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Département de Chimie
LST – TACQ
Techniques d’analyses et contrôle qualité
Support de cours
Module : Chimie Minérale Descriptive II
Professeur : M. OUAMMOU
Année Universitaire : 2022 / 2025
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Rappels : Chimie minérale descriptive I (DEUG BCG – S4)
Première partie
Deuxième partie
Caractéristiques générales des métaux
Aluminium et Fer
Diagramme potentiel-pH du fer
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Rappels : Chimie minérale descriptive I (DEUG BCG – S4)
Structure de la matière
La matière peut exister sous trois états physiques : liquide, solide ou gaz.
Elleest constituée de petites particules (atomes ou molécules).
Exemples :
L'eau est constituée de molécules d'eau : H2O (assemblage de deux atomes d’hydrogène et d’un
atome d’oxygène).
Le fer (Fe), lui est constitué d'atomes de fer.
Structure de l’atome
L’atome est composé d’un noyau (chargé positivement) et d’électrons (chargé négativement) qui
gravitent autour.
L’atome, dans son ensemble, est électriquement neutre.
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4
Propriétés des éléments
L’énergie de première ionisation EI1 d’un atome est l’énergie minimale à fournir pour arracher un
électron à l’atome gazeux dans son état fondamental :
C’est l’énergie libérée lorsqu’un électron est ajouté à un atome pour donner l’anion gazeux
correspondant :
3- L’électronégativité
C’est une grandeur énergétique qui caractérise la tendance d’un élément à acquérir un électron :
c’est ce qu’on appelle le caractère oxydant ou réducteur en chimie. Plusieurs échelles existent pour
définir cette grandeur.
Dans une période, rat décroît quand Z croît : en effet, la charge du noyau qui augmente l’emporte sur
le léger effet d’écran qui augmente un peu suite à l’ajout d’électrons supplémentaires.
Récapitulatif :
Le sens d’augmentation des propriétés des éléments du tableau périodique est résumé dans la figure
suivante :
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L’hydrogène
L’hydrogène sous forme atomique (H) et moléculaire (H2) est très important. Les composés
hydrogénés sont nombreux. Parmi ceux-ci ont peut citer, l’eau et les hydrocarbures qui sont les
produits les plus abondants dans la nature.
Propriétés :
- L’hydrogène peut s’ioniser par perte d’un e- pour donner l’ion H+ (le proton).
- L’hydrogène peut s’ioniser par gain d’un e- pour donner l’ion H- (l’hydrure).
Composés hydrogènes
L’hydrogène donne des hydrures salins. Ce sont des composés ioniques et réducteurs.
CuO + H2 H2O + Cu
PbO + H2 H2O+ Pb
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L’oxygène
L’oxygène est susceptible de réagir avec presque tous les éléments du tableau périodique pour
former :
des oxydes si l’atome ou l’ion O2- se trouve lié seul à un autre atome ou ion d’un autre
élément (CaO, MgO, ...).
des peroxydes si l’édifice –O-O- où O22-est lié à d’autres atomes ou ions (Na2O2, H2O2, ...).
des superoxydes si c’est l’édifice O2- qui intervient (KO2, CsO2, ..).
Les métaux peu électronégatifs (alcalins, alcalino-terreux...) donnent des oxydes basiques. Les non-
métaux fortement électronégatifs donnent des oxydes acides. Quelques éléments essentiellement
semi-métalliques donnent des oxydes amphotères (acides ou basiques selon les circonstances).
Enfin, quelques oxydes n'ayant pas de réactivité acido-basique sont dits indifférents ou neutres.
Exemples :
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Caractère acido-basique de quelques oxydes
La relation entre le comportement chimique et structurale est résumée dans le tableau suivant :
Métaux Non-métaux
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Diagramme d’ELLINGHAM (Enthalpie libre de formation des oxydes)
Exemple : Le diagramme d’ELLINGHAM de Mg entre 300 et 2000K est représenté sur la figure
suivante :
-600
-700
-800
-900
-1000
-1100
Température (K)
-1200
600 922 1200 1363 1800
NB : La température de fusion de MgO est 2800K ; MgO est donc toujours à l’état solide
Les diagrammes d’Ellingham permettent de prévoir les réactions de réduction d’un oxyde
métallique par un autre métal ou par un non-métal.
Soit deux couples CuO/Cu et ZnO/Zn, ne faisant intervenir que des phases condensées.
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Les diagrammes d’Ellingham relatifs à ces deux couples sont regroupés sur la figure suivante :
NB : Si les domaines d’existence (ou de prédominance) de deux espèces sont disjointes sur le
diagramme d’Ellingham, alors elles réagissent entre elles.
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Le soufre, synthèse de l’acide sulfurique
Le soufre est un solide de couleur jaune qui existe dans la nature sous plusieurs formes.
Le soufre peut être également extrait des sulfures suivants: H2S (sulfure d’hydrogène), FeS2
(pyrites), ZnS (blende), PbS (galène) et des sulfates (anhydrite ou gypse CaSO4).
L'acide sulfurique est l’un des produits chimiques industriels les plus importants. Sa synthèse est
opérée à partir du soufre sous toutes ses formes par le procédé de contact. Ce procédé est basé sur la
peroxydation du SO2 en SO3 par l'oxygène, suivi de l'absorption de SO3 par l'eau pour former
l’acide sulfurique.
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Remarques :
L’énergie thermique des réactions (1) et (2) est récupérée sous forme de vapeur.
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Les alcalins et les alcalino-terreux
Les alcalins (de l’arabe al-qâli, la soude) sont les éléments de la 1ère colonne du T.P (ns1) :
* Métaux mous
La réaction des oxydes alcalins et alcalino-terreux avec l’eau conduit à la formation d’hydroxydes.
La réaction des oxydes alcalins et alcalino-terreux avec CO2 conduit à la formation de carbonates.
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½Cl2 + 1e- Cl- E°1 = 1.39V
Ces équilibres peuvent être représentés sur un diagramme E = f(pH), appelé diagramme de
Pourbaix.
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Première partie
L’oxygène est susceptible de réagir avec presque tous les éléments du tableau périodique pour
former :
des oxydes si l’atome ou l’ion O2- se trouve lié seul à un autre atome ou ion d’un autre
élément (CaO, MgO...).
des peroxydes si l’édifice –O-O- où O22-est lié à d’autres atomes ou ions (Na2O2, H2O2...).
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La forme de Lewis pour S à l’état fondamentale deux liaisons
A l’état d’excitation maximale, la forme de Lawiw pour S six liaisons
La chimie redox du soufre est riche, comme on le voit sur le diagramme de Frost :
-2 -1 0 1 2 3 4 5 6
2.5 2.5
H2S2O6
D’oxydation du soufre
Stabilité des états
1.5 H2SO3 1.5
1.0 1.0
n.E°
H2S2O3
0.5 0.5
0.0 0.0
H2S S8
-0.5 -0.5
-2 -1 0 1 2 3 4 5 6
D.O de S
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Synthèse de l’acide sulfurique : H2SO4.
L'acide sulfurique est l’un des produits chimiques industriels les plus importants. Sa synthèse est
opérée à partir du soufre sous toutes ses formes par le procédé de contact. Ce procédé est basé sur
la peroxydation du SO2 en SO3 par l'oxygène, suivi de l'absorption de SO3 par l'eau pour former
l’acide sulfurique.
Remarques :
L’énergie thermique des réactions (1) et (2) est récupérée sous forme de vapeur.
Le schéma général succinct du Procédé de contact ou procédé de double catalyse est le suivant :
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L’azote et le phosphore
Généralités :
L'azote et le phosphore font partie des éléments de la colonne VA. Nous détaillerons principalement
la chimie de l'azote et du phosphore à travers la synthèse de l'ammoniac, l'acide nitrique et l’acide
phosphorique.
Quelques caractéristiques des éléments de cette famille sont regroupées dans le tableau suivant:
Propriétés physiques :
Les principales propriétés physiques des éléments de la colonne VA sont données au tableau
suivant :
Propriétés chimiques :
Les degrés d’oxydation pris par les éléments de la colonne VA (ns2np3) varient de –III à +V dans
les composés pour la plus part covalents.
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L’azote : N
Les hydrures
L’hydrure le plus connu est évidemment l’ammoniac, NH3. Cette molécule est à la base de la
chimie industrielle de l’azote. L’ammoniac est synthétisé par réaction de N2 et H2 à T et P élevées
en présence de catalyseurs inorganiques complexes :
N2 + 3H2 2NH3
Il existe d’autres hydrures d’azote. Le plus important à l’heure actuelle est l’hydrazine, N2H4 (H2N-
NH2), qui possède des propriétés très comparables à celles de l’eau :
(Tf=2°C, Téb=113,5°C, d25°C= 1,00, μ=1,85Debye).
L’hydrazine est utilisée pour la synthèse de carburants pour fusée, ou encore pour l’élimination de
traces d’oxygène en solution.
On peut finalement signaler que HN3 (l'acide azothydrique), dont la base conjuguée, (N3)-, l’ion
azide ou azoture, est un réactif très employé. Ses sels se décomposent de façon explosive s’ils sont
activés.
Le problème de cette réaction est qu'elle forme du sodium solide Na, qui s'enflamme de manière
très violente en présence d'eau. Il faut donc le neutraliser, c'est là qu'intervient une deuxième
réaction chimique :
10 Na + 2 KNO3 K2O + 5 Na2O + N2
Le K2O et le Na2O réagissent sur de la silice SiO2 pour former un sel de sodium et de potassium
K2Na2SiO4 qui est un silicate alcalin, autrement dit une poudre de verre (produit inoffensif, inerte,
et non inflammable).
K2O + Na2O + SiO2 K2Na2SiO4
Attention: NaN3 est un composé extrêmement toxique (30 fois plus que l'arsenic).
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Les oxydes et oxacides
D.O : +I :
oxyde oxacide ↔base conjuguée
inconnu H2N2O2 (N2O2)2-
acide hyponitreux anion hyponitrite
D.O +II :
NO est un gaz incolore et stable. Il s’oxyde facilement, dans les conditions normales, en NO2.
D.O : +III :
N2O3 existe uniquement à l’état liquide (T<100°C). A l’état gazeux il se décompose rapidement en
NO et NO2.
D.O : +IV :
NO2 : vapeurs rousses d’odeur caractéristique. Cette molécule est radicalaire et se dimérise selon
une réaction équilibrée :
2 NO2(g) ⇋ N2O4(g) ΔG°r = -4,7 Kj/mole à 25°C
A l’état liquide, la réaction est beaucoup plus déplacée à droite. A l’état solide, seul N2O4 est
détectable.
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D.O. +V
oxyde oxacide ↔ base conjuguée
N2O5 HNO3 NO3-
acide nitrique anion nitrate
Les principaux engrais fabriqués à partir d'ammoniac sont : l'urée (N2H4CO), le nitrate, le sulfate et
les phosphates d'ammonium.
L'ammoniac constitue également le réactif de base de nombreuses synthèses :acide nitrique (HNO3),
acrylonitrile (CH2CHCN), acide cyanhydrique (HCN), amides (RCONH2) et amines (RNH2).
Le principe du procédé de synthèse de l’ammoniac consiste à faire réagir dans des proportions
stœchiométriques le diazote de l'air et le dihydrogène dans les proportions H2/N2 = 3 suivant la
réaction équilibrée suivante :
N2 + 3H2 ⇋ 2NH3; ΔHr,400°C = - 92,2 kJ.mol-1
Le dihydrogène est obtenu par reformage du méthane par la vapeur d'eau, suivi de la conversion du
monoxyde de carbone:
CH4 + H2O ⇋ CO+ 3H2 (1) DrH° (760°C) = 249 kJ/mol
CO+H2O ⇋ CO2+H2 (2) DrH° (760°C) = -32 kJ/mol
La figure suivante représente le schéma général d'une installation de synthèse d'ammoniac, telle que
l'on en rencontre actuellement.
Il est à noter que la synthèse d'ammoniac repose sur un vieux procédé de chimie minérale mis au
point industriellement par HABER et BOSCH au début du siècle.
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Les principales parties de cette installation sont :
- (Ia) et (Ib) où s’effectue le reformage de CH4,
- (II) où se produit la conversion : CO CO2,
- (III) élimination du CO2 ou décarbonatation,
- (IV) la méthanation,
- (V) la compression et la synthèse.
Phases Ia et Ib : le reformage
Le reformage est constitué de deux parties, à savoir le reformage primaire et le reformage
secondaire ou postcombustion. Entre les deux, se trouvent des échangeurs de récupération de
chaleur qui permettent de préchauffer certains flux du procédé.
Le reformage à la vapeur d'hydrocarbures est principalement basé sur les réactions:
CH4 + H2O CO + 3H2 ΔHR = 206 kJ mol-1
CO + H2O CO2 + H2 ΔHR = -40 kJ mol-1
C'est surtout l'hydrogène qui est seul visé, les quantités de CO et de CO2 devront être éliminées par
la suite, c'est pourquoi le méthane contenu dans le gaz naturel est utilisé.
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Pour favoriser le reformage, il faut surtout travailler à haute température et à basse pression. Le
reformage se fera donc dans un four chauffé par un combustible (souvent le gaz naturel aussi).
Le gaz est donc refroidi par passage dans une chaudière jusqu'à une température de 400°C avant
d'entrer dans le convertisseur de CO. Ces gaz contiennent d'ailleurs jusqu'à plus de 10% de CO.
Pour des raisons économiques, le convertisseur est constitué de deux parties l'une travaillant à haute
température (400°C) et l'autre à basse température (200°C). Dans la deuxième partie, on utilise un
catalyseur au rhodium ou ruthénium plus cher mais plus performant, tandis que dans la première, le
catalyseur est meilleur marché (Fe2O3) mais suffisamment efficace à haute température.
A la sortie du deuxième réacteur, le gaz ne contient plus que quelques dixièmes de pour cents de
CO, la quantité de CO2 ayant par contre augmenté.
Phase IV : la méthanation
La méthanationest la dernière étape de purification avant la compression et la synthèse. Le peu de
CO et de CO2 restant (0,5% maximum au total) sont retransformés en méthane qui se comporte
comme un inerte dans la boucle de synthèse.
Le principe est inverse à celui du reformage, il est basé sur les réactions :
Ce sont des réactions exothermiques. C'est seulement lorsque les teneurs en CO et CO2 sont faibles,
que l'équilibre est totalement déplacé vers la droite, surtout que l'hydrogène est lui, en grande
quantité.
Cette réaction est favorisée par les basses températures et les pressions élevées.
Elle est unique car il a fallu éliminer toutes les substances qui auraient pu conduire à des réactions
secondaires (CO2). Il reste quelques inertes comme le méthane, l'argon, qui ne gênent pas trop s'ils
restent en faibles quantités.
La température ne sera pas trop haute pour pouvoir atteindre des conversions satisfaisantes. Le
recours à un catalyseur devra pallier la basse température et l'inertie chimique de l'azote.
Les températures se situent dans le domaine 400 à 500°C et le catalyseur est à base de fer α (Fe3O4
réduit par H2 dans le réacteur et déposé sur alumine: Fe3O4/Al2O3).
Les températures se situent dans le domaine 400 à 500°C et le catalyseur est à base de fer a (Fe3O4
réduit par H2 dans le réacteur et déposé sur alumine: Fe3O4/Al2O3).
Loi de Le Châtelier :
En pratique on travaille à T suffisamment élevée (450°C) et à P = 250bars, car il faut tenir compte
d’un autre facteur très important qu’est la cinétique de la réaction. En effet, dans ces conditions on
atteint des taux de conversion convenables avec des vitesses appréciables.
τ = (n0 – n) / n0
no : quantité de N2 initiale
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Calcul du rendement de l’ammoniac:
r = n’ / n’0
ρ=r/τ
La fabrication d'acide nitrique est comptée parmi les procédés industriels importants de la chimie
minérale car elle est directement liée à l'ammoniac et aux engrais.
Procédé d’OSTWALD
Le procédé actuel de la synthèse de l'acide nitrique peut être divisé en trois parties qui sont la
combustion d'ammoniac en phase gazeuse suivie de la peroxydation du monoxyde d'azote, suivie
de l'absorption des oxydes d'azote formés par de l'eau.
On obtient un mélange acide nitrique-eau qui titre environ de 50 à 62% en poids d'acide nitrique
mais le pourcentage exact dépend du procédé.
Oxydation de l'ammoniac
L'ammoniac brûle en présence de l'oxygène de l'air selon l’équation chimique globale
suivante:4NH3 + 5O2 4NO + 6H2O ΔHR = -912 kJ mol-1 à 25°C
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2NO2 + H2O HNO2 + HNO3 ΔHR = -115 kJ mol-1
N2O4 + H2O HNO2 + HNO3 ΔHR = -60 kJ mol-1
N2O3 + H2O 2HNO2 ΔHR = -80 kJ mol-1
L’acide nitreux ainsi formé est assez instable et se décompose selon la réaction :
3HNO2 2NO + H2O + HNO3 ΔHR = 80 kJ mol-1
où on voit apparaître l’oxyde d’azote NO qui sera recyclé au niveau de la 2ème étape.
On peut constater que le bilan réactionnel de l'absorption est donné par la réaction globale:
3NO2 + H2O 2HNO3 + NO ΔHR = -140 kJ mol-1
Remarque :
Actuellement, le problème essentiel posé par les oxydes d’azote (NOx) est leur élimination des gaz
industriels (procédés DéNOx) et des gaz d’échappement, de préférence en les transformant en N2
(inoffensif).
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Le phosphore
Le phosphore P est un élément nécessaire dans tous les phénomènes de croissance animale ou
végétale. Il intervient comme constituant principal dans la constitution de l'ARN et de l'ADN.
L’acide orthophosphorique H3PO4, le plus connu, contient un phosphore au D.O. +V. Il existe à
l’état pur. En solution aqueuse, les trois constantes d’ionisation successives sont très différentes :
H3PO4 (H2PO4)- + H+ pKa1 = 2,15
- 2- +
(H2PO4) (HPO4) + H pKa2 = 7,2
(HPO4)2- (PO4)3- + H+ pKa3 = 12,37
L’acide phosphoreux ou phosphonique, H3PO3; cette molécule est un diacide en solution aqueuse
car l’un des hydrogènes, lié directement au phosphore (D.O. +IV) par une liaison P-H, n’est pas
ionisable. Enfin, l’acide hypophosphoreux, ou phosphinique, H3PO2, est un monoacide et le
phosphore y est au D.O. +III.
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Acide phosphoreux Acide hypophosphoreux
L’existence de plusieurs groupes P-OH rend possibles les réactions de dimérisation (condensation)
aboutissant à d’autres acides:
2H3PO4 H4P2O7 + H2O
Acide phosphorique acide diphosphorique
ou pyrophosphorique
A partir du triphosphate et par condensation des deux extrémités, on peut obtenir des phosphates
cycliques ou cyclophosphates ou métaphosphates de formule générale (HPO3)n.
Exemple : acide (cyclo)trimétaphosphorique : (HPO3)3
L'industrie des engrais consomme environ 90% de la production mondiale du phosphate naturel
(PN).
H3PO4
Superphosphates
simple (SSP)
Superphosphates Phosphates
triple (TSP) d’ammonium
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La teneur en phosphate du PN (ou grade) est par convention exprimée en pentoxyde de phosphore
(P2O5). Dans l'industrie des phosphates, la teneur en phosphate du PN est habituellement exprimée
en tant que phosphate tricalcique (TCP) et traditionnellement désignée sous le nom de BPL (Bone
Phosphate Lime = phosphate de chaux des os: P2O5 x 2,1853 = BPL).
Remarque : L'acide phosphorique est soluble et donc utilisable par les sols et les végétaux, alors
que le minerai de départ, fluoroapatite ou phosphate de calcium, est totalement insoluble et
inutilisable par les êtres vivants.
Cette réaction peut être simplifiée en remplaçant la fluoroapatite par le phosphate tricalcique :
Ca3(PO4)2 + 3H2SO4 2H3PO4 + 3CaSO4
Phosphate acide acide gypse
Tricalcique (TCP) sulfurique phosphorique
(30 à 35% P2O5) (62% P2O5)
On voit ainsi l’intérêt de cette dernière réaction surtout quand on sait que la disponibilité du soufre
est très limitée.
Remarques :
- Les phosphates naturels minéraux (guano ou d'origine sédimentaire) sont très utilisés
comme engrais. On les utilise seuls ou plus souvent associés à de l'azote et du potassium
(NPK) ; sous forme de super phosphate triple (TSP), le superphosphate simple (SSP), le
phosphate diammonique (DAP), phosphate monoammonique (MAP), sous forme sèche ou
liquide...
29
- 80% de l'acide phosphorique est principalement utilisé pour faire des engrais. Les autres
débouchés se trouvent dans les détergents synthétiques (dentifrices, poudres à lessiver par
exemple), la métallurgie (traitement des métaux contre la corrosion), l'industrie textile
(pigments), l'alimentation (donne un goût acide comme peut le faire l'acide acétique et
l'acide citrique), etc.
Après la réaction, on passe à une phase de filtration qui sert à éliminer les sulfates non solubles
comme CaSO4. Le mélange filtré, contenant l'acide phosphorique, n'est pas très riche en phosphore
(30% de P2O5 ou 41,4% de H3PO4) et les traitements ultérieurs visent à séparer et purifier l'acide
obtenu. On peut passer de 42% en poids de H3PO4 à 62%, voire 75%, mais cela dépend
typiquement des procédés.
L’acide ainsi formé est utilisé exclusivement pour la fabrication des engrais.
La figure suivante représente un schéma simplifié du procédé par voie humide, où le réacteur cuve
et la filtration du mélange représentent les étapes clés et donc les gros investissements.
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Procédé par voie sèche :
Les procédés industriels par voie sèche sont plutôt basés sur des réactions en phase gazeuse. La
première étape correspond à l’obtention du phosphore sous forme élémentaire P 4 (phosphore blanc,
Tf = 33°C et Téb = 280°C).
Pour extraire le phosphore sous sa forme élémentaire à partir de minerai, (soit par exemple
Ca3(PO4)2), on doit d'abord faire une réduction par du coke à 1500°C (voire 2000°C). Le
phosphore obtenu est ensuite oxydé par l'oxygène (1200-1300°C) dans un autre réacteur, puis
absorbé par de l'eau : ce qui conduit à la formation de H3PO4
La silice joue un rôle de fondant, elle retient les métaux sous forme de silicates et elle conduit à la
formation d'un laitier facile à séparer.
Combustion – Peroxydation
P4 + 5O2 2P2O5 ΔHr = -3013 kJ mol-1
Réaction en phase gazeuse avec un excès d'air pour garantir une conversion complète et éviter la
formation d'anhydride phosphoreux (P2O3).
Absorption
P2O5 + 3H2O 2H3PO4 ΔHr = -188,4 kJ mol-1
L'absorption par l'eau se fait dans une ou plusieurs colonnes selon le degré de pureté désiré.
La figure suivante montre un "flowsheet" simplifié du procédé où l'on retrouve les 3 étapes décrites
précédemment.
Ce procédé produit de plus petites quantités de grande pureté (dizaines de tonnes par jour)
contrairement au procédé par voie humide. L'acide ainsi synthétisé trouve des utilisations dans des
domaines où une grande pureté (plus grande concentration) est exigée. C'est le cas des applications
de chimie fine comme la pharmaceutique, etc.
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Comparaison des deux procédés d’obtention de l’acide phosphorique
Centres de production :
4 centres d’exploitation minière (Khouribga, Ben Guérir, Youssoufia, Boucraâ/Laayoune)
2 centres de transformation chimique (Safi, JorfLasfar)
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Famille des halogènes
X F Cl Br I
Z 9 17 35 53
Configuration Electronique [He]2s22p5 [Ne]3s23p5 [Ar]3d104s25p5 [Kr]4d105s26p5
EI (KJ.mol-1) 1680,6 1255,7 1142,7 1008,7
X(g) X+(g) + 1e-
AE (KJ.mol-1) -332,6 -348,5 -324,7 -295,5
X(g) + 1e- X-(g)
(Pauling) 3,98 3,16 2,96 2,66
Rcov (Å) 0,71 0,99 1,14 1,33
RX- (Å) 1,33 1,84 1,96 2,20
Molécules dihalogènes.
Les éléments halogènes, dans leur état le plus stable à 298K sous pression de 1 bar (état
thermodynamique standard), se trouvent sous forme de molécules diatomiques X2.
X2 F2 Cl2 Br2 I2
Etat physique Gaz incolore Gaz jaune-verdatre Liquide rouge-orange Solide violet
Tf (°C) -218,6 -101,0 -7,25 113,6
Téb (°C) -188,1 -34,0 59,5 185,2
ΔH f (KJ.mol-1)
°
0,51 6,41 10,57 15,52
ΔH°éb (KJ.mol-1) 6,54 20,41 29,56 41,95
ΔH°diss (KJ.mol-1) 158,8 242,58 192,77 151,10
X2(g) 2X(g)
Avec les non métaux et métaux de transition :Halogénures moléculaires : HX, PCl3, PCl5,
Al2Cl6,...
Composés halogènes/oxygène
Composés fluor/oxygène
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Il faut distinguer le fluor des autres halogènes. En effet, comme il a déjà été signalé, le fluor est plus
électronégatif que l’oxygène et forme des composés où l’atome de O est au :
D.O. +II : F2O :
D.O. +I : F2O2 :
La réactivité diminue quand on descend dans la colonne. On trouve alors des oxydants de moins en
moins forts, ce qui est en rapport avec une moindre électronégativité des éléments correspondants.
Les potentiels standard des couples redox X2 / X- sont respectivement :
Exemple:
Conclusion: La réactivité des halogénures est très dangereuse. Des précautions de manipulation
sont à envisager :
Cl2 et Br2 : gaz très nocifs (destruction des alvéoles des poumons, brûlure de la peau), à
manipuler sous la hotte.
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Famille du carbone
Introduction
La chimie de C est différente de celle de Si, Ge, Sn et Pb
C: non métal, alors que le caractère métallique des autres éléments (Ge, Sn et Pb) augmente en
descendant la colonne.
3 isotopes: 12C (98,88%)
13
C (1,12%)
14
C (traces) radioactif
Le carbone et le silicium
Le carbone
Les deux variétés allotropiques communes du carbone, le diamant et le graphite, ont des propriétés
très différentes. Le diamant est isolant ; c’est le plus dur des composés connus (utilisation comme
abrasif) ; sa durabilité, sa clarté et son indice de réfraction élevé en font une pierre précieuse
particulièrement appréciée. Le graphite est conducteur, mou, noir (faible éclat métallique) et n’est
pas durable.
Dans le diamant, chaque atome de carbone utilise quatre orbitales hybrides sp3 pour former quatre
liaisons simples (1,54Å) avec quatre atomes adjacents disposés aux sommets d’un tétraèdre
régulier. Il en résulte une structure covalente tridimensionnelle.
Le graphite est constitué de feuillets distants de 3,35Å dans lesquels chaque atome de carbone
forme trois liaisons (1,42Å) avec trois atomes disposés aux sommets d’un triangle équilatéral.
Chaque atome de carbone utilise trois orbitales hybrides sp2 pour former 3 liaisons σ. Les orbitales
p perpendiculaires aux feuillets se recouvrent en formant des liaisons π délocalisées. Le diamant est
métastable par rapport au graphite dans les conditions normales, mais la transformation est très
lente. Le diamant peut être synthétisé à température élevée (1800 °C) et sous pression (70 kbar).
Diamant Graphite
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Caractéristiques du carbone:
Cdiamant Cgraphite
-Tf> 3500°C -structure en feuillets
-dureté élevée -peu dure
-Isolant électrique -Propriétés mécaniques s’améliorent qd T
-Transparent (vs RX)
-liaison à caractère covalent
ΔHf,298(Cg) = 0
ΔHf,298(Cd) = 1,88KJ/mole CdΔH298=-1,88KJ/moleCg
Carbones artificiels:
Charbon de bois (carbonisation du bois)
Coke (carbonisation du charbon)
Noir animal (carbonisation d’os)
Noir de carbone (combustion incomplète de gaz naturelcaoutchouc, pneu, encre, toner)
Pyrocarbone (craquage d’hydrocarbures valves cardiaques, prothèses)
Fibres de carbone (synthèse chimique)
Composés oxygénés
CO:
Combustion du charbon, gaz naturel, pétrole,...
Très toxique
Possède une propriété réductrice très intéressante :
Réduit la plupart des oxydes métalliques : MO + CO M + CO2
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Le silicium
Le silicium est l'élément électropositif le plus abondant dans la croûte terrestre :28% dans la
lithosphère. Il n'existe pas à l'état libre, mais sous forme de composés : silice ou silicates.
Le silicium, a une structure de type « diamant », forme dérivée de la structure cubique faces
centrées (c.f.c), avec un paramètre de maille de 5,43Å.
Silice (SiO2) : solide formé par des enchaînements de tétraèdres SiO4 liés par des sommets.
Tétraèdre SiO4
Maille SiO2
Les trois variétés allotropiques fondamentales de la silice à pression atmosphérique sont: le quartz
(Q), la tridymite (T) et la cristobalite (C).
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Disposition des ions dans le quartz- β.
On remarque que les tétraèdres sont liés entre eux par les quatre
sommets ce qui aboutit à la formule SiO2. La coordinence du silicium
est évidemment tétraédrique, tandis que l'oxygène à une coordinence
2 mais l'angle de liaison n'est pas de 180°.
Structure de la cristobalite-β
Il y a 8 motifs SiO2 par maille. Le silicium est en site 4 (tétraèdre). L'oxygène est en site quasi
linéaire (l'angle Si-O-Si vaut 152°). La longueur de la liaison Si-O est de 1,61Å et le paramètre de
la maille est de 7,12Å et sa densité de 2,21.
Structure de la tridymite
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Les silicates
La description des silicates est liée à la nature de l'enchaînement des tétraèdres SiO4.
Orthosilicates : dans cette catégorie de silicates, les tétraèdres ne sont pas liés entre eux.
C'est pour cette raison que leur formule chimique sera en SiO4. Les tétraèdres sont
séparés par des polyèdres dans lesquels logent des cations divers (exp : Mg2SiO4).
Cyclosilicates : dans ce groupe de silicates, les tétraèdres sont liés sous forme de cycles.
La symétrie dépend du nombre de tétraèdres enchaînés. Comme pour les orthosilicates,
ce sont les cations qui assurent le lien entre les cycles de tétraèdres.
Inosilicates : dans cette famille les tétraèdres forment des chaînes.
Phyllosilicates : formés par des feuillets infinis dont le groupement formulaire est de
type (Si2O5)2-. Chaque tétraèdre est associé à 3 autres dans un plan donnant des cavités
octaédriques.
Utilisations:
Sodocalcique Aluminosilicate
Silice (SiO2) 73% 57%
Oxyde de Na (Na2O) 15% 1%
Alumine (Al2O3) 1% 20%
Chaux (CaO) 10% 5%
Oxyde de Mg (MgO) 1% 12%
Anhydride borique (B2O3) - 4%
Sodocalcique verres, vitres, bouteilles, éclairage...
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Les ciments
La composition des clinkers gris est représentée par quatre grandes phases cristallines
caractéristiques de la chimie du ciment. Elles sont en moyenne les suivantes :
Ces quatre phases cristallines sont représentées dans le milieu cimentier par:C3S, C2S, C3A et
C4AF.« C » représente ici la molécule de chaux (et non Carbone dans ce cas).
Clinker : 51% C3S + 26% C2S + 11% C3A + 1% C4AF + impuretés (MgO, Cr2O3, TiO2)
La composition minéralogique du clinker obtenu après cuisson des matières crues est fonction de la
composition du mélange, de la température, du combustible utilisé, du temps de cuisson et des
conditions de refroidissement (trempe à l’air).
Compositions:
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2éme Partie
Caractéristiques générales des métaux
ALUMINIUM
L'aluminium est un métal très répandu sur la terre, le troisième élément après l'oxygène et le
silicium. Les bauxites qui sont des roches riches en aluminium (45 à 60%) constituent actuellement
la source quasi exclusive de ce métal.
Atome :
Structure électronique : [Ne]3s23p1
Degré d’oxydation +III ; cation petit : r=0,05nm.
Cristallise dans un c.f.c à l’état métallique.
Propriétés mécaniques :
Métal peu tenace, peu élastique.
Métal mou plastique.
Métal malléable et ductile.
Conclusion : propriétés mécaniques médiocres (1)
Propriétés physiques :
Tf = 660°C (basse) sa fusion et sa coulée est facile.
Téb = 2500°C (élevée)
d = 2,7 (peu dense)
bon conducteur de chaleur
bon conducteur d’électricité
Conclusion : propriétés physiques intéressantes (2)
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Propriétés chimiques :
Al : fortement électronégatif.
Oxydation de l’aluminium conduit à la formation d’une couche d’oxyde Al2O3 superficielle
(2,5mm). C’est d’ailleurs cette couche qui protège l’aluminium.
L’oxyde Al2O3 et l’hydroxyde Al(OH)3 sont amphotères.
Oxyde d’aluminium ou alumine : Al2O3 :
Composé ionique
Non hydratable
Irréductible par voie chimique
A l’état hydraté bauxite
NB : C’est la bauxite rouge qui est la plus sollicitée car pauvre en SiO2 (-5%).
1ère étape : extraction de l’alumine à partir de la bauxite (Al2O3, Al(OH)3) par le procédé Bayer.
Procédé Bayer:
Il a été mis au point par Karl Josef Bayer en 1887.
Il est basé sur la dissolution de l’alumine provenant de la bauxite par de la soude.
Dans la bauxite, l’alumine est présente sous forme d’hydrate impure:
45 à 60% : Al2O3 sous la forme de :
• gibbsite: trihydrate, Al2O3·3(H2O) ;
• boehmite ou diaspore : monohydrate, Al2O3·(H2O).
20 à 30% : Fe2O3 (oxyde ferrique)
Reste : SiO2, TiO2, ….
La soude est une base forte qui fournit des ions hydroxydes :
NaOH Na+ + OH−
À chaud, la soude dissout l’alumine alors que les impuretés (oxyde de fer, silice, oxydes divers),
restent insolubles.
Les réactions de dissolution sont les suivantes :
Al2O3·(H2O) + 2 OH− 2 AlO2− + 2 H2O
Al2O3·(H2O)3 + 2 OH− 2 AlO2− + 4 H2O
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Les impuretés sont séparées de la liqueur d’alumine par décantation et filtration.
La calcination permet donc au trihydrate d'alumine de perdre ses 3 molécules d'eau pour devenir de
l'alumine.
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2ème étape : extraction de l’aluminium de l’alumine par électrolyse.
Al2O3 est très stable : sa réduction par réducteurs habituels en métallurgie (C ou CO) est très
difficile comme le montre le diagramme d’Ellingham :
La réduction de Al2O3 par C ne peut se faire qu’au-delà de 2300K ; température trop élevée pour
que cette méthode soit bon marché. La préparation de l'aluminium se fait donc par électrolyse dans
des cuves d’électrolyses.
1-L’Electrolyte :
2-L’Electrolyse :
Elle s’effectue dans des cuves rectangulaires qui servent de cathodes au dessus desquelles se
trouvent les anodes en carbone.
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Schéma d’une cuve d’électrolyse
O2 réagit à l’anode pour former CO et CO2. L’anode brûlée par O2 doit être remplacée.
Remarque: Dans l’usine, on utilise 250 cuves en série besoin en énergie électrique
immense (25% du prix de revient).
Raffinage de l’Aluminium :
L'aluminium produit par les cuves d'électrolyse titre de 99,4 à 99,8% d'aluminium. On peut purifier
cet « aluminium ordinaire » par raffinage électrolytique pour obtenir un métal à 99,99%.
Production et utilisation :
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Bonne conductivité électrique et thermique (2 fois celle de Cu) :
Autres utilisations :
Le FER
Etat fondamental: [Ar]3d64s2 les ions le plus probables: Fe2+:[Ar](3d6) et Fe3+:[Ar](3d5) (très
stable car d à moitié remplie).
C'est le 4ème élément en terme d'abondance terrestre (O > Si > Al > Fe), 4,7% en masse.
Les ions libres sont très paramagnétiques : 4e- pour Fe2+ et 5e- pour Fe3+
Rayons ioniques : r(Fe3+) = 0,645 Å et r(Fe2+) = 0,78 Å ;
Propriétés du métal
a-Propriétés physiques
b-Propriétés chimiques
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Combustion avec les oxydants forts: O2, F2, Cl2 degré +III (Fe2O3, FeF3, FeCl3)
2 Fe + 3/2 O2 Fe2O3
Fe + I2 FeI2
La sidérurgie
C’est le secteur industriel qui s’occupe de la métallurgie du fer par la transformation des minerais
de fer en alliages ferreux et par leur mise en forme.
Pour la métallurgie, le minerai doit avoir une teneur > 30% en fer.
Les procédés de transformation des minerais de fer en métal s’effectuent dans des hauts-fourneaux
en deux étapes :
Le processus chimique par lequel le minerai de fer est transformé en fonte est une réaction
d’oxydoréduction qui se fait selon les étapes suivantes:
Le coke est d'abord soumis à une combustion pour donner du CO qui devient l’agent réducteur :
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En réalité la réduction des oxydes de fer se produit en plusieurs étapes suivant la séquence suivante
:
Remarque: Un haut-fourneau moderne fait 100m de haut, 14m de diamètre et produit 10000t/jour.
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Fonte (% poids) Laitier (% poids) Gaz (% volume)
93 Fer 38 CaO 56 N2
4 C 36 SiO2 28 CO
1 Mn 15 Al2O3 13 CO2
0.1 à 2 P 1 à 2 Fe2O3
0.05 S 0.3 à 1 Mn
Le fer pur ne possède que peu d'applications industrielles en raison de sa sensibilité à la corrosion et
à ses faibles propriétés mécaniques. Les aciers « alliages de fer-carbone (%C<1.8%) » sont très
utilisés avec des additifs comme Mn, Co, Ni, W, Mo et P, Si, C.
L’acier est obtenu en décarburant la fonte blanche à des températures comprises entre 1200 et
1600°C et en éliminant le plus possible le soufre et le phosphore.
Un haut fourneau est un four à combustion interne, destiné à la fabrication de la fonte à partir du
minerai de fer. Cette fonte est par la suite affinée par chauffage (décarburation) ce qui permet de
produire de la fonte et ses dérivés ferreux.
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(1) Benne de chargement et trémie : Les bennes parviennent au somment du haut-fourneau et
déversent leur contenu par une trappe à ouverture commandée : la trémie.
(2) Gueulard : cette partie supérieure du haut-fourneau sert de déversoir et de cheminée où les gaz
ont une température voisine de 300°C (phase de dessiccation)
(3) Récupération des gaz : ces gaz chauds sont récupérés et utilisés pour chauffer les vents qui
seront injectés au bas du fourneau. Un clapet d’explosion permet de contrôler la pression des gaz.
(6) Etalage et ventre: le corps du four de forme cylindrique est constitué de briques réfractaires
soutenues par une armature extérieure de poutrelles métalliques. La partie supérieure s’appelle
l’étalage, la partie basse élargie se nomme le ventre où on atteint prés de 800°C, (phase de
réduction).
(7) Air chaud sous pression : de l’air chaud sous haute pression est injecté dans le four pour attiser
la combustion du charbon et permettre une élévation de température afin de faire fondre tous les
éléments. (900°C à 1200°C, phase de carburation).
(8) Tuyères : elles conduisent un important flux d’air chaud à plus de 1000°C dans la cuve.
(9) Cuve: c’est la partie la plus chaude du four (1800°C) où s’effectue la fusion des éléments.
(Phase de fusion)
(12) Fonte : c’est l’alliage fer-carbone en fusion à 1500°C qui coule à la base du haut fourneau.
(Phase de liquation) Le pourcentage de carbone est supérieur à 2%. En dessous de ce pourcentage
on obtient par affinage des aciers et du fer industriel.
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Diagramme Potentiel-pH relatif au Fer et aux solutions ferreuses et ferriques
Définition
Les diagrammes potentiel-pH ou diagrammes de Pourbaix ont pour but de représenter dans un
espace à 2 dimensions les circonstances d'équilibre, pour un système donné, en fonction de 2
variables indépendantes qui sont le potentiel (E) et le pH.
ox + n e-⇋ red
𝟎,𝟎𝟔 [𝐨𝐱]
E = E° + log
𝐧 [𝐫𝐞𝐝]
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Tracé du diagramme potentiel-pH du fer.
On recense toutes les espèces à considérer et on les classe selon leur n.o.
Fe (s), Fe2+, Fe3+, Fe(OH)2 (s) ( précipité verdâtre ), Fe(OH)3 (s) (précipité rouille).
On choisit une convention : toutes les espèces dissoutes ont une concentration C = 0,01
mol.l-1 sur les frontières.
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pH 2 7,5
3+
+III Fe Fe(OH)3
2+
+II Fe Fe(OH)2
0 Fe
On considère les couples rédox de n.o. voisins, en partant du n.o. le plus petit.
On va ici étudier les couples rédox relatifs aux degrés 0 et II, puis ceux des couples rédox des
degrés II et III.
On va à présent déterminer pour chaque couple de degrés l'espèce prédominante selon le pH.
a- Degrés 0 et II:
E1 = E°1 + 0,03 log [Fe2+] ; avec [Fe2+] = 0,01 mol.l-1 sur la frontière ;
b- Degrés II et III :
Fe3+ + e- ⇋ Fe2+
- Pour 2,0 <pH < 7,5 , les espèces à considérer sont Fe2+ et Fe(OH)3 (s).
E4 = E°4(Fe(OH)3 (s)/Fe2+) - 0,06 log ([Fe2+] [OH-]3) avec [Fe2+] = 0,01 mol.l-1 ;
E°4= ?E2 = E4à pH = 2 donc 0,77 = E°4 + 2,64 -0,18 pH E°4 = -1,51
- Pour pH > 7,5 , les espèces à considérer sont Fe(OH)2 (s) et Fe(OH)3 (s).
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Finalement, E5 = 0,23 - 0,06 pH ;Frontière (5)
3+
Fe
Fe(OH)3
0,77
2+
Fe
Fe(OH)2
Fe
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Si on mélange une solution de Fe2+ avec une autre solution de I2:
à pH = 1, il n’y aura aucune réaction car la droite de I2/I- se trouve au-dessous de celle de
Fe3+/Fe2+:
0,06
E1 = E°O2/H2O + log (pO2.[H+]4)
4
0,06 [H + ]2
E2 = E°H+/H2 + log
2 pH 2
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Stabilité du fer et de ces composants dans l’eau
Le fer aux degrés II et III est stable dans l'eau à tout pH.
Le fer métallique est oxydé en milieu acide selon le bilan :
En présence de dioxygène, seul le fer III est stable. Pour cette raison les solutions de fer II
utilisées au labo doivent être fraiches car elles s'oxydent progressivement en fer III au
contact de l'air.
Signalons enfin que le diagramme E = pH relatif au fer et à ses oxydes peut être tracé de la même
façon que précédemment.
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Utilisation du diagramme potentiel-pH du fer:
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