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Chapitre 1

Introduction générale

1. Définition d’un fluide :


On peut rencontrer la matière sous trois formes principales :
– l’état solide ;
– l’état liquide ;
– l’état gazeux.
Un fluide est un liquide ou un gaz.

2. La différence entre un fluide et un solide

La matière est constituée de particules de très petite taille qui sont des atomes, des
molécules ou des ions. Dans un solide, ces particules sont fortement liées entre elles par des
forces électrostatiques et occupent ainsi des positions fixes dans l’espace. Par conséquent, un
solide possède une forme bien déterminée. Pour le déformer, il faut lui appliquer une
contrainte mécanique suffisante pour contrer les forces qui existent entre les particules qui le
constituent.
Dans le cas des fluides, ces forces sont moins intenses, si bien que les particules sont mobiles
dans l’espace. Par conséquent, le fluide peut se déformer spontanément et ne possède pas de
forme propre.

3. La différence entre un gaz et un liquide :

La principale différence entre un gaz et un liquide est que les particules constituant un liquide
sont jointives alors que dans le cas d’un gaz ces particules sont beaucoup plus espacées les
unes des autres. Cette différence a les deux conséquences suivantes :
– Il est possible de réduire le volume qu’occupe un gaz en le comprimant (en effet, les
particules qui le constituent peuvent se rapprocher puisqu’elles ne sont pas jointives) alors que
c’est impossible avec un liquide (les particules sont déjà jointives, il est impossible de plus les
rapprocher) ;
– Un gaz va occuper tout le volume qui lui est offert alors qu’un liquide va épouser la forme
du récipient qui le contient en laissant une surface libre.

4. Domaines d’application de la mécanique des fluides

Le champ d’application de la mécanique des fluides est extrêmement large et varié. En effet,
dès qu’on se trouve en présence d’un fluide en écoulement et que l’on veut comprendre ou
prévoir son comportement, il faut faire appel à la mécanique des fluides. On peut ainsi citer
les domaines d’application suivants qui démontrent cette grande variété :
– l’écoulement du sang à l’intérieur des veines et artères ;
– les prévisions météorologiques qui doivent tenir compte de la circulation des masses d’air ;
– l’étude aérodynamique des véhicules et de l’écoulement de l’air ou de l’eau autour de ceux-
ci ;
– le dimensionnement d’un réseau d’eau urbaine ;
–...
En génie chimique-génie des procédés, les fluides en circulation sont omniprésents. Il est
donc nécessaire de comprendre ce qui se passe lors de leur écoulement afin de concevoir,

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dimensionner et choisir convenablement les réseaux dans lesquels ils circulent. La mécanique
des fluides permettra ainsi :
– de déterminer le diamètre optimal d’une conduite ;
– de choisir la pompe qui permettra de satisfaire aux conditions requises pour la circulation
d’un fluide dans un réseau donné ;
– de prévoir la consommation d’énergie d’un appareil utilisé pour la circulation d’un fluide
(pompe, compresseur ou ventilateur) ;
– de mieux comprendre le fonctionnement des appareils de mesure et de régulation

5. Quelques propriétés des fluides

5.1. Masse volumique

Les fluides (liquide ou gaz) sont pesants. Cela signifie qu’un volume donné de fluide (par
exemple 1 m3) représente une masse bien définie. Toutefois cette masse sera différente pour
chaque fluide. Ainsi, 1 m3 d’eau possédera une masse de 1000 kg, alors qu’1 m 3 de mercure
possédera une masse de 13600 kg. On peut ainsi définir pour chaque fluide une grandeur
appelée masse volumique qui est le rapport de la masse m de fluide et du volume V qu’occupe
cette masse (voir équation 1.1). On utilisera le symbole ρ (la lettre grecque) pour désigner la
masse volumique.

m
 (1.1)
V

L’unité de la masse volumique dans le système d’unité international (S.I.) est le kilogramme
par mètre cube, abrégé kg/m3. On veillera donc à exprimer la masse en kg et le volume en m3.
On trouvera dans la table 1.1, les masses volumiques de divers fluides usuels. On peut
constater ici que les masses volumiques des liquides sont beaucoup plus grandes que celles
des gaz (environ 1000 fois). Ce phénomène s’explique par le fait que les particules constituant
un liquide sont jointives. Aussi, l’ensemble des particules est plus compact et un volume plus
réduit contient donc une plus grande masse.

TAB. 1.1 – Masses volumiques de fluides usuels

Fluide Masse volumique (kg/m3)

Eau (à température ambiante) 1000


Eau de mer 1020 - 1030
Mercure 13600
Air (à 20 _C et à pression atmosphérique) 1.2
Vapeur d’eau (à 100 _C et à pression atmosphérique) 0.6
Ethanol (alcool éthylique) 789
Huile végétale 910-940
Huile minérale 880-940
Essence 700-750
Kérosène 780-820
Pétrole 870

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5.2. Densité

Afin d’éviter les problèmes d’unités lorsqu’on donne la valeur de la masse volumique
d’une fluide, on a introduit la notion de densité. La densité d’un fluide est définie comme le
rapport de la masse volumique de ce fluide (exprimée dans une unité quelconque) sur la
masse volumique de l’eau (exprimée dans la même unité). L’équation 1.2 permet de calculer
la densité que l’on notera par la lettre d.

 fluide
d fluide  (1.2)
 eau

Il est impératif d’exprimer la masse volumique du fluide et celle de l’eau dans la même
unité. La densité est donc une grandeur qui n’a donc pas d’unité (on dit qu’elle est sans
dimension). Sa valeur ne dépend pas du système d’unité utilisé. On voit bien sur cet exemple
que la densité ne dépend pas du système d’unités employé.

Exemple : On a vu que la masse volumique du mercure était de 13600 kg/m 3 et celle de l’eau
de 1000 kg/m3, on aura :

 mercure 13600
d mercure    13.6
 eau 1000

6. Notion de fluide compressible/incompressible

Nous avons vu précédemment (voir.3) qu’il était possible de comprimer un gaz, c’est à
dire de réduire le volume occupé par une masse donnée de ce gaz. Par exemple, si l’on
emprisonne de l’air dans une seringue, on peut faire varier le volume occupé par cette masse
d’air en exerçant une pression sur le piston. La même opération est impossible avec un
liquide. On dit que les gaz sont compressibles alors que les liquides sont incompressibles.
Cette propriété des gaz a par conséquent une influence sur leur masse volumique.

Exemple: Remplissons d’air une seringue de volume V1=20 ml. Dans les conditions
atmosphériques cette seringue contiendra alors une masse d’air m1=24·10-3 g. La masse
volumique ρ1 de l’air contenu initialement sera donc :

m1 24.10 6
1   = 1,206kg/m3
V1 20.10 6

Comprimons, à l’aide du piston, cette masse d’air jusqu’à un volume V2=10 ml. La masse
d’air contenue dans la seringue est toujours la même, c’est à dire m1. La masse volumique ρ2
de l’air comprimé est alors :

m1 24.10 6
2   = 1,412kg/m3
V2 10.10 6

On peut ainsi constater qu’en comprimant le gaz, on a augmenté sa masse volumique.

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En fait, en comprimant le gaz, nous avons augmenté sa pression. Ainsi, on pourra dire que la
masse volumique d’un gaz dépend de la pression de celui-ci. De plus, la masse volumique des
gaz dépend aussi fortement de la température. C’est pourquoi dans le tableau 1.1 donnant les
masses volumiques de certains fluides usuels, nous avons pris soin de donner pour les gaz les
valeurs de la pression et de la température auxquelles ont été mesurées ces masses
volumiques.
L’équation 1.3 suivante permet de calculer la masse volumique d’un gaz parfait en fonction
des conditions de pression et de température :

0.001.P.M
 gaz  (1.3)
R.273.15  T 

avec P la pression du gaz exprimée en Pascal (Pa), T la température du gaz exprimée en °C, R
la constante des gaz parfaits qui vaut 8,314 J/mol. °C et M la masse molaire du gaz exprimée
en g/mol.
Nous avons dit précédemment que les liquides étaient, contrairement aux gaz,
incompressibles. Ceci implique que la masse volumique des liquides ne varie pas. En réalité,
on observe que la masse volumique des liquides varie très faiblement avec la température et
encore plus faiblement avec la pression. Ainsi, la masse volumique de l’eau à 0 °C vaut 1000
kg/m3 alors qu’à 100 °C elle vaut 959 kg/m3. Une telle précision n’est en général nécessaire
que pour des calculs très précis. On peut alors trouver la masse volumique des liquides en
fonctions de la température dans des tables.

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Chapitre 2

La statique des fluides

1. quelques définitions :

En entend par statique des fluides, l’étude des fluides au repos- on dit en équilibre-, par
opposition aux fluides en écoulement. La question qui se pose ici est comment définir la
pression en tout point d’un fluide au repos.

1.1. Pression et Force

Les particules qui forment un fluide ne sont pas immobiles les unes par rapport aux autres.
Elles sont agitées de façon désordonnée ce qui provoque de nombreux chocs entre elles et
avec les parois. Par ces chocs, le fluide applique une force sur les parois. Ces forces sont
appelées forces de pression.

Considérons la figure 2.1 représentant une enceinte contenant un fluide. Ce fluide exerce donc
des forces sur chacune des parois. Ces forces sont dirigées vers l’extérieur de l’enceinte et
sont perpendiculaires aux parois. Si on considère la face hachurée de surface S, le fluide lui
applique une force F. On peut ainsi définir la pression P du fluide comme le rapport de cette
force F et de la surface S :
F
P (2.1)
S

Réciproquement, si on connaît la pression du fluide, on peut calculer la force qu’il exerce sur
une paroi de la manière suivante :

F = P·S (2.2)

La pression représente donc la force qui s’exerce sur chaque unité de surface.

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1.2. Unités de pression

Nous venons de voir qu’il était possible de voir la pression comme une force par unité de
surface, et à la fois comme une énergie par unité de volume. On pourra ainsi exprimer son
unité de deux manières différentes qui sont toutefois équivalentes.
Dans le système international, l’unité pour la force est le Newton, noté N, et l’unité de la
surface le mètre carré (m2). Par conséquent l’unité dans le système international pour la
pression sera le N/m2. L’unité international d’énergie est le Joules, noté J, et celle pour le
volume le mètre cube (m3). On pourra donc aussi utiliser le J/m3 comme unité internationale
de pression. En fait, le N/m2 et le J/m3 sont une seule et même unité, et sont par conséquent
équivalentes. Une unité a donc été inventée pour la pression : C’est le Pascal, noté Pa. On a
par conséquent l’équivalence suivante :

1 Pa = 1 N/m2 = 1 J/m3 (2.4)

Il existe de nombreuses autres unités de pression couramment employées dans l’industrie. Le


tableau 2.1 en dresse une liste non-exhaustive.

TAB. 2.1 – Unités de pression usuelles

Unité Correspondance avec le Pa

bar 1 bar=105 Pa
Atmosphère (atm) 1 atm=101325 Pa
Millimètre de mercure (mmHg) ou torr 1 mmHg=133,32 Pa

Centimètre de colonne d’eau (cmCE 1 cmCE=98,06 Pa

Psi (Livres par pouce au carré) 1 Psi=6894,7 Pa

1.3. Notions de pressions absolue et relative

Nous vivons dans un monde qui est baigné au sein d’un fluide : l’air. On désigne par
pression atmosphérique la valeur de la pression de l’air ambiant. On note la pression
atmosphérique Patm. Cette valeur (que l’on mesure à l’aide d’un baromètre) fluctue en
fonction des conditions météorologiques et de la zone géographique. Toutefois, la valeur de la
pression atmosphérique oscille autour d’une valeur moyenne qu’on appelle pression
atmosphérique normale qui vaut 101325 Pa.
Lorsque la pression d’un fluide est supérieure à la pression atmosphérique on dit que ce
fluide est sous pression. Lorsque la pression du fluide est inférieure à la pression
atmosphérique, on dit que le fluide est sous vide. Une pression nulle (P=0 Pa) correspond à un
vide parfait qui correspond en fait à une absence totale de particules (atomes ou molécules).
Comme nous le verrons plus loin, on fait souvent apparaître dans les calculs la différence
entre la pression P du fluide et la pression atmosphérique Patm. On définit ainsi une grandeur
qu’on appelle pression relative, que l’on note Pr, par :

Pr = P−Patm (2.5)

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Pour bien différencier P et Pr, on appellera P la pression absolue. P et Pr sont toutes deux des
pressions et ont par conséquent la même unité. On trouve parfois la mention abs ou a à coté
de l’unité de pression pour signaler qu’il s’agit d’une pression absolue.

2. équation fondamentale de la statique des fluides

Lorsque intervient un champ de forces, l’expérience montre que la pression en un fluide


n’est pas indépendantes des coordonnées de ce points : par exemple, dans le champ de
pesanteur terrestre, la pression varie avec l’altitude dans l’atmosphère et avec la profondeur
dans les océans. Nous allons donc rechercher une relation qui exprime comment varie la
pression entre deux points de coordonnées connus.

FIG.2.2.particule de fluide dans le champ de pesanteur

Soit par exemple un petit élément de liquide, de forme d’un parallélépipède, dont les
cotés dx, dy, dz sont respectivement parallèles aux axes rectangulaires Ox, Oy, Oz (figure
2.2). L’axe Oz étant verticale, Ox, Oy sont dans un plan horizontale. Le liquide étant au repos,
cette particule est en équilibre si la somme des forces qui s’exercent sur elle est nulle. Faisons
tout d’abord le bilan des forces qui agissent sur la particule.

a/ les forces de surfaces : la particule entourée de liquide est soumise à un ensemble de


forces extérieures, dites de surface. Soit dFx, dFx+dx, dFy , dFy+dy, dFz , dFz+dz les résultantes
des forces qui s’exercent respectivement sur chacune des six faces, d’aires dA x= dy dz ,
dAy=dx dz, dAz=dx dy .

b/ les forces de volume : en volume intervient essentiellement le poids de la particule, force


verticale dirigée vers le bas, de module :

dP =dm.g = ρ dV.g = ρ dx dy dz.g = ρ dAzdz.g, avec dAz = dx dy, aire des parois horizontale.

Le liquide est au repos, donc la somme des forces qui s’exercent sur la particule est égale à
zéro.
       
dFx  dFxdx  dFy  dFy dy  dFz  dFz dz  dP  0

En projetant sur chaque axe, on trouve :

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dFx  dFx  dx  0
dFy  dFy  dy  0
dFz  dFz  dz  dP  0

En divisant chaque égalité par l’aire des faces concernées, on obtient les pressions
correspondantes sur ces faces :

dFx dFx  dx
  p x  p x  dx , de même py = py+dy et enfin :
dAX dAx

dFz dFz  dz dP
   p z  p z  dz  gdz  0
dAz dAz dAz

D’où : p z dz  p z  dp z   gdz

Pour simplifier, on écrira par la suite seulement dp au lieu de dpz. D’où finalement :

dp
  g (2.6)
dz

L’équation (6.2) représente la forme différentielle de la relation fondamentale de la


statique dans le champ de pesanteur.

dp
: est appelée gradient de la pression.
dz
Le signe – est dù au fait que la pression diminue quand l’altitude augmente ; c’est à dire dans
un fluide en équilibre, la pression augmente dans la direction du champ de force ou de
gravitation.

Si la masse volumique est uniforme dans tout le fluide, le gradient de pression est constant.
En revanche, lorsque la masse volumique dépend de l’altitude, cas de l’air atmosphérique par
exemple- la différence de pression p entre deux hauteurs z1 et z2 est alors donnée par
intégration :

p2 z2

p   dp  p 2  p1   g   ( z )dz
p1 z1

Pour pouvoir intégrer le dernier terme de cette relation, il faut connaitre la loi de la variation
de la masse volumique en fonction de z. dans le cas où ρ ne dépend pas de z, on obtient :

p  p2  p1  dp z  g ( z1  z 2 ) (2.7)

Qui représente la forme intégrale de la relation fondamentale de la statique des fluides.

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3. forces de pression sur un corps immergé

3.1. Poussée d’Archimède

Considérons par exemple , dans le champs de pesanteur terrestre, un cylindre solide d’axe
vertical, de hauteur h, de section S, immergé dans un fluide de masse volumique ρ (figure
1.2). Faisons le bilan des forces de pression qui agissent sur lui.
 sur la paroi latérale, les forces radiales de pression, diamétralement opposées
s’annulent deux à deux.
 Sur la surface inférieure s’exerce une force verticale normale à S, dirigée vers le haut
dans le sens de l’axe Oz- d’intensité : F=p1S ;
 Sur la surface supérieure, s’exerce de même une force de module F’=p2S dirigée vers
le bas.

Figure 1.2 : cylindre immergé

Par définition on appelle poussée d’Archimède la résultante de toutes les forces de pression
exercées par le fluide sur le corps immergé :
 
PA   FP
Soit, en projection sur Oz :

PA = F - F’= p1.S - p2.S = (p1 - p2).S

D’après la relation (2.7), on peut poser :

p  p2  p1  g ( z1  z 2 )

D’où :
PA  pS  g ( z 2  z1 )

Or la différence z 2  z1 n’est que la hauteur h du cylindre ; par conséquent :

PA  ghS  gV  mL g  PL (2.8)

mL représente la masse du volume V du fluide occupé ou remplacée par le solide. Compte


tenu de signe, on énonce : la poussé d’Archimède est une force verticale, dirigée vers le haut,
ayant pour module le poids PL du fluide déplacé.

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3.2. Équilibre d’un corps immergé

Le comportement d’un corps immergé dans un fluide au repos, soumis seulement aux forces
de pressions de pression et de pesanteur, est donné par le sens du vecteur poids apparent P ap,
défini par la relation :
pap  P  PA
Dans laquelle Pap, P et PA son les modules respectifs du poids apparent, du poids réel et de la
poussée d’Archimède. En pratique, trois cas peuvent se présenter :

 si Pap  0 , le corps s’élève dans le fluide. Dans le cas d’un liquide présentant une
surface libre, l’ascension aboutit à la flottation.
 si Pap  0 , le corps reste immobile au sein du fluide ; la poussée d’Archimède
équilibre le poids.
 si Pap  0 , le corps se déplace vers le bas : il chute ou s’enfonce dans le fluide.

Donc le corps immergé demeure en équilibre à la seule condition : si Pap  0 .

Remarque : dans tous les cas, le poids apparent d’un corps placé au sein d’un fluide est
toujours inférieur au poids réel.

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Chapitre 03

La dynamique des fluides


1. définition : la dynamique des fluides étudie le mouvement des fluides en tenant compte
toutes les forces qui agissent sur un élément fluide.

2. équation de continuité et débit :

On entend ici par équation de continuité, une relation qui traduit la conservation de la
masse au cour de son déplacement.
Soit un parallélépipède de dimensions dx, dy, dz. Lorsque le fluide est en mouvement,
le parallélépipède est traversé par l’écoulement.
Considérons tout d’abord le fluide qui entre par la face d’abscisse x et d’aire dy, dz. Pendant
un court instant dt, il pénètre dmx  Vx dtdydz . Considérons maintenant le fluide qui sort
durant le même instant par la face d’abscisse x+dx, d’aire dy, dz. ; Sa masse a pour
expression :
dmx ( Vx )
dmx  dx  dmx  dx , soit : dmx  dx  Vx dtdydz  dtdxdydz .
x x

Figure 3.1 : représentation d’un parallélépipède dans un écoulement tridimensionnel

Le bilan sur l’écoulement de matière dans la direction Ox fait apparaître un terme


( Vx )
d’accumulation mx tel que mx  dmx  dm x  dx   dvdt .
x
Le même raisonnement pour les autres directions et l’accumulation totale dans le volume dv
est donc :

( Vx )  ( Vy ) ( Vz )


m   dvdt  dvdt  dvdt (3.1)
x y z

Une telle variation de masse dans un volume constant entraîne une variation de la masse
volumique tel que :


m  dtdv (3.2)
t

La combinaison entre les deux équations (3.1) et (3.2) donne finalement :

 ( Vx )  ( V y ) ( Vz ) 
    (3.3)
x y z t

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D’où :

 ( Vx )  ( V y ) ( Vz ) 
   0 (3.4)
x y z t

C’est l’équation générale de continuité.

Cas particuliers :
a) C’est le fluide est en écoulement permanent, sa masse volumique ne dépend pas du temps ;
la relation (3.4) devient :

 ( Vx )  ( Vx ) ( Vz )


 0 (3.5)
x x z

b) si le fluide est incompressible, la masse volumique est constante, la relation (3.5) s’écrit
alors :

Vx V y Vz
+ + =0 (3.6)
x y z

Que l’on note aussi divV  0 .
c) si le fluide est incompressible, et en écoulement unidimensionnel de direction Ox, la
Vx
relation (3.6) se réduit à =0. En multipliant les deux membres par le volume considéré
x
V
dv  dxdydz On obtient x dxdydz  0 . Le produit dydz  dS (la section droite de passage
x
est constante). L’intégration donne alors :

Vx dS  Cte (3.7)

Ce qu’on appelle le débit -volume dqv .

3. les forces agissant sur une particule fluides en mouvement


Sachant qu’une particule fluide au repos est soumise à deux types de forces :
- les forces extérieures (de volume)
- les forces de surfaces (de pression).
Tandis qu’une particule fluide en mouvement est soumise de plus des deux précédentes forces
aux forces suivantes : les forces d’inertie et les forces de viscosité.

4. équation de Navier -Stokes : cette équation est obtenue par équilibre entre les quatre
forces : les forces extérieures (de volume), les forces de surface (de pression et de viscosité),
et les forces d’inertie.

4.1. Forces d’inertie :


  
dFi  dm.  dv.
La projection des forces sur les axes est :

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Vx V Vx Vx
=  .dv 
dV x
x:  .dv.  Vx x  V y  Vz 
dt t x y z

dV y V y V y V y V y
y:  .dv. = .dv  Vx  Vy  Vz  (3.8)
dt t x y z
Vz V V Vz
 .dv. z = .dv 
dV
z:  Vx z  V y z  Vz
dt t x y z

4.2. Forces de viscosité et de pression (surfaces) :

La viscosité :
L’eau, l’huile, l’air, tous sont des fluides mais l’écoulement de chacun diffère de
l’autre. Ceci est à cause, d’une propriété appelée la viscosité. Elle due au frottement qui
s’opposent au glissement des couches fluides les unes sur les autres. Sous l'effet des forces
d'interaction entre les molécules de fluide et des forces d'interaction entre les molécules de
fluide et celles de la paroi, chaque molécule de fluide ne s'écoule pas à la même vitesse. On
dit qu'il existe un profil de vitesse.

Figure.3.2 : profil de vitesse

Si on représente par un vecteur, la vitesse de chaque particule située dans une section
droite perpendiculaire à l'écoulement d'ensemble, la courbe lieu des extrémités de ces vecteurs
représente le profil de vitesse. Le mouvement du fluide peut être considéré comme résultant
du glissement des couches de fluide les unes sur les autres. La vitesse de chaque couche est
une fonction de la distance z de cette courbe au plan fixe : V = V (z).

Viscosité dynamique :
Considérons deux couches de fluide contiguës distantes de  z. La force de frottement
F qui s'exerce à la surface de séparation de ces deux couches s'oppose au glissement d'une
couche sur l'autre. Elle est proportionnelle à la différence de vitesse des couches soit  V, à
leur surface S et inversement proportionnelle à  z :

V
F  S . (3.9)
z

V
Le terme    est appelé la contrainte tangentielle
z
Le facteur de proportionnalité est le coefficient de viscosité dynamique du fluide.
La dimension de la viscosité dynamique est: M·L-1·T-1.
Dans le système international (SI), l'unité de viscosité dynamique est le Pascal seconde (Pa.s)
ou Poiseuille (Pl) : 1 Pa·s = 1 Pl = 1 kg/m·s

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Autres unités (non légales) :
On trouve encore les tables de valeurs numériques le coefficient de viscosité dans un ancien
système d'unités (CGS) : l'unité est le Poise (Po) ; 1 Pl = 10 Po = 1 daPo = 103 cPo.
La viscosité de produits industriels (huiles en particulier) est exprimée au moyen d'unités
empiriques : degré ENGLER en Europe, degré REDWOOD en Angleterre, degré SAYBOLT
aux USA.

Viscosité cinématique :
Dans de nombreuses formules apparaît le rapport de la viscosité dynamique et de la
masse volumique. Ce rapport est appelé viscosité cinématique :


 (3.10)

La dimension de la viscosité cinématique est : L2·T-1.


Dans le système international (SI), l'unité de viscosité n'a pas de nom particulier : (m 2/s).
Dans le système CGS (non légal), l'unité est le Stokes (St) : 1 m2/s = 104 St

Influence de la température :

Fluide  (Pa·s)
eau (0 °C) 1,787 x 10–3
eau (20 °C) 1,002·x 10–3
eau (100 °C) 0,2818·x 10–3
huile d'olive (20°C) 100·x 10–3
glycérol (20 °C) 1,0
H2 (20 °C) 0,860·x 10–5
O2 (20 °C) 1,95·x 10–5
La viscosité des liquides diminue beaucoup lorsque la température augmente.
Il n'existe pas de relation rigoureuse liant et T.
Contrairement à celle des liquides, la viscosité des gaz augmente avec la température

 bilan des forces parallèles à Oy :

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 yy  yy
 yy dxdz  ( yy dxdz  dydxdz )   dxdydz
y y
 xy  xy
 xy dydz  ( xy dydz  dxdydz )   dxdydz
x x
 zy  zy
 zydxdy  ( zydxdy dzdxdy)  
dzdxdy
z z
La somme des trois termes nous donne l’élément de force de surface sur l’axe y :

 yy  xy  zy
dFSy  (   )dxdydz (3.11)
y x z

La même chose suivant x et z :

 
yx  zx
dF  ( xx   )dxdydz (3.12)
Sx x y z

  
yz
dF  ( zz  xz  )dxdydz (3.13)
Sz z x y

L’expérience a montré que :

 Vx
 xx   p  (2 / 3) .divV  2
x

 V y
 yy   p  (2 / 3) .divV  2 (3.14)
y

 Vz
 zz   p  (2 / 3) .divV  2
z

et
 V y V 
 xy   yx     x 
 x y 
 V V y 
 yz   zy    z   (3.15)
 y z 
 V V 
 xz   zx    z  x 
 x z 

4.3. Les forces de volume :


  
dFv  dm.g  dv.g

x: dv.g x

y: dv.g y (3.16)

15
z: dv.g z

L’équilibre entre ces forces nous donne l’équation de Navier Stokes d’un fluide quelconque :

dV x p    Vx 2       V V y      Vx Vz  


. =  .g x      2  divV       x         
dt x x   x 3  y   y x 
  z   z x  

dV y p    V y 2       V V y      V y Vz  
.     2
=  .g y   divV       x       
 z    

dt y y   y 3  x   y x    z y 
dV p    V 2       V V      V V  
 . z =  .g z      2 x  divV       x  z       y  z  
dt z z   x 3   x   z x   y   z y  
(3.17)

Cas particuliers :
a) l’équation de Navier Stokes d’un fluide incompressible :

Pour un fluide incompressible on a divV  0 , l’équation (3.17) devient :

dV x p   2Vx  2Vx  2Vx 


. =  .g x     2   
dt x  x y 2 z 2 

dV y p   2V y  2V y  2V y 
. =  .g y    2    (3.18)
dt y  x y 2 z 2 
 

dV p   2Vz  2Vz  2Vz 


 . z =  .g z     2  2  2 
dt z  x y z 

b) l’équation d’Euler d’un fluide incompressible non visqueux (parfait) :

dV x p
. =  .g x 
dt x

dV y p
. =  .g y  (3.19)
dt y

dV z p
. =  .g z 
dt z

c) l’équation d’Euler suivant une ligne de courant :


dV p z
L’équation d’Euler peut être écrite comme suit :  . s =  .g s  avec g s   g.
dt s s
D’où :

16
Vs V z 1 p
 Vs s   g .  (3.20)
t s s  s

d) l’équation de Bernoulli :
Vs
Pour un écoulement permanent  0 donc, on peut écrire (3.20) sous la forme :
t
V z 1 p 1
V ds   g. ds  ds Par conséquent : VdV+gdz+ dp=0
s s  s 
L’intégrale de cette équation, nous donne l’équation de Bernoulli :

V2
p  gz    cte (3.21)
2

17
5. Ecoulement des fluides réels dans des conduites cylindriques :

5.1. Régimes d’écoulement :


Dans le cas d’une conduite bien définie, traversée par un fluide donné, deux situations
différentes peuvent apparaître suivant les valeurs des vitesses d’écoulement :

Régime laminaire : en obtient ce régime pour des faibles valeurs de la vitesse de


l’écoulement du fluide. Dans une conduite cylindrique, la distribution des vitesses sur une
section droite est parabolique (figure 3.4). Les couches glissent les unes sur les autres et les
filets fluides ne se mélangent pas. Autrement dit, la particule fluide garde longtemps son
individualité. Les forces de frottement visqueux dominent et imposent ce régime
d’écoulement.

Figure 3.4 : Profil des vitesses en régime laminaire

Régime turbulent : pour les vitesses très élevées, les lignes de courant ne sont plus parallèles
et viennent à se couper avec apparition de tourbillons. Les particules fluides se déplacent au
hasard dans toutes les directions, même à contre-courant. Le régime est turbulent. Le profil
des vitesses moyennes dans le temps est représenté dans la figure 3.5.
Dans ce régime les filets fluides se mélangent entre eux, ce qui favorise le transfert de
chaleur et de matière. Cependant, au voisinage de la paroi, ou la vitesse est faible,
l’écoulement reste souvent laminaire sur une faible épaisseur appelée ‘ couche limite
laminaire’.

Figure 3.5 : Profil des vitesses en régime turbulent.

Mais la question qui se pose ici est de savoir à quelles vitesses on peut dire que
l’écoulement est laminaire ou turbulent. La réponse fut apportée par REYNOLDS (1883) qui
étudiait l’écoulement de l’eau dans des tubes de verre de différents diamètres. Il matérialisait
les lignes de courant en injectant du permanganate de potassium au centre de la conduite et
faisait varier la vitesse moyenne du fluide en jouant sur la différence de pression entre les
extrémités des tubes au moyen d’une vanne placée en aval. A faible vitesse, le filet coloré
s’écoule comme un tube de courant, sans se mélanger au fluide. En revanche, des remous puis
des tourbillons aléatoires d’amplitude croissante apparaissent lorsque la vitesse augmente au-
dessus d’une certaine valeur ; le colorant se mélange alors au liquide.

18
Figure.3.6 : Régimes d’écoulement d’après REYNOLDS

RENOLDS, qui étudiait l’influence des divers paramètres, montra que le régime
d’écoulement dépendait essentiellement d’une quantité dans la quelle interviennent à la fois
des propriétés du fluide,  et  , le diamètre de la conduite d et la vitesse moyenne V, cette
quantité est un nombre sans dimension et appelée nombre de REYNOLDS, sa formule est la
suivante :

Vd
Re  (3.22)

REYNOLDS a montré que :


- le régime est laminaire pour Re  2000,
- le régime est totalement turbulent pour Re  4000 ,
- le régime est transitoire ou turbulent entre 2000 et 4000.

5.2. Pertes de charge :


Pour chaque régime d’écoulement, la dissipation d’énergie par frottements visqueux se
traduit par une diminution de la pression motrice tout au long de l’écoulement qu’on appelle
généralement les pertes de charge, elles se divisent en deux types, les pertes de charge
linéaires et les pertes de charge singulières.

5.2.1. Pertes de charge linéaires :


Ce genre de perte est causé par le frottement intérieur qui se produit dans les liquides ;
il se rencontre dans les tuyaux lisses aussi bien que dans les tuyaux rugueux.
Entre deux points séparés par une longueur L, dans un tuyau de diamètre d apparaît une perte
de pression p, exprimée sous la forme suivante :

V 2 L
pl   (3.23)
2 d

pl : Perte de charge ou la chute de pression (Pa)


Ou sous la forme :
V2 L
hl   (3.24)
2g d
hl : Perte de charge exprimée en mètres de colonne de fluide (mCF)
 : est un coefficient sans dimension appelé coefficient de perte de charge linéaire.

19
Le calcul des pertes de charge repose entièrement sur la détermination de ce coefficient.
Cas de l'écoulement laminaire : Re < 2000
Dans ce cas on peut montrer que le coefficient est uniquement fonction du nombre de
Reynolds Re ; l'état de la surface n'intervient pas et donc ne dépend pas de k (hauteurs
moyennes des aspérités du tuyau), ni de la nature de la tuyauterie.

Ecoulement de Poiseuille :
Dans le but d’expliquer l’écoulement du sang dans les vaisseaux, poiseuille le médecin
et physicien a fait une étude sur l’écoulement de l’eau dans des tubes de verre, il établit la loi
qui porte aussi son non, dont une démonstration est présentée dans ce qui suit.
Pour un écoulement rectiligne, permanent et laminaire, d’un fluide incompressible dans un
tube cylindrique de rayon R ( Vy  Vz  0 ) l’équation de Navier -Stokes devient :

p
  g  Vx  0 (3.25)
x

On sait que la pression motrice s’écrive de la façon suivante : p*  p  gh , donc on peut
écrire :
dp*
 Vx (3.26)
dx

Figure 3.7 : écoulement dans une conduite cylindrique

 2Vx 1 Vx 1  2Vx  2Vx


Dans les coordonnées sphériques : Vx     , donc l’équation
r 2 r r r 2  2  2
(3.26) s’écrive :

dp*  2Vx 1 Vx 1  2Vx  2Vx


dx
 ( r 2
  
r r r 2  2  2
) (3.27)

Vx ne dépend pas de  et par conséquent :

( rV 1 Vx
2
dp*
dx
 2
x

r r
) (3.28)

On peut écrire cette relation comme suit :

20
dp* 1 d  dVx 
 r  (3.29)
dx r dr  dr 
On pose :
dp*
 a (3.30)
dx
De (3.29) et (3.30) on a :
1 d  dVx 
 r   a (3.31)
r dr  dr 

En intégrant (3.31) deux fois, on obtient :

a 2
Vx   r  b ln r  c (3.32)
4
a 2
Pour r=R, Vx  0 donc b=0 et c  R et l’expression de la vitesse peut être :
4
a
Vx  (R2  r 2 ) (3.33)
4
Donc pour r=0 la vitesse est maximum :
aR 2
Vx max  (3.34)
4
  r 2 
Et Vx  Vx max 1     (3.35)
  R  
La loi de la distribution des vitesses suivant un diamètre est parabolique.

Calcul de débit volumique :

 4 R 
R R
a

qv  Vx dS   r 2 2rdr , donc :
2

0 0
a 4
qv  d (3.36)
128
qv a
La vitesse moyenne est : Vxm   d 4 donc :
S 128R 2

a 2
Vxm  R (3.37)
8
Et on peut écrire aussi :

Vx max
Vxm  (3.38)
2

21
D’après (3.37) :
8V xm
a (3.39)
R2
On peut écrire d’après l’équation (3.24) de la perte de charges :
dp * p  p 2  Vxm
2
= 1 = (3.40)
dx L d 2

D’après (3.39) et (1.40) on peut trouver :

64 Vxmd
 Avec Re 
Vxmd 
Et par conséquent :
64
 (3.41)
Re
Cas de l'écoulement turbulent : Re > 4000
Les phénomènes d'écoulement sont beaucoup plus complexes et la détermination du
coefficient de perte de charge résulte de mesures expérimentales. C'est ce qui explique la
diversité des formules anciennes qui ont été proposées pour sa détermination.
En régime turbulent l'état de la surface devient sensible et son influence est d'autant plus
grande que le nombre de Reynolds Re est grand. Tous les travaux ont montré l'influence de la
rugosité et on s'est attaché par la suite à chercher la variation du coefficient en fonction du
nombre de Reynolds Re et de la rugosité k du tuyau.
La formule de COLEBROOK est actuellement considérée comme celle qui traduit le mieux
les phénomènes d'écoulement en régime turbulent. Elle est présentée sous la forme suivante :

1  k 2.51 
 2 log   (3.42)
  3.7d Re  
L'utilisation directe de cette formule demanderait, du fait de sa forme implicite, un calcul par
approximations successives ; on emploie aussi en pratique des représentations graphiques
(abaques).
Pour simplifier la relation précédente, on peut chercher à savoir si l'écoulement est
hydrauliquement lisse ou rugueux pour évaluer la prédominance des deux termes entre
parenthèses dans la relation de COLEBROOK. Généralement on fait souvent appel à des
formules empiriques plus simples valables pour des cas particuliers et dans un certain
domaine du nombre de Reynolds, par exemple :
Formule de BLASIUS : (pour des tuyaux lisses et Re < 105) :

  0.316 Re0.25 (3.43)


Formule de PRANDTL: (pour des tuyaux lisses et Re < 3.4 .106)

22
1

 
 2 log Re   0.8 (3.44)

5.2.2. - Pertes de charge accidentelles :


Ainsi que les expériences le montrent, dans beaucoup de cas, les pertes de charge sont à
peu près proportionnelles au carré de la vitesse et donc on a adopté la forme suivante
d'expression :

V 2
ps  K (3.45)
2
Perte de charge exprimée en pression (Pa).

V2
hs  K (3.46)
2g

Perte de charge exprimée en mètres de colonne de fluide (mCF).


K est appelé coefficient de perte de charge singulière (sans dimension).
La détermination de ce coefficient est principalement du domaine de l'expérience.
5.3- Théorème de Bernoulli généralisé :
Lors d'un écoulement d'un fluide réel entre les points (1) et (2) il peut y avoir des échanges
d'énergie entre ce fluide et le milieu extérieur :
Par travail à travers une machine, pompe ou turbine ; la puissance échangée étant P
Par pertes de charge dues aux frottements du fluide sur les parois ou les accidents de parcours
Le théorème de Bernoulli s'écrit alors sous la forme générale :

1
 
 V22  V12  g ( z2  z1)  ( p2  p1) 
 P
 pT (4.37)
2 qv

Avec :

P : somme des puissances échangées entre le fluide et le milieu extérieur, à travers une
machine, entre (1) et (2) :
P >0 si le fluide reçoit de l'énergie de la machine (pompe),
P <0 si le fluide fournit de l'énergie à la machine (turbine),
P = 0 s'il n'y a pas de machine entre (1) et (2).
 pT : somme des pertes de charge entre (1) et (2) :

23
Département de génie des procédés
3 années LMD (génie des procédés)
TDN°1(MDF)

Exercice1 :
La pression de l’eau dans l’océan à 10 m de profondeur est de 2 bars. On souhaite connaître la
pression qui règne à 100 m de profondeur. La densité de l’eau de mer est de 1,02.

Exercice 2 :
Afin de mesurer la pression atmosphérique, on utilise un baromètre à mercure. Celui-ci est
constitué d’un tube en U partiellement rempli de mercure. Une des branches du U est ouverte
à l’atmosphère. L’autre est fermée, et au-dessus du mercure on a réalisé un vide parfait.

On observe une différence de hauteur H=747 mm entre les deux branches du baromètre.
Calculez la pression atmosphérique.

Exercice 3 :
On considère le tube de la figure. La pression au niveau du point E est la pression atmosphérique. Les
densités des différents fluides sont indiquées sur la figure.
1. Exprimez la différence de pression P A –Patm en fonction de ρ masse volumique de l’eau, g la
pesanteur, et les différentes hauteurs indiquées sur la figure.
2. Application numérique : h = 45 cm, h1 = 30 cm, h2 = 15 cm, h3 = 40 cm.

Exercice 4 : Les récipients A et B contiennent de l’eau aux pressions respectives de 2,80 et


1,40 bar. Calculer la dénivellation h du mercure du manomètre différentielle. On donne : x + y
= 2 m. La densité du mercure est d = 13,57

24
Département de génie des procédés
3 années LMD (génie des procédés)
TDN°2 (MDF)

Exercice 1 : Un iceberg a un volume émergé Ve = 600 m 3. La masse volumique de l’iceberg est 1 =


910 kg.m – 3 et celle de l’eau de mer est 2 = 1024 kg .m – 3. 1- Schématiser l’iceberg flottant et tracer
les forces auxquelles il est soumis à l’équilibre. 2- Déterminer une relation entre le volume émergé V e,
le volume totale Vt et les masses volumiques. 3- Calculer le volume Vt et la masse m de l’iceberg.

Exercice 2 : On considère une plate-forme composée d’une plaque plane et de trois poutres
cylindriques en bois qui flottent à la surface de la mer.

On donne :
- les dimensions d’une poutre : diamètre d=0,5 m et longueur L=4 m,- la masse volumique du
bois : ρbois = 700 kg /m3,- la masse volumique de l’eau de mer : ρmer = 1027 kg /m3,- la masse
de la plaque Mp = 350 kg,- l’accélération de la pesanteur g=9,81 m/s2.
1) Calculer le poids total P de la plate-forme.
2) Ecrire l’équation d’équilibre de la plate-forme.
3) En déduire la fraction F(%) du volume immergé des poutres.
4) Déterminer la masse Mp maximale qu’on peut placer sur la plate-forme sans l’immerger.

Exercice 3 : La figure ci-dessous représente un montage destiné pour la pêche à la ligne. Il est
composé d’une sphère pleine (1) de rayon R1 =10 mm en plomb suspendu, par l’intermédiaire
d’un fil souple et léger (3), à un flotteur (2) en forme de sphère creuse en matière plastique de
rayon R2=35 mm et d’épaisseur e=5 mm.

On donne :
- la masse volumique de l’eau de mer : ρ =1027 kg/m3,
- la masse volumique du plomb : ρ1 =11340 kg/m3,
- la masse volumique du matériau du flotteur : ρ2 =500 kg/m3,
- l’accélération de la pesanteur g=9,81m.s-2
1) Calculer le poids P1 de la sphère (1).
2) Déterminer la poussée d’Archimède Pa1 qui agit sur la sphère (1).
3) Ecrire l’équation d’équilibre de la sphère (1). En déduire la tension T du fil.
4) Calculer le poids P2 du flotteur (2).
5) Ecrire l’équation d’équilibre du flotteur. En déduire la poussée d’Archimède P a2 agissant
sur la sphère (2).
6) En déduire la fraction F (%) du volume immergé du flotteur.

25
Université de Jijel
Département génie des procédés
3 Année génie des procédés
TDN°3 (MDF)
Exercice 1 : On veut accélérer la circulation d’un fluide parfait dans une conduite de telle
sorte que sa vitesse soit multipliée par 4. Pour cela, la conduite comporte un convergent
caractérisé par l’angle α (schéma ci-dessus).
1) Calculer le rapport des rayons (R1/R2).
2) Calculer (R1 – R2) en fonction de L et α. En déduire la longueur L. R1 = 50 mm, α = 15°).

Exercice 2 : On considère un réservoir remplie d’eau à une hauteur H= 3 m, muni d’un petit
orifice à sa base de diamètre d= 10 mm.
1) En précisant les hypothèses prises en comptes, appliquer le théorème de Bernoulli pour
calculer la vitesse V2 d’écoulement d’eau.
2) En déduire le débit volumique QV en (l/s) en sortie de l’orifice. On suppose que g=9,8m/s.

Exercice 3 : On considère un siphon de diamètre d=10 mm alimenté par un réservoir


d’essence de grandes dimensions par rapport à d et ouvert à l’atmosphère. On suppose que :-
le fluide est parfait.- le niveau du fluide dans le réservoir varie lentement.- l’accélération de la
pesanteur g=9.81 m.s-2.- le poids volumique de l’essence : ϖ = 6896 N /m3.- H=ZA–ZS =2,5 m.
1) En appliquant le Théorème de Bernoulli entre les points A et S, calculer la
vitesse d’écoulement VS dans le siphon.
2) En déduire le débit volumique qv.
3) Donner l’expression de la pression PB au point B en fonction de h, H, ϖ et Patm.
Faire une application numérique pour h=0.4 m.
4) h peut-elle prendre n’importe quelle valeur ? Justifier votre réponse.

26
Université de Jijel
Département génie des procédés
3 Année génie des procédés
TDN°4 (MDF)
Exercice 1: L'installation de pompage schématisée ci-contre refoule un d’eau depuis un lac à la cote
zA, dont le niveau est constant, un débit q = 100m3/h jusqu'à la côte zB = 54 m, pour
alimenter un réservoir. On prendra : ρeau = 1000 kg/m3 , g = 9,81 m/s2 ; la pression atmosphérique
Patm = 1.105 Pa. Les conduites en fonte à l'aspiration et au refoulement ont
un diamètre d = 0,3 m ; la longueur totale de conduites est Ltot = 550 m. Elles provoquent une perte de
charge linéaire Δp = 7,5.10-3 m de liquide par mètre de conduite droite.
La conduite comporte divers organes, mentionnés sur le schéma (2 coudes, 3 vannes, 1 clapet, 1
crépine) avec leur coefficient K de pertes de charge (on donne : Kcrépine
crépine = 8 ; Kvanne = 2 ; Kclapet= 3 ; Kcoude à 90°=0.5).
1/ Calculer la vitesse d’écoulement v dans la conduite en régime permanent.
2/ Calculer les pertes de charge régulière linéaires puis les pertes de charge singulières
dans la conduite. En déduire les pertes de charge totale.
3/En appliquant le théorème de Bernoulli entre les points A et B, déterminer la puissance absorbée par
le moteur électrique d’entraînement de la pompe, le rendement global du groupe motopompe étant de
70 %.

Exercice 2 : Une station d’alimentation d’un château d’eau utilise une pompe immergée de puissance
P à déterminer. Cette pompe refoule l’eau dans une conduite verticale de hauteur h = z 2-z1 = 40 m et
de diamètre d = 120 mm. La vitesse d’écoulement dans la conduite est : v2= v1 = 5m/s. Les pressions
d’eau (absolues) mesurées avec un manomètre aux points 0, 1 et 2 sont : p 0 = 105 Pa, p1 = 5,4 105 Pa,
p2 = 1,2 105 Pa. On donne la viscosité cinématique de l’eau :  = 10-6 m2 /s. On néglige les pertes de
charge singulières et on donne g = 10 m/s2.

1/ Calculer le débit volumique et le débit massique de la pompe.


2/ Calculer le nombre de Reynolds dans la conduite et en déduire la nature de l’écoulement.
3/ Calculer la perte de charge linéaire p12 entre les sections extrêmes 1 et 2 de la conduite.
4/ Calculer le coefficient  de perte de charge linéaire dans la conduite.
5/ Calculer le travail W échangé entre la pompe et la masse de 1 Kg d’eau qui la traverse. On néglige
les pertes de charge singulières au niveau de la pompe.
6/ Calculer la puissance mécanique Pm fournie à la pompe sachant que le rendement de celle-ci est  =
0,85.

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