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Ministère de l’Enseignement République du Mali

Supérieur et de la Recherche Un Peuple – Un But – Une Foi


Scientifique

ECOLE NATIONALE D’INGENIEURS ABDERHAMANE BABA TOURE


--------------ENI ABT--------------
DER DE GEOLOGIE ET MINE

Rapport de Gîtologie
Thème : Aluminium/Bauxite

Présenté Par : Garba TRAORE


Encadreur : Pr. Mamadou Lamine Bouaré

Année scolaire 2022-2023


Garba Traoré
Aluminium/Bauxite

TABLE DES MATIERES

Introduction
I. Aluminium ............................................................................................. 5
1. Propriétés de l’aluminium : ............................................................................................. 5
2. Utilité de l’aluminium ..................................................................................................... 6

II. Minerais de l’aluminium : Bauxite ...................................................... 7


1. Types de gisements ........................................................................................................ 7
a) Bauxites latéritiques ................................................................................................... 7
b) Bauxite karstique ........................................................................................................ 8
2. Caractéristiques des bauxites : ........................................................................................ 9
a) Minéralogie des bauxites :........................................................................................... 9
b) Age ou Epoques gîtologique :......................................................................................10
c) Pétrographie des bauxites : ........................................................................................10

III. Condition géologique de formation ................................................. 11


1. Bauxites latéritiques : ....................................................................................................11
2. Bauxites karstiques........................................................................................................13

IV. Les grands gisements du monde ...................................................... 18


V. Les gisements en Afrique, sur le craton ouest-africain et au Mali 21
1. Les gisements de bauxite en Afrique...............................................................................21
2. Les gisements sur le craton ouest-africain.......................................................................22
3. Gisements de bauxite au Mali ........................................................................................23

BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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Aluminium/Bauxite

Liste des figures


Figure 1 : Echantillons des différents types de bauxites .................................................... 8
Figure 2 : Coupe d'une poche de bauxite karstique d'Istrie (d'après G. de Weisse,
1948). ......................................................................................................................................... 8
Figure 3 : formation des bauxites latéritiques (Autochtonie)..........................................12
Figure 4 : formation des bauxites latéritiques (Allochtone)............................................13
Figure 5 : schéma illustrant le mode de formation des bauxites karstique (cas de
parautochionie ) . .................................................................................................................14
Figure 6 : schéma illustrant le mode de formation des bauxites karstique (cas
d’Allochtonie)…………………………………………………………….....………..15
Figure 7 : Le paysage sédimentaire et géodynamique synthétique des bauxites ;
répartition des principaux types de gisement dans le contexte des marges passives
européenne et métrique au Crétacé moyen. ........................................................................17
Figure 8 : Carte de la répartition des grands gisements de bauxite au monde. .............19
Figure 9 : Carte de la répartition des grands gisements de bauxite en Afrique. ...........21
Figure 10 : Zones de bauxites sur le craton Ouest-africain .............................................22

Liste des tableaux


Tableau 1 : constitution des principales bauxites connues................................................ 9
Tableau 2 : classement des Etats du monde par production de bauxite (en tonnes) ....20
Tableau 3 : Caractéristiques des champs bauxitiques du Mali (Odokii et Mamedov,
1982) ........................................................................................................................................24

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Aluminium/Bauxite

Introduction :
Un minerai désigne, d’une manière générale, un ensemble rocheux contenant un ou
plusieurs éléments (métaux ou minéraux industriels) en proportions suffisamment
importantes pour permettre une exploitation dans des conditions économiquement
rentables.
Ce présent document aborde le cas de l’aluminium donc le seul minerai
industriellement utilisé est la bauxite. Il s’inscrit dans le cadre de la formation en
gîtologie des étudiants de l’ENI-ABT en Master 2 prospection. Il contribue à
connaissance de l’aluminium, ses propriétés et son utilité ; et son minerai (la bauxite) :
depuis ses différents types, son mode de formation jusqu’à sa répartition sur le globe ,
en Afrique et sur le craton Ouest-africain.

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Aluminium/Bauxite

I. Aluminium
L'aluminium est un des éléments les plus abondants dans la croûte terrestre. Il
représente environ 8% dans l'épipérisphère connue, de
16 kilomètres d'épaisseur, ce chiffre n'est dépassé que par l'oxygène (47%) et le
silicium (28%). Le fer ne représente que 5% et le potassium 2,6 %.
Après le fer, l'aluminium, grâce à ces propriétés est aujourd'hui le deuxième métal le
plus utilisé au monde.

1. Propriétés de l’aluminium :
Les propriétés les plus importants de l’aluminium sont : légèreté, résistance mécanique
et résistance à la corrosion, conductivité, ductilité, recyclabilité et de nombreuses
autres propriétés.
Légèreté

L’aluminium est un métal très léger dont la densité spécifique est de 2,7 g/cm3, soit
environ un tiers de celle de l’acier (7-8 g/cm3) ou du cuivre (8,96 g/cm3).
Résistance mécanique

L’aluminium est utilisé très majoritairement sous forme d’alliages dont le constituant
principal est l’aluminium, les éléments d’addition pouvant représenter jusqu’à 15% de
son poids.

Résistance à la corrosion
L’aluminium génère naturellement une couche d’oxyde qui le protège de la corrosion.
Différents types de traitement de surface peuvent encore améliorer cette résistance
Conductivité thermique et électrique
L’aluminium est un excellent conducteur de la chaleur et de l’é lectricité. A poids égal,
l’aluminium offre une conductivité électrique deux fois supérieure à celle du cuivre, ce
qui explique son emploi privilégié dans les applications de transport d’électricité à
haute tension sur grande distance.
Ductilité, malléabilité
L’aluminium peut être facilement travaillé à basse température et déformé sans se
rompre, ce qui permet de lui donner des formes très variées.

Propriétés réfléchissantes
L’aluminium possède un pouvoir réfléchissant élevé de la lumière ainsi que de la
chaleur ce qui, ajouté à son faible poids, en fait un matériau idéal pour les réflecteurs
dans les matériels d’éclairage ou les couvertures de survie.

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2. Utilité de l’aluminium
L’utilisation d’aluminium est très rependue dans le monde et nous le retrouvons au
quotidien dans tous les domaines où sont recherchées une optimisation du poids, une
bonne réaction à l’eau et l’air et une certaine résistance . L'aluminium est l'un des
métaux les plus importants et les plus utilisés dans les secteurs des industries
automobile, aéronautique et aérospatiale de l’industrie transport, de la construction, de
l'emballage et de l'électricité.

• Industries automobiles, aéronautique et aérospatiale


Les industries automobiles et aéronautique se serviront de l’aluminium pour
fabriquer des pièces légère et résistante à la corrosion (blocs moteurs, culasses,
carters de transmission et panneaux de carrosserie, tôles et tôles pour les
carrosseries). Industrie aérospatiale s’en servira pour les mêmes raisons mais y
ajoute de blindage thermique.
• Construction
Dans la construction, l'aluminium est utilisé dans les produits en feuilles pour
les toitures et les revêtements muraux, dans les extrusions pour les fenêtres et
les portes et dans les pièces moulées pour la quincaillerie des constructeurs.

• Emballage
Dans l'emballage, l'aluminium est utilisé sous forme de tôle d'alliage pour les
corps et les couvercles des canettes de boisson, comme feuille d'aluminium
pour les emballages ménagers et commerciaux, et dans les produits d'emballage
manufacturés tels que les cartons pour les jus de fruits et les emballages pour
les produits pharmaceutiques.
• Electricité
Dans, l’électricité l’aluminium peut être comme conducteurs d’électricité, les
câbles électriques (l'aluminium nécessite 60% de section supplémentaire que le
cuivre pour atteindre la même conductance électrique, mais il est trois fois
moins dense et sensiblement moins cher) ;
• En électronique
• Dans d’autres secteur
La soudure (aluminothermie) ; bon conducteur électrique et thermique ; le
développement de nouveaux alliages et procédés ; Utilisé catalyseur et un
additif dans l'industrie chimique ; Utilisé pour accroître la puissance explosive
du nitrate d'ammonium ; En géomorphologie et paléo-sismologie, l’isotope 26Al
est utilisé pour la datation de surfaces ou la détermination de taux d’érosion ;
Aluminium est utilisé pour la fabrication des dentifrices, des rubis, saphirs
artificiels destinés aux lasers, d’aimants (Al Ni Co), lames etc.

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II. Minerais de l’aluminium : Bauxite


L'aluminium est présente dans de nombreuses espèces minérales, les plus abondantes
étant les feldspaths et les produits de leur décomposition : argiles (Al 2O3, 2SiO2,
2H2 O) et schistes. On sait maintenant extraire l'alumine des argiles, mais le procédé
n'est pas économique actuellement, notamment au point de vue énergétique, et le seul
minerai industriellement utilisé est la bauxite, avec deux exceptions locales à échelle
limitée : la leucite en Italie et la néphéline en ex-U.R.S.S.

1. Types de gisements
À l'origine, le terme « bauxite » désigne un ensemble de roches alumineuses et
ferrugineuses analogues à celles qui furent découvertes aux Baux. Ces roches reposent
sur une surface irrégulière, de morphologie karstique, creusée dans des calcaires ou
des dolomies. Après que l'Allemand M. Bauer eut découvert, en 1898, que
la latérite des Seychelles était en partie constituée de roches semblables à celles des
Baux, l'acception du terme « bauxite » a été étendue aux accidents alumineux
rencontrés parfois dans certaines latérites, produits de l'altération in situ de roches
silicatées alumineuses sous un climat tropical humide.
Afin de distinguer ces deux types de gisements de bauxites, G. Bardossy (1981) se
base sur nature de la roche mère, morphologie du substrat, success ion de phases
climatiques, évolution structurale, etc. et propose de désigner les premières, de substrat
carbonaté, par bauxites de karst, les secondes, de substrat alumino-silicaté, par
bauxites latéritiques.

a) Bauxites latéritiques
Les bauxites latéritiques reposent sur des roches silico-alumineuses de nature variée,
desquelles elles dérivent : syénites néphéliniques, basaltes, dolérites ; trachytes,
andésites, schistes sédimentaires ou métamorphiques, grès arkosiques…
Les bauxites latéritiques sont un produit d'altération continent ale, d'ordre
pédogénétique, sous l'influence des climats agressifs connus actuellement dans la zone
intertropicale. Elles se localisent préférentiellement sur des surfaces suffisamment
élevées au-dessus du niveau phréatique, au moment de leur formation, po ur permettre
un drainage excellent qui favorise une meilleure attaque de la roche mère. Elles
peuvent couvrir de larges surfaces sur les hauts plateaux en formant une écorce
d'altération d'épaisseur à peu près constante. Aussi les réserves les plus importa ntes se
situent-elles dans ce genre de bauxite. (Figure 1, fig. a)

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b) Bauxite karstique
Les bauxites de karst reposent sur un mur toujours calcaire ou dolomitique ; elles
sont souvent scellées dans leur gîte par des assises sédimentaires qui constituent
leur toit. Elles apparaissent à différents niveaux stratigraphiques en divers points du
globe. Les paragenèses minérales les plus fréquentes des bauxites de karst sont :
bœhmite-gibbsite, bœhmite, bœhmite-diaspore, diaspore (Figure 1, fig. b). Les
gîtes à gibbsite seule sont très rares. Dans ce type de gisement, comme en Istrie, le
minerai remplit des poches plus ou moins isolées, karstifiées qui peuvent dépasser 50
mètres de profondeur, mais sont limitées en extension (Figure 2).

Figure 1 : Echantillons des différents types de bauxites


Fig. a : bauxite latéritique ; Fig. b : bauxite karstique.

Figure 2 : Coupe d'une poche de bauxite karstique d'Istrie (d'après G. de Weisse, 1948).
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Nb : Interrogé sur la différence entre bauxites de Karst et bauxites latéritiques, M.


BARDOSSY précise que fondamentalement, ces matériaux ont une genèse commune,
mais qu'ils diffèrent par leur composition chimique, leur constitution minéralogique, et
un certain nombre de propriétés physiques et chimiques P. SEGALEN (1965).
Pour l'essentiel, les bauxites latéritiques ont une répartition chronostratigraphique plus
limitée que les bauxites de karst. Il semble que nombre d'entre elles soient fossiles et
aient pris naissance au Crétacé, au Tertiaire et au Quaternaire.
L'étude géochimique des bauxites permet de mettre en évidence 43 éléments dont 5
représentent des teneurs supérieures à 1 % (0, Al, Fe, Si et Ti).
Les éléments des bauxites peuvent être groupés sous le nom « d’éléments
bauxitophiles ». G. BARDOSSY en 1965 redresse un tableau de la constitution des
principales bauxites connues.

Tableau 1 : constitution des principales bauxites connues.

Al2 O3 Fe2O3 SiO2 H2O TiO2


4à7%
Bauxite 40 à 55 % Guinée 20 à 28 % 3 à 6 % ; En Indes,
latéritique 20 à 30% < 10 % ; jusqu'à 10 à 17 %
Afrique Avec
l'argile on 2 à 4 % ; En Hongrie
Bauxite 10 à 30 % peut on peut atteindre
karstique 45 à 60 % rouge ; atteindre 10 à 14 % exceptionnellement
< 10 % 40 % 10 % ; Dans
blanche l'Oural 8 %

2. Caractéristiques des bauxites :


a) Minéralogie des bauxites :
Quand on examine les bauxites en larmes minces, au microscope, il est très fréquent
que l’on puisse discerner dans leur masse des minéraux. Parfois, très souvent même en
certains gisements, on voit que toute leur masse est faite d’un amas de minéraux
discernable. Parmi ces minéraux, peuvent être distingués : des hydroxydes et l'oxyde
d'aluminium, des hydroxydes et oxydes de fer, des minéraux du titane,
des silicates argileux, des minéraux accessoires divers, ainsi que des minéraux de
métamorphisme. Mais dans ce document, nous parlerons seulement des hydroxydes et
l'oxyde d'aluminium : Quatre sont connus dans les bauxites ; ce sont la gibbsite, la
bœhmite, la diaspore.

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La gibbsite — Al (OH)3 — C'est une des espèces minérales les plus fréquentes et de
celles que l'on voit le plus facilement dans les bauxites. Elle s'y trouve en agrégats de
cristaux ou en cristaux idiomorphes, maclés comme il est classique. La gibbsite est
fréquente dans les bauxites mésozoïques et cénozoïques et, particulièrement, dans les
gîtes latéritiques où elle peut être le seul hydroxyde d'aluminium individualisé. Dans
les bauxites de karst, elle est généralement associée à un autre hydroxyde d'aluminium.

La bœhmite AlO (OH) est un hydrate d’alumine à une seule molécule d’eau. La
bœhmite est très abondante dans les bauxites de karst, où elle peut être seule ou
associée à la gibbsite ou à l'autre monohydrate d'alumine, soit encore aux deux (fait
assez rare). Elle est connue dans les bauxites latéritiques, où il semble qu'elle soit un
minéral secondaire.

Le diaspore — AlO (OH). — C'est un élément abondant de quelques bauxites. Il


apparaît sous trois faciès : D'abord en forme d'aiguilles pointues, extrêmement fines,
allongées ; Puis en cristaux lamellaires ; Enfin en cristaux moins nettement délimités
par des faces planes, plus ou moins aplatis. Dans les bauxites karstiques, la diaspore
est souvent associée à la bœhmite. Accompagné du corindon, c'est un minéral de
métamorphisme des bauxites.
b) Age ou Epoques gîtologique :
En dehors des gisements constitués par des sédiments métamorphisé riches en alumine
du précambrien de la Russie, les gisements de bauxite appartiennent presque tous à la
période Crétacé Quaternaire, bien que la roche-support varie du Précambrien au
Tertiaire. Dans certaines provinces comme le brésil la bauxitisation e st très récente :
un million d'années. Le phénomène de bauxitisation peut continuer à ce jour. Dans
toutes les zones de biostasie des aires équatoriales, les processus d'élaboration des
bauxites peuvent se manifester si les conditions morphologiques et de drainage le
permettent. La minéralogie des concentrations varie avec les époques. Au Cénozoïque,
la gibbsite est dominante, tandis que la boehmite est plus abondante au Mésozoïque et
que les bauxites sont à boehmite et diaspore dominant au Paléozoïque .

c) Pétrographie des bauxites :

Les bauxites se présent tantôt comme des roches indurés, rouges, brunes, grises ou
vertes (France, Grèce inde, ex-U.R.S. S), tantôt comme de la poudre rouge ocre
(Jamaïque), ou encore comme un agglomérat de petite concrétions n oyées dans un
fond argileux (Hawaï).la présence de fer conduit souvent à une induration de la roche.
Les bauxites montrent des textures très diversifiées : aphanitique, noduleuse,

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bréchique, conglomératique, et des textures oolitiques et pisolitiques très


caractéristiques.

III. Condition géologique de formation


Si le mode de formation des bauxites latéritiques est aujourd'hui pour l'essentiel bien
connu, il n'en est pas de même de la genèse des bauxites karstiques, dont
l'interprétation suscite encore bien des hypothèses et des controverses. Cela tient au
fait qu'on a tenté de mettre en parallèle, ou au contraire d'opposer sans nuance, les
deux modes de formation. En effet, les auteurs admettent que la plupart des bauxites
latéritiques se sont formées à l'endroit où on les trouve actuellement. Elles représentent
un produit d'évolution pédogénétique particulier de roches silico -alumineuses, sous un
climat chaud et humide. Sous ce climat, et pourvu que certaines conditions soient
remplies – bon drainage, notamment – il se produit une hydrolyse intense des silicates
de la roche mère. De nombreux auteurs ont tenté de transposer le mode de formation
des bauxites latéritiques aux bauxites de karst. Ils ont supposé qu'elles étaient
également autochtones. Les bauxites de karst se seraient développées sur place, à
partir d'une argile, la terra rossa, libérée au cours de la décalcification des calcaires sur
lesquelles elles reposent. Cependant, devant la difficulté d'admettre l'énorme volume
de calcaires dont la dissolution est nécessaire pour engendrer une quantité suffisante
d'argiles de décalcification, l'hypothèse d'une « autochtonie relative » de la terra
rossa a été soutenue en 1935 par P. George puis reprise par J. G. de Weisse (1948),
A. F. de Lapparent (1949), A. Bonte (1958) ... Ces auteurs font encore appel à la
décalcification, mais envisagent une accumulation dans les pièges karstiques après un
faible transport. Cette évolution induit une succession de remaniements de sorte que
chaque district porte une lignée d'altérites dont chaque gisement représente un stade
d'évolution entre un pôle initial kaolinique, résiduel, concentré sur le karst, et un pôle
karstique final, dispersé dans les bassins sédimentaires voisins. L'apparition et la
conservation des hydroxydes d'alumine ne sont pas des étapes obligatoires ; elles sont
possibles dans des conditions particulières de drainage et de protection. L'évolution
karstique incessante, même après dépôt du toit des gisements, est responsable d'une
« allochtonie relative » de la bauxite, même si les altérites qui en sont la roche mère
sont issues de roches très voisines.

1. Bauxites latéritiques :
Il existe deux cas de formation des bauxites latéritiques :

1er cas :
Les bauxites se développent directement aux dépens d'un substratum silico -alumineux
(roches éruptives, métamorphiques, sédimentaires) à partir d'un profil d'altération de
type latéritique. Ils se forment en prédominance d'un climat chaud et humide en

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période stable (phase de biostasie). Cette altération pédogénétique implique que les
bauxites latéritiques se sont formées à l’endroit où on les trouve actuellement ; elles
n’ont pas été démantelées ni transportées par érosion (autochtonie) Figure 3.

Les ions solubles (Ca, Na, K, Mg, Si) sont lessivés sous le couvert végétal et entraînés
par les cours d'eau. La qualité du gisement sera fonction du drainage, si le drainage est
mauvais la présence argiles (kaolinite, smectites) matérialise une désilicification
partielle.

Exemple de l'albite :

• Milieu mal drainé


o 2NaAlSi3 O8 + 9H2 O + 2H+ → H4 Al2 Si2 O9 (kaolinite)+ 4H4 SiO4 + 2Na + (évacués)

o H4Al2 Si2O9 + 5H2O → 2Al (OH)3 (gibbsite) + 2H4SiO4 (évacués)

• Milieu bien drainé


o NaAlSi3 O8 + 7H2 O + H + → Al (OH)3 (gibbsite) + 3H4 SiO 4 + Na+ (évacués)

Figure 3 : formation des bauxites latéritiques (Autochtonie)

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2 ième cas :
Lorsque les bauxites
du premier cas ne
sont pas protégées
par un toit, elles
peuvent être
démantelées et
redéposées vers
l'aval dans un piège
mécanique. Il
n'existe alors ici
aucune relation
bauxites/substratum
(Allochtone) : c'est

Figure 4 : formation des bauxites latéritiques (Allochtone). un dépôt


sédimentaire.
Elle se forme par la prédominance d'une certaine instabilité tectonique ou
climatique (phase de rhexistasie) dans 2 configurations :

• Piégeage direct de la bauxite = bauxites allochtones,

• Démantèlement de latérites alumineuses qui sont piégées en aval puis


évolution de ce sédiment en bauxite dans un nouveau gisement.

2. Bauxites karstiques
La genèse des bauxites karstiques. Trois sources sont possibles :

• Source autochtone : les bauxites karstiques sont exposées à une altération


prononcée sous un climat chaud et humide, à partir d'une argile, la terra rossa,
libérée au cours de la décalcification des carbonates sur lesquelles elles
reposent. Ce processus est parfaitement comparable à celui des bauxites.
Cette hypothèse est très peu plausible du fait de l’assemblage de minéraux
lourds ;

• Source para-autochtone : La bauxitisation se produit en deux temps. Dans un


premier temps l’altération débute dans un site primaire puis, après érosion-
transport-dépôt, se poursuit (deuxième temps) dans un site secondaire . On a en
effet une évolution verticale des facies avec des profils minéralogiques et
géochimiques indiquant clairement une altération sur place : désilicification,
augmentation de Fe-AI, forte diminution de la kaolinite et développement des
hydroxydes d'aluminium. Par contre, lorsque l’altération primaire est très
avancée, L’altération dans le site secondaire est peu apparente et c'est le
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caractère détritique qui l'emporte. Selon IE degré de ferrallitisation atteint en


amont dans IE site primaire, la trace laissée par L’altération sur place en aval
dans IE site secondaire sera donc plus ou moins nette et IE caractère autochtone
ou allochtone pourra varier selon les cas (Figure 5). D'autre part, comme un
gisement secondaire peut être à son tour éroder et redépose ailleurs où
L’altération se poursuivra si le climat est favorable, on voit que la notion
d'allochtonie et d'autochtonie est très relative et qu'il faut considérer une bauxite
comme un élément d'une chaine évolutive de gisements le long de laquelle se
développe l’altération : Le caractère autochtone ou allochtone dominant
dépendra du degré d'évolution entre dépendra amont ou la ferrallitisation débute
(100 % autochtone) et L’extrême aval ou arrive un sédiment déjà bauxitise (100
% allochtone). Cela implique un transport des argiles de décalcification et leur
piégeage dans des karsts en aval du site de formation.

Figure 5 : schéma illustrant le mode de formation des bauxites karstique (cas de


parautochionie) (Oggiano et al., 1987).
1 : Alteration sur place (autochtonie) ;
2 : Altérite ou bauxite détritiques ;
3 : Facies marneux ;
4 : Roches carbonatées mésozoïques à roche carbonatée argileuse ;
5 : Permo-Trias à pelites dominantes ;
6 : Socle paléozoïque sédimentaire, métamorphique et éruptif affecté par la phase
hercynienne.

• Source allochtone : Le soulèvement de certaines zones permet la


ferrallitisation de roches alumineuses en bauxite résiduelle, primaire, dont
l’érosion alimente IE dépôt de bauxite détritique, secondaire. II s'agit donc
d'une bauxite allochtone (Figure 6) qui arrive toute faite dans son lieu de dépôt.

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Ce sont des bauxites transportées par voie éolienne ou fluviatile, à partir d’un
matériel volcanique.

Figure 6 : schéma illustrant le mode de formation des bauxites karstique (cas


d’Allochtonie). (Oggiano et al., 1987).
1 : Alteration sur place (autochtonie) ;
2 : Altérite ou bauxite détritiques ;
3 : Facies marneux ;
4 : Roches carbonatées mésozoïques à roche carbonatée argileuse ;
5 : Permo-Trias à pelites dominantes ;
6 : Socle paléozoïque sédimentaire, métamorphique et éruptif affecté par la phase
hercynienne.

Maintenant que le cadre stratigraphique, paléogéographique, paIéostructural, la


typologie des gisements et leur répartition spatiale ont été établis, nous pouvons
rassembler dans un paysage sédimentaire et géodynamique les principaux types
retenus avec leurs caractères essentiels (Figure 7).
Les types de bauxite s'ordonnent entre un domaine de niveau relativement élevé à
l’intérieur du craton ou sur l’Isthme durancien et des zones bordières (plaines
Littorales, plates-formes internes). On retrouve la distinction entre les bauxites de haut
niveau associées aux arrière-pays et les bauxites de bas niveau notée dans la nature
actuelle ou dans les séries anciennes de nombreuses régions du Monde à propos des
bauxites latéritiques (Gordon et al., 1958 ; Bleackley et Phil, 1964 ; Grubb, 1973) ou
karstiques (Valeton, 1976, 1983a).
Dans le cas des bauxites latéritiques une évolution relativement simple interviennent :
sur I ‘arrière-pays et sur les zones hautes se développent des profils de bauxite
résiduelle sur des roches de nature variable, I ‘érosion d'une partie de ces profils

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alimente le dépôt de sédiments kaoliniques plus ou moins bauxitiques (selon le degré


de I’ altération antérieure) dans les dépressions ou sur la plaine côtière.
Dans la partie amont, de haut niveau, du paysage reconstitue, la situation est plus
complexe que pour les bauxites de type latéritique. En effet, la présence de taux de
soulèvement variables suivant les points et celle de substratums carbonates ont comme
conséquence la coexistence de plusieurs modes de formation : Dans les zones peu
soulevées c'est I ‘autochtonie qui I’ emporte ; Lorsque les soulèvements sont plus
accentués, c’est la parallochtonie ; Les zones plus actives, a soulèvements importants,
dispersent leurs bauxites par érosion de profils plus ou moins évolués et accumulation
dans les dépressions morphologiques de bauxites détritiques (allochtonie) ou
d'argilites kaoliniques peu ou pas bauxitiques qui poursuivent sur place leur
ferrallitisation (autochtonie relative ou parautochtonie).
On constate donc que les modes de genèse dans le paysage sédimentaire synthétique
dépendent de l'intensité des mouvements tectoniques qui conditionnent la formation
sur place. La migration des altérites et la poursuite de leur évolution. Ces mouvements
semblent plus importants le long des marges (failles actives, brèches) dont I’ activité a
déstabilisé les zones de l'amont permettant aux produits alumineux d'atteindre les
ultimes gradins. Le climat étant ferrallitisant en tous points. On peut dire que
l'instabilité tectonique a été le facteur essentiel de la formation et de la migration des
bauxites dans le paysage sédimentaire. La paléogéographie détermine la répartition et
la typologie des gisements de bauxite.
• Sur les plaques, en domaine intracratonique, se forment des bauxites de haut
niveau relatif durant des lacunes assez longues caractérisant une émersion
précoce et un recouvrement tardif.
• Sur les marges, en bordure des cratons et sur les plates-formes carbonatées
urgoniennes, apparaissent des bauxites de bas niveau durant de courtes lacunes,
brèves périodes émergées dans une série littorale oscillante. Le contrôle
structural s'exprime également dans le mode de formation. Les mouvements
tectoniques, en distension ou compression, lies Ala mobilité des plaques, ont
provoqué des soulèvements verticaux et le fonctionnement de failles
synsédimentaires dont le rôle dans le développement des altérations a été
déterminant.
• Sur les cratons, lorsque les soulèvements sont faibles, les gisements résiduels
formes in situ (autochtonie) par ferrallitisation de roches mères alumineuses
restent sur place. Lorsque le taux de soulèvement est plus fort (type Languedoc-
Provence) les profils résiduels sont détruits et leurs éléments s'accumulent dans
les dépressions avec (autochtonie relative ou parautochtonie) ou sans
(allochtonie) poursuite de l’altération selon les conditions locales et le degré
d’altération atteint dans le site primaire. Un cas intermédiaire apparait avec les
substratums carbonates. L’altération se développe en effet pendant que la masse

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en cours de bauxitisation se surimpose dans son propre mur par déplacement


vertical et latéral sur les pentes des dômes (parallochtonie).
• Sur les marges, I ‘enfoncement des gradins limites par des failles actives
provoque une certaine instabilité et le dépôt de sédiments argileux ou marneux
provenant de l'érosion des roches alumineuses et des altérites intracratoniques.

Figure 7 : Le paysage sédimentaire et géodynamique synthétique des bauxites ; répartition


des principaux types de gisement dans le contexte des marges passives européenne et
métrique au Crétacé moyen.
1 : Substratum hercynien et couverture mésozoïque altérée plus ou moins préservée ;
2 : Série mésozoïque principalement carbonatée, a) marnes du Crétacé inferieur sur le craton, b)
brèches ;
3 : Série marneuse cote bassin, a). Facies glauconieux ;
4 : Plate-forme carbonatée urgonienne, a) brèches.
Niveaux de bauxite et modes de formation :
5 : Autochtonie ;
6 : Allochtonie ;
7 : Parautochtonie
8 : Parallochtonie.
La partie inférieure de la figure indique la variation spatiale des différents paramètres caractérisant les
types de bauxite.

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IV. Les grands gisements du monde


Les gisements mondiaux de bauxite se situent principalement dans les régions
équatoriales sous des climats équatoriaux et tropicaux et correspondant à des zones
continentales stables, sur des latitudes subtropicales. Les gisements les plus grands et
les plus riches se forment sur les pénéplaines continentales, sujettes à de longues
périodes humides et sèches en alternance (conditions qui entraînent une oscillation de
la profondeur des nappes phréatiques). Cependant, les zones majeures sont : la
Guyane, le nord du Brésil, les Caraïbes (dont la Jamaïque et ses 2 Gt de réserves), la
Guinée (près de 40 % de la production mondiale et des réserves de 8,2 Gt, soit les
deux tiers des réserves mondiales ; le Cameroun (1 Gt), l’Australie (4,4 Gt de
production soit 40 % de la production mondiale, mais avec 18 % Fe2O3), l’Europe
méditerranéenne (8 % de la production mondiale, dont la France avec 81 Mt produites
et 30 Mt de réserves), la Russie (95 Mt produites) la carte de la figure 8 fait une
illustration.

• Australie : (bauxites majoritairement latéritique, d’âge crétacé supérieur,


coniacian-santonian)
L’Australie est le leader incontesté de la production de bauxite, contribuant
pour plus du tiers de la production mondiale chaque année. On estime que
l'Australie représente environ les deux cinquièmes de la réserve mondiale de
bauxite. La plus grande réserve de bauxite d’Australie et du monde est Weipa,
dans la péninsule du Cap York.
• La Jamaïque (bauxites majoritairement d’âge crétacé supérieur, Cénomanien)
La Jamaïque, petite île des Caraïbes, contribue à elle seule à 11% de la
production mondiale de bauxite. Elle est dominée par la bauxite karstique
• La Chine (bauxite, d’âge crétacé supérieur, coniacian-santonian)
La chine est le cinquième producteur de bauxite. La production de bauxite en
Chine a fortement augmenté par rapport à 1980-2000, année où elle avait été
multipliée par neuf. Les principales mines de bauxite en Chine sont situées dans
les provinces du Yunnan et du Sichuan. Les deux types de bauxite latéritique et
karstique sont exploités en chine.
• Guinée : Bauxites latéritiques d’âge crétacé (Albien), jurassique moyen
La Guinée est très intéressante : la qualité de ses gisements de bauxite est l’une
des meilleures en raison de la concentration du minerai, les quantités

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disponibles sont importantes, et il n’y a qu’une faible teneur en o xyde de silice


qui est un composant nuisible à la transformation en aluminium

Figure 8 : Carte de la répartition des grands gisements de bauxite au monde.

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Tableau 2 : classement des Etats du monde par production de bauxite (en tonnes)

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V. Les gisements en Afrique, sur le craton ouest-africain et au


Mali
1. Les gisements de bauxite en Afrique

La bauxite fait partie de ces matières premières pour lesquelles l’Afrique peut se
targuer de détenir de très grandes réserves. Bien que la guinée soit le premier
producteur en Afrique, on retrouve la bauxite un peu partout en sur le continent. La
plupart des gisements de bauxite en Afrique sont du jurassique moyen, du crétacé
(Albien) et/ou de Eocène inférieur.
Les pays Africains producteurs de bauxite sont classés comme suit : La Guinée, le
Ghana, la cote d’ivoire, la sierra-leone, le Mozambique, le Cameroun, le
Madagascar….
La répartition des gisements de bauxite en Afrique est consignée sur la carte ci -
dessous :

Figure 9 : Carte de la répartition des grands gisements de bauxite en Afrique.

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2. Les gisements sur le craton ouest-africain


A l'échelle du craton ouest-africain, les bauxites se localisent préférentiellement le
long de deux ceintures séparées par l'axe de bombement du craton (antéclises de
Guinée et de Léo).
La ceinture septentrionale passe par le Nord de la Guinée (gisement de Tongue), se
poursuit au Mali (Keniaba, Balea, Falea, indices au Sud de Bamako, Ma rkala), en
Côte-d'Ivoire (indices de Touba, Bako, Syola, Niellé), et au Burkina Faso (indices
entre Bobodioulasso et Kaya).

La ceinture méridionale longe la côte : gisements de Fria, Kindia, des îles de Los en
Guinée, gisements de Molandji, Porto Loro, Gondame en Sierra Leone.
Les gisements de bauxite bien représentés sur le craton ouest -africain sont les plus
récents d’âge Eocène.

Figure 10 : Zones de bauxites sur le craton Ouest-africain

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3. Gisements de bauxite au Mali


Les gisements d’aluminium du Mali sont de types bauxitiques. Les gisements de
bauxite du Mali représentent la partie méridionale de la province bauxitique de
l'Afrique, sont situés dans les sédiments d’âge Néo-protérozoïque (argilite, schistes,
silt, microconglomérat) intruses par les sills et les dykes de dolérite du Crétacé. Ils se
sont formés au début du Pliocène et sont localisés sur des plateaux d'altitude variant
entre 440 et 800 m d’altitude représentant la partie supérieure de la croûte latéritique
formée au-dessus des roches riches en quartz-feldspath, souvent recouverte d’une fine
couche riche en hématite. La roche mère était les schistes chlorito -séricitique, les
cornéennes et la dolérite l’eurocrate pour les bauxites de bonne qualité et les roches
basiques (dolérites) ainsi que les schistes ferrugineux et pour les bauxites de qualité
inférieure. Les bauxites du Mali sont de type latéritique et ont été divisés en :

• Une bauxite primaire formée à partir des roches-mères ;

• Une bauxite sédimentaire secondaire formée à partir de la précédente par


les processus tardifs. Elles sont de meilleure qualité (>60% Al2O3, < 2%
SiO2).

Le Mali compte Sept champs de bauxites contenant plus de 42 gisements au sud-ouest.


Les réserves de bauxite sont estimées à plus de 2 milliards de tonnes avec une
moyenne d’Al2O3 de 40% (33-72%) et une épaisseur de 6 m. On note les champs de
Bamako Est, Bamako Ouest, Bafing Bakoy, Bafing Ouest, Kéniéba , Faléa et
Bafoulabé. Les plus grands champs sont ceux de Bamako Ouest (560 Mt) et du Bafing
Bakoy (plus de 1000 Mt) ; à la suite d'une étude détaillée des gisements de bauxites de
Bamako Ouest, a défini les facteurs principaux déterminant le processus de formation
des gites bauxitiques de type latéritique comme suite :

• Climat humide avec alternance de saison des pluies et saison sèche comme
actuellement au sud du Mali ;
• La présence d'anciennes surfaces d’altération ;
• Des roches primaires, dont la composition contient beaucoup d’aluminosilicates

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Tableau 3 : Caractéristiques des champs bauxitiques du Mali (Odokii et Mamedov,


1982)

Champs Gisements Réserves Épaisseur Al2O3 SiO2


(Mt) (m) (%) (%)
Drable 2 04 41-72 01-13
Bamako Est Kele 7 04 38-62 02-20
Foura 2 05 40-59 06-09
Dogoro 2 04 43-52 07-11
Sarala 27 08 35-56 01-60
Bamako Kolinani 10 07 41-48 02-05
Ouest Kiniema 20 11 37-42 05-02
Kouroko 20 07 40 03
Gangaran 155 08-13 40-42 01-04
Bafing Sitaouma 100 10 40-50 01-02
Bakoye Koubaya 130 10 40-50 01-02

Dombia Sud 30 07 45-58 03-10


Kéniéba Dombia Ouest 06-12 36-40 06-08
Sintefouka 13 06-10 41 06
Citadina 98 01-12 46 04
Koumassi 18 01-12 48 03
Falea Aléa-Ouest 10 - 40 05
Nanefara 10 - 40 05
Korrissaya 15 - 40 05
Kimbeli Sud 25 - - -
Bafing Bara 10 - - -
Ouest Saraya 5 - - -

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Conclusion
Finalement ce travail m’a permis de mieux connaitre non seulement l’aluminium qui
est de nos jours un métal indispensable dans notre quotidien grâce à son abondance
dans l’écorce terrestre et ces propriétés qui fait de lui un métal utilisé dans tous les
secteurs et même capable de remplacer le fer et le cuivre dans certain secteur. Et
comprendre la bauxite qui est le seul minerai d’aluminium industriellement utilisé,
depuis ses différents types jusqu’à sa localisation sur le globe, en Afrique, sur le craton
Ouest-africain et au Mali.
Il est à noter que L'aluminium est présente dans de nombreuses espèces minérales mais
leur traitement métallurgique n'est pas économique actuellement, notamment au point
de vue énergétique. Ce qui fait de la bauxite le seul minerai d’aluminium
industriellement utilisé.

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Bibliographies
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https://www.universalis.fr/encyclopedie/bauxites
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