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ELEMENTS DE BIBLIOGRAPHIE
• Géochimie - P. Vidal [Dunod] • La géochimie - F. Albarède [Edition GB] • Principles of isotope geochemistry - G. Faure [Wiley]
• Lecture notes in isotope geochemistry - W. M. White [online:www.geo.cornell.edu/geology/classes/Geo656] - Radiogenic Isotope Geology -
A.P. Dickin [Cambridge Univ. Press] • La croûte océanique - T. Juteau & R. Maury [Vuibert] • Géologie de la croûte océanique T. Juteau & R.
Maury [Dunod]
1‐ Caractéristique/propriété des éléments
1.A- Introduction
Changement dras(que du
comportement des ondes sismiques
=> Reflète un
changement de
composi(on important
‐ Vola(les : faibles Tc° <800°K (F, Cl, Tl, Br, Bi, Pb)
1‐ Caractéristique/propriété des éléments
1.B‐2 Affinité chimique:
‐ lithophile: éléments localisés dans R silicatées
‐ sidérophile: affinité pour la phase métallique (noyau)
‐ chalcophile: même comportement que le soufre
‐ atmophile: très vola(les
Lithophiles réfractaires : Be, Al, Ca, Sc, Ti, V, Sr, Y, Nb, Ba, terres
rares, Hf, Ta, Th, U
Lithophiles modérément réfractaires : Mg, Si, C r
Lithophiles modérément volatiles : Li, B, Na, K, Mn, Rb, C s …
Lithophiles volatiles : F, Cl, Br, I
1‐ Caractéristique/propriété des éléments
i (liquide) ⇆ i (solide)
KD=Cs/Cl
KD ou D: Coefficient de distribution ou de partage dépend de:
–de la composi(on des phases (minéraux et liquide)
–de la température (T)
–de la pression (P)
Fo ‐ Fa (Mg2SiO4 ‐ Fe2SiO4)
1‐ Caractéristique/propriété des éléments
1.B.3 Degrè de compa(bilité/incompa(bilité
Détermination des
coefficients de partage:
•Comparaison
« phénocristaux-matrice »
de roches volcaniques
•Pétrologie expérimentale
Exemple: lherzolite à grenat = 60% olivine, 25% orthopyroxene, 10% clinopyroxene, and 5% grenat
DEr = (0.6 · 0.026) + (0.25 · 0.23) + (0.10 · 0.583) + (0.05 · 4.7) = 0.366
•La proportion d’un élément en trace dans une phase dépend linéairement de la proportion de l’élément dans le
système (Henry’s law).
•Pour identifier le comportement d’un minéral, on utilise préférentiellement les rapports d’élément en trace
•Exemple:
Amphibole: DK=1; DRb=0.3
K/Rb bas suggère une concentration de Rb dans le liquide due à la cristallisation d’amphiboles
1‐ Caractéristique/propriété des éléments
1.B.3 Degrè de compa(bilité/incompa(bilité
Eléments incompa(bles
• Éléments à poten-el ionique faible (large ion lithophile elements – LILE)
– K+ (1.64 Å), Rb+ (1.72 Å), Cs+ (1.88 Å), Sr2+ (1.26 Å), Ba2+ (1.61 Å), Pb2+ (1.29 Å).
– Eléments mobiles, par(culièrement dans les phases fluides
– Excep(ons:
• K et Ba micas
• K et Ba feldspaths alcalins
• Sr plagioclase
– Concentrés dans la croûte
Diagramme TAS (Le Bas & al. 1992) montrant les variations de SiO2 en fonction des alcalins.
2. Classifica(on des éléments
2.A. Eléments majeurs
Diagramme
FeO*/MgO vs. SiO2
2. Classifica(on des éléments
2.A. Eléments majeurs
Mode de construction d'un diagramme triangulaire dans le cas d'un diagramme AFM.
Diagramme AFM mettant en evidence 2 series magmatiques : la serie tholeiitique et calco-
alcaline.
Exemple de diagramme
ternaire: le diagramme A-F-M
Si la concentration d’un élément en trace X2 dans le système, sa concentration X2 dans toute les phases.
Faibles concentra(ons (ppm)
Fortes varia(ons
Très sensibles au processus de différencia(on
Concentration
compatibilité. De gauche à droite: LREE (Light REE),
MREE (Medium REE), HREE ( Heavy REE)
La Ce Nd Sm Eu Tb Er Dy Yb Lu
Exemples: LREE HREE
MREE
•HREE sont moins incompatibles (en particulier dans le grenat)
•Eu 2+ compatible dans le plagioclase REE ➥ Rare Earth Elements
2. Classifica(on des éléments
2.B.2 Eléments en trace particuliers: les Terres Rares
Diagrammes REE
Concentration
Axe y: Concentration sur l’ordonnée
Axe x: terre rare avec nombre atomique croissant
Compatibilité augmente de gauche à droite
La Ce Nd Sm Eu Tb Er Dy Yb Lu
Numéro atomique croissant et rayon ionique décroissant
degré de compatibilité croissant
Effet Oddo-Harkins: spectre en dent de scie
MORB
2. Classifica(on des éléments
2.B.2 Eléments en trace
1000
Echantillon/manteau primitif
(OIB)
100
Andésite andine
10 Croûte continentale
Incompatibilité croissante
Exemple: Les MORB sont appauvris en éléments incompa(bles et inversement pour les OIB.
2. Classifica(on des éléments
2.B.2 les Terres Rares
Réservoirs Mantelliques
after Pearce and Cann (1973), Earth Planet, Sci. Lett., 19, 290-300. (b) after Pearce (1982) in Thorpe (ed.), Andesites: Orogenic andesites and related rocks. Wiley.
Chichester. pp. 525-548, Coish et al. (1986), Amer. J. Sci., 286, 1-28. (c) after Mullen (1983), Earth Planet. Sci. Lett., 62, 53-62.
2. Classifica(on des éléments
2.B.3 Indicateurs de contexte géodynamique
Element Use as a petrogenetic indicator
Ni, Co, Cr Highly compatible elements. Ni (and Co) are concentrated in olivine, and Cr in spinel and
clinopyroxene. High concentrations indicate a mantle source.
V, Ti Both show strong fractionation into Fe-Ti oxides (ilmenite or titanomagnetite). If they behave
differently, Ti probably fractionates into an accessory phase, such as sphene or rutile.
Zr, Hf Very incompatible elements that do not substitute into major silicate phases (although they may
replace Ti in sphene or rutile).
Ba, Rb Incompatible element that substitutes for K in K-feldspar, micas, or hornblende. Rb substitutes
less readily in hornblende than K-spar and micas, such that the K/Ba ratio may distinguish these
phases.
Sr Substitutes for Ca in plagioclase (but not in pyroxene), and, to a lesser extent, for K in K-
feldspar. Behaves as a compatible element at low pressure where plagioclase forms early, but
as an incompatible at higher pressure where plagioclase is no longer stable.
REE Garnet accommodates the HREE more than the LREE, and orthopyroxene and hornblende do
2+
so to a lesser degree. Sphene and plagioclase accommodates more LREE. Eu is strongly
partitioned into plagioclase.
Y Commonly incompatible (like HREE). Strongly partitioned into garnet and amphibole. Sphene
and apatite also concentrate Y, so the presence of these as accessories could have a
significant effect.
After Green (1980). Tectonophys., 63, 367-385. From Winter (2001) An Introduction to Igneous and Metamorphic Petrology.
Prentice Hall.
2. Classifica(on des éléments
2.B.3 Indicateurs de contexte géodynamique
Dorsale océanique
Subduction Les traceurs géochimiques
(éléments majeurs et en trace)
vont être des indicateurs de source
(=origine réservoir) mais
également des traceurs des
processus (fusion partielle,
cristallisation fractionnée,
Point chaud
métamorphisme, altération,…)
enregistrés par les roches.
isotopes fils
Courbe d’évolution du nombre
d’ isotope père radioactif et
d’isotope fils radiogénique
isotopes pères
2. Classifica(on des éléments
2.C.1 Les systèmes isotopiques dits “radiogéniques”
Les plus couramment utilisés:
…
2. Classifica(on des éléments
2.C.1 Les systèmes isotopiques dits “radiogéniques”
1) Isotope Père (N) et isotope Fils (D) ont évolué par le seul résultat de la désintégration. Le
système est resté chimiquement clos (pas de pertes, ni de gains d’isotopes pères ou
d’isotopes fils, excepté par désintégration radioactive).
2) La composition isotopique du père n’a pas été altérée par le fractionnement au moment de la
formation de la roche.
les rapports isotopiques des laves ne sont modifiés ni par la fusion partielle, ni par la cristallisation fractionnée
(« ADN ») indication directe sur la région source du magma (hétérogénéïté des régions source);
les rapports isotopiques initiaux (87Sr/86Sr, 143Nd/144Nd, 206Pb/204Pb, 176Hf/177Hf,…)sont variables selon le type de
réservoir (Manteau, croûte…) à partir duquel l’échantillon (basalte, granite…) se forme;
tle
Nd/ Nd
an
m
te d
144
ple UR
De CH
t
143
a l c rus
inent
C ont
R
CHU Bulk Earth
time (Ga)
Depleted mantle =
N - MORB
HIMU =
Point chaud
dans un domaine situé entre le domaine mantellique des MORB et les pôles
sédimentaires.
sédimentaires.
➜ Les marges continentales se caractérisent par des compositions
extrêmement enrichies en 207Pb/204Pb et 208Pb/204Pb
isotopiques en plomb extrêmement
dûes à des processus d’
d’assimilation,
assimilation, contamination de croûte pré-existante…
pré-existante…
Domaine des
BSE: sédiments de
Domaine des MORB Bulk Solid
(Manteau) l’Océan Atlantique
Earth
BSE:
Bulk Solid
Earth
Domaine des Domaine des MORB
sédiments de (Manteau)
Systématique Nd/Sr l’Océan Atlantique Systématique Pb/Pb
Certaines séries de roches ne peuvent s’expliquer que par des mélange entre plusieurs réservoirs (exp.
les roches d’arc). Une fois les réservoirs identifiés, comment quantifier ces mélanges?
2. Classifica(on des éléments
2.C.1-b Utilisation en tant que traceur Comment quantifier ces mélanges?
A, B : composants du mélange
RXM : rapport isotopique X d’une roche issue d’un mélange entre des composants A et B
A et B : composants du mélange
XA : concentration élément X dans A
XB : concentration élément X dans B
f : fraction du composant A dans le mélange
[Nd]ppm= 1,12
87Sr/86Sr= 0, 7022
[Sr]ppm= 11,3
Exemples de courbes de mélange pour les
EM2: Enriched Mantle 2
systèmes isotopiques Pb et Nd.
143Nd/144Nd= 0,512175
[Nd]ppm= 34
87Sr/86Sr= 0,7078
[Sr]ppm= 218
[Nd]ppm= 33
87Sr/86Sr= 0, 70505
[Sr]ppm= 513
[Nd]ppm= 6,5
87Sr/86Sr= 0, 7029
[Sr]ppm= 120
les roches échantillonnées sur une section continue de 30km au Kohistan (Pakistan)
Quelle origine? Quel âge? Proposition d’un modèle géodynamique
Base:
Sommet:
Veines de Pyroxénites
Dunites & Pyroxénites dans les Dunitesc Grt-Hornblendite/ Gabbros
Texture à grain fin, Gabbros et amphibolites Grt-Pyroxenite (CPX+Pl±Grt)
fortement déformées
2. Classifica(on des éléments
2.C.1-b Utilisation en tant que traceur Contexte de subduction intra-océanique: pas de mise en
évidence de participation d’un composant crustal
≠ % de mélange
Apport de la géochronologie
Fonctionnement de l’arc entre 118Ma et 80 Ma
2. Classifica(on des éléments
2.C.1-b Utilisation en tant que traceur Un exemple de recherche récente (Thèse Dhuime, 2007)
Arc du Kohistan Témoin du fonctionnement d’un arc intra-océanique
(initiation subduction → accrétion)
tn-1 → MORB
Lithosphère
anté-arc (Lhz)
Érosion thermo-mécanique
(Arcay et al., 2005, 2006)
2. Classifica(on des éléments
2.C Les isotopes
2.C.2 Les systèmes isotopiques dits “stables”
Un isotope « stable » d’un élément chimique est un isotope qui n’a pas de radioactivité décelable.
Les rapports isotopiques d’isotopes stables permettent d'identifier des processus physico-chimiques et de caractériser des
sources ayant une signature isotopique spécifique.
Application en paléoclimatologie:
Application en paléoclimatologie:
Toujours par la mesure des
compositions isotopes des carbonates
que les organismes planctoniques
sécrètent, on peut relier les variations
de températures avec les variations de
volume de glaces piégés aux pôles et
donc mettre en évidence des périodes
glaciaires et interglaciaires.
Exemple: les isotopes du carbone et de lʼazote: Pour les isotopes du carbone, 13C et 12C, les
mesures montrent que les organismes vivants ont
des δ13C plus bas (négatifs) que l’atmosphère et
les carbonates, car les processus biologiques
favorisent le 12C par rapport au 13C.Parmi les
plantes on peut définir des catégories basées sur
les isotopes du carbone et ceux de l’azote, 14N et
15N.
L’analyse des dents des chevaux d’Amérique du Nord montre que leur diète
a évolué depuis des plantes C3 (feuilles des arbres et buissons) vers des
plantes C4 (herbacées) du Miocène à l’Holocène.
Une évolution similaire a été observée dans les sols du Pakistan, suggérant
un lien avec la concentration en CO2atmosphérique, la photosynthèse en
C4 étant plus efficace à faible concentration.
sidérophile
lithophile
Pérido(tes
primi(ves
Résidus
De plus :
• Le moment d’iner(e (résistance à la rota(on) de la Terre :
Terre Homogène
0.4 MR² ≠ Terre Réelle
0.33 MR²
avec : M ‐> masse de la Terre
R ‐> rayon de la Terre (d’après Yoder, 1995)
• Le champ magné(que:
Etudes en laboratoires (Birch, 1952 ; Brown et al., 1984 ; Brown et McQueen, 1986 ; Mao et al., 1990) :
Alliage Fe/Ni aux pressions du Noyau indique que le Noyau externe con(ent une
propor(on significa(ve d’éléments légers (≈ 10% ± 4).
Quels éléments ?
Des éléments sidérophiles mais pas seulement…
3.B. Composi(on du Noyau