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Distribu(on et Comportement des éléments

chimiques dans le système Terre


Géochimie
1- Caractéristique/propriété des éléments
1.A. introduction
1.B. Propriétés des élements
1.B.1- Température de condensation
1.B.2- Affinité chimique
1.B.3- Degré de compatibilité
2- Classification des éléments
2.A. Les éléments majeurs
2.B. Les élements en trace
2.B.1. Propriétés
2.B.2. Les Terres Rares
2.B.3. Indicateurs de contextes géodynamiques
2.C. Les isotopes
2.C.1. Les isotopes radiogéniques
2.C.2. Les isotopes stables

ELEMENTS DE BIBLIOGRAPHIE
• Géochimie - P. Vidal [Dunod] • La géochimie - F. Albarède [Edition GB] • Principles of isotope geochemistry - G. Faure [Wiley]
• Lecture notes in isotope geochemistry - W. M. White [online:www.geo.cornell.edu/geology/classes/Geo656] - Radiogenic Isotope Geology -
A.P. Dickin [Cambridge Univ. Press] • La croûte océanique - T. Juteau & R. Maury [Vuibert] • Géologie de la croûte océanique T. Juteau & R.
Maury [Dunod]
1‐ Caractéristique/propriété des éléments
1.A- Introduction

3 unités dis(nctes majeures :

‐ Le Noyau : 1/3 de la masse de la Terre

‐ Le système Manteau‐Croûte : 2/3 de la masse de la Terre

‐ Le système Atmosphère‐Hydrosphère : dominé par la masse des


océans . Atmosphère unique dans le système solaire, composée d’un
mélange N2‐O2 de l’ordre de 80/20
1‐ Caractéristique/propriété des éléments
1.A- Introduction

Changement dras(que du
comportement des ondes sismiques

Forte augmenta(on de la densité à la


transi(on Manteau‐Noyau :

=> Reflète un
changement de
composi(on important

(modifié d’après Dziewonski et Anderson, 1981)


Discontinuité de Gutenberg
Modèle de convection mantellique
globale (Davies et Richards, 1992)
1‐ Caractéristique/propriété des éléments
1.B- Propriétés des éléments
3 critères pour caractériser les éléments chimiques:

1.B‐1 Température de condensa(on :


 passage état gazeux à état solide

‐ Réfractaires : Tc°>1400°K (Ca,Al,Ti, Sc,V,Sr,Y,Nb,Ba, Hf,Ta,Th,U,REE,Mo,Rh,Os,Ir)

‐ Modérément réfractaires: Tc°>1300°K (Mg, Si, Cr,Fe,Co,Ni,Pd)

‐ Modérement vola(les: 800°K<Tc°<1200°K (Na,K,Rb,Fe,Ni,P,Li, Mn,Cs,Cu,As,Ag)

‐ Vola(les : faibles Tc° <800°K (F, Cl, Tl, Br, Bi, Pb)
1‐ Caractéristique/propriété des éléments
1.B‐2 Affinité chimique:
‐ lithophile: éléments localisés dans R silicatées
‐ sidérophile: affinité pour la phase métallique (noyau)
‐ chalcophile: même comportement que le soufre
‐ atmophile: très vola(les
Lithophiles réfractaires : Be, Al, Ca, Sc, Ti, V, Sr, Y, Nb, Ba, terres
rares, Hf, Ta, Th, U
Lithophiles modérément réfractaires : Mg, Si, C r
Lithophiles modérément volatiles : Li, B, Na, K, Mn, Rb, C s …
Lithophiles volatiles : F, Cl, Br, I
1‐ Caractéristique/propriété des éléments

1.B.3 Degrè de compa(bilité/incompa(bilité

Echange à l’équilibre d’un élément i entre deux phases (solide et liquide)

i (liquide) ⇆ i (solide)

KD=Cs/Cl
KD ou D: Coefficient de distribution ou de partage dépend de:
–de la composi(on des phases (minéraux et liquide)
–de la température (T)
–de la pression (P)

 Les éléments incompatibles se concentrent dans le liquide


KD ou D « 1
 Les éléments compatibles se concentrent dans le solide
KD or D » 1
1‐ Caractéristique/propriété des éléments
1.B.3 Degrè de compa(bilité/incompa(bilité
Incorporation d’un élément dans un minéral dépend de sa compatibilité avec les sites
ioniques de ce minéral.

Pour un élément donné, deux facteurs contrôlent la compatibilité d’un élément:


(1) le rayon ionique de l’élément
(2) la valence de l'élément
Plagioclase (An 89) Clinopyroxène (Di 89)

Blundy and Wood, 1994


1‐ Caractéristique/propriété des éléments
1.B.3 Degrè de compa(bilité/incompa(bilité
Règles de Goldschmidt: Distribution des éléments
1. 2 ions de même valence et rayon se substituent facilement et forment une solution solide.
2. Si 2 ions sont de même valence et de rayon différent, le plus petit est incorporé
préfèrentiellement dans le solide.
3. Si 2 ions ont le même rayon mais des valences différentes, l’ion qui a la charge la plus
élevée sera incorporé préférentiellement dans le solide.

Isobaric T-X phase diagram at


atmospheric pressure After
Bowen and Shairer (1932),
Amer. J. Sci. 5th Ser., 24, 177-
213.
Système Olivine

Fo ‐ Fa (Mg2SiO4 ‐ Fe2SiO4)
1‐ Caractéristique/propriété des éléments
1.B.3 Degrè de compa(bilité/incompa(bilité

Détermination des
coefficients de partage:
•Comparaison
« phénocristaux-matrice »
de roches volcaniques
•Pétrologie expérimentale

Exemple: lherzolite à grenat = 60% olivine, 25% orthopyroxene, 10% clinopyroxene, and 5% grenat
DEr = (0.6 · 0.026) + (0.25 · 0.23) + (0.10 · 0.583) + (0.05 · 4.7) = 0.366

•La proportion d’un élément en trace dans une phase dépend linéairement de la proportion de l’élément dans le
système (Henry’s law).
•Pour identifier le comportement d’un minéral, on utilise préférentiellement les rapports d’élément en trace
•Exemple:
Amphibole: DK=1; DRb=0.3
K/Rb bas suggère une concentration de Rb dans le liquide due à la cristallisation d’amphiboles
1‐ Caractéristique/propriété des éléments
1.B.3 Degrè de compa(bilité/incompa(bilité

 Eléments en trace compa(bles

• Eléments pe(ts à faible valence:


– Ni, Cr, Cu, W, Ru, Rh, Pd, Os, Ir, Pt et Au

 Eléments incompa(bles
• Éléments à poten-el ionique faible (large ion lithophile elements – LILE)
– K+ (1.64 Å), Rb+ (1.72 Å), Cs+ (1.88 Å), Sr2+ (1.26 Å), Ba2+ (1.61 Å), Pb2+ (1.29 Å).
– Eléments mobiles, par(culièrement dans les phases fluides
– Excep(ons:
• K et Ba  micas
• K et Ba  feldspaths alcalins
• Sr  plagioclase
– Concentrés dans la croûte

• Éléments à poten-el ionique élevé (high field strength elements ‐ HFSE)


– REE, Zr4+ (0.84 Å), Hf4+ (0.83 Å), Nb5+ (0.64 Å), Ta5+ (0.65 Å), Ti4+ (0.76 Å), Th4+ (1.05 Å).
– Excep(on: cristallisa(on de phases accessoires (zircon, monazite)
– Eléments non mobiles
2. Classifica(on des éléments
2.A. Eléments majeurs
• concentrations controlées par la stoechiométrie des minéraux
 Quartz: SiO2
 Calcite: CaCO3
 Diopside: CaMg(SiO3)2
 Plagioclase: NaAlSi3O8 (albite) - CaAl2Si2O8 (anorthite)
…..

 Eléments majeurs: généralement > 1%


SiO2 ‐ Al2O3 ‐ FeO*‐ MgO ‐ CaO ‐ Na2O ‐ K2O ‐ H2O

 Eléments mineurs : généralement < 1%


TiO2 ‐ MnO ‐ P2O5 ‐ CO2
2. Classifica(on des éléments
2.A. Eléments majeurs

Diagramme TAS (Le Bas & al. 1992) montrant les variations de SiO2 en fonction des alcalins.
2. Classifica(on des éléments
2.A. Eléments majeurs

Diagrammes (x-y) dits


diagrammes de Harker

Diagramme
FeO*/MgO vs. SiO2
2. Classifica(on des éléments
2.A. Eléments majeurs

Mode de construction d'un diagramme triangulaire dans le cas d'un diagramme AFM.
Diagramme AFM mettant en evidence 2 series magmatiques : la serie tholeiitique et calco-
alcaline.

Exemple de diagramme
ternaire: le diagramme A-F-M

Diagramme AFM distinguant les seriés calco-alcalines et


tholéïtiques.
Flèche: trend de différenciation dans une série donnée.
2. Classifica(on des éléments
2.A. Eléments majeurs

PM: Primitive Mantle


LZ: Lherzolites (Olivine+CPX+OPX±spinelle±oxydes)
HZ: Harzburgites (Olivine+OPX±spinelle±oxydes)
N-MORB: Normal Mid-Oceanic-Ridge Basalts
AN: Andesites Sources:
Hofmann (1988), Maaloe & Aoki (1977),Harris & al. (1967),
OIB: Ocean Island Basalts Gill(1981)
C.C.: Continental Crust
2. Classifica(on des éléments

(d’après Brown et Musset, 1983)


2. Classifica(on des éléments
2.B.1 Eléments en trace
Règles de substitution
– Les éléments en traces (concentration inférieur à 1000ppm) se substituent à un élément majeur dans son site
cristallographique en formant une solution continue indépendamment de la concentration (loi de Henry).
– Valence et rayon ionique sont les critères principaux de substitution.
– Concentration controlée par la quantité totale dans le système et les coefficients de partage (KDs/l).

 Si la concentration d’un élément en trace X2 dans le système, sa concentration X2 dans toute les phases.
 Faibles concentra(ons (ppm)
 Fortes varia(ons
 Très sensibles au processus de différencia(on

 Eléments en trace: généralement < 0.1%


Tout les autres éléments (autre que majeurs et mineurs)

•Eléments en trace les plus u(lisés:


•Métaux de transi(on
–Sc, Ti, V, Cr, Mn, Co, Ni, Cu et Zn
•Lanthanides (Terres rares) + HFSE (High Field Strength Elements) + LILE (Large Ion Lithophile Eelements)
_ Rb, Sr, Y, Zr, Nb, Cs, Ba, Hf, Ta, Pb, Th et U…
2. Classifica(on des éléments
2.B.1 Eléments en trace
Les éléments en trace lorsqu’ils sont fortement
compatibles ou incompatibles dans un minéral
permettent de tracer la cristallisation de ce minéral.

Exemple: le nickel dans l’olivine,


le zirconium dans le zircon

D’après cours en ligne de Winter


2. Classifica(on des éléments
2.B.2 Eléments en trace particuliers: les Terres Rares
Symbole Element
La Lanthane (139)
Ce Cérium
Pr Praséodyme
Nd Néodyme
Pm Prométhéum
Sm Samarium
Eu Europium
Gd Gadolinium
Tb Terbium
Dy Dysprosium
Ho Holmium
Er Erbium
Tm Thulium
Yb Yxerbium
Lu Luté(um (175))

Le rayon ionique des REE


diminue lentement du La au Lu
(1,06 à 0,86 A).
2. Classifica(on des éléments
2.B.2 Eléments en trace particuliers: les Terres Rares
Les terres rares sont globalement incompatibles
Propriétés:
➨ Réparties dans toutes les roches en tant qu’ Ta ble 9-1 . Partition Coefficients for som e com m only used
trace elem ents in bas altic and andes itic rocks

éléments en trace (ppm) Olivine Opx Cpx Garnet Plag Am ph


Rb 0.006 0.02 0.04 0.001 0.1 0.3
➨ Substitutions aux ions majeurs (Al, Ca, etc…). Sr 0.01 0.01 0.14 0.001 1.8 0.57
Ba 0.006 0.12 0.07 0.002 0.23 0.31

➨ Eléments peu solubles dans les eaux Ni


Cr
14
2.1
5
10
2.6
8.4
0.4
0.17
0.01
10
3
1.6
La 0.007 0.02 0.08 0.05 0.14 0.27
(Cc dans H2O mer Nd < 3 10-6 ppm). Ce 0.009 0.02 0.34 0.05 0.14 0.34

Rare Earth Elements


Nd 0.009 0.05 0.6 0.07 0.08 0.19
➨ Faible diffusion à l’état solide Sm 0.009 0.05 0.9 0.06 0.08 0.91
Eu 0.008 0.05 0.9 0.9 0.1/1.5* 1.01

➨ Etat d’oxydation : 3+ (exception Eu2+ et Ce4+) Tb


Er
0.01
0.013
0.05
0.31
1
1
5.6
18
0.03
0.08
1.4
0.48
Yb 0.014 0.34 0.2 30 0.07 0.97
➨ Rayon ionique diminue avec l’augmentation Lu 0.016 0.11 0.82 35 0.08 0.89
* Eu 3+/Eu 2+
data f r om Hender s on ( 1982) Italic s ar e es timated
!
du nombre atomique (lanthanide contraction)
➨ Réparties en 3 groupes selon le degré de
Spectre de Terres Rares

Concentration
compatibilité. De gauche à droite: LREE (Light REE),
MREE (Medium REE), HREE ( Heavy REE)

La Ce Nd Sm Eu Tb Er Dy Yb Lu
Exemples: LREE HREE
MREE
•HREE sont moins incompatibles (en particulier dans le grenat)
•Eu 2+ compatible dans le plagioclase REE ➥ Rare Earth Elements
2. Classifica(on des éléments
2.B.2 Eléments en trace particuliers: les Terres Rares
Diagrammes REE

Concentration
Axe y: Concentration sur l’ordonnée
Axe x: terre rare avec nombre atomique croissant
Compatibilité augmente de gauche à droite

La Ce Nd Sm Eu Tb Er Dy Yb Lu
Numéro atomique croissant et rayon ionique décroissant
degré de compatibilité croissant
Effet Oddo-Harkins: spectre en dent de scie

Elimination de l’ effet Oddo-Harkins en


normalisant avec un standard:
 Chondrites (terre primitive, CHUR)

 Estimation du manteau primordial (PM)

 Sédiments Australiens (PAAS)

 MORB
2. Classifica(on des éléments
2.B.2 Eléments en trace
1000

Basalte d’île intraocéanique

Echantillon/manteau primitif
(OIB)

100
Andésite andine

10 Croûte continentale

Incompatibilité croissante

Le spectre de Terres Rares: un traceur géochimique de l’origine des roches


(= contexte géodynamique de formation)

Exemple: Les MORB sont appauvris en éléments incompa(bles et inversement pour les OIB.
2. Classifica(on des éléments
2.B.2 les Terres Rares

≠ spectres  possible indicateurs % fusion ≠


Magma A: taux de fusion faible (exp:1-2%) ≠ types de spectres  indicateurs possibles
Magma B: taux de fusion élevé (exp: 25%)
contextes géodynamiques ≠
 La roche volcanique provient du magma B.

Le spectre de Terres Rares: traceur géochimique de processus et de type de source


2. Classifica(on des éléments
2.B.3 Indicateurs de contexte géodynamique

Réservoirs Mantelliques

after Pearce and Cann (1973), Earth Planet, Sci. Lett., 19, 290-300. (b) after Pearce (1982) in Thorpe (ed.), Andesites: Orogenic andesites and related rocks. Wiley.
Chichester. pp. 525-548, Coish et al. (1986), Amer. J. Sci., 286, 1-28. (c) after Mullen (1983), Earth Planet. Sci. Lett., 62, 53-62.
2. Classifica(on des éléments
2.B.3 Indicateurs de contexte géodynamique
Element Use as a petrogenetic indicator
Ni, Co, Cr Highly compatible elements. Ni (and Co) are concentrated in olivine, and Cr in spinel and
clinopyroxene. High concentrations indicate a mantle source.

V, Ti Both show strong fractionation into Fe-Ti oxides (ilmenite or titanomagnetite). If they behave
differently, Ti probably fractionates into an accessory phase, such as sphene or rutile.

Zr, Hf Very incompatible elements that do not substitute into major silicate phases (although they may
replace Ti in sphene or rutile).

Ba, Rb Incompatible element that substitutes for K in K-feldspar, micas, or hornblende. Rb substitutes
less readily in hornblende than K-spar and micas, such that the K/Ba ratio may distinguish these
phases.

Sr Substitutes for Ca in plagioclase (but not in pyroxene), and, to a lesser extent, for K in K-
feldspar. Behaves as a compatible element at low pressure where plagioclase forms early, but
as an incompatible at higher pressure where plagioclase is no longer stable.

REE Garnet accommodates the HREE more than the LREE, and orthopyroxene and hornblende do
2+
so to a lesser degree. Sphene and plagioclase accommodates more LREE. Eu is strongly
partitioned into plagioclase.

Y Commonly incompatible (like HREE). Strongly partitioned into garnet and amphibole. Sphene
and apatite also concentrate Y, so the presence of these as accessories could have a
significant effect.

After Green (1980). Tectonophys., 63, 367-385. From Winter (2001) An Introduction to Igneous and Metamorphic Petrology.
Prentice Hall.
2. Classifica(on des éléments
2.B.3 Indicateurs de contexte géodynamique

Dorsale océanique
Subduction Les traceurs géochimiques
(éléments majeurs et en trace)
vont être des indicateurs de source
(=origine réservoir) mais
également des traceurs des
processus (fusion partielle,
cristallisation fractionnée,
Point chaud

métamorphisme, altération,…)
enregistrés par les roches.

Mais peut-on aller plus loin?


2. Classifica(on des éléments
2.C Les isotopes
2.C.1 Les systèmes isotopiques dits “radiogéniques”
TEMPS
Isotopes: même numéro atomique mais masses différentes
Les systèmes isotopiques dits « radiogéniques » = basés sur la désintégration
d’un isotope père radioactif qui donne un isotope fils dit « radiogénique », selon la
relation:
Père
dN
" = #N
dt
Fils
Le nombre de désintégra(ons par unité de temps est propor(onnel au nombre d’atome
radioac(f à l’instant t.
‐ dN/dt = le taux (vitesse) de
!désintégra(on
λ= constante de désintégra(on
N = nombre d’atomes radioac(fs restant à l’instant t.
La constante de désintégra-on λ est indépendante des condi-ons de
pression et de température.

Par intégration, on obtient: ( N %


ln&& ## = "!t  N = N 0 e " !t
N
' 0$

N0 = nombre d’atomes radioactifs à t0 = 0


2. Classifica(on des éléments
2.C.1 Les systèmes isotopiques dits “radiogéniques”

Croissance d’isotopes fils radiogéniques


Si la désintégra(on d’un isotope père radioac(f donne un isotope stable radiogénique on
peut écrire:
D* = N 0 " N 1 père donne un fils
N = N 0e" #t  D* = N 0 (1 " e " !t )

D* est!le nombre d’isotopes radiogéniques


!

isotopes fils
Courbe d’évolution du nombre
d’ isotope père radioactif et
d’isotope fils radiogénique

isotopes pères
2. Classifica(on des éléments
2.C.1 Les systèmes isotopiques dits “radiogéniques”
Les plus couramment utilisés:

Rb/Sr : 84Sr, 86Sr, 87Sr, 88Sr


 Traceur isotopique: rapport 87Sr/86Sr
 Géochronomètre basé sur la désintégration: 87Rb* 87Sr
 Isotope naturel stable: 86Sr

Sm/Nd: 142Nd, 143Nd, 144Nd, 145Nd, 146Nd, 148Nd, 150Nd


 Traceur isotopique rapport: 143Nd/144Nd
 Géochronomètre basé sur la désintégration: 147Sm* 143Nd
 Isotope naturel stable : 144Nd

U/Th/Pb: 204Pb, 206Pb, 207Pb, 208Pb


 Traceur isotopique rapport 206Pb/204Pb, 207Pb/204Pb, 208Pb/204Pb,
 Géochronomètre basé sur la désintégration: 238U* 206Pb
235U* 207Pb
232Th* 208Pb
204
 Isotope naturel stable : Pb

Lu/Hf: 174Hf,176Hf, 177Hf, 178Hf, 179Hf, 180Hf, 182Hf, 184Hf


 Traceur isotopique rapport: 176Hf/177Hf
 Géochronomètre basé sur la désintégration: 176Lu* 176Hf
 Isotope naturel stable : 177Hf

Re/Os: 184Os, 186Os, 187Os, 188Os, 189Os, 190Os


 Traceur isotopique rapport: 187Os/186Os
 Géochronomètre basé sur la désintégration: 187Re* 187Os
 Isotope naturel stable : 186Os


2. Classifica(on des éléments
2.C.1 Les systèmes isotopiques dits “radiogéniques”

2.C.1-a Utilisation en tant que géochronomètre

Exemple du couple Rb/Sr

Datation abusivement dite « absolue »


➥Utilisation de méthodes radiométriques

≠ Chronologie relative applicable sur les


87 87 87
( Sr % ( Sr % ( Rb % 600 derniers Ma (utilisation de fossiles et de
&& 86 ## = && 86 ## + && 86
#
# (
" e )t
!1) repères stratigraphiques)
' Sr $t ' Sr $ 0 ' Sr $t
2. Classifica(on des éléments
2.C.1-a Utilisation en tant que géochronomètre

Conditions requises en Géochronologie:

1) Isotope Père (N) et isotope Fils (D) ont évolué par le seul résultat de la désintégration. Le
système est resté chimiquement clos (pas de pertes, ni de gains d’isotopes pères ou
d’isotopes fils, excepté par désintégration radioactive).

2) La composition isotopique du père n’a pas été altérée par le fractionnement au moment de la
formation de la roche.

3) La constante de désintégration est précisément connue.

4) L’isochrone ne correspond pas à une droite de mélange.

5) Les données analytiques sont suffisamment précises.


2. Classifica(on des éléments
2.C.1 Les systèmes isotopiques dits “radiogéniques”
2.C.1-b Utilisation en tant que traceur
Caractéristiques des isotopes:

 les rapports isotopiques des laves ne sont modifiés ni par la fusion partielle, ni par la cristallisation fractionnée
(« ADN ») indication directe sur la région source du magma (hétérogénéïté des régions source);

 les rapports isotopiques initiaux (87Sr/86Sr, 143Nd/144Nd, 206Pb/204Pb, 176Hf/177Hf,…)sont variables selon le type de
réservoir (Manteau, croûte…) à partir duquel l’échantillon (basalte, granite…) se forme;

 Individualisation de « grands réservoirs »:


# DMM «Depleted MORB Mantle»: les caractéristiques du manteau océanique s.s. correspondent à celles
des MORB ( Sr/ Sr ~0.7028; Nd/ Nd ~0.51308; …;) car le risque de contamination par
87 86 143 144 l a c r o û t e
continentale est nul;
# EM1 «Enriched Mantle 1»: ce réservoir correspond à du Manteau enrichi par des sédiments
pélagiques lors de processus de recyclage;
# EM2 «Enriched Mantle 2»: ce réservoir correspond à du Manteau enrichi par des sédiments
détritiques lors de processus de recyclage;
# HIMU «Haut rapport 238U/204Pb»: ce réservoir correspond à la source des points chauds;
# OIB «Ocean Island Basalts»: pas un «réservoir» s.s. mais plutôt un champ de répartition des
basaltes issus de magmatisme intra-plaques;
# CC « Croûte Continentale »: la croûte continentale est enrichie en éléments incompatibles (Rb, Sr) mais le
Rb étant encore plus incompatible que le Sr, le rapport Rb/Sr dans la croûte est >>> plus élevé que dans le
Manteau (X10 ou plus dans les granites);…
Les météorites type BABI (Basalt Achondrite Best Initial) fournissent le rapport initial « Terre Globale » non modifié
[87Sr/86Sr= 0.69897±3].
2. Classifica(on des éléments
2.C.1 Les systèmes isotopiques dits “radiogéniques”
2.C.1-b Utilisation en tant que traceur
Continental flood basalt
(CFB)
MORB (Mid Oceanic Ridge Basalt): εNd ~ +10

Arcs insulaires: εNd ~ +8

Basaltes continentaux : εNd ~ 0

OIB (Oceanic island basalt) : εNd ~ +6

 Aide à identifier le site géodynamique dans


lequel une roche s’est formée.
 Possible même si ces roches basaltiques ont été
très métamorphisées.

On rappelle l’expression εNd:


εNd= [(143Nd/144Ndech - 143Nd/144NdCHUR)/ 143Nd/144NdCHUR] * 10 000
2. Classifica(on des éléments
2.C.1 Les systèmes isotopiques dits “radiogéniques”
2.C.1-b Utilisation en tant que traceur

Système Rb/Sr Système Sm/Nd

tle

Nd/ Nd
an
m
te d

144
ple UR
De CH
t

143
a l c rus
inent
C ont

R
CHU Bulk Earth

time (Ga)

 Comportements opposés des systèmes isotopiques Rb/Sr et Sm/Nd


2. Classifica(on des éléments
2.C.1-b Utilisation en tant que traceur

Depleted mantle =
N - MORB

HIMU =
Point chaud

BSE: Bulk silicate Earth


Terre primordiale EMI & EMII (manteau enrichi). Trop enrichis pour des processus
mantelliques uniquement. Influence de roches crustales ou de sédiments
recyclés.
2. Classifica(on des éléments
Les arcs volcaniques océaniques (Mariannes,
Mariannes, Aléoutiennes…
Aléoutiennes…) se reportent
2.C.1-b Utilisation en tant que traceur ➜

dans un domaine situé entre le domaine mantellique des MORB et les pôles
sédimentaires.
sédimentaires.
➜ Les marges continentales se caractérisent par des compositions
extrêmement enrichies en 207Pb/204Pb et 208Pb/204Pb
isotopiques en plomb extrêmement
dûes à des processus d’
d’assimilation,
assimilation, contamination de croûte pré-existante…
pré-existante…

Domaine des
BSE: sédiments de
Domaine des MORB Bulk Solid
(Manteau) l’Océan Atlantique
Earth

BSE:
Bulk Solid
Earth
Domaine des Domaine des MORB
sédiments de (Manteau)
Systématique Nd/Sr l’Océan Atlantique Systématique Pb/Pb

Certaines séries de roches ne peuvent s’expliquer que par des mélange entre plusieurs réservoirs (exp.
les roches d’arc). Une fois les réservoirs identifiés, comment quantifier ces mélanges?
2. Classifica(on des éléments
2.C.1-b Utilisation en tant que traceur Comment quantifier ces mélanges?

A, B : composants du mélange

RXM : rapport isotopique X d’une roche issue d’un mélange entre des composants A et B
A et B : composants du mélange
XA : concentration élément X dans A
XB : concentration élément X dans B
f : fraction du composant A dans le mélange

On donne les valeurs suivantes:

DMM: Depleted MORB Mantle


143Nd/144Nd= 0,513225

[Nd]ppm= 1,12
87Sr/86Sr= 0, 7022
[Sr]ppm= 11,3
Exemples de courbes de mélange pour les
EM2: Enriched Mantle 2
systèmes isotopiques Pb et Nd.
143Nd/144Nd= 0,512175

[Nd]ppm= 34
87Sr/86Sr= 0,7078
[Sr]ppm= 218

EM1: Enriched Mantle 1


143Nd/144Nd= 0,5122

[Nd]ppm= 33
87Sr/86Sr= 0, 70505
[Sr]ppm= 513

HIMU: high 238U/204Pb


143Nd/144Nd= 0,51275

[Nd]ppm= 6,5
87Sr/86Sr= 0, 7029
[Sr]ppm= 120

(compilation d’après Malfére, 2004, Univ. Genève)


2. Classifica(on des éléments
2.C.1-b Utilisation en tant que traceur
Composition des laves ARC sont variables
(par rapport aux MORB & OIB)
Elements majeurs: plus grande
variation (SiO2 varie des basaltes aux
rhyolites). Dans les arcs
continentaux, rareté des basaltes
(volume dominé par les andésites).

Elements en trace: très enrichies en


incompatibles, particulièrement en
LILE (comme les OIB, inversement
aux MORB), appauvries en HFSE
(comme les MORB, inversement aux
OIB).

Terres rares: arcs océaniques =


variable (fct de l’âge), arcs
continentaux = pente forte en LREE
(plat en HREE, comme les MORB).

Isotopes: plus grande variation que les


MORB.
2. Classifica(on des éléments
2.C.1-b Utilisation en tant que traceur Un exemple de recherche récente (Thèse Dhuime, 2007)

 les roches échantillonnées sur une section continue de 30km au Kohistan (Pakistan)
 Quelle origine? Quel âge? Proposition d’un modèle géodynamique

• 136 échantillons analysés en éléments majeurs et en trace & isotopes

Base:

Sommet:

Veines de Pyroxénites
Dunites & Pyroxénites dans les Dunitesc Grt-Hornblendite/ Gabbros
Texture à grain fin, Gabbros et amphibolites Grt-Pyroxenite (CPX+Pl±Grt)
fortement déformées
2. Classifica(on des éléments
2.C.1-b Utilisation en tant que traceur Contexte de subduction intra-océanique: pas de mise en
évidence de participation d’un composant crustal

Apport des éléments en trace


 Mise en évidence contribution composante subduction:
Un exemple de recherche récente (Thèse Dhuime, 2007) évolution depuis l’initiation (déshydratation des sédiments) jusqu’à la fin du
fonctionnement (fusion composante « slab »)

Apport des isotopes


3 sources identifiées
[Manteau appauvri (DMM), Sédiments, Croûte
océanique (C.O.) altérée]

 ≠ % de mélange
Apport de la géochronologie
 Fonctionnement de l’arc entre 118Ma et 80 Ma
2. Classifica(on des éléments
2.C.1-b Utilisation en tant que traceur Un exemple de recherche récente (Thèse Dhuime, 2007)
Arc du Kohistan  Témoin du fonctionnement d’un arc intra-océanique
(initiation subduction → accrétion)

t0 → initiation tn+2 → « Arc sous-plaqué » tn+1 → Arc volcanique

tn-1 → MORB
Lithosphère
anté-arc (Lhz)

« Anatomie » d’un arc océanique


 En bon accord avec les modèles géophysiques de modélisation de la rhéologie du manteau:

Érosion thermo-mécanique
(Arcay et al., 2005, 2006)
2. Classifica(on des éléments
2.C Les isotopes
2.C.2 Les systèmes isotopiques dits “stables”
Un isotope « stable » d’un élément chimique est un isotope qui n’a pas de radioactivité décelable.
 Les rapports isotopiques d’isotopes stables permettent d'identifier des processus physico-chimiques et de caractériser des
sources ayant une signature isotopique spécifique.

Les isotopes stables dits « légers »:


différence de masse relative importante d’où des différences de comportement significatives. Exemple: pour l'hydrogène (1H) et son
isotope le deutérium (2H) : [[Delta]]M/M = 2-1/1 = 100%.

Les plus couramment utilisés:

Hydrogène : 1H: 99.985%, 2H:0.015% Expression sous forme de delta:


 Traceur isotopique: rapport D/H,
(2H/1H) δ12C ‰ = [(13C/12Cech.- 13C/12Cstd) / 13C/12Cstd] * 1000

Carbone : 12C: 98.99%, 13C:1.11%


 Traceur isotopique: rapport 13C/12C

Oxygène: 16O: 99.76%, 17O: 0.004%, 18O: 0.20%


 Traceur isotopique rapport: 18O/16O
Standards utilisés:
Azote: 14N: 99.64%, 15N: 0.36%, H, O  Standard Mean Ocean Water (SMOW)
 Traceur isotopique rapport: 15N/14N C, O  Pee Dee Belemnite (PDB)
N  Atmospheric air
Soufre: 32S: 95.00%, 33S: 0.76%, 34S: 4.22%, 36S: 0.014% S  Canyon Diablo meteorite (CD)
 Traceur isotopique rapport: 36S/34S
2. Classifica(on des éléments
2.C.2 Les systèmes isotopiques dits “stables”
 Il existe donc un fractionnement entre les différents isotopes dʼun même élément:

α a-b = Ra /Rb α a-b : fractionnement entre deux phases a et b


 Ce fractionnement peut être lié à des
processus biologiques, à des processus
 Si thermo-dépendant : thermométrie dʼévaporation-condensation en relation avec
 Si fractionnement lors de processus naturels: étude de processus, mécanisme… des variations de température, etc…

 Exemple de composition isotopique de lʼoxygène


dans la stratosphère et la troposphère montrant les  Dessin illustrant le processus de fractionnement de Rayleigh et
effets du fractionnement. la valeur de δ18O décroissante plus on s’éloigne des océans.
2. Classifica(on des éléments
2.C.2 Les systèmes isotopiques dits “stables”

 Application en paléoclimatologie:

Connaissant les coefficients de fractionnement


entre l’eau et la calcite, on peut déterminer la
température des eaux où vivaient certaines espèces
de plancton.

A la fin du Crétacé, la température du fond des océans était


de +12°C, (elle est actuellement proche de zéro).

Quant aux températures des eaux de surface qui


échangent avec l’atmosphère, elles étaient proches de
+15°C.

Durant le Cénozoïque les températures du fond ont


largement diminué, celles de surface ont peu changé.

On doit mettre ceci en relation avec la circulation


océanique profonde, dont l’allure devait être, au Tertiaire,
très différente de maintenant.
2. Classifica(on des éléments
2.C.2 Les systèmes isotopiques dits “stables”

 Application en paléoclimatologie:
Toujours par la mesure des
compositions isotopes des carbonates
que les organismes planctoniques
sécrètent, on peut relier les variations
de températures avec les variations de
volume de glaces piégés aux pôles et
donc mettre en évidence des périodes
glaciaires et interglaciaires.

les valeurs de δ18O


varient entre les
périodes glaciaires et
inter-glaciaires.
2. Classifica(on des éléments
2.C.2 Les systèmes isotopiques dits “stables”

 Exemple: les isotopes du carbone et de lʼazote: Pour les isotopes du carbone, 13C et 12C, les
mesures montrent que les organismes vivants ont
des δ13C plus bas (négatifs) que l’atmosphère et
les carbonates, car les processus biologiques
favorisent le 12C par rapport au 13C.Parmi les
plantes on peut définir des catégories basées sur
les isotopes du carbone et ceux de l’azote, 14N et
15N.

Evolu(on des δelta selon la chaîne alimentaire


2. Classifica(on des éléments
2.C.2 Les systèmes isotopiques dits “stables”

Les corrélations carbone-azote permettent également


de reconstituer les régimes alimentaires des
populations anciennes, données géochimiques que l’on
peut confronter avec les informations archéologiques.

L’analyse des dents des chevaux d’Amérique du Nord montre que leur diète
a évolué depuis des plantes C3 (feuilles des arbres et buissons) vers des
plantes C4 (herbacées) du Miocène à l’Holocène.

Une évolution similaire a été observée dans les sols du Pakistan, suggérant
un lien avec la concentration en CO2atmosphérique, la photosynthèse en
C4 étant plus efficace à faible concentration.

Par exemple les Huancas, population d’une haute vallée du Pérou


consommaient aussi bien des plantes en C3 et en C4 en 1000-1200
(HuancaI) mais uniquement des plantes C3 de 1200 à 1470 (Huanca II).
Diaps supplémentaires
3. Composi(on de la Terre

2 approches pour déterminer la composi(on de la Terre grâce


aux éléments majeurs :

‐ Interne : via l’étude des roches mantelliques

‐Externe : via l’étude des chondrites C1

C1: chondrites carbonées considérées comme représentatives du système solaire global


(exceptés éléments atmophiles)
 Utilisées pour normaliser les spectres de terres rares (Rare Earth Elements=REE)
3.A. Composi(on de la Terre Silicatée
Terre silicatée = système Croûte‐Manteau.

Problème : Manteau hétérogène, séparé en Manteau Supérieur et Manteau


Inférieur.

Le Manteau supérieur se dis(ngue en composi(on du Manteau inférieur


par l’extrac(on de la Croûte con(nentale (CC), qui représente un réservoir
important en éléments fortement incompa(bles.
Mais les silicates de la CC ne représentent que 0,6% de la masse de le Terre
Silicatée ‐> insignifiant sur le bilan global.

De plus, la tomographie sismique a pu mexre en évidence la pénétra(on


profonde d’un slab dans le Manteau Inférieur (Van der Hilst et al., 1997), démontrant
ainsi les transfert de ma(ère considérables entre ces 2 zones.

On admet donc que le Manteau est homogène du point de


vue des éléments majeurs
3.A. Composi(on de la Terre Silicatée

Pour le modèle de Terre Silicatée, u(lisa(on :

‐ des pérido(tes : nature et composi(on du manteau


(olivine, cpx, opx, plagioclase, spinelle, grenat).

‐ des magmas primi(fs : informa(ons sur leur source jusqu’à 3,8


Ga, et donc sur l’évolu(on de la composi(on du manteau.

‐ de la croûte con(nentale : abondance des éléments fortement


incompa(bles
(feldspath, quartz, micas, oxydes)
3.A Composi(on de la Terre Silicatée
Rapport constant au cours des temps géologiques

sidérophile

lithophile

Pérido(tes
primi(ves
Résidus

MgOPM déduit ≈ 38 wt % (d’après McDonough, 1995)

Pas d’échange entre le Noyau et le Manteau


3.A.Composi(on de la Terre Silicatée

(d’après McDonough, 1995)


3.B. Le Noyau: Pourquoi du Fer ?
La loi de Birch (1952) : Rela(on empirique linéaire entre la vitesse des ondes
sismiques et la masse volumique du milieu traversé

Un changement brusque de vitesse peut s'interpréter en termes de


composi(on chimique

(d’après Birch, 1952)


3.B. Le Noyau: Pourquoi du Fer ?

De plus :
• Le moment d’iner(e (résistance à la rota(on) de la Terre :

Terre Homogène
0.4 MR² ≠ Terre Réelle
0.33 MR²
avec : M ‐> masse de la Terre
R ‐> rayon de la Terre (d’après Yoder, 1995)

La différence reflète la présence d’une concentra(on de masse au centre de la Terre

• Le champ magné(que:

La présence d’un volume significa(f d’un matériel fortement


conducteur (comme le Fer) au centre de la Terre est nécessaire pour le
fonc(onnement de la « dynamo auto‐entretenue ».
3.B Le Noyau: Que du Fer ?

 « Mass balance »: La Terre est supposée avoir une composi(on chondri(que. Un


réservoir riche en Fe mais également en Ni est nécessaire pour « équilibrer » la
composi(on de la Terre silicatée

Etudes en laboratoires (Birch, 1952 ; Brown et al., 1984 ; Brown et McQueen, 1986 ; Mao et al., 1990) :
Alliage Fe/Ni aux pressions du Noyau indique que le Noyau externe con(ent une
propor(on significa(ve d’éléments légers (≈ 10% ± 4).

Quels éléments ?
Des éléments sidérophiles mais pas seulement…
3.B. Composi(on du Noyau

Limite de 10% d’éléments léger dans le Noyau


3.B. Composi(on du Noyau
D’autres éléments ?

‐ Le Soufre : Afin de sa(sfaire les valeurs chondri(ques, le soufre ne


peux être que dans le noyau. La croûte (sédiments) ainsi que les
koma(ites (représentants du manteau) sont des réservoirs bien trop
pauvres.

‐ Le Silicium : On trouve dans certaines chondrites à ensta(te le Si


sous forme métal. Il est de plus connu pour être sidérophile dans
certaines condi(ons.

L’Oxygène : Oui d’après Allègre et al., 1995 ; Non, d’après


McDonough, 1994.
3.B. Composi(on du Noyau

(d’après Allègre et al., 1995)

(d’après McDonough, 1995)


3. Composi(on de la Terre

(d’après Brown et Musset, 1983)

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