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premier chapitre :

Introduction générale :

Depuis des siècles, les incendies ont été l'une des plus grandes
menaces pour la sécurité des individus et des biens. La
prévention et la gestion efficace des incendies sont devenues
des priorités essentielles pour garantir la sécurité des
personnes et la préservation des biens. Dans ce contexte,
l'importance d'un système de protection d'incendie efficace ne
peut être sous-estimée.

Un système de protection contre les incendies bien conçu et


correctement installé joue un rôle crucial dans la minimisation
des risques d'incendie, la protection des biens et, surtout, la
sauvegarde des vies humaines. En détectant précocement les
départs de feu, en alertant rapidement les occupants d'un
bâtiment et en permettant une évacuation sécurisée, un tel
système constitue un maillon essentiel dans la chaîne de
sécurité incendie .
L'industrie pétrolière joue un rôle essentiel dans l'économie mondiale en
fournissant des combustibles et des matières premières indispensables.
Cependant, les usines pétrolières sont exposées à des risques majeurs, parmi
lesquels les incendies occupent une place prépondérante. La prévention et la
gestion des incendies dans ces installations nécessitent des systèmes de
protection sophistiqués et efficaces
Ainsi, ce mémoire vise à explorer en profondeur le fonctionnement, les enjeux
et les bonnes pratiques liés au système de protection contre les incendies dans
les usines pétrolières, dans le but de garantir la sécurité des infrastructures et du
personnel, ainsi que de préserver l'environnement. À travers une analyse
approfondie, il s'agira de mettre en lumière les défis spécifiques rencontrés dans
ce secteur et de proposer des solutions innovantes pour renforcer la prévention et
la gestion des incendies

• Définition d’incendie
Un incendie est un feu non maîtrisé, ni dans le temps, ni dans l'espace. La caractéristique d'un
incendie est de pouvoir s'étendre rapidement et d'occasionner des dégâts généralement
importants. Ses conséquences sont destructrices tant sur l'environnement dans lequel il évolue
que sur les êtres vivants qu'il rencontre.
Les risques d'incendie ont conduit à la création d'un corps spécialisé dans l'organisation de la
prévention et de la lutte contre l'incendie : les pompiers.
Tout démarrage de feu implique la présence de trois éléments : une source
D’inflammation, des matériaux combustibles et de l’oxygène. L’incendie
continuera de s’étendre jusqu’à ce qu’il soit arrêté par un intervenant ou par
l’épuisement des combustibles ou de l’oxygène

• Le phénomène d’incendie :

Feu et combustion :
Le feu est une réaction de combustion qui est due à la réaction de deux corps : un combustible
et un oxydant (ou comburant) qui est généralement l’oxygène de l’air. Mais cette réaction ne
peut avoir lieu que dans des conditions bien définies, et en particulier à partir d’une
température qui varie d’un corps à l’autre, cette réaction est exothermique.
La seule présence d’un combustible et d’un comburant n’est pas suffisante pour provoquer le
phénomène de combustion.
Un apport d’énergie, dite « énergie d’activation », est nécessaire pour « démarrer » ce
phénomène, qui s’entretiendra de lui-même par la suite, en raison de la quantité de chaleur
(très supérieure à l’énergie d’activation nécessaire) que dégage cette réaction
exothermique. Ce principe fondamental est souvent représenté sous la forme du « triangle du
feu », comme illustré dans la figure suivante[HOO11].triangle de feu

Le triangle du feu1
est un modèle simple pour comprendre les éléments nécessaires pour la plupart des combustions et
incendies
La réaction chimique de la combustion ne peut se produire que si l'on réunit au minimum trois
éléments : un combustible, un comburant (dioxygène), et une énergie d'activation, chacun en
quantité suffisante. C'est pourquoi on parle du « triangle du feu ».
Figure I. 1 : Triangle de feu

• Le combustible : La matière susceptible de brûler : solide, liquide, gazeuse,


métallique, huile de cuisson.
• Un comburant : En s’interagissant avec le combustible, il permet la combustion, c’est
l’oxygène présent dans l’air ambiant, ou un peroxyde
• Une énergie d’activation : Les énergies nécessaires pour déclencher la combustion,
elle est apportée par une source d’origine thermique, chimique, biologique, mécanique
ou électrique.
En fonction de la vitesse du processus de réaction, on parle de [3] :
• Une combustion lente : Quand il s’agit d’une réaction à basse température pour
laquelle il n’y a pas de formation de flamme. Par ex. la digestion : la nourriture donne
le combustible nécessaire (graisses, hydrates de carbone...). Les poumons se chargent
de l’oxygène. Lors de la combinaison du combustible avec l’oxygène, une combustion
lente prend naissance.
• Une combustion normale : Si la combinaison de la matière combustible avec
l’oxygène va de pair avec l’apparition d’une lumière ou d’une flamme.
• Une explosion : Le processus de combustion se passe très rapidement. La puissance
d’une explosion peut détruire, mais peut aussi être utilisée comme source d’énergie
(par ex. moteur à explosion).
• Une détonation : Quand la combustion se produit avec une vitesse de propagation
énorme. Une autre caractéristique est une augmentation de la pression qui peut avoir
un effet destructeur.
• L’auto-inflammation : Certaines matières organiques peuvent commencer à chauffer
spontanément par un processus de fermentation biologique. La température peut
augmenter de telle manière que la température d’auto-inflammation de la matière est
atteinte et que le produit commence à bruler sans qu’une source d’inflammation ne
soit intervenue. Par ex. chiffons imbibes d’huile.
• Classes de feux :
Catégorisation des feux par type de brûlure, cette classification permet de mettre en place des
moyens d'extinction plus performants. Les classes de feu A, B, C sont les plus courantes et les
plus faciles à éteindre. De façon générale, la catégorie D est associée à un risque industriel
La classification des feux caractérise les différents catégories de feux selon le combustible.

La classe A : correspond aux feux de combustibles comme le bois, le carton, le papier, le


tissu, les pneus…

La classe B : correspond aux liquides inflammables (hydrocarbures) tels que le fuel, l’essence,
le diesel, kérosène, le white-spirit…

La classe B correspond aux liquides inflammables (solvants polaires) tels que l’éthanol, le
propane, le butane, l’acétylène, l’hydrogène, le méthane…

La classe C : correspond aux feux électriques

La classe D : correspond aux feux de métaux inflammables tels que la poudre d’aluminium, la
laine d’acier, le magnésium…

La classe F : correspond aux feux d’huiles alimentaires

La catégorie de feu a un impact sur le choix des opérations de lutte incendie. Les émulseurs
anti-incendie sont principalement appliqués sur les feux de classe A et classe B.
• Les causes d'incendie :
Les incendies peuvent être causés par une variété de facteurs,
lesquels peuvent varier selon le contexte (domestique,
industriel, naturel, etc.).
Voici une liste non exhaustive des causes communes
d'incendie :
Les sources d'inflammation sont de trois ordres :
• Energétiques :
• Les principales causes peuvent être d’origine électrique, thermique, électrostatique,
mécanique, chimique et bactériologique :
• - Electrique (étincelles, échauffement...) : La vétusté, des installations non réalisées
dans les règles de l'art ou les surcharges électriques peuvent entraîner des
échauffements à l'origine de bon nombre de départs d’incendie
• - Thermique (surfaces chaudes, appareils de chauffage, flammes nues, travaux par
point chaud...) : Une flamme nue constitue une source d'inflammation active. Les
travaux par points chauds (soudage au chalumeau, oxycoupage...) sont une source
majeure de sinistres dans l'industrie. Dans les habitations une grande partie des
incendies se déclare dans la cuisine
• - Electrostatique (décharges par étincelles, ...) : L'électricité statique est une cause
indirecte d'incendies. En effet, elle peut provoquer des étincelles qui interviennent
comme apport d'énergie d'activation
• - Mécanique (étincelles, échauffement...) : Les échauffements et les étincelles
d'origine mécanique, résultant de la friction, de choc et d'abrasion, ou de défaillances
(roulements, paliers...) peuvent être à l'origine de températures parfois très élevées
• - Chimique (réactions exothermiques, auto-échauffement, emballement de réaction...)

• Humaines :
• cigarettes (l'extrémité d'une cigarette allumée atteint plus de 700 °C)
• négligence
• malveillance…
• Naturelles :
• - Bactériologique : La fermentation bactérienne peut échauffer le milieu et le placer
dans des conditions d'amorçage d'un auto-échauffement
• climatiques (foudre, soleil…).
• Feux de forêt : Les conditions météorologiques chaudes et sèches,les éclairs ou
l;activité volcanique peuvent déclencher des incendies de grande ampleur dans les
zones boisées.
• Il est toutefois nécessaire d'ajouter que, comme on l'a vu précédemment, il faut non
seulement une source d'énergie, mais aussi de l'oxygène et la présence de produits
combustibles pour déclarer un incendie

• Les gaz dégagés et fumées


• Les Gaz de combustion

La combustion des matériaux s’effectue en dégageant un certain nombre


de gaz qui peuvent Avoir des effets toxiques et corrosifs.
Ces gaz vont contribuer à la propagation du feu. La nature des matériaux
combustibles peut
Permettre de prévoir les caractéristiques des principaux gaz de
combustion.
Les principaux gaz susceptibles de se dégager sont [HOO11] :
CO : Oxyde de carbone très toxique, mortel à 0,3 % dans l’air ; provoque
des réactions
Irréversibles sur le sang. Sa formation est particulièrement importante
dans les feux couvant, Par manque d’oxygène.
CO2 : Dioxyde de carbone (ou gaz carbonique) n’est pas toxique, mais
n’entretient pas la vie.
HCI : gaz chlorhydrique toxique produit par la combustion des PVC
(polychlorures de Vinyle), des matériaux ignifugés. Il est irritant et donc
détecté rapidement par l’odorat. Très Soluble dans l’eau, il pollue les
eaux d’extinction.
HCN : gaz cyanhydrique produit par la combustion des matériaux azotés
(laine, soie, Polyamide, butadiène, polyuréthane, etc.).
Émis à partir de 250 C°, il est très toxique et dangereux en début
d’incendie. Hydrosoluble, il Est entraîné par l’eau sous forme d’acide
cyanhydrique dilué.
NOx : Divers gaz formés par la combustion des composés azotés :
• NO monoxyde d’azote, le plus toxique,
• NO2 peroxyde d’azote (vapeurs rousses).

. Les fumées

Les fumées sont constituées de gaz de combustion et sont chargées de


particules solides de Produits imbrûlés.
Elles présentent donc tous les dangers des gaz de combustion mais sont
opaques du fait de la Présence de particules solides.
Les fumées comportent souvent des gaz imbrûlés, portés à température
élevée. Ce mélange est Souvent à l’origine de la propagation du feu.
Les fumées dégagées par l’incendie ont par ailleurs pour effet de gêner
et même souvent D’empêcher toute intervention des secours[HOO11].

• Les conséquences :
• Les conséquences Sur l’homme :

Un incendie peut provoquer une intoxication par gaz et fumées, des brûlures , On
distingue trois catégories de brûlures :
• Le premier degré : atteinte superficielle (typiquement : le « coup de soleil »),
• Le second degré : destruction de l’épiderme avec apparition de cloques,
• Le troisième degré : destruction du derme et de l’épiderme ; à ce stade, la
peau n’est Plus capable de se régénérer seule.
L’effet lumineux des flammes constitue également un danger pour les yeux.
Les flammes et la chaleur
La température au cœur du foyer peut varier de 600 à 1200°C. Au contact des
Flammes, les brûlures sont immédiates. Des lésions peuvent apparaître lors de
L’exposition de la peau pendant plusieurs secondes à une température de l’ordre
de60°C.
l’asphyxie et diverses Blessures liées à l’effondrement des structures, angoisse ou
stress liés à la fermeture de l’établissement (incertitude face à l’avenir), handicap,
décès
• Conséquences sur les bâtiments

La destruction des bâtiments et des biens représente un tribut important payé à


L’incendie. La protection contre l’incendie nécessite de connaître la charge
calorifique .Et le comportement au feu des matériaux et des éléments de
construction
Figure I.6 Exemples de conséquences de la Destruction des bâtiments et des biens

• des conséquences financières :

indemnisation des victimes, remplacement du matériel, reconstruction des


locaux, arrêt de la production .
perte d’exploitation plus ou moins grave : perte de données informatiques
n’ayant pas été copiées, destruction des stocks et des outils de production.

• Sur notre environnement :


Les feux de forêt augmentent les niveaux de dioxyde de carbone dans
l’atmosphère, contribuant à l’effet de serre et au changement climatique. De
plus, les cendres détruisent une grande partie des éléments nutritifs et
érodent le sol, provoquant des inondations et des glissements de terrain

2. Systèmes de sécurité incendie


Système constitué de l’ensemble des matériels servant à collecter
toutes les informations ou ordres lies à la seule sécurité incendie, à les
traiter et à effectuer les fonctions nécessaires à la mise en sécurité d’un
bâtiment ou d’un établissement [4].

Dans sa version la plus complète, un SSI est composé de deux sous-systèmes


principaux :
Figure : Les sous-systèmes d'un SSI

1.2 : Systèmes de détection et extinction des incendie


(S.D.E.I) :
Ils représentent une unité faisant partie du système de sécurité incendie,
dont l'objectif est de déceler de façon aussi précoce que possible la naissance
d'un feu.
Le rôle principal de toute mesure de lutte contre l’incendie est d’assurer la
sécurité. C’est pour cette raison que, dans la plupart des pays, les
prescriptions légales de sécurité incendie se fondent sur la sauvegarde de la
vie humaine. Les caractéristiques de protection des biens sont
destinées à limiter les dommages matériels. Dans beaucoup de cas, les deux
objectifs sont complémentaires.
En effet, la connaissance des causes et du principe de développement d’un
incendie a permis la création de plusieurs systèmes de lutte contre l’incendie.
Afin de connaître l’objectif
à atteindre, il est impératif de savoir quel risque de feu est présent dans
l’environnement à protéger et quel système d’extinction automatique est à
adopter.

1.2.1 : Système de détection d’incendie

Un système de détection incendie a pour objectif de déceler de


façon aussi précoce que possible les prémices d'un incendie.
Dans cette optique, il permet de réduire le délai de mise
en œuvre des mesures de lutte contre l'incendie et d'en limiter
ainsi l'impact. Il comprend des organes de détection incendie
(déclencheurs manuels, détecteurs automatiques...) et un
Équipement de Contrôle et de Signalisation (ECS), également
dénommé « tableau de
signalisation » ou « tableau de contrôle », qui alerte de toute
sollicitation du système, en cas de dérangement ou d'alarme feu.
Les organes sont disposés sur des boucles ou lignes, reliées à
L'ECS

Principe de fonctionnement :
L'objectif de détecter un incendie de manière précoce se fait par
l'intermédiaire de capteurs Ces derniers sont appelés détecteurs
automatiques d'incendie. Ils utilisent différentes technologies qui
permettent de chercher les phénomènes liés à l'incendie :

chaleur, fumée, flamme, gaz de combustion etc.…

Lors d'un incendie, le détecteur est activé, il envoie un signal à la


centrale incendie. Ce signal est traduit d'une part en une information
claire pour l'utilisateur et d'autre part, dans le cadre d'un Système de
Sécurité Incendie (SSI), il met en œuvre les automatismes à
commander pour protéger les personnes et les biens

Les Détecteur :

. Les "détecteurs électroniques " se réfèrent à des dispositifs


électroniques spécialement conçus pour détecter des signaux, des
changements ou des phénomènes spécifiques dans leur
environnement. Ces détecteurs peuvent être utilisés dans une variété ,
applications, de la surveillance industrielle à la sécurité domestique, en
passant par les systèmes de communication.

Ils fonctionnent en convertissant les variations ;une grandeur


physique (gaz ,fumeé,chaleur,flammes etc.) en signaux électriques, qui
peuvent
ensuite être traités électroniquement pour déclencher une réponse
ou une action spécifique. Les détecteurs électroniques jouent un rôle
crucial dans des domaines tels que les systèmes de sécurité, les
technologies de capteurs, et autres applications où la détection
précise événements ou de changements est nécessaire.

Les types de Détecteur :

Il y’a essentiellement quatre type de détecteur d’incendie représentés


par la figure ci-dessous :

Figure 1 : Courbe de développement du feu

1/ Détecteur de fumeé :

est un dispositif électronique conçu pour identifier la présence de


fumée un indicateur potentiel d'incendie, dans air ambiant. Ces
détecteurs sont équipés de capteurs spécifiques, souvent basés sur la
technologie de détection optique ou ionique, capables de détecter les
particules de fuméeproduites par la combustion.
Détecteur de fumée

Principe de fonctionnement :
a)LE DÉTECTEUR OPTIQUE OU PHOTOÉLECTRIQUE :

Le détecteur de fumée optique Fonctionnement un détecteur de

Fumée ontient une chambre optique, composée d’une diode

électroluminescente LED émettrice de lumière, et d’un récepteur, une

cellule photo-électrique. C’est l’unique détecteur autorisé dans

l’hexagone.

Le fonctionnement de ce détecteur de fumée n’est pas compliqué. La LED


produit une lumière dans la chambre, de façon à ce qu’elle n’atteigne pas la
cellule photoélectrique.

Quand de la fumée est présente dans la pièce, elle pénètre dans la chambre
optique. La lumière produite par la LED se reflète sur les particules de fumée.
Par conséquent, le faisceau de lumière va être dispersé dans la chambre et
toucher la cellule photo-électrique.

La cellule va transformer la lumière en un courant électrique qui va

déclencher l’alarme.
Figure 2 : Capteur Optique

 Avantage

- La bonne détection des incendies ;

- La rapidité de la détection des premières manifestations.

 Inconvnients

- Sensibilité aux courants d’air, aux variations d’hygrométrie et de

température, à des échappements de gaz de non combustion et à la


poussière.

- Ces types de détecteurs étant susceptible d’avoir une micro charge


radioactive ;cela pourrait aboutir à leur disparition

b) LE DÉTECTEUR DE FUMÉE IONIQUE :

Le détecteur optique NEXECUR est connecté au système de


télésurveillance, même si la centrale d’alarme n’est pas activée pour la
détection d’intrusion.

En cas de détection de fumée, le détecteur produit une puissante alarme

sonore afin que vous puissiez agir en conséquence ou évacuer l’endroit


rapidement.

Simultanément, une alerte est envoyée au centre de télésurveillance NEXECUR

En cas de départ de feu confirmé, un opérateur contacte immédiatement les


services de secours. Si vous n’êtes pas chez vous pendant l’alerte, il vous avertit
aussitôt après l’appel aux services de secours. Le détecteur vérifie
automatiquement sa connexion avec le centre de télésurveillance pour
contrôler et déceler une faiblesse des piles.

Figure 3 : LE DÉTECTEUR DE FUMÉE IONIQUE

2/Détecteur de chaleur :

est un dispositif conçu pour identifier les élévations de température


au-delà de niveaux prédéterminés dans des zones spécifiques. Ces
détecteurs de chaleur peuvent utiliser différents types de capteurs, tels
que des thermistances, des thermocouples, ou autres technologies de
détection thermique, pour mesurer les variations de température.

Détecteur de température

Principe de fonctionnement :

a)Détecteurs thermiques conventionnels :


Ces détecteurs mesurent directement la température ambiante. Ils
sont équipés de composants sensibles à la chaleur, tels que des
résistances thermosensibles ou des diodes électroluminescentes (LED)
spéciales. Lorsqu'une augmentation significative de la température est
détectée, le détecteur déclenche une alarme.

b)Détecteurs thermovélocimétriques :

Ces détecteurs sont conçus pour détecter la vitesse de montée de la


température plutôt que la température absolue. Ils sont
particulièrement sensibles aux changements rapides de température,
caractéristiques des débuts d'incendie. Si la température augmente
rapidement au-dessus d'un seuil prédéterminé, le détecteur déclenche
une alarme.

c)Détecteurs thermiques fixes :

Ces détecteurs sont souvent utilisés dans des applications spécifiques


où une certaine température doit être maintenue ou surveillée. Si la
température dépasse ou tombe en dessous d'une plage
prédéterminée, le détecteur déclenche une action, par

exemple, une alarme ou la mise en route d'un système de


refroidissement.

d)Détecteurs infrarouges passifs :

Certains détecteurs de chaleur

utilisent des capteurs infrarouges passifs pour détecter les émissions


thermiques. Les objets chauds émettent naturellement de l'énergie
infrarouge, et ces détecteurs peuvent réagir aux changements dans
ces émissions pour signaler des anomalies de température.

e)Détecteurs de température à fibres optiques :

Ces détecteurs utilisent des fibres optiques pour mesurer les


changements de température le longde leur longueur. Les variations
de température entraînent des changements dans la réflexion ou la
transmission de la lumière à travers la fibre optique, ce qui est détecté
et interprété comme un changement de température.

3/ Détecteur de gaz :

est un dispositif électronique équipé de capteurs spécifiques conçus


pour identifier la présence de gaz inflammables, toxiques ou autres
dans l'air environnant. Ces gaz peuvent inclure le méthane, le
propane, le sulfure d'hydrogène, le dioxyde de carbone, et d'autres
gaz .

Le détecteur de gaz utilise des technologies de détection, telles que


des capteurs électrochimiques, des capteurs à semi-conducteurs, ou
des capteurs infrarouges, pour mesurer la concentration du gaz cible.
En cas de dépassement d'un seuil prédéterminé, le détecteur
déclenche des alarmes sonores et/ou visuelles, alertant ainsi le
personnel de l'usine pétrolière d'un éventuel danger.

Ces détecteurs sont généralement installés dans des zones critiques


où la présence de gaz est susceptible d'être détectée en premier
lieu, comme près des équipements, des conduites, des réservoirs, et
d'autres zones potentiellement à risque. L'objectif principal est
d'assurer une réaction rapide en cas de fuite de gaz, réduisant ainsi
les risques d'incendies, d'explosions ou d'expositions aux gaz toxiques,
contribuant ainsi à la sécurité globale

Figure 4 détecteur de gaz

Détecteur de gaz
Principe de fonctionnement :

a)Capteur Electrochimique (EC) :

Le capteur électrochimique fonctionne comme une pile. Deux


substances conductrices, choisies par rapport au gaz que l’on souhaite
mesurer, vont générer des réactions d’oxydation et de réduction
lorsque ce gaz va passer au niveau de la cellule. Le courant électrique
alors produit est mesuré par des électrodes et traduit en
concentration de gaz.

Toutefois, même si les capteurs électrochimiques sont conçus pour

mesurer un gaz précis, ils sont sujets aux interférences. En effet,


d’autres molécules peuvent générer les mêmes réactions selon les
propriétés des substances conductrices.

De plus, ils subissent une usure au fil du temps et de leur utilisation.

Comme pour une pile, les substances se consomment au fur et à


mesure des réactions ou se désagrègent avec le temps.
b)Capteur Infra-rouge (IR) :

Le capteur émet un faisceau infrarouge, dont la longueur d’onde est


définie en fonction du gaz ciblé. Lorsque ce gaz passe devant le
faisceau, il va absorber une partie de son rayonnement. L’intensité
mesurée va baisser. Celle-ci est comparée à une intensité de référence
pour permettre d’établir une concentration.

Comme aucune réaction chimique n’entre en jeu, les capteurs


infrarouges ne connaissent pas de problèmes de saturation et ne sont
pas influencés par la concentration d’oxygène. En cas de
dysfonctionnement, l’intensité du faisceau diminue, ce qui est
interprété par le détecteur comme une présence de gaz.

c)Capteur catalytique :

Le capteur catalytique est utilisé pour les gaz explosifs. La cellule du


capteur catalytique comporte deux filaments (ou perles) enduits d’un
catalyseur, dont l’un est isolé et rendu inactif vis-à-vis du gaz. Il sert
de référence. Ces deux filaments sont portés à la même température.
La présence d’un gaz combustible va provoquer une réaction
d’oxydation catalytique au niveau du filament actif. Celui-ci va monter
en température, quand celle du filament isolé ne change pas. La
différence de température entre les deux filaments va provoquer un
déséquilibre de tension proportionnel à la concentration en gaz
explosif.
d) Capteur PID :

Le détecteur PID comporte :

- Une sonde de prélèvement

- Un capteur comportant une chambre d’ionisation et des électrodes

- Une lampe à rayon ultraviolet

- Une pompe à membrane

Le fonctionnement du PID est le suivant :

Un échantillon de gaz est conduit dans la chambre du capteur. La


lampe U.V. génère des photons qui ionisent les molécules dont le
potentiel d’ionisation est inférieur à l’énergie de la lampe. Les ions
formés sont collectés par des électrodes entre lesquelles est établie
une différence de potentiel. Les ions se déplacent dans le champ
magnétique et génèrent un courant proportionnel à la concentration
en molécules ionisées. Le courant est alors amplifié et la mesure
affichée sur l’appareil en “ppm”. Ioniser consiste à soumettre un
produit à l’action de rayonnement

hautement énergétique, de longueur d’onde beaucoup plus courte


que la lumière, dans le but de lui transmettre de l’énergie. Sous l’effet
de cet apport d’énergie, les atomes perdent des électrons et
acquièrent descharges électriques.

Il s’agit d’une méthode de mesure non destructive. Les molécules

ionisées retrouvent leur état naturel en sortie.

4/ Détecteur de flammes :

Un détecteur de flamme est un dispositif électronique doté de


capteurs sensibles à la lumière, généralement dans les spectres
visibles ou infrarouges, pour détecter les émissions lumineuses
caractéristiques d'une flamme. Ces détecteurs sont positionnés
stratégiquement dans les zones où des incendies peuvent survenir,
comme près des brûleurs, des torchères, des réservoirs ou d'autres
équipements critiques.

Lorsqu'un détecteur de flamme détecte la présence d'une flamme, il


déclenche des alarmes sonores et/ou visuelles pour avertir le
personnel de la situation. Certains détecteurs de flamme peuvent

également être intégrés à des systèmes d'extinction automatique,

permettant une réaction rapide pour éteindre le feu.


détecteur de flamme

Principe de fonctionnement :

.a)Ultra-Violet (UV) :

Ce type de détecteur de flamme fonctionne en détectant le


rayonnement UV au point d'allumage. Presque tous les incendies
émettent des radiations UV, de sorte qu'en cas de flamme, le capteur
s'en aperçoit et produit une série d'impulsions qui sont converties par
l'électronique du détecteur en une sortie d'alarme.

Figure 5: Schéma de principe d’un détecteur de flamme UV

Un détecteur UV présente des avantages et des inconvénients.

 . Les avantages:

d'un détecteur UV incluent une réponse rapide,


la capacité de répondre aux feux d'hydrocarbures,

d'hydrogène et de métal.

 les inconvénients :

-la réponse à la soudure à longue distance et ils peuvent également


répondre aux éclairs, aux étincelles, etc.

b)Infra-Rouge (IR) :

Le détecteur de flamme à infrarouge fonctionne en vérifiant la bande


spectrale infrarouge à la recherche de certains oripeaux que les gaz
chauds dégagent. Toutefois, ce type d'appareil nécessite un
mouvement de vacillement de la flamme. Le rayonnement infrarouge
peut être émis non seulement par les flammes, mais aussi par les
fours, les lampes, etc.

Le risque de fausse alarme est donc plus élevé.

Figure 6: Schéma de principe d’un détecteur de flamme IR

c)UV-IR :

Ce type de détecteur est capable de détecter à la fois les radiations


UV et IR, il possède donc à la fois le capteur UV et IR. Les deux
capteurs fonctionnent individuellement de la même manière que ceux
décrits, mais les deux circuits supplémentaires traitent les signaux
présents du fait de la présence des deux capteurs. Par conséquent, le
détecteur combiné a une meilleure capacité de rejet des fausses
alarmes que le détecteur UV ou IR

individuel.

 Les avantages :

comprennent une réponse rapide et une immunité contre les fausses


alarmes.

 les inconvénients :

ne peut pas être utilisé pour les incendies sans carbone et qu'il ne
peut détecter que les incendies qui émettent à la fois le rayonnement
UV/IR et pas individuellement.

1.2.2. Système d'extinction d'incendies :

A ) Système extenction automatique d'incendie :

Ce système fonctionne par définition sans aucune intervention


humaine, cette extinction se fait par la décharge des agents ’extinction
selon les endroits des incendies :

- CO2 pour les endroitsconfinés.

- La mousse et la poudre pour les endroits ouverte.

- L’eau pour isolé l’espace brulé aux autres (rideau d’eau)

Modes d'extinction d'incendie :


Rappelons qu’à chaque classe de feux correspond un ou plusieurs
types d'agents et de procédés d'extinction que l'on peut retrouver,
par exemple, sur les étiquettes informatives des extincteurs ou dans
le nom de certains produits.

Pour maîtriser un incendie, il faut rompre l'association des trois


éléments du triangle du feu ; cette rupture peut être réalisée selon
quatre modes :

- Le refroidissement, cette technique agit surtout en se volatilisantqui


consiste à absorber l'énergie calorifique émise par le foyer, a pour
objectif d'abaisser la température du combustible au-dessous de la
température d'inflammation afin de bloquer la distillation des gaz
inflammables ,Le meilleur agent extincteur pour refroidir un foyer
d’incendie est l’eau.

- L'étouffement : L’oxygène étant indispensable à la combustion, cette


technique permet d'abaisser la teneur en oxygène aux alentours du
foyer afin de rendre l'atmosphère incomburante. En fonction de la
nature du combustible et s'il s'agit d'un feu profond (sans braise), il
peut être nécessaire de réduire cette teneur au- dessous de 8% (15
%suffisent pour la plupart des combustibles).

- L'isolement, mode d'action proche du précédent, sépare «


physiquement » les gaz de distillation par rapport à l'oxygène de l'air.
L'agent extincteur forme donc une couche isolant le combustible
même après l'extinction.

- L'inhibition a pour rôle de bloquer la réaction chimique du feu. Une


fois on ajoute à des gaz inflammables certains produits, on diminue
considérablement leur affinité pour l’oxygène de l’air, et on arrête la
formation de flammes car elle est le siège d'une multitude de
réactions au sein desquelles des produits éphémères apparaissent et
disparaissent rapidement. Ces produits, les radicaux libres, sont «
piégés » par les inhibiteurs qui les empêchent de passer à la
séquence suivante. La réaction de la flamme est alors bloquée.

- Par soufflage L’extinction est réalisée grâce à un souffle puissant. Ce


procédé est utilisé dans l’extinction des feux de puits de pétrole, de
forage, au moyen d’explosifs. En outre, son emploi n’ajoute aucun
risque d’altération aux destructions opérées par le feu.

- En réduisant la part du feuou on sépare la partie qui brule de la


partie intacte

- En coupant le «courant électrique»

- Par l’obstruction d’une conduite ou la fermeture d’un robinet

Extincteur portable

Les extincteurs portables sont obligatoires dans les bâtiments publics


et la voiture. Il est de couleur rouge. Les plus petits appareils (1 kg)
sont obligatoires légalement dans la voiture

mais également dans les bâtiments (bureaux, ateliers, magasins, etc.).


Celui-ci peut, grâce à une pression interne, être pulvérise et dirige sur
le feu

Hydrant

Ces vannes servent à se raccorder aux conduites d’eau. Il y en a sous


le sol (marquées avec la lettre H) et au-dessus du sol (marquées de la
lettre B)

Dévidoir incendie

Cet appareil d’extinction se compose d’un tuyau enroulé sur un


tambour. Le feu est combattu au moyen d’eau sous pression

Installations d’extinction au CO2


Ces installations sont utilisées fréquemment pour la sécurité des
installations électriques.

Elles sont composées d’un certain nombre de têtes d’injection qui


sont montées sur alimentation au CO2, au-dessus de l’appareillage
électrique. A celui-ci sont reliés des récipients avec du CO2

Extincteurs à mousse expansive

Ces appareils contiennent des produits d’une composition chimique


très variée qui, par contact avec l’eau et sous l’effet de la pulvérisation
avec l’air, forme une mousse qui gonfle avec l’eau et étouffe le feu ;
en revanche, les mousses sont sans effets sur les braises.

Dans la mesure où la composition chimique de la mousse et


compatible avec celle des constituants des collections, ce type
d’extincteur peuvent être dans les archives, musé et les bibliothèques

Systèmes d'extinction à gaz FM-200

Ce système est installé dans la salle de contrôle et la salle électrique.


Il se déclenche automatiquement dès que le capteur de flamme
détecte un signal physique (flamme), il agit dans le but de diminuer la
teneur en oxygène dans les salles. Ce système est utilisé pour
protéger un matériel d’une grande valeur (matériel informatique,
électrique…) ou que l’eau ne peut être utilisé

Extinction à eau (sprinkler)

Les dispositifs sprinkler agissent principalement pour refroidir les trois


transformateurs, (deux transformateurs abaisseurs de 30KV à 5.5 KV et
un de 30KV à 400V) en cas d’une détection d’élévation de
température signalée par un capteur de chaleur (protectowire) suivi
d’une signalisation sonore et lumineuse et la mise hors tension des
transformateurs, via un module d’adressage installé

dans l’enceinte des transformateurs à la carte électronique


AFP300/400 dans la salle de contrôle. Cette dernière va donner un
signal (impulsion) à l’organe de commande (DSV) qui engendra
l’ouverture de la vanne de décharge

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