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energieplus-lesite.be/techniques/ventilation8/ventilation-hygienique/systemes-de-ventilation/ventilation-
mecanique/ventilation-double-flux/
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Principe
La ventilation “double flux” (système D, pour la norme NBN D50-001) consiste à
organiser :
On peut pulser l’air neuf dans les locaux dits “propres” (bureaux, séjour, …) et extraire
l’air dans les locaux “humides” ou “viciés” (sanitaires, cuisines).
En général, la ventilation double flux est centralisée ce qui permet de n’avoir qu’un seul
groupe de pulsion/extraction pour le bâtiment ou partie de bâtiment. Toutefois, chaque
local peut aussi disposer d’une pulsion et d’une extraction propres, on parle alors de
ventilation double flux décentralisée. Des systèmes existent même depuis peu qui
permettent de pulser et d’extraire l’air au niveau d’une pièce grâce à un seul appareil à
insérer au niveau du châssis ou dans le mur.
Les locaux produisant des odeurs ou ayant des exigences sanitaires sont généralement
maintenus en dépression de telle sorte que l’air vicié ne s’en échappe pas !
La pulsion se distribue via un réseau de conduites verticales et horizontales dans les faux
plafonds. Les conduits verticaux d’évacuation d’air sont semblables aux conduits des
systèmes “simple flux” et peuvent être disposés parallèlement aux conduits verticaux
d’amenée d’air.
Les bouches d’amenée d’air sont de type murale (par exemple, dans les retombés des faux
plafonds), ou de type plafonnier s’il existe des faux plafonds dans le local. Chaque bouche,
avec généralement un plénum de détente, est raccordée au circuit de soufflage par un
conduit en tête duquel est installé un registre de réglage des débits.
Exemples
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Pulsion et extraction dans chaque local
Une gaine de pulsion est prévue dans le faux plafond des couloirs.
Des extractions complémentaires peuvent être disposées dans les couloirs si le débit
recommandé des sanitaires est inférieur à celui des bureaux.
Les locaux de bureaux sont maintenus à l’équilibre pulsion-extraction. Souvent, un
léger excédent est donné à la pulsion pour maintenir les locaux en surpression et
empêcher ainsi tout courant d’air par infiltration.
Pour un hôtel ou un hôpital, chaque chambre avec sanitaire est autonome au niveau
de sa ventilation (pulsion dans la chambre et extraction dans chaque sanitaire).
La pulsion se fera dans une salle de sports et l’extraction dans les vestiaires… afin
que l’odeur des baskets y reste confinée !
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Avantages
C’est le système le plus “maîtrisable”. Quelles que soient les conditions climatiques
extérieures (vent, température), il est possible de :
capter l’air extérieur à un endroit “sain”,
filtrer cet air,
contrôler les débits de pulsion et d’extraction, indépendamment des influences
externes,
mettre à volonté certains locaux en surpression ou en dépression.
Il permet de prétraiter l’air pour l’amener dans des conditions de température
proches de celles des locaux, ce qui évite tout inconfort.
De plus, il permet la récupération de la chaleur (et éventuellement du froid en été)
contenu dans l’air extrait pour préchauffer l’air neuf pulsé.
L’organisation d’un recyclage de l’air est possible si les conditions d’hygiène le
permettent et que les conduits de pulsion et d’extraction sont proches l’un de l’autre.
Si les conduites de distribution sont bien étudiées, les problèmes de transmission de
bruit venant de l’extérieur sont limités (absence d’ouverture directe en façade).
Inconvénients
C’est un système coûteux à l’investissement en euros et en place ! Les conduits de
soufflage doivent généralement trouver place dans des faux-plafonds et les gaines
techniques verticales.
La pulsion de l’air dans les locaux peut engendrer du bruit, notamment au niveau
des bouches de diffusion. Il faudra y être attentif dans le cahier des charges.
C’est un système très “maitrisable”, mais au préalable il faut pouvoir l’équilibrer
correctement et pouvoir réguler les débits afin de s’assurer les renouvellements d’air
requis.
En outre, il est nécessaire de contrôler et limiter les entrées d’air parasites :
infiltrations et ventilation. Il faudra donc veiller à ce que l’étanchéité à l’air du
bâtiment soit suffisamment performante et à ce qu’il n’y ai pas d’ouvertures de
fenêtres intempestives, ce qui n’est plaît pas toujours aux usagers…
Régulation
Il est plus qu’utile d’adapter le fonctionnement de la ventilation la nuit et le week-end.
Arrêt ? Allure réduite ? Un contrôle du ventilateur par horloge peut être envisagé. Si le
bâtiment est à taux d’occupation très variable, le fonctionnement du ventilateur devrait
être asservi à la détection d’une sonde COV ou CO2, c’est à dire aux besoins réels d’air
neuf ! On parle de ventilation “à la demande”.
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Dans la configuration “ventilation pure”, un préchauffage de l’air neuf en hiver (au moyen
d’une batterie à eau chaude ou d’une batterie électrique) est presque indispensable pour
rapprocher la température de l’air soufflé de la température ambiante et éviter toute
sensation de courant d’air. En été, l’air neuf soufflé ne doit pas être traité et est introduit à
la température extérieure.
Dans ce cas, la ventilation et chauffage du local sont dissociés et régulés tout à fait
distinctement. Ceci est logique puisque le débit d’air neuf hygiénique est souvent
beaucoup plus faible que le débit nécessaire pour transporter de la chaleur et du froid.
Pour assurer simultanément la ventilation et le chauffage (ou le refroidissement), il faut
donc surdimensionner les équipements nécessaires au transport de l’air et un recyclage
partiel de l’air doit dès lors être organisé.
Cette différence de débit s’amenuise lorsque le bâtiment est très bien isolé. Dans ce cas on
peut combiner chauffage et ventilation, soit avec des batteries terminales au niveau des
bouches de pulsion, soit en traitant l’air de façon centralisée.
Exemple.
Prenons un bureau au sein d’un immeuble. La largeur de façade du bureau est de 4 m
, pour une hauteur de 3 m. La profondeur du local est de 5 m. Le bureau est entouré
(au-dessus, en dessous et sur les côtés d’autres bureaux. La façade est composée de
vitrages sur une hauteur de 2 m et de maçonnerie pour le mètre restant. La
température intérieure de consigne est de 20°C.
Le débit d’air neuf recommandé est de 2,9 m³/h.m², soit pour ce bureau de 60 m³,
58 m³/h ou un renouvellement d’air de 1 vol/h.
On voit que pour un bâtiment non isolé, il faut multiplier le débit d’air hygiénique par 5
si on veut combiner chauffage et ventilation. Une majoration de moins de 50 % est
seulement nécessaire pour des bâtiments bien isolés.
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Récupération de chaleur
L’ air neuf de ventilation, après avoir été porté à la température de confort à l’intérieur du
bâtiment, est rejeté à l’extérieur alors qu’il possède un niveau énergétique supérieur à l’air
extérieur que l’on introduit. Au contraire de la ventilation simple flux, une récupération
de chaleur via un récupérateur à chaleur est possible avec la ventilation double flux grâce
au croisement du flux entrant avec le flux sortant : l’air extérieure pulsé est réchauffé par
l’air intérieur extrait. On peut ainsi arriver à une récupération de 50 .. 90 % du budget de
chauffage de l’air de ventilation.
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Avantages
La récupération de chaleur reste possible.
La décentralisation du système permet de réduire l’encombrement dû au conduits.
Les conduits peuvent être réduits en taille (diamètre) puisque directement adaptés
au débit d’une seule pièce et en longueur si les prises et rejets d’air se font
directement à la sortie du local. La limitation des conduits permet aussi une
installation plus aisée et une diminution de la taille des faux-plafonds et gaines.
Moins de conduits c’est également moins d’entretien !
L’équilibrage des débits se fait uniquement en fonction de la pièce, il n’y a pas
besoin de calibration.
La gestion des débits se fait également directement en fonction des conditions de la
pièce (CO2, COV, humidité, …) sans avoir d’impact sur toute la régulation du réseau
et des débits voulus dans les autres pièces.
Le système de double flux décentralisé au niveau de la fenêtre ou du mur de façade
permet aussi de réduire la place prise par le groupe de ventilation.
Inconvénients
L’encombrement des conduits est réduit mais il y a autant de groupes de ventilation
que de pièces. L’investissement est donc plus important et cela en fait un système
énergétiquement moins performant qu’un système double flux centralisé idéal.
Pour les systèmes “miniaturisés”, plus la taille et les débits demandés de la pièce
augmente, plus le nombre de module à installer sera important (au dessus des
fenêtres ou dans le mur de façade). Dans le cas d’un système au-dessus de fenêtres,
il faut en plus réduire d’environ 15 cm la hauteur du châssis pour placer le système
et s’assurer de la bonne étanchéité à l’air de la pièce. Ce système interrompt la
continuité châssis-isolation !
Les bruits restent importants à haut régime.
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