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LES GISEMENTS DE PLOMB ET ZINC

I. DONNÉES ÉCONOMIQUES
Connus dès le 16è siècle, le zinc n’est exploité, en Angleterre, qu’à partir de 1740. Mais
le plomb est connu depuis l’Antiquité, les Romains en ayant utilisé une grande quantité
sous sa forme métallique.

En 1986 et 1987, les productions minières s’établissaient comme suit, en milliers de


tonnes, pour des totaux mondiaux 86 et 87 de 3 389 et 3 403 pour le plomb et 6 849 et
7 131 pour le zinc :

Pays Plomb Zinc


Russie 510 950
Australie 486 678
USA 318 233
Canada 413 1500
Mexique 177 282
Pérou 152 597
Chine 237 250
Yougoslavie 82 -
Maroc 74 -
Japon - 222
Suède - 220
Irlande - 181
Corée du nord - 220
Espagne - 232
II. GÉOCHIMIE ET MINÉRALOGIE
1. Géochimie
Le plomb et le zinc sont indissociables dans leurs gisements, bien qu’il existe des mines
essentiellement à plomb, d’autres à zinc.

En roches, on note 3 ppm de plomb dans les ultrabasiques, 6 dans les basaltes, 12 dans
les granodiorites, 19 dans les granites (donc une augmentation des teneurs avec l’acidité
du milieu). Les schistes en renferment 20 ppm les argiles 90, les grès et les carbonates
7 à 9.

Le zinc est plus abondant dans les roches éruptives, avec 150 ppm dans les
ultrabasiques, 112 dans les basaltes, 47 dans les granodiorites, 89 dans les granites.
Les évolutions des teneurs en fonction de l’acidité du milieu sont donc inverses de celles
du plomb. Dans les roches sédimentaires, on trouve 45 ppm dans les schistes, 16 et 20
dans les grès et les carbonates.

En prospection géochimique alluvionnaire, les valeurs supérieures à 100 ppm de zinc et


50 ppm en plomb sont des indicateurs de minéralisation exprimée. En sol, les valeurs-
seuils significatives sont supérieures, respectivement à 1 000 et 500 ppm. Ces chiffres
varient en fonction de l’importance des indices et de divers facteurs locaux,
topographiques, climatiques, etc.

2. Minéralogie
Le Plomb

Galène (PbS)

Bournonite (CuPbSbS3)

Dans la zone oxydée apparaissent : cérusite (PbCO3), anglésite (PbSO4), pyromorphite


[(PbC)(PO4)3]

La galène est le principal minerai exploité.

Le Zinc

Sphalérite (ou blende) (ZnS) avec plus ou moins de Fe, Mn, Cd

Franklinite (Zn, Mn)2O4

Willemite (ZnSiO4)

Smitsonite (ZnCO3)

Zincite (ZnO)

Autrefois, la smitsonite ou calamine était le principal minerai exploité.

Actuellement, la sphalérite en représente la quasi-totalité.


III. ÉPOQUES GÎTOLOGIQUES
Dès l’Archéen, le plomb-zinc apparaît, le premier gisement à forte cote économique étant
Broken Hill en Australie, dont l’âge est estimé à 1 700 m.a. Sullivan (Canada) est daté
de 1 340 m.a.

Le plomb-zinc se répartit comme suit, en fonction du milieu et de l’importance


économique des gisements (tableau II.14).

Cote
Epoque Province Type de milieu Nature économique
Mio-pliocène Tunisie (Bou Aouane) Stratiforme. Argile sableuse Volcanisme Pb-Zn xx

Tertiaire Pérou Intrusif Zn xxx


Crétacé Réocin (Espagne) Zn xxx
Lias Touissit (Maroc) Carbonates Zn xx
Yougoslavie, URSS Lagunaire Pb xx
Chine
Trias France, Maroc, Allemagne Continental Pb xxx
Laurium (Grèce) Carbonates Pb-Zn xxx
Haute Sièsie Dolomies Zn xxx
Permien Allemagne (Kupferschiefer) Shales Zn-Pb xx
Carbonifère- Tri States (USA) Dolomies Zn xxx
Hercynien Freiberg (Allemagne) Intrusif Pb xxx
Dévonien Pine Point (Canada) Carbonates Zn xxx
Thaïlande Récifs Zn-Pb xx
Ordovicien Appalaches Brèches Zn xxx
Bathurst (Canada) Volcanisme Zn xxx
Cambrien
SE Misouri Dolomies Pb xxx
sup.
Cambrien Suède Continental Pb xx
inf. Anvil (Yukon) Métamorphique Pb-Zn xxx
Zambie, Broken-Hill Dolomies Pb-Zn xxx
Précambrien Sulivan (Canada) 1 340 m.a Métamorphique Pb-Zn xxx
inf. Broken-Hill (Australie) Métamorphique Pb xxx
1 630 m.a
Mt Isa (Australie) Volcanisme Zn xxx

Ce tableau montre que l’un ou l’autre de ces deux métaux n’est pas spécifique d’une
époque gîtologique, d’un milieu ou d’un type de gisement donné.

IV. PROVINCES MINÉRALES


Quatre grands types de provinces renferment des gisements à plomb-zinc : plate-forme
continentale, bassins continentaux, gisements liés au volcanisme des géosynclinaux, et
enfin, gisements liés aux bordures de plaques et aux intrusions plus ou moins
porphyriques. En fait, ces quatre types peuvent parfois se regrouper en deux ensembles
pouvant coexister dans une même province : bassins continentaux et marins de plate-
forme, souvent associés dans une même province, d’une part, et gisements liés à des
extrusions-intrusions dans les ceintures péricratoniques puis les bordures de plaques.
Enfin, certains gîtes stratiformes dans les sédiments en bordure de géosynclinaux
peuvent avoir subi une influence plus ou moins lointaine de manifestations volcaniques
(Néogène tunisien par exemple). Ils constitueraient donc des intersections entre les
grandes familles de gisements plombo-zincifères.

V. TYPES DE GISEMENTS
1) Les gisements dans les roches sédimentaires

- les formations détritiques continentales

- les formations marines argileuses

- les formations marines carbonatées.

2) Les gisements liés au volcanisme

- volcanisme « discret »

- volcanisme acide dominant.:

3) Les gisements liés à des intrusions tardi-orogéniques,

4) Les gisements dans séries métamorphiques.

1) Les gisements dans les roches sédimentaires

Caractères généraux

Il s’agit de gisements stratiformes avec filons ou cassures minéralisées, ou encore amas


karstiques associées. Mais leur géométrie est moins stratiforme que pour le cuivre, et
beaucoup de concentration plombo-zincifères sont pénéconcordantes

Du point de vue géostructural, ce type appartient soit au domaine des couvertures de


plate-forme soit aux chaînes plissées, ces deux domaines pouvant coexister dans la
même province. Mais, le premier a souvent une plus forte cote économique globale que
le second. Plus précisément, ce sont les bordures de plates-formes stables ou
épirogéniques qui sont les plus favorables. En général, les couvertures reposent sur des
socles précambriens, calédoniens ou hercyniens. Il existe des « socles intermédiaires »
comme à Reocin (Espagne), Tunisie ou à Tri State. D’autre part, la position de la roche-
magasin par rapport aux discordances permet de distinguer deux sous-ensembles avec,
essentiellement des gîtes karstiques sous discordance, et des gîtes de récifs, biseaux,
brèches de talus, slumpings sur discordance.

Les structures synclinales sont rarement minéralisées ainsi que les zones de synéclise
sur les cratons, les structures positives (antéclises et anticlinaux) étant plus riches.
Fréquemment, les flexures jouent un rôle métallotectique. Enfin les zones
eugéosynclinales du socle déterminent souvent des gisements dans les couvertures.

L’âge de la roche-support montre un large éventail : Précambrien, Cambrien, Ordovicien,


Dévonien, Carbonifère, Trias, Lias, Crétacé, Mio-Pliocène.

Le milieu paléogéographique présente des caractères spécifiques : rivages de blocs


émergés, périphérie de paléo-insules, guirlandes d’îles, hauts-fonds, talus, détroits entre
blocs émergés, bosses et horsts, récifs, climats chauds. Des failles vivantes modifient
rapidement les conditions locales de milieu et les faciès. En général, le milieu est marin
peu profond, vers les paléoreliefs du socle, accessoirement lagunaire ou continental.

Le contexte sédimentologique montre des traces d’émersion, des biseaux


stratigraphiques et des lacunes, des variations latérales rapides de faciès et d’épaisseur,
des brèches.

La roche-support est représentée par des :

- détritiques, en milieu continental, avec conglomérats, grès, arkoses à ripple-


marks, chenaux, etc. Rapport Zn/Pb ˂ 1 ;
- shales noirs correspondant souvent à d’anciens lagons ;
- calcaires, souvent oolithiques ou à débris d’organismes : Pb ˃ Zn (sauf amas
calaminaires) ;
- dolomies, plus fréquentes que les calcaires, « lagunaires », et généralement vers
la limite des calcaires : Zn ˃ Pb.

On trouve du gypse et de l’anhydrite et des silicifications associées. Certains faciès sont


fréquents : récifaux, à lignites, bitumineux.

Il est intéressant, aussi, de noter que la nature du socle a souvent une influence sur la
nature du minerai : plomb sur socle granitique, zinc sur socle schisteux ou
cristallophyllien.
Les associations minérales sont simples : zinc et plomb dominants sous forme de
sphalérite et galène, fer sous forme de pyrite. Accessoirement, Si, Mn, F et Ba sont bien
représentés, le cuivre l’étant peu. De même, l’arsenic et l’antimoine sont plus faibles que
dans les stratiformes volcano-sédimentaires. Cd, Ga et Ag sont plus abondants que Bi,
Y (yttrium) et Ti, le thallium étant probablement absent des sphalérites
« syngénétiques ». l’argent est plus pauvre que dans les filoniens et volcano-
sédimentaires.

Dans l’ensemble, les minéralisations sont représentées par : sphalérite et


schallenblende, galène pauvre en argent, pyrite, marcassite, chalcopyrite,
accessoirement, cuivre gris, bournonite, arsénopyrite, stibine, pyrrhotite, énargite, etc.
Les minéralisations ne sont pas associées à des « gangues », sauf parfois à barytine,
fluorite, célestite.

La cote économique de ce type est considérable : 33% des réserves mondiales de


plomb, 27% des réserves de zinc.

a) Les gisements dans formations continentales détritiques grossières, ou


marines côtières, apparentées aux red-beds

Exemple du Trias : Mechernich (Allemagne), Largentière (France), Zéida (Maroc). Ces


trois gisements pénéconcordants, de plate-forme continentale, se situe dans la
couverture post-hercynienne de régions peu plissées, dans des conditions
paléogéographiques particulières :

- mêmes formations que les faciès salifères, mais plus « en amont » ;


- vers la limite du continent ;
- hauts-fonds ou dômes ;
- épandage de piedmont ;
- amincissement des séries ;
- chenalisation.

La roche-magasin est un conglomérat, un grès, et surtout une arkose. Bien que cette
roche soit blanche ou grise, elle passe latéralement à des red-beds. Les associations
minérales sont : galène dominante, pyrite, sphalérite, chalcopyrite rare. En Allemagne,
galène est pseudomorphosant de la cérusite. Les teneurs en argent, bien que
supérieures à celles des séries carbonatées restent moyennes : 280 à 430 g/t à Zéïda
où la barytine et un peu de fluorite apparaissent.

Les principaux métallotectes sont :

- proximité d’un socle ;


- paléodômes du socle ;
- chenaux ;
- biseaux ;
- souvent, ciment carbonaté passant vers le large à gypse.

La cote économique de ce type est assez élevée avec :

- Allemagne (Maubach-Mechernich) : 5 Mt-métal à des teneurs de 1,5% Pb


- Largentière : 3%
- Zéïda : 300 000 t-métal à 3%

Parmi les gisements du même type, les plus caractéristiques sont :

- Laisvall (Suède) dans l’Eocambrien avec 2 %t-métal


- Osen (Norvège), pour lequel le schéma de mise en place élaboré par BJORLYKKE et
THORPE (1982) pourrait s’appliquer à d’autres districts.
- Le mur gréseux des formations carbonatées du SE Missouri.

Mise en place du plomb dans les grès d’Osen selon la paléogéographie (Thorpe)
b) Les gisements dans les formations marines
- Les Shales bitumeux carbonatés, kupferschiefer d’Allemagne et de Pologne

Inclus dans le Permien (Zechstein), ils appartiennent à la plate-forme européenne post-


orogénique.

La paléogéographie correspond à des bassins avec dépressions séparées par des hauts-
fonds, le plomb-zinc étant plus au large que le cuivre. La séquence stratiforme s’établit
comme suit :

- anhydrite ;
- calcaire ;
- kupferschiefer (milieu réducteur) ;
- grès conglomératique ;
- red-bed stérile ;
- socle.

La roche-support est un shale non carbonaté et bitumeux surmontant un grès grossier.


Des bactéries seraient associées au minerai qui comporte : chalcopyrite, melnikovite,
argentite, pyrite, sphalérite, galène + Co, Ni, Mo, V, Re, Au, Pt, Cd, Ti. On observe des
textures framboïdales. Une zonalité régionale apparaît en fonction de la teneur en
phosphates, carbonates, silice.

Les principaux métallotectes sont :

- shales noirs ;
- séquence lithologique ;
- seuils et hauts-fonds ;
- rôle des red-beds continentaux sous-jacents.

La cote économique est moyenne. Mais le plomb et le zinc sont surtout des sous-produits
du cuivre. Les teneurs sont de 0,4-0,7% pour le Pb et 0,4-1,2% pour le Zn. Les réserves
potentielles sont élevées, bien que les épaisseurs soient faibles : 40 centimètres en
Allemagne. Mais les puissances augmentent en Pologne.

- Les Formations marines carbonatées de couverture ou type « Mississipi


Valley »

On distingue les gisements sur discordances ou inconformités, des gisements sous


discordances.

─ Gisements sur discordances ou inconformités


Ces minéralisations peuvent à leur tour se trouver soit dans les calcaires soit dans les
dolomies.

- Gisements dans les calcaires

Ce sous-type est connu en Russie (Turlan), Chine (Tzuli), ex Yougoslavie (Mezica) et


Thaïlande (Kanchanaburi).

Mezica-Yougoslavie

La couverture sur socle hercynien du Trias moyen correspond à un milieu lagunaire,


passant vers le nord, à des récifs et à des évaporites. Il est intéressant de signaler des
volcans sous-marins.

La roche encaissante est un calcaire, parfois dolomitisé, parfois coralien, plus rarement
bitumeux. La sphalérite, souvent sous forme de schallenblende domine la galène, la
pyrite et la marcassite.

Arsénopyrite et molybdénite sont présents.

Les principaux métallotectes sont :

- Volcanisme latéral avec shales tuffacés ;


- Surface d’inconformité.

Les lits riches en calcite, montmorillonite, illite, et quartz constituent des métallotectes
négatifs.

Avec une teneur de 5,2% en plomb, ce gisement a une cote économique moyenne.

Kanchanaburi – Ouest Thaïlande

Ce gisement se situe dans des plis et chevauchements jurassiques ou plus récents, bien
que la roche-support soit d’âge ordovicien inférieur ou moyen. Des intrusions granitiques
datent du paléozoïque supérieur et du Trias.

Du point de vue paléogéographique, les formations carbonatées récifales à algues et


crinoïdes se déposent dans un bassin ouvert sur le géosynclinal Yunnan-Malaisie. Les
faciès carbonatés, localement affectés par un remplissage karstique, reposent sur des
quartzites, ardoises et schistes à biotite cambriens
Schéma des appareils à Pb-Zn de Thaïlande occidentale (Diehl)

1- Calcaire de type récifal, minéralisation irrégulière surtout de sphalérite remplissant


fissures et porosité primaire 2- calcaire lité alguaire avec minerai 3- calcaire détritique
finement lité avec minerai concordant en lits ou disséminé 3- calcaire bleu-noir
argileux jamais minéralisé 5-caverne de paléo-karst rempli par des sédiments rempli
par des sédiments clastiques rouges. Sulfures lités varvés et brèches d’effondrement
minéralisées 6- Fissures synsédimentaires ou diagénétiques précoces de l’ancienne
plate-forme.

La roche-support est un calcaire clair. Au voisinage, apparaissent des tufs à stibine


disséminée.

Les sulfures, lités, massifs ou disséminés, varvés ou en ciment de brèches de cavernes


comprennent : galène, sphalérite, pyrite à grain fin framboïdale, sulfosels de Sb-Ag,
barytine, silice, carbonates.

Les métallotectes sont :

- Contrôle stratigraphique ordovicien ;


- Faciès récifaux à algues et Crinoïdes ;
- Présence de tufs bréchoïdes près des gîtes.

Les calcaires foncés argileux constituent des métallotectes négatifs. La cote économique
est faible ou moyenne : 1,8 Mt avec 8,7% Pb, 3,8% Zn, 100 g/t Ag.

- Gisements dans les dolomies

Exemple non karstique : Sud-Est Missouri

Ce sous-type de gisement est connu à Tri State, dans les Appalaches, en Virginie
(Austinville), East Tennessee, Reocin (Espagne), Sardaigne, les Malines (Gard), un des
plus importants districts étant celui du Sud –Est Missouri.

Dans cette dernière province, les gisements se localisent sur une plateforme
épicontinentale, avec formation d’un dôme dans un secteur à succession de
soulèvements et d’érosions au Paléozoïque. La roche-support est d’âge Cambrien
supérieur – Ordovicien : essentiellement Formation Bonneterre, épaisse de 130 mètres.
Paléogéographie de la formation Bonneterre au Missouri Faciès et isopaques
1- Affleurements précambriens 2- Intervalles isopaques (en pied)

Du point de vue paléogéographique, les gisements se situent sur les bords de la structure
positive d’Ozark. A une échelle plus locale, les gîtes, parfois circulaires, entourent des
collines enterrées. Des récifs alguaires à Collenias s’alignent le long de changements de
vigoureuses actions de vagues et de courants. On observe également des biseaux
stratigraphiques.

Collines enterrées au Missouri( Paarlsberg)


Coupe lithologique Gisement de plomb du Missouri

La roche-support est formée de dolomies brunes ou gris- brun surmontées par des
argiles. A Hayden Creak, l’encaissant est un conglomérat à galets de granites, à Flat
River des grès.

Les minéralisations sont à plomb dominant (Rapport Pb/Zn de 1,3 à 5), avec passage
vers le nord-est à des gîtes de Ba-Pb, puis Ba. Il existe également un passage des
minéralisations en plomb à des minéralisations en barytine, vers les formations plus
jeunes.

Les associations minérales sont : galène, sphalérite, chalcopyrite, siegénite (thiospinelle


de Cu, Co, Ni, Fe). La pyrite est surtout dans les shales noirs et les carbonates argileux
gris de la Formation Bonneterre. Le cuivre est plutôt lié au plomb alors que dans les
volcano-sédimentaires, il est plutôt lié au zinc. Le cuivre est sous, ou avec, le plomb et le
plus bas dans la série, le zinc au-dessus, le cuivre à l’est, le zinc à l’ouest. Il existe donc
une certaine polarité à défaut de zonalité. Parmi les éléments mineurs. Co, In, Ag, Ni
sont présents. Le rapport Pb2O6/Pb2O4 varie de 19,6 à 22,4.

Les principaux métallotectes sont :

- Gisements alignés le long d’une ride sédimentaire ;


- Barrière récifale alguaire (fig.) ;
- Collines enterées ;
- Minerai à moins de 200 mètres de la surface d’érosion précambrienne ;
- Socle granitique ;
- Plomb économique dans les 30 mètres sous le contact Lamotte – Bonneterre ;
- Biseaux stratigraphiques ;
- Dolomies sur grès ;
- Calcarénites oolithiques ;
- Faciès gris près de, ou à l’interface de faciès bruns.
Gisements de plomb et isopaques de la formation récifale à stromatholites (Grundmann)

La cote économique de ce district est considérable, avec plus de 2 Mt – métal exploitées.

Autre exemple. Gisement dans dolomies diagénétiques localisées : Reocin (Espagne)

Du point de vue géostructural, la province a été affectée par l’orogénèse alpine. La roche
encaissante crétacée (Aptien supérieur) s’est déposée sur plateforme continentale
subsidente à édifices organiques récifaux, séparée du socle proprement dit par un socle
intermédiaire. Du point de vue paléogéographique, le gisement se situe sur le flanc d’une
structure positive, avec brèches sédimentaires. Quand la puissance des dolomies
diminue le minerai disparait. Dans un ensemble magnésien, seules les dolomies
diagénétiques à matières organiques de l’Aptien supérieur sont minéralisées.

Dans une « gangue » de dolomie, quartz, calcite, kaolinite, la sphalérite (en partie de la
schallenblende) domine. Marcassite, galène et pyrite sont subordonnées.

D’est en ouest, on observe une zonalité ou polarité avec :


Fe Sphalérite, marcassite, galène (Reocin) Sphalérite, galène

Barytine, et galène (+sphalérite).


Fe sphalérite, marcassite, galène sphalérite, galène barytine
et galène.

Pas de thallium dans les sulfures.

Les principaux métallotectes sont :


- faciès relativement peu profonds ;
- amincissement des lits ;
- chenaux stériles entre récifs ;
- dolomitisation ;
- présence d’un lit marneux minéralisé ;
- matières organiques ;
- augmentation du grain du matériau ;
- les limites des zones minéralisées et stériles sont marquées par des brèches.
- La cote économique est élevée : 5 Mt – métal pour l’ensemble du district avec
des teneurs de 11% en Zn.
- Des gisements du même type sont connus à Monteponi (Sardaigne), aux
Malines (Gard, France), Pine Point (Canada), Touissit – Bou Bekker (Maroc),
Haute Silésie (Pologne).

─ Gisements sous discordances ou inconformités

Ces gisements correspondent souvent, au moins en partie, à des remplissages


karstiques. On les retrouve associés au type Mississipi Valley à Tri State, au Kansas,
Oklahoma, Illinois, Wisconsin, etc., et aussi en Europe (Trèves dans le Gard, Laurium
en Grèce) à Broken Hill en Zambie, à Djebel Hallouf – Sidi Bou Aouane en Tunisie.

Exemple de Trèves (Gard, France)

Bien que de très faible cote économique, ce gîte est intéressant. Il se situe sur une
plateforme dans le domaine hercynien.

La roche – support appartient au Lias (Lotharingien inférieur). Des phénomènes de


dissolution et de remplissage karstique se manifestent entre l’émersion du Lotharingien
inférieur et la transgression du Lotharingien supérieur.

Au moment du dépôt de la roche – support, le milieu paléogéographique était margino


– littoral de type mangrove, avec sédimentation de barrière littorale en bordure de mer
ouverte. Au sein de cette roche – support, la dolomitisation est antérieure à la
minéralisation, affectant une calcarénite oolithique et bioclastique à chailles succédant
à un niveau à plantes.

Les minéralisations comprennent : sphalérite, galène, pyrite, marcassite. Deux types de


barytine sont associés : précoce et stratiforme, plus tardive avec sulfures associés à la
dolomie blanche.

Trois métallotectes essentiels déterminant la minéralisation :

- émersion ;
- karst ;
- dolomitisation.
Un type analogue de gisement, mais à cote économique très élevée, est présent en
Pologne (fig.).

Coupe schématique montrant la position des gisements de Pb-Zn dans le district de Silesie-
Cracovie 1- Dolomies à minerai 2-Dolomies 3- Argiles et silstones 4-grès 5- Conglomérats 6-
Marnes 7- Gypse 8-calcaire ondulé 9- Calcaire 10- Brèches 11- shales arglo-sableux 12- Roches
magmatiques 13- Gisements

Exemple du Laurium (Grèce)

La région, située dans le géosynclinal mésogéen, appartient à la zone pélagonienne,


avec anticlinal à noyau granitique.

La roche encaissante calcaire ou marmoréenne appartient au Trias, Jurassique et


Paléozoïque. La minéralisation remplissant un karst sous discordance, à proximité d’un
gisement volcano-sédimentaire. Deux phases d’émersion ont été notées : anté-
triasique et anté-crétacée.

Le minerai, en croûtes ou en stalagtites et associé à des croûtes et brèches


carbonatées, comprend : galène, sphalérite, pyrite, fluorite (barytine), carbonate de Pb
et Zn, calcite, gypse silice, accessoirement : chalcopyrite et covellite.

Les principaux métallotectes sont :


- présence d’un gisement sulfuré volcano-sédimentaire au voisinage ;
- zone de talus au Paléozoïque ;
- surfaces d’émersion anté-triasique et anté-crétacée ;
- perméabilité différentielle des horizons ;
- contact avec des roches de nature différente ;
- fractures et zones tectonisées.

La cote économique est élevée : 7 Mt – métal.

Exemple de Djebel Hallouf-Sidi Bou Aouane (Tunisie)

Une partie de ces gîtes est décrite avec les volcano-sédimentaires.

Les minerais karstiques sont liés au Miocène post nappe de la zone géosynclinale.
Deux faciès sont minéralisés : le Messinien lacustre et le crétacé supérieur marin. Le
minerai – sphalérite, galène, jordanite, calcite se présente sous forme de croûtes, de
stalactites dans le réseau karstique affectant les calcaires.

La cote économique, dans ce faciès est assez faible : 0,3 Mt de Pb-Zn.

Des analogies avec Laurium sont constatées : plusieurs faciès d’âges très divers,
minéralisés et à proximité d’un stratiforme où les influences volcaniques ne sont peut-
être pas absentes.

2) Les gisements dans les séries volcano-sédimentaires

a) Le volcanisme « discret »
On classe dans cette rubrique les gisements qui obéissent encore à des métallotectes
paléogéographiques et sédimentologiques, mais où un volcanisme latéral ou proximal a
été mis en évidence.

Exemple de Mount Isa – Australie

Ce gisement appartient à une série eugéosynclinale épaisse de 23 000 mètres,


constituée de sédiments et de laves peu métamorphisées du Protérozoïques inférieur. A
l’ouest du Mount Isa, le socle était stable. A l’est, la région évolue à partir d’une ride sous-
marine, vers un arc insulaire, puis une péninsule.

Le milieu était marin. Le plomb-zinc se situe plus loin du rivage que le cuivre,ce qui peut
être comparé avec le bassin de Mansfeld et les Kupferschiefer). On observe dans le
bassin australien de nombreuses traces de dynamisme : stratifications entrecroisées,
granoclassement, slumpings.

La roche – support est un shale bien lité, pyriteux, dolomitique et carboné, à tufs
interstratifiés renfermant 70-80% de microcline, et des dolomies. Contrairement à de
nombreuses provinces volcano-sédimentaires, les métalaves acides sont surmontées
par des métalaves basiques. La galène, l’argent, la pyrite se trouvent dans les shales
volcaniques moins carbonés, la sphalérite dans les shales dolomitiques à pyrite fine.

Les associations minérales comportent : sphalérite, pyrite, galène, argentite, tétraédrite,


pyrrhotite.

Parmi les métallotectes, les plus caractéristiques sont :

- bordures de bassin marin ;


- matières organiques ;
- volcanisme potassique ;
- succession laves basiques acides (ou l’inverse) ;
- pyrite en sphéroïdes à grain fin.

La cote économique est très élevée : 9 Mt de Pb-Zn.

Le gisement de Rosh Pinah (Namibie) appartient au même type.

Exemple de Sidi Bou Aouane-Djebei Hallouf (Tunisie)

Ce gisement a été évoqué à propos des gîtes karstiques.

La minéralisation stratiforme se situe dans le Néogène (Messinien) post-nappe,


appartenant au domaine géosynclinal mésogéen. La paléogéographie anté-miocène
joue un rôle important. Il est interessant de noter un passage, à des niveaux à soufre et
à gypse dans la même série en Sicile ; et encore, à peu de distance, au nord en Tunisie,
le passage à un volcanisme à basaltes et brèches.

La roche-magasin argilo-sableuse succède à des conglomérats et renferme du gypse. Si


les associations minérales sont simples – pyrite, sphalérite, galène, jordanite – les
teneurs en arsenic et antimoine sont très élevées, ce qui pourrait laisser supposer une
certaine influence du volcanisme.

Parmi les principaux métallotectes, on relève :

- paléomorphologie anté-miocène ;
- volcanisme latérale ;
- base de la série messinienne ;
- présence de calcaires lacustres.

Avec plus d’un million de tonnes de Pb-Zn, la cote économique est moyenne.

b) Volcanisme acide dominant


Ce type qui est très important du point de vue économique, a été évoqué à propos des
gisements de cuivre ou d’argent. Comme les provinces cuprifères, les provinces plombo-
zincifères à volcanisme dominant se subdivisent en deux sous-ensembles : amas
pyriteux des séries éo ou syn-orogéniques et imprégnations stratiformes tardives pauvres
en pyrite.

Gisement de Bathurst (Nouveau Brunswick, Canada)

Situé dans le bouclier canadien actuel, le district de Bathurst appartenait à un


eugéosynclinal à volcanisme précoce, à l’Ordovicien. Le milieu était marin, probablement
peu profond.

Ceintures orogéniques paléozoïques de l’Atlantique (Ziegler)

1- Ceintures orogéniques hercynienne-Mauritanides 2- Ceintures orogéniques


appalachiennes calédoniennes 3- Cratons précambriens : A- Baltique B- laurentides-
Groënland C-Africain 4- Front orogénique

Le minerai se localise au contact des chloritoschistes et des tufs porphyriques silicifiés


massifs. Des brèches rhyolitiques, des andésites et des quartzites sont associés. Le tout
atteint la zone de métamorphisme du faciès « green schistes ».
Gisements de sulfures massifs du district de Bathrust Nouveau Brunswicks (Stephens)

1- Unité sédimentaire la plus récente 2- Unité basique métavolcanique 3- Métarhyolite 4-


Métavolcanites porphyriques acides 5- Roches métasédimentaires anciennes 6-
Roches intrusives acides 7- Métagabbros 8- Gisements de sulfures massifs

A la pyrite finement rubanée, s’associent : galène, sphalérite, pyrrhotite, chalcopyrite,


bornite, cubanite. Les éléments mineurs les mieux représentés sont : Sb, Cd, Se, Te, Co,
Ni.

Dans ce type de province, il existe parfois une zonalité, avec décroissance du rapport
Zn/Pb en s’éloignant des centres volcaniques.

Selon les provinces, la liaison entre le volcanisme et les minerais est plus ou moins
étroite. Ainsi on observe : association à des laves acides dans le Précambrien canadien,
à une zone de passage des tufs aux sédiments à Bathurst, à des sédiments marins
eugéosynclinaux à Rammelsberg (Allemagne), Mt Isa (Australie) et Sullivan (Canada).

Les principaux métallotectes, à Bathurst et pour la plupart des gisements de ce type,


sont :

- bassin eugéosynclinaux ;
- volcanisme précoce de type non ophiolotique ;
- roches calco-alcalines ;
- zone de passage des tufs aux sédiments ;
- contact chloritoschistes-tufs ;
- sédiments riches en fer : oxydes de fer, chlorite ;
- cherts.

la cote économique de Bathurst est très élevées : 10 Mt Pb-Zn avec rapport Zn/Pb de ¾.

3) Les gisements liés à des intrusions tardi-orogéniques acides à


neutres
Ces gisements sont généralement riches en argent (exemple Santa Eulalia-Mexique,
Cœur d’Alène-Idaho). Cependant, deux districts ont produit des quantités importantes de
plomb-zinc : Freiberg en Allemagne et Cerro de Pasco-Huaron (Pérou).

Exemple de Freiberg – Allemagne

Freiberg se situe dans une zone géosynclinale à évolution complexe se terminant par la
mise en place de plutons granodioritiques et d’un volcanisme, rhyolitique à andésitique,
calco-alcalin.

En filons périplutoniques quartzeux et pyriteux, les minéralisations s’ordonnent, dans des


terrains hercyniens métamorphiques, autour des plutons.

Ces minéralisations sont complexes : galène argentifère, sulfosels d’argent, argent natif,
argentite, pyrargyrite, miargyrite, polybasite, chalcopyrite, vallériite, tétraédrite, pyrite,
marcassite, berthiérite, arsénopyrite, hématite, galène, jamesonite, stibine, stannite,
cassitérite.

Les principaux métallotectes sont :

- aire géosynclinale ;
- plutons à caractère monzonitique, de petite dimension, autour de grands
batholites ;
- tectonique cassante.

Avec 14 Mt Pb et 2 Mt Zn, le gisement présente une forte cote économique.

Exemple de Cerro de Pasco-Huaron (Pérou)

Comme à freiberg,le district appartient à une zone géosynclinale à plutons


granodioritiques ou monzonitiques subvolcaniques et à volcanisme tardif, appartenant
au cycle alpin. Les intrusions, à caractère porphyrique, sont tertiaires, dans andésites,
dacites et rhyolites mésozoïques. Des cheminées d’explosion volcanique traversent des
roches calcaires.
Relations entre les minerais de plomb-zinc et les pipes de pyrrhotite au Perou

On distingue trois types de minéralisations :

- filons à énargite et argent dans la cheminée à agglomérats ;


- amas plombo-zincifères liés aux cheminées d’explosion ;
- amas pyrométasomatiques dans roches carbonatées : sphalérite, galène,
orpiment, réalgar, luzonite, molybdénite, cassitérite.
- Les éléments reconnus dans les minéralisations sont : Mn, Ba, Bi, As, Se, Te, Sb,
Cd. Indium dans la sphalérite.
-

Parmi les métallotectes, les plus caractéristiques sont :

- Volcanisme calco-alcalin ;
- Cheminées d’explosion volcanique ;
- Intrusion grano-dioritiques ;
- Silicifications ;
- Chloritisation, pyrite, kaolinite, alunite, séricite ;
- Roches carbonatées.

La cote économique est importante : 2 Mt Zn, 6 Mt Pb, 1 Mt Cu et 42 000 t Ag.

Ce type de gisement est, en fait, un intermédiaire entre les porphyriques intrusifs et les
volcano-sédimentaires.

4) Les gisements dans les terrains métamorphiques


Beaucoup de ces minéralisations correspondent à des provinces volcano-sédimentaires.
Trois exemples illustrent cette catégorie de minéralisation.

Broken Hill – Australie

Le gisement de Broken Hill se situe dans une chaîne géosynclinale, en bordure d’un
craton, affecté par un volcanisme éo ou syn-orogénique. L’ensemble est aujourd’hui
cratonisé. Agée de 1 690 m.a., la série porteuse, le complexe de Willyama, appartient au
Protérozoïque inférieur-Archéen.

Originellement, la séquence comprenait des sédiments argileux ou arénacés montrant


des dispositions cycliques. La succession actuelle est représentée par :

- Gneiss à sillimanite-biotite-grenat ;
- Formation zincifère ;
- Gneiss à grenat-biotite-sillimanite et quartzite + gîte lenticulaire n°1 ;
- Formation plombifère ;
- Gneiss à sillimanite-séricite-grenat-biotite, avec lentille calco-silicatées.

La roche porteuse elle-même est un gneiss à sillimanite, avec skarns manganésifères,


dans un ensemble d’amphibolites, formations ferrifères litées et gneiss granitiques
passant à des amphibolites, peut-être d’origine ignée.

L’horizon minéralisé, épais de 30 à 60 mètres, pourrait être lié à des tufs acides. Les
associations minérales comprennent : pyrrhotite, galène, sphalérite, marcassite,
chalcopyrite, löllingite, rhodonite, quartz, fluorite, ces minerais étant en conformité
géométrique avec la roche encaissante.

Les métallotectes sont :


- Chaîne géosynclinale ;
- Volcanisme précoce ;
- Potosi Gneiss ;
- au-dessus de déformations d’intensité normale ;
- proximité des zones à séricite ;
- grès à grenats ;
- silicifications ;
- sédiments riches en fer (magnétite, hématite, grenats, sulfures) ;
- quartz bleus ;
- grenats orange à bleu lavande, feldspaths verts, gahnite, pyrrhotite ;
- apatite.

La cote économique est considérable : 32 Mt – métal.

Sllivan – Canada

La région comporte des dépôts épais (15 000 mètres), remplissage précoce du bassin
du Géosynclinal de Purcell et appartenant au Protérozoïque inférieur (1 340 m.a). le
milieu marin, peu profond, uniforme, succède à une sédimentation dynamique. Le
minerai est dans un épisode plus profond à slumpings et turbidites et à successions
rythmées.

La roche-support, de faciès schistes verts, renferme : albite, chlorite, trémolite,


clinozoïsite, tourmaline. De la pyrrhotite surmonte un quartzite formé à partir de silice
chimique. Il existe aussi des siltstones, un conglomérat de base et des brèches
grossières. Si le matériel volcanique n’a pas été mis en évidence, il pourrait exister.

Les minéralisations présentent une répartition zonaire avec pyrite et pyrrhotite au centre,
puis galène, puis sphalérite à la périphérie. Accessoirement, stannite et cassitérite,
arsénopyrite, chalcopyrite, boulangérite et magnétite, et des silicates comme tourmaline,
chlorite, albite. Sb, Ag et W sont présents. Des bandes minéralisées et stériles alternent.
Cette paragenèse évoque une origine volcano-sédimentaire.
Coupe à travers le gisement de pb-Zn de Sullivan en Colombie britannique

1- Gabbros 2- Cornéenne granophyriques 3- conglomérats du mur 4- lentilles de


pyrrhotite massive 5- Minerai 6- altération en albite-chlorite-pyrite 7- chlorite 8-
tourmaline 9- brèche chaotique 10- Faille

Les principaux métallotectes sont :

- approfondissement du milieu ;
- minerai plus riche dans les anticlinaux ;
- brèches au mur ;
- présence de tourmaline, chlorite, albite ;
- rôle d’un volcanisme latéral et discret.

Avec 23 Mt – métal, le gisement a une très forte cote économique.

Anvill (Yukon)

Le gisement se situe dans le Cambrien inférieur affecté par l’orogenèse cambro-


ordovicienne. Des granidiorites et des monzonites quartzifères recoupent l’ensemble.

La série comprend :

• phyllites quartzeuses avec diopside, lentilles de roches vertes et tufs ;


• phyllites à chlorites, séricite, graphite ;
• schistes à quartz, chlorite, biotite, séricite, graphite et quartzite gris (roche-
support).
Pyrite et pyrrhotite s’accompagnent de sphalérite et galène, accessoirement de
chalcopyrite, marcassite et, en moindre quantité,magnétite, tétraédrite, arsénopyrite,
covellite. Les sulfures sont massifs, en corps tubulaires ou lenticulaires. Staurotide et
andalousite sont présents.

Les principaux métallotectes apparaissent comme suit :

- volcanisme cambrien ;
- quartzite gris ;
- schistes à graphite ;
- magnétite ;
- sulfures de fer.

La cote économique est très élevée : 6 Mt Pb-Zn + 1 800 t Ag. Teneurs 3,4% Pb, 5,7%
Zn, 0,16% Cu et, à Farà, jusqu’à 60 kg d’argent/t.

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