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Chapitre 3: GITES ET GISEMENTS MINERAUX

Le terme gîte minéral est synonyme de gisement mais est réservé le plus souvent à des masses minérales
comportant un ou plusieurs métaux susceptibles d’une exploitation (gîte métallifère).
La définition originelle de minéral des gîtes indiquait un minéral à partir duquel on peut extraire un élément
métallique. Par la suite, la définition a été étendue afin d'inclure aussi les minéraux non-métalliques d’importance
économique. En outre, le même minéral peut être « minéral des gîtes » dans certains gisements et non dans d'autres,
s'il est présent en petite concentration ou si la position géographique du gisement n'est pas favorable à son exploitation.
La science qui étudie les gîtes minéraux s'appelle la gitologie.
Un gisement est une concentration de minéral ou de minerais dans le sol ou le sous-sol.
Dans le cas d'un minerai on considère la concentration pour dire si un gisement est exploitable ou non : travaux
préliminaires des mines, effectués généralement par sondage (carrotage).

 Un bassin est, au sens restreint, un bassin versant d'un fleuve (une rivière). Au sens large, c'est une région
géologique sédimentaire.
o Un bassin minier est l'ensemble d'une zone exploitée ou exploitable, généralement un ensemble de
mines de charbon.
o Un sillon houiller est un bassin houiller suivant l'allongement d'une ou plusieurs failles.
o Un bassin de décantation est destiné à séparer les boues d'épuration lors du traitement des eaux
(pompage de mine ou carrière, traitement du minerais...)

 Carrière : Exploitation d'un gisement de matériaux non-concessibles (par exemple : roches destinées à
l'empierrement, à la construction, à la sculpture, où à être transformées (granites, marbres, calcaires, gypses,
etc.), que ce soit en travaux de surface ou en souterrain.

 Concession désigne l'action de concéder un droit, une terre... et par extension, ce droit, cette terre...
o Concession minière possibilité donnée à un exploitant d'exploiter une mine même en l'absence de
l'autorisation du ou des propriétaires du sol.
o Renonciation: retrait abandon ou annulation de titre minier.

 District : Région géologique regroupant un ensemble de gisements ou de gîtes ayant une origine commune.
 Gîte minéral : Terme synonyme de gisement, mais est réservé le plus souvent pour un gîte métallifère
exploitable.
 Indice : En géologie ou prospection minière, un indice est, pour une substance donnée, la révélation en un
point, de quelques traces qui permettent d'envisager la présence de cette substance en grande quantité dans
un lieu proche…

 Mine : Exploitation d'un gisement de matériaux concessibles (par exemple : d'or, de charbon, de cuivre,
de diamant, de fer, d'uranium, etc.), que ce soit en travaux de surface ou en souterrain.

 Exploitation recouvre l'ensemble des métiers d'extraction des matières premières telles que le pétrole, le gaz
naturel, et d'autres ressources naturelles, du sous-sol.

 Placer (n.m.) mot espagnol, venu du catalan placel (prononcer *placèr), place ; Accumulation
de minéraux exploitables (or, pierres précieuses, monazite, cassitérite, ilménite, etc.) et/ou minerais divers, dans
une zone alluvionnaire (gisement alluvionnaire).

 Secteur quartier d'une exploitation minière. Également région minière (synonyme de district)

RESSOURCES MINERALES à MADAGASCAR

Parmi les ressources minérales identifiées, on trouve à Madagascar:


• des métaux et terres rares : Niobium, Tantale, et autres…
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• les métaux industriels:, chrome, fer, titane, nickel, alumine, etc…


• l’or et autres métaux précieux (Ag, Pt, Pd).
• les minéraux industriels : graphite, quartz-silice, mica, sillimanite, disthène, argiles, cordiérite, corindon-abrasif, etc…
• des pierres ornementales très recherchées : labradorite marbre,, etc…
• les gemmes et autres pierres semi-précieuses : rubis, saphir, émeraude, aigue marine et autres béryls; cristal de
roche, rhodonite, célestite, béryl vitreux, quartz, tourmaline, ammonite, aragonite, bois silicifié, etc…
• des substances énergétiques : charbon, bitume, pétrole
• l’eau

I- Les métaux et Terres rares


Les terres rares sont un groupe de métaux aux propriétés voisines comprenant le scandium 21Sc,
l'yttrium 39Y, et les quinze lanthanides. Ces métaux sont, contrairement à ce que suggère leur appellation, assez
répandus dans l'écorce terrestre, à l'égal de certains métaux usuels. L'abondance du cérium (60 ppm) est ainsi du
même ordre que celle du cuivre, par contre celle du thulium et du lutécium n'est que de 0,5 ppm. Sous forme
élémentaire, les terres rares ont un aspect métallique et sont assez tendres, malléables et ductiles. Ces éléments sont
chimiquement assez réactifs, surtout à des températures élevées ou lorsqu'ils sont finement divisés.
Leurs propriétés électromagnétiques proviennent de leur configuration électronique avec remplissage progressif
de la sous-couche 4f, à l'origine du phénomène appelé contraction lanthanidique.
Du point de vue de l'économie mondiale, les terres rares font désormais partie des métaux stratégiques.

Tableau 3.1- :Quelques exemples de terres rares et leurs utilisations


Z Symbole Nom Étymologie Utilisations
Alliages légers aluminium-scandium : aéronautique
du latin Scandia (la militaire ; additif dans les lampes aux halogénures
21 Sc Scandium
Scandinavie). métalliques ;
traceur radioactif dans les raffineries.
Batteries nickel-métal hydrure ; verres d'indice de
réfraction élevé et de
57 La Lanthane du grec, «caché».
faible dispersion ; laser (YLaF) ; verres fluorés ;
stockage de l'hydrogène.
Agent chimique oxydant ; poudre de polissage du
verre (CeO2) ; colorant jaune des verres et des
de la planète naine Cérès, céramiques ; décoloration du verre ; catalyseurs :
58 Ce Cérium nommée d'après la déesse revêtements de four auto-nettoyants, craquage des
romaine de l'agriculture. hydrocarbures, pots d'échappement ; YAG dopé au
Ce : luminophore jaune vert pour les diodes
électroluminescentes ; Manchons à incandescence.
Aimants permanents (allié à Nd) ; Amplificateurs à
du grec, «vert pâle», et,
59 Pr Praséodyme fibre ; colorants des verres (vert) et des céramiques
«jumeau».
(jaune) ; lunettes de soudeur (allié à Nd).
Aimants permanents (éoliennes ; voitures
du grec, «nouveau» et, hybrides) ; lasers YAG ; colorant violet des verres et
60 Nd Néodyme
«jumeau». des céramiques ;condensateurs céramique ;
lunettes de soudeur (allié à Pr).
3+
Luminophores rouges (Eu ) et bleus
2+
(Eu ) : lampes fluocompactes, écrans
63 Eu Europium du continent Europe. renforçateurs pour rayons X, TV ; lasers ; cryptates :
sondes biologiques par transfert d'énergie entre
molécules fluorescentes.
de Johan Gadolin, découvreur Lasers ; capture neutronique : réacteurs nucléaires ;
64 Gd Gadolinium
de l'yttrium en 1794. agent de contraste
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Z Symbole Nom Étymologie Utilisations


en IRM7 ; Luminophores verts ; écrans
renforçateurs pour rayons X ; additif des aciers.
Lasers chirurgicaux infrarouges ; colorant rose des
du latin Holmia (forme
67 Ho Holmium verres ; standard de calibration
latinisée de Stockholm).
en spectrophotométrie ; Aimants permanents.
Lasers infrarouges (dentisterie) ; Amplificateurs à
68 Er Erbium du village d'Ytterby (Suède).
fibre ; colorant rose des verres et des céramiques.
Détecteurs en tomographie par émission de
de Lutèce (ancien nom
71 Lu Lutécium positons ; tantalate LuTaO4 hôte de luminophores
de Paris).
pour électrons et rayons X.

Remarques:
1- Les métaux non séparés des terres rares, ou mischmétal, ont des utilisations supplémentaires :
 ferrocérium des pierres à briquet
 additifs des aciers (désoxydation, désulfuration)
 catalyseurs de craquage des hydrocarbures.
2- Deux minéraux représentent l'essentiel des réserves mondiales de terres rares :
 la bastnäsite (Ce,La,Y)CO3F, essentiellement en Chine et aux États-Unis ;
 la monazite, essentiellement en Australie, au Brésil, en Chine, en Inde, en Malaisie, en Afrique du Sud, au Sri
Lanka, en Thaïlande et aux États-Unis, déclinée en quatre variétés selon leur composition chimique (les éléments
indiqués entre parenthèses le sont par concentration décroissante) :
 « monazite-Ce » (Ce,La,Pr,Nd,Th,Y)PO4,
 « monazite-La » (La,Ce,Nd,Pr)PO4,
 « monazite-Nd » (Nd,La,Ce,Pr)PO4,
 « monazite-Pr » (Pr,Nd,Ce,La)PO4.

3- Les autres ressources de terres rares exploitables sont :


 l'apatite Ca5(PO4)3(F,Cl,OH),
 la chéralite (Ca,Ce)(Th,Ce)(PO4)2,
 l'eudialyte Na15Ca6(Fe,Mn)3Zr3SiO(O,OH,H2O)3(Si3O9)2(Si9O27)2(OH,Cl)2,
 la loparite (Ce,Na,Ca)(Ti,Nb)O3,
 les phosphorites 3Ca3(PO4)2·Ca(OH,F,Cl)2,
 les argiles à terres rares (adsorption ionique),
 la monazite secondaire,
 les rejets de solutions d'uranium,
 le xénotime.

II- Les métaux précieux


Un métal précieux est un élément chimique métallique rare et de grande valeur économique. La notion de
métal précieux est fluctuante selon les époques et les civilisations en fonction de l'offre et la demande : si l'on pense
essentiellement aujourd'hui à l'or, l'argent, le platine, le rhodium et le palladium, on remarquera que ce ne sont pas
nécessairement les plus chers ni ceux qui ont toujours été les plus appréciés par tous les peuples.
On parle aussi de métaux semi-précieux pour des éléments historiquement moins recherchés mais rares
comme le titane ou se raréfiant comme le cuivre.
Les métaux précieux ont de nombreuses applications industrielles. En particulier, l'électronique utilise le platine,
le palladium, le rhodium, l'or et l'argent.
La production de ces métaux par extraction du milieu naturel ne suffit plus pour assurer les besoins de la
consommation mondiale. Par exemple, pour l'or, dont la production baisse depuis 2001, il est estimé que 10 à 20 % de
la consommation provient du recyclage

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Les métaux précieux, l'or, l'argent et le platine, ne sont jamais utilisés purs, ils sont alliés à d'autres métaux
moins nobles comme le fer, le cuivre, le nickel....

Quelques exemples de métaux précieux


 L’or:
Le carat, ancienne unité non légale souvent utilisée, est défini comme 1/24 de la masse totale :
 24 carats = or pur;
 18 carats = 750/1000. (Certains bijoutiers écrivent 18 K pour 18 carats). L'or est naturellement jaune, mais trop
malléable (disent les orfèvres).
Des métaux seront ajoutés pour lui conférer des caractéristiques mécaniques supérieures ou des teintes différentes.
- Or rouge : or + 25 % cuivre
- Or gris ou blanc : or + nickel ou palladium ou cuprozinc
- Or jaune : or + 12,5 % argent + 12,5 % cuivre
- Or rose : or + 9 % argent + 16 % cuivre
D'autres nuances existent, comme l'alliage d'or "vert" (or + argent), l'alliage d'or "bleu" (or +fer ou cobalt),
l'alliage d'or "violet" (or + aluminium

Informations générales

Nom, symbole,numéro Or, Au, 79

Série chimique métal de transition

Groupe,période, bloc 11, 6, d

Masse volumique ~19,3 g·cm-3 (20 °C)

Dureté 2,5

- jaune métallique par réflexion sur une surface d'or ;


Couleur
- bleu-vert par transparence à travers une feuille d'or.

No CAS 7440-57-5

No EINECS 231-165-9

Propriétés atomiques

Masse atomique 196,966569 ± 4×10-6 u

Rayon atomique(calc) 135 pm (174 pm)

Rayon de covalence 136 ± 6 pm

Rayon de van der Waals 166 pm

Configuration électronique [Xe] 4f14 5d10 6s1

Électrons parniveau
2, 8, 18, 32, 18, 1
d’énergie

État(s) d’oxydation 3, 1

Oxyde amphotère

Structure cristalline cubique à faces centrées

Propriétés physiques

État ordinaire solide

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Point de fusion 1 064,18 °C (congélation)

Point d’ébullition 2 856 °C


-1
Énergie de fusion 12,55 kJ·mol
-1
Énergie de vaporisation 324 kJ·mol (1 atm,2 856 °C)
3 -1
Volume molaire 10,21×10-6 m ·mol

Pression de vapeur 0,237 MPa


-1
Vitesse du son 1 740 m·s à 20 °C

Divers

Électronégativité(Pauling
2,54
)
-1 -1
Chaleur massique 128 J·kg ·K
-1
Conductivité électrique 45,2×106 S·m
-1 -1
Conductivité thermique 317 W·m ·K

Solubilité insol. dans eau

Énergies d’ionisation

1re : 9,22553 eV 2e : 20,20 eV

 L’argent
L'argent n'est pas utilisé pur, d'autres métaux (souvent du cuivre) sont incorporés pour former des alliages,
définis par leur titre.

 Le platine
De même que les autres métaux précieux, le platine est allié au palladium, au rhodium, au ruthénium, à
l'osmium ou à l'iridium. L'iridium associé au platine est compté comme platine.

III- PIERRES GEMMES


Les appellations « pierre gemme », « pierre ornementale », « pierre précieuse » sont regroupées sous
l'appellation unique de « pierres gemmes » par souci d'harmonisation avec la nomenclature de la CIBJO (commission
internationale bijouterie, joaillerie, orfèvrerie) qui ne distingue pas entre les trois expression. « Pierre précieuse » ne
peut s'appliquer qu'à un produit naturel.
III.1- Termes concernant les pierres précieuses et les gemmes
 Gemmologie c'est la science des gemmes.
 Lapidaire (du latin lapis, pierre) celui qui taille et polie les pierres précieuses et les gemmes.
 Diamantaire lapidaire spécialisé dans la taille du diamant.
 Joaillier en joaillerie celui qui monte en bijou les pierres taillées.
 Bijoutier celui qui vend les pierres montées.
 Pierre : Terme de joaillerie désignant une gemme.
 Pierre brute : Pierre non travaillée (ni taillée, ni polie).
 Pierre taillée : En joaillerie : pierre (principalement gemme) travaillée, facettée... Travail du lapidaire.
 Cabochon : forme de taille de pierre précieuse ou non, selon une forme arrondie, sans facettes.
 facette : petites faces taillées par le lapidaire pour donner de l'intensité lumineuse à la gemme.
 Carat : unité de masse pour la pesée des pierres précieuses (et des gemmes), brutes ou taillées.

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Figure 3.1: exemple de pierre taillée

1- Pierres précieuses
Pierres précieuses est une appellation donnée à certaines pierres gemmes faisant référence à la rareté, la pureté
et la dureté de la gemme. Les pierres de qualité n'entrant pas sous cette appellation réglementée sont des pierres fines
"Pierre précieuse" ne peut s'appliquer qu'à un produit naturel.
Les 4 gemmes suivantes sont seules reconnues comme des pierres précieuses :
 le diamant, transparent
 l'émeraude (variété de béryl), transparente (vert, à vert-bleuté)
 le rubis (variété de corindon), transparent (rouge à écarlate)
 le saphir (variété de corindon), transparent (toutes les couleurs sauf rouge (réservé au rubis))

2- Gemme
Une gemme est une pierre fine, précieuse ou ornementale ou n'importe quelle matière très dure ou colorée ayant
l'aspect de ces pierreries et utilisée comme ornement.
Pour mériter l'appellation de gemme, cette matière (minéral, roche ou une substance organique telle
que perle, ambre oucorail) doit être attrayante, surtout par sa couleur. Elle doit être peu altérable, et assez solide pour
survivre à un usage constant ou aux manipulations, sans se rayer ou s'endommager.
Elle peut être naturelle, traitée ou fabriquée artificiellement (pierre synthétique).
Une pierre gemme (du latin gemma = bourgeon et, au figuré, pierre précieuse) est un minéral qui doit être
extrêmement pur et transparent, pour mériter l'appellation de gemme.
Pierres brutes arrachées à la Terre par le mineur, les gemmes sont souvent taillées par le lapidaire pour finir montées
comme ornements de joaillerie, sur une bague, en boucle d'oreille ou tout autre ornements de joaillerie. Pour être
utilisée en joaillerie une gemme doit répondre à certains critères dont les principaux sont la portabilité, la couleur, la
masse et la densité, la transparence et la pureté, la résistance aux chocs et aux abrasions.

 En minéralogie, tout minéral suffisamment pur et transparent est considéré comme " gemme ".
 La gemmologie est la science des gemmes.
 Le gemmologue est celui qui étudie les pierres gemmes.
 Gemme est aussi une appellation pour la halite, minerai de sel pur des mines : le sel gemme.

3- Pierre fine
Les pierres fines (anciennement sous la dénomination "semi-précieuses" désormais interdite) sont des gemmes,
ce sont des pierres couramment utilisées en bijouterie, mais qui n'ont pas le droit à l'appellation de pierre précieuse,
elles regroupent les gemmes transparentes non classées parmi les pierres précieuses :
 l'agate (variété de calcédoine), translucide (marron, bleu, blanc, rouge...)
 l'aigue-marine (variété de béryl), transparente (bleu vert pâle)
 l'alexandrite (variété de chrysobéryl), verte à rouge suivant le type d'éclairage
 l'améthyste (variété de quartz), transparente (violet)
 l'amétrine, transparente (mélange améthyste/citrine)
 la citrine (variété de quartz), transparente (jaune)
 la cordiérite, transparent (bleu foncé)
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 la cornaline (variété de calcédoine), translucide (rouge, brun-rouge orange...)


 les grenats, (nom de famille de nombreux nésosilicates transparents (rouge, marron, vert ou violet)
 l'hématite, opaque (gris noir métallique)
 le jade (jadéite ou néphrite), translucide (vert pâle, foncé, vert et blanc)
 la jaspe (roche siliceuse) opaque (rouge, avec reflet noir à marron)
 le lapis-lazuli (roche contenant de la lazurite, de la calcite de la pyrite de la sodalite), opaque (bleu clair et foncé,
taches dorée)
 la malachite, opaque (vert clair et foncé)
 l'obsidienne (roche volcanique), opaque (noir), translucide
 l'onyx (variété de calcédoine), transparent (très nombreuses couleurs)
 les opales, translucide (très nombreuses couleurs)
 le péridot (variété d'olivine), transparent (Vert à vert jaune)
 la pierre de lune (Adulaire variété d'orthose), translucide (blanche avec adularescence bleu pâle)
 le quartz fumé (variété de quartz), transparent (brun clair à noir)
 le quartz rose (variété de quartz), transparent (rose clair)
 la sardoine (variété de calcédoine), opaque (orange à marron rouge)
 les spinelles, transparent (rouge, marron, vert foncé)
 la sugilite, translucide (violet à rose)
 la tanzanite, transparente (bleu saphir, violet, brun)
 la topaze, transparente (jaune, bleu, rose, violet...)
 la tourmaline, transparente (vert, bleu, marron, rouge, noir...)
 la turquoise, opaque (bleu vert pâle)
 le zircon, transparent (incolore, bleu, vert pâle à vert, brun, etc. )

4- Les pierres ornementales


Les pierres ornementales (ou pierres dites décoratives), sont une troisième catégorie de pierres utilisées par les
arts décoratifs ; on regroupe dans cette catégorie les pierres opaques ou translucides utilisées en bijouterie, pour la
sculpture d'objets ou pour la décoration. On les distingue des pierres fines (ou "semi-précieuses"), par le fait quelles ne
sont pas transparentes, mais seulement translucides, ou même opaques, comme :
 l'agate, translucide, (rayée marron, bleu, blanc, rouge),
 l'azurite, opaque, (tachetée bleu foncé),
 la calcédoine, opaque, (blanche),
 la cornaline, rouge à brun-rouge
 l'hématite, opaque, (gris noir),
 le jade, translucide, (vert pâle, foncé, vert et blanc),
 le jais, opaque, (noir),
 la jaspe, opaque, (bleu, avec reflet noir à marron),
 le lapis-lazuli, opaque, (bleu clair et foncé, taches jaunes),
 la malachite, opaque, (striée, vert clair et foncé),
 l'obsidienne, opaque, (noir),
 l'oeil de tigre, opaque, (strié, jaune et brun)
 l'onyx, transparent, (noir pur, blanc pur, ou bandes),
 l'opale, translucide, (bleu pâle avec taches vert et or),
 la pierre de lune, translucide, (blanche avec lueur bleue pâle),
 la sardoine, opaque, (orange à marron rouge),
 le spinelle, transparent, (rouge, marron, vert foncé),
 la turquoise, opaque, (bleu vert pâle),
 ...
L'ambre, transparent, (diverses nuances de jaune ou d'or), est une résine fossile que l'on range dans cette
catégorie.
Le corail rouge, opaque, (rouge écarlate), et la perle, translucide, (blanc, jaune, rose, noire), d'origines
organiques font aussi partie de cette catégorie.
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5- Les métaux précieux


Un métal précieux est un élément chimique métallique rare de grande valeur économique. Les plus considérés
comme précieux sont : l'or, l'argent, le platine, lepalladium et le rhodium.

6- Pierres organiques
Les pierres organiques sont toutes celles qui sont créées par un être vivant : un animal ou un végétal. Ces gemmes
peuvent être utilisées en joaillerie, en bijouterie ou en décoration.
Dans les gemmes organiques on trouve l’ambre, le jais, l’ivoire, le corail, la perle, ...
 l'ambre, transparent (diverses nuances de jaune, mais aussi verte exceptionnellement bleue)
 le corail, opaque (rouge écarlate, rose, blanc)
 le jais, opaque (noir)
 la mellite, de couleur du miel
 la nacre (perle), translucide (blanc, jaune, rose, noire)

7- Les pierres synthétiques


Ces pierres sont produites industriellement, généralement afin d'imiter des pierres naturelles recherchées.
Ces pierres comme la moissanite sont synthétisées industriellement, parfois afin d'imiter des pierres naturelles
recherchées, comme le diamant.

Une réglementation spécifique existe dans certains pays, obligeant les vendeurs à préciser clairement la nature
synthétique de la pierre.
 « synthétique » pour les pierres qui sont des produits cristallisés ou recristallisés dont la fabrication provoquée
totalement ou partiellement par l'homme a été obtenue par divers procédés, quels qu'ils soient, et dont les propriétés
physiques, chimiques et dont la structure cristalline correspond pour l'essentiel à celles des pierres naturelles qu'elles
copient.

IV- RESSOURCES ENERGETIQUES


IV.1- Energies non renouvelables
Une énergie non-renouvelable est une source d'énergie qui ne se renouvelle pas assez rapidement pour être
considérée comme inépuisable à l'échelle de l'homme, ou même qui ne se renouvelle pas du tout, par opposition aux
énergies renouvelables.
Les principales sources d’énergies non-renouvelables sont dérivés des hydrocarbures, tels que le pétrole,
le gaz naturel et les huiles.
On peut classer les énergies non renouvelables en deux grandes familles :
 Énergie fossile. On peut citer notamment le charbon, le gaz naturel et le pétrole.
 Énergie nucléaire, (ex: les gisements d'uranium ). Il existe cependant des partisans du caractère renouvelable de
l'énergie nucléaire, bien que la théorie n'ait pas encore rejoint la réalité pratique.
1- Energie fossile
Elle désigne l'énergie produite à partir de composés issus de la décomposition sédimentaire des matières
organiques, c'est à dire principalement composés de carbone càd l’énergie que l’on produit à partir de roches issues de
la fossilisation des êtres vivants.
Les energies fossiles sont présentes en quantité limitée et non renouvelable, leur combustion entraîne des gaz à
effet de serre .Elle englobe le pétrole, le gaz naturel et le charbon.
 Formation: Au cours des temps géologiques, moins de 1 % de la matière organique (biomasse) a été
enfouie dans le sol, ou a sédimenté au fond des lacs et des océans. Elle s’est ensuite transformée en kérogène,
puis en combustibles fossiles : pétrole, gaz naturel ou charbon.
 Historique: Au cours des XXe siècle et XXIe siècle, l’utilisation des combustibles fossiles a permis le
développement industriel à grande échelle de certaines régions du monde. L’énergie fossile a remplacé
l’énergie des moulins à eau et l’énergie thermique produite par la combustion du bois. Les combustibles fossiles
ont également permis un développement sans précédent de l’automobile et de l’avion, et donc du transport
routier et du transport aérien.
 Avenir: Aujourd’hui, l’utilisation par l’humanité de quantités considérables de combustibles fossiles est à
l’origine d’un déséquilibre important du cycle du carbone, ce qui provoque une augmentation de la concentration
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de gaz à effet de serre dans l’atmosphère terrestre et, par voie de conséquence, entraîne des changements
climatiques.

D’autre part, les réserves de combustibles fossiles de la planète sont fixes et, au rythme de consommation
actuel, leur épuisement doit être envisagé. Malgré les violentes polémiques, ce fait est aujourd’hui reconnu, tant par les
scientifiques que par les industriels, à quelques nuances chronologiques près. La différence d’échéance se compte en
décennie. Dans le cas particulier du pétrole, on parle de pic pétrolier ou de pic de Hubbert.
Pour donner un ordre de grandeur de la vitesse d’utilisation des combustibles fossiles, on considère que, au
rythme actuel, l’humanité aura épuisé en moins de 200 ans les réserves accumulées pendant plusieurs centaines de
millions d’années (pour fixer les idées, on prendra 200 millions d’années, sachant que le carbonifère dura environ 60
millions d’années). On constate ainsi que l’humanité épuise les réserves de combustibles fossiles environ un million de
fois plus vite que ce que la nature a mis pour les constituer.

2- Energie nucléaire
L'énergie nucléaire est l'énergie qui se trouve dans le noyau d'un atome. Les atomes sont les
plus petites particules dans lesquelles peut se diviser un matériau. Dans le noyau de chaque atome, il
existe deux types de particules (neutrons et protons) qui sont toujours unies. L’énergie
nucléaire, c’est l’énergie qui permet l’union permanente des neutrons et des protons. L'énergie
nucléaire peut être utilisée pour produire de l'électricité. Tout d’abord, l’énergie doit être libérée. Cette
énergie peut être obtenue de deux façons : la fusion nucléaire et l a fission nucléaire. Dans la fusion
nucléaire, l’énergie se libère lorsque les atomes se combinent ou se fusionnent entre eux pour former
un atome plus grand. C’est ainsi que le soleil produit de l’énergie. En ce qui concerne la fission
nucléaire, les atom es se séparent pour former des atomes plus petits, libérant ainsi de l’énergie. Les
centrales nucléaires utilisent la fission nucléaire pour produire de l’électricité.
Lorsque l’une de ces deux réactions physiques se produit (fission nucléaire ou fusion
nucléaire), les atomes souffrent une légère perte de masse. Cette masse perdue se transforme en une
grande quantité d’énergie thermique comme le découvrit Albert Eins tein dans sa célèbre équation
2
E=mc . Bien que la production d’énergie électrique soit l’util ité la plus fréquente donnée à l’énergie
nucléaire, il est également possible de l’appliquer dans de nombreux autres secteurs : applications
médicales, de l’environnement ou en temps de guerre.

3- Energie renouvelable
Les énergies renouvelables, comme leur nom l’indique sont des sources d'énergies dont le renouvellement
naturel est assez rapide pour qu'elles puissent être considérées comme inépuisables à l'échelle de temps humaine.
L'expression énergie renouvelable est la forme courte et usuelle des expressions « sources d'énergie
renouvelables » ou « énergies d'origine renouvelable » qui sont plus correctes d'un point de vue physique.
Les sources renouvelables sont l’énergie solaire, éolienne, hydraulique, géothermique, marine et la biomasse.

3.1- L’énergie solaire


Ce terme désigne l’énergie fournie par les rayons du soleil. Le soleil est la source d’énergie la plus puissante et
cette énergie est gratuite, il n’y a qu’à l’exploiter ! Les technologies sont réparties entre actives et passives. Les
technologies actives transforment l’énergie solaire en une forme électrique ou thermique que nous pouvons utiliser
directement. C’est le cas des cellules photovoltaïques qui transforment la lumière du soleil directement en énergie
électrique, des collecteurs solaires qui permettent de chauffer l’eau des maisons, du chauffage et du refroidissement
solaire, des concentrateurs solaires qui utilisent des miroirs pour concentrer les rayons du soleil et générer une chaleur
intense, transformant l’eau en vapeur et produisant de l’électricité grâce à certaines machines, et même des fours
solaires. Les technologies passives consistent à bien orienter les bâtiments par rapport au soleil ou à utiliser des
matériaux spéciaux et des modèles architecturaux qui permettent d’exploiter l’énergie solaire.

3.2- L’énergie éolienne


La force éolienne est connue et exploitée depuis des milliers d’années au travers des moulins à vent et de la
navigation, par exemple. Aujourd’hui, nous pouvons exploiter cette énergie à l’aide d’hélices spéciales qui
emmagasinent le vent et de machines qui le transforment en énergie électrique. Les éoliennes sont installées sur terre
et en mer dans des endroits où le vent atteint une vitesse élevée et constante.

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Dr. RAKOTOMALALA Zolimboahangy – SIM 4 2020
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3.3- La biomasse
L’utilisation de la biomasse remonte au temps où l’homme découvrait le feu et se servait encore du bois pour se
chauffer et cuire ses aliments ! Il s’agit de l’énergie contenue dans les plantes et les matières organiques. La biomasse
des plantes provient du soleil, quand la plante, grâce à la photosynthèse, absorbe l’énergie solaire. Ensuite, les animaux
absorbent à leur tour ces plantes! La biomasse provient de divers secteurs et matières comme le bois, les récoltes
(cultivées spécialement pour la production d’énergie 1), les résidus agricoles et forestiers, les déchets alimentaires et
les matières organiques issues des déchets municipaux et industriels. Il existe toute une variété de technologies pour
convertir l’énergie de la biomasse en une forme réutilisable. Ces technologies changent l’énergie en formes utilisables
directement (chaleur ou électricité) ou en d’autres formes telles que le biocarburant ou le biogaz.

3.4- L’énergie hydraulique


L’eau est également une source renouvelable puisqu’elle se régénère grâce au cycle d’évaporation et des
précipitations. Sa force est connue et exploitée depuis des milliers d’années au travers des barrages, des moulins à eau
et des systèmes d’irrigation. Plusieurs technologies permettent d’exploiter l’énergie produite par la chute ou le
mouvement de l’eau. Les roues à aubes peuvent la transformer directement en énergie mécanique (moulin à eau),
tandis que les turbines et les générateurs électriques la transforment en électricité.

3.5- L’énergie géothermique


L’énergie géothermique désigne l’énergie créée et emmagasinée dans la terre sous forme thermique. Elle est
parfois libérée à la surface par des volcans ou des geysers, mais elle peut aussi être accessible à tout moment, comme
dans les sources d’eau chaude. La géothermie peut servir à produire de l’électricité ou à chauffer et refroidir. L’énergie
est extraite de réservoirs souterrains enfouis très profondément et accessibles grâce au forage, ou de réservoirs plus
proches de la surface. L’énergie géothermique peut également être employée dans un but domestique, grâce aux
petites pompes à chaleur, par exemple.

3.6- L’énergie des mers ou énergie marine


C’est une énergie renouvelable très peu exploitée jusqu’ici. Elle désigne l’énergie produite par les vagues et les
marées, ainsi que l’énergie thermique de l’océan chauffé par les rayons du soleil. Les océans, qui couvrent presque 70
% de la surface du globe, pourraient constituer la source d’énergie renouvelable du futur, même si, pour l’instant, leur
exploitation pour produire de l’électricité n’est pas rentable.

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Dr. RAKOTOMALALA Zolimboahangy – SIM 4 2020

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