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Au départ, la planète est composée de matière en fusion. Les éléments les plus lourds s’enfoncent et
les plus légers remontent vers la surface. Une couche de gaz se forme (dégazage à l’origine de
l’atmosphère primitive). Elle est retenue par gravité. Des parties du manteau auraient piégé les gaz à
cette époque : leur analyse donne des indices sur la composition de ces gaz. Les chondrites sont des
météorites de même composition que la Terre mais qui n’ont pas dégazée. Leur dégazage donne
également des indices sur la composition des gaz primitifs.
L’hydrosphère terrestre a une double origine : dégazage de la vapeur d’eau par le manteau primitif et
cosmique c’est-à-dire par un apport d’eau par les météorites et les comètes).
Dans les conditions de pression de l’époque (210 bars), le refroidissement de la Terre, (de 1200°c à
4,5Ga à 250°c à 4,4Ga) a fait passer l’eau de l’état vapeur à l’état liquide à l’origine notamment les
océans.
Remarque : les plus anciennes preuves de la présence d’eau liquide sur notre planète datent d’il y a -
4,4Ga. Il s’agit de morceaux de zircon, minéral qui se forme dans des magmas granitiques riches en
eau. Ils sont la preuve que la formation des océans a eu lieu très tôt dans l’histoire de la Terre.
Les stromatolithes (du grec « stroma » tapis, et « lithos » pierre) sont calcaires. Leurs structures en
couches résultent de l’activité de microorganismes photosynthétiques appelés cyanobactéries et d’un
piégeage de particules sédimentaires associés à des cristaux de calcites. Ils se forment dans différents
sites mondiaux en milieu marin côtier.
Les cristaux présent autour des filaments bactériens et fabriqués par ces cyanobactéries disparaissent
en présence d’acide (voir réaction ci-dessous). Ces cristaux sont donc des cristaux de carbonates de
calcium.
2 HCl + CaCO3 à CO2 (gaz) + Ca2+ + 2Cl- + H2O
A l’obscurité, un organisme chlorophyllien consomme absorbe du dioxygène et rejette du dioxyde de
carbone. Il s’agit de la respiration.
C6H12O6 + 6O2 à 6 CO2 + 6H2O
A la lumière, un organisme chlorophyllien consomme fait l’inverse. Il absorbe du dioxyde de carbone
et rejette du dioxygène. Il s’agit de la photosynthèse. (photosynthèse nette)
L’activité photosynthétique consomme du CO2 de l’eau et entraîne la précipitation du carbonate de
calcium à partir du bicarbonate de calcium en solution dans l'eau. Dans le cas des stromatolithes, ce
carbonate de calcium (ou calcaire) se dépose en couches successives à la surface du « choux fleur » ce
qui assure sa croissance vers le haut. La perte du CO2 de l’eau (présent dans la matière organique et
dans les roches carbonatées) est ainsi progressivement compensée par un apport de CO2
atmosphérique. La photosynthèse entraine donc la diminution du CO2 atmosphérique.
L'activité photosynthétique des cyanobactéries produit du dioxygène par photosynthèse. Ce dioxygène
apparaît donc dans l’eau avec l’activité des premières cyanobactéries et donc des premiers
stromatolites dont certains sont datés de -3,5Ga.
Comment le dioxygène arrive-t-il dans l’atmosphère ?
1/ Des formations géologiques riches en fer : fer rubanés marins et sols rouges continentaux
La formation ce ces roches sédimentaires nécessitent du fer, du dioxygène et de l’eau (marine). Elles
sont les témoins de la présence de dioxygène dès 3,5Ga dans l’eau de mer.
2/ Les relations entre le dioxygène et le fer, un début d’explication
Le Fe2+ provient de l’altération des roches continentales (il peut provenir également de
l’hydrothermalisme et du volcanisme sous-marin). Ce Fe2+ soluble peut donc gagner les océans après
lessivage par les précipitations (en absence de dioxygène continental).