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LE RISQUE INCENDIE

1 LA COMBUSTION

Ce phénomène est représenté par le schéma du triangle du feu.


Des flammes pour se développer ont besoin de 3 éléments qui lui sont indispensables.
De ce fait la privation ou la modification de l’un de ces éléments permettra l’extinction de l’incendie.

La combustion peut être définie comme une réaction exothermique de l’oxygène avec un corps combustible, qui se
manifeste avec dégagement de chaleur et de lumière.
Il s’agit donc d’une réaction chimique d’oxydation.
L’incendie est une combustion qui se développe sans contrôle dans le temps et dans l’espace, le feu est une combustion
maîtrisée par l’homme.

COMBUSTION = COMBUSTIBLE + COMBURANT + ENERGIE D’ACTIVATION

LE COMBURANT
Le comburant le plus connu est l’Oxygène contenu dans l’air qui va permettre à la flamme de se
développer
L’incendie a besoin d’un oxydant pour exister.
L’air se compose d’environ : 78% d’Azote, de 21% Oxygène et de 1% de gaz rares
Une présence plus importante d’oxygène augmente les risques de combustion.

L’ENERGIE D’ACTIVATION

Elle peut être sous différentes formes :


Thermique (allumette, résistance, flamme)
Naturelle (orage, soleil)
Mécanique (frottement de pièces)
Biologique (fermentation)
Chimique (réaction entre deux produits)
Electrique (court-circuit, vétusté des installations)
LE COMBUSTIBLE

Il se retrouve sous trois formes distinctes : Solides, Liquides, Gazeux.

Les combustibles sous formes solides

Ce sont des matières rigides comme le bois, le papier, carton, tissu…


Ils possèdent une forte capacitée d’émission de chaleur grâce à leur important pouvoir calorique.

Les combustibles sous formes liquides

Ces combustibles regroupent les carburants, alcools ou encore dissolvants.


La capacité de flammes est caractérisée par leur émission de vapeur.

Les combustibles sous formes gazeuses

Les incendies issus d’un gaz sont très dangereux, car ils peuvent être explosifs à partir d’une certaine
concentration.
L’ammoniac, les gaz de cuisson ou encore l’hydrogène et bien d’autres composent la classe C

Pour pouvoir s’enflammer, le combustible doit être à une certaine température :

LE POINT ECLAIR : c’est la température à laquelle un combustible émet suffisamment


de vapeurs pour qu’elles s’enflamment au contact d’une flamme d’amorce (énergie d’activation), sans
persistance de flammes au retrait de celle-ci.
LE POINT D’INFLAMMATION : c’est la température à laquelle un combustible émet
suffisamment de vapeurs pour qu’elles s’enflamment au contact d’une flamme d’amorce (énergie d’activation),
avec persistance de flammes au retrait de celle-ci.
LE POINT D’AUTO INFLAMMATION : c’est la température à laquelle la
combustion d’un corps s’amorce d’elle-même, sans qu’il soit mis au contact d’une flamme.

LES EFFETS DE LA COMBUSTION

L’effet thermique : hausse de la chaleur et température environnante

L’effet asphyxiant des fumées : opacité, température et toxicité.

L’effet de propagation du sinistre

LES CAUSES D’INCENDIE

Humaines : actes de malveillance, négligence, imprudence


Naturelles : foudre, soleil,
Techniques : installations électrique, appareil de chauffage, gaz…
DIFFERENTS MODES DE PROPAGATION

Les modes de transfert de chaleur sont dus :

Au rayonnement thermique transmis à distance par ondes électromagnétiques et absorbé par un


corps récepteur. Ce corps chauffé par le rayonnement prendra feu à son tour.
A la conduction de la chaleur transmise par la masse des matériaux en contact direct avec le foyer
d’incendie.
A la convection par le déplacement des gaz chauds de combustion vers l’air ambiant (courant de
convection). La chaleur se transmet aux matériaux combustibles qu’il rencontre. Ce déplacement crée
également un appel d’air frais vers le foyer et contribue à son activation.
Par le déplacement de solide, liquide ou gaz en combustion :
Les solides : projection de braises, brandons…
Les liquides : épandage, ruissellement…
Les gazeux : la nappe de gaz peut se déplacer et se renflammer à distance du foyer.
2 LES DIFFERENTES CLASSES DE FEUX

Il existe différentes catégories de feux selon l’origine du combustible :


Les catégorisations de feux les plus communes sont les A, B et C, ce sont celles qui sont les plus
simples à maitriser.

LES FEUX SE CLASSENT EN 6 CLASSES

Chaque type d’extincteur (eau, poudre et CO2) permet de lutter contre une classe de feu particulière, la poudre
reste le plus polyvalent des agents extincteurs.

Feux de Classe A

Ce groupe de feux regroupe les incendies de matériaux solides, les feux (secs) dit « braisant » parfois avec
des flammes vives.
Il s’agit des feux de papiers, bois, cartons, PVC…
Les dispositifs d’extinction les mieux adaptés pour lutter contre cette classe de feux seront ceux à l’eau
pulvérisée et additifs et ceux à poudre polyvalente.

Feux de Classe B

Les incendies de classe B correspondent aux incendies de liquides. Ce sont des feux « gras » d’essence,
d’alcool, d’huile ou encore de solvants…
Ces feux ont la particularité de ne pas avoir de braise et d’être non couvant.
Pour lutter contre les feux de liquides ou graisses inflammable il convient d’utiliser un appareil à mousse qui
sera le plus efficace, les extincteurs à eau et additif, poudre et CO2 pourront également venir à bout des
flammes.

Feux de Classe C

Les incendies de classe C se réfère aux feux de gaz (propane, butane, méthane…)
Il convient si possible de commencer par fermer la vanne d’alimentation de gaz.
Il faut être particulièrement avec le risque d’explosion lorsqu’il y a présence de gaz.
Pour éteindre un feu issu d’une fuite de gaz la première chose à faire sera si possible de couper l’arrivée de gaz,
ensuite utiliser un extincteur à poudre chimique ABC

Feux de Classe D

Les incendies classe D sont plutôt un risque industriel, elle correspond aux feux de métaux (phosphore,
limaille de fer, aluminium…).
Attention, ne pas intervenir sur ces feux spécifiques, il convient de laisser les professionnels s’en charger.
En effet l’eau pourra créer un risque d’explosion ! Le moyen le plus sécurisé pour éteindre un feu de métal sera
d’utiliser une poudre chimique spécifique de type D.
Sinon du sable ou encore de la terre sèche pourront étouffer le feu si le brasier ne s’est pas trop développé.

Feux de Classe E

Les feux de classe E sont des feux ayant pour origine une défaillance électrique, sur un équipement électrique
encore sous tension.
Cette classe est souvent rattachée à la classe B.
Sur les feux d’origine électrique l’agent extincteur au dioxyde de carbone CO2 pourra venir à bout de ce type
de feu.
Si la tension est inférieure à 1000 volts on peut également utiliser un extincteur eau et additif pulvérisé mais
avec beaucoup de précaution car l’eau agit comme un conducteur.

Feux de Classe F

La classe F a été la dernière créée, elle regroupe les feux d’huiles ou de graisses (végétales ou animales) liés
aux auxiliaires de cuisson (friteuse…)
La mousse sera l’agent extincteur le plus à même à maitriser un feu de cuisson par étouffement des flammes.
Un autre moyen est d’étouffer les flammes avec une serviette humide.
3 LES AGENTS EXTINCTEURS

La grande variété des moyens mis en œuvre pour lutter contre un incendie démontre bien qu’il n’existe pas
d’agent extincteur universel.
Si certains produits sont nommés « polyvalents », ceci ne prouve en aucune façon qu’ils soient les mieux
adaptée à la lutte contre divers types de feux,
mais simplement qu’ils auront une certaine efficacité sur ces différents feux.

L’eau : Seul agent extincteur qu’on ne fabrique pas, l’eau est beaucoup utilisées par les Sapeurs-
Pompiers car elle est relativement abondante et disponible,
économique, pratique d’emploi et efficace.
Elle agit par refroidissement sur les feux de classe A. L’efficacité de l’eau est bien souvent renforcée par des
additifs du type « mouillant » ou « moussant ».
En plus d’avoir les mêmes effets que l’eau, cette eau dopée par l’additif moussant permet d’isoler le
combustible du comburant en agissant par étouffement sur les feux de classes A et B.

La mousse : La mousse permet d’intervenir sur des feux spécifiques sur lesquels l’eau serait
inopérante, voire dangereuse (nappe d’hydrocarbure…).
Elle agit par étouffement sur les feux de classe B.

La poudre : La poudre reste encore de nos jours un moyen utilisé couramment dans certains
sinistres, même parfois en grande quantité.
Utilisable au départ sur des feux de classe B et C, elle est devenue polyvalente et donc efficace sur des feux de
classes A, B et C. Elle agit essentiellement par inhibition.
Pour les feux de classe D, il existe une poudre inerte qui agit par étouffement.

Le CO2 : Le gaz stocké dans les extincteurs permet de maîtriser ou d’éteindre un incendie de
faible importance. Le principal avantage de ce produit est qu’il suffit,
après utilisation, de ventiler les locaux pour faire disparaître toute trace résiduelle. L’utilisation en plein air,
notamment sur feux de grande surface, n’est pas recommandée,
les gaz ayant tendance à se diluer très rapidement dans l’atmosphère.
Le CO2 agit par étouffement sur les feux de classe B. C’est l’agent extincteur privilégié sur les feux d’origine
électrique.
CLASSE DE FEUX AGENTS EXTINCTEURS ADAPTES

CLASSE A
Eau, eau pulvérisée, eau pulvérisée avec additifs, poudre ABC
(feux de solides)

CLASSE B
Mousse, eau pulvérisée + AFFF, poudre BC, ABC, CO²
(feux de liquides)

CLASSE C On éteint un feu de gaz uniquement si l’on peut en couper


(feux de gaz) immédiatement l’arrivée. Ensuite poudre BC, ABC, CO²

Extinction avec des poudres ou des produits particuliers (ciment sec,


sable…) adaptés au type de métal en feu. Son extinction est réservée à
CLASSE D
des spécialistes.
(feux de métaux)
L’eau est à proscrire, risque d’explosion et de projection de métal
brulant. Poudre D

CLASSE F
Installations fixes ou extincteurs à mousse avec additif RC50 (SICLI)
(feux d’huile et de graisses)
4 LES MOYENS D’EXTINCTION

LES EXTINCTEURS

Ces appareils sont des moyens de premiers « secours » accessibles à tous.


Ils sont portatifs ou sur roues à partir de 20 Kg.
Ceux-ci doivent être répartis de préférence dans les dégagements, dans les endroits bien visibles.
Ils ne doivent pas apporter de gêne à la circulation des personnes et leur emplacement doit être tel que
leur efficacité ne risque pas d’être compromise par des variations éventuelles de température survenant dans le
bâtiment.
Tous les extincteurs doivent être facilement accessibles, utilisables par quiconque et maintenus en bon
état de fonctionnement.

UN EXTINCTEUR UTILISE, MEME PARTIELLEMENT DOIT


ETRE IMMEDIATEMENT RECHARGE ET VERIFIE.

Fonctionnement

Les extincteurs sont de deux types de pression : _ soit pression permanente (eau, poudre et CO²)
_ soit pression auxiliaire (eau et poudre)

1 Enlevez la goupille de l’extincteur ;


2 Prenez le diffuseur avec votre main la plus habile pour éviter que lors de la mise en pression
celui-ci ne se torsade ;
3 Pour les extincteurs à pression auxiliaire, mettez l’appareil en pression en percutant la
cartouche de CO², par mesure de sécurité,
ne placez pas votre visage au-dessus de l’appareil lors de sa mise en pression.
Pour les extincteurs à pression permanente, cette manœuvre n’est pas à effectuer.
4 Attaquez le feu en respectant la distance d’attaque et en vous protégeant derrière le diffuseur de
l’extincteur (la position s’adapte au moyen utilisé).
LES ROBINETS D’INCENDIE ARME (R.I.A.)

Le R.I.A. est une installation fixe de première intervention contre l’incendie.


Il peut être mis en œuvre par une seule personne, qualifiée ou non, en attendant que des moyens plus
importants puissent être développés ultérieurement.
Il est alimenté en eau.
Les R.I.A. doivent être installés à l’intérieur des bâtiments (sauf impossibilité), le plus près possible (et
à l’extérieur) des locaux à protéger, leur tuyau enroulé sur leur dévidoir.
Les R.I.A. peuvent être installés dans des armoires ou des niches signalées et ne présentant pas de
dispositif de condamnation.
En position normale, les R.I.A. sont alimentés en eau, mais pas sous pression.

Mise en œuvre

1 Assurez-vous que le robinet de la lance est en position fermée ; ouvrez le volant de manœuvre
pour mettre en eau et sous pression ; déroulez le tuyau
2 Dirigez-vous vers le foyer d’incendie en vous protégeant de la chaleur avec le rideau d’eau
formé à l’aide du diffuseur (en ramenant la poignée de la lance vers vous d’un cran)
3 Manipulez la poignée de la lance complètement vers vous, pour obtenir un jet plein et faire
pénétrer l’eau dans le foyer.

N’UTILISEZ PAS LE R.I.A. EN PRESENCE D’ELECTRICITE !


SAUF SI CELUI-CI DISPOSE D’UNE LANCE D.M.F.A./ H.T.

D.M.F.A./ H.T. Diffuseur Mixte pour installations électrique sous tension et ne permettant pas le
jet droit.
5 LE RECOURS AUX SERVICES PUBLICS DE SECOURS
L’alerte

Définition : C’est l’action de demander l’intervention d’un service public de secours. Elle est transmise
dans la majorité des cas par réseau téléphonique.
N° d’appel : 18 ou 112

Règles générales

Les secours doivent pouvoir être alertés immédiatement


Les liaisons nécessaire doivent être assurées :
_ soit par ligne téléphonique reliée directement au centre de secours le plus proche ;
_ soit par avertisseur d’incendie privé (rare) ;
_ soit par téléphone urbain :
_ soit par avertisseur d’incendie public ;
_ soit par tout autre dispositif rapide et sûr (alerte vocale).

Le message d’alerte

Afin de pouvoir intervenir rapidement et avec des moyens adapté, les services de secours ont besoin
d’information sur le sinistre qui est en cours.
Le message d’alerte constitue dons la première source de renseignement des secours. En étant précis,
l’appelant permet d’engager les meilleurs secours.

Pour être complet, il faut se souvenir que, le message d’alerte doit répondre à trois questions :

Qui ? Le nom de la personne qui appelle

Où ? Adresse exacte ou le sinistre se déroule (N°, rue et ville)


S’il s’agit d’un immeuble, en plus (N° de porte, N° d’escalier, étage et
code d’entrée)
Localisation du sinistre dans l’établissement.

Quoi ? La nature du sinistre (incendie, inondation, secours à la personne)


L’ampleur du sinistre (afin d’adapter les moyens à mettre en œuvre)
Le nombre de blessés éventuels et leur état (Fiche bilan)
Les risques particuliers, les facteurs aggravants.
La présence ou non d’un secouriste sur les lieux.

RAPPEL IMPORTANT : NE JAMAIS RACROCHER LE PREMIER !


Préparation de l’arrivée des secours

_ évacuer l’endroit sinistré ;


_ lutter contre l’incendie avec les moyens en place ;
_ préparer les documents qui doivent être remis aux secours dès leur arrivée ;
_ vérifier que le cheminement d’accès des secours soit dégagé ;
_ s’assurer que toutes les installations de sécurité fonctionnent afin de limiter la propagation.

Accueil des secours

Une personne désignée et formée doit accueillir les secours, ce qui permet de les renseigner au mieux
sur l’ampleur et l’évolution du sinistre,
si l’évacuation est encore en cours ou terminée.
En fonction des consignes, cette personne pourra remettre :
_ les clés ;
_ les consignes
_ les plans
_ etc.
LES INCENDIES DOMESTIQUES

Un feu dans un logement fait des ravages sur le mobilier, il peut même détruire totalement l’habitation.
En France il y a environ 260000 incendies qui se déclenchent chaque année, un chiffre qui a doublé en 20 ans.
Malheureusement les incendies en France continue de faire des victimes, au nombre de 800 décès annuel et près
de 10000 victimes.

Les six attributs du feu

1. Fréquent : En effet un incendie démarre toutes les deux minutes en France. Un tiers de ces brasiers
a pour source un défaut sur de l’appareillage électrique.

2. Toxique : Le feu à la capacité de couver jusqu’à quelques heures avant que les flammes fassent
leur apparition. Les flammes en dévorant les meubles et autres objets de votre habitation va dégager
une fumée hautement toxique. La plupart des sinistres ayant lieu la nuit, la victime est intoxiquée
durant son sommeil. Même de courtes expositions à ces fumées et vapeurs toxiques peuvent laisser
de graves séquelles aux personnes en ayant respiré. Cette exposition peut conduire à un asthme
chronique ou même à de l’insuffisance respiratoire.

3. Chaleur : La température dégagée au cours d’un incendie avoisine les 600°C après seulement
4 minutes dans un espace confiné, elle peut même atteindre 1 200°C dans certains cas.

4. Rapidité : Les flammes et les fumées ont une vitesse de propagation très rapide, cela laisse très peu
de temps aux accidentés pour réagir. Après seulement 4 minutes un incendie dans une habitation est
presque devenue incontrôlable. Posséder un extincteur pour sa maison donne la possibilité de
combattre efficacement la source des flammes.

5. Dévastateur : Un incendie concerne l’ensemble des personnes présentes sur les lieux. Un feu
déclaré dans l’appartement d’un immeuble peut rapidement se propager aux logements voisins et
piéger les locataires des niveaux supérieurs. Les détecteurs de fumée permettent d’alerter
efficacement les habitants endormis sachant que les 3/4 des sinistres surviennent durant la nuit.

6. Aveuglant : Les fumées, les flammes et la panique peuvent désorienter totalement les victimes.
C’est pour cela que la signalisation d’évacuation et les Blocs Autonomes d’Éclairage de Sécurité
sont obligatoires, ils permettent d’être guider malgré une visibilité réduite.
INCENDIES CELEBRES EN FRANCE

1938 « Galerie Lafayette » de Marseille 75 Morts


1947 Cinéma « Le Select » de Rueil-Malmaison 87 Morts 70 Blessés
1966 La raffinerie de Feyzin à proximité de Lyon 18 Morts + de 100 Blessés
1970 La discothèque 5a7 à St Laurent du Pont 146 Morts + de 100 blessés
1973 CES « Edouard Pailleron » 20 Morts
1991 Centre Thermal de Barbotan-les thermes 20Morts
1999 Tunnel du Mont Blanc 39 Morts
2005 Hôtel « Paris Opéra » 24 Morts
2011 EPAD « Les Anémones » à Marseille 6 Morts 13 Blessés
2016 Le bar « Au Cuba Libre » 14 Morts 5 Blessés
2019 Immeuble d’habitations « 17bis rue Erlanger Paris 16 10 Morts 96 Blessés
2019 Cathédrale « Notre-Dame de Paris » 3 Blessés
2019 Halle Henri Barbusse à Levallois-Perret

1938 : INCENDIE DES NOUVELLES GALERIES A MARSEILLE

Le bâtiment des Nouvelles Galeries était situé sur la Canebière, par un jour de fort Mistral le 28 octobre 1938
une fumée épaisse commence à s’échapper du magasin. Le feu se propage très rapidement et va piéger les
employés et les clients du magasin. Les pompiers marseillais vont intervenir rapidement, mais le matériel est
vétuste. La foule compacte de badauds va entraver leur travail. Le commandant des sapeurs est absent, c’est
alors son subordonné qui commande, mais il est vite blessé. Des officiers prennent la relève mais ils se
retrouvent vite dépassés par l’ampleur des évènements et donnent de mauvaises consignes. 2h30 après le début
du sinistre, une équipe des marins pompiers de Toulon avec du matériel récent vient prêter main forte. La
mauvaise coordination des pompiers arrivés en renfort et un problème de débit d’eau fait que les pompiers ont
du mal à contenir le brasier. Le bilan est important : 73 morts et disparus. A l’issue de ce drame il est décidé de
créer par un décret-loi le bataillon de marins-pompiers de Marseille. La législation et les règles de construction
et de l’aménagement des ERP évoluent la même année.

1947 : INCENDIE DANS LE CINEMA LE SELECT

Le film « Étoile sans lumière » avec en vedette Edith Piaf est projeté dans le cinéma Le Select à Rueil-
Malmaison. Il s’agît d’une ancienne salle des fêtes reconvertie en salle cinéma, ce soir elle est comble avec 600
personnes. Juste après l’entracte il se produit un départ d’incendie. Les employés se saisissent des extincteurs,
mais ils ne fonctionnent pas. Une lance incendie est aussi présente mais elle est percée et se révèle être trop
courte. Le décor s’embrase totalement, les spectateurs du second étages n’ont pas d’autre choix que de sauter
dans le vide pour tenter de fuir. Le décompte du sinistre est de 87 morts et de 70 blessés. Par l’importance de
l’incendie, ce dramatique accident est devenu un cas d’école pour la formation des futurs pompiers.

1966 : LA GRANDE EXPLOSION DE LA RAFFINERIE DE FEYZIN

L’accident se produit au petit matin du 4 janvier 1966 sur le site de la raffinerie de Feyzin non loin de Lyon,
pendant un entretien sur une cuve de stockage de gaz. Une fuite de gaz se répand rapidement à l’ensemble du
site et de la route avoisinante. Une voiture finie par enflammer le gaz, le feu se propage rapidement aux autres
cuves de stockage et créer de nombreuses explosions en chaine. L’incendie est enfin maitrisé seulement le
lendemain soir, le bilan est lourd, on compte 18 morts et une centaine de blessés.
1970 : LE BRASIER DE LA DISCOTHEQUE LE 5 A 7
Cette catastrophe a eu lieu dans une discothèque de l’Isère sur la commune de Saint Laurent du Pont. Un
incendie se déclare dans l’enceinte de l’établissement, il se développe rapidement par les décors qui sont
très inflammables.
Environ 180 personnes se trouvent alors dans la boite de nuit, les fumées dégagées par l’agencement sont
hautement asphyxiantes. L’évacuation du bâtiment ne peut pas se faire en ordre car les issues de secours ont été
bloqués pour éviter les fraudes. Tout le monde se dirige vers l’entrée mais un tourniquet bloque l’unique sortie,
en effet le tourniquet tourne uniquement dans le sens entrant. Les sorties de secours ont pu être forcées, mais
cela aurait pour effet de faire un appel d’air qui aurait encore amplifié l’effet de l’incendie. Le bilan est très
lourd on compte 146 morts et de nombreux blessés par brûlures et intoxications. La catastrophe s’explique par
plusieurs choses : Selon des survivants, la musique aurait continué alors même que l’incendie était déjà en
cours. La boite de nuit n’était pas équipée de téléphone, il a fallu qu’un employé se rende dans le bourg en
voiture pour alerter les services de secours.

1973 : LE DRAME DU COLLEGE CES EDOUARD-PAILLERON

Un soir de février 1973 un feu émerge dans le collège, il est allumé par 2 élèves. Ceux-ci ignorent qu’à cette
heure-là le conservatoire de musique utilise une des salles du bâtiment. L’établissement est récent il a été
construit à hâte à la fin des années 60 pour les babyboomer, les normes de sécurité y ont été réduites pour
permettre une construction rapide. La résistance au feu est faible, elle ne dure pas plus de 15 minutes. La
conception du bâtiment fait qu’elle est propice à la propagation rapide des flammes en partie à cause des
matériaux utilisés pour la construction (plaques de polystyrène…). Les flammes dévorent rapidement tout sur
leurs passages et l’ensemble de la structure commence à plier sous la chaleur. On dénombre au total 20
morts (16 enfants et 4 adultes), ce drame a eu pour effet de revoir totalement les normes de constructions pour
les établissements scolaires français.

1991 : LES FUMEES TOXIQUES DES THERMES DE BARBOTAN

L’incendie est survenu le 27/06/1991 dans le centre thermal de Barbotan-les-Thermes pendant des travaux sur
le bâtiment. Des ouvriers effectuent des travaux d’étanchéité sur le toit, ils font fondre du goudron pour réparer
des infiltrations d’eau. Malheureusement le feu se propage dans le faux plafond et aux cloisons, une épaisse
fumée toxique envahie les thermes. De nombreuses personnes évacuent les lieux en peignoir ou même encore
maculées de boue, l’air est devenu irrespirable et la visibilité est réduite à moins d’un mètre. Malgré une
intervention rapide des services de secours, on compte 20 personnes décédées par asphyxie

1999 : INCENDIE DU TUNNEL DU MONT BLANC

L’incendie du Mont Blanc est le pire incendie de tunnel qu’ai connu la France, il s’est déroulé pendant deux
jours du 24 au 26 mars 1999. Le feu s’est déclaré sur un camion frigorifique belge à environ 7 km de l’entrée
française, très rapidement les fumées toxiques ont inondées le tunnel rendant la visibilité très difficile. Malgré
une intervention rapide des pompiers et la présence de niches incendie, de nombreuses personnes se retrouvent
piégées dans le tunnel. Ce drame a couté la vie à 39 personnes, le tunnel a été fermé pour 3 ans afin de subir
une totale réfection et améliorer les moyens de prévention et de lutte incendie. Les règles de circulations dans le
tunnel ont également été modifiées avec une interdiction de circulation des camions avec matières dangereuses,
un respect des distances de sécurité et de la vitesse.

2005 : INCENDIE DE L’HOTEL « PARIS-OPERA »

Cet incendie est l’un des pires incendies qu’ai connu Paris depuis la fin de la guerre, le feu s’est déclaré dans
la nuit du 14 avril 2005. Il s’agit d’un hôtel accueillant principalement des personnes en situation de
précarité ou demandeurs d’asiles. L’hôtel ne possède pas de sortie de secours, la seule échappatoire est l’entrée
principale. Le veilleur de nuit tente en vain de maitriser le départ de feu mais celui-ci se développe rapidement
à cause de la cage d’escalier et de l’ascenseur qui font appel d’air et attisent les flammes. Les pompiers
interviennent rapidement et évacuent les victimes par les échelles, mais de nombreuses chambres sont situées
côté cour. Beaucoup de personnes n’ont d’autre choix que de sauter de plusieurs étages, près de 300 personnes
des différents services de secours sont mobilisés pour lutter contre le feu et secourir les victimes. À la fin du
sinistre on décompte 24 décès dont 11 enfants.

2011 : L’INCENDIE DES « ANEMONES » A MARSEILLE


Cet incendie-sans doute accidentel- s’est déclenché dans la nuit du 13 au 14 décembre 2011 dans une chambre
de l’établissement à 2h30, situé dans le 12e arrondissement de Marseille. 85 marins pompiers et 28 véhicules
ont été mobilisés pour maîtriser les flammes et évacuer les pensionnaires et blessés. Le pensionnaire de la
chambre où s’est déclaré le sinistre n’est pas décédé et ses voisins sont morts non pas brulés mais intoxiqués
par les fumées. Personne n’a été touché par les flammes. L’occupant de la chambre expliquera plus tard lors de
l’enquête « qu’il essayait d’ouvrir un paquet de bonbon fermé par un ruban à l’aide de son briquet, le sachet et
le lit se sont enflammé » A la fin du sinistre on décompte 6 morts par asphyxie et 13 blessés.

2016 : L’INCENDIE DU BAR « CUBA LIBRE »


Plus récemment un drame s’est produit dans le bar le « Cuba Libre » à l’occasion d’une soirée d’anniversaire.
La soirée avec une vingtaine d’amis se passait dans la cave de l’établissement, en descendant avec le gâteau
d’anniversaire, l’étincelle d’une bougie aurait mis le feu à l’isolant phonique du plafond et des murs qui
sont hautement inflammables. La fumée dégagée était particulièrement irritante et toxique et l’issue de secours
de la cave était verrouillée, le gérant tente d’intervenir avec un extincteur mais le feu est déjà trop important.
On constate rapidement les corps sans vie de 13 jeunes personnes, 1 autre victime décédera quelques semaines
plus tard portant le bilan à 14 morts et 5 blessés.

2019 : L’INCENDIE DE L’IMMEUBLE RUE ERLANGER A PARIS XVI

Dans la soirée du 4 février, elle avait eu une altercation avec un voisin un voisin pomper qui lui demandait de
baisser le volume de sa musique. Ce dernier avait ensuite appelé la police pour tapage. Sur place, les forces de
l’ordre avaient noté un appartement en désordre et des propos incohérents tenus par la femme. Néanmoins,
celle-ci leur semblant calme et aucun délit n’étant constaté, ils étaient partis peu après. Plus tard dans la soirée,
Essia et le pompier s’étaient recroisés et c’est alors qu’elle l’aurait menacé, selon le témoignage de ce dernier :
« regarde-moi droit dans les yeux. Toi qui aimes les flammes, ça va te faire tout drôle quand ça va exploser ».
L’incendie est signalé peu de temps après.
L’incendie de la rue Erlanger est un incendie criminel survenu dans la nuit du 4 au 5 février 2019 et qui ravage
l’immeuble situé au 17 bis de la rue Erlanger, dans le XVIème arrondissement de Paris, faisant 10 morts et 96
blessés et intoxiqués. La police arrête une femme alcoolisée surprise tentant d’essayer de mettre le feu à une
voiture. Prénommée Essia, elle est mise en GAV puis transférée à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de
police après examen médical. Essia est suspectée d’être responsable de la tragédie, bien qu’elle s’en défende.

2019 : L’INCENDIE DE NOTRE DAME DE PARIS

Le feu est parti des combles de la cathédrale vers 18h50. Le procureur de Paris, Rémy Heitz a expliqué « qu’il
avait eu une première alerte à 18h20, mais aucun départ de feu n’a été constaté ». « Il y a eu une deuxième
alerte à 18h43, et là, le feu a été constaté au niveau de la charpente. Entre-temps, la cathédrale avait été
évacuée puisqu’une messe avait débuté peu avant » a-t-il- ajouté. « Rien dans l’état ne va dans le sens d’un
acte volontaire », a-t il conclut. Le feu s’est rapidement propagé au toit, dévorant la charpente, de plus de 100m
construite entre 1220 et 1240. 400 pompiers et 18 lances à incendie ont été mobilisés pour sauver l’édifice, les
pompiers n’hésitant pas à pomper l’eau de la seine, située à quelques dizaines de mètres. Après 14h de lutte
contre les flammes, les pompiers ont annoncé avoir entièrement éteint l’incendie, dont des petits foyers
persistaient. Les dégâts, la flèche de la cathédrale ainsi que sa charpente ont disparues et une partie de la voute
de la cathédrale s’est écroulée. 3 blessés sont à déplorer 2 policiers et 1 pompier.

2019 : L’INCENDIE DU MARCHE HENRI BARBUSSE A LEVALLOIS-PERRET


La halle du marché Henri Barbusse s’est embrasée dans la nuit samedi à dimanche aout 2019, peut avant 2h00
du matin. Les flammes ont dévoré l’ensemble de la halle mais n’ont pas atteint le gymnase ni les logements
sociaux situés au-dessus du marché. 160 pompiers ont été mobilisés pour combattre le feu, qui ont réussi à
éteindre le sinistre vers 5h00 du matin. Par la chaleur générée, les logements ont dû être évacué car les
caractéristiques architecturales du bâtiment ne leurs permettait plus d’y loger en sécurité. Cet incendie n’a causé
aucune victime.

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