STU5

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MODULE DE GEOCHIMIE
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CHAPITRE IV
LES TERRES RARES OU LANTHANIDES

Abdelaziz MORTAJI
 CHAPITRE IV: LES TERRES RARES OU LANTHANIDES
I- DEFINITIONS

IIIA

Lu (Z= 71)
La (Z= 57)

Groupe de 15 éléments

A. MORTAJI
 II- PROPRIETES CHIMIQUES

1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4

1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d 4p 5s 4d 5p 6s 4f 5d La (Z= 57) s2 3d10 4p6 5s2 4d10
5p6 6s2 5d1

Ils ont le même nombre

d’électrons
sur la couche de valence
6S2
quel que soit Z

Les terres rares

propriétés chimiques voisines
et forment donc

un groupe indépendant
dans le tableau périodique
A. MORTAJI
 II- PROPRIETES CHIMIQUES
1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d 4p 5s 4d 5p 6s 4f 5d
Etat d’oxydation
la plus stable est
l’état trivalent X 3+

Arrachement de 2 électrons
de la sous couche 6s

et
un électron de la sous
couche 5d ou 4 f
(même niveau d’énergie)

Milieu réducteur Milieu oxydant

Eu 3+ + 1 e- ---- Eu 2+ Ce 3+ ---- Ce 4+ + 1 e -

A. MORTAJI
II- PROPRIETES CHIMIQUES
Faible rayon ionique

qui diminue progressivement

avec l’augmentation
du nombre atomique Z

A. MORTAJI
 II- PROPRIETES CHIMIQUES

Malgré qu’ils ont les mêmes propriétés chimiques

leurs teneurs dans les minéraux et dans les roches
Varient d’un élément à l’autre

Fractionnement
des TR les unes / aux autres
ou
Séparation des éléments de TR
en fonction de leurs n° atomique Z

la différences de comportement de ces

éléments les uns par rapport aux autres

est due à leurs rayons ioniques différents

et qui diminuent du La au Lu

A. MORTAJI
 III- SUBDIVISIONS
DES TERRES RARES
En fonction de leur rayon ionique
et leur masse atomique

Les terres rares légères

Light rare earth elements

LREE « La –Sm »

Les terres rares lourdes

Heavy rare earth elements
HREE « Gd-Lu »

A. MORTAJI
 IV- COEFFICIENT DE PARTAGE « DREE »
(a) (b) (c) d
Composition chimique la température La pression Fugacité en oxygène

(e)
Rayon ionique des éléments de TR
et
Largeur du polyèdre
de coordination des minéraux

Minéraux à large polyèdre Minéraux à polyèdre étroit

Fractionnent Fractionnent
LREE HREE

Exemples Exemples
monazite - allanite Grenat - Zircon

Minéraux à polyèdre de largeur

intermédiaire

Fractionnent
LREE et HREE

Exemples
Apatite - Sphène

A. MORTAJI
 IV- COEFFICIENTS DE PARTAGE DREE
DLREE >>> D HREE DHREE >>> DLREE
DHREE ≈ DLREE
Allanite Zircon
Exemple
monazite Grenat
Apatite et sphène

Zircon

Plagioclase

La plupart des minéraux cardinaux Certains minéraux accessoires

et essentiels des roches magmatiques jouent un rôle important
DREE <1 dans la distribution des TR
DREE >1
D Eu Plagioclase >1
A. MORTAJI
V- ABONDANCES DES TERRES RARES DANS LES MATERIAUX DU
SYSTEME SOLAIRE ET PRESENTATION GRAPHIQUE DES TR
V-1 ABONDANCE DES TR DANS LE SYSTEME SOLAIRE

L’abondance
des TR

dans les chondrites

et dans les roches terrestres

en fonction du
numéro atomique Z croissant

courbes en dents de Scie

avec
Alternance d’abondance
entre éléments
à Z pair et à Z impair

A. MORTAJI
 V-2 REPRESENTATION GRAPHIQUE DE L’ABONDANCE DES REE
LES SPECTRES DE TERRES RARES

Normalisation des teneurs

Ce type de courbe par rapport à
est difficile à interpréter un matériel de référence

(i)N = (i)Ech. / (i)Materiel. Reference

Roche
Matériel qui fait partie
de la roche étudié
Minéral
Matériel extérieur
à la roche étudiée

Composition Composition moyenne

moyenne des chondrites des shales de l’Amérique
Evensen et al.(1978) du Nord « NASC » La courbe obtenu
=
Composition moyenne Spectre de TR
de la croûte terrestre

A. MORTAJI
 V-2 LES SPECTRES DE TERRES RARES

Exemple : Normalisation par rapport aux chondrites

Degré d’enrichissement en TR
des minéraux et des roches
par rapport à la composition
la plus primitive
du système solaire

REE apatite > REE Roche > Chondrite

La N (Apatite) = 1000 La N (Chondrite)

Chondrite
La N (roche) = 40 La N (Chondrite)

A. MORTAJI
 V-2 LES SPECTRES DE TERRES RARES

Exemple 2: Normalisation par rapport à la composition de Roche

les autres phases minérales

sont plus pauvres en TR
que la roche hôte
Apatite est 10 fois Rock
riche en TR
que la roche
Excepté
le Plagioclase pour l’Eu
et le Pyroxène pour l’Yb

A. MORTAJI
 VI- LECTUURED’UN SPECTRE DE TERRES RARES

(1)
Degré de fractionnement des LREE/HREE
Exprimé par les rapports
(La/Lu)N ou (Ce/Yb)N
Pente du spectre

(a) (b)
Caractère (c) Accumulation
hérité Rétention des HREE par une phase qui fractionne de minéraux
de la source fortement ces éléments qui fractionnent
fortement les
CF LREE/HREE
FP
Cumulat
Restite

(2)
Degré de fractionnement au sein
des LREE (La/Sm)N ou (Ce/Sm)N
et au sein des HREE (Gd/Lu)N ou Gd/Yb)N
A. MORTAJI
 VI- LECTURE ET CARACTERISTIQUES
D’UN SPECTRE DE TERRES RARES

(3) PRESENCE OU ABSENCE

D’UNE ANOMALIE EN EUROPIUM ‘’Eu’’

Position de l’Eu est déplacé

vers le bas ou vers le haut du spectre
par rapport
à la courbe tracé par les autres éléments Sm et Gd

L’ampleur de cette anomalie

est exprimé par le rapport
(Eu/ Eu*)N

(Eu)N valeur mesuré et normalisé Eu*N valeur extrapolé du spectre

de l’échantillon en joignant le Sm au Gd

A. MORTAJI
 Valeur extrapolée

Valeur mesurée

L’anomalie peut être

positive si (Eu/Eu*)>1 ou Négative si (Eu/Eu*)<1

Une anomalie négative d’ampleur croissante Anomalie positive est soit hérité
au cours de la différenciation est lié de la source ou due à
au fractionnement des plagioclases l’accumulation de plagioclase

Amplitude constante de l’anomalie

Héritage du matériel source A. MORTAJI
 VII- INTERETS DES TERRES RARES
1) Introduction

Éléments peu sensibles

aux altérations

Modélisation des processus Détermination des relations

de fusion partielle génétiques
et entre
de cristallisation fractionnée roches étudiées

Mise en évidence
des minéraux qui fractionnent
lors des processus
pétrogénétiques

Mise en évidence de la Compréhension

diversités des basaltes et de la genèse de la
des hétérogénéités croûte continentale
du manteau

A. MORTAJI
 VII- INTERETS DES TERRES RARES ET DES ELEMENTS TRACES
2- MISE EN EVIDENCE DE L’HETERGENEITE DU MANTEAU
2-1 LES BASLTES DES RIDES MEDIO-OCEANIQUES « MORB »

a) LA DIVERSITE DES MORB Les basaltes des dorsales

océaniques
Basaltes tholéiitiques

Même Composition Même Composition

minéralogique en éléments majeurs

Grande diversité
en éléments en traces et en TR
Selon le site d’émission

Trois types de MORB

(Schilling, 1975)

Type normal Type enrichi

N-MORB E-MORB ou P-MORB

Type transitionnel
Type T
A. MORTAJI
 2-1 LA DIVERSITE DES MORB
b) Les spectres des terres rares des N-MORB et E-MORB
normalisées aux chondrites (Schilling et al.,1983)

E-MORB

T-MORB

N-MORB

N MORBs E MORBs
Spectre à pente positive Spectre à pente négative
T-MORBs
Subplat au niveau des HREE Subplat au niveau des HREE
Rapport (La/Sm)N
Et très appauvri en LREE intermédiaires
Et plus enrichi en LREE
Rapport (La/Sm)N ˂ 1 Rapport (La/Sm)N ˃ 1.8

A. MORTAJI
 c) Autres caractères des MORB

E-MORB

N-MORB

N-MORB E-MORB

Appauvris en éléments les Enrichis en éléments

plus incompatibles les plus incompatibles
et en LREE et en LREE

Rapports Rapports
87
Sr/86Sr faibles 87Sr/86Sr élevés
143
Nd/144 Nd élevés et 143 Nd/144 Nd faibles

A. MORTAJI
 2-1 LA DIVERSITE DES MORB

N-MORB
appauvris en éléments les plus incompatibles
Rapports K/Rb, K/Ba et Zr/Nb relativement élevés

Spectres REE avec des rapports (La/Sm)N< 1

faibles Rapports 87Sr/86Sr
Forts rapports143 Nd/144 Nd T-MORB

les E-MORB ou P-MORB Caractères

plus enrichis en éléments les plus incompatibles intermédiaires
Rapports K/Rb, K/Ba et Zr/Nb relativement faibles

Spectres REE très fractionnés (La/Sm)N > 1.7

Rapports 87Sr/86Sr élevés
Rapports143 Nd/144 Nd faibles

N-MORB
Manteau supérieur appauvri
Matériaux ources T-MORB
différentes E-MORB Origine mixte
Manteau profond enrichi
A. MORTAJI
 d) Modalité de genèse

N-MORB
Manteau supérieur appauvri

Matériaux sources T-MORB

différentes Origine mixte
E-MORB
Manteau profond enrichi

A. MORTAJI
 2-2 LES BASALTES INTRAOCEANIQUES « OIB »
a) Caractères géochimiques
Par rapport aux MORB
ils sont plus
riches en tous les éléments
incompatibles excepté pour Y et Yb

implique la présence dans la restite

d’un minéral qui retient
les HREE tel que le grenat

Spectres fractionnés comparables

à ceux des MORB de type E

avec des degrés

de fractionnement (Ce/Yb)N variables

qui augmentent
avec le degré d’alcalinité des roches
des tholéiites vers la néphélinite

Spectres de terre rares de trois

roches intraplaques
A. MORTAJI
 CHAPITRE IV LES TERRES RARES
2-2 LES BASALTES INTRAOCEANIQUES
b) Modalités de genèse

Si les 3 roches issues

d’une même source mantellique

« Lherzolite à grenat »

Les différences chimiques et les rapports (Ce/Yb)N

variables de ces 3 types de basaltes

Taux de fusion partielle différents

qui augmentent
de la Néphélinite vers la tholéiite

Plus le taux de fusion F est faible

plus le liquide s’enrichi
en éléments les plus incompatibles et en LREE
et plus les rapports (Ce/Yb)N sont élevés
Spectres de terre rares de trois
roches intraplaques

A. MORTAJI
 CHAPITRE IV LES TERRES RARES
2-4 Conclusion sur l’hétérogénéité du manteau
Géochimie des éléments en traces
et de terres rares
des différents types de basaltes

Manteau hétérogène ayant

Subi des taux de fusion partielle
variables

Les basltes enrichis en éléments Les MORB

les plus incompatibles et en LREE de type N

Manteau Manteau supérieur

profond enrichi appauvri
le caractère enrichi
Large taux de fusion partielle
de ces basaltes peut être du manteau supérieur enrichi
accentué par les processus
d’assimilation lors des stades précoces de la
et de contamination différenciation terrestre
crustale entre 4.6 et 2.5 Ma
A. MORTAJI
 CHAPITRE IV LES TERRES RARES
2-4 Conclusion sur l’hétérogénéité du manteau
Spectre liquide
FP Manteau profond
avec
Participation de matière sédimentaire

SPECTRE fractionnée
LIQUIDE
FP CHONDRITE
OIB type Hawaï

FP Manteau sup. actuel

MORB

SPECTRE CHONDRITE

« Manteau appauvri »
= Manteau sup. actuel
Spectre du résidu solide
après la fusion
Fusion importante
lors des stades précoces
de la différenciation terrestre
4.6 à 2.5 Ma
A. MORTAJI
 VII- INTERETS DES TERRES RARES
3 - GENESE DE LA CROUTE CONTINENTALE

spectres de TR plus fractionnées

au niveau des LREE qu’au niveau
des HREE avec un degré de
fractionnement plus important
pour la croûte supérieur

On démontre que la croûte

primitive résulte de la
cristallisation de magmas issus
taux de fusion partielle
important
du manteau supérieur
entre 4.6 à 2.5 Ma

A. MORTAJI
 VII- INTERETS DES TERRES RARES
3 - GENESE DE LA CROUTE CONTINENTALE

CC
SPECTRE LIQUIDE
FP CHONDRITE

SPECTRE CHONDRITE

Spectre Résidus solide

après la fusion

A. MORTAJI
 2-1 LA DIVERSITE DES MORB

N-MORB
appauvris en éléments les plus incompatibles
Rapports K/Rb, K/Ba et Zr/Nb relativement élevés

Spectres REE avec des rapports (La/Sm)N< 1

faibles Rapports 87Sr/86Sr
Forts rapports143 Nd/144 Nd T-MORB

les E-MORB ou P-MORB Caractères

plus enrichis en éléments les plus incompatibles intermédiaires
Rapports K/Rb, K/Ba et Zr/Nb relativement faibles

Spectres REE très fractionnés (La/Sm)N > 1.7

Rapports 87Sr/86Sr élevés
Rapports143 Nd/144 Nd faibles

N-MORB
Manteau supérieur appauvri
Matériaux ources T-MORB
différentes E-MORB Origine mixte
Manteau profond enrichi
A. MORTAJI
 2-2 LES BASALTES INTRAOCEANIQUES

Par rapport aux MORB

ils sont plus
riches en tous les éléments
incompatibles excepté pour Y et Yb

Spectres fractionnés comparables

à ceux des MORB de type E
avec des degrés
de fractionnement (Ce/Yb)N
qui augmentent
avec le degré d’alcalinité des roches

des tholéiites vers la néphélinite

Spectres de terre rares de trois

roches intraplaques
A. MORTAJI