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La réalisation de l'étude d'impact pour la

mise en place d'une décharge contrôlée

Présenté par

XXXXXXXXXXXX

Le 11 Septembre 2023 devant le jury composé de :


Pr.xxxxx Président
Pr.xxxxxxx Rapporteur
Pr. Xxxxxxxxxx Encadrant pédagogique
Xxxxxxx Encadrant de stage

1
Table des matières

Introduction...............................................................................................................................4
CHAPITRE I : JUSTIFICATION ET DESCRIPTION DU PROJET..........................5
I. Contexte général du projet...............................................................................................6
1. Justification du projet...................................................................................................8
2. Description du projet..................................................................................................10
3. Zone d'étude...............................................................................................................13
II. DESCRIPTION DU MILIEU........................................................................................14
1. Cadre administratif :...................................................................................................14
2. Contexte socio-économique.......................................................................................15
3. Environnement physique............................................................................................18
CHAPITRE II : ANALYSE DES IMPACTS.................................................................22
4. Introduction................................................................................................................23
I. IDENTIFICATION DES INTERRELATIONS............................................................23
II. EVALUATION DE L’IMPORTANCE DES IMPACTS..............................................23
III. INVENTAIRE DES SOURCES D’IMPACT...............................................................27
IV. SENSIBILITE ENVIRONNEMENTALE DES ELEMENTS DU MILIEU................31
V. DESCRIPTION ET ÉVALUATION DES IMPACTS..................................................32
CHAPITRE III : IDENTIFICATION DES MESURES D’ATTENUATION...............39
Introduction...........................................................................................................................40
I. IV MESURES GENERALES........................................................................................40
II. MESURES PARTICULIERES.....................................................................................40
CHAPITRE IV : PLAN DE SURVEILLANCE ET DE SUIVI..................................46
Introduction...........................................................................................................................47
I. SURVEILLANCE ENVIRONNEMENTALE..............................................................47
II. SUIVI ENVIRONNEMENTAL....................................................................................49
CHAPITRES VI : NOTE DE SYNTHESE...................................................................51
Introduction...........................................................................................................................52
CONCLUSION....................................................................................................................54

2
Introduction

Une étude d'impact sur une décharge publique de déchets solides impliquerait une analyse
approfondie des effets environnementaux, sociaux et sanitaires liés à l'établissement et à la
gestion de cette décharge. Elle devrait examiner les répercussions sur la qualité de l'air, de
l'eau et des sols, ainsi que sur la faune et la flore environnantes. De plus, elle devrait évaluer
les risques pour la santé publique et identifier des mesures pour atténuer ces impacts, tout en
respectant les réglementations environnementales en vigueur.
Alors, cette étude a pour objet l’étude d’impact sur l’environnement du projet de la
construction de la décharge contrôlée pour la gestion des déchets inertes de la préfecture
d’Oujda Angad.
Elle fait partie d’une mission dans le cadre de l’étude du plan directeur provincial de gestion
des déchets ménagers et assimilés de la préfecture d’Oujda Angad, pour la construction d’une
décharge contrôlée classe 2 destinée aux déchets inerte.
L’objet du présent rapport consiste à étudier en détail l’impact de la création de ladite
décharge.
Les objectifs spécifiques qui suivent sont recherchés :
 Définition de tous les impacts environnementaux qui peuvent être engendrés au
niveau de la zone d’étude par les travaux de construction de la décharge contrôlée ;
 Proposition, d’une manière détaillée, des mesures d’atténuation ou de compensation à
prendre pour réduire, voire éliminer les impacts négatifs éventuels, ainsi que les
impacts résiduels.

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CHAPITRE I :
JUSTIFICATION ET
DESCRIPTION DU PROJET

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I. Contexte général du projet
Le Rapport sur l’Etat de l’Environnement du Maroc (REEM) a souligné explicitement que le
Maroc doit faire face à une augmentation continue du volume des déchets produits dans le
pays.
En effet, pour la problématique des déchets à l’échelle du pays, il est particulièrement
important de noter deux facteurs essentiels :
 La Croissance démographique, le développement économique et l’amélioration du
niveau de vie au Maroc ont engendré une augmentation de la quantité et une
complexité de la qualité des déchets ménagers.
 Cette évolution n’a pas été accompagnée dans le passé par des mesures adéquates
(différents aspects) pour l’amélioration de la gestion de ces déchets entraînant ainsi
une multiplicité et une intensité des effets négatifs sur la santé de l’Homme et sur
l’environnement en général.
Les impacts engendrés de telles situations peuvent être résumés comme suit :
 Impacts sur la santé et l’environnement :
 Nuisances olfactives.
 Nuisances visuelles.
 Risques d’incendies et d’explosions.
 Impacts sur les ressources en eau.
 Impacts sur les activités socio-économiques :
 Débordement sur les terres agricoles.
 Atteinte à la fertilité du sol.
 Pertes en bétail.
 Dégradation de la valeur écologique et récréative de certains sites naturels.
Face à un tel contexte, les autorités compétentes nationales ont déployé des efforts notables
ces dernières années à travers notamment l’élaboration du Programme National des Déchets
Ménagers (PNDM) qui a été élaboré par le Ministère de l’Intérieur et le Ministère Délégué
Chargé de l’Environnement.
 Consistance du PNDM :
 2008 – 2012 : Phase d’initialisation qui permet d’intégrer les projets en cours aux
projets prioritaires.
 2013 – 2017 : Phase de montée en charge.
 2018 – 2023 : Phase au cours de laquelle l’ensemble des projets non traités pourront
être validés et réalisés.

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Les actions envisagées consistent à :
 L’augmentation de la capacité de collecte et nettoiement : Passer de 3,4 Millions de
tonnes collectées en 2008 à 6,6 Millions de tonnes en 2023.
 La mise en décharges : Réalisation de décharges contrôlées pour tous les centres avec
traitement des lixiviats et des gaz produits.
 La réhabilitation des décharges actuelles : Réhabilitation des 300 décharges non
contrôlées.
 Le tri-recyclage-valorisation : Mise en place d’unités de tri des déchets permettant de
traiter 20% de la totalité des déchets produits.

 Objectifs du PNDM :

Accélérer les efforts de mise à niveau du secteur des déchets ménagers (2008-2023) pour :
 Atteindre un taux de collecte satisfaisant (90%) au lieu de 70 % actuellement.
 Réaliser des décharges contrôlées des déchets ménagers et assimilés au profit de toutes
les communes (100 %).
 Réhabiliter toutes les décharges existantes, après fermeture (100 %).
 Organiser et développer la filière de « tri-recyclage-valorisation » pour atteindre le
taux de 20 % de récupération des déchets générés, avec des actions pilotes de tri à la
source.

 Résultats escomptés du PNDM :

 Sur le plan environnemental : Réduction du coût de dégradation de


l’environnement qui s’élève actuellement à 3,7 % du PIB.
 Sur le plan social :
 Amélioration des conditions de vie des populations.
 Amélioration des conditions des récupérateurs des déchets valorisables.
 Création de 12 à 18 000 emplois sur 15 ans.
 Sur le plan économique :
 Création de recettes supplémentaires (TVA, IGR, taxes locales…).
 Transferts de technologie, développement du tourisme, développement des
exportations agricoles (traçabilité des produits), etc.

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1. Justification du projet

L’extension urbaine de certaines villes de la zone d’étude s’est suivie d’une forte production
de déchets inertes, en l’absence de service de collecte spécifique à ce type de déchet, il est
actuellement déposé d’une manière sauvage démunie de tous contrôles soit sous forme de
points noirs au niveau des ville, soit au niveau de carrières abandonnées, cette situation
constitue des sources de pollution et de nuisances, à savoir l’impact sur l’aspect
paysagers/esthétique et sur les ressources en eau.
Cette problématique est due principalement à l’insuffisance des moyens financiers, matériels
et humains, affectés à ce type des déchets au niveau de la totalité des communes du Royaume.
Les sites de dépôts des déchets inertes posent de sérieux problèmes à cause de leurs situations
et leur mode d’exploitation :
 En l’absence de l’exploitation les vents facilitent le transfert de poussière, vers les
terrains environnants ;
 En absence des gardiens et des clôtures, les transporteurs de déchets inertes étalent ces
derniers sur de grandes surfaces sans aucune consigne de sécurité.
 Absence d’une délimitation nette a favorisée le développement de plusieurs dépôts
sauvages sur les terrains adjacents.
 Sources de prolifération de rongeurs et des parasites qu’ils hébergent (rats,
moustiques) avec le risque de maladies transmissibles inhérentes.
La mise à niveau desdites sites contribuera à la diminution de la dégradation de
l’environnement et donc au développement durable de la région.
La construction de la décharge contrôlée pour la gestion des déchets inertes permettra
l’amélioration des conditions de vie des populations, préservera l’environnement et
contribuera à la promotion, localement et au niveau régional, des activités économiques.

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L’état de certains sites de dépôts des déchets inerte

Dépôt sauvage au niveau de la carrière de Sidi Yahya


Dépôt sauvage à Ain Sfa

Dépôt sauvage au niveau de la ville d’Oujda

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2. Description du projet
Situation du projet
Le territoire où se situe le projet fait administrativement partie de la région de l’oriental.
Suite à l’analyse multicritère les sites pouvant abriter une décharge classe 2 destinée à
accueillir les déchets inertes des communes de la zone d’étude sont localisé :
Numéro de Site X Y

6 818040,66 446886,334

9 824752,182 456021,634

10 814997,836 454687,49

La figure suivante représente le plan de situation des sites retenus pour l’implantation d’une
décharge classe 2 :

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Composantes techniques d’une décharge contrôlée

 Introduction
La décharge destinée à abriter les déchets inertes de la zone d’étude est une décharge classe 2,
elle sera destinée pour l’élimination des déchets inerte.
Le dynamisme et la structuration que connaît la région en matière de l’habitat et du parc
logement risquent de générer une grande quantité de déchets de construction. Une décharge
contrôlée est caractérisée par :
 Terrassements des casiers pour l’enfouissement des déchets ;
 Etanchéification du sol et des zones pouvant infiltrer l’eau ;
 Drainage et récupération des eaux superficielles ;
 Voies de circulation à l’intérieur de la décharge ;
 Etalement et compactage des déchets ;
 Recouvrement périodique des déchets ;
 Système de contrôle ;
 Couverture finale ;
 Intégration paysagère.
Le schéma suivant montre un plan type d’une décharge contrôlée et ses composantes :

 Site d’implantation de la nouvelle décharge contrôlée

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Les photos suivantes montrent les sites potentiels d’implantation de la décharge contrôlée de :

Figure 1 : site de Sidi Yahya

Figure 2 : site se trouvant près du nouveau site de la ferraille

Figure 3 : devant la décharge actuelle

3. Zone d'étude

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La délimitation de la zone d’étude retenue pour la présente étude permet de caractériser les
diverses composantes physiques, biologiques et socio-économiques du milieu récepteur.
L’aire de l’étude délimite la zone dans laquelle les impacts du projet seront évalués et mis en
évidence. Elle a été limitée à l’étendue possible des impacts potentiels généralement observée
sur ces composantes lors de projets similaires.
Comme les différentes composantes des milieux humain et naturel sont susceptibles d’être
affectées à des degrés divers et sur des étendues différentes par rapport au site de la future
décharge contrôlée. La zone d’étude est globalement définie dans la description par le
territoire de la préfecture d’Oujda Angad.
La figure ci-dessous représente la zone d’étude du projet :

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II. DESCRIPTION DU MILIEU
1. Cadre administratif :
La zone d’étude, à savoir la préfecture d’Oujda-Angad, fait partie du territoire de la région de
l’Oriental. C'est une région essentiellement continentale qui se présente sous la forme d’un
énorme quadrilatère s’étendant sur plus de 400 km du nord au sud, depuis le littoral
méditerranéen jusqu’aux confins sahariens.
La préfecture d’Oujda-Angad est délimitée par la province de Taourirt à l’Ouest, au Nord par
la province de Berkane, au Sud par la province de Jerada et à l’Est par la frontière Maroco-
Algérienne.
Elle s’étend sur 1 714 Km², soit 2,06% de la superficie de la région de l’Oriental. La
préfecture d’Oujda-Angad est divisée sur le plan administratif en
3 pachaliks :
 La Pachalik d’Oujda : 4 districts urbains et 17 annexes administratifs
 les pachaliks de Bni Drar et de Neîma.
2 Cercle :
 cercle banlieu Oujda nord (Ain sfa, Bni Khaled, Ahl Angad)
 cercle banlieu Oujda Sud (Isly, Bni oukil, Sidi Moussa Lemhaya, Sidi Boulnouar)

Et on compte, à l’échelle de la préfecture, 11 communes :


Communes Communes rurales
urbaines
• Oujda • Ahl Angad
• Bni Drar • Ain Sfa
• Neima • Bni Khaled
• Bsara
• Isly
• Mestferki
• Sidi
Boulenouar
• Sidi Moussa
Lemhaya

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La figure suivante représente le découpage administratif de la préfecture Oujda-Angad :

Figure 4 : découpage administratif de la préfecture Oujda-Angad

2. Contexte socio-économique
Pour son potentiel économique : elle constitue l'interface incontournable pour conforter le
Maroc dans sa position géostratégique de carrefour entre l'Europe, le Grand Maghreb et le
monde méditerranéen.
Bénéficiant d’une telle situation, la région a connu ces dernières années une attention
particulière de la part des hautes autorités. En effet, Plus de 70 milliards de Dh investis dans
les programmes de développement de l'Oriental. Parmi ces programmes, on trouve le PDIRO
(Pôle de Développement Industriel dans la Région de l’Oriental), dans lequel s’insère le projet
Technopôle d’Oujda.

Agriculture

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Pour la préfecture d’Oujda-Angad, l’activité agricole joue un rôle primordial dans la
formation du tissu économique local. En effet, la surface agricole utile est estimée à 103 500
hectares, soit environ 60,4% de la superficie totale de la préfecture.
La céréaliculture constitue la culture dominante. Elle occupe en moyenne près de 50.000
hectares.
Les cultures maraîchères couvrent environ 1.000 hectares, dominées par la pomme de terre,
l’oignon et la tomate.
La superficie réservée pour les cultures fourragères tourne autour de 1.300 hectares.
La superficie globale occupée par l’arboriculture fruitière dans la préfecture d’Oujda-Angad
est estimée à 5.356 hectares, dominée par l’olivier (2.490 ha) et l’amandier (2.322 ha).
Toutefois, les conditions climatiques influent sur le rendement de cette culture qui fluctue en
fonction de l’intensité la pluviométrie.
D’autre part, l’élevage occupe une place prépondérante dans l’activité agricole. Les effectifs
du cheptel sont répartis comme suit :
 Bovins : 10.942 têtes
 Ovins : 168.329 têtes
 Caprins : 36.008 têtes
 Equidés : 5.360 têtes
Industrie
A l’instar des autres régions du Royaume, la préfecture d’Oujda-Angad, après avoir vécu
principalement des activités commerciales, s’oriente actuellement vers l’industrialisation.
Le tissu industriel dans la préfecture d’Oujda-Angad se caractérise par l’existence de 168
unités1 en activité, soit 43% de l’ensemble des établissements existant au niveau de la région
de l’Oriental. Elles sont réparties selon les branches suivantes :

Ind. Agro-alimenatires
Ind. Textile et cuir
Ind. Chimique et
parachimique Ind.
Métallique et mécanique

Figure 5 : répartition du tissu industriel dans la préfecture Oujda-Angad

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Tourisme
L’infrastructure hôtelière dans la Préfecture d’Oujda se présente comme suit (ministère du
tourisme) :

Tableau 1 : établissements touristiques dans la préfecture d’Oujda-Angad


Caractéristiques socio-démographiques
Suivant le recensement de 2004, la population de la préfecture d’Oujda est estimée à 477.100
habitants, 86% urbain et 14% rurale, ce qui représente 24,9% de la population totale de
l'Oriental.
Projections de la
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
population (milliers)

Population totale 477 481 485 489 493 497 501 505 509 512 515 518

population urbaine 411 417 424 431 442 447 455 462 469 475 482 488

population rurale 66 64 61 58 51 50 46 43 40 37 33 30

Tableau 2 : Projection de la population de la préfecture d’Oujda-Angad

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3. Environnement physique
Données climatiques
Selon la classification d’Emberger, le climat de la zone d’étude se situe dans l’étage
bioclimatique continental semi-aride caractérisé par de grands écarts de températures, et par
un déficit chronique dans la pluviométrie qui est généralement mal répartie dans le temps.

Nature des établissements Catégorie Nombre

4* 1
Hôtels classés 3* 5
2* 6
1* 6
Hôtels non classés 47

 Précipitations
La région d’Oujda présente une irrégularité interannuelle importante des précipitations avec
l’existence d’une période pluvieuse qui s’étend de Novembre jusqu’au mois de Mai, les mois
les plus pluvieux sont Février, Mars et Avril. La moyenne annuelle des précipitations est de
l’ordre de 350 mm/an.
La période de Juin à Septembre est pratiquement sèche. Le nombre moyen de jour de pluie
par an est de l’ordre de 65 jours, avec des pluies courtes et intenses.
 Températures
Les températures moyennes annuelles varient entre 15°C et 20°C. Celles maximales peuvent
dépasser 40°C tandis que les températures minimales absolues s'abaissent parfois en dessous
de 0°C. Toutefois, les températures sont toujours douces sur la côte méditerranéenne.
L’écart entre les températures maximales moyennes et minimales moyennes varie entre le
mois Décembre et le mois d’Août, ce qui traduit la continentalité du climat.
 Hygrométrie
La moyenne annuelle de ’humidité enregistrée à la station d’Oujda est de 66 %. Elle atteint
des valeurs moyennes fortes de 72 % en journée aux mois de Décembre et Janvier. Les
valeurs moyennes les plus faibles sont observées aux mois de Juillet et d’Août (55 et 57%).
Les valeurs d’humidité extrêmes observées à Oujda varient de 43 % à 85 %.

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Géologie
Les formations géologiques principale présentes dans la zone d’étude sont le tertiaire et
quaternaire.
Le Miocène est représenté par des marnes bariolées à gypse constituant, en première
approximation, le substratum imperméable de la nappe phréatique. Sa puissance est mal
connue et peut varier d’une soixantaine de mètres à 700 mètres.
Le Miocène est surmonté par des formations de remplissage du Quaternaire, représentées soit
par des formations détritiques ou alluviales (conglomérats, galets, graviers, limons), soit par
des formations volcaniques (cinérites, cendres basaltiques, basaltes), cette série hétérogène
constitue le réservoir de la nappe phréatique.
Les roches volcaniques du Plio-Quaternaire affleurant au SW d’Oujda et dans la région de
l’Oued Nachef, font partie d’une coulée qui s’étend sur 20 km du goulet de Guenfouda qui
limite les affleurements calcaires des monts de Touissit-Boubker au Sud, jusqu’aux portes
d’Oujda. Cette formation volcanique joue un rôle important dans l’hydrogéologie de la plaine
des Angad.

Hydrogéologie

La nappe des Angad s’étend sur une superficie de l’ordre de 450 km². Son épaisseur varie
entre 50 et 200m. La profondeur de la nappe varie entre 20m et 70m. Son alimentation se fait
principalement par infiltration des eaux de pluie et des eaux de crues de l’oued Isly, par
drainage ascendant à partir de la nappe profonde, ainsi que par abouchement souterrain à
partir de la nappe de Bouhouria.
L’alimentation de la nappe est évaluée à 32 Mm³/an. Son exploitation se fait par puits et
forages pour l’alimentation d’une partie de la ville d’Oujda. Le débit prélevé est estimé à 36
Mm³/an (16 Mm³/an pour I’AEP et 20 Mm³/an pour l’irrigation). Ainsi on rencontre deux
principaux aquifères :
 Un aquifère libre (nappe phréatique ou nappe superficielle) (nappe des Angad);
 Un aquifère captif ou nappe profonde (nappe de Jbel Hamra).

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Figure 6 : Nappe phréatique des Angad et le sens d’écoulement des eaux souterraines
L'Agence du bassin hydraulique de la Moulouya suit régulièrement le niveau piézométrique et
la qualité des eaux de ces nappes à l'aide de piézomètres et points de mesure de qualité
implantés à travers les aquifères.
Hydrologie et topographie
 Aperçu topographique
La zone d’étude fait partie de l’unité géographique et géologique du Maroc oriental appelée
Plaine des Angad, laquelle représente l’extrême Nord-Est du couloir Taourirt-Oujda.
L’agglomération d’Oujda a une altitude moyenne de 560 m ; elle est circonscrite dans une
cuvette bien ouverte en direction du Nord vers la plaine des Angad, dont elle constitue
l’aboutissement naturel.
La plaine est délimitée au Sud-Est par Jbel Hamra (700 m d’altitude), au Nord-Est par la
frontière Algérienne, au Nord-Ouest par le massif de Beni Snassen et au Sud-Ouest par les
plaines de Sidi Bouhouria et de Naïma.
Les chaînes montagneuses se situent à la limite Nord, au Sud et à l’Ouest de la préfecture dont
les principales hauteurs sont celles des Béni-Snassen (au Nord) qui culmine à Ras Foughal et
la chaîne des Zkara (Ouest).

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 Relief
Sur le plan morphologique, le territoire de la préfecture d'Oujda-Angad est formé dans sa
partie centrale par des plaines (Bou Houria, Neima et Angads) relativement plates, bordées au
Nord et au Sud respectivement par les montagnes des Béni Znassen orientaux et la chaîne des
Horst.
La partie Ouest qui sépare les plaines de Bou Houria et des Angads est d'un relief accidenté
(Jbel Harraza qui culmine à 818m et plus au Nord Jbel Megrez), tandis que la partie Est
présente un relief qui s'adoucit dans la plaine des angads et devient franchement plat à
l'approche de la frontière maroco-algérienne.
 Aperçu Hydrologique
L’oued Isly traverse la plaine des Angad et rejoint la Tafna en Algérie. Le débit est détourné
par des barrages de dérivation au profit des agriculteurs en amont d’Oujda. Seule une faible
partie de son cours est en eau pendant l’étiage par suite du drainage de la nappe. A l’aval
d’Oujda, cet oued prend le nom de Bou Naîm.
Aires protégées
A l'exception des zones montagneuses et les surfaces irriguées, la zone du projet se caractérise
par sa pauvreté en termes de flore et de faune.
L’étude nationale relative à la reconnaissance de SIBEs (Sites d’Intérêt Biologique et
Ecologique) a permis d’identifier deux sites particuliers se trouvant à 40 km environs de la
zone d’étude4. Il s’agit de :
 SIBE terrestre de priorité 1 à Béni Snassene. Il comprend deux secteurs forestiers de
grande valeur floristique et faunique.
 SIBE terrestre de priorité 3, Chekhar à une distance de 44 km peu important en termes
de diversité biologique.

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CHAPITRE II :
ANALYSE DES IMPACTS

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4. Introduction
L’analyse des effets du projet de construction de la décharge contrôlée sur l’environnement
consiste à évaluer de façon systématique les différentes répercussions que pourra engendrer
chacun de ses éléments en leurs différentes phases de réalisation et à proposer des mesures
permettant de minimiser les impacts ainsi identifiés.
L’analyse des impacts consiste à morceler le projet en composantes principales. Celles-ci sont
ensuite confrontées aux différents éléments du milieu à l’aide d’une grille d’interrelations,
laquelle permet d’identifier toutes les répercussions potentielles du projet.

I. IDENTIFICATION DES INTERRELATIONS


Les sources d’impact constituent en fait les différentes opérations qui auront cours lors de la
réalisation des travaux ou encore lors de la période de présence et d’exploitation du projet.
Ces éléments découlent donc de la description du projet.
Les composantes du milieu susceptibles de subir des répercussions sont extraites de la
description du milieu naturel et humain. Il s’agira en fait de faire ressortir les éléments
inventoriés qui pourraient être modifiés d’une façon ou d’une autre par le projet.
Une fois ces deux groupes d’éléments connus, la grille d’interrelations est établie et présente,
d’un côté, les sources d’impact et de l’autre, les éléments du milieu. À l’intérieur de ce
tableau, on identifiera chacun des éléments du milieu qui pourraient être affectés par une
source d’impact donnée.

II. EVALUATION DE L’IMPORTANCE DES


IMPACTS
L’évaluation des impacts est réalisée à l’aide de la méthode intégrant à la fois, la nature, la
durée, l’étendue et l’intensité de la perturbation d’un élément du milieu ainsi que la valeur de
l’élément sensible affecté. Les indicateurs “nature, durée, étendue et intensité” caractérisent
l’impact lui-même tandis que le dernier, “la valeur ou sensibilité” caractérise l’élément
subissant l’impact.
L’évaluation globale des impacts s’exprime par un indicateur synthèse qui permet de porter
un jugement global sur l’impact probable causé à la composante environnementale perturbée
par le projet. Cet indicateur-synthèse est appelé “importance de l’impact”.

22
Nature de l'impact
Un impact peut être positif ou négatif. Un impact positif engendre une amélioration de la
composante du milieu touchée par le projet, tandis qu'un impact négatif contribue à sa
détérioration.

Sensibilité du milieu
Ce critère permet de faire ressortir, d’une part, les espaces qu’il est préférable d’éviter et
d’autre part, de déterminer les espaces qui seraient plus propices à l’implantation des
équipements.
Le degré de sensibilité attribué à un élément est fonction de deux critères, soit le niveau de
l’impact appréhendé auquel le projet s’expose et la valeur de l’élément
L’impact est évalué selon les connaissances acquises relativement aux caractéristiques de cet
élément. On distingue trois niveaux d’impact appréhendé, soit fort, moyen ou faible suivant le
degré de modification que l’élément est susceptible de subir par la réalisation du projet.
La valeur accordée à un élément est fonction de sa valeur intrinsèque, de sa rareté, de son
importance et de sa situation dans le milieu. Elle tient compte également de la législation.
Cette évaluation résulte du jugement des scientifiques, des intervenants du milieu et de la
population.
On distingue quatre niveaux :
 Valeur légale : l’élément est protégé ou en voie de l’être par une loi qui interdit ou
contrôle rigoureusement l’implantation d’ouvrages ou lorsqu’il est très difficile
d’obtenir des autorisations gouvernementales pour le faire ;
 Valeur forte : l’élément présente des caractéristiques exceptionnelles dont la
conservation ou la protection font l’objet d’un consensus ;
 Valeur moyenne : l’élément présente des caractéristiques dont la conservation ou la
protection représente un sujet de préoccupation important sans faire l’objet d’un
consensus général ;
 Valeur faible : la conservation ou la protection de l’élément est l’objet d’une faible
préoccupation.

23
Intensité de l'impact
Elle correspond à tout effet négatif qui pourrait toucher l’intégrité, la qualité ou l’usage d’un
élément. On distingue trois niveaux d’intensité forte, moyenne et faible.

 Intensité forte : l’impact détruit l’élément, met en cause son intégrité, diminue
fortement sa qualité et en restreint l’utilisation de façon très significative ;
 Intensité moyenne : l’impact modifie l’élément sans en remettre en cause l’intégrité,
en réduit quelque peu sa qualité et conséquemment, en restreint l’utilisation ;
 Intensité faible : l’impact altère peu l’élément et malgré une utilisation restreinte,
n’apporte pas de modification perceptible de sa qualité.
L’intensité peut, dans certains cas, être évaluée en fonction du mode d’implantation de
l’équipement sur la superficie occupée par l’élément.
Les terres en culture subiront un impact dont l’intensité peut varier selon le mode
d’implantation de l’équipement par rapport aux limites de la propriété, du lot, etc. De même,
un élément aux limites naturelles bien définies (ex. habitat faunique, peuplement, etc.) sera
plus ou moins perturbé selon le mode d’implantation.

Etendue de l'impact
L’étendue de l’impact correspond au rayonnement spatial de l’impact dans la zone d’étude.
Elle est évaluée en fonction de la proportion de la population exposée à subir cet impact et en
quelque sorte, de l’espace touché résultant de l’implantation du projet. On distingue quatre
niveaux d’étendue.

 Etendue nationale : l’impact sera ressenti sur l’ensemble du territoire national tant
par la population que par les divers autres éléments du milieu ;
 Etendue régionale : l’impact sera perceptible par la population de toute une région ;
 Etendue locale : l’impact sera ressenti par la population d’une localité ou une portion
de cette population ;
 Etendue ponctuelle : l’impact ne se fera sentir que de façon ponctuelle et ne concerne
qu’un groupe restreint d’individus.

24
Importance de l'impact

L’importance est un critère qui permet de porter un jugement partiel sur l’impact, c’est-à-dire
avant que la durée ne soit prise en compte.
On distingue quatre catégories d’importance :

 Importance inadmissible : l’impact occasionne des répercussions appréhendées ne


pouvant être acceptées en raison d’une sensibilité absolue ;
 Importance majeure : l’impact occasionne des répercussions fortes sur le milieu ;
 Importance moyenne : l’impact occasionne des répercussions appréciables sur le
 milieu ;
 Importance mineure : l’impact occasionne des répercussions réduites sur le milieu.
L’importance relative repose sur la mise en relation de l’importance de l’impact et de la
durée.

Durée de l’impact
L’importance absolue de l’impact est déterminée en intégrant la durée, soit la période pendant
laquelle l’impact se fera sentir.

Il est important de faire la distinction entre la durée de l’impact et la durée de la source


d’impact. Par exemple, des travaux de construction de quelques mois peuvent causer un effet
qui se fera sentir pendant plusieurs années. Bien que la durée ne soit pas incluse dans la grille
de détermination de l’importance de l’impact, elle influe néanmoins sur le poids de celui-ci.
Ainsi, un impact majeur de longue durée sera plus important pour le projet qu’un impact
majeur de courte durée.

On distingue trois durées :

 longue durée : impact ressenti de façon continue pour la durée de l’ouvrage, et même
au-delà ;
 durée moyenne : impact ressenti de façon continue pour une période de temps
inférieure à la durée de l’ouvrage, soit d’une saison à quelques années (1 à 5 ans) ;
 courte durée : impact ressenti à un moment donné et pour une période de temps
inférieure à une saison.

25
III. INVENTAIRE DES SOURCES D’IMPACT
Le projet de la construction de la décharge contrôlée s’articulera autour de trois phases
distinctes. Ainsi, Toutes les actions de ce projet ayant un impact environnemental potentiel,
sont regroupées en trois catégories différentes, suivant la période d'altération :
 Phase de pré construction : phase pendant laquelle les études de terrain
(reconnaissances topographiques, géotechniques, etc.), ainsi que les travaux de
préparation des aires nécessaires pour le chantier (préparation de l’emprise et des
chemins d’accès, mise en place des équipements) sont réalisés.
 Phase de construction : phase correspondant aux travaux de chantier pour la réalisation
du projet. Elle se termine par une étape de remise en état du site de chantier.
 Phase d’exploitation et d’entretien : phase correspondant à l’opérationnalisation et à
l’utilisation de l’infrastructure réalisée, ainsi qu’à l’entretien et la réparation des
différentes composantes de génie civil et techniques de cette infrastructure.
Pendant ces phases, différentes étapes distinctes sont programmées et des effets sur les
milieux naturel et humain seront engendrés.
Le tableau ci-dessous décrit les différentes sources d’impact du projet :
Sources d’impacts Description de l’activité
Phase de pré construction
Correspondent aux travaux de reconnaissances
topographiques et géotechniques effectuées sur le terrain
pour l’identification des caractéristiques morphologiques,
géologiques et mécaniques des sols dans l’emprise du projet.
Prospections préliminaires
La présence sur le site des équipes de reconnaissance,
munies notamment de matériel de reconnaissance qui peut
être lourd (forages géotechniques) et les différents
mouvements de transports et circulation nécessaires.

26
Sources d’impacts Description de l’activité
Elle permet l’identification définitive de l’emprise du projet et les aires
annexes. Des travaux de balisage sont notamment réalisés pour une
limitation physique de l’emprise et l’identification des chemins d’accès.
Signalisation
Cette activité implique la présence d’équipes de balisage avec un
matériel d’œuvre
léger.
site 9 : situé sur un terrain collectif, son acquisition
n’engendrera aucun dédommagement des biens et activités
Acquisition occupant le sol.
Le site 6 : terrain privé Site 10 :
terrain privé
Coupes et déboisement Les sites ne présentent aucune végétation.
Cette étape induira la présence et l’utilisation d’engins de construction,
des mouvements de terres, excavations et dépôts provisoires de
Installation du chantier matériaux de construction, l’apport de matériels et outillages
spécialisés pour l’installation et
l’entretien des engins de chantier.
L'ouverture de pistes d'accès et de voies pour accéder au chantier, peut
occasionner des impacts divers, notamment une modification des
Ouverture des accès
chemins usuels de déplacement des
populations et leurs biens.

Phase de réalisation
Cette activité est similaire à celle de la phase précédente, avec
l’introduction de nouveaux types d’engins pour les travaux
d’excavation, de terrassement, de réalisation des ouvrages génie civil,
etc. donc, des activités de transport et de circulation plus importantes,
Transport et circulation
d’où une augmentation plus importante des concentrations de poussière
et des gaz d’échappement dans l’air, en plus de l’augmentation du
niveau sonore.

27
Sources d’impacts Description de l’activité
Elle consiste en la préparation de l’emprise pour atteindre les spécifications
techniques du projet, la réalisation des tranchées pour la pose des réseaux et
Excavation
les fondations pour les
installations du projet.

Les ouvriers peuvent logés dans la ville d’Oujda , l’impact


Présence de la Base Vie
lié au rejet des déchets liquides ou solides est limité.
Cette activité comporte la construction en génie civil (unités
Bâtiments et équipements industrielles, bureaux, locaux d'artisanat…), et l’installation
des équipements techniques.
Il s’agit principalement des préoccupations relatives aux déchets liquides et
solides générés au cours de la phase des travaux (ferraillages, conteneurs des
Rejets liquides et solides
huiles de
moteur,…etc.).

Elle comprend le déplacement des engins de chantier à


l’extérieur de l’emprise, le démantèlement des bâtiments et d’équipements
qui ont servi aux travaux. La circulation de véhicules, les mouvements de
Démobilisation
terre, les dépôts de déchets de tout genre sont importants et fréquents lors de
cette
étape.

Elle correspond à la remise en état des aires affectées par les travaux. Les
pistes d’accès sont fermées et la circulation est rétablie, les terrains non
Remise en état
occupés sont remis à leur état
initial, en fonction de leur affectation antérieure.
Phase d’exploitation et d’entretien
Les différentes activités permettant le fonctionnement de
Mise en œuvre
l’ensemble des composantes du projet.
Elle porte sur le maintien des conditions de sécurité de la
Sécurité des installations population et des agents, en relation avec l’exploitation des
équipements.

28
29
Sources d’impacts Description de l’activité
Cette activité correspond à la circulation des engins de
Transport et circulation
manipulation des déchets.
Elle correspond à la présence physique des bâtiments et des
Présence des installations installations techniques et induit un changement des
cadres visuels, sonore et atmosphérique.

Ce volet comprend les différentes activités reliées aux


Opérations d’enfouissement opérations journalières au site, et qui incluent la réception, la
des déchets disposition et le recouvrement des déchets dans les
cellules d’enfouissement.

Ce volet comprend les aspects reliés à l’aménagement des


Eaux de ruissellement fossés périphériques et à l’écoulement des eaux de
ruissellement non contaminées captées sur le site, de même
que leur évacuation vers le milieu récepteur.

Il s'agit essentiellement des interventions pour des petites


Opérations d’entretien et réparations (regard, branchements, descentes …), en plus
réparation certaines interventions pour la réparation de toutes les
formes d’étanchéité et le curage des fosses de gestion des
eaux pluviales.

Phase Poste fermeture


Il s’agit aux tassements différentiels liés principalement à la
Couverture finale minéralisation des déchets qui risquent de crée des
fissurations et des glissements des terrains

Aménagement final Il s’agit de l’impact paysager lié à la présence du dôme final

30
IV. SENSIBILITE ENVIRONNEMENTALE DES
ELEMENTS DU MILIEU
Les composantes de l’environnement qui sont potentiellement susceptibles de subir des
impacts sont scindées en groupes selon le milieu concerné et classées selon leur sensibilité.
Cette sensibilité est le croisement de deux éléments à savoir : l’impact appréhendé et la
valeur de l’élément.
La valeur de l’élément est fonction de sa valeur intrinsèque, de sa rareté, de son importance
et de sa situation dans le milieu.
La sensibilité environnementale des éléments du milieu pour les sites 9 et 10 est présentée
dans le tableau suivant :

Impact
Milieu Eléments Valeur Sensibilité
appréhendé
Sol Faible Moyen Faible
Milieu Air Moyen Moyenne Moyenne
physique Qualité des eaux Moyen Moyenne Moyenne
Paysage Faible Moyenne Faible
Flore Faible Faible Faible
Milieu
Faune Faible Faible Faible
biologique
Espaces protégés Faible Faible Faible
Populations/Habitations Faible Faible Faible
Usage agropastoral Moyen Moyenne Moyenne
Santé publique +++ +++ +++
Milieu
Ambiance sonore Faible Moyenne Faible
humain
Activité économique et emploi +++ +++ +++
Infrastructures et équipements Faible Moyenne Faible
Archéologie et patrimoine Faible Faible Faible

31
La sensibilité environnementale des éléments du milieu pour le site 6 est présentée dans le
tableau suivant :

Impact
Milieu Eléments Valeur Sensibilité
appréhendé
Sol Faible Moyen Faible
Milieu Air Moyen Moyenne Moyenne
physique Qualité des eaux Faible Faible Faible
Paysage Faible Moyenne Faible
Flore Faible Faible Faible
Milieu
Faune Faible Faible Faible
biologique
Espaces protégés Faible Faible Faible
Populations/Habitations Faible Faible Faible
Usage agropastoral Moyen Moyenne Moyenne
Santé publique +++ +++ +++
Milieu
Ambiance sonore Faible Moyenne Faible
humain
Activité économique et emploi +++ +++ +++
Infrastructures et équipements Faible Moyenne Faible
Archéologie et patrimoine Faible Faible Faible

V. DESCRIPTION ET ÉVALUATION DES


IMPACTS
La matrice des interrelations met en relation les sources d’impact du projet et les éléments du
milieu susceptible d’être affectés.
La matrice d’interrelations est présentée dans le tableau ci-dessous :

32
Source d’impact
Phase Phase Phase
Pré-construction Réalisation Exploitation

Ouverture des pistes d'accès

Mise en œuvre (Gestion des


Présence de la décharge
Transport et circulation

Transport et circulation

Transport et circulation
Installation du chantier

Entretien et réparation
Milieu Composante

Acquisition du terrain

Pose des drains et


Remise en état
Terrassements
Signalisation

Ouvrages
Sol           

Milieu Air          

physique Qualité des eaux        

Paysage           

Faune          
Milieu
Flore          
biologique
Espaces protégés

Populations/habitations       

Usage agro-pastoral             

Santé publique + +

Milieu humain Ambiance sonore          


Activité
+ + + + + + + + + + +
économique/Emploi

Infrastructures/Equipe
       +  +
ments

33
34
Source d’impact
Phase Phase Phase
Pré-construction Réalisation Exploitation

Ouverture des pistes d'accès

Mise en œuvre (Gestion des


Milieu Composante

Présence de la décharge
Transport et circulation

Transport et circulation

Transport et circulation
Installation du chantier

Entretien et réparation
Acquisition du terrain

Pose des drains et


Remise en état
Terrassements
Signalisation

Ouvrages
Archéologie et
   
patrimoine

 Sol :
Il s’agit particulièrement des préoccupations relatives des travaux requis pour l’exploitation
qui impliqueront des activités d’excavation, de transport des matériaux, remblayage et
d’entreposage permanent de sols meubles qui nécessiteront l’utilisation d’équipements lourds.
Tenant compte du caractère actuel du sol des sites, ces activités ne seront pas à la cause de
perturbations physiques des sols, ainsi que de la modification de profils existants et de leur
stabilité relative.
Ces activités pourraient également entraîner une contamination des sols advenant un
déversement de produits pétroliers en raison d’un bris mécanique. Ceci étant, il est à noter que
le potentiel de contamination significative est cependant faible en raison des faibles quantités
généralement impliquées.
De ce fait, l’importance des impacts prévisibles sur cette composante sera mineure.
 Air
Au cours de la période des terrassements, la qualité de l’air sera altérée de façon locale par les
émissions de la poussière et des gaz d’échappement.
Les principaux impacts générés au cours de la période d’exploitation seront reliés à la
circulation des camions qui transportent les déchets sur le réseau routier de la zone et au
niveau du site, à cause des poussières et le gaz d’échappement générés.

35
Compte tenu que les sites se trouvent dans des zones non résidentielles, l’intensité de l’impact
du projet sur l’air et jugé moyenne. Par conséquent, l’importance de l’impact sera moyenne.
 Qualité des eaux
Il est à noter qu’il n’y aura pas un impact préjudiciable sur la qualité des eaux pour le site 9
car le sol présente une excellente barrière contre toute infiltration.
De ce fait, l’importance des impacts prévisibles sur cette composante du milieu est estimée
comme faible.
Les sites 6 et 10 se trouvent sur un terrain calcaire fissuré, la possibilité de contamination par
certains éléments dangereux de la nappe phréatique existe, Par conséquent, l’importance de
l’impact sera moyenne.
 Paysage
L’ouverture des accès temporaires, la circulation des engins dans le chantier, les travaux de
terrassements et d’aménagement de la décharge et la modification de la géomorphologie du
site constituent autant d’éléments qui peuvent avoir un impact sur la qualité visuelle du
paysage.
La végétalisation du talus externe ainsi que la mise en place d’un couvert végétal ou « Ecran
végétal » après le recouvrement final seront planifiées de façon à intégrer le site à son milieu
naturel environnant. Cela aura pour effet de préserver et même d’améliorer la qualité visuelle
du paysage.
L’importance d’impact du projet sera donc faible.
 Flore
Durant la période d’installation des chantiers, il convient de distinguer les impacts sur le site
d’installation des chantiers et les alentours, ainsi que les impacts dus au trafic généré par les
chantiers dans l'aire d'étude. Des impacts tels que les travaux de terrassement qui auront pour
conséquence le débroussaillage de la végétation et le décapage du sol doivent être pris en
considération.
Vu le caractère actuel des sites (carrières abandonnées) en question, ces impacts sur la flore
seront d’importance mineure.
 Faune
Les perturbations des habitats fauniques et des migrations fauniques sont négligeables, voire
même inexistantes. Ainsi, l’importance des impacts anticipés sur la faune est mineure.
 Espaces protégés
Comme il est déjà mentionné, la distance séparant le site étudié et l’aire protégée la plus
proche est de l'ordre de 40 Km.

36
Ainsi, il est à noter alors qu'aucun impact préjudiciable sur les aires protégées ne sera
engendré par le projet pendant toutes ses phases.

37
 Populations et habitats
Les sites se trouvent dans une zone qui ne présente pas d’agglomérations. Donc, personne ne
sera délogé et aucune construction ne sera démolie. L’impact négatif prévisible sur la
population et l’habitat est d’une importance faible, voire négligeable.
 Usage agro-pastoral
Les sites choisis ne connaissent aucune activité agro-pastorale. L’impact négatif est d’une
importance mineure.
 Santé publique
L’application de recommandations techniques adéquates au cours de l’exploitation de la
décharge contribuera amplement à la protection du cadre de vie général.
 Ambiance sonore
L’ambiance sonore sur le site des travaux est principalement associée aux différents travaux
mécanisés à toutes les étapes du projet, c’est-à-dire lors de la construction, pendant
l’exploitation et au cours des travaux de fermeture.
Les impacts sonores potentiels sont de deux natures :
 Bruit généré par les travaux au site même de la décharge ;
 Bruit généré par la circulation des camions à ordures ou des camions qui transportent
des matériaux.
Par expérience, une décharge engendre une augmentation des niveaux sonores de jour, cette
augmentation est d’autant plus importante que le niveau sonore environnant est mineur. C’est
le cas pour l’emplacement du site de la future décharge.
Cependant, les sites étant éloigné de toute zone sensible (comme les crèches, les hôpitaux ou
des groupes d’habitations), l’importance de l’impact sera mineure.
 Archéologie et patrimoine
Le projet de la future décharge contrôlée sera prévu sans affectation de l’archéologique ou de
patrimoine local.
En effet, les visites de terrain que nous avons menées ont mis en évidence aucun vestige
archéologique qui aurait à souffrir des effets de la réalisation du projet.
 Infrastructures et équipements
L’augmentation du trafic des véhicules lourds lors des phases d’aménagement et
d’exploitation de la décharge n’engendrera pas d’impact sur les réseaux routiers car ils sont
actuellement déjà sollicités par les camions qui déposent illégalement leur déchet et ne
présentent aucun impact.
De ce fait, l’impact anticipé sur le réseau routier sera d’une importance mineure.

38
L’évaluation des impacts potentiels pour le site 9 et 10 est présentée dans le tableau suivant :

Sources d’impact

Phase Phase Phase


Pré-construction Réalisation Exploitation

Mise en œuvre (Gestion des déchets)


Pose des drains et géomembrane
Ouverture des pistes d'accès
Milieu Composante

Présence de la décharge
Transport et circulation

Transport et circulation

Transport et circulation
Installation du chantier

Entretien et réparation
Acquisition du terrain

Remise en état
Terrassements
Signalisation

Ouvrages
Sol
Air
Milieu
Qualité des eaux
physique
Paysage

Faune
Milieu Flore
biologiqu
Espaces protégés
e

Populations/habitations
Usage agro-pastoral
Santé publique
Ambiance sonore

Milieu Activité
humain économique/Emploi
Infrastructures/Equipemen
ts
Archéologie et patrimoine

39
L’évaluation des impacts potentiels pour le site 6 est présentée ci-dessous :

Sources d’impact

Phase Phase Phase


Pré-construction Réalisation Exploitation

Mise en œuvre (Gestion des déchets)


Pose des drains et géomembrane
Milieu Composante

Ouverture des pistes d'accès

Présence de la décharge
Transport et circulation

Transport et circulation

Transport et circulation
Installation du chantier

Entretien et réparation
Acquisition du terrain

Remise en état
Terrassements
Signalisation

Ouvrages
Sol
Air
Milieu Qualité des eaux
physique
Paysage

Faune
Milieu Flore
biologiqu e
Espaces protégés

Populations/habitations
Usage agro-pastoral
Santé publique
Ambiance sonore

Milieu Activité économique/Emploi


humain
Infrastructures/Equipemen ts

Archéologie et patrimoine

40
CHAPITRE III :
IDENTIFICATION DES MESURES
D’ATTENUATION

41
Introduction
Les mesures d’atténuation préconisées permettront de minimiser ou de constituer des
solutions de compensation des impacts négatifs éventuels. Ces mesures sont à considérer lors
des différentes phases du projet.

I. IV MESURES GENERALES
Les principales mesures d’ordre général à appliquer sont :
 Informer la population avoisinante de la nature et du calendrier des travaux ;
 Informer le personnel du chantier des mesures environnementales qui seront
appliquées pendant la phase des travaux ;
 Contrôler l’accès au chantier ;
 Utiliser une signalisation routière adéquate ;
 Encourager l’emploi et la formation de la main-d’œuvre locale ;
 Éviter toute intervention hors des aires prévues pour les travaux ;
 Avertir les autorités compétentes, si des vestiges archéologiques sont mis à jour
lors des excavations ;
 Établir un plan d’urgence contre des déversements accidentels et prévoir le
matériel d’intervention nécessaire.

II. MESURES PARTICULIERES


La section qui suit présente les principales mesures particulières qui ont été retenues pour
atténuer les impacts négatifs pour chacun des éléments du milieu qui seront touchés par la
mise en œuvre du projet. Ces mesures d’atténuation concernent :
 Milieu humain ;
 Qualité du sol ;
 Qualité de l’air ;
 Qualité de l’eau ;
 Ambiance sonore ;
 Qualité visuelle du paysage.

42
 Mesures pour le milieu humain

Les mesures relatives au milieu humain sont principalement :


• Réparer tout dommage à la propriété privée et indemniser ;

• Respecter, autant que possible, le calendrier des travaux tel que présenté aux
populations ;

• Concevoir l’horaire des activités de transport et des travaux de construction de façonà


ne pas perturber la circulation routière ;

• Éviter la circulation de véhicules lourds et l’exécution de travaux bruyants en dehors


des heures normales de travail de jour ;

• Interdire toute intervention dans les lieux présentant un intérêt socioculturel (lieux de
sépulture, marabouts, cimetières, etc.) ;

• Réparer immédiatement tout dommage qui pourrait être fait aux routes et à toute
infrastructure existante ;

• Éviter d’obstruer les voies d’accès aux propriétés privées et aux commerces ;
• S’assurer d’un balisage adéquat pour éviter tout accident, lorsque les travaux se font
près des routes ;

• Pendant les travaux, assurer la sécurité des populations en appliquant des mesures
appropriées (clôture, surveillant, …etc.).

• À la fin des travaux, nettoyer et remettre en état les endroits du milieu touchés par les
travaux.

En plus de ces mesures, il est particulièrement important de citer quelques mesures de sécurité
et d’hygiène préconisées au cours d’exploitation de la décharge contrôlée.
En effet, il est particulièrement important de souligner que l’accès à la décharge doit être
limité et contrôlé. A cette fin, la décharge devrait être équipée de portes et d’une clôture. Les
portes doivent être fermées en dehors des heures de travail. La clôture doit être d’une hauteur
d’au moins 2 mètres et constituée de matériaux résistants et incombustibles.

43
Les mesures et équipements ci-après, devraient être mis en place dans le but d’assurer la
sécurité, l’hygiène et la salubrité de la décharge contrôlée :
• Les abords de la décharge, qui sont accidentellement souillés par des déchets envolés,
doivent être nettoyés ;

• Des dispositions devraient être prises pour éviter les incendies et toute prolifération de
rongeurs, d’insectes et d’oiseaux ;

• Si la décharge contrôlée comporte des installations de traitement mécanique des


déchets, celles-ci devraient être exploitées de manière à ne pas gêner le voisinage par
le bruit, l’émission de poussières et l’envol d’éléments légers ;

• Un panneau de signalisation en matériau résistant devrait être mis en place à l’entrée


de la décharge. Les indications ci-après, devraient être y figurer d’une manière
clairement visible :

 La mention "Entrée interdite" en langue arabe ;


 Le nom de la décharge ;
 L’adresse et le numéro de téléphone de l’exploitant ou de son délégué ;
 Les heures normales d’ouverture pour la réception des déchets et l’heure de
fermeture
 La mention précisant le numéro de téléphone du service à appeler en cas
d’incendie ou d’accident.
• Un service de contrôle à proximité immédiat de l’entrée et un complexe de service
devraient être aménagés. Le complexe comprend, notamment :

 Un bâtiment équipé en eau, électricité et téléphone comprenant au minimum un local à


usage de bureau, un réfectoire, sanitaires et éventuellement un atelier pour les engins
et un garage ;
 Un système d’enregistrement (par exemple pont bascule).
 Une zone de parking et éventuellement une station de lavage et de nettoyage des pneus
des engins et des véhicules.

Les locaux d’exploitation devraient être aménagés conformément à la législation en vigueur


en matière de travail et de santé.

44
 Qualité du sol
Les mesures d’atténuation proposées pour protéger la qualité du sol ont principalement
pour but de prévenir les risques de contamination des sols par des déversements ou des
fuites d’hydrocarbures utilisés par la machinerie au site. Les mesures prévues sont :
• Réglementer de façon stricte la circulation des véhicules lourds et restreindre le
nombre de voies d’accès ;

• Limiter les interventions sur les sols présentant un risque d’érosion et éviter de
travailler sur des sols instables lorsqu’ils sont saturés d’eau.

• Avoir en tout temps tout le matériel nécessaire disponible (matières absorbantes,


contenants, etc.) en vue de circonscrire tout déversement éventuel.

• Faire l’entretien des engins de chantier et des véhicules et leur ravitaillement en


carburant et lubrifiant, dans un lieu désigné à cet effet. Prévoir sur place une provision
de matières absorbantes ainsi que les récipients étanches bien identifiés, destinés à
recevoir les résidus pétroliers et les déchets ;
Végétalisation :
L’objectif principal d’une végétalisation devrait être toujours la régénération de l’ancien
écosystème qui existait dans la zone avant l’intervention de l’homme avec l’exploitation
minière.
On considère donc meilleure la restauration quand elle reste intégrée avec le paysage et
l’écosystème, de façon que l’introduction des espèces végétales autochtones ou les
traitements du terrain ne supposent pas un nouvel impact sur le territoire.
Afin de tendre vers ces objectifs primordiaux, les techniciens qui élaborent les projets de
restauration peuvent faire une étude de la végétation qui existe dans la zone où va avoir
lieu le projet, en prêtant particulièrement attention aux formations végétales naturelles qui
s’y développent de forme spontanée sur les lithologies et substrats similaires à ceux de
l’exploitation, et aussi aux séries de végétation potentielle qui pourrait se développer dans
le territoire (surtout quand l’altération des habitats est très élevée.)
En résumé, on considèrera la meilleure restauration possible celle qui obtiendra la
végétalisation des habitats originaux, indépendamment de l’allure et des
caractéristiques paysagères que possèdent ces habitats.

45
 Qualité de l'air
Les mesures d’atténuation proposées pour protéger la qualité de l’air sont prévues pour
réduire au maximum les impacts potentiels associés à la circulation de la machinerie et à
la dispersion de débris. Ces mesures sont les suivantes :
• Application d’abat-poussière sur les voies de circulation ;

• Utilisation de camions de transport en bon état munis d’une bâche protectrice pour
permettre le transport des matériaux granulaires ;

• Prévoir un arrosage fréquent de la zone potentiellement génératrice de poussières.

• Réparer dans les plus brefs délais les engins de chantier et les véhicules qui
produisent des émissions excessives de gaz d’échappement.
 Qualité de l'eau
Les déchets qui peuvent contaminés la nappe font partie des sous-produits générés par
l’activité d’enfouissement des déchets solides, ils se forment par les eaux de précipitations
infiltrés dans la décharge par la pression des couches supérieures d’ordures. Ces derniers
sont chargés de matières polluantes et toxiques (métaux lourds, bitumes,etc.).
Pour protéger les ressources en eaux, il est particulièrement important de souligner
l’importance de gérer adéquatement les eaux contaminées. Une telle gestion consiste à
procéder à l’imperméabilisation du fond de la décharge et des zones d’infiltration par une
couche imperméable, en plus d’un système de drains qui permettra de collecter ces eaux et
de les acheminer vers un bassin de stockage étanche et non loin du casier.

 Ambiance sonore
Les mesures relatives à l’ambiance sonore sont principalement :
• Maintenir les voies d’accès bien nivelées afin de réduire les bruits d’impact des
camions ;

• Contrôler la vitesse des camions et leur état mécanique générale ;

• Maintenir les silencieux des équipements en bon état ;

• Maintenir les véhicules de transport et la machinerie en bon état de


fonctionnement, afin de minimiser les gaz d’échappement et le bruit ;

• Mettre en place une haie périphérique comme type d'écran autour de la décharge.

46
 Qualité visuelle du paysage
L’amélioration de la qualité visuelle du paysage et la dissimulation de l’aire
d’enfouissement seront assurées par des mesures d’atténuation spécifiques :
• Travaux de plantation et de reboisement d’un couvert végétal, choisi en
concertation avec la direction provinciale des eaux et forêts, autour de la décharge
et le long du chemin d’accès au site pour créer un écran végétal visuel en bordure
du site ;

• Prévention de la dispersion des débris par le vent en utilisant des clôtures pare-
papier à proximité des zones en exploitation et en adaptant la fréquence de
recouvrement des cellules constituant les casiers en exploitation ;

• Après le recouvrement final, procéder à la végétalisation du talus externe par un


couvert végétal harmonisé au milieu naturel environnant.

47
CHAPITRE IV :
PLAN DE SURVEILLANCE ET DE
SUIVI

48
Introduction

Le plan de surveillance vise à assurer les autorités publiques et les instances


gouvernementales que les mesures proposées dans l’étude pour réduire les impacts négatifs
éventuels du projet seront appliquées. Un surveillant de l’environnement assistera à la
réalisation des travaux pour vérifier l’adéquation des mesures proposées au préalable pour
atteindre les objectifs poursuivis de protection de l’environnement.
Le programme de suivi vise à vérifier certains impacts dont la portée à long terme est difficile
à déterminer à l’étape des études. Cette activité doit être assurée par un spécialiste en
environnement. Ce dernier veillera sur les composantes environnementales sensibles et
apportera les corrections nécessaires.

I. SURVEILLANCE ENVIRONNEMENTALE
Le plan de surveillance environnementale a pour but de s’assurer du respect des mesures
d’atténuation et/ou de compensation proposées dans la présente étude et des exigences
relatives aux lois et règlements pertinents.
Ces mesures comprennent plusieurs volets. De façon plus particulière, trois phases distinctes
feront l’objet de cette surveillance environnementale à savoir :
 La phase de construction ;
 La phase d’exploitation ;
 La phase post-fermeture.

Phase de construction
La surveillance de cette phase vise à s’assurer que l’ensemble des prescriptions contractuelles
soit mis de l’avant. Elle touche aux principaux éléments suivants :
 La fabrication et la qualité des matériaux composants les ouvrages ;
 La qualité des méthodes d’installation et de mise en place ;
 Le respect des documents de construction (rapports et plans).
L’ensemble des travaux sera exécuté sous la surveillance de professionnels qui verront à
s’assurer du respect des prescriptions des documents et de la conformité des ouvrages.

49
Cette conformité fera l’objet d’un rapport lorsque les ouvrages seront complétés et ce, pour
chacune des phases de développement du projet. Dans le cas de la construction des cellules
proprement dites, elles seront régies par un manuel de contrôle qualitatif. Ce document
précise notamment :
 Les procédures et normes de qualifications des installateurs, laboratoires, etc. ;
 L’ensemble des mesures de contrôle et de vérification depuis la fabrication jusqu’au
moment où l’installation est complétée ;
 Toutes les procédures de déploiement et d’installation autorisée ;
 Toutes les procédures d’essai in situ et hors-site, les normes d’acceptabilité ;
 Le rôle des intervenants ;
 Les procédures à suivre en cas de problème et de non-respect des normes pour corriger
les déficiences.
Tous les autres éléments des ouvrages feront l’objet d’une surveillance et d’essais aux besoins
afin de s’assurer que les travaux soient réalisés selon les règles de l’art en conformité avec les
plans, devis, lois et règlements applicables. Outre ces mesures, le programme de surveillance
inclura diverses actions connexes telles que :
 Établir et appliquer les procédures d’urgence en cas de contamination accidentelle
(ex.: déversement d’hydrocarbures);
 S’assurer que l’ensemble des lois et règlements dont la juridiction touche aux travaux,
soit appliqué et respecté tout au long des travaux.
Un programme d’assurance et de contrôle de la qualité complet portant sur les intervenants,
les matériaux et les travaux de construction sera envisagé et comprendra deux (2) volets à
savoir :
 Volet 1 : L’application d’un descriptif d’assurance qualité spécifique à tous les travaux
des systèmes d’imperméabilisation.
 Volet 2 : La surveillance des travaux de l’ensemble des ouvrages à construire.

Phase d’exploitation
Afin de s’assurer que les opérations soient conformes aux prescriptions des documents
(descriptif et plans) et des exigences du contrat, l’exploitation du site sera régie par un guide
d’exploitation. Ce document décrira l’ensemble des procédures d’exploitation proprement dite
et des opérations connexes tel que stockage des eaux pluviales, les procédures du suivi
environnemental, les normes, les procédures spéciales, les lois et les règlements d’application
et tous les autres éléments visant à s’assurer d’une opération conforme et réglementaire.
Le choix du personnel et des qualifications requises reste à être déterminés par les autorités de
la préfecture d’Oujda Angad. Une formation sera donnée au démarrage et l’opérateur
disposera d’un manuel d’opération complet et détaillé. L’autorité locale s’assurera d’employer
un opérateur capable d’opérer les installations de façon efficace et responsable.

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Phase post-fermeture
Le plan de surveillance sera maintenu pour la période post-fermeture en conformité avec les
exigences juridiques. Au cours de cette période, et tel que mentionné précédemment la
surveillance environnementale comprendra notamment :
 Le maintien de l’intégrité du recouvrement final ;
 Le contrôle, l’entretien et le nettoyage du système de collecte ainsi que des systèmes
de puits de contrôles.
Des campagnes d’échantillonnages, d’analyses et de mesures seront programmées selon une
fréquence adéquate.

II. SUIVI ENVIRONNEMENTAL


Le plan de suivi environnemental visera à s’assurer de l’intégrité des ouvrages et des
aménagements et du respect des normes et des règlements, afin de minimiser les impacts
potentiels sur l’environnement.
Plus particulièrement le programme touchera aux aspects suivants :
 Suivi des tassements des déchets ;
 Suivi de l'étanchéité ;
 Suivi de la qualité du milieu ;
 Suivi des odeurs.

Suivi des tassements des déchets


Afin de bien suivre l’évolution des tassements des déchets, il est prévu de procéder à un
relevé des niveaux des repères de tassement à tous les quatre mois pour les trois années
suivant leur installation initiale. Par la suite, la fréquence des relevés de nivellement pourra
être réduite selon les observations mais ne devra pas être inférieure à une fois par an.
À noter que les tassements qui seront observés correspondent en réalité aux tassements des
matières résiduelles combinés aux tassements des sols de fondation de la cellule
d’enfouissement.
Les valeurs de tassements observées pourront avantageusement être utilisées pour la
planification des niveaux à atteindre pour la mise en place du recouvrement final des cellules
subséquentes.

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Suivi de l'étanchéité
L’étanchéité des conduites du système de captage des eaux situées à l’extérieur des zones de
dépôt des déchets sera vérifiée régulièrement. Elles devront être soumises annuellement à un
essai d’étanchéité conforme à leurs conditions de conception entre un regard à la sortie de la
zone d’enfouissement et le bassin d’accumulation.

Suivi de la qualité du milieu


Plusieurs mesures supplémentaires pourront être mises en place afin d’améliorer davantage
la qualité de vie du milieu de travail, dont notamment :
 Des campagnes de prévention et de sensibilisation sur la santé et la sécurité du travail ;
 la mise en place de trousse de premiers soins et d’extincteur dans tous les véhicules
d’exploitation ;
 la fourniture de tous les outils ou appareil nécessaires à la réalisation des tâches
quotidiennes ;
 le maintien en bon état des locaux, équipements, machineries et autres.
Ce programme sera réalisé de façon continue tout au long de la durée de vie de la décharge.

Suivi de l’émission des poussières


Il comporte un programme de suivi global des poussières par un comité de suivi, qui
permettra
l’identification des différentes sources d’émissions des poussières du site.

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CHAPITRES VI :
NOTE DE SYNTHESE

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Introduction
Dans la mesure où chaque projet de développement suscite des impacts environnementaux, le
projet de construction de la future décharge contrôlée pour l’enfouissement des déchets inerte
au niveau de la zone d’étude présentera des effets positifs notables, notamment au niveau de
la protection du cadre de vie de la population.
Ceci étant, il est fondamental de mentionner que le fait de donner le feu vert à l’exploitation et
la construction de la décharge contrôlée nécessite de mettre fin aux différentes actions de
dépôt sauvage. Ceci donnera fin à un certain nombre de pratiques insalubres, et sauvegardera
la qualité de l’environnement local et même préfectorale.
La construction de la décharge contrôlée classe 2 permettra :
 L’amélioration du cadre de vie des populations ;

 La préservation de l’environnement

 La contribution à la promotion localement et au niveau régional, des activités


économiques.
Compte tenu de l’apport positif à la protection de l’environnement, notamment de l’aspect
sanitaire, de la nouvelle décharge, son impact positif est indéniable.

 Impacts sur l’environnement :


Les dépôts sauvages actuelles dans la zone d’étude sont générateurs de multiples nuisances
ayant des impacts négatifs sur l’environnement local et régional. On cite : plusieurs de ses
dépôts deviennent des points contenant les ordures ménagères, odeurs, fumées, envol des
déchets, etc. Ainsi, leurs mises à niveau de contribuera à la diminution de la dégradation de
l’environnement et donc au développement durable de la région.
La construction de cette décharge consiste à remplacer le mode d’exploitation actuel par un
autre basé sur l’enfouissement sanitaire et dont le fonctionnement sera accompli dans les
règles de l’art.

54
Eléments de Nuisances des dépôts Apport de projet de la Impacts positifs
l’environnement actuelles future décharge du projet

- production de Préservation de la
- Recouvrement des
Air poussières bonne qualité de
déchets ;
l’air.

- Visibilité des déchets ;


-pollution des zones
- Recouvrement des
avoisinantes par les Intégration du site
Paysage déchets ;
poussières ; au paysage local.
- Clôture de la décharge.
- Envol des déchets
légers.

Interdiction de cette
Récupération des déchets Protection des
activité ou son
de ferraille par les récupérateurs
Humain organisation en assurant
chiffonniers dans des contre les risques
les conditions sanitaires
conditions insalubres. liés aux déchets.
pour les récupérateurs.

Pollution des ressources


Collecte des eaux Protection des
Eau en eau par les eaux
drainées ressources en eau.
contaminées.

 Impacts économiques :
Les travaux d’aménagement qui seront réalisés dans le cadre du projet de construction de la
future décharge contrôlée classe2 au niveau de la préfecture d’Oujda Angad créeront des
activités économiques dont peuvent bénéficier la population locale. En effet, ledit projet
induira des emplois directs liés à l’exploitation de la décharge. En plus de ces emplois directs
s’ajouteront des emplois indirects liés, à la sous-traitance notamment des travaux de
terrassement, d’aménagement, de gardiennage…etc.

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CONCLUSION
Le Programme est établi selon une stratégie de protection de l’environnement et de
développement durable, et est intégré dans un Programme de surveillance et de suivi
environnemental et social (PSSES) qui reprend l’ensemble des impacts identifiés ainsi que les
mesures d’atténuation avec un ensemble d’indicateurs permettant au maître d’ouvrage de
suivre la prise en compte des enjeux environnementaux et sociaux dans le développement du
projet.

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