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Historique
La première électrolyse de l'eau a été
réalisée le 2 mai 1800 par deux
chimistes britanniques, William
Nicholson (1753-1815) et Sir Anthony
Carlisle (1768-1840), quelques semaines
après l'invention de la première pile
électrique (publication soumise le
20 mars 1800) par Alessandro Volta.
Principe et description du
processus
Le courant électrique dissocie la
molécule d'eau H2O en ions hydroxyde
HO− et hydrogène H+ : dans la cellule
électrolytique, les ions hydrogène
acceptent des électrons à la cathode
dans une réaction d'oxydoréduction en
formant du dihydrogène gazeux H2, selon
la réaction de réduction :
2 H+aq + 2 e− ⟶ H2 gaz,
La décomposition de l'eau en
dihydrogène et dioxygène dans les
conditions normales de température et
de pression n'est pas favorisée
thermodynamiquement, les potentiels
standard des deux demi-réactions étant
négatifs.
Anode (oxydation) : 2 H2O liq ⟶ O2 gaz +
4 H+aq + 4 e− E0 = 1,23 V.
Cathode (réduction) : 4 H+aq + 4 e− ⟶ 2
H2 gaz E0 = 0 V.
2 H2O liq ⟶ 2 H2 gaz + O2 gaz :
ΔRG⊖ = 237,24 kJ/mol ;
ΔRS⊖ = 163,6 J K−1 mol−1* ;
ΔRH⊖ = 285,83 kJ/mol à
T = 298,15 K et P = 1,013 × 105 Pa.
Techniques
Cette expérience est simple à répéter.
Deux électrodes reliées aux pôles d'une
pile et plongées dans un verre d'eau
additionnée d'un peu d'électrolyte est
suffisant pour produire un « courant »
visible de bulles de dihydrogène ou de
dioxygène à chaque électrode. La
présence d'ions hydroxyde peut être
détectée par un indicateur de pH comme
la phénolphtaléine ou le bleu de
bromothymol.
Voltamètre d'Hoffmann
Réalisations
En France
Applications
Production de dihydrogène
Efficacité et rendement
Le rendement énergétique de
l'électrolyse de l'eau peut varier de
manière importante. La gamme de
rendement varie de 50-70 %[10] à 80-
92 %[11] selon les sources. The Shift
Project retient ainsi la fourchette de 60-
75 %[12]. Ces valeurs se réfèrent
seulement au rendement de la
conversion de l'énergie électrique en
énergie chimique de l'hydrogène ;
l'énergie perdue lors de la génération de
l'électricité n'est pas comptabilisée.
Cadre juridique
La « Directive européenne sur les
émissions industrielles » (IED)[13]
encadre le fonctionnement des
50 000 installations les plus polluantes
de l'Union européenne[14]. L'IED établit
des « règles relatives à la prévention et à
la réduction intégrées de la pollution
résultant des activités industrielles [...]
afin de prévenir ou, lorsque cela n'est pas
réalisable, de réduire les émissions dans
l'air, l'eau et le sol et d'éviter la production
de déchets, afin d'atteindre un niveau
élevé de protection de l'environnement
pris dans son ensemble ». Elle inclut
dans son périmètre la production
d'hydrogène à échelle industrielle[15]. En
effet, même si les émissions de
polluants et l'impact environnemental
global provenant de la production
d'« hydrogène vert » peuvent être
inférieurs à ceux associés à la
production d'hydrogène à partir
d'hydrocarbures, ils peuvent
s'accompagner d'autres incidences sur
l'environnement, telles que des risques
d'accidents. Par ailleurs, en facilitant la
participation de la société civile aux
décisions d'autorisation des installations,
l'IED permet des niveaux plus élevés
d'acceptation par le public et réduit les
risques d'investissement pour les
exploitants.
Voir aussi
Articles connexes
Craquage de l'eau
Électrochimie
Électrolyse
Production d'hydrogène
Craquage de gaz
Détecteur électrolytique
Sources
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title=Électrolyse_de_l%27eau&oldid=202697420 »
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