentale avec d'importantes sources industrielles situées à
des distances plus ou moins grande.
Les parts relatives de ces trois échelles seront déterminées par l'importance des
émissions des différentes sources et par les circonstances météorologiques (température,
inversions de température, direction et vitesse du vent).
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A chaque échelle correspond une pollution bien spécifique. On distingue ainsi des
pollutions de petite ou de grande échelle, de court ou de long terme. Ces caractéristiques
dépendent de la cause de la pollution et des conditions météorologiques, [35].
Portée
Composés Phénomènes
Échelles Origine dans Effets
principaux météo associés
le temps
Échappement
NO, NO2, CO
automobile de
Composés Temps local
voie à
organiques stable et vent
circulation
imbrûlés faible
intense ou
(gaz et particules)
encombrée
Incinération
sauvage, Êtres
Minutes
Pollution chauffage vivants,
Composés ou
de proximité domestique matériaux Temps local
organiques heures
avec et sols stable et vent
imbrûlés
combustible faible
(gaz et particules)
impropre ou
combustion
incomplète
Temps stable
Panache de
SO2, métaux ou vent établi
fumée
lourds dans direction
industrielle
dominante
Transformation
photochimique Êtres
Heures
Pollution de la pollution vivants, Temps chaud
O3, PAN ou
Périurbaine automobile matériaux et ensoleillé
jours
origine et sols
urbaine
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1.6. Météorologie de la pollution atmosphérique
1.6.1. Diagramme
1. Les émissions
2. Le comportement initial des polluants dans l atmosphère (montée en panache,
rabattement, etc.)
3. Processus atmosphériques (transport, diffusion, et transformations chimiques et
physiques)
4. Dépôts humides et secs
5. Impact sur le milieu récepteur
6. Impact sur le climat
HC
NOx
CO
L inventaire des émissions contient un relevé des vitesses de production des polluants
pour une ville, une région, un continent ou l ensemble de la planète. Les inventaires des
émissions de sources naturelles sont, dans bien des cas, très imprécis. Les inventaires de
polluants anthropiques sont dressés directement au moyen d une surveillance des sources
typiques et, indirectement, à l aide des données sur les ventes de carburant automobile, la
consommation de gaz naturel et l utilisation d électricité, [13].
1.6.3. Comportement initial des polluants dans l’atmosphère
La nature des émissions et la « géométrie » de la situation comptent pour beaucoup
dans le comportement initial d un polluant. On rencontre plusieurs cas, dont les suivants,
[19] :
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1. Émissions de sources ponctuelles ;
Fig.I.4. Plus la vitesse est grande, plus le volume d air qui passe au-dessus de la cheminée
par unité de temps est important et plus l effluent est dilué (Gifford, 1959) [36]
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fort potentiel de pollution pour de sources situées au sol. Le potentiel de potentiel varie
énormément d une journée et d un endroit à l autre.
En milieu rural, par beau temps, on observe un cycle quotidien bien défini (figure I.5).
Peu après le lever du soleil, une couche superficielle bien mélangée se forme et prend de
expansion vers le haut pour atteindre un maximum vers le milieu de l après-midi. La hauteur
de mélange, qui varie de moins de 1 kilomètre à plusieurs kilomètres en épaisseur, a une
importance particulière dans la limitation de la diffusion verticale des polluants.
La turbulence thermique se produit lorsque l'air est moins dense près du sol, par
exemple lors d'une journée ensoleillée et chaude. La turbulence mécanique est due à la
variation verticale du vent et elle augmente lorsque les vents sont forts et que la surface du sol
est rugueuse.
INVERSION
INVERSION
Temps
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1.6.5. Le transport global des polluants de la troposphère vers la stratosphère
A priori, les échanges tropo-stratosphère sont limités car la stratosphère est très
stratifiée et donc difficile à pénétrer. Cependant, il existe un chemin d'accès privilégié pour
l'air troposphérique : c'est celui des tours convectives équatoriales qui permettent à de l'air
troposphérique de monter dans la stratosphère, [57].
C'est principalement ainsi que les polluants tels que les CFC passent de la
troposphère dans la stratosphère. Dans la troposphère, moins stratifiée et aux mouvements
méridiens plus importants que la stratosphère, les polluants émis aux latitudes tempérées se
retrouvent facilement en quelques dizaines de jours à l'Équateur puis peuvent passer dans la
stratosphère.
Une fois qu'ils sont dans la stratosphère, ils mettront beaucoup plus de temps à
atteindre le pôle car les mouvements méridiens sont beaucoup plus faibles dans la
stratosphère. Cela prendra plusieurs mois.
Ces 2 paramètres permettent aux particules d'atteindre des altitudes considérables car
entraînement vers le haut des particules est facilité.
Une fois que les aérosols sont dans la stratosphère, ils vont s'étendre en longitude
mais peu en latitude car les mouvements méridiens stratosphériques sont faibles. Les
poussières émises par les volcans tropicaux mettent environ 3 semaines pour se répandre dans
la bande intertropicale mais 6 à 7mois pour atteindre les hautes latitudes.
1.7.1. Introduction :
Il est important de réaliser que l'examen des émissions à la source ne constitue qu'une
étape vers l'analyse des impacts environnementaux associés aux polluants. Ces informations
doivent ensuite alimenter des modèles plus spécialisés analysant la dispersion
atmosphérique des polluants et leur concentration sur le territoire en fonction du temps, et
en particulier la recherche d'épisodes critiques ou d'épisodes de dépassement des normes.
De tels modèles nécessitent l'analyse intégrée des polluants provenant de toutes sources
(résidentielles, industrielles, anthropiques, etc.) lesquels interagissent entre eux et subissent
des réactions physico-chimiques et photochimiques, [10].
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Une analyse complète requiert aussi la mesure du degré d'exposition réelle des
populations et finalement l'estimation des incidences sur la santé.
est la méthode la plus ancienne et la plus utilisée pendant longtemps pour des
raisons de capacité limitée des ordinateurs. Les modèles gaussiens fournissent des résultats
compétitifs par rapport à des modèles plus sophistiqués sur des terrains sans relief important.
Par ailleurs, ils ont l avantage de ne demander que peu de données. Parmi ces données,
figurent pour la plupart des modèles la direction et la vitesse de vent ainsi que la stabilité.
Elle permet d obtenir des résultats assez précis à condition de respecter certaines
hypothèses : densité du polluant proche de celle de l air, homogénéité horizontale, champ de
vent constant dans l espace et dans le temps, composante verticale du vent négligeable,
diffusion dans le sens du vent négligeable devant le transport, régime permanent
instantanément atteint. De plus cette méthode n est valable que pour des sources ponctuelles.
Les modèles lagrangiens décrivent les éléments du fluide dans leur mouvement. Ils
regroupent tous les modèles pour lesquels les panaches sont décrits par le déplacement
éléments qu on suit dans leur mouvement : modèles à bouffées, modèles particulaires.
Les modèles à bouffées sont utilisables dans des conditions de turbulence homogène,
si la densité du polluant est proche de celle du vent et lorsque la composante verticale du vent
est négligeable. Ils sont plus perfectionnés que les modèles gaussiens car ils prennent en
compte les modifications du champ de vent tridimensionnel.
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Source Processus générateur de Agents polluants
Catégorie
pollution
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Source Processus générateur de Agents polluants
Catégorie
pollution
Calcaire,
magnésie, gypse,
verre, amiante,
céramique
baryte, briques,
matériaux
réfractaires, etc.
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Source Processus générateur de Agents polluants
Catégorie
pollution
Calcaire,
magnésie, gypse,
verre, amiante,
céramique
baryte, briques,
matériaux
réfractaires, etc.
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CHAPITRE 2
2.1 Introduction
La pollution atmosphérique n est pas un phénomène nouveau. Depuis la révolution
industrielle du 19ème siècle, caractérisée par une utilisation massive des combustibles fossiles,
un certain nombre d épisodes tragiques ont marqué l histoire. Un des plus célèbres est celui
du smog de Londres de 1952 (smog est la contraction de smoke et de fog). Une augmentation
brutale des concentrations de dioxyde de soufre due à des conditions météorologiques
particulièrement stagnantes, causa près de 4000 morts [Brimblecombe, 1987], [7].
Dans le passé, le but de la météorologie consistait principalement à étudier la physique
et la dynamique de l atmosphère. Cela se comprend aisément étant donné que l état physique
de l atmosphère et son aspect dynamique exercent une influence directe, non seulement sur
notre vie quotidienne, mais également sur des activités humaines aussi importantes que la
production agricole, les transports aériens, terrestres et maritimes, [33].
Les résultats de récentes recherches ont fait apparaître que l étude de l atmosphère
devait aussi s appuyer sur la chimie, car sa physique, sa dynamique et en définitive le climat,
dépendent tous de la composition chimique de l atmosphère. Les transferts par rayonnement
ondes courtes et d ondes longues, qui déterminent le bilan radiatif, sont fonction en fait de
la nature des molécules gazeuses et des particules en suspension (aérosols) présentes dans
atmosphère. En outre, dans les nuages, les particules agissent comme noyaux de
condensation et noyau de congélation. L activité de ces particules dépend à la fois de leurs
caractéristiques physiques et de leur composition chimique. C est ainsi que les particules en
suspension exercent une forte influence, non seulement sur la répartition des précipitations,
mais également sur l étendue de la couverture nuageuse et par conséquent, sur l albédo
planétaire de la terre. Enfin la visibilité, l un des paramètres atmosphériques les plus
importants pour l aviation et la navigation, dépend directement de la nature des particules, y
compris de leur composition chimique, [44].
Une autre raison importante de s intéresser à la chimie atmosphérique réside dans le
fait que les gaz et les particules atmosphériques font l objet d un échange permanent avec les
plantes, le sol et les surfaces d eau de la terre. Certains éléments constitutifs de l atmosphère
sont produits à la surface de la Terre (sources) alors que d autres y sont absorbés (puits). Un
exemple bien connu est la photosynthèse : les plantes rejettent l oxygène dans l air et
consomment le dioxyde de carbone. Ces flux de matière entrant et sortant de l atmosphère
font partie des échanges planétaires des composants de la nature, connus sous le nom de
cycles biogéochimiques, [24].
Il découle de cette courte présentation que les altérations de la composition
atmosphérique, occasionnées par l homme, peuvent modifier le climat de notre planète et/ou
les cycles biogéochimiques. De telles modifications peuvent être provoquées par la pollution
atmosphérique due aux activités humaines. Un exemple bien connu et préoccupant est
accroissement de la concentration du dioxyde de carbone dans l air qui se confirme de plus
en plus et donne lieu à des variations climatiques en raison de ce qui est appelé effet de serre.
Par ailleurs, un des changements les plus angoissants concernant les cycles biogéochimiques
est l acidification des dépôts atmosphériques (pluie acide) causée par les émissions de
dioxyde de soufre et d oxyde d azote provenant des combustibles fossiles alimentant les
centrales électriques, les chauffages domestiques et les moteurs des automobiles. Selon la
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sensibilité des sols, des nappes phréatiques et des lacs, cette acidification peut provoquer des
dégâts graves dans les écosystèmes terrestres et aquatiques.
Le rôle joué par la pollution de l air, dans les modifications de la composition de
atmosphère et dans l altération du climat et de l environnement, démontre donc la nécessité
d’étendre les observations météorologiques en tenant compte des paramètres chimiques,
[50]. Cette exigence rend le travail des observateurs météorologiques plus difficile, car les
mesures chimiques sont en général plus compliquées à effectuer que les observations
météorologiques classiques. Dans la majorité des cas, la composition de l air et celle des
précipitations sont mesurées en deux étapes distinctes. La première consiste à prélever un
échantillon d air et des précipitations ; la seconde réside dans l analyse physique et chimique
de l échantillon. Le prélèvement de l échantillon est réalisé à la station même, alors que les
analyses chimiques sont effectuées dans des laboratoires spécialisés.
• La direction, la vitesse, la turbulence et la stabilité des vents ont des effets sur le trans
port, la dilution et la dispersion des polluants. Le vent est favorable à la dispersion des
polluants, notamment à partir de 20 km/h. Toutefois, il peut également amener des
masses d air contenant des polluants en provenance d autres sources. Lorsqu il est de
faible vitesse, ces phénomènes de transport accompagné d accumulation, est courant.
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de l'ozone. La température a un effet sur la vitesse de déplacement et de réaction des
molécules. Plus la température est élevée, plus les molécules ont de chances d entrer
en collision puisqu elles se déplacent plus rapidement. De même, plus la température
est élevée, plus les collisions produisent de réactions. Autrement dit, une hausse de la
température accroît la vitesse de réaction des polluants de l air.
• La turbulence de l air crée des tourbillons de mélange d autant plus grands que la
vitesse du mouvement de l air est plus grande.
• La pluie lave l'atmosphère des particules et des gaz, pour ensuite les déposer sur le sol
et dans l'eau; Les précipitations sont généralement associées à une atmosphère
instable, qui permet également une bonne dispersion de la pollution atmosphérique.
Elles peuvent parfois accélérer la dissolution de certains polluants. Mais, globalement,
les concentrations en polluants dans l'atmosphère diminuent nettement par temps de
pluie notamment pour les poussières et les éléments solubles tel que le dioxyde de
soufre (SO2).
• humidité est souvent un facteur déterminant de l'effet des polluants sur les biens, la
végétation et la santé.
• Les nuages de par l existence d un plafond peu élevé créent un espace fermé dans
lequel la dilution des impuretés ne se produit plus dans des conditions satisfaisantes.
• La couche d'inversion
En situation normale, la température de l'air diminue avec l'altitude, environ 1° C tous les
100 mètres. (Figure II.1.a.) Quand l'air chaud s'élève dans les couches supérieures plus
froides, il entraîne avec lui les polluants qui sont ainsi dispersés verticalement (principe de la
montgolfière).
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Fig. II.1.a. Situation normale Fig. II.1.b. Inversion de température
Ce phénomène généré par le contraste thermique existant entre la terre et la mer a lieu
surtout l'été et est particulièrement favorable à la formation de l'ozone.
- La nuit, la terre se refroidit beaucoup plus rapidement que la mer. La nuit et tôt le
matin, se forme alors une brise soufflant de la terre vers la mer : la brise de terre.
Afin de combler la baisse de pression au-dessus la mer, l'air au dessus du sol se déplace vers
la mer. La nuit, l'eau plus chaude réchauffe l'air qui est en contact. L'air amorce un
mouvement vers le haut.
Le matin, les polluants primaires tels que le CO, les NOx et les COV, émis par
l'activité économique d'une agglomération, sont déplacés en mer par la brise de terre.
- Le jour, la terre se réchauffe beaucoup plus rapidement que la mer, un phénomène
d'ascendance généralisé s'établit sur la terre, compensé par un appel d'air maritime : la brise
de mer.
Le soleil réchauffe le sol, l'air chaud monte et crée une baisse de pression. Afin de
combler l'air qui monte, l'air plus frais au-dessus de la mer se déplace vers la terre.
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Les polluants sont ensuite transformés sous l'action du soleil en ozone qui est rabattu
l'après midi vers la terre par l'effet de brise de mer.
La direction du vent est toujours donnée par la direction d'origine du vent. Les
polluants se déplacent donc dans la direction opposée. Quand on choisit l'emplacement d'une
usine et qu'on essaie de prévoir les risques de pollution, il faut prendre en compte la
persistance des vents. À cause de facteurs topologiques, la présence d'une vallée par exemple,
les vents pourraient souffler beaucoup plus souvent dans une direction que dans l'autre. Il est
donc à déconseiller d'établir une industrie polluante au fond d'une vallée.
Le déplacement horizontal est variable, aussi bien comme direction que comme
intensité, particulièrement dans les zones à climat tempéré. Cependant chaque pont du sol
possède une certaine périodicité en ce qui concerne les vents ; elle se caractérise par
existence d un vent dominant désigné par la direction à partir de laquelle le mouvement de
air se produit le plus souvent au cours de l année.
En dehors de la rose des vents annuelle, la rose des vents pour des intervalles de temps
plus courts (trimestre ou mois) a aussi une importance ; elle permet de mettre en évidence une
direction dominante à peu près exclusive. Son importance est très caractéristique pendant les
périodes de temps où l auto purification est réduite (les mois d automne et d hiver), [3].
En dehors également de la rose des vents proprement dite, certains auteurs ont utilisé
la rose de pollution (Fig.II.2.b) construite d après des observations et relevés faits non pas
pour la direction d où vient le vent, mais pour la direction vers laquelle il souffle à partir du
lieu de l enregistrement et de la source de pollution, [3].
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Fig. II.2.a. La rose des vents [3] Fig. II.2b. La rose de pollution [3]
Altitude : 90 m
Latitude : 35°38 N
Longitude : 00°36 W
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N N
Fig. II.3.a. La rose des vents d Oran Fig. II.3.b. La rose de pollution d Oran
P est compris entre 0.05 (Atmosphère stable -classe A- et rugosité de 0.01 m) et 0.69
(atmosphère instable -classe F- et rugosité de 3 m).
Cette formule est valable dans la couche limite de surface (CLS) qui est définie
comme les premières dizaines de mètres de l atmosphère. Pour les approches plus
sophistiquées, il est utilisé la formulation de Monin-Obukhov :
La vitesse du vent détermine le temps que prennent les polluants pour voyager de leur
point d'émission à leur point de chute. Elle a aussi un effet sur le taux de dilution. Ainsi, plus
la vitesse du vent est grande, plus les polluants se diluent dans l'air et moins leur
concentration est élevée. Ce n'est toutefois pas le cas quand la source de pollution est une
zone poussiéreuse ou un tas de matériel. Dans ce cas, un vent plus fort soulève davantage de
poussière dans l'air. De plus, l'effet de dilution ne réduit pas nécessairement la concentration
des polluants émis par une cheminée haute. Dans ce cas, l'augmentation de la vitesse du vent a
pour effet de pousser le panache de fumée vers le sol. La figure II.4 illustre la relation entre la
vitesse du vent et le comportement du panache de fumée.
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Fig. II.4. Effet de la vitesse du vent sur le comportement d'un panache de fumée [36]
La vitesse du vent est très variable. Les turbulences d'origine mécanique créées par les
accidents de terrain sont l'une des principales causes de cette variation. Plus le sol est
accidenté, plus les turbulences d'origine mécanique sont importantes. Ces turbulences influent
sur le déplacement des polluants. On peut constater ce phénomène en observant le
comportement des panaches de fumée. Pour éviter que les édifices et les accidents de terrain
affectent les panaches de polluants, il faut que les cheminées aient une certaine hauteur. La
figure II.4 illustre l'effet de rabattement des édifices sur le déplacement de l'air.
Également, plus la vitesse du vent au sol est grande, plus il y a de turbulences. Il peut
aussi y avoir des turbulences thermiques. Quand le sol se réchauffe, les couches inférieures
deviennent instables et il se produit un phénomène de convection. Les turbulences thermiques
sont plus importantes les jours de soleil et de vent léger. La nuit, quand le ciel est dégagé et
que le vent est léger, le sol et les couches d'air qui en sont rapprochées refroidissent, créant
ainsi une couche stable. La turbulence est alors réduite au minimum et l'atmosphère est
relativement stable.
Les mouvements des masses d air sont dus aux différences de densité entre elles. Les
densités sont aussi influencées par la température des masses d air. Le gradient de
température conditionne ainsi le mouvement ascendant ou descendant d une couche ou
absence de celui-ci.
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La température de l air diminue généralement avec l altitude de 1°C tous les 100 m.
Cette configuration favorise la dispersion des polluants. Si la température augmente avec
altitude, on parle d inversion de température ou inversion thermique. Autrement dit, les con
ditions normales sont inversées.
Les inversions de température sont des cas particuliers où la stabilité de l'air est
particulièrement importante puisque l'atmosphère, au lieu de se refroidir avec l'altitude se
réchauffe jusqu'à un certain niveau appelé niveau d'inversion. Ce niveau représente une
discontinuité thermique qui bloque toute possibilité d'échange vertical. En cas d'inversion
thermique, les polluants sont bloqués dans les basses couches de l'atmosphère. Les inversions
de température sont caractérisées par le niveau auquel se situent l'inversion et la différence de
température existant de part et d'autre du niveau d'inversion.
Plus l'inversion est basse, plus les polluants se concentrent dans les basses couches de
l'atmosphère. Les inversions de rayonnement correspondent au refroidissement nocturne du
sol. Elles peuvent être observées tout au long de l'année par des nuits dites radiatives, c'est-à-
dire sans nuages avec un effet de serre limité. En hiver, le réchauffement diurne n'est pas
toujours suffisant pour faire disparaître cette inversion de basse couche qui a tendance à
s'affirmer au fil des jours au cours de la persistance de longs épisodes froids.
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Altitude (mètres)
T °C
10°
300 11°
200 12°
100 13°
0 14°
Altitude (mètres)
T °C
8°
300 7°
200
100
0 10°
2.4.2. La turbulence
agitation et le mélange des différentes portions des masses d air ayant des caractères
différents, sous forme de tourbillons qui s interpénètrent, ont été nommés turbulence. Ce
phénomène est le résultat de certains processus mécaniques complexes provoqués par des
différences de température, mouvement et frottement. La diffusion et la dilution des polluants
dans la masse d air se réalisent sous son influence d autant plus rapidement que la turbulence
est plus grande. La turbulence est proportionnelle à la vitesse du vent, compte tenu de
existence des constructions au sol, des différences de relief et de la capacité
emmagasinement de la chaleur. La turbulence minimum se rencontrent au-dessus des
grandes surfaces lisses et homogènes : mers, massifs forestiers, etc.
altitude jusqu à laquelle est ressentie la turbulence varie entre 300 et 3000 m. La
turbulence s exprime par un coefficient de diffusion turbulente K variable en un même point
au cours de la journée et de l année en fonction de la capacité d échauffement. Ce coefficient
est minimum en hiver et pendant les heures froides de la journée ; il est maximum l été aux
environs de midi.
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En rapport avec l intervention des facteurs thermiques et de relief, on distingue une
turbulence dynamique (tourbillons créés par la différence de vitesse des masses d air, ou par
le mouvement de l air qui entre en contact avec des objets) et une turbulence thermique.
(Tourbillons créés par la différence de température des masses d air).
Jour Nuit
La quantité de nuages (ou nébulosité) est exprimée en octas, c'est-à-dire que le ciel est
divisé en 8 parties. Si 1 partie est couverte on chiffre 1/8, si 2 parties sont couvertes on chiffre
2/8, etc.
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Fig. II.9. Influence de la turbulence sur la dispersion
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partie à proximité des sources, mais aussi à des centaines, voire des milliers de kilomètres de
leurs sources émettrices. Ces polluants retombent sous forme de retombées sèches ou
humides. Pendant le transport, ces polluants se transforment. SO2 et NOx se transforment en
sulfates et en nitrates dans le cas où l'atmosphère est sèche, ainsi qu'en acide sulfurique
(H2SO4) et en acide nitrique (HNO3) dans le cas où l'atmosphère est humide.
Certaines pluies ont un pH compris entre 3 et 4 alors que l'eau pure a un pH de 5,6.
Les retombées acides ont des effets sur les matériaux, les écosystèmes forestiers et les
écosystèmes d'eau douce.
2.4.4. L’humidité
Les polluants émis, dits primaires, séjournent dans la couche limite planétaire (ou
couche limite de frottement, environ 1500 m d épaisseur) et subissent une série de
transformations chimiques, pour se transformer en polluants secondaires. C est ainsi que sous
action de l humidité :
existence d un plafond compact et stagnant de nuages à une altitude peu élevée crée
un espace fermé dans lequel la dilution des impuretés ne se produit plus dans des conditions
satisfaisantes. Plus cela dure et plus cela se répète souvent au cours de l année, plus la
pollution est grande. Il existe des années et des périodes où les nuages se trouvent
fréquemment à faible altitude empêchant le phénomène d autoépuration. Ces sortes de zones
se rencontrent surtout dans les régions montagneuses pendant les périodes froides de l année.
En revanche, les nuages en mouvement qui ne couvrent que partiellement une région peuvent
entraîner les impuretés, réalisant ainsi une autoépuration.
La lumière du soleil est une source d énergie qui alimente les réactions de certains
polluants dans l atmosphère. Les oxydes d azote (NOx) et les composés organiques volatils
(COV) interagissent en présence de la lumière du soleil. En absorbant l énergie lumineuse, le
dioxyde d azote (NO2) se sépare en monoxyde d azote (NO) et en oxygène monoatomique
(O). L oxygène monoatomique se combine rapidement avec le gaz oxygène (O2) présent dans
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atmosphère pour former de l ozone (O3). Ces réactions ont représentées par les équations
suivantes :
Les produits de ces deux réactions sont instables. Par conséquent, en l absence d autres
facteurs, l ozone (O3), le monoxyde d azote (NO) et l oxygène monoatomique (O) réagissent
pour former du dioxyde d azote (NO2) et du gaz oxygène (O2) ; il en résulte un équilibre
chimique de l ozone. Autrement dit, il n y a pas d augmentation significative de la quantité
ozone. Pendant les mois chauds, la concentration d ozone ans l air non pollué varie de 20 à
50 parties par milliard (ppb).
Comme la lumière du soleil est un élément essentiel aux réactions chimiques qui
produisent le smog, on appelle ce phénomène le smog photochimique. Les produits des
réactions photochimiques, comme l ozone, résultent de réactions entre des polluants primaires
(directement émis par une source de pollution); on les appelle donc des « polluants
secondaires ».
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Un panache devient sinueux quand de grands mouvements ascendants et descendants
se forment dans l'air instable. Le panache peut alors être rabattu au sol pendant de courts
moments, causant par intermittences l'apparition de fortes concentrations de polluants à
diverses distances de la cheminée.
Ce phénomène ne s observe que si le réchauffement solaire est fort et que les vents
sont légers. Une couverture nuageuse, ou des vents forts, empêche l apparition de ces
conditions instables.
Déposition
Gaz, aérosols atmosphérique sèche
Pluie
Sédimentation Déposition
sèche atmosphérique humide
Émissions Émissions
anthropogéniques naturelles
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2.6.1. Le dépôt des particules
Les particules les plus lourdes, dont la taille est en général supérieure à 10 µm, se
déposent par gravité. Ces dépôts sont observés à proximité immédiate des panaches de fumées
ou des lieux d'envol des poussières. Ils sont susceptibles de perturber la vie quotidienne en
salissant le linge et les maisons. Ils pénètrent également dans les sols et peuvent avoir des
répercussions sur la santé humaine à travers la chaîne alimentaire. Les particules les plus fines
restent en suspension dans l'atmosphère et peuvent pénétrer dans l'appareil respiratoire. Ces
particules fines participent à la formation d'aérosols dans l'air et augmentent le trouble de
l'atmosphère. En ville, ces aérosols, absorbent une partie du rayonnement solaire et diminuent
la visibilité.
Elle correspond à une absorption d'aérosol ou de gaz par la surface du sol et de son
couvert végétal.
Elle consiste en un apport de gaz et d'aérosol par les pluies, le brouillard ou la rosée. La
pluie entraîne sur son passage des substances solubles ou insolubles en suspension dans
l'atmosphère.
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CHAPITRE 3
SURVEILLANCE ET INSTRUMENTATION
3.1.1. Introduction
De ce fait, nous traiterons certaines méthodes précises utilisées pour mesurer les polluants que
OMM recommande d inclure dans les programmes de mesure des stations de base et des
stations régionales
1. les télémesures
2. les mesures nécessitant le prélèvement d échantillons
Les mesures à distance ont l avantage de permettre l étude rapide des grands
volumes d air et de fournir des données pour des endroits difficiles d accès. Par contre, les
données obtenues par mesure à distance nécessitent souvent l établissement d une moyenne
spatiale, ce qui n est pas toujours souhaitable. Les limites de détection sont également parfois
trop faibles pour permettre la détermination exacte des gaz à l état de traces.
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(Butcher et Charlson, 1972). Dans de tels cas, la vitesse de mesure n est pas un facteur très
important.
Les hydrocarbures gazeux et les autres gaz contenant du carbone sont souvent dosés par
chromatographie en phase gazeuse.
La méthode la plus fréquemment utilisée pour doser le SO2 est la méthode West-
Gaeke, basée sur la formation d un complexe stable (dichloro-sulfitomercurate) formé par
absorption du SO2 dans une solution de Na2HgCL4
Le SO2 peut être conservé pendant plusieurs jours sous cette forme avant d être
analysé. La méthode est très spécifique pour SO2, mais sa limite de détection de quelque
µg/m3 restreint son application générale aux seules conditions urbaines, [36]
Le plus souvent, l oxyde nitreux (NO2) est dosé par chromatographie en phase
gazeuse. Cette méthode, courante en chimie atmosphérique, sépare les diverses composés
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gazeux selon leurs caractéristiques physiques et chimiques (volatilité, poids moléculaire, etc.)
en distinguant entre une phase liquide ou solide stationnaire et une phase gazeuse mobile.
Après séparation, un détecteur est utilisé pour déterminer la concentration des composés.
Dans le cas de N2O, le détecteur le plus souvent utilisé est un détecteur de conductivité
thermique.
3.1.6. Aérosols
Dans cette section, nous ne mentionnerons que brièvement quelques principes de base
et insisterons davantage sur les techniques dont l utilisation est recommandée pour le réseau
de contrôle de la pollution de fond de l OMM. Les trois types de mesures traitées ci-dessous
portent tous sur les caractéristiques physiques des aérosols.
Le néphélométre mesure la réaction du faisceau lumineux due à la dispersion causée par les
particules aérosol et les molécules de gaz .Sauf dans l air très pur, c est la dispersion par les
aérosols qui domine. De l air qui passe dans une chambre est illuminé par une source
lumineuse. La lumière dispersée est mesurée à l aide d un capteur (figure 3.1). La géométrie
de l instrument est telle que la quantité mesurée bscat est «égale à la quantité totale de
lumière dispersée dans toutes les directions. Cette quantité est comparée au champ visuel
météorologique défini comme la distance à laquelle un objet idéal noir disparaît lorsqu on le
regarde sur l horizon céleste pendant la journée au moyen de l équation suivante :
Lv = 3.9 / bscat
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Ou Lv et bscat sont respectivement en m et en m-1.dans des conditions normales, avec une
humidité relative inférieure à environ 70 % .les particules dont le diamètre se situe entre 0,1
et 1 m ont une influence dominante sur la dispersion de la lumière visible. L équation
approximative suivante peut alors être appliquée :
Lv * Mp = 1 g/m2
Ou Mp désigne la concentration de masse des aérosols dans la gamme 0.1 1 m ( g/m3) .On
trouve dans le manuel de Butcher et Charlson (1972) une description du néphélométre ainsi
que les notions théoriques de base.
(b) Turbidité
E = E exp [ m( R + 0 + ] D )]
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Pour déterminer la turbidité ( D ), E doit être mesuré pour différentes élévations du
soleil (m) .L extrapolation de ces mesures à m=0 donne une évaluation de E . Si R et 0
peuvent être évaluées à partir des données mises en tableau, la valeur de D peut être dérivée
de l une des équations. Les pyrhéliométres ou photomètres solaires sont les instruments
utilisés pour mesurer E .Les pyrhéliométres, plus précis, sont souvent utilisés pour
étalonnage .Les photomètres solaires sont plus faciles à manipuler, mais leurs erreurs de
mesure sont généralement plus importantes.
L une des caractéristiques les plus intéressantes de ce genre d échantillonnage est que
le filtre exposé permet d effectuer diverses déterminations et qu une bonne partie du filtre
peut être conservée pendant plusieurs années, permettant ainsi des enquêtes rétrospectives
(Sauf pour les éléments qui s évaporent, comme le mercure).
L échantillonnage à fort volume permet d obtenir des valeurs moyennes sur des
périodes de 24 heures par exemple .La concentration de masse des matières particulaires est
déterminée à partir des mesures de la masse du filtre avant et après l échantillonnage, en
tenant évidemment compte du volume d air échantillonné.
Loin d'être un problème local ou régional, les précipitations acides ont la particularité
d'être liées aux systèmes météorologiques. Ces systèmes s'avèrent responsables du
transport et de la transformation des substances polluantes provenant de régions sources
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industrialisées et affectant des zones parfois situées à de très grandes distances de leur
point d'origine., [21].
Une partie des dépôts secs totaux par la sédimentation des aérosols de diamètre
supérieur à quelques micromètres peut être grossièrement évaluée à l aide d un collecteur du
même type que celui utilisé pour l échantillonnage des précipitations. Il n existe
malheureusement aucune méthode normalisée qui permet de mesurer les dépôts secs en
général, notamment les dépôts de composés gazeux et de particules aérosol de petites
dimensions
De nombreuses tentatives ont été faites pour évaluer les vitesses de dépôts sec pour
certains types de surfaces : mesure directe de l absorption de substances traces à la surface,
méthode du gradient de flux, méthode de corrélation de flux turbulent et différents types de
méthodes d équilibre de masse .II a ainsi été possible de relier de façon approximative la
vitesse de dépôt sec à la concentration d un composé dans l air au niveau de la surface à l aide
un paramètre de vitesse de dépôt sec Vd :
Di = Vdi * Ci
Il est très important d examiner la qualité des données dans tout programme de mesure
en chimie atmosphérique. Si les données ne sont pas bonnes, leur évaluation n a
naturellement que peu de valeur. Le problème de la qualité est ici plus épineux que dans le cas
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observations météorologiques standard : les mesures en chimie atmosphérique comportent
en effet souvent plusieurs étapes d échantillonnage, de traitement des échantillons et
analyse, ce qui multiplie les sources d erreurs, et les valeurs des concentrations sont
généralement très faibles, souvent très proches des limites de détection des méthodes
analyses, [33].
Dans de nombreux cas, il est impossible d éviter l interférence des sources locales .Un
relevé simultané de variables météorologiques (direction du vent, trajectoires etc.) peut
permettre d exclure les périodes pendant lesquelles une interférence locale est suspectée.
Lorsque des programmes de surveillance à long terme sont mis sur pied afin d établir
les tendances éventuelles des concentrations, il est particulièrement important de relever tout
changement apporté aux méthodes d analyse et aussi tout changement se produisant au
voisinage de l équipement d échantillonnage.
Certains réseaux d observation météorologique sont en fonction depuis plus de 100 ans.
Ils sont coordonnés à l échelle internationale par l Organisation Météorologique Mondiale
(OMM) et les organismes qui l ont précédée. Ce n est toutefois qu au cours des années 60 que
on a commencé à s intéresser sérieusement à d autres types de systèmes de surveillance
environnementale. Cette décennie a en effet vu naître de nombreux groupes de protection de
environnement qui ont critiqué, entre autres choses, à l insuffisance des données sur la
qualité de l environnement. Cela a mené à l adoption, à la conférence sur l environnement
humain de Stockholm en 1972, du principe du GEMS, qui devait fournir les données
nécessaires aux prises de décision en matière de gestion de l environnement, [30].
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Le GEMS est coordonné par le Programme des Nations Unies pour l Environnement
(PNUE), mais relève principalement des organismes de l ONU compétents en la matière. Les
composantes du GEMS visent les objectifs suivants, [36] :
3. Stations de base (dans les endroits très éloignés, p. ex., l Antarctique, les
déserts, au sommet des montagnes, dans les îles isolées, etc.).
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Mentionnons enfin le nouveau principe de surveillance intégrée élaboré par le PNUE,
OMM et l UNESCO. Ce principe a été défini par le PNUE comme suit :
Le projet de loi sur l air prévoit l équipement des villes de plus de 500.000 Habitants
un réseau de surveillance de la qualité de l air
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3.4.2. Polluants mesurés
• NOx
• CO
• HC
• O3
• SO2
• Les poussières
Chaque station est équipée d'un ou plusieurs analyseurs mesurant chacun un polluant
spécifique. Les paramètres météorologiques telles que la force et la direction du vent sont
également être mesurés.
Les résultats sont télétransmis vers un poste central équipé en moyens informatiques
puissants par l'intermédiaire du réseau téléphonique, pour être enregistrés, traités, analysés et
publiés.
• Détecter les pics de pollution et les périodes durant lesquelles les seuils limites sont
dépassés
• Alerter les autorités durant les situations critiques et informer les populations des
mesures à suivre pour minimiser les impacts sur la santé.
• Programmer et mettre en uvre les mesures requises pour améliorer la qualité de l air
à moyen terme.
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Source Photo Ministère de l Aménagement du Territoire et de l Environnement (MATE) - 2005
Ce seuil est défini dans le tableau ci-dessous pour les principaux polluants concernés :
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DES QUE LE SEUIL D’INFORMATION EST ATTEINT OU DEPASSE, LE MATE
INFORME PAR COMMUNIQUE :
La population par l intermédiaire des médias et prodigue les conseils sanitaires suivants
destinées particulièrement aux personnes sensibles (enfants, personnes âgées, asthmatiques et
insuffisants respiratoires chroniques) :
b- Recommandations sanitaires
- éviter toutes les activités physiques et sportives intenses,
- veiller à ne pas aggraver les effets de cette pollution par la pratique d'autres activités
émettrices de substances polluantes (usage de solvants sans protection appropriée,
consommation de tabac),
- respecter scrupuleusement les traitements médicaux en cours à visée respiratoire ou les
adapter sur avis du médecin.
2/ LE SEUIL D ALERTE à partir duquel une exposition de courte durée pourrait entraîner un
risque élevé pour la santé des populations et pour l environnement.
Ce seuil est défini dans le tableau ci-dessous pour les principaux polluants concernés :
Le Wali pour le déploiement du dispositif d alerte et pour mettre en uvre les moyens
de lutte nécessaire durant cette situation.
La mise en uvre des actions et mesures d'urgence s'inscrit dans le cadre d'une
coordination, sous l autorité du Wali, entre les différents organismes et services suivants :
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CHAPITRE 4
Page 61 de 131
dans des sites isolés et éloignés de toute source de pollution industrielle (anthropique) et de
préférence à une altitude élevée.
Algérie a été choisie pour abriter une station base et sa localisation à Tamanrasset et
Assekrem (Hoggar), répond aux critères relatifs au choix de l emplacement des stations
de surveillance de la pollution atmosphérique.
• Le trouble atmosphérique
• ozone total,
• Le rayonnement solaire (direct, global, diffus, infrarouge) et ultraviolet B.
Ce paramètre caractérise la présence des aérosols (0.1 à 10 m) dans une colonne d air
atmosphérique ; il nous permet d avoir une idée sur le degré de turbidité. Par définition, la
turbidité est la réduction de la transparence de l atmosphère causée par l absorption et la
dispersion du rayonnement solaire par des particules solides ou liquides autres que les nuages
qui s y trouvent en suspension. C est un paramètre sans dimension.
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Le trouble est mesuré à l aide d un photomètre solaire à la longueur
onde 0.5 µm, à l aide d un équipement de mesure fourni par la NOAA
en janvier 1995. La mesure consiste à prendre le photomètre solaire et le
diriger directement vers le soleil pour relever la valeur énergétique I
(quantité relative sans unité). La mesure du trouble atmosphérique
effectue pour la longueur d onde 500 nm du spectre solaire, domaine
absorption des aérosols.
a= Ln [I0 / ( I × S )] / m – (p × r/ p0 + 0) (IV.3)
03 mesures sont effectuées par jour à 09, 12 et 15 LST (Local Standard Time). Le
LST d un site représente le temps moyen du fuseau horaire du lieu. Pour Tamanrasset, le LST
= TU (Temps Universel). Les mesures sont effectuées en absence totale de nuages autour du
disque solaire. En cas de présence de nuages on peut retarder ou avancer le temps de la
mesure, et si les nuages persistent la mesure est annulée, [57].
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Les trois mesures du trouble atmosphérique sont en général assez représentatives pour
la moyenne de la journée.
Dans des situations de ciel très limpide, le trouble peut descendre au-dessous de 0.010
et dans des situations de forte brume de sable de visibilité <1 Km, le trouble peut dépasser la
valeur 1.00. En moyenne l atmosphère est considérée comme relativement pure pour les
troubles < 0.100 et très troublée pour les valeurs > 0.500.
L étalonnage du photomètre solaire s effectue une à deux fois par année par ciel clair,
avec de bonnes visibilités et par vent faible à calme. L étalonnage permet de déterminer la
nouvelle valeur de I0 qui change avec le temps. L étalonnage consiste à effectuer des mesures
régulières de l éclairement solaire toutes les 12 à 15 mn du lever du soleil à midi vrai du lieu.
Les données sont saisies mensuellement avec création de deux fichiers mensuels, un
fichier de saisie et un fichier de calcul. Les fichiers comportent en plus des valeurs du trouble
et l éclairement d autres informations météorologiques comme la température, le vent, la
visibilité et la nébulosité.
Les données sont envoyées tous les trimestres sur des imprimés spéciaux au centre
mondial d archivage des données du trouble sis à :
NOAA/NCDC
51 Patton Avenue Asheville
NC 28801-5001-USA
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4.2.2. Mesure de l’ozone total :
L'ozone est un gaz très réactionnel. Des études ont montré que de l'ozone pouvait être
détecté sur des distances moyennes de l'ordre de 50 km en aval des agglomérations
importantes. Les molécules d'ozone détectées dans ces zones ne sont pas forcément celles qui
existaient dans la zone urbaine, lors du passage de la masse d'air. L'ozone est impliqué dans
des réactions de formation et de destruction. Tant que les conditions météorologiques, les
concentrations en NOx et COV et l'ensoleillement le permettent, les deux types de réaction
cohabitent. Durant la nuit, seules les réactions de destruction subsistent et la concentration en
ozone diminue lentement.
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( x + m × p / p + sec z)
I = I0 × 10- 0 (IV.4)
Trois mesures de la couche d ozone sont effectuées par jour : le matin, vers midi et
après-midi afin d établir la moyenne quotidienne. Le temps de la mesure dépend de la saison
et de la hauteur du soleil et elle doit être effectuée lorsque le soleil est légèrement élevé et loin
du zénith (1.015 < < 1.15). A Tamanrasset les mesures sont effectuées en moyenne aux
heures suivantes :
Les mesures du soleil direct peuvent s effectuer en présence de nuages autour du soleil
à condition que le soleil ne soit pas caché et que l ombre soit apparente. Dans ces conditions
extinction des radiations ultraviolettes par les nuages est minime, [57].
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4.2.2.3. Ordre de grandeur
Les valeurs de l ozone total à Tamanrasset varient en moyenne entre 240 D.U et 280
D.U suivant les saisons. Elles sont maximales en été et minimales en hiver.
Les données sont envoyées tous les deux mois sur imprimés spéciaux et sur disquette au
centre mondial d archivage des données de l ozone total :
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présence des molécules O3 dans la stratosphère et toute augmentation de l UV-B indique une
diminution de l O3 car l UV-B est fortement absorbé par l O3.
G = I sin h + D (IV.5)
Une fois transférées sur PC, les données de rayonnement peuvent être visualisées au
format ASCII avec un enregistrement toutes les 3 minutes. Les valeurs du rayonnement en
millivolts sont ensuite converties en quantité énergétique (irradiance) suivant leurs
coefficients de calibration.
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4.2.3.4. Ordre de grandeur
OMM organise tous les cinq ans une campagne d étalonnage des étalons
secondaires au centre de rayonnement à Davos (Suisse).
Les données de rayonnement sont disponibles depuis septembre 1994. Elles sont
envoyées mensuellement sur disquette au CMDL/NOAA/Group Solar Radiation de Boulder
(USA) qui fait actuellement fonction de centre d archivage des données de rayonnement des
nouvelles stations VAG.
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4.2.3.7. Mesure du rayonnement direct avec filtres
Ces mesures établies trois fois par jour, à 9, 12 et 15 heures TU, en absence totale
de nuages autour du soleil, sont particulièrement utiles pour la détermination de la quantité
des aérosols, de la vapeur d eau et du trouble atmosphérique.
Les filtres utilisés pour ce type de mesures du rayonnement direct ont pour
références : QG1 ( >0.53 m), RG2 ( >0.63 m), RG8 ( >0.695 m), et le direct total sans
filtre appelé Quartz Q ( >0.28 m).
Les données de l UV-B sont archivées mensuellement dans le même centre que
celui de l ozone en raison de la relation étroite qui relie ces deux paramètres.4.3. Mesures sur
le site de l Assekrem :
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Le nombre de ses fidèles habitants dépasse rarement une dizaine sauf à l exception
de visites touristiques ou autres. Ses coordonnées géographiques sont :
électricité n étant pas disponible sur ce site, la station est alimentée par énergie
solaire installée par le CDER/Alger. La station a été mise en service en mars 1997.
Compte tenu de son caractère d éloignement de toute source de pollution, le site a été
en conséquence retenu par l OMM en 1992 pour effectuer des mesures spécifiques de
pollution de fond qui sont :
Le modèle sur la photo, utilisé sur le site de l Assekrem, est un appareil à photométrie
UV double banc optique, pour la mesure continue et en temps réel de l ozone de l air ambiant
.Le principe de mesure consiste à mesurer l intensité de la lumière à travers deux cellules
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différentes : l une contenant l air zéro (sans ozone) grâce à un ozoniseur interne pour
déterminer la valeur de I0, l autre contenant l air atmosphérique (avec ozone) pour déterminer
intensité atténuée I. Le rapport entre les deux intensités correspond à la lumière absorbée par
ozone selon la loi de Beer-Lambert suivante :
air atmosphérique est aspiré à travers un tube en téflon d une pompe interne de
appareil. Le résultat de la mesure est stocké chaque minute dans un micro-ordinateur.
L étalonnage doit être effectué à l aide de l étalon fourni avec l équipement. Cette
procédure nécessite une installation de l étalon en série avec l analyseur pour vérifier
certaines valeurs standard (seuils).
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4.3.2.4. Archivage et envoi des données
Les données de l ozone de surface sont archivées en fichiers quotidiens. Elles sont
envoyées tous les semestres au LISA à Paris qui a assuré la fourniture des équipements et la
formation en collaboration avec l OMM. Le centre mondial d archivage des données de
ozone se trouve à :
L air atmosphérique est aspiré à travers un filtre placé dans le compartiment optique de
aéthalomètre. Le filtre se noircit progressivement par dépôt des aérosols. Une lampe émet de
la lumière dans le spectre visible qui sera atténué à travers le dépôt (l aérosol back carbone est
le seul absorbant dans le visible). Les concentrations sont obtenues par mesure
accroissement du noircissement en se référant aux données d atténuation des mesures
précédentes (mesures relatives).
La seule intervention manuelle consiste à changer le filtre en cellulose (partie lisse vers
le haut) du compartiment optique lorsque l atténuation (charge du filtre) dépasse 80%. A
partir de l atténuation 75% un bip sonore prévient de la nécessité de changer le filtre. Si la
saturation du filtre est atteinte, la mesure est interrompue et la pompe s arrête
automatiquement. La durée de vie du filtre dépend des conditions atmosphériques et ne
dépasse pas en général les 36 heures.
Les valeurs du black carbon dépendent fortement des conditions météorologiques. Elles
sont très élevées en présence de la brume de sable et peuvent dépasser les 600 ng/m3. Elles
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sont par contre très faibles par des journées de bonnes visibilités et ciel clair avec des valeurs
de 60 ng/m3. Le black carbon subit également une variation diurne avec des minimums durant
la nuit et des maximums au début de l après-midi en présence de bonnes conditions
météorologiques.
Pour un mois les données de black carbon occupent un espace mémoire de l ordre de 56
Kbytes pour un pas de temps d une heure.
L acquisition fournit des fichiers quotidiens qui sont ensuite groupés en en seul fichier
mensuel pour faciliter le traitement et l archivage. Les filtres et les données sont envoyés tous
les semestres à Paris pour un traitement et analyse en vue de la détermination des
concentrations de certains éléments chimiques.
Système ACCU
Unité de contrôle
Microbalance
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On définit un aérosol comme la suspension dans un milieu gazeux de particules
solides ou liquides ou les deux, présentant une vitesse de chute, dans des conditions normales.
aérosol correspond à des particules de dimensions inférieures à 100µm. Leurs sources
émission peuvent être d origine naturelle (érosion éolienne, embruns marins, cendres
volcaniques, particules d origine végétale) ou d origine anthropique (liée directement aux
combustions des grandes industries, centrales électriques, etc.).
C=m/V (IV.8)
La concentration C des aérosols , exprimé en µg/m3 , est mesuré à l aide d une balance
électronique de grande précision ( µg ) suite à l aspiration d air atmosphérique à l aide d une
pompe externe de débit 3 litres/minute. Cette pompe aspirent uniquement les particules < 10
µm. L acquisition est continue H24 et les données sont fournies toutes les 30 minutes. Les
pesées successives des dépôts des aérosols sur un filtre sont traitées et calculées à l aide du
module de stockage des données, le TEOM.
Le filtre des aérosols, à l inverse de celui du black carbon, peut durer de 10 à 15 jours
en présence de bonnes conditions météorologiques.
En hiver les concentrations des aérosols sont très faibles en absence de poussières
durant cette période de l année, elles sont inférieures à 50 µg/m3, par contre en été ces valeurs
sont plus élevées et dépassent les 300 µg/m3, voire 400 µg/m3.
Le TEOM dispose d un buffer pour le stockage des données qui sont transférées sur PC
à l aide d un programme spécifique. Il dispose également d un clavier digital pour
programmer certaines options comme le pas de temps, le nom de la station, le changement de
la température et de la pression moyenne.
Page 75 de 131
4.3.4.3. Système ACCU (Automatic Cartridge Collection Unit)
équipement ACCU est doté d un ensemble de huit vannes sur lequel sont
placés des filtres pour le dépôt des aérosols. Ces filtres sont envoyés à Paris
pour déterminer la composition chimique des aérosols. L air est aspiré à
travers la même ligne d échantillonnage que celle utilisée pour la mesure de
la concentration des aérosols.
Chaque vanne débite de l air sur le filtre pendant 24 heures puis bascule sur l autre
vanne et ainsi de suite jusqu à la septième vanne. On change ensuite les sept filtres au bout
des sept jours et on enchaîne la mesure sur la huitième vanne.
Elles ont une origine naturelle pour plus de la moitié d entre elles (éruptions
volcaniques, incendies de forêts, soulèvements de poussières désertiques) et une origine
anthropique (combustion industrielle, incinération, chauffages, véhicules automobiles). Elles
ont des effets néfastes sur la santé
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4.3.5.2. Acquisition des données
Trois mesures minimales sont effectuées par jour en toutes conditions météorologiques,
9, 12 et 15heures TU. La mesure s effectue à l extérieur de la salle, le compteur étant posé
horizontalement sur une table ou un support approprié.
L appareil pour le site de l Assekrem est programmé pour 10 échantillonnages avec une
durée de 1 minute et une pause de 5 secondes. Le nombre de particules pour chaque gamme
représentera le nombre moyen de particules aspirées pendant 1 minute de prélèvement.
Le centre mondial de traitement et d archivage des données est situé à Ispra en Italie
comme pour le black carbon.
Les différents gaz mis en jeu dans ce phénomène ont une capacité différente à absorber
la chaleur. Celle-ci peut varier d'un facteur compris entre 1 (gaz carbonique) et 7000 (CFC12
- un des nombreux chlorofluorocarbures). En fonction de leur concentration dans l'atmosphère
et de leur pouvoir à absorber la chaleur, on a pu étudier la contribution des divers gaz
concernés au réchauffement de la terre.
Page 77 de 131
Fig IV.2. Contribution des différents gaz au réchauffement du climat (décennie 1980)
Le suivi de la concentration des GES est donc d une importance cruciale pour l avenir de
la planète. Certains GES sont surveillés partout sur le globe : le méthane (CH4), les
hydrocarbures chlorofluorés (CFC) et l hémioxyde d azote (N2O). L ozone troposphérique est
également considéré comme un GES, [20].
L OMM surveille le niveau de CO2 depuis les années 60, époque où elle a établi un
réseau mondial qui, depuis lors, a été intégré à la VAG, principale source d informations sur
la chimie de l atmosphère relevant de l Organisation.
Page 78 de 131
4.3.6.2.Acquisition des résultats
Les résultats d analyse des bouteilles sont envoyés par fax et concernent la
concentration du CO2, CH4 et CO.
Le CO2 et CH4 sont considérés comme des gaz à effet de serre actifs. Ils absorbent
fortement le rayonnement terrestre de grande longueur d onde. Le CO est quant à lui un gaz
qui interagit avec d autres gaz pour constituer un gaz à effet de serre.
Le grand intérêt de ces mesures de gaz sur l Assekrem est l absence de l effet de la
végétation qui joue un grand rôle dans l émission de CO2. Le site de la station VAG présente
un sol totalement rocailleux.
Les données de ces gaz sont envoyées au centre mondial des aérosols au Japon
Page 79 de 131
CHAPITRE 5
5.1. Préambule
Il ne s agit pas ici dans notre contexte d établir un quelconque modèle ou de déterminer
indice de qualité de l air dans cette partie du Hoggar, mais d établir des corrélations entre
certains paramètres climatologiques et certains polluants pour montrer leurs éventuelles
relations. Il s agira donc de choisir les paramètres à prendre en compte et de les mettre en
corrélation à travers des méthodes statistiques appropriées.
Nous traiterons dans ce chapitre l ensemble des paramètres mesurés dans les deux
sites : depuis 1995 pour Tamanrasset « ville », soit 10 années de données, et depuis mars 1997
pour l Assekrem, soit 08 années de données. Le traitement comprendra principalement une
analyse descriptive des évolutions mensuelles et annuelles avec des tableaux des résultats
statistiques obtenus et illustrations graphiques correspondantes, calculs de certains paramètres
comme les corrélations, régressions, etc. Le logiciel utilisé pour notre étude est « SYSTAT
10.2. For Windows ».
Les données utilisées pour l’analyse ont été majoritairement fournies par le centre
météorologique de Tamanrasset. Certaines données ont trouvées source auprès de centres
mondiaux d archivage des données de pollution de fond.
Un traitement préalable a été nécessaire pour aboutir à une forme correcte et exploitable
des données pour nos diverses analyses et commentaires.
Page 80 de 131
5.2. Analyse des données de Tamanrasset
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Fig. V.1. Histogramme des valeurs moyennes mensuelles du trouble 1995 -2004
Les valeurs du trouble à Tamanrasset sont très faibles en hiver, de novembre à février,
et descendent au-dessous de 0.100 avec des minimums inférieurs à 0.010 par ciel très limpide.
En été l atmosphère est plus troublée en présence de la brume de sable (aérosols) et les
valeurs du trouble augmentent rapidement et dépassent souvent les 0.500.
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5.2.2. Rayonnement solaire et Ultraviolet
Page 82 de 131
On note que le rayonnement direct est important dans la région du Hoggar et dépasse les 8000
MJ dans tous les cas. L énergie maximale est atteinte en 2001 avec 10008.5 MJ, soit plus de
10 Giga- joules.
Le rayonnement global est aussi important et l année 2001 a connu un total maximal de
8835.6 MJ suivi par l année 2002 avec 8425.8 MJ.
L énergie diffuse nous renseigne sur le degré de présence des nuages et des aérosols.
Elle est maximale en 2002 avec un total de 2496.7 MJ. La contribution du diffus par rapport
au global est en moyenne de l ordre de 25%. Le total maximal pour le rayonnement UV-B,
qui n apparaît pas sur le graphe, est de 24.04 MJ en 1999 avec une contribution moyenne de
2.77 pour 1000 par rapport au global.
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La figure V.3 nous montre bien que la couche moyenne d ozone total à Tamanrasset est
plus fine en hiver avec un minimum de 255 DU en décembre et plus épaisse en été avec un
maximum de 285 DU en juillet.
La déperdition maximale a été enregistrée le6/1/97 avec 224 DU, alors qu elle était plus
épaisse le 4/8/02 avec un maximum absolu de 317 DU.
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5.3.2.1. Ozone en surface
Les coupures relativement fréquentes dues à une énergie insuffisante occasionnent des
pertes de données. Lors d une coupure et même après remise sous tension, l analyseur
nécessite au moins une heure de temps pour se stabiliser.
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Les teneurs en ozone varient avec les saisons ; elles sont en général toujours supérieures
en été, car la production d'ozone résulte d'un processus photochimique (action du
rayonnement solaire). Les épisodes de fortes concentrations en ozone se rencontrent
principalement durant les mois de juin, juillet et août
On observe toutefois à travers la figure V.5 que les maxima des épisodes sont construits
sur une valeur de background qui augmente à la sortie de l'hiver (février-mars) pour diminuer
au début de l'automne (septembre-octobre). En plus des épisodes de fortes concentrations, il
existe donc un fond permanent d'ozone.
Page 86 de 131
y = - 0.011 + 37.776
R = 0.0109
Les résultats obtenus, avec un coefficient de corrélation de 0.109 montre que l ozone
est pas relié directement à la température. Cette absence de relation démontre également
que l ozone n est pas produit photochimiquement sur le site.
y = - 0.0385 + 48.989
R = 0.601
Faible corrélation entre l ozone et l humidité. Les teneurs en ozone les plus élevées
obtiennent pour des humidités relatives faibles.
y = 0.589 + 32.796
Pas de relation entre l ozone et la vitesse du vent. Le vent local varie entre 0 et 10 m/s.
Les niveaux d ozone les plus élevés sont obtenus pour des vents moyens entre 4 et 6 m/s
Page 87 de 131
y = -2.701 + 42.795
R = 0.404
Globalement le ciel est plutôt dégagé à l Assekrem. Notons que le niveau moyen
ozone (35 ppb) est souvent obtenu quelque soit la couverture nuageuse.
Ceci constitue une preuve supplémentaire sur l origine de l ozone troposphérique à
Assekrem, c est à dire qu il n est pas produit localement, mais résulte de phénomènes de
transports à grandes distances
5.3.2.2. Aérosols
N Minimum Maximum Moyenne Ecart-type
1997 3 41,00 114,00 70,00 38,74
1998 4 29,00 226,00 102,25 94,09
1999 10 22,00 155,00 80,90 40,10
2000 12 9,00 127,00 67,50 43,74
2001 12 12,00 123,00 62,91 38,49
2002 6 9,00 227,00 103,833 81,33
2003 10 43,00 158,00 95,90 33,63
2004 5 20,00 137,00 68,00 47,40
Tableau V.6. Statistiques descriptives des aérosols en g/m3
Page 88 de 131
après la figure V.6, les concentrations des aérosols sont minimales en hiver pendant
lesquelles les conditions de visibilité sont très bonnes à excellentes. Le maximum se produit
soit au printemps ou durant l automne où la nébulosité est importante car les nuages ont
tendance à bloquer le processus des déplacements verticaux des aérosols.
Le maximum absolu de 998 g/m3 relevé le 14/03/1998 correspond à une journée où le
paramètre de visibilité a été estimé à 10 km.
La valeur minimale absolue observée le 06/12/2000 correspondait à une situation
météorologique très favorable, ou la visibilité avoisinait 100 km.
En moyenne, les concentrations majoritaires sont inférieures à 125 g/m3 et leur
fréquence d observation est de 85%.
5.3.2.3. Particules de poussière
A l Assekrem, le comptage des particules de poussière est effectué selon 6 calibres
différents. Les mesures des concentrations sont données en « nombre de particules/litre » :
Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aou Sep Oct Nov Déc
< 0 -3 5355 6254 10283 15099 15338 15663 16861 19989 16628 10578 7720 5598
0.3 – 0.5 3330 2240 5158 8343 9572 8873 6040 8502 7323 5330 2907 1407
0.5 – 0.7 1454 990 3179 5481 6269 5842 4207 4410 4704 3077 1528 742
0.7 - 1 1001 694 2325 4018 4575 4414 3116 3359 3576 2547 1074 537
1-2 277 251 916 1382 1608 1815 1102 1260 1367 839 412 178
2-5 40 33 132 177 205 299 129 169 199 135 72 27
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Tableau V.7. Moyennes mensuelles des particules 1997 -2004
Dans les figures V.7 et V.8 nous avons présenté les différentes évolutions des
différentes catégories des particules.
Dans tous les cas, nous constatons que les concentrations des particules pour toutes les
gammes sont maximales au printemps, période durant laquelle les phénomènes brumeux sont
fréquents, et en été où la couverture nuageuse est importante empêchant ainsi la dispersion en
altitude des particules de poussière. Les minimums sont principalement marqués durant la
période d hiver.
L analyse simultanée des six courbes de variation des moyennes mensuelles montre que
les concentrations des particules n agissent pas de la même manière. Les particules fines sont
majoritaires, aux concentrations très élevées, et possèdent en outre un écart de grandeur très
important par rapport aux autres concentrations.
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L échantillonnage des GES au site de l Assekrem s effectue une fois par semaine, tous
les samedi après-midi. Chaque échantillon est composé de deux flacons qui après les
procédures de remplissage sont envoyés au laboratoire de NOAA à Boulder (USA) pour
analyse chimique en vue de déterminer les concentrations des gaz suivants :
5.3.2.4.1. Le CO2
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Tableau V.8. Statistiques descriptives du CO2
La figure VI.9 ci-dessous représente les variations de la moyenne mensuelle du CO2 de 1995
à 2004, c est à dire la moyenne de chaque mois (janvier, février, etc.) calculée pour toute la
période de 1995 à 2004.
La figure VI.10 représente quant à elle les variations mensuelles annuelles du CO2 de
1995 à 2004, c'est-à-dire la moyenne mensuelle de chaque mois (janvier, février, etc.) pour
chaque année (1995, 1996, etc.). Les valeurs de l abscisse désignent le numéro du mois (par
exemple 36 signifie le 36 ème mois de la période 1995-2005 et correspond à l année 1997.).
Le zéro de l échelle correspond au début de l année 1995.
375
Concentration en ppm
370
365
360
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Mois
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Cette hausse graduelle du CO2 à l Assekrem depuis 1996 démontre que celui est
transporté sur de longues distances d une part et contribue d autre part à l effet de serre avéré,
entraînant de ce fait un réchauffement de la planète.
Cette hausse du même ordre de grandeur, soit 2.2. ppm/an, est également observée à la
station VAG d Izana située dans les Îles Açores à 2367 m d altitude.(Figure V.11)
Fig. V.11. Évolution du CO2 dans les Açores (Source : World Data Centre for Greenhouse Gases)
5.3.2.4.2. Le CO
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Fig.V.12. Évolution mensuelle du CO Fig.V.13. Évolution annuelle du CO
5.3.2.4.3. Le CH4
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Fig. V.14. Évolution mensuelle du CH4 Fig. V. 15. Évolution annuelle du CH4
Le CH4 est maximum en hiver et au printemps et il est minimum en été (Figure V.14).
Il chute légèrement en 1996 pour ensuite amorcer une croissance régulière jusqu en
1999 où il se stabilise plus ou moins jusqu en2004.
En plus des principaux gaz à effet de serre analysés dans le paragraphe précédent,
autres données de gaz sont disponibles au niveau du site de l Assekrem. Il s agit de, de
hydrogène (H2) en ppb, le protoxyde d azote (N2O) en ppb et de l hexafluorure de soufre
(SF6) en ppt. Comptes tenus des lacunes de données pour les années 1995 et 1996, nous ne
considérerons que les années 1997 à 2004 pour ces trois gaz.
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N Minimum Maximum Moyenne Écart-type
1997 12 3,85 4,10 3,9825 6,969E-02
1998 12 4,03 4,26 4,1825 7,509E-02
1999 11 4,26 4,44 4,3655 5,520E-02
2000 12 4,45 4,65 4,5600 5,657E-02
2001 12 4,76 4,95 4,8425 7,250E-02
2002 12 4,97 5,14 5,0633 5,532E-02
2003 12 5,20 5,38 5,2975 6,210E-02
2004 11 5,39 5,57 5,4900 6,164E-02
Page 96 de 131
Tableau V.13. Statistiques descriptives de SF6
Page 97 de 131
Depuis l'ère industrielle, il y a un accroissement des concentrations des gaz à effet de
serre :
Bien que non traditionnellement inclus dans les NOx, le N2O ou protoxyde d'azote est un
composé oxygéné de l'azote. Il participe au phénomène de l'accroissement de l'effet de serre
avec le CO2, le CH4, etc. Le N2O est émis lors de la combustion des combustibles fossiles, par
quelques procédés industriels, par les véhicules automobiles et par les sols (surtout ceux
cultivés avec des engrais azotés). Les océans et les sols naturels contribuent
aussi aux émissions.
L observation des courbes ci-dessus montre que les gaz présentent un profil plat sans
pratiquement de fluctuations marquantes. Ceci démontre aussi que les constituants de l air
avoisinant la station VAG de l Assekrem en absence de toute source anthropique sont stables
et que toute évolution résulterait également de phénomènes de transports à grandes distances.
5.4. Conclusion :
Page 98 de 131
CHAPITRE 6
Entrant dans le cadre de notre projet de fin d études, nous proposons de réaliser les
différentes cartes électroniques d un système d acquisition de la concentration du CO2. Les
données issues du capteur pourront être visualisées de deux manières au choix, à l aide d un
interrupteur à deux positions :
• Soit une visualisation des données issues du même capteur de CO2 sur l écran d un
microordinateur compatible IBM à l aide d une carte PIA (Peripheral Interface
Adapter) programmable
HS135
Carte Carte
convertisseur d’interface
analogique - PIA / PC
(à l intérieur de
numérique Unité centrale)
Programme
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6.2. Concepts généraux sur les microcapteurs de gaz
Nous allons préciser ici les principales caractéristiques d'un système de perception bâti
selon le concept de nez électronique. Pour répondre à la fois aux exigences de coût, de
miniaturisation et de portabilité, il paraît souhaitable de devoir retenir sensiblement le même
principe d'obtention de l'information pour chacune des grandeurs chimiques à identifier
(cependant certains chercheurs américains ont bâti des systèmes utilisant plusieurs types de
capteurs différents dans leurs principes de fonctionnement). En outre, ce principe doit éviter
l'obligation de prélèvement d'un échantillon d'air et ne pas imposer, pour l'électronique
associée, des conditions d'environnement particulières de fonctionnement. Les performances
des éléments sensibles auxquelles nous devrons nous attacher seront bien évidemment la
sensibilité, la sélectivité et la stabilité.
• Une première famille est basée sur la réaction chimique du composé gazeux avec la
surface du capteur, dont il résulte une nouvelle espèce chimique. Soit cette espèce
chimique sera intégrée dans une chaîne ionique dont il résultera une variation de
potentiel proportionnelle à la quantité de gaz ayant réagi, soit la réaction chimique sera
exothermique ou endothermique et la mesure de la quantité de chaleur mise en jeu sera
significative de la quantité de gaz ayant réagi.
• Enfin une troisième famille est basée sur les propriétés thermiques du gaz à identifier.
Pour cela un élément résistif semi-conducteur est chauffé : soit à température
constante et la quantité d'énergie utilisée est significative de l'environnement du
capteur, donc de la conductibilité thermique du gaz en contact avec le capteur, soit à
énergie constante et c'est alors la variation de température qui est significative.
Notons qu'il peut y avoir combinaison des grands principes ci-dessus. Il en résulte une
très grande variabilité des éléments sensibles et des transducteurs utilisés dans les
microcapteurs chimiques. Nous n'allons toutefois devant la diversité des capteurs
commercialisés examiner uniquement celui utilisé dans notre réalisation correspondant à la
troisième famille.
Cette technologie, imaginée par Taguchi, est la plus répandue puisque commercialisée
dès 1968 par la compagnie japonaise Figaro Inc. L'idée fondamentale de Taguchi a été
d'imaginer qu'une couche poreuse d'un oxyde semi-conducteur, déposée sur un substrat neutre
(céramique), verrait ses propriétés conductrices affectées sensiblement en présence d'une
faible concentration de gaz, [53].
6.3.1. Principe
Le schéma de principe d'un tel dispositif est illustré sur la figure ci-après.
SiO2
Le schéma électrique équivalent d'un capteur est représenté sur la figure VI.3. Le
capteur nécessite deux sources d'alimentation distinctes VH pour le chauffage et VIN pour la
mesure, l'information VOUT étant prélevée aux bornes d'une résistance montée en série avec
l'élément sensible (externe dans certains types de capteurs mais intégrée dans le substrat
silicium utilisé pour notre réalisation).
6.3.2. Perspectives
Notons que l'oxyde d'étain a paru dans une première époque (années 80) le matériau le
plus approprié, mais que depuis d'autres oxydes métalliques ont été envisagés. De nombreux
travaux sont en cours pour optimiser le choix en fonction de l'application, de la sensibilité et
de la durée de vie souhaitée pour le capteur. Ainsi par exemple, pour l'analyse des gaz issus
des pots d'échappement de voitures, on a constaté que l'oxyde d'étain convenait pour les
moteurs à essence mais non pour le diesel qui produit une plus grande proportion d'oxydes
d'azote, par contre l'oxyde de tungstène WO3 convient parfaitement pour les moteurs diesel,
mais a une moindre sensibilité pour les moteurs à essence.
En 2004 les progrès des nanotechnologies sont tels que ce principe est aussi développé
sur un substrat de silicium. La différence fondamentale est l'extrême miniaturisation
puisqu'une équipe coréenne a actuellement réussie à intégrer sur un unique substrat de
quelques cm de longueur un ensemble de 256 microcapteurs fondés sur ce principe.
Afin de minimiser la quantité d'énergie nécessaire pour chauffer une couche active,
l'emplacement où celle-ci se trouve est alors très fortement aminci (à quelques 3 à 5 µm
d'épaisseur) en exploitant les techniques de micro-usinage du silicium développées pour la
réalisation de capteurs mécaniques. Dans ce cas, la couche céramique intermédiaire entre le
film chauffant et la couche active sera le plus souvent à base de nitrure de silicium (Si3N4)
pour des raisons de tenue mécanique, thermique et d'adhérence.
6.4.1. Caractéristiques
6.4.2. Applications
B- Conditions d environnement
C- Caractéristiques de la sensenbilité
Isobutane : 300
Temps de
5000 ppm
préchauffage Plus de 24 heures
D- Caractéristiques mécaniques
Temps 1 heure
La figure VI.5 donné par le constructeur représente la relation entre le rapport RS/R0
et la concentration du gaz pour les conditions suivantes :
VRL RS/R0
1.8
5
1.6
4 i-C4H10
1.4
Alcool 1.2
3
Fumée 1.0
2
0.8
CO2
1 0.6
0.4
0 -20 -10 0 10 20 30 40 50 °C
3
0 2 4 6 8 10 12 14 16 x 10 ppm
Nous présentons ci-dessous les figures permettant d identifier les différents éléments du
capteur HS135 et ainsi que le circuit de test et de mesure des paramètres électriques.
f filament ou RS
AC ou DC
5V ± 0.1V
RL VSORTIE
N° Parties Matériaux
1 Couche sensitive SnO2
2 Électrode de mesure Au
3 Électrode de chauffage Pt
4 Radiateur Alliage Ni-Cr
5 Corps de base tubulaire céramique Al2O3
6 Réseau anti-explosion 100 couches doubles en acier pur
7 Anneau de serrage Placage de Nickel
8 Siège de base bakélite
9 Broches du tube Fils de cuivre
Pour permettre une détection plus sensible des gaz par notre montage, nous avons
préféré utiliser une résistance ajustable R4 de 10 k . Ceci nous permet de fixer la sensibilité
du capteur à notre convenance. Pour une valeur maximale de R4, la fin d échelle est fixée à
9000 ppm, correspondant à un niveau de concentration du gaz déjà très élevée.
A titre d exemple deux niveaux caractéristiques du taux de CO2, sachant que dans l air
il est de 0.036 % (360ppm) :
La tension qui apparaît aux bornes de R4 est ensuite légèrement amplifiée par le circuit
U1 qui est un amplificateur « rail to rail », c'est-à-dire que sa tension de sortie peut varier entre
0 V et Vcc (un amplificateur opérationnel classique présente une tension de déchet qui limite
excursion de la tension de sortie). Cet amplificateur n introduit aucun traitement sur le
signal à mesurer, ce qui permet d obtenir, en sortie, un signal qui suit exactement les
variations de la courbe de réponse du capteur.
Les courbes des figures VI.9 et VI.10 montrent les variations de la tension de sortie du
capteur HS135 à une semaine d intervalle en fonctionnement continu, les premières mesures
ont été effectuées après 24 heures de mise en service, temps préconisé par le constructeur.
0,43
0,42
0,41
0,40
0,39
0,38
0,37
0,36
0,35
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Concentration x 1000 ppp
0,49
0,48
0,47
0,46
Tension en volts
0,45
0,44
0,43
0,42
0,41
0,40
0,39
0,38
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Concentration x 1000 ppm
La résistance de chauffe du capteur est alimentée sous 5 V stabilisé ainsi que les
électrodes A1 et A2. Ceci est important pour la stabilité du détecteur. En présence de CO2 à
proximité de la capsule du capteur, un courant prend naissance entre les électrodes A et les
électrodes B. Le courant en question évolue en fonction de la concentration du gaz, comme
l'indique la figure VI.4 qui reproduit la courbe de réponse du capteur.
Le courant produit par le capteur traverse la résistance R4, ce qui développe à ses bornes
une tension proportionnelle.
Les mesures effectuées à sept jours d intervalle montre des petites différences des
tensions au niveau du capteur dues en partie à l influence de la température. On remarquera
toutefois une certaine stabilité et que les écarts de tension entre chaque prise sont
pratiquement de l ordre de 8 à 10 mV. Le tableau ci-dessous résume les statistiques
descriptives des tensions en sortie du capteur pour les deux prises de mesures espacées de 07
jours :
Cas 1 :
Les concentrations mesurables dans ce cas pourront atteindre les valeurs de 9000 ppm.
opération va consister à ajuster la résistance P1 pour fixer le zéro. Pour cela il suffit de
tourner la vis de réglage de P1 jusqu à ce soit le segment n°10 du bargraph qui reste allumé (le
segment le plus à gauche lorsque le montage est orienté avec l afficheur vers le bas). La
valeur mesurée obtenue pour P1 est de 13.06 k . La résistance R4 est dans ce cas fixée à 10
.
Cas 2 :
On considérera dans ce cas une valeur moyenne de 360 ppm pour une atmosphère non
polluée, qui par ailleurs est la valeur de référence pour beaucoup de détecteurs de CO2
commercialisés. Devant la non disponibilité d un équipement permettant cette opération
étalonnage, nous avons adopté une stratégie de réglage du montage légèrement différente.
Plutôt que de calibrer la mesure par rapport à la présence de gaz en proportion connue, nous
allons au contraire effectuer le réglage de R4 dans une atmosphère supposée exempt de
pollution et supposée contenir une concentration de CO2 environ 360 ppm.
L opération va donc consister dans ce cas à ajuster R4 pour fixer le niveau de tension en
sortie du capteur à une valeur correspondant à une concentration du gaz égale à 360 ppm.
Cette valeur de tension correspond selon la courbe du constructeur à 0.270 Volts.
0 ppm 0.258 V
1000 ppm 0.290 V
2000 ppm 0.322 V
Le dessin du circuit imprimé de ce montage est visible en figure VI.11 tandis que la vue
implantation associée est reproduite en figure VI.12
C2 D1 REG1
C1
DET1
R4 R2
R1
R7 R3
P1
R6
U1
U2
DL1
Nomenclature
6.6.1. Présentation
Le but de cette carte est de transformer une grandeur analogique comprise en une
valeur binaire directement exploitable par l ordinateur, [28].
6.6.2. Description
Le temps minimal entre chaque prise de mesure par l ordinateur est fixé à 200
microsecondes.
ALIMENTATION
ALIMENTATION
VENANT DU PC
OSCILLATEUR
PRISE DE
CONVERTISSEUR
MESURE GENERATEUR
CARTE PIA / PC TENSION DE
REFERENCE
OSCILLATEUR
CYCLES DE
CONVERSION
CIRCUIT
DE
PORT B BUS DE DONNEES PROTECTION
ENTREE
VALIDATION PRISE DE MESURE
PORT A SIGNAL
ANALOGIQUE
2x708B472
PAO bis
Départ
RD
Pin 2
200 s
WR
Pin 3
INTR
Pin 5
De 60 à 80 s
Validation des
Données du
convertisseur
A chaque fin de conversion, la pin 5 ( INTR) passe au niveau logique bas pendant 6 s
indiquant que la nouvelle donnée présente sur le bus de données peut être prélevée.
Une tension de référence, fournie par une diode Zéner programmable (TIL431C) et un
pont diviseur permet d ajouter la valeur BCD transmise à la carte PIA/PC à la valeur
analogique d entrée. La tension présente à la pin 9 de l ADC 0804 doit être la moitié de la
tension du signal d entrée crête.
Pour une tension d entrée maximale de 2.56 V (pas de 10 mV), la tension à la pin 9
doit être de 1.28 V. Un circuit RC ainsi que deux diodes (N4148) permettent de protéger
étage d entrée du convertisseur et de filtrer le signal analogique à mesurer (protection +50
V).
ADC 0804
6.6.7. Nomenclature
Résistances : Semi-conducteurs :
Condensateurs : Divers :
6.7.1. Technologie
interface est constituée autour d un circuit intégré INTEL 8255 associé à un circuit de
décodage d adresses. 3 ports de 8 données chacun (1 octet) sont disponibles, un des ports
étant fixé en sortie (Port A) et amplifié à travers un circuit buffer inverseur.
6.7.2. Périphériques
Connecteur 20 broches
Alimentation
Port C
6.7.3. Connexion
Le 8225 ne peut recevoir ou envoyer des données au PC que lorsque son entrée CS
(Chip Select) est activée : niveau logique bas 0. Le circuit de décodage d adresses (74 LS 04
et 74 LS 133) ne permet d obtenir ce niveau que pour certaines adresses bien précises.
Pour commander par exemple le PIA 8255, seules 4 adresses sont nécessaires. Des straps
permettent de sélectionner 4 jeux d adresses différentes. On peut donc commander jusqu à 4
cartes interfaces différentes, chacune configurée sur un jeu d adresses différent des autres.
• Mode 1 : chacun des ports A et B est servi par un demi-port C chargé de fournir les
signaux d acquittement
Nous avons utilisé pour notre réalisation le mode 0 en priorité pour plus de simplicité
dans la programmation d une part et convient parfaitement à nos besoins d autre part.
D7 D6 D5 D4 D3 D2 D1 D0
Positionnement
de l indicateur Port C (Inf.)
de MODE : 1 = Entrée
1 = ACTIF 0 = Sortie
Sélection du
MODE : Port B1
00 = MODE 0 1 = Entrée
01 = MODE 1 0 = Sortie
1X = MODE 2
MODE 0
0 = Mode 0
1 = Mode 1
Port C (Sup)
1 = Entrée
0 = Sortie
Port A
1 = Entrée
0 = Sortie
void main ( )
PIA 8255
§ Étant donné la rapidité de conversion du circuit, il est nécessaire de faire appel à des
routines assembleurs, plus rapides qu un programme écrit entièrement en basic, afin
obtenir des prises de mesure correctes. Le programme en langage Assembleur
CAN1.BIN est une routine qui permet de restituer la valeur BCD du convertisseur au
programme écrit en GWBASIC.
§ Le langage C++, par le biais du programme PPM.CPP, permet d une part par sa
souplesse d utilisation en programmation structurée et ses fonctionnalités de bas
niveau, et d autre par sa puissance graphique, une présentation graphique plus adaptée
à ce type de processus de mesure en temps réel.
La pollution atmosphérique qui caractérise nos villes intéresse de plus en plus les
scientifiques mais aussi les acteurs politiques et administratifs ainsi que la population. Les
proportions de citadins soumis à ce type de nuisances ne font que croître, de telle sorte qu une
prise de conscience est sensible à travers les directives et actions de plus en plus fréquentes
mais certes insuffisantes. En effet si l on considère le réseau algérien de surveillance de
qualité de l air « Samasafia », on constate qu il ne concerne que quelques grandes villes
(Oran, Alger, Annaba et Skikda). Toutefois le projet de loi sur l air prévoit l équipement des
villes de plus de 500.000 habitants un réseau de surveillance de la qualité de l air.
A partir des différents résultats obtenus avec notre détecteur de CO2 et en tenant
compte de l état d avancement en matière de développement des capteurs de gaz, un capteur
de meilleures caractéristiques associé à une électronique plus adaptée aboutirait à un
prototype permettant des mesures de l ordre du ppm, auquel cas il serait utilisé pour la
surveillance de l évolution du CO2.
La mise en uvre d un logiciel d acquisition plus développé en y intégrant des fonctions de
traitement (calculs statistiques, tracé de courbes, etc.) conduirait à un dispositif de meilleures
performances.
1. Programme MESVOL.BAS
2. Programme CAN.BIN
PUSH BP
MOV BP, SP
PUSH SI
MOV DX, 310 h
INTR0 IN AL, DX
AND, 1
JNZ INTR0
INTR1 IN AL, DX
AND AL, 1
JZ INTR1
MOV DX, 311 h
IN AL, DX
# include <time.h>
# include <graphics.h>
# include <stdio.h>
# include <string.h>
# include <stdlib.h>
# include <conio.h>
# include <stdarg.h>
# include <ctype.h>
# include <dos.h>
# include <bios.h>
# include"gprint.h"
#include <DOS.H>
/* Entrées/Sorties. */
#define RegControle 0x313 /* Adresse du registre de controle du PIA. */
#define PortA 0x310 /* ---------- Port A du PIA. */
#define PortB 0x311 /* ---------- Port B du PIA. */
typedef unsigned int word;
typedef unsigned char byte;
typedef byte boolean;
typedef struct { int x; int y; } point;
typedef struct { point p1; point p2; } rect;
typedef struct { word sMask[16]; word cMask[16]; point hotSpot; } cursor;
typedef unsigned char BYTE; /* Nous nous bricolons un octet */
typedef struct velb far * VP; /* VP = Pointeur FAR sur la RAM vid o */
typedef BYTE BOOL; /* Comme BOOLEAN en Pascal */
FILE *fp;
struct velb { /* Décrit une position de l'écran en 2 octets */
BYTE caractere, /* Le code ASCII */
attribut; /* L'attribut correspondant */
};
struct date d;
struct time t;
#if !defined(MAIN) /* on évite ainsi une redéfinition des variables globales */
extern boolean mouse_ok;
extern int mouse_vis;
extern cursor *arrow,*cross,*text,*hand,*hourglass;
extern char gr_error;
extern point CurMouse;
extern int MaxX,MaxY; /* maxima du systeme graphique */
extern int x1bureau,y1bureau,x2bureau,y2bureau; /* dimensions bureau */
extern int x1panneau,y1panneau,x2panneau,y2panneau; /* dimensions panneau */
#endif
BOOL nokey()
{
#ifdef __TURBOC__ /* Travail sous TURBO-C ? */
return( bioskey( 1 ) == 0 ); /* OUI, tester le clavier travers le BIOS */
#else /* On travaille avec Microsoft C */
return( _bios_keybrd( _KEYBRD_READY ) == 0 ); /* Test travers le BIOS */
#endif
}
unsigned char V,W,B;
byte b0,b1,b2,b3,b4,b5,b6,b7;
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