Vous êtes sur la page 1sur 39

Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

Chapitre 1 : Identification des espèces


chimiques
Présentation
Ce chapitre, qui permet de réinvestir et d’enrichir les notions et les concepts d’espèce
chimique et d’entité chimique vues au collège, aborde la description de la matière selon les
deux échelles microscopique et macroscopique.
Étudiée d’un point de vue macroscopique, la notion d’espèce chimique est introduite et sa
définition enrichie, ce qui permet ensuite d’aborder la notion de corps pur et de mélange.
Après quelques rappels sur les notions de propriétés physiques des espèces chimiques
(masse volumique, densité, miscibilité, solubilité, etc.), les méthodes d’identification sont
présentées et exploitées dans des situations diverses.
Ce chapitre est l’occasion d’expliquer l’importance de la modélisation en physique et chimie,
en se basant sur des exemples concrets de la vie quotidienne (alimentation, santé,
environnement, etc.).

Place dans la progression


Ce chapitre est le premier dans l’ordre de lecture chronologique du B.O. L’objectif principal
est de donner aux élèves tous les outils nécessaires à la description des système
chimiques. Il est inscrit dans le bloc « Constitution de la matière », qui a plutôt une visée
descriptive de la matière. Une première partie sert donc à rappeler ou à présenter
différentes techniques d’identifications des espèces chimiques, une seconde partie sert à
décrire quantitativement les mélanges.
Dans une progression alternative, ce chapitre peut aussi être traité plus tard dans l’année,
en association avec les chapitres 2 et 3. Cette sous-partie du programme s’intitule
« Caractérisation et quantification de la matière » dans le découpage qui est proposé dans
le livret de présentation du manuel.

Présentation 1

Place dans la progression 1

Activités 3
Activité histoire des sciences 1 : L’expérience historique de Lavoisier 3
Présentation 3
Durée estimée 3
Lien avec le programme 3
Compétences 4
Réponse détaillée 4

Document sous licence libre Creative Commons

1
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

Aide et éléments différenciants 4


Ressources supplémentaire et pistes d’exploitation 5
Activité expérimentale 2 : Détermination de masse volumique 5
Présentation 5
Durée estimée 5
Lien avec le programme 5
Compétences 6
Résultat des expériences 6
Réponse détaillée 6
Aide et éléments différenciants 7
Ressources supplémentaires et pistes d’exploitation 7
Activité expérimentale 3 : Solidification de l’eau distillée et de l’eau salée 7
Présentation 7
Durée estimée 8
Lien avec le programme 8
Compétences 8
Résultat des expériences 8
Réponse détaillée 8
Aide et éléments différenciants 9
Ressources supplémentaires et pistes d’exploitation 9
Activité expérimentale 4 : Réaliser une chromatographie sur couche mince 10
Présentation 10
Temps prévu 10
Lien avec le programme 10
Compétence 10
Résultat des expériences 10
Réponse détaillée 10
Aide et éléments différenciants 11
Ressources supplémentaires et pistes d’exploitation 11

Cours 11

Exercices 12
QCM 12
Pour s’échauffer 13
Pour commencer 15
Différenciation 19
Pour s’entraîner 21
Pour aller plus loin 30
Problème et tâches complexes 33
Retour sur la problématique du chapitre 35

Travailler autrement : Jeu sérieux 37

Document sous licence libre Creative Commons

2
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

Annexes 38
Annexe 1 38
Annexe 2 38
Annexe 3 38
Annexe 4 38
Annexe 5 39

Activités
Les deux premières activités proposées dans ce chapitre permettent de réinvestir des
notions et des compétences vues au collège.
Les deux autres activités proposées permettent de mobiliser de nouvelles compétences et
de faire émerger de nouvelles hypothèses et questionnements.

Activité histoire des sciences 1 : L’expérience historique de Lavoisier

Présentation
Cette première activité est une étude de document qui permet de :
- remobiliser les connaissances acquises au cycle 4 : composition de l’air, corps pur et
mélanges ;
- lire et comprendre un texte relatant une expérience « historique » ;
- analyser le texte pour en déduire la nature des espèces chimiques présentes dans
l’air ;
- observer le schéma du montage et en analyser les principaux éléments, en lien avec
le texte ;
- mobiliser des capacités mathématiques.

Durée estimée
● 30 minutes :
○ lecture, analyse du texte et réponse aux questions : 20 minutes ;
○ synthèse de l’activité : 10 minutes.

Lien avec le programme


● Composition volumique de l’air.
● Citer la composition approchée de l’air.
● Établir la composition d’un échantillon à partir de données expérimentales.
● Capacité mathématique : utiliser les pourcentages et les fractions.

Document sous licence libre Creative Commons

3
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

Compétences
➔ ANA : faire le lien entre les modèles microscopiques et les grandeurs
macroscopiques

Réponse détaillée
1.​ Le gaz qui disparaît est le dioxygène, dont la formule chimique est O​2​.

2.​ L’air est principalement constitué de diazote (de formule N​2​), et de dioxygène. À la fin de
l’expérience, il reste du diazote car le dioxygène est consommé.

3.​ Au départ, le volume d’air est de 50 pouces cubiques. À la fin de l’expérience, le volume
de gaz est de 42 à 43 pouces cubiques. Le volume d’air qui a disparu est donc de 7 à 8
pouces cubiques.
L’espèce chimique qui a disparu est le dioxygène. Cette espèce a été consommée au cours
de la transformation chimique, pour former de l’oxyde de mercure.
La composition de l’air en volume est donc :
- 7/50 de dioxygène, représentant une fraction de 0,14 en volume de l’air (ou 8/50,
représentant une fraction de 0,16) ;
- 43/50 de diazote, représentant une fraction de 0,86 en volume de l’air (ou 42/50,
représentant une fraction de 0,84).
Exprimé en pourcentage, on en déduit que Lavoisier avait déterminé grâce à cette
expérience que l’air était constitué de 86 % de diazote et de 14 % de dioxygène (ou 84 % de
diazote et 16 % de dioxygène).

Synthèse
La recherche internet permet de trouver la composition en volume de l’air.
L’air est principalement constitué de :
- 78,08 % de diazote ;
- 20,95 % de dioxygène ;
- 0,93 % d’argon ;
- 0,04 % de dioxyde de carbone ;
- 0,0018 % de néon ;
- des traces de krypton, protoxyde d’azote, méthane, dihydrogène, ozone, etc.
Source : futura-sciences.com
Les différences observées par Lavoisier proviennent de différentes sources d’erreurs :
- utilisation d’outils dont les graduations ne sont pas très précises ;
- mauvaise lecture des graduations en début et en fin d’expérience ;
- fuite éventuelle de gaz au cours de l’expérience ;
- réaction peut-être pas totalement terminée lorsque Lavoisier réalise ses mesures.

Aide et éléments différenciants


La principale difficulté de cette activité est la lecture d’un texte historique, utilisant du
vocabulaire et des unités peu usuels.

Document sous licence libre Creative Commons

4
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

Il est intéressant, après une première lecture, de faire remarquer aux élèves que bien que le
vocabulaire soit un peu complexe, seules quelques données sont vraiment utiles pour
répondre aux questions et analyser les résultats de l’expérience.

Ressources supplémentaire et pistes d’exploitation


L’air est principalement constitué de deux gaz : le dioxygène (21 %) et le diazote (78 %). Il
contient moins de 1 % d’autres gaz (gaz rares, dioxyde de carbone, dihydrogène, etc.).
L’expérience réalisée par Lavoisier met en évidence la disparition du dioxygène, et la
formation d’une nouvelle espèce chimique, l’oxyde de mercure.

Questions supplémentaires possibles :


1.​ Réaliser un diagramme camembert donnant la composition de l’air.
2.​ Quelle expérience pourrait-on réaliser pour vérifier qu’il ne reste pas de dioxygène sous la
cloche après plusieurs jours ?
3.​ Écrire l’équation de la réaction chimique qui se produit dans le matras.

Le texte donne de nombreuses grandeurs dans des unités peu usuelles (pouces, pouces
cubiques). On peut proposer aux élèves de les recenser et de les convertir dans des unités
communes (mètre, mètre cube ou litre).

Activité expérimentale 2 : Détermination de masse volumique

Présentation
Cette deuxième activité est une activité expérimentale qui permet de :
- remobiliser les connaissances acquises au cycle 4 : déterminer une masse, un
volume, et une masse volumique ;
- mesurer des masses et des volumes ;
- calculer une masse volumique à partir de grandeurs expérimentales ;
- mobiliser des capacités mathématiques.

Durée estimée
● 60 minutes :
○ lecture et analyse des données, réponse aux questions : 15 minutes ;
○ réalisation des mesures de masse volumique : 35 minutes ;
○ synthèse de l’activité : 10 minutes.

Lien avec le programme


● Identification d’espèces chimiques dans un échantillon de matière par des mesures
physiques ou des tests chimiques.
● Déterminer la masse volumique d’un échantillon.

Document sous licence libre Creative Commons

5
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

Compétences
➔ REA : Mettre en œuvre un protocole expérimental en respectant les règles de
sécurité
➔ COM : Écrire un compte rendu avec un vocabulaire scientifique

Résultat des expériences


La première analyse se fait en constatant que certains échantillons sont solides, et d’autres
liquides. On peut ainsi réaliser un premier tri.
Les échantillons liquides sont soit de l’eau, soit de l’éthanol, soit du cyclohexane.
Les échantillons solides sont soit du zinc, soit du fer, soit de l’étain.
Les mesures de masses et de volumes permettent de déterminer par calcul les masses
volumiques des différents échantillons.
L’activité est réalisée en fonction des échantillons disponibles au laboratoire.
Le professeur propose à chaque groupe d’élèves des échantillons numérotés identiques
pour tous, ou différents.
Les résultats sont discutés à la fin de la séance et comparés avec les valeurs tabulées.

Réponse détaillée
1.​ On ne peut pas distinguer les échantillons à l’œil nu, car les solides sont tous de couleur
grise, et les liquides sont tous incolores. Dans un premier temps, on trie les échantillons
selon leur état : soit ils sont liquides, soit ils sont solides.

2.​ Pour mesurer la masse volumique d’un échantillon, il faut mesurer sa masse et le volume
qu’il occupe.
Pour mesurer la masse d’un solide :
● on place une coupelle sur une balance ;
● on tare la balance ;
● on place l’échantillon solide dans la coupelle ;
● on lit la valeur de la masse ​m​ (en g).
Pour mesurer le volume d’un solide :
● on place un volume ​V1​​ d’eau dans une éprouvette graduée ;
● on lit le volume ​V​1​ (en mL) ;
● on plonge l’échantillon solide dans l’éprouvette graduée ;
● on lit le volume ​V​2​ (en mL) occupé par le liquide et le solide ;
● le volume occupé par le solide est ​V​ = ​V2​​ ​V1​ (en
​ mL).

La masse volumique de l’échantillon solide est donc .

Pour mesurer la masse d’un liquide :


● on place une éprouvette graduée sur une balance ;
● on tare la balance ;
● on introduit un volume ​V​ de liquide dans l’éprouvette graduée ;
● on lit la valeur de la masse ​m​ (en g).

Document sous licence libre Creative Commons

6
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

La masse volumique de l’échantillon liquide est donc .

3.​ Les mesures ne permettent pas d’identifier avec certitude la nature de chacun des
échantillons.
En effet, lorsque deux espèces chimiques ont des masses volumiques proches (l’éthanol et
l’acétone, ou le zinc et l’étain), les incertitudes de mesures ne permettent pas d’obtenir des
mesures assez précises pour les distinguer.
Il faudra donc procéder par la suite à des tests complémentaires sur d’autres propriétés
physiques (ou chimiques).

Synthèse
La mesure de la masse volumique d’un échantillon ne permet pas de déterminer sa nature
avec certitude. Il faut procéder à des tests complémentaires, comme par exemple mesurer la
température de fusion, vérifier les propriétés de miscibilité, solubilité (pour les liquides) ou de
malléabilité (pour un solide).

Aide et éléments différenciants


Cette activité permet de réinvestir des connaissances et le compétences acquises au
collège.
Il est utile de montrer aux élèves que la valeur de la masse volumique ne permet pas de
déterminer avec certitude la nature de l’échantillon.
Les notions du chapitre permettront de mettre en évidence d’autres propriétés physiques
caractéristiques ou des tests chimiques pour recouper les informations.

Ressources supplémentaires et pistes d’exploitation


L’activité peut être réalisée avec toutes sortes d’échantillons solides, ou liquides, selon les
produits disponibles au laboratoire. La mesure de la masse volumique d’un solide peut
poser problème si celui-ci est soluble dans l’eau.
Pour aller plus loin, on peut aussi d’envisager de réaliser une activité sur la mesure de la
masse volumique de roches, en lien avec le programme de SVT ou celle d’un sable, pour
préparer le jeu sérieux.

Activité expérimentale 3 : Solidification de l’eau distillée et de


l’eau salée

Présentation
Cette troisième activité est une activité expérimentale qui permet de :
- remobiliser les connaissances acquises au cycle 4 : décrire les états de la matière à
l’état microscopique ;
- proposer et mettre en œuvre un protocole expérimental pour étudier les propriétés
des changements d’état ;

Document sous licence libre Creative Commons

7
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

- caractériser les différents changements d’état d’un corps pur ;


- mobiliser des capacités mathématiques.

Durée estimée
● 45 minutes.

Lien avec le programme


● Espèce chimique, corps pur, mélange d’espèces.
● Identification d’espèces chimiques dans un échantillon de matière par des mesures
physiques.

Compétences
➔ REA : Mettre en œuvre un protocole expérimental en respectant les règles de
sécurité
➔ REA : Effectuer des mesures

Résultat des expériences


Les courbes donnant l’évolution de la température de l’eau distillée, puis de l’eau salée,
permettent d’identifier un palier de solidification à 0 °C ou pas de palier.

Réponse détaillée
1.​ L’évolution de la température de l’eau distillée au cours du refroidissement est donnée
ci-dessous (en vert sur le graphique) :

La courbe présente un palier dont la durée dépend de très nombreux facteurs : volume
d’eau dans le tube à essai, volume du tube immergé dans le cristallisoir, homogénéité du
mélange.
Document sous licence libre Creative Commons

8
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

Il est recommandé d’agiter le contenu du tube régulièrement mais doucement pendant le


changement d’état, pour éviter que la glace se forme sur la sonde trop rapidement.

2.​ L’évolution de la température montre un palier pour 0 °C. La température de fusion de


l’eau est donc de 0 °C. L’eau distillée est un corps pur, car le changement d’état a bien lieu à
température constante.

3.​ La courbe représentant l’évolution de la température de l’eau salée au cours du temps est
représentée en rouge sur le graphique.

4.​ La courbe ne présente pas de palier. L’eau salée commence à geler à -4 °C environ
(changement de pente de la courbe), jusqu’à environ -10 °C. L’eau salée est un mélange, on
ne peut donc pas définir de température de changement d’état.

5.​ Lors d’un refroidissement, le changement d’état d’un corps pur se fait à température
constante, alors que le changement d’état d’un mélange ne se fait pas à température
constante. Cette propriété permet de différencier les corps pur des mélanges.

Synthèse
L’eau salée passe de l’état solide à l’état liquide (ou réciproquement), entre -10 °C et -4 °C.
Au cours du refroidissement, la température du liquide diminue jusqu’à atteindre -4 °C, là où
les premiers cristaux apparaissent. De -4 °C à -10 °C, la température diminue, la glace
cristallise. À -10 °C, les derniers cristaux disparaissent. Ensuite, la température du solide
continue à diminuer.
Lorsqu’on verse du sel sur les sols glacés, et que la température est comprise entre ces
deux valeurs, la glace fond. Si on se trouve à une température supérieure à -4 °C, la glace
fond totalement pour se trouver à l’état liquide.
Pour des températures inférieures à -10 °C, on peut ajouter davantage de sel, car les
températures de changement (premier cristal et dernière goutte de liquide) dépendent de la
concentration en sel dans le mélange.

Aide et éléments différenciants


La mise en place de l’expérience est simple. Il peut être plus commode, pour des raisons de
temps, de répartir les solutions (eau/eau salée) entre deux groupes d’élèves, pour qu’ils ne
réalisent qu’une seule série de mesures, avec une mise en commun des résultats.
On peut prévoir une potence et une pince pour tenir le thermomètre pendant les mesures.
Les mesures peuvent se faire dans un tube à essai ou dans un bécher.
Il faut veiller à agiter régulièrement le contenu du tube pour obtenir une courbe régulière.
On peut envisager de remplacer le thermomètre par un capteur de température relié à un
microcontrôleur de type Arduino​TM​ et envoyer ainsi les valeurs directement dans un tableur.

Ressources supplémentaires et pistes d’exploitation


Il peut être intéressant de mesurer en parallèle la température du mélange réfrigérant et de
constater que la température est inférieure à -10 °C, alors que le mélange est constitué
d’eau liquide, de glaçons et de sel.

Document sous licence libre Creative Commons

9
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

Activité expérimentale 4 : Réaliser une chromatographie sur


couche mince

Présentation
Cette quatrième activité est une activité expérimentale qui permet de :
- remobiliser les connaissances acquises au cycle 4 : espèce chimique, corps pur,
mélanges ;
- mettre en œuvre un protocole expérimental ;
- réaliser une chromatographie sur couche mince ;
- établir la composition d’un échantillon à partir des données expérimentales.

Temps prévu
● 80 minutes.

Lien avec le programme


● Espèce chimique, corps pur, mélange d’espèces.
● Identification d’espèces chimiques dans un échantillon de matière.

Compétence
➔ REA : Agir de façon responsable, respecter les règles de sécurité.

Résultat des expériences


L’analyse de la chromatographie permet d’identifier quelques uns des pigments présents
dans la feuille de salade.

Réponse détaillée
1.​ Les feuilles de la salade Lollo Rosso prennent plusieurs teintes : on y identifie du vert, du
rouge, du jaune, du mauve. Il est difficile de déterminer la nature des pigments présents
dans ces feuilles.

2.​ La préparation du mélange se fait en plusieurs étapes :


- broyage des feuilles dans un mortier avec sable et un mélange hydro-alcoolique ;
- filtration du mélange (papier filtre dans un entonnoir).

Document sous licence libre Creative Commons

10
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

3.​ L’élution dure environ 10 minutes. Il faut veiller à ne pas faire bouger la cuve pendant
l’élution.

4.​ L’analyse verticale du chromatogramme (au niveau du dépôt « D ») permet de déterminer


que les feuilles contiennent au moins quatre pigments différents, car l’élution dévoile quatre
taches (orange, jaune et deux taches vertes).

5.​ L’analyse horizontale du chromatogramme permet de déterminer que les feuilles


contiennent le pigment A. En effet, une tache présente dans le dépôt « D » est montée à la
même hauteur que la tache du dépôt A.
De même, on peut déduire de l’analyse que les feuilles ne contiennent pas le pigment B, car
aucune des taches présentes dans le dépôt D ne se trouve à la même hauteur que la tache
du dépôt B.

Synthèse
En analysant la couleur des taches révélées sur le chromatogramme, on peut dire que les
pigments présents dans les feuilles de la salade sont verts (deux teintes de vert), oranges et
jaunes.
Les feuilles rouges contiennent principalement des carotènes (oranges), des xanthophylles
(jaunes) et plusieurs types de chlorophylles (verts).

Aide et éléments différenciants


La CCM n’est plus au programme du cycle 4. Les élèves découvrent donc cette technique
d’identification en classe de seconde. La réalisation d’une CCM avec des pigments colorés
permet de rendre visuelle la technique. Il convient de guider les élèves dans l’analyse du
chromatogramme, en leur expliquant la méthode soigneusement : analyse verticale, analyse
horizontale. On soulignera aussi le fait que la CCM ne permet pas de connaître avec
certitude le nombre d’espèces chimiques présentes dans l’échantillon, mais seulement d’en
identifier quelques unes.

Ressources supplémentaires et pistes d’exploitation


Par la suite, on peut proposer aux élèves de réaliser une chromatographie sur colonne du
sirop de menthe.

Document sous licence libre Creative Commons

11
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

Cours
Une carte conceptuelle permettant un bilan visuel est présente dans le manuel élève en
p. 27, notamment pour l’identification des espèces chimiques.

Exercices

QCM 
Pour le QCM, une seule réponse est possible.

1. Corps purs et mélanges 


 
1. Q
​ uelle est la différence entre une entité chimique et une espèce chimique ? 
B. ​Une espèce chimique est constituée d’entités chimiques. 
2. ​Quelle est la nature d’un corps constitué uniquement d’atomes identiques ? 
A.​ C’est un corps pur simple élémentaire. 
3. Q ​ uelle est la nature du mélange obtenu en ajoutant 1,0 g de sable dans 100 mL d’eau, à 
20 °C, après agitation ? 
B.​ C’est un mélange hétérogène. 
 
2. Propriétés physiques des espèces chimiques 
 
1. C​ omment qualifier deux liquides qui mélangés forment deux phases ? 
A.​ Ces liquides ne sont pas miscibles. 
2. ​On mélange deux liquides non miscibles. Quel est celui qui se place au-dessus de 
l’autre ? 
A.​ Le liquide le moins dense. 
3. À ​ quoi la solubilité correspond-elle ? 
A.​ La masse maximale de soluté que l’on peut dissoudre dans un litre de solvant. 
Document sous licence libre Creative Commons

12
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

 
3. Identification d’espèces chimiques 
 
1. P​ armi ces grandeurs, quelle est celle qui n’est pas une propriété physique ? 
A.​ La couleur. 
2. ​Lorsqu’on réalise un test chimique, on utilise : 
A.​ un réactif. 
3. Q ​ u’est-ce qu’un précipité ? 
A.​ Un solide 
4. ​Lors d’une chromatographie sur couche mince (CCM), la hauteur d’une tache par 
rapport au front de l’éluant : 
C.​ dépend de l’espèce chimique et de l’éluant utilisé. 
 
4. Jeopardy​ Propositions de questions : 
a.​ Q ​ u’est-ce que la température de fusion d’une espèce chimique ? 
b.​ Q ​ uelle peut-être l’utilisation du sulfate de cuivre anhydre en chimie ? 
 

Pour s’échauffer

5.​ Corps pur ou mélange 


 
◆​ a. ​Le jus d’orange est un mélange. Il contient notamment de l’eau, des sucres 
(saccharose, fructose), des arômes, des espèces acides et des colorants. 
b.​ L​ e charbon est un corps pur. Il contient uniquement des atomes de carbone. 
c. ​L’acier est un mélange. Il contient des atomes de fer et de carbone. C’est un alliage. 
d.​ U​ ne pépite d’or est un corps pur. Elle contient uniquement des atomes d’or. 
e.​ ​L’eau de Javel est un mélange. Elle contient notamment de l’eau, de l’hypochlorite de 
sodium et du sel. 
 
6.​ Masse volumique de l’eau 
◆​ La masse volumique de l’eau est, par convention ρ ​ ​eau​ = 1,0 g · cm​-3​ ou ​ρeau​
​ = 1,0 kg · dm​-3 
à 0 °C. 
Remarque :​ la masse volumique de l’eau dépend de la température. Lorsque la 
température augmente, la masse volumique diminue. 
Par exemple, à 4°C, la masse volumique de l’eau vaut ​ρeau​ ​ = 0,999 972 g · cm​-3​.  
 
7.​ Espèce chimique 
◆​ L’eau déminéralisée sucrée contient de l’eau (formule H​2​O), et du sucre (saccharose, de 
formule C​12​H​22​O​11​). 
Remarque : l​ ’eau déminéralisée ne contient aucun ion. Elle peut éventuellement contenir 
des matières organiques et des bactéries (des traces). 
 
 
 
Document sous licence libre Creative Commons

13
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

8.​ État physique 


◆​ Pour déterminer l’état physique d’une espèce chimique, il faut connaître sa 
température de fusion et d’ébullition et les comparer à la température ambiante (ou celle 
à laquelle on se place). 
L’acide citrique fond à 153 °C et bout à 310 °C. On en déduit donc qu’à la température de 
20 °C, l’acide citrique est un solide. L’acide citrique est aussi solide à 100 °C. 
Il faut atteindre une température de 153 °C pour obtenir de l’acide citrique liquide. 
Remarque :​ il ne faut pas confondre la fusion avec la solubilité. L’acide citrique se dissout 
facilement dans l’eau, mais il n’est pas liquide dans une solution, il est dissous. 
 
9.​ Masse volumique du cyclohexane 
◆​La masse volumique d’un échantillon se calcule avec la relation 

, m étant la masse (en grammes) de l’échantillon, et V le volume 


qu’il occupe (en millilitre). 

La masse volumique du cyclohexane est donc . 


Remarque : o ​ n peut exprimer la masse volumique dans différentes unités, 
g · cm​-3​ , kg · dm​-3​, ou kg · m​-3​ par exemple. 
 
10.​ Volume d’éthanol 
◆ L​ a masse volumique d’un échantillon étant définie par la relation 

, le volume V
​ ​ à prélever se calcule en utilisant la relation 

.  

Il faut donc prélever un volume mL d’éthanol. 


 
11.​ Mélanges 
◆​ a.​ ​Le mélange « eau + huile » est un mélange hétérogène car l’eau et l’huile ne sont pas 
miscibles. Le mélange forme deux phases : l’eau se place sous l’huile car l’huile est moins 
dense que l’eau. 
b.​ L​ e mélange « eau + sel » est un mélange homogène car le sel est très soluble dans 
l’eau. Le sel se dissout dans l’eau.  
c. ​Le mélange « eau + sable » est un mélange hétérogène car le sable n’est pas soluble 
dans l’eau. Le sable, plus dense que l’eau, tombe au fond du récipient. 

12.​ Une canette de mercure 


◆ L​ a masse volumique d’un échantillon est définie par la relation 

.  
La masse d’un échantillon dont la masse volumique est ​ρ​ se calcule donc avec la relation 
. Le volume de la canette est 33 cL, soit 330 mL. 

Document sous licence libre Creative Commons

14
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

La masse à prélever est donc m


​ ​ = 13,5 × 330 = 4 455 g soit 4,45 kg. 

Pour commencer

13.​ Analyser des produits ménagers  


➔ APP : Maîtriser le vocabulaire du cours 
 
1.​ C ​ hacun des produits ménagers contient de nombreuses espèces chimiques : 
● Le vinaigre ménager contient : de l’eau (H​2​0) et de l’acide acétique (C​2​H​4​O​2​) ; 
● L’alcool à brûler contient : de l’eau (H​2​0), de l’éthanol (C​2​H​6​O), du méthanol (CH​4​O) ; 
● L’ammoniaque contient : de l’eau (H​2​0) et de l’ammoniac (NH​3​) ; 
● L’eau déminéralisée contient : de l’eau (H​2​0). 
 
2.​ Le vinaigre ménager, l’alcool à brûler et l’ammoniaque sont des mélanges : ils 
contiennent plusieurs espèces chimiques. 
L’eau déminéralisée est un corps pur : elle ne contient que des molécules d’eau. 
 
 
14.​ Connaître la composition de l’air  
➔ APP : Maîtriser le vocabulaire du cours 
 
1.​ L​ es deux gaz majoritaires de l’air sont le diazote (de formule N​2​) et le dioxygène (de 
formule O​2​). 
2.​ L’air contient environ 78 % de diazote et 21 % de dioxygène. 
L’air contient environ 1 % d’autres gaz (du dihydrogène, de l’hélium, du dioxyde de 
carbone, etc.). 
3. L​ a masse volumique d’un échantillon est définie par la relation 

  
La masse d’un litre d’air se calcule donc avec la relation : 
  
−3
soit m
​ = 1, 225 × 1 × 10 = 1, 225 × 10−3 kg, soit m
​ ​ = 1,225 g. 
 
 
15.​ Représenter le contenu d’une éprouvette  
➔ APP : Extraire l’information utile dans un texte 
➔ APP : Faire un brouillon comprenant un schéma 
 
◆ L​ es deux liquides introduits dans l’éprouvette ne sont pas miscibles entre eux : le 
mélange qu’il forment est donc hétérogène (on observe deux phases distinctes, 
incolores). 
Le cyclohexane (​d​cyclohexane​ = 0,779) est moins dense que l’eau (​deau​
​ = 1,00) : le cyclohexane 
se place donc au-dessus de l’eau. 

Document sous licence libre Creative Commons

15
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

On introduit des volumes identiques (20 mL) d’eau et de cyclohexane dans l’éprouvette 
graduée : les deux niveaux de liquides sont identiques. 
Le schéma de l’éprouvette est représenté ci-dessous : 

 
 
16.​ Connaître le vocabulaire  
➔ APP : Maîtriser le vocabulaire du cours 
 
◆L ​ ’état physique d’une espèce chimique dépend de sa température.
L’espèce est solide lorsque la température est inférieure à sa température de fusion.
L’espèce est liquide lorsque la température est comprise entre sa température de fusion et
sa température d’ébullition.
L’espèce est gazeuse lorsqu’on se trouve au-dessus de sa température d’ébullition. 

 
 
17.​ Calculer une densité 
➔ VAL : Appliquer une relation entre grandeurs physiques 
 
◆ L​ a densité d’un corps est une grandeur sans unité, qui est égale au rapport entre la 
masse volumique de ce corps et la masse volumique d’un corps de référence, 
généralement de l’eau. 

Document sous licence libre Creative Commons

16
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

On écrit donc .  
Les deux masses volumiques s’expriment dans la même unité, et la densité n’a pas 
d’unité. 

La densité du zinc solide est donc :  

La densité du cuivre solide est donc :  


-3​
car la masse volumique de l’eau vaut : ρ
​ ​eau​ = 1,00 g · cm​ = 1,00 10​3​ kg · m​-3​. 

La densité du fer vaut :  


car la masse volumique de l’eau vaut ρ ​ ​eau​ = 1,00 g · cm​-3​ = 1,00 kg · dm​-3​. 
 
 
18.​ Identifier un liquide  
➔ APP : Extraire l’information utile d’un schéma 
 
1.​ A
​ u cours du refroidissement, la courbe présente un palier de température. On en déduit 
donc que le liquide X est un corps pur. Si le liquide X avait été un mélange, la courbe de 
refroidissement n’aurait pas présenté de palier. 
 
2.​ La température de fusion du corps est celle à laquelle se produit le palier. La 
température de fusion est donc θf = 6, 5 °C. 
 
3. P
​ our identifier le liquide X, il faut comparer sa température de fusion à celle d’autres 
corps purs. À l’aide du tableau de données, on identifie le liquide X : il s’agit du 
cyclohexane. 
Remarque :​ au laboratoire, il est parfois difficile de repérer avec une grande précision la 
valeur de la température du palier. L’analyse de la courbe ne nous permet donc pas de 
déterminer avec certitude le liquide X. Il pourrait bien s’agir du cyclohexane ou du 
benzène (bien que formellement interdit au laboratoire, car cancérogène). 
 
 
19.​ La respiration des plantes  
➔ APP : Maîtriser le vocabulaire du cours 
 
◆ L​ e gaz produit en journée permet de rallumer une flamme et ne réagit pas au contact 
de l’eau de chaux. Ce test est caractéristique de la présence de dioxygène, de formule O​2​. 
Le gaz produit la nuit ne rallume pas de flamme, mais produit un précipité blanc au 
contact de l’eau de chaux. Ce test est caractéristique de la présence de dioxyde de 
carbone, de formule CO​2​. Une plante verte produit du dioxygène la journée : c’est la 
photosynthèse. Une plante verte ne produit pas de dioxygène la nuit, mais du dioxyde de 
carbone : c’est la respiration. 
Point SVT :​ En journée, la plante respire et produit du dioxygène (photosynthèse) et du 
dioxyde de carbone (respiration), cependant la quantité de dioxyde de carbone est moins 
Document sous licence libre Creative Commons

17
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

importante que celle de dioxygène. La nuit, la plante ne produit plus de dioxygène car la 
photosynthèse ne peut pas avoir lieu sans lumière. Elle respire, et produit du dioxyde de 
carbone. 
 
 
20.​ Solution inconnue 
➔ COM : Compte rendu avec un vocabulaire scientifique rigoureux 
 
1.​ L​ e schéma du test qu’il faut réaliser pour vérifier la présence d’un ion dans une 
solution est le suivant :  

On introduit la solution à tester dans un tube à essai. On verse quelques gouttes d’un réactif
à l’aide d’une pipette jaugée.
Si le test est positif, on voit apparaître un précipité ou il se produit un changement de couleur
par exemple.
Si le test est négatif, il ne se produit rien dans le tube à essai.

2.​ ​Comme le test au nitrate d’argent est positif, on en déduit que la solution réalisée par 
Rami contient des ions chlorure . 
En effet, le test des ions chlorure est réalisé en versant quelques gouttes de nitrate 
d’argent dans un tube contenant une solution. Si la solution contient des ions chlorure, 
alors un précipité blanc qui noircit à la lumière se forme. 
Comme le test à la soude est négatif, on en déduit de la même façon que la solution ne 
contient ni ions cuivre, ni ions fer (II), ni ions fer (III). 
Comme le test au chlorure de baryum est négatif, on en déduit que la solution ne contient 
pas d’ions sulfate. Comme le test à l’oxalate d’ammonium est positif, on en déduit que la 
solution contient des ions calcium . 
Pour conclure, la solution contient donc uniquement des ions calcium et des ions 
chlorure . 
 
3.​ L​ a solution est un mélange, qui contient des molécules d’eau , des ions calcium 
et des ions chlorure . 
 
 
21.​ Analyser une CCM 
➔ APP : Maîtriser le vocabulaire du cours 
 
Document sous licence libre Creative Commons

18
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

1.​ L​ e schéma de la CCM est légendé ci-dessous : 


 

2.​ ​Une analyse verticale nous permet d’affirmer que M est un mélange d’au moins deux 
espèces chimiques (il y a deux taches au-dessus du dépôt M). 
 

 
Une analyse horizontale nous permet d’identifier l’espèce B, mais pas l’espèce A. En effet, 
une tache à la même hauteur que celle au-dessus du dépôt B se trouve dans le mélange 
M. On en déduit donc que le mélange M contient l’espèce B, et une autre espèce (qui n’est 
pas A), non identifiable. 
 

Différenciation
Savoir-faire : Savoir manipuler les relations  
 
Le choix a été fait ici de proposer trois exercices sur la composition de l’air, d’une
difficulté graduée. Dans ces exercices, on utilise les relations permettant d’évaluer la
composition en volume de mélanges, et de manipuler les relations.

22. Composition de l’air 


➔ VAL : Appliquer une relation entre grandeurs physiques 
 
Objectif : ​Connaître la composition de l’air. Savoir calculer un pourcentage en volume. 
Document sous licence libre Creative Commons

19
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

 
1.​ L’air est principalement constitué de dioxygène et de diazote, mais il contient aussi 
d’autres gaz, en très faibles proportions (moins de 1 %) : argon, néon, krypton, hélium, 
dihydrogène, dioxyde de carbone, méthane, etc. 
 

2.​ Le pourcentage en volume se calcule par la relation :  

On a donc : soi​t 78 % et 

soit 21 %. 
 
 
23. L’air expiré 
➔ APP : Appliquer une relation entre grandeurs physiques 
 
Objectif : ​Utiliser un pourcentage pour calculer un volume. 
 
1.​ Le volume d’air est de 6 L avant expiration. D’après l’énoncé, l’air contient, avant 
expiration, 4,5% de dioxyde de carbone. 
Le volume de dioxyde de carbone avant expiration est donc donné par la relation : 
soit  
=  × 6 = 0, 27 L. 
 
2.​ D’après l’énoncé, le volume courant occupe un volume de 500 mL. 
On considère que le dioxyde de carbone (0,27 L) provient uniquement du volume courant. 
Le pourcentage de dioxyde de carbone dans le volume courant est donc 

 
Le volume courant contient donc 54 % de dioxyde de carbone. 
 
 
24. Le trimix 
➔ APP : Appliquer une relation entre grandeurs physiques 
 
Objectif :​ Calculer un pourcentage en volume à partir des masses, en utilisant les masses 
volumiques. Faire des conversions. 
 
◆P ​ our calculer un pourcentage en volume, il faut d’abord évaluer le volume occupé par 
chaque gaz dans la bouteille de 12 kg. 

On calcule le volume en utilisant la relation : ce qui permet d’écrire 

:  

Document sous licence libre Creative Commons

20
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

 
On a donc, dans la bouteille de 12 kg : 

Volume de dioxygène :  

Volume de d’hélium :  

Volume de diazote :  
Le pourcentage en volume de chacun des gaz est donc : 

soit 19 %. 

soit 53 % 

soit 28 %. 
 
Ces valeurs sont déterminées en gardant en mémoire les résultats des calculs de volume 
pour minimiser les erreurs dans les valeurs des pourcentages. 
 

Pour s’entraîner

25.​ Mise en application 


➔ APP : Extraire l’information utile sur des supports variés 
 
◆​ L’analyse des données permet d’analyser la composition, le volume et la position des 
phases du mélange introduit dans l’éprouvette graduée. 
L’eau et le toluène n’étant pas miscibles entre eux, ils vont former deux phases distinctes. 
L’acide formique étant miscible avec l’eau, mais non miscible avec le toluène, on en 
déduit que l’acide formique et l’eau vont former une seule phase, distincte de la phase 
contenant le toluène. 
Le mélange contient donc deux phases : la phase aqueuse constituée d’eau et de l’acide 
formique, et la phase organique constituée de toluène. 
Le volume de la phase aqueuse est de 20 mL (mélange de 15 mL d’eau et 5 mL d’acide 
formique) et celui de la phase organique est de 10 mL (10 mL de toluène). 
La masse volumique de chacune des espèces chimiques nous permet de déterminer la 
densité des deux phases et d’en déduire leurs positions respectives. 

La densité du toluène est soit . 


La densité du mélange {eau/acide formique} est une valeur intermédiaire entre les deux 
densités, soit une valeur comprise entre 1,00 et 1,22. 
Cette phase aqueuse est donc plus dense que la phase organique. 

Document sous licence libre Creative Commons

21
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

Le contenu de l’éprouvette graduée est représentée ci-dessous : 

Bonus :
On peut calculer la valeur de la densité de la phase aqueuse. Pour cela, il est d’abord
nécessaire de déterminer la masse volumique du mélange.
La masse volumique est une moyenne des masses volumiques des deux espèces
chimiques mélangées.
La masse volumique du mélange est :  

soit  

et donc g · cm​-3​. 
Et donc une densité d​ ​ = 1,06. 
 
 
26.​ Calculer une masse volumique 
➔ COM : Associer les bonnes unités aux grandeurs physiques 

1.​ L​ a masse volumique de l’éthanol est définie par la relation . 


D’après les données de l’énoncé, m ​ ​ = 12 g et ​V​ = 15 mL. 
3​
On a aussi 1 mL = 1 cm​ . 

La valeur de la masse volumique est donc . 


 
2.​ ​La masse d’éthanol, exprimée en kilogramme, vaut : ​m = 12 × 10−3 kg. 
Le volume d’éthanol, exprimé en mètre cube vaut :​ V = 15 × 10−6 m​3 
car 1 mL = 1 × 10−3 L et 1 L = 1 × 10−3 m​3​. 
 

3.​ L​ a masse volumique de l’éthanol est donc :  

soit kg · m​-3​. 

Document sous licence libre Creative Commons

22
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

 
 
27.​ Déterminer l’état physique d’une espèce chimique 
➔ APP : Maîtriser le vocabulaire du cours 
 
◆​ L​ ’état physique d’une espèce chimique dépend de la température à laquelle on se trouve.
Lorsqu’on se trouve à une température inférieure à la température de fusion, le corps est
solide.
Lorsqu’on se trouve à une température comprise entre la température de fusion et
d’ébullition, le corps est liquide.
Lorsqu’on se trouve à une température supérieure à la température d’ébullition, le corps est
gazeux.

a.​ L​ ’éthanol fond à -114 °C et bout à 79 °C. Il est donc liquide à la température ambiante 
(20 °C) et gazeux à 120 °C. 
 
b.​ L​ e cyclohexane fond à 6,5 °C et bout à 81 °C. Il est donc liquide à la température 
ambiante et gazeux à 120 °C. 
 
c.​ L​ e méthane fond à -182,5 °C et bout à -161,5 °C. Il est donc gazeux à la température 
ambiante et à 120 °C. 
 
d.​ L​ ’eau fond à 0 °C et bout à 100 °C. Elle est donc liquide à la température ambiante et 
gazeuse à 120 °C. 
 
e.​ ​L’acétone fond à -94,6 °C et bout à 56 °C. Il est donc liquide à la température ambiante 
et gazeux à 120 °C. 
 
f.​ ​Le sel fond à 801 °C et bout à 1 465 °C. Il est donc solide à la température ambiante et à 
120 °C. 
 
 
28.​ Cyclododécane 
➔ APP : Maîtriser le vocabulaire du cours 
 
1.​ L​ a sublimation est le passage de l’état solide à l’état gazeux. 
 
2.​ ​Le cyclododécane peut protéger un objet de l’eau car cette espèce est insoluble dans 
l’eau.  
Lorsqu’on pulvérise cet hydrocarbure sur un objet, celui-ci se recouvre d’une fine 
pellicule protectrice cireuse. Même si l’objet entre en contact avec l’eau, le cyclododécane 
ne se dissout pas, et la pellicule protectrice reste donc intacte, ce qui protège l’objet.  
Une fois que l’objet a été manipulé et mis hors de portée de l’eau, le cyclododécane se 
sublime et l’objet se retrouve à nu. 
 
 
 
Document sous licence libre Creative Commons

23
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

 
29.​ Déterminer expérimentalement la température de changement d’état 
➔ REA : Faire un brouillon comprenant un schéma 
 
1.​ L​ e montage qui permet de réaliser le suivi de la température du glycérol au cours du 
chauffage est reproduit ci- dessous : 

 
Le montage comprend un dispositif de chauffage au bain-marie (cristallisoir placé sur une
plaque chauffante ou bain chauffant). Lorsque le tube à essai est placé dans le bain-marie,
on lance un chronomètre et on relève la température à intervalle de temps régulier.

2.​ ​La courbe donnant l’évolution de la température en fonction du temps est la suivante : 

 
3.​ L​ a température du glycérol augmente régulièrement dans un premier temps, puis 
marque un palier à la température de 18 °C. 
On en déduit donc que la température de fusion du glycérol est de 18 °C, et qu’il s’agit 
bien d’un corps pur. 
 
 
 
 
Document sous licence libre Creative Commons

24
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

 
30.​ Calculer une densité ou une masse volumique 
➔ COM : Associer les bonnes unités aux grandeurs physiques 
 
1.​ L​ a masse volumique d’un corps se calcule avec la relation : 

ou selon les unités demandées. 

La densité est définie par la relation : les deux masses volumiques étant 
exprimées dans la même unité. 
On utilise la relation   
 
Le tableau est complété en réalisant plusieurs calculs détaillés ci-dessous : 
 
Pour l’eau :  

La masse volumique vaut g · L​-1 et



la densité 


 
Pour l’éthanol : 

La masse volumique vaut g · L​-1 et



la densité 


 
Pour l’éther : 
La densité étant égale à d
​ ​ = 0,71, on en déduit que la masse volumique de l’éther vaut 
soit . 
Le volume occupé par une masse m = 25 g se calcule avec la relation : 

soit L (soit 35 mL). 


 
Pour l’eau salée : 
La masse volumique étant égale à , on peut calculer la densité 

  
La masse d’un volume se calcule avec la relation 
et vaut donc m
​ = 1 025 × 40 × 10−3 = 41 g. 
 
 
 
 
Document sous licence libre Creative Commons

25
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

 
 
2.​ ​Ces densités ont été calculées par rapport à l’eau. 
Un corps plus dense que l’eau est un corps dont la densité est supérieure à 1.  
L’eau salée est donc plus dense que l’eau. 
Un corps moins dense que l’eau est un corps dont la densité est inférieure à 1. 
L’éthanol et l’éther sont donc moins dense que l’eau. 
 
 
31.​ L’eau iodée 
➔ APP : Maîtriser le vocabulaire du cours 
 
1.​ L​ e diiode est composé de molécules de diiode, de formule . C’est donc un corps pur 
simple moléculaire, car il est constitué de molécules toutes identiques, et contenant 
uniquement des atomes d’iode (I). 
L’iodure de potassium est composé d’ions iodure, de formule et d’ions potassium, de 
formule . C’est donc un corps pur composé ionique, car il est constitué d’ions 
différents. 
 
2.​ ​L’analyse des données permet de déterminer dans quel état physique les deux espèces 
chimiques se trouvent à la température ambiante. En effet, un corps est solide si on se 
place à une température inférieure à sa température de fusion, il est liquide si on se 
place à une température située entre sa température de fusion et d’ébullition et gazeux si 
on se place à une température supérieure à sa température d’ébullition. 
On en déduit qu’à la température ambiante (20 °C), le diiode est solide (il fond à 113,7 °C), 
et que l’iodure de potassium est solide aussi (il fond à 686 °C). 
 
3.​ L​ ’eau iodée est un mélange, constitué de molécules de diiode, d’ions potassium, d’ions 
iodure et d’eau. 
 
4.​ P ​ our déterminer la masse maximale de soluté que l’on peut dissoudre dans un certain 
volume de solvant, on utilise la définition de la solubilité. 

En effet, la solubilité ​s​ est définie par la relation avec ​m​max​ la 
masse maximale de soluté que l’on peut dissoudre dans un volume V​ ​ de solvant. 
On peut donc déterminer la masse maximale à dissoudre par la relation 

Document sous licence libre Creative Commons

26
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

m​max​ (g) = s​ ​ (g · L​-1​) · V


​ ​ (L). 
 
Pour le diiode :  
On peut donc dissoudre une masse maximale telle que :  
m​max = 0, 330 × 25 × 10−3 = 8, 3 × 10−3 g soit 8,3 mg. 
 
Pour l’iodure de potassium :  
On peut donc dissoudre une masse maximale telle que :  
m​max = 1 430 × 25 × 10−3 = 36 g. 
 
 
32.​ L’acétone en QCM 
➔ APP : Maîtriser le vocabulaire du cours 
 
1.​ L​ e volume d’acétone dans l’éprouvette est :  
a. d ​ e 10 mL : réponse fausse. 
b.​ de 7,8 mL : réponse fausse. 
c. ​de 12,8 mL : réponse vraie. 
En effet, pour calculer le volume occupé par un liquide de masse m, on utilise la 

définition de la masse volumique, soit . 


Le volume est donc : 

c’est-à-dire cm​3​ soit 12,8 mL. 


 
2.​ ​Chloé ajoute maintenant 25 g d’eau dans l’éprouvette, et agite le contenu. Le mélange 
obtenu est : 
a. d ​ e nature homogène : réponse vraie. 
b.​ constitué de deux phases : réponse fausse. 
En effet, d’après les données de l’énoncé, l’eau et l’acétone sont miscibles entre eux : leur 
mélange forme donc une seule phase. 
 
3.​ C​ hloé ajoute ensuite doucement 5 mL de cyclohexane. Après agitation : 
a. o ​ n obtient un mélange homogène, distinct du cyclohexane -> réponse vraie. 
b.​ le cyclohexane se place au-dessus du mélange eau-acétone -> réponse vraie. 
En effet, d’après les données, l’eau et l’acétone ne sont pas miscibles avec le cyclohexane. 
Le mélange de ces trois liquides forme donc deux phases : une phase contenant l’eau et 
l’acétone, et une autre contenant le cyclohexane. 
Comme le cyclohexane est moins dense (​d​ = 0,779) que l’eau (​d​ = 1,0) et l’acétone  
(​d​ = 0,784), le cyclohexane se place au-dessus du mélange. 
La densité du mélange {eau/acétone} a une densité comprise entre 1,0 et 0,784 puisqu’il 
est composé de ces deux liquides. La densité est plus proche de 1,0 que de 0,784 car le 
mélange est constitué de 25 g d’eau et 10 g d’acétone. 
 
 

Document sous licence libre Creative Commons

27
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

 
33.​ Solubilité d’une espèce chimique 
➔ VAL : Appliquer une relation entre les grandeurs physiques 
 
1.​ P
​ our déterminer l’état dans lequel se trouve une espèce chimique, il faut analyser les 
données relatives à la température de fusion, et/ou d’ébullition. D’après l’énoncé, le 
glucose fond à 146 °C. On se trouve donc à une température inférieure à la température 
de fusion. Le glucose est solide à la température ambiante (20 °C).  
 

2.​ ​La solubilité d’un soluté est définie par la relation :  


La solubilité du glucose dans l’eau, à 20 °C est donc : g​ · L​-1​. 
 
3.​ P
​ our calculer la masse maximale d’un soluté que l’on peut dissoudre dans un volume ​V 
de solvant, on utilise la définition de la solubilité, .  
On peut donc dissoudre, dans 100 mL d’eau, une masse m ​ ​max telle
​ que : 
−3
m​max​ (g)​ = 900 × 100 × 10 = 90, 0 g au maximum. 
On peut donc bien dissoudre 50 g de glucose dans 100 mL d’eau. 
 
 
34.​ Copie d’élève à commenter 
 
1.​ L​ a température de fusion de cet acide étant de 8,3 °C, il est liquide à 20 °C. 
Pour connaître l’état physique dans lequel se trouve une espèce chimique, on compare la 
température d’étude avec les températures de fusion et d’ébullition. 
Dans le cas de l’acide considéré, comme sa température de fusion (passage de l’état 
solide à l’état liquide) est de 8,3 °C, on peut en déduire qu’il est liquide à 20 °C et non 
solide (car pour trouver cet acide à l’état solide, il faudrait se placer à une température 
inférieure à 8,3 °C). 
 
2.​ ​L’air est composé principalement de diazote et de dioxygène. 
L’air est un mélange de gaz. L’air sec contient environ 78 % de diazote et 21 % de 
dioxygène. L’air contient aussi 1 % d’autres gaz (principalement des gaz rares). 
La quantité d’eau dépend de l’humidité. 
La quantité de dioxyde de carbone est très faible en comparaison. 
 
3.​ L​ a solubilité de l’acide citrique étant de 592 g · L​-1​ dans l’eau, on peut en dissoudre 
jusqu’à 5,92 g dans 10 mL d’eau. 
La masse maximale de soluté que l’on peut dissoudre dans un volume V de solvant se 
calcule avec la relation . 
On peut donc dissoudre une masse maximale d’acide citrique telle que : 
m​max​ = 592 × 10 × 10−3 = 5, 92 g. 
 

Document sous licence libre Creative Commons

28
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

4.​ L​ a masse volumique de l’éthanol étant de 0, 789 g · cm​-3​, le volume V = 15 mL a une 


masse m
​ = 12 g. 

La masse volumique est définie par la relation donc la masse m


​  
d’un échantillon occupant le volume V
​ ​ est défini par la relation 
.  
On a donc : m = 0, 789 × 15 = 12 g. 
 
 
35.​ Étalon 
➔ MATH : Résoudre une équation 
 
◆​ L​ e « grand K » prend la forme d’un cylindre de rayon ​R​ et de hauteur h​ ​ connue.  
Pour déterminer le rayon de ce cylindre, il faut utiliser la définition de la masse 
volumique pour en déduire le volume du cylindre et finalement en déduire son rayon. 
 
Estimation de la masse volumique du « grand K » 
Le cylindre étalon est constitué d’un alliage combinant 90 % de platine et 10 % d’iridium 
en masse. 
La masse volumique ρ ​ ​ du « grand K » se calcule à l’aide des masses volumiques des deux 
métaux, en tenant compte des pourcentages en masse de chacun des métaux. 
On a donc :  
Ce qui permet de calculer la masse volumique de l’alliage : 
ρ = 21, 5 × 0, 90 + 22, 6 × 0, 10 = 21, 6 g · cm​-3​. 
 
Estimation du rayon du « grand K » 
 
La masse volumique de cet alliage est reliée au volume du « grand K » par la relation 

suivante :  
m​ représentant la masse totale du « grand K », soit m
​ ​ = 1,0 kg par définition. 
V​ représentant le volume du « grand K », exprimé par la relation . 
On peut donc en déduire le volume du « grand K » : 

Le rayon R
​ ​ du cylindre se calcule donc grâce à la relation :  

et donc   

On trouve donc : cm. 


 
Le rayon du « grand K » est donc de 1,94 cm. 

Document sous licence libre Creative Commons

29
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

Pour aller plus loin


 
36.​ Huiles essentielles d’orange et de citron 
➔ COM : Compte rendu écrit avec un vocabulaire scientifique rigoureux 
 
◆ L​ a réalisation d’une chromatographie sur couche mince permet d’identifier quelques 
unes des espèces chimiques présentes dans les huiles essentielles de citron et d’orange. 
À côté des dépôts d’huile essentielle, ont été déposées des espèces chimiques pures : Lim 
(limonène), G (géraniol), Lin (linalol) et Ci (citral). 
L’analyse des chromatogrammes après élution (migration de l’éluant le long du support) 
permet d’identifier certaines des espèces chimiques présentes dans les huiles 
essentielles, en comparant la hauteur atteinte par les espèces chimiques (identifiables 
par des taches colorées) des différents dépôts. 
 
Analyse verticale : 
L’analyse verticale des deux huiles essentielles permet de déterminer que ces huiles sont 
des mélanges et non des corps purs. 
En effet, les dépôts réalisés sur les deux plaques, après migration, montrent la présence 
de plusieurs taches. 

L’huile essentielle de citron contient au moins trois espèces chimiques. 


L’huile essentielle d’orange contient au moins deux espèces chimiques. 
 
Analyse horizontale : 
L’analyse horizontale du chromatogramme permet d’identifier quelques unes de ces 
espèces chimiques. 

Document sous licence libre Creative Commons

30
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

L’huile essentielle de citron contient du limonène, du citral et du linalol, puisque des 


taches sont présentes aux mêmes hauteurs que les taches de ces trois espèces chimiques 
pures. 
L’huile essentielle d’orange contient du limonène et du linalol. 
 
 
37. Proposition de protocole 
Détermination de la masse de sucre dans un jus de pomme 
➔ REA : Mettre en œuvre un protocole 
 
1.​ La courbe donnant la masse volumique ​ρ​ en fonction de la masse ​m​ de sucre dissoute 
dans 100 mL est représentée ci-dessous : 

On remarque que la masse volumique augmente régulièrement lorsque la masse de sucre


dissoute augmente.
On peut modéliser cette courbe par une fonction affine en traçant une droite qui passe au
mieux par tous les points.
 
2.​ On cherche à déterminer la masse de sucre contenue dans le jus. 

Document sous licence libre Creative Commons

31
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

On mesure sa masse volumique. L’utilisation de la courbe précédemment tracée permet 


de déterminer la masse de sucre contenue dans le jus. En effet, le point de la courbe 
modélisée qui a pour ordonnée 1,040 (soit la masse volumique du jus), a pour abscisse 
11,5 g. Cela signifie que le jus contient 11,5 g de sucre pour 100 mL. 
L’étiquette du jus de pomme indique que pour 100 mL, il y a 11 g de glucides. 
Le résultat déterminé expérimentalement correspond donc bien à l’étiquette, aux 
incertitudes de mesures près. 
 

38.​ Un euro 
➔ MATHS : Résoudre une équation 
 
L’analyse des données permet d’établir que : 
● la pièce a la forme d’un cylindre de hauteur h
​ ​ = 0,2125 cm et de rayon ​R​ = 2,325 cm ; 
● la pièce est constituée d’un disque central de rayon x​ ​ d’un alliage de cupro-nickel, 
et d’une couronne en maillechort. 
 
1.​ La masse volumique du disque central est une valeur moyenne pondérée de la masse 
volumique des deux métaux qui le compose :  
soit = 0, 75 × 9, 0 + 0, 25 × 8, 9 = 9, 0 (8, 975) g · cm​-3​. 
Le résultat est exprimé avec deux chiffres significatifs, comme les données de l’énoncé 
pour les masses volumiques, mais pour les calculs, il est important de conserver le 
résultat en mémoire, pour minimiser les erreurs sur le résultat final. 
 
2.​ La masse du disque central est m
​ ​ = 3,80 g. 
On peut donc, en utilisant la définition de la masse volumique, déterminer le volume ​V​ du 
disque central, et ensuite en déduire son rayon x​ ​.  

On a : soit cm​3​. 
Le rayon x​ ​ du disque central est relié au volume de ce disque par la relation : 

car le disque central est un cylindre de hauteur h
​ ​ = 0,2125 cm et de rayon x​ ​. 

On peut donc en déduire la valeur du rayon x​ ​ :  


Ce qui permet de calculer x​ ​, le rayon du disque central :
cm  
 
3.​ Pour déterminer la masse volumique du maillechort, il faut déterminer la masse ​m​’ de 
la couronne, ainsi que son volume ​V’​. 
La masse de la couronne est égale à la différence entre la masse de la pièce et la masse 
du disque central, soit m ​ ’​ = 7,50 3,80 = 3,70 g. 
Le volume ​V’​ de la couronne est égal à la différence entre le volume d’un cylindre de 
rayon R​ ​ et le volume d’un cylindr de rayon ​x​ = 0,796 4 cm. 

Document sous licence libre Creative Commons

32
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

Le rayon de la pièce est , D étant le diamètre de la pièce, soit D


​ ​ = 23,25 mm. 

On a ainsi cm. 
On peut donc écrire : 
 
Ce qui permet de calculer V
​ ​’ : cm​3​. 
On en déduit donc la masse volumique du maillechort : 

soit g · cm​-3​. 
L’ordre de grandeur de la masse volumique du maillechort est bien du même ordre de 
grandeur que la masse volumique des trois métaux qui le composent. 
 

Problème et tâches complexes


 
39.​ Le marais salant 
➔ APP : Extraire l’information utile de supports variés 
 
◆ L​ e but de ce problème est de déterminer la concentration en sel de l’eau prélevée 
dans le bassin pour en déduire s’il convient d’arrêter la précipitation. 
On détermine d’abord la masse volumique de l’échantillon d’eau salée prélevée, pour en 
déduire sa densité, qui est reliée, d’après le document 1, à la salinité. 
 
La masse volumique de l’échantillon se calcule en utilisant la relation : 

 
La masse de l’échantillon est m
​ ​ = 58 g. 
Le volume de l’échantillon est V​ ​ = 50 mL. 

La masse volumique de l’eau salée est donc : g · mL​-1​. 

La densité de l’eau salée est par définition : . 

La densité de l’échantillon est donc :  


En effet la masse volumique de l’eau est, à température ambiante (20°C), de l’ordre de 
g · mL​-1​. 
En utilisant le document 1 (densité de l’eau salée en fonction de la salinité), on cherche 
l’abscisse du point de la courbe dont l’ordonnée est 1,16. 
Le point de la courbe dont l’ordonnée est 1,16 a pour abscisse 230. 
 

Document sous licence libre Creative Commons

33
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

La salinité de l’échantillon est donc de 230 PSU, ce qui correspond à 230 grammes de sels
dissous par kilogramme d’eau de mer.
D’après le document 2, on apprend que la salinité augmente lorsqu’elle parcourt les bassins
du marais salant, passant de 34 g/kg lorsqu’elle entre dans le loire, pour atteindre 220 g/kg.
Il convient d’arrêter la précipitation (liée à l’évaporation de l’eau), lorsque la salinité atteint
228 g/kg.
La salinité de l’échantillon étant de 230 g/kg, on en déduit donc que Stéphane, le saunier,
doit ajouter de l’eau douce rapidement pour arrêter la précipitation s’il souhaite que son sel
conserve son bon goût.
S’il attend trop longtemps, d’autres sels amers (carbonate de calcium, sulfate de calcium,
sulfate de magnésium et chlorure de magnésium), vont précipiter aussi.
 
 
40.​ La spiruline 
➔ COM : Compte rendu écrit avec un vocabulaire scientifique rigoureux 
 
◆L ​ a spiruline est une algue vendue sous forme de poudre. Pour confirmer la présence de
carotène dans la spiruline, on peut réaliser une chromatographie sur couche mince.

La première étape consiste à broyer et dissoudre de la spiruline dans un solvant.


Pour réaliser cette dissolution, il convient de choisir le solvant approprié.
On peut par exemple réaliser cette dissolution dans un solvant organique, l’éther diéthylique.
Quelques gouttes de solution sont ensuite déposées sur une plaque à chromatographie.
En parallèle, on dépose aussi quelques gouttes de carotène pur.

On place la plaque dans une cuve contenant un éluant (éther diéthylique). Après l’élution, on
analyse la CCM. L’analyse du chromatogramme permet d’identifier la présence de
carotènes et d’autres substances non identifiables.
 

Document sous licence libre Creative Commons

34
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

Retour sur la problématique du chapitre 


 
41.​ L’or de la coupe du monde 
➔ APP : Extraire l’information utile de supports variés 
 
◆L ​ e but de cette tâche complexe est de déterminer si la Coupe du monde est creuse ou
pleine. Pour cela, il faut estimer son volume, calculer sa masse volumique et la comparer
avec celle des matériaux la composant.

La Coupe est constituée d’une sphère de diamètre ​D​ (rayon ​R)​ , d’un cône tronqué dont la
base est un disque de rayon ​d​ et de hauteur​ h​. La base du cône est un disque de diamètre

d’​ (rayon ​r’​). La base du trophée est un disque de rayon et de hauteur ​h’.​ On peut
déterminer la hauteur totale ​h’​ du cône en traçant les droites parallèles aux côtés du cône.

On va considérer que la masse volumique de la base est équivalente à celle de l’or.


On utilise la photographie pour déterminer les différentes longueurs.

La hauteur du trophée est représentée par 15,5 cm (sur la version papier du manuel).
L’énoncé nous indique que la hauteur du trophée est de 36,8 cm.
On en déduit l’échelle qui servira pour les autres conversions.

Document sous licence libre Creative Commons

35
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

Longueur mesurée sur le


Distance mesurée Longueur dans la réalité (cm)
manuel papier (cm)

Hauteur du trophée 15,5 36,8

Diamètre de la
5,6 cm
sphère
soit un rayon ​R​ de​ R​ = 6,6 cm.

Hauteur du cône 7,7


cm

Diamètre du cône 4,0 cm


soit un rayon ​r​ = 4,7 cm.

Diamètre de la base
2,0 cm
du cône
soit un rayon ​r​’ = 2,4 cm.

Hauteur du socle 2,4


cm

« Hauteur » totale du
15
cône cm
Remarque :​ les différentes mesures sont très approximatives car la forme du trophée
n’étant pas simple, il faut faire des choix de simplification.

On détermine ensuite le volume approximatif du trophée.


Le volume total est égale à la somme du volume de la sphère, volume du cône tronqué
(différence entre le volume du grand cône et du petit cône), et volume de la base, soit :

cm​3​.
La masse volumique du trophée est donc :

g · cm​-3​.
La masse volumique de l’or 18 carat est une moyenne des masses volumiques des métaux
composant le trophée, soit :

soit g · cm​-3​.

La masse volumique du trophée est très inférieure à la masse volumique de l’alliage.


On en déduit donc que le trophée est creux.
Document sous licence libre Creative Commons

36
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

Travailler autrement : Jeu sérieux


L’activité expérimentale proposée dans ce jeu sérieux permet de mettre en œuvre un
protocole pour identifier différents échantillons sans étiquette. La scène se déroule dans
l’infirmerie d’un hôpital. Le personnage, Emma Tome, demande aux élèves de l’aider à
identifier le contenu des flacons.
Au cours de ses recherches, l’élève va découvrir différents indices qui lui permettront de
valider le protocole à mettre en œuvre pour résoudre le problème.

Les expériences à mettre en œuvre sont :


- mesurer la température de fusion de l’échantillon solide sur le banc Kofler, pour
vérifier qu’il s’agit de l’acide benzoïque ;
- mesurer la masse volumique des échantillons liquides, pour déterminer leur masse
volumique et les comparer aux valeurs tabulées.

Les indices à trouver se trouvent :


- dans la ​bibliothèque​ (le livre « fiches de sécurité »). Les fiches de sécurité donnent
plusieurs renseignements sur les propriétés physiques de quelques espèces
chimiques (éthanol, eau, éther, acétate d’éthyle, acide benzoïque et toluène). S’en
suit un quiz, permettant de trouver un premier indice (résultat d’un calcul simple) ;
- dans la bibliothèque se trouve un cahier avec plusieurs fiches méthodes (mesurer
une masse volumique, différence entre dilution, dissolution et changement d’état). La
lecture des fiches permet d’arriver à un quiz sur les instruments à utiliser pour la
manipulation ;
- dans le ​tiroir du bureau​, on trouve un carnet de notes, qui contient un quiz sur les
pictogrammes de sécurité ;
- sur le bureau, se trouve un ​vidéoprojecteur​. En appuyant sur le bouton, on peut lire
une vidéo présentant l’utilisation du banc Kofler, utile pour la mesure de la
température de fusion. Le quiz associé permet de vérifier que l’élève a compris la
méthode d’utilisation du banc.

Chacune des énigmes permet de découvrir un chiffre, qui permet ensuite de découvrir un
indice, permettant de dévoiler le mot mystère de l’année.

Document sous licence libre Creative Commons

37
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

Annexes

Annexe 1
La masse volumique et la densité sont deux grandeurs différentes, qui ne s’expriment pas
dans la même unité. On les confond souvent car lorsque la masse volumique est exprimée
en g · cm−3 , sa valeur numérique est égale à la valeur de la densité.

Annexe 2
Une espèce chimique peut être identifiée grâce à plusieurs de ses propriétés physiques
(température de changement d’état, masse volumique, densité, solubilité, miscibilité avec
d’autres solvants).

Annexe 3
L’état physique d’une espèce chimique dépend de la température à laquelle on se trouve :
● à une température inférieure à la température de fusion, le corps est solide.
● à une température comprise entre la température de fusion et d’ébullition, le corps
est liquide.
● à une température supérieure à la température d’ébullition, le corps est gazeux.

Annexe 4
Légender le schéma de la CCM

Correction :
Document sous licence libre Creative Commons

38
Livre du professeur - PC 2de - Chapitre 1 : Identification des espèces chimiques

Annexe 5
Lorsqu’on mélange deux corps miscibles entre eux, ils forment un mélange homogène.
Lorsqu’on mélange deux corps non miscibles entre eux, ils forment un mélange hétérogène.

Document sous licence libre Creative Commons

39

Vous aimerez peut-être aussi