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République de Côte d’Ivoire

SECURITE INCENDIE

MEDITATIONS
Major SOULEYMANE FOFANA
1 07 00 73 59 / 45 91 68 19
 La sécurité ne s’improvise pas, elle se prépare.
 La sécurité n’est pas seulement l’affaire des spécialistes mais une affaire
de tous.
 Mieux vaut prévenir que guérir
 La propreté et l’ordre sont les alliés de la sécurité
 L’insalubrité et le désordre sont les alliés de l’incendie
 La prudence, l’attention et une bonne organisation vous récompenseront
 Rapidité, célérité = efficacité
 La précocité de la lutte contre l’incendie, fera d’un début d’incendie un
simple fait divers au lieu d’une catastrophe
 Laisser le temps au feu d’agir est une erreur très grave souvent aux
conséquences insurmontables
 Le voleur vole un bien ciblé, mais le feu (incendie) détruit le contenu et
le contenant.
INTRODUCTION
Autrefois, la découverte du feu fut un progrès pour l’humanité mais
aujourd’hui, ce même progrès est devenu un danger du quel il nous est
impossible de nous affranchir.
De tous les dangers qui menacent le navire ou la plate-forme ou l’usine,
l’incendie est considéré comme le plus imminent et le plus fréquent, le plus
grave.
La lutte contre le feu à bord ne peut être comparée avec la lutte contre le feu à
terre pour de nombreuses raisons :
- L’espace (restreint)
- La majeure partie du navire, constitue les composants d’incendie et ses
principales causes.
- Le remède est la prévention de l’incendie à bord.
La sécurité pour quel but ?
La sécurité est l’ensemble des mesures prises par :
 Assurer à l’entreprise (Navire, plateforme) un fonctionnement normal
 Lui donner les moyens de lutte en cas de sinistre
 Mettre son personnel à l’abri des accidents pendent son travail et sa
présence au sein de l’entreprise
 La formation est le début de la lutte contre le sinistre

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CHAPITRE : LE FEU ET L’INCENDIE

I- LE FEU

1-1 Définition : le feu est la manifestation brutale ou lente d’une réaction


chimique appelée oxydation ou combustion. On parle de feu lorsque la
combustion se fait avec un dégagement de fumée, de flamme et de chaleur.
1-2 Condition de création d’un feu ou composants d’un feu : Pour qu’il ait
feu il faut absolument réunir trois éléments qui sont :
- Le Combustible
- Le Comburant (Oxygène)
- La Température (Chaleur)
1-3 Le Triangle du feu : les composants du feu, mis sous la forme d’un triangle
est appelé le triangle du feu

-
Oxygène Combustible

Température
1-4 Condition d’existence d’un feu : Pour qu’un feu puisse exister de façon
continue, il faut :
- La présence d’un corps combustible
- L’existence d’Oxygène en quantité suffisante
- Une T° suffisamment élevée
- Une liaison permanente des trois premiers éléments ; la liaison
permanente appelée aussi réaction de combustion.

1-5 Le tétraèdre du feu : un feu brulant de façon ininterrompue est


représenté sous la forme d’une figure appelée :

TETRAEDRE DU FEU.

Combustible
Réaction de
Combustion
3
O2 T°

II- L’INCENDIE
2-1. Définition : l’incendie un feu accidentel, c’est un feu involontaire et le
plus souvent incontrôlable. L’incendie est une réaction combustion non
maitrisée dans le temps et dans l’espace l’incendie, s’il n’est pas maîtrisé
après éclosion sera très violent et destructeur pour l’environnement.
2-2. les Causes des Incendies : les causes sont de trois ordres :
2-2.1 les Causes Humaines :
- Imprudence - Méchanceté
- Ignorance - Désordre
- Négligence - Méconnaissance des règles de Sécurité
2-2-2. les causes Accidentelles
- Court-circuit
- Frottements mécaniques
- Explosion
- Défectuosité du Matériel
- Etincelles
- Fermentation
2-2-3. Les Causes Naturelles
- Le vent
- Le soleil
- Le volcan, la foudre
- Le séisme
- L’inondation
- La Fermentation
2-2-4 Les Dangers de l’incendie
- Coups de chaleur
- Brûlures

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- Intoxication
- Asphyxie
- Mort
2-2-5. Les facteurs d’aggravation d’un incendie
- La Méconnaissance du lieu d’intervention
- Le Temps mis pour intervenir (Rapidité d’intervention)
- La Quantité des Combustibles en présence
- La Ventilation des lieux
- Le Manque d’aménagement des lieux d’intervention (désordre)
- Manque de moyens de lutte contre le feu en bon état
- Personnel n’inexpérimenté

III- LE COMBUSTIBLE
3-1. Définition : un combustible est toute substance qui peut brûler en
présence d’un comburant (O2) et d’une source de chaleur.
3-2. Différentes sortes de Combustibles : Dans la nature les
Combustibles se présentent sous la forme :
- Solide : bois, papier, tissus etc…
- Liquide : pétrole, huile, Alcool, essence, Gazole.
- Gazeuse : Gaz propane, butane, méthane, acétylène
3-3. Conditions d’inflammabilité d’un combustible : les combustibles
quels qu’ils soient liquide, solide ou Gazeux ne s’enflamment que
lorsqu’ils peuvent produire des gaz inflammables généralement par
chauffage.
3-4. Constitution d’un combustible : comme tout corps, les combustibles
sont constitués d’atomes et les atomes de carbones demeurent la base
de leur constitution.

IV- LA COMBUSTION

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4-1. Définition : lorsqu’un corps brûle on dit qu’il subit la combustion.
Elle est possible qu’en présence d’oxygène et d’une source de
chaleur.
4-2. différents types de combustion :
4-2-1. combustion lente ou incomplète : elle se produit sans
élévation brutale de température et sans production de flamme, mais de
fumée
4-2-2. combustion vive ou complète : elle est accompagnée
d’une franche élévation de température suivie de production de flamme et de
fumée.
4-2-3. Combustion Spontanée : de nombreux corps s’oxydent
lentement au contact de l’air. Mais cette oxydation s’accompagne une
élévation brutale de température entrainant l’inflammation spontanée du
corps.

V- LES TEMPERATURES CARACTERISTIQUES DES COMBUSTIBLES


LIQUIDES
Un combustible liquide exposé à une température se chauffe et émet des
vapeurs combustibles.
5-1. Température du Point Eclair (P.E) : c’est la température à laquelle un
combustible liquide chauffé émet des vapeurs combustibles qui
s’enflamment en présence d’une source d’amorçage mais la combustion ne
s’entretient pas au retrait de la flamme d’amorçage.
5-2. Température du Point de Feu (P.F) : c’est la température à laquelle un
combustible liquide chauffé émet beaucoup de vapeurs combustibles qui
s’enflamment en présence d’une source d’amorçage la combustion
s’entretient malgré le retrait de la flamme d’amorçage.
5-3. Température d’auto-inflammation ou inflammation spontanée
(P.A.I) : c’est la Température à laquelle un combustible liquide chauffé
émet des vapeurs combustibles qui d’enflamment spontanément sans
qu’il soit nécessaire d’utiliser une source d’amorçage.
VI LA TRANSMISSION DE LA CHALEUR

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La chaleur est transmise de trois manières. (Convection, Conduction,
Rayonnement).
6-1. La Conduction : se fait par contact avec déplacement de la chaleur
dans la matière. (Concerne les solides)
6-2. La Convection : se fait par déplacement du fluide (Gaz ou liquide), elle
se fait entre fluides, ou entre fluide et la matière.
- La convection peut être libre aux effets thermiques
- La convection peut être forcée par effet mécanique.
6-3. Le Rayonnement : est l’énergie sous forme d’onde
électromagnétique. Le rayonnement arrivant sur une surface peut-être
réfléchi et transformé en chaleur.
CHAPITRE : LA LUTTE CONTRE L’INCENDIE
Généralité : la lutte contre l’incendie va se subdiviser en trois parties :
- La Prévention
- La détection
- La lutte proprement dite.

I- LA PREVENTION
1-1. La Prévision Sécurité incendie.
La prévision en sécurité est imaginaire, elle n’est pas palpable, elle est
dans la tête, dans l’esprit du chargé de sécurité, elle est un ensemble
de suppositions et de successions de risques possibles, elle permet de
préparer la prévention.

1-2. La Prévention Sécurité incendie


La prévention est l’ensemble des textes administratifs, des méthodes
et techniques, des moyens et matériels utilisés pour empêcher
l’apparition du danger ou d’un fléau quelconque, ou encore amoindrir
l’impact de la cause ; la prévention est aussi la suppression des causes
du sinistre.

1-3. La réussite de la prévention

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La réussite de la prévention réside dans :
- Le respect des consignes de sécurité
- Les essais périodiques des équipements
- L’entraînement et les exercices fréquents du personnel
- L’instruction du personnel et les stages périodiques de formation dans
un centre spécialisé.

1-4. Le risque (sinistre)


- La probabilité de survenu d’un risque est liée au non-respect de la
prévention.
- Le risque annonce toujours un danger (incident ou accident)
- Connaitre le risque est un élément important et primordial dans la
prévention.

1-5. Conclusion
Le risque zéro n’existe pas en entreprise (Navire, usine, plateforme) mais
on tend à aller vers le risque zéro en faisant une bonne prévention, et il
faut toujours rester prudent, attentif et vigilant(e).
1-6. La Prévention à la construction (Marine)
- L’emploi des matériaux incombustibles à la construction
- Le cloisonnement ou le compartimentage des bâtiments

1-7. La prévention pendant l’exploitation


- Le respect des consignes (ronde, interdiction de fumer)
- L’essai périodique des équipements de détection, de signalisation et de
lutte contre l’incendie
- L’entrainement et les exercices fréquents
- L’instruction du personnel et le stage périodique de formation dans un
centre spécialisé.

II- LA DETECTION
Généralité : autrefois, la détection était essentiellement humaine et
présentait l’inconvénient de ne pas être permanente.
Dans la lutte contre l’incendie, la précocité de la détection est primordiale
car un incendie se développe à une vitesse qui dépend de la nature, de la
quantité de combustible en présence et de la ventilation des lieux.
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Les progrès réalisés dans la détection automatique permettent actuellement
de disposer d’installations très fiables, beaucoup plus sûre que la détection
humaine et qui ont le grand avantage de permettre une surveillance
permanente et centralisé.
2-1. Les détecteurs
Les détecteurs sont des éléments sensibles aux phénomènes caractérisant
un incendie. Ils ont pour objectif de déceler et signaler tout départ de feu.
Il est intéressant de détecter les phénomènes les plus précoces, mais il sera
quelque fois plus sûr de s’intéresser aux phénomènes les plus faciles à
détecter et les plus caractéristiques.
L’incendie est détectable par les phénomènes suivants :
- Les phénomènes chimiques par l’odorat
- Les phénomènes visuels par la vue
- Les phénomènes Thermiques par le Toucher
2-1-1. Les phénomènes chimiques
Apparaissent dès le début de la combustion caractérisée par l’émission de
gaz de combustion (odeur de brûlé)
2-1-2. Les phénomènes Visuels : ce sont les fumées et les flammes.
 Les fumées sont composées de carbones en suspension dans l’air, ce
sont aussi des produits de combustion incomplète.
 Les flammes sont caractérisées par le rayonnement électromagnétique.
2-1-3. Les phénomènes Thermiques : le dégagement de chaleur d’un incendie
provoque toujours un accroissement de la température ambiante.

2-2. Différents types de détecteurs automatiques :

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Les détecteurs automatiques sont conçus en fonction des phénomènes
détectés.
Phénomènes détectés Sensibilité Détecteurs
Aérosols de combustion Particules Détecteur ionique
Fumé Visible Détecteur Optique de Fumée
Flamme Rayonnements Détecteur Optique de Flamme
Thermique Chaleur Détecteur Thermique à seuil
Détecteur Thermovélocinétique
Détecteur Extincteur Automatique

2-3. Champ d’action des Détecteurs :


Dans chacun de ces groupes, les détecteurs se distinguent selon leurs champs
de Détection.
- Détecteurs ponctuels : Détection en un seul point
- Détecteurs Linéaires : Détection le long d’une ligne continue
- Détecteurs Volumétriques : Détection dans un Volume.
2-4. Installation de Détecteurs 
Une installation de Détecteur d’incendie doit être faite à l’image d’un homme
et elle doit comprendre :
- Des organes sensoriels : les Capteurs
- Des nerfs sensitifs et Moteurs : câblage de Liaison
- Un cerveau : une centrale d’alarme et de signalisation
- Un Système d’alimentation : Source d’énergie
- Des muscles : Déclenchement Automatique
2-5. Les diffuseurs sonores ou Equipement d’alarme
Le système d’alarmes sonores est obligatoire sur les bâtiments de mer où sont
manipulées et mise en œuvre des matières inflammables.
Le système d’alarme générale doit être distinct des autres signalisations
sonores utilisées. Il doit s’entendre de n’importe quel point du bâtiment.

III- LA LUTTE CONTRE L’NCENDIE

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Pour réussir la lutte contre l’incendie il faut :
- Connaître le lieu d’intervention
- Des agents extincteurs
- connaitre les classes de feu
- connaitre les procédés d’extinction
- du matériel de lutte contre le feu en bon état
- du personnel expérimenté (entrainé)
3-1. Les agents extincteurs :
Les agents extincteurs dans la nature se présentent sous la forme solide,
liquide ou gazeuse. Les plus utilisés sont les suivants :
- Eau (Vapeur)
- Les Poudres (BC, ABC, D)
- Le dioxyde de Carbone (CO2)
- Le Sable
- Le F.E 13
- Le F.M 200
- La Mousse Physique
3-2. Etude des Agents Extincteurs
3-2-1. L’Eau : Vapeurs d’eau
L’eau est caractérisée par un excellent pouvoir refroidisseur. Elle peut être
utilisée sous la forme de jet plein ou de jet diffusé, l’addition d’une substance
mouillante (émulseur) améliorée considérablement son efficacité.
 La vapeur est un moyen d’extinction fixe qui peut être mis en œuvre
uniquement dans les soutes à combustible.
 Mise en Œuvre : l’eau peut être mise en œuvre par les moyens portatifs
(extincteur), les moyens mobiles, semi-mobiles, et par des installations
fixes
 Interdiction d’emploi :
L’eau est strictement à proscrire sur les feux dites de métaux légers, feux
de produits chimiques, feux d’origine Electrique.

3-2-2. La Mousse physique


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La mousse est un assemblage de bulles constituées par une atmosphère
gazeuse emprisonnée dans un film de solution moussante. Elle est obtenue par
la combinaison d’eau, d’émulseur et d’air agité. Elle agit en deux temps.
a) Par isolation ou Etouffement : elle empêche l’action de l’air et
l’évaporation du combustible.

b) Par refroidissement : elle supprime ou diminue ainsi l’énergie nécessaire


à la combustion : la mousse est très efficace sur les feux d’hydrocarbures.

 Mise en œuvre : la mousse peut être mise en œuvre à partir des moyens
portatifs (extincteur), des moyens mobiles, par les moyens semi-mobiles,
ou fixes, par des installations fixes.
 Interdiction d’emploi :
L’utilisation de la mousse sur les feux de produits chimiques doit se faire
avec précaution, sur les feux de métaux légers, sur les feux d’origine
électrique. La mousse n’est pas conseillée en plein air, car elle craint le
vent.
 Différentes sortes de mousses : il existe trois catégories de mousse selon
leur taux de foisonnement.
- Mousse à bas foisonnement de 1 à 25 (Mousse épaisse)
- Mousse à Moyen foisonnement de 50 à 300 (Mousse légère)
- Mousse à Haut foisonnement de 500 à 1000 (Mousse très légère)
 Les liquides Emulseurs : il existe trois types de liquides émulseurs :
- Les émulseurs protéinique (Bas foisonnement)
- Les émulseurs fluoro-protéiniques (Moyen foisonnement)
- Les émulseurs synthétiques (Haut foisonnement)
Volume de mousse produite
- Le Foisonnement =
Volume d’eau + volume d’émulseurs
3-2-3. Les poudres : il existe trois (03) types de poudres :
- Les poudres polyvalentes (ABC) de couleur bleue
- Les poudres BC. Couleur Blanche
- Les poudres D couleur rose
- Les poudres agissent essentiellement par étouffement et par inhibition.
 Mise en Œuvre : les poudres peuvent être mises en œuvre à partir des
moyens portatifs (extincteur) et par des moyens mobiles

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 Interdiction d’Emploi : l’utilisation de la poudre dans un local clos est
interdite, car elle diminue très nettement la visibilité.
3-2-4 Le Dioxyde de carbone (CO2)
Le CO2 est un gaz inerte, incolore, inodore et facilement liquéfiable ; pour
déceler d’éventuelles fuites, le CO2 est parfumé au jasmin synthétique. Il agit
essentiellement par étouffement et par inhibition. Le CO 2 n’est pas conducteur
d’électricité.
 Mise en Œuvre : le CO2 peut être mis en œuvre par les moyens portatifs,
par les moyens mobiles et par des installations fixes.
 Interdiction d’Emploi : le CO2 est interdit dans un local clos contenant du
personnel.
3-2-5. le F.E. 13 ou tri-fluoro Méthane : est un agent extincteur à basse
pression. Il éteint principalement les incendies par absorption de la chaleur. Il
est très peu toxique et ne pollue pas la couche d’ozone.
3-2-6 : le FM 200 ou l’hepta-fluoro propane : est un gaz à basse température,
agit par absorption de la température et empêche la réinflammation du feu,
n’est pas toxique
3-2-7. Le Sable : Agit essentiellement par étouffement, très efficace sur les feux
de métaux légers. (Classe D)
3-3. LES PROCEDES D’EXTINCTION : les procédés d’extinction se résument par
le sigle ’’R.E.D.I.‛’
- R : REFROIDISSEMENT
- E : ETOUFFEMENT
- D : DEBLAI
- I : INHIBITION
3-3-1. REFROIDISSEMENT (l’eau)
Avantage :
- Abondante dans la nature, peu coûteuse
- Absorbe beaucoup de chaleur
- N’est pas toxique
Inconvénients
- Conduit l’électricité
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- Oxyde certains matériaux.
- Provoque des réactions dangereuses sur les feux de classe D ; sur les feux
de produits chimiques
- Inondation (corvée supplémentaire)
3-3-2. Etouffement :
Avantage :
Efficace
Inconvénients
- Risque de ré inflammation
- Dangereux pour l’utilisateur
- Intoxication
- Coûteux
3-3-3. Déblai
Avantage : Efficace.
- Empêche la propagation du sinistre.
3-3-4. Inhibition
Avantage : Efficace
Inconvénients
- Intoxication
- Limiter l’exposition aux produits.
- Idem : étouffement

3-4. LA CLASSIFICATION DES FEUX

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Tous les feux ne sont pas identiques à cause de la très grande variété des
combustibles néanmoins, la règlementation internationale les a classé en 7
groupes
Classes Produits Procèdes Moyens d’extinction
d’extinction
A : Feux de Solides ou Bois, Charbon, Refroidissement Eau, Poudre
feux secs Végétaux, Carton Etouffement. Polyvalente, Mousse
Inhibition
B : Feux de Liquides ou Alcool, Essence, Eau, Poudre (ABC, BC)
Solides Liquéfiables Pétrole, Gazole, R.E.D.I Mousse CO2
Huile
C : Feux de Gaz Propane – Butane Poudre ABC, BC
Méthane, Ethane, E.D.I CO2, FE 13, F.M 200
Acétylène etc…
D : Feux de Métaux Aluminium,
Légers Magnésien, E.D.I Poudre D Sable
Sodium, CO2
Potassium,
Calcium, Lithium
E: Feux d’origine Câblage Disjoncteur Poudre ABC, CO2 FE13,
Electrique electrique Insoler le Courant
FM 200 poudre D
F: Feux de Cuisson Huile, Graisse couverture anti feu
Végétale et E.I. Serpillère Humide
Animale Couvercle, couverture
Humide
FEUX HORS CLASSIFICATION : Compte tenu de leur spécificité, certains feux
n’ont pas été classes dans ce tableau, on aura :
- Feux de produits chimiques
- Feux de munitions
- Feux d’artifices
- Feux de phoscars
3-5. MATERIELS DE LUTTE CONTRE LE FEU
3-5-1. L’Extincteur
L’Extincteur est le premier moyen de lutte contre le feu.
3-5-1-1. Définition : l’Extincteur un appareil étanche permettant de projeter un
produit Extincteur sur un feu à l’aide d’une pression intérieure. L’Extincteur

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peut être à pression permanente (Exemple Extincteur à CO 2) ou à pression
auxiliaire ; cette pression auxiliaire est obtenue par libération d’un gaz auxiliaire
le CO2 (Dioxyde de Carbone) contenu dans le sparklet.
3-5-1-2. Les différents types d’extincteurs l’extincteur porte le nom du produit
qu’il contient, on aura donc :
- Extincteur à eau diffusée ou avec additif
- Extincteur à poudre (ABC, BC, D)
- Extincteur à Mousse
- Extincteur à CO2
- Extincteur au F.E. 13
- Extincteur au F.M. 200.
3-4-1-3. Efficacité des Extincteurs : l’Extincteur portatif est le premier moyen
de lutte contre l’incendie. Pour être efficace il faut :
- Qu’il soit adapté aux types de feux à combattre
- Que sa mise en action soit simple et rapide
- Qu’il soit suffisamment solide
- Que sa capacité d’extinction soit la plus grande possible
3-5-2-1. Le Robinet Incendie Armé (R.I.A.) : une installation semi fixe le R.I.A
permet, lorsque l’usage de l’eau n’est pas interdit, une action puissante et
efficace dans la lutte contre l’incendie en attendant des secours plus important.
Il doit :
- Avoir un diamètre normalisé défini selon la classe de risque
- Etre implanté de telle sorte que chaque point de surface à protéger
puisse être atteint au moins par deux jets.
- Etre alimenté en eau avec une pression minimale de 2,5 bars au robinet
le plus défavorisé.
- Avoir une longueur de tuyau de 30m maximum.
3-5-2-2. LES INSTALLATIONS SEMI-FIXES OU MOBILES
3-6-1-1. Partie Fixe
- Prise d’eau (Piscine, Lagune, Mer. Etc…)
- Crépine
- Tuyau d’Aspiration
- Vanne d’Aspiration
- Electro pompe ou moto pompe
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- Vanne de Refoulement
- Collecteur Incendie
- Bouches Incendie ou Poteaux
3-6-2-2. Partie Mobile
- Manche (ø 100, 70, 45)
- Lance (ø 45)
- Réduction
- Division
- Générateur de Mousse en ligne
- Canon à Mousse
- Emulseur
- Générateur de Mousse
3-7-4. Le Personnel
3-7-1-2 Equipement du Personnel
3-7-1-1a. Tenue du Pompier Leger
- Cagoule en Coton
- Combinaison en coton
- Sous-corps e Coton
- Chaussettes en coton
- Gants en caoutchouc
- Bottes en caoutchouc
- Lunettes de Sécurité
- Casque Léger
- Ceinture de Sécurité + Clé Tricoises
3-4-4-1b. Ténue du Pompier Lourd
- Tenue du Pompier Léger
- Ensemble Parka (Veste + Pantalon)
- Casque Lourd d’intervention + Visière
- Torche frontale
- Appareil respiratoire Isolant (A.R.I.)

3-4-4-2. Les Equipes d’Intervention (Combat)


Equipe 1 : Equipe Feu. Equipe 2 : Equipe de Protection
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1 chef d’équipe idem équipe 1
1à2 servants de lance
5à6 servants de Manche
Equipe 3 : Equipe de Renfort Equipe 4 : Equipe de Sécours
1 chef d’équipe 1 chef d’équipe
6 à 8 éléments 5 à 8 éléments

IV- Conclusion :
La Sécurité est un organe de l’entreprise qu’il faut faire vivre au quotidien.
Le responsable de sécurité devra veiller à ce que tout l’équipage soit formé
à l’utilisation et à la maintenance du matériel de sécurité et de protection et
de prévention du bâtiment de mer, ce qui implique une veille des
différentes exigences applicables : une information, une formation
permanente de l’équipage, une maintenance régulière des équipements
d’intervention et de lutte contre le sinistre.
NB : la formation de ces équipes de lutte n’est possible que si le personnel
est suffisant pour le faire. Sinon si l’équipage est bien entraîné, et
l’intervention rapidement exécutée, la première équipe est suffisante.

V- L’ORGANGRAMME SECURITE DANS LA MARINE NATIONALE

C.S.D

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Adjoint Sécurité Les chefs des services

Assistant Sécurité Officier Sécurité des


services (O.S.S.)

La brigade sécurité Groupe Sécurité des


Services (G.S.S)

Equipes d’Intervention

C.S.D : Commandant en Second


Q.S.S : Officier Sécurité des Services
G.S.S : Groupe Sécurité des Services
E.I. : Equipe d’Intervention

VI- ORGANISATION DE LA SECURITE DANS LA MARINE

- Le Ministère
- La Préfecture Maritime
- La Sécurité dans le Port
- La Sécurité dans les unités à terre
- La Sécurité dans les unités embarquées

VII- L’ORGANISATION DE LA LUTTE CONTRE LE FEU

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(Le Combat Contre l’Incendie) : les Equipes d’intervention

Poste de Commandement Sécurité


P.C.S
Directeur

Equipe de Equipe de Renfort Equipe de Secours


Equipe Feu Protection

Equipe1 : Equipe Feu Equipe 2 : Equipe de Protection


1 Chef idem
équipe1
1 ou 2 Servants de Lance
5 à 6 Servants de Manche (Tuyau)
Equipe3 : Equipe Renfort Equipe 4 : Equipe de Secours
1 chef 1 chef
6 à 8 éléments 6 à 8 éléments
NB : la formation de ces équipes de lutte n’est possible que si le personnel est
suffisant pour le faire, sinon si l’équipage est bien entraîné avec une
intervention rapidement exécutée, la première équipe (Equipe Feu) est
suffisante.

VIII- CONCLUSION

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Le service sécurité est un organe de l’entreprise qu’il faut faire vivre au
quotidien :
Le responsable de sécurité devra veiller à ce que tout l’équipage soit formé à
l’utilisation et à la maintenance du matériel de sécurité, de protection et de
prévention du bâtiment de mer, ce qui implique une veille des différentes
exigences applicables : une information, une formation permanente de
l’équipage, une maintenance régulière des équipements d’intervention et de
lutte contre le sinistre.

FEUX DES MATIERES PLASTIQUES

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I- INTRODUCTION
A) Apparues au début du 20e siècle, elles se sont développées après la
seconde guerre mondiale. Nous les rencontrons dans tous les secteurs
de l’activité humaine.
Les matières plastiques tendent à devenir universelles et à remplacer
progressivement les matériaux traditionnels.
B) Les différents domaines d’utilisation
- Les transports (Avions, Navires, Automobiles)
- Les équipements (Textiles, Electroniques, optique)
- Le commerce (Emballage, conditionnement, etc…)
- Domestique (vêtements, tapis, Rideaux, literie)
- Bâtiment (isolation)
- Nucléaire
II- DEFINITION
Plastique vient du grec ‘’plastikos’’ qui concerne le moulage aptitude de la
matière à se laisser travailler ou se mettre en forme pour subir une
déformation permanente.
III- RAPPEL DE CHIMIE
- Composés organiques : constitués essentiellement de carbone d’hygiène
parfois d’oxygène, du phosphore, de soufre et de chlore.
Les matières plastiques sont préparés à l’aide de corps simple (Gazeux ou
liquide ou produits de base dits monomères pour aboutir aux polymères
après un processus industriel à chaud jusqu’à 200°C que l’on appelle
polymérisation.
- La polymérisation est obtenue dans de grands autoclaves, elle dure de
quelques secondes à quelques minutes, pour les thermoplastiques et de
1 à 6 heures pour les thermodurcissables. On les obtient également par
polycondensation ou polyaddition.
- Parmi les monomères de base, citron l’éthylène, le propylène de chlorure
de vinyle, les styrènes, le méthacrylate de méthyle.
- Enumérons quelques 8 polymères : polyéthylènes, polystyrène, chlorure
de polyvinyle (P.V.C) polyamides, polyesters.

- Un plastique est donc un composé complexe auquel on a ajouté au cours


de la transformation ou au cours de la fabrication des adjuvants divers

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pour lui conférer telle ou telle propriété : la proposition de ces adjuvants
peut atteindre 60%.
- Ce sont les plastifiants : liquides ou solides destinés à augmenter la
plasticité de la matière plastique, composés peu toxique.
- Les charges minérales ou organiques
Animale, poudre de silice, Talc, fibre de verre, on utilise aussi des charges
halogénés pour réduire l’inflammabilité des plastiques.
- Les pigments et colorants
Utilisés pour la coloration. Toxiques ou nocifs mais les quantités
mélangées sont très faibles. En générale ce sont : l’antimoine, le plomb,
le chrome, le manganèse.
- Les solvants et diluant :
Adjuvant très dangereux presque tous inflammables et explosibles dans
l’air les principaux utilisés sont les alcools, l’acétone, les amides.
- Les catalyseurs et accélérateurs :
Favorisent les réactions de polymérisation. On emploie les personnes
organiques qui présentent des risques d’inflammation spontanée. Ainsi
que des composés organométalliques.

IV- CLASSIFICATION DES MATIERES PLASTIQUES


On divise les matières plastiques en deux grandes classes :
1- Les thermoplastiques :
Fondant à la chaleur et durcissant au froid, ce phénomène peut se reproduire à
volonté, il est donc réversible.
2- Les thermodurcissables
Nécessitent la chaleur et généralement la pression pour être mis en forme.
Cette forme demeurera constante une nouvelle cuisson ne pouvant les rendre
malléables : c’est donc un phénomène irréversible.
V- PROPRIETES DES MATIERES PLASTIQUES
- Combustibles
- Légères
- Peut conducteurs de la chaleur et de l’électricité isolants
- In corrodables et imputrescibles
VI- COMPORTEMENT AU FEU DES MATIERES PLASTIQUES
A) Fonction de :

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- La géométrie des matériaux ou de l’élément de construction
- Des conditions de mise en œuvre et d’emploi
- De l’environnement car il faut tenir compte des autres matériaux situés à
proximité.
- De l’échauffement lent ou rapide au démarrage
Tous les plastiques sont combustibles puisqu’ils contiennent du carbone + de
l’hydrogène (H2).
B) RESISTANCE AU FEU :
C’est l’aptitude d’un matériau à conserver les propriétés mécaniques face au
feu. Le comportement au feu est le regroupement des deux réactions
précédentes.
VII- COMBUSTION DES MATIERES PLASTIQUES, PHENOMENE COMPLEXE.
a) Pyrolyse du polymère : (source d’énergie externe) amène le polymère à
une température (T°) instable avec dégagement de gaz
b) Inflammation de gaz : si la température du mélange des gaz dégagés +
Air présent est supérieur au point Eclair (P.E), il y a inflammation
(réaction rapide dite exothermiques)
c) Propagation de la flamme : le dégagement de chaleur alimente alimente
le polymère en colories et la combustion est auto-entretenue.
d) Pouvoir fumigène : c’est volume de fumée libérée par la combustion
d’un kilogramme (kg) de matériau.
Il est très élevé pour les polyesters et les polystyrènes
VIII- TOXICITE DES PRODUITS DEGAGES PAR DES PLASTIQUES DANS UN
INCENDIE
Les principaux gaz toxiques dégagés sont :
- CO : monoxyde de Carbone
- CO2 : dioxyde de carbone
- HCN : Acide Cyanhydrique
- HCL : Acide chlorhydrique
- Les acides : Nitrique, Acétique + des gaz d’hydrocarbures (butane,
acétylène).
NB : - une bouteille d’eau minérale en chlorure polyvinyle dégage 10 à 12
litres de HCL (Acide Chlorhydrique)

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- Un métalas type polyréthane (Equipage) est susceptible de dégager 40 à
300 litres d’acide cyanhydrique (HCN).
IX- L’IGNIFUGATION
- Il excite un nombre de produits chimiques destinés à ignifier des
matières plastiques et qui sont utilisés avec plus ou moins de succès
selon la nature de la matière plastique (Thermoplastique ou
thermodurcissables) ou selon sa forme physique (feuille, plaque, bloc,
mousse).
- Les agents d’ignifugation peuvent être :
a) MINERAUX :
- oxyde d’antimoine
- borate de Zinc
- hydrate d’alumine
b) ORGANIQUE :
- Dérivés organo-bromés
- Dérivés organo-chlorés
- Dérivés organo-phosphate
- Plastifiant phosphorés
- Paraffine chlorée
L’ignifugation provoque fatalement le dégagement de composés toxiques
supplémentaires.
L’ignifugation agit sur les différents facteurs de la réactions au feu en retardant
ou supprimant la mise au feu initiale, en diminuant les vitesses de combustion
et de propagation et en modifiant la nature et le développement des fumées.
X- PROBLEMES RENCONTRES EN CAS D’INCENDIE
Dans tous les cas le personnel directement engagé devra être porteur de
l’appareil respiratoire isolant (ARI) car il ne sera pas possible d’identifier avec
certitude la nature des gaz émis.
L’EXTINCTION :
- L’EAU : l’eau pulvérisée qui dissout de nombreux gaz nocifs (vapeur
d’acide chlorhydrique, ammoniaque, vapeur nitreuses) est à évités sur
les peux de polyéthylènes, polypropylènes et de polyamides.
- Les auteurs agents extincteurs employés sont : les poudres, CO2 le F.E.13,
le F.M 200

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XI- CONCLUSION
Nos connaissances actuelles sur le comportement au feu des plastiques sont
très lacunaires donc il faut beaucoup de précaution pour les inventions sur les
feux de matière plastiques.
Les derniers nés des plastiques sont les thermostables qui ont été employés
dans la fabrication thermiques de la capsule ‘’APOLLO’’ et d’autres pour la
confection de vêtement de protection résistant à de hautes température et
dans les industries automobiles et maritimes.

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