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Livre du professeur – Géo 2nde

Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

Général 4
Présentation du chapitre 4
Mise au point scientifique 4
Bibliographie 5
Sitographie 5
L’essentiel à transmettre 5

Double-page d’ouverture 6
Présentation des documents 6
Réponse au quiz 6
Présentation de la rubrique « Géo et fiction » 7

La Soufrière : un milieu volcanique entre protection et valorisation 8


Présentation de l’étude 8
Présentation des documents 8
Corrigés des questions 9
Pour aller plus loin 11

Synthétiser en images 12
Basse-Terre : un milieu à risque entre protection et valorisation 12
Application guidée 12

Le Parc national de Port-Cros : protéger pour valoriser ? 14


Présentation de l’étude 14
Présentation des documents 14
Corrigés des questions 15
Pour aller plus loin 17

Synthétiser en images 19
Le Parc national de Port-Cros : protéger pour valoriser ? 19
Exercice d’application 19

Grand Angle : Une diversité de milieux à valoriser et à protéger 21


Présentation des documents 21

Cours 1 : Une diversité de milieux et de mises en valeur 22


Résumé des grandes idées du cours 22
Présentation des documents 22
Rubrique 22

Cours 2 : Valoriser les milieux pour les exploiter 24


Livre du professeur – Géo 2nde
Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

Résumé des grandes idées du cours 24


Présentation des documents 24
Rubrique 24
Cours 3 : Valoriser les milieux pour les exploiter
Résumé des grandes idées du cours 25
Présentation des documents 25
Rubrique 25

Apprendre autrement : La réintroduction de l’ours dans les Pyrénées 26


Présentation de l’étude 26
Présentation des documents 26
Pour aller plus loin 28

Méthode de la question problématisée : élaborer un plan 29


Présentation de la méthode 29
Exercice d’application 29

Retenir les notions. Sociétés et environnements : des équilibres fragiles 30


Présentation des documents 30
Corrigés des questions 30
Pour aller plus loin 31

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Livre du professeur – Géo 2nde
Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

Général

Présentation du chapitre
Ce chapitre s’intègre dans le thème 1 « Sociétés et environnements : des équilibres
fragiles ». Il s’agit du chapitre portant sur la France. Il convient donc dans ce chapitre de
reprendre les questionnements vus avec les deux chapitres précédents en les transposant
sur la France. Ce chapitre permet donc à la fois de faire un bilan des connaissances et
compétences acquises durant ce thème mais aussi de permettre aux élèves de mieux
connaître les problématiques liées à l’environnement en France, notamment la question
de la valorisation et de la protection des milieux.

Le programme attribue 12 à 14 heures pour l’ensemble du thème (avec « Les sociétés


face aux risques » et « Les ressources majeures sous pression »). Le chapitre sur les
milieux en France représente donc un volume horaire compris entre 4 et 5 heures
maximum, évaluation comprise.

Ce chapitre permet de construire une séquence sur le modèle suivant :


- une introduction avec la double-page d’ouverture (environ 15 minutes)
- une étude de cas, ici sur la Soufrière en Guadeloupe ou sur le Parc national de
Port-Cros-Porquerolles. Chaque étude de cas doit permettre la réalisation d’un
croquis afin de travailler la capacité « Réaliser des productions graphiques et
cartographiques dans le cadre d’une analyse ». 2 heures peuvent être allouées à
cette étude de cas.
- une généralisation à partir de la double-page « Grand angle » (entre 1 heure et
1h30) et d’un cours mené par le professeur.

Divers exercices peuvent compléter ce travail, notamment la page « Apprendre


autrement » portant sur la réintroduction de l’ours dans les Pyrénées permettant de
travailler le bloc de capacités « Conduire une démarche historique ou géographique et la
justifier ».

Mise au point scientifique


Ce chapitre propose une entrée très classique en géographie. À travers l’étude des
milieux, on s’intéresse davantage aux environnements (entendus comme le rapport entre
nature et sociétés). Il s’agit ici d’adopter une approche d’une géographie contemporaine
qui s’intéresse à la place des sociétés dans les milieux (en lien avec le développement
durable, fil conducteur de l’ancien programme de Seconde) et non aux milieux en tant que
tels comme c’était le cas dans une géographie ancienne avec l’école de Paul Vidal de la
Blache. Pour plus de détails sur les évolutions épistémologiques, se reporter aux chapitres

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Livre du professeur – Géo 2nde
Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

1 et 2 à propos des ressources et des risques.

Ainsi, outre la connaissance des milieux français (continentaux et ultramarins), c’est bien
la connaissance de l’ensemble des actions humaines pour exploiter et pour protéger les
milieux qui font l’objet de ce chapitre. C’est donc une approche par les acteurs qu’il faut
privilégier et s’interrogeant sur les intentions de ces derniers. Cette approche est déjà
celle qui existait dans l’ancien programme de 1ère avec le chapitre « Valoriser et protéger
les milieux » en France. C’est également celle qui a pris l’ascendant dans la recherche en
géographie de la nature et de la protection (travaux de Samuel Depraz sur les espaces
protégés, de Lionel Laslaz sur le Parc National de la Vanoise en lien avec le conflit
d’usages lié à son implantation).

Bibliographie
CARROUÉ L. (dir), La France des 13 régions, Armand Colin, 2017.

LASLAZ L. (dir.), GAUCHON C. et PASQUET O., Atlas Savoie Mont Blanc : Au carrefour
des Alpes, des territoires attractifs, Autrement, 2015.

REGHEZZA-RITT M., La France dans ses territoires, Armand Colin, 2017.

REGHEZZA-RITT M., La France, une géographie en mouvement, La Documentation


photographique n°8096, 2013.

VEYRET Y., La France, milieux physiques et environnement, Armand Colin, 2013.

Sitographie
Le site internet de Géoportail, portail national de la connaissance du territoire mis en
œuvre par l'IGN. www.geoportail.gouv.fr

L’essentiel à transmettre
Les milieux en France sont fortement mis en valeur à des fins d’exploitation (des
ressources mais aussi touristiques). Cette forte valorisation peut être à l’origine de la
dégradation de l’environnement ce qui conduit les acteurs à proposer des mesures de
protection. Cette protection est elle-même une forme de valorisation, plus durable.

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Livre du professeur – Géo 2nde
Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

Double-page d’ouverture

Présentation des documents


La photographie d’un pâturage à Valmorel, en Savoie, traduit l’exploitation des milieux
même si ceux-ci peuvent être perçus comme contraignants comme ici dans les Alpes. Le
milieu montagnard étant soumis à une forte saisonnalité climatique, il est mis en valeur de
façon différenciée par les acteurs locaux. Ainsi, la photographie met en avant la fonction
agricole (vaches qui paissent dans la pelouse alpine et dont le lait sert à produire du
fromage, ici du Beaufort) mais aussi la fonction touristique avec les randonneurs qui
parcourent ces paysages alpins. L’hiver, cet espace connaît une mise en valeur très
différente avec des activités touristiques de sports d’hiver comme en témoignent les
remontées mécaniques (à l’arrêt). En effet, les pelouses alpines, situées à plus de
1000 mètres d’altitude, sont recouvertes par la neige en hiver. De nombreux agriculteurs
deviennent alors des employés des domaines skiables et se chargent de l’entretien des
pistes ou sont moniteurs de ski. Il y a donc un modèle de bi-activité à l’échelle de l’année.

Le commentaire de cette photographie peut être réalisé par les élèves à partir de deux
questions posées par le professeur :
- Décrivez le paysage : quels éléments voyez-vous ?
- Formulez des hypothèses pour expliquer la présence de vaches et de remontées
mécaniques dans le même espace.

Ces questions peuvent être posées à des binômes d’élèves. Le professeur fait ensuite
une synthèse et propose une introduction du chapitre en définissant les termes de milieux
(ce qui entoure les sociétés, souvent appréhendé dans sa dimension naturelle), de
valorisation (mise en valeur) et de protection (politique visant à sauvegarder un milieu
dans son état actuel).

Réponse au quiz
1- Faux - Il s’agit du deuxième. Les États-Unis disposent du plus grand domaine maritime
mondial.
2- Vrai - 6158 communes sont en montagne en France (6092 en métropole et 66 en outre-
mer).
3- Vrai - La Soufrière en Guadeloupe, la Montagne Pelée en Martinique et le Piton de la
Fournaise à la Réunion sont des volcans actifs.

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Livre du professeur – Géo 2nde
Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

4- Vrai - Les littoraux français ont une longueur totale de 19 193 kilomètres selon le
Service Hydrographique et Océanographique de la Marine.
5- Vrai - La Guyane française dispose de 8 millions d’hectares de forêt équatoriale
(appartenant au grand ensemble forestier de la forêt amazonienne).
6 - Faux - Le premier parc national en France est celui de la Vanoise, dans les Alpes. Il a
été inauguré en 1963.

Présentation de la rubrique « Géo et fiction »


Le film documentaire Le temps des forêts présente les forêts en France. Il permet
d’aborder avec les élèves la diversité des milieux forestiers en France qui couvrent
16,9 millions d’hectares (31 % du territoire national) et qui progressent chaque année de
0,7%.

Ce film permet d’aborder la question des acteurs qui interviennent dans les milieux
forestiers. Le documentaire montre le rôle des acteurs exploitant la forêt (notamment à
travers la sylviculture) tout en mettant en valeur le travail des acteurs qui cherchent à la
protéger.

À travers ce film, ce sont les questionnements du chapitre qui sont posés. Il est possible
de demander aux élèves de réaliser un tableau recensant chacun des acteurs présents
dans le documentaire et de préciser leur activité et leur action sur la forêt.

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Livre du professeur – Géo 2nde
Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

La Soufrière : un milieu volcanique entre


protection et valorisation

Présentation de l’étude
L’étude de cas sur la Soufrière permet de s’intéresser à un milieu ultramarin qui est à la
fois exploité par le tourisme et par l’agriculture, protégé par un parc national et à risques
(du fait de l’activité du volcan). L’objectif de cette étude de cas est de faire comprendre
aux élèves les interactions entre ces différentes logiques et dynamiques qui caractérisent
ce milieu spécifique.

Présentation des documents


Document 1
Le document présente le volcan de la Soufrière mais plus largement le paysage tropical
spécifique à la Guadeloupe.

Document 2
Il complète le document 1 en changeant d’échelle : il s’intéresse spécifiquement au
sommet du volcan où l’on peut observer des fumerolles qui témoignent de l’activité
volcanique caractérisant le milieu.

Document 3
Le document 3 permet d’aborder la question de la protection de cet environnement
spécifique avec une présentation des éléments qui sont protégés par le Parc National de
Guadeloupe.

Ce premier bloc de documents permet aux élèves de se familiariser avec un milieu qui leur
est probablement inconnu et qui ne correspond pas, pour la plupart, au milieu
métropolitain dans lequel ils vivent. À travers le document 2, il convient d’interroger les
élèves sur les risques qui caractérisent ce milieu. Enfin, le document 3 permet de montrer
aux élèves que des mesures de protection sont mises en place en raison des
caractéristiques du milieu jugées exceptionnelles.

Documents 4, 5 et 6
Les documents 4, 5 et 6 mettent l’accent sur l’exploitation de ce milieu ultramarin. Le
document 4 montre une exploitation de bananes à Basse-Terre. L’exploitation de la
banane en Guadeloupe est historique et remonte à la colonisation. Si la production est
intensive et utilise de nombreux pesticides (dont le glyphosate qui a été récemment
interdit en France à la suite d’un scandale sanitaire concernant les ouvriers agricoles
tombés malades à force d'inhaler ces pesticides), il convient de noter que la filière a signé

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Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

un accord en 2008 appelé « plan banane durable », à l’échelle de la Martinique et de la


Guadeloupe, afin de réduire les utilisations de ces pesticides et de favoriser la biodiversité
dans les Antilles françaises. Les documents 5 et 6 portent plus spécifiquement sur
l’exploitation touristique de ce milieu tropical. Le document 5 montre que le volcan de la
Soufrière constitue un haut-lieu du tourisme en Guadeloupe où les touristes viennent
admirer ce volcan en activité. Le document 6, quant à lui, est une campagne publicitaire
tendant à promouvoir le tourisme en Guadeloupe. Cette campagne est financée par
l’office de tourisme de Guadeloupe. La photographie montre le caractère préservé et
tropical du milieu à Basse-Terre. Les deux touristes, isolés, admirent le milieu et semblent
émerveillés. Le slogan publicitaire insiste sur le « caractère » secret de cet
environnement. C’est donc le caractère préservé et peu fréquenté qui constitue l’argument
marketing pour attirer les touristes dans cette région de Guadeloupe qui reste beaucoup
moins touristique que Grande-Terre (à l’est de l’île), les plages et le lagon au sud (à
Sainte-Anne et à Saint-François).

Documents 7, 8 et 9
Les documents 7, 8 et 9 insistent sur le risque volcanique qui caractérise Basse-Terre. Le
document 7 montre le « bassin du risque », c’est-à-dire l’étendue spatiale concernée
potentiellement par le risque, ici l’éruption volcanique. Cette étendue spatiale est donc
vulnérable face à l’aléa volcanique. Le document 8, datant de novembre 2018, rappelle
que ce risque est toujours d’actualité en Guadeloupe et que l’on redoute à tout instant une
nouvelle éruption. Le document nous apprend également qu’un nouveau risque apparaît
avec la fréquentation touristique accrue du cratère du volcan où les fumerolles sont
potentiellement toxiques. Le document 9 montre que la dernière éruption date de 1976 et
que celle-ci avait été marquée par de forts dégagements de fumées.

Corrigés des questions


Question 1 (Documents 1 et 2)
Plusieurs éléments composent les paysages. C'est d'abord l'élément volcanique qui
apparaît au second plan (Doc. 1) et à travers les fumerolles (Doc. 2). Le relief de l'île se
distingue aussi nettement (Doc. 1). Enfin, la mer est le dernier élément de paysage qui
s'observe sur les deux documents, que ce soit dans un coin (Doc. 1) ou en arrière-plan
(Doc. 2).

Question 2 (Document 3)
« L'intérêt écologique » a été le principal argument pour justifier la création du Parc
National. Il s'agit ainsi de « la préservation d'écosystèmes » différents : aussi bien les
« massifs forestiers » que « la barrière récifale » pour protéger une flore et « une faune
rare ».

Question 3 (Document 4)
Ici, l'activité présentée est une activité agricole. La photographie figure un champ de
bananiers que l'on reconnaît grâce à ses feuilles. L'agriculture est particulièrement
présente aux abords du volcan car les terres volcaniques sont très fertiles.

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Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

Question 4 (Documents 5 et 6)
Le paysage est le premier élément mis en valeur. Il est ainsi question de « l'un des plus
beaux paysages des Antilles » (Doc. 5). Ce paysage se traduit également par la
végétation. On observe ainsi une végétation dense en arrière-plan ainsi qu'un arbre
imposant (Doc. 6). C'est donc un tourisme de nature qui est favorisé, notamment pour la
randonnée, comme le prouvent les tenues (Doc. 6) et les « chemins forestiers » évoqués
(Doc 5).

Question 5 (Documents 4, 5 et 6)
Le tourisme (Doc. 5 et 6) coexiste avec l'agriculture (Doc. 4). Si ce tourisme valorise
principalement les paysages forestiers et volcaniques (Doc. 5 et 6), il n'entre pas en conflit
avec l'agriculture. La protection de l'espace n'empêche pas sa mise en valeur par ces
deux activités.

Question 6
Au risque volcanique s'ajoute le risque d'ouragan puisque la Guadeloupe est située en
zone tropicale. En 1989, l'ouragan Hugo avait ainsi provoqué plusieurs morts et détruit de
nombreuses plantations.

Question 7
On peut distinguer les milieux ultramarins protégés terrestres, comme le Parc national
amazonien de Guyane (depuis 2007), le parc national de la Réunion ou encore les parcs
naturels régionaux de Martinique et de Guyane, et les milieux ultramarins protégés
marins, comme les parcs naturels marins de la mer de Corail (Nouvelle-Calédonie), de
Mayotte, des Glorieuses et de la Martinique.

Question 8 (Document 7)
Il existe un gradient de l'aléa en fonction de la distance au volcan. Les espaces les plus
exposés sont ainsi logiquement les plus proches du volcan, en direction du Sud-Est (en
raison de la forme du cratère). Le risque étant le résultat de la rencontre d'un aléa et d'une
vulnérabilité, les espaces les plus dangereux sont les plus vulnérables, c'est-à-dire les
plus habités. Il s'agit ainsi des villes, parmi lesquelles on compte Saint-Claude, Gourbeyre,
Vieux-Habitants, Baillif, Basse-Terre, Vieux-Fort ainsi que tous les villages. L’éruption de
la montagne Pelée en Martinique en 1902 fut la plus meurtrière au monde du XX e siècle :
elle fit près de 30 000 morts et détruisit Saint-Pierre, capitale économique de l’île qui ne
s’en est jamais remise (reconstruction à partir de 1923 ; environ 4500 hab. aujourd’hui).

Question 9 (Documents 8 et 9)
La Soufrière présente deux risques pour les populations. Le principal est le risque
d'éruption, comme celle de 1976 qui figure sur la photographie du Doc 9. Le risque
« d’intoxication » (Doc. 8) est aussi présent du fait des "fumerolles" puisque celles-ci sont
« toxiques pour les humains, particulièrement les enfants en bas âge » et donc
« potentiellement dangereuses... ». La mise en tourisme accroît la fréquentation et donc
l’exposition à ce risque.

Question 10 (Document 10)


Ce sont principalement des observations et des analyses qui permettent de prévenir le
risque. Elles sont l'oeuvre des « acteurs de l'OVSG-IPGP, l'observatoire volcanique et
sismologique de la Guadeloupe - Institut physique du Globe de Paris » (Doc. 8) qui

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Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

disposent d'un observatoire volcanique (Doc. 7) ainsi que « d'outils de détection »


(Doc. 8).

Question 11
S'il n'existe aucun volcan actif en France métropolitaine. Seuls deux autres territoires
ultramarins comportent un risque volcanique. Il s'agit de la Martinique avec la montagne
Pelée et La Réunion avec le Piton de la Fournaise.

Question 12
Les limites à la protection du milieu sont multiples. Il peut s’agir de pollutions marines dans
les parcs littoraux ou dans les parcs naturels marins ; de pollutions industrielles venant
d’espaces industriels proches des parcs ; de pollutions induites par les touristes qui
visitent les parcs etc. Enfin, une dernière limite peut venir des acteurs locaux qui
n’adhèrent pas toujours aux mesures de protection imposées dans les chartes des parcs
et, par conséquent, qui ne les respectent pas.

Pour aller plus loin


- Site du parc national de la Guadeloupe : http://www.guadeloupe-parcnational.fr/fr

- Site de la banane de la Guadeloupe et de la Martinique :


http://www.bananeguadeloupemartinique.com/

- http://www.lesilesdeguadeloupe.com/tourisme/fr-fr

- Vidéo explicative de la délimitation d’un périmètre de sécurité autour de la


Soufrière : https://www.youtube.com/watch?v=xdjijNfa8F4 par la chaîne
Guadeloupe la 1ère

- L’émission Echappées Belles de France 5 portant sur la Guadeloupe :


https://www.youtube.com/watch?v=PD9tmME0cjI

- Spot publicitaire développé par l’office de tourisme de Guadeloupe en 2014 :


https://www.youtube.com/watch?v=puDyNqv79KA

- Vidéo élaborée par le Parc National de Guadeloupe présentant les différents


milieux composant le parc : https://www.youtube.com/watch?v=ScAiLpGrcks

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Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

Synthétiser en images

Basse-Terre : un milieu à risque entre protection et valorisation

Application guidée
Étape 1.
Milieu : ensemble des caractéristiques physiques et biophysiques d’un lieu.
Risque : phénomène qui peut présenter un danger pour les Hommes. Souvent exprimé
sous la formule : risque = aléa x vulnérabilité.
Protection : processus de sauvegarde d’un milieu face aux activités humaines pouvant lui
nuire.
Valorisation : processus d’exploitation d’un milieu à travers la mise en place
d’aménagement permettant de profiter de ses aménités.
Ces termes peuvent être associés aux notions d’environnement et de mise en valeur.

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Livre du professeur – Géo 2nde
Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

Étape 2.
Les limites spatiales du croquis sont celles de Basse-Terre, la partie ouest de l’île
principale de la Guadeloupe.
Le document le plus ancien datant de 1976, on peut considérer qu’il s’agit de la limite
temporelle pour ce croquis.
Du point de vue thématique, ce croquis doit porter uniquement sur les notions liées à
l’environnement.
Ajouter des éléments sur les caractéristiques socio-économiques des populations serait
hors-sujet pour ce croquis.

Étape 3.
Le milieu est protégé par un parc national mais il est aussi valorisé notamment pour
l’activité touristique. Les limites de la protection sont de deux ordres : l’activité touristique
peut porter atteinte à l’environnement et les risques liés au volcanisme peuvent aussi être
un frein à la protection.

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Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

Le Parc national de Port-Cros : protéger pour


valoriser ?

Présentation de l’étude
Le parc national de Port-Cros est le deuxième créé en France, en 1963 juste après celui
de la Vanoise dans les Alpes. Ce parc présentait à l’époque l’originalité de couvrir à la
fois une zone terrestre et une zone maritime (avant la création des parcs naturels marins
en 2006). Ce parc répond alors à une exigence : protéger le milieu méditerranéen face à
l’essor très important du tourisme dans la région à partir des années 1950 et, a fortiori,
dans les années 1960 dans le contexte économique des Trente Glorieuses.

L’objectif de cette étude de cas est de montrer que le processus de protection de


l’environnement s’intègre dans une perspective de développement durable où une
valorisation touristique encadrée est permise.

Présentation des documents


Documents 1, 2 et 3
Les documents 1, 2 et 3 présentent le milieu méditerranéen spécifique et le dispositif de
protection qui y est appliqué.

Le document 1 est une présentation du milieu méditerranéen de Port-Cros proposée par


le Conservatoire du littoral, propriétaire de nombreux terrains dans le parc national. Ce
document peut être croisé avec le document 3 qui est une carte présentant les différents
périmètres de protection dans le parc national. On retrouve ainsi une zone cœur
(concernant tant la terre sur les îles de Port-Cros et de Porquerolles que la mer autour de
ces mêmes îles) et une zone optimale d’adhésion qui concerne à la fois le littoral
continental et la zone maritime adjacente. La zone cœur bénéficie d’un dispositif de
protection très avancé où les activités sont fortement réglementées. La zone optimale
d’adhésion se doit de respecter une charte établie par le parc national mais les activités y
sont plus libres. Le parc national de Port-Cros bénéficie aussi d’une réserve intégrale, l’île
de Bagaud. Il s’agit d’une spécificité puisque une seule autre réserve intégrale existe en
France : le Lauvitel dans le parc national des Écrins. Cette réserve intégrale n’est
accessible qu’aux scientifiques ayant une autorisation : il s’agit donc d’un sanctuaire où la
faune et la flore se développent sans souffrir de l’anthropisation du milieu.
Ce caractère très réglementé proposé par le parc national est l’objet du document 2 qui
montre les différentes règles à respecter sur l’île de Port-Cros. Il convient alors de prendre
en considération le caractère fortement contraignant de ces règles qui permet la protection
du milieu.

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Livre du professeur – Géo 2nde
Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

Documents 4, 5 et 6
Les documents 4, 5 et 6 mettent en avant les dynamiques de valorisation touristique dans
le parc national.
On peut alors différencier Port-Cros (Doc. 4) où la plongée sous-marine est encadrée par
des dispositifs pédagogiques permettant de guider les touristes jusque dans l’eau et
Porquerolles (Doc. 6) où la plage d’argent est fortement fréquentée lors de la saison
estivale en raison de son sable blanc et de ses eaux turquoises (un imaginaire qui attire le
touriste ; voir chapitre 8).
Le document 5, quant à lui, présente les atouts de Port-Cros selon l’office de tourisme de
Hyères (commune dont dépendent les deux îles). Ce document, à visée promotionnelle,
insiste sur le caractère préservé de l’environnement et permet de mettre en évidence que
le processus de mise en valeur touristique est fortement corrélé au processus de
protection de l’environnement.

Documents 7, 8 et 9
Les documents 7, 8 et 9 portent sur les risques qui peuvent toucher ce milieu protégé et
qui mettent donc en péril le dispositif de protection. Ainsi, le document 7 montre que le
risque majeur en milieu méditerranéen, l’incendie, concerne également le parc national de
Port-Cros. Le document 8 porte, quant à lui, sur le risque de marée noire qui reste
important à l’égard du trafic maritime dense en Méditerranée. La récente marée noire
d’octobre 2018, provoquée par la collision de deux navires au large du Cap Corse, en est
l’incarnation. Enfin, le document 9 montre que les gestionnaires du parc national mettent
en place des mesures pour limiter les pollutions liées aux pratiques de plaisance qui sont
très répandues dans la région lors de la saison estivale.

Corrigés des questions


Question 1 (Documents 1 et 5)
La protection concerne « les écosystèmes insulaires [et marins] méditerranéens »
(Doc. 1). Il s'agit donc à la fois de protéger la flore, « la forêt méditerranéenne » qui abrite
notamment « myrtes, lentisques, arbousiers, bruyères, oliviers [...] pins et chênes »
(Doc. 1) et la faune qui comporte « des dizaines d'espèces endémiques » (Doc. 5) mais
aussi des « baleines et dauphins » (Doc. 5).

Question 2 (Document 3)
On peut distinguer trois niveaux de protection, du plus au moins fort. Il y a d'abord la
réserve intégrale qui limite de manière extrêmement stricte l'accès aux zones concernées.
Vient ensuite, le cœur du parc (maritime ou terrestre) qui constitue une zone d'accès
moins restreinte. Enfin, le périmètre d'étude de la charte, qui comporte aussi une aire
maritime adjacente, est un espace qui comporte des engagements moins conséquents.
On peut donc parler d’un gradient (« dégradé ») de protection.

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Livre du professeur – Géo 2nde
Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

Question 3 (Documents 2 à 5)
Deux acteurs principaux sont concernés par l'accueil des touristes. Il s'agit des personnels
du Parc National de Port Cros (Doc. 2 et 4) et de l'Office du tourisme de Hyères (Doc. 5).
Ils assurent la promotion de l'espace (« admirer les mérous [...] qui peuplent les eaux
translucides » Doc. 5), l'information aux touristes (« pas de camping ni de bivouac » etc.
Doc. 2) et des aménagements légers comme les panneaux sous-marins (Doc. 4).

Question 4 (Document 6)
La durabilité suggère une préservation de l'espace pour les générations futures. Or, la
photographie de Porquerolles présente une très forte densité de touristes sur la plage
d'Argent ainsi que de nombreux bateaux, dont certains à moteurs, ce qui exerce
nécessairement une pression sur l'écosystème littoral. Le pilier économique (rentabilité) et
éventuellement le pilier social (distraction des populations) sont remplis mais pas le pilier
environnemental.

Question 5
Il existe deux autres parcs nationaux couvrant en partie des espaces marins : celui des
Calanques et celui de Guadeloupe. Il ne faut pas les confondre avec les Parcs Naturels
marins, créés à partir de 2006.

Question 6
Le parc naturel marin est une forme de protection du milieu marin qui diffère des parcs
nationaux.

Question 7 (Documents 2 et 7)
Les touristes peuvent favoriser le risque d'incendie en provoquant un départ de feu, raison
pour laquelle le parc ne tolère « pas de feu ni de cigarette » (Doc. 2) car la sécheresse de
l'été en climat méditerranéen est propice aux incendies (Doc. 7).

Question 8 (Documents 7 et 8)
Le parc est soumis à des risques naturels comme les incendies (Doc. 7) qui menacent la
végétation mais aussi anthropiques comme les marées noires (Doc. 8) qui menacent les
littoraux suite à des naufrages de navires marchands ou de pétroliers.

Question 9 (Documents 2 et 9)
Les mesures pour limiter les effets négatifs du tourisme sur l'environnement sont doubles.
Il s'agit à la fois de limiter les actions néfastes en établissant des règles les interdisant
(Doc. 2) et d'encourager les actions positives en créant par exemple des labels
notamment pour promouvoir des « bateaux plus respectueux de l'environnement marin »
(Doc. 9).

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Livre du professeur – Géo 2nde
Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

Question 10 (Tous les documents)


Le Parc National de Port Cros est un espace protégé depuis 1963 qui comporte une large
partie maritime et plusieurs îles. Il se situe dans le Sud-Est de la France, dans le
département du Var. Ce milieu méditerranéen, à la biodiversité riche et au climat et aux
paysages prisés par les touristes, pose la question de la conciliation de la valorisation et
de la protection des milieux. En effet, si le parc possède une réserve intégrale (île de
Bagaud) dont l’accès est interdit aux touristes, ces derniers se pressent dans la zone
cœur du parc, favorisant notamment le risque d’incendie. Plusieurs mesures visent alors à
encadrer ce tourisme en valorisant les pratiques positives, par des labels, ou en
interdisant des pratiques nocives aux écosystèmes par un règlement.

Des pistes pour mettre en place une différenciation :

Étape 1.
Présentez et localisez le Parc National de Port Cros.
Étape 2.
Pourquoi semble-t-il y avoir une opposition entre l'activité touristique et la protection du
Parc National ?
Étape 3.
Expliquez pourquoi le tourisme est une menace pour les milieux.
Étape 4.
Expliquez quelles sont les mesures qui tentent de concilier ce tourisme et la préservation
du milieu.

Question 11
La marée noire démontre qu'une région protégée est tout de même influencée par les
activités des régions voisines. Les littoraux du cœur du Parc ont été pollués par un navire
qui a coulé en dehors du Parc. Les réserves intégrales elles-mêmes ne peuvent se
soustraire à l'influence du réchauffement climatique. Il y a donc des limites à la protection
régionale.

Question 12
Les freins à la protection des milieux en France sont avant tout politiques. La mise en
place d’un espace de protection de la nature nécessite de nombreux accords entre de
multiples acteurs qui ne sont pas toujours favorables à la protection car celle-ci peut nuire
à leurs intérêts économiques (conflit d’usage). Par exemple, le parc national des
Calanques, créé en 2012, a été l’objet d’une longue concertation (près de 20 ans) entre
les acteurs .

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Livre du professeur – Géo 2nde
Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

Pour aller plus loin


- Site internet du parc national de Port-Cros : http://www.portcros-parcnational.fr/fr

- L’émission C’est Pas Sorcier (France 3) consacrée à Port Cros :


https://www.youtube.com/watch?v=tLISmwGMOmU

- Un reportage publicitaire réalisé par le parc national de Port-Cros pour promouvoir


l’île de Porquerolles :
https://www.youtube.com/watch?v=gxn8aqq7rKk

- Reportage publicitaire réalisé par le parc national de Port-Cros pour promouvoir


l’île de Port-Cros : https://www.youtube.com/watch?v=uzZN3x6ltgk

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Livre du professeur – Géo 2nde
Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

Synthétiser en images

Le Parc national de Port-Cros : protéger pour valoriser ?

Exercice d’application
Étape 1.
Un Parc National est un outil de protection strict de la nature géré par l'État. Protéger un
espace signifie y limiter les influences néfastes des Hommes sur les milieux. Cette
protection fait donc entrer en jeu les milieux, la biodiversité mais aussi les paysages.
Valoriser un espace signifie développer des activités en mettant en valeur ses aménités
parfois par des aménagements. Ce sont donc ici les notions d'aménités et

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Livre du professeur – Géo 2nde
Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

d'aménagements qui sont mobilisées.

Étape 2.
Le sujet se concentre sur « le Parc National de Port-Cros » et invite donc à se concentrer
sur l'espace compris dans les limites du Parc National. Il est néanmoins possible de
s'interroger sur l'inscription du Parc National dans un espace plus large. Il n'y a pas de
limites temporelles au sujet ce qui permet d'interroger son histoire et questionner son futur
tout en se concentrant toujours sur son présent. D'un point de vue thématique, le sujet est
centré sur des verbes d'action : « protéger » et « valoriser », il s'agit donc d'analyser les
actions et les acteurs de la protection et de la valorisation.

Étape 3.
Un rapport contradictoire semble exister entre l'action de protection (limiter l'influence
humaine) et l'action de valorisation (favoriser les activités humaines). Pourtant, les deux
politiques coexistent dans le Parc National à travers une protection des écosystèmes et
une valorisation par le tourisme. La préposition « pour » indique que la protection serait au
service de la valorisation. C'est en effet la protection des écosystèmes qui permet le
développement du tourisme à travers la préservation des paysages notamment.

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Livre du professeur – Géo 2nde
Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

Grand Angle : Une diversité de milieux à


valoriser et à protéger

Présentation des documents


Doc. 1
La carte n°1 permet de revenir sur les différents dispositifs de protection des milieux en
France (Doc. 2 p. 95 permet de compléter).
Cette carte peut être étudiée avec les élèves dans le but d’expliquer les différents
dispositifs de protection et définir les objectif de ces derniers. Il convient également de
revenir sur la localisation de ces dispositifs de protection. Les dispositifs les plus
contraignants concernent les milieux les plus exceptionnels : montagne, îles tropicales,
forêt amazonienne, espace maritime.

Doc. 2
La carte n°2 permet de revenir sur les spécificités des milieux ultramarins. Cette carte
permet de souligner la pluralité des territoires ultra-marins et de leurs différents statuts
politiques (DROM, COM ou TAAF), statuts qu’il convient de définir aux élèves, notamment
dans la perspective du baccalauréat. Il est ensuite possible de réaliser une typologie des
milieux ultra-marins en fonction des climats qui les caractérisent : tropical, équatorial ou
polaire.

Doc. 3
La carte n°3 permet de revenir sur la valorisation des milieux français afin de permettre la
circulation des personnes et des biens. Il s’agit alors de montrer aux élèves que les axes
de circulation majeurs sont situés dans les points les plus bas du territoire (vallées,
seuils...). ll convient ensuite de montrer que les milieux jugés contraignants ont ensuite été
aménagés pour favoriser les circulations : cols et tunnels en montagne, ports et nouvelles
autoroutes. Cette carte est à corréler avec celle de la p. 254. Dans le chapitre 9 sur les
transports en France, il sera bon d’y revenir.

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Livre du professeur – Géo 2nde
Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

Cours 1 : Une diversité de milieux et de mises


en valeur

Résumé des grandes idées du cours


Ce cours vise à montrer la diversité des milieux en France et les différentes formes de
mise en valeur qui y sont proposées par les acteurs.

Présentation des documents


Doc. 1
Le document 1 présente la forêt amazonienne en Guyane protégée par le parc national
appelé « parc amazonien de Guyane ». Ce parc a été créé en 2007. C’est le plus grand
parc national en France et dans l’Union européenne avec 33 900 km² (soit un peu plus
que la taille de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur). Ce parc présente des spécificités :
il associe les populations autochtones (populations amérindiennes et bushinengé) au
processus de protection de l’environnement. Le code de l’environnement prévoit, pour ce
parc spécifiquement, de « contribuer au développement des communautés d’habitants qui
tirent traditionnellement leurs moyens de subsistance de la forêt, en prenant en compte
leur mode de vie traditionnel et participer à un ensemble de réalisations et d’améliorations
d’ordre social, économique et culturel dans le cadre du projet de développement durable
défini par la charte du parc national ». Néanmoins, dans le contexte d’une forêt mal
contrôlée (avec de l’orpaillage illégal, des trafics à la frontière avec le Brésil et le Surinam),
le parc est également perçu comme un moyen pour l’État de réaffirmer son autorité.

Doc. 2
Le document 2 permet de montrer aux élèves que le milieu montagnard est pluriel en
fonction de l’altitude (et varie selon la saison) : c’est l’étagement montagnard. La
valorisation du milieu est différenciée en fonction des saisons (comme cela a été vu avec
la photographie d’introduction du chapitre).

Rubrique
Géo-histoire
L’histoire de la protection de l’environnement remonte à 1906 en France, voire au
XIXe siècle puisque dès 1853, les peintres de l'école de Barbizon obtiennent des
« sanctuaires de la nature » dans la forêt de Fontainebleau empêchant l'exploitation du
bois pour protéger le paysage.
Il s’agit de montrer à travers cette rubrique « géo-histoire » que les milieux en France font

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Livre du professeur – Géo 2nde
Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

l’objet de dynamiques de protection et de valorisation depuis des décennies et que les


politiques actuelles ne sont que le résultat d’expériences passées. On pourrait même
remonter à l’ordonnance de Brunoy prise par Philippe VI de Valois en 1346 et dont
l’article 4 impose une gestion des forêts qui « se puissent perpétuellement soutenir »
(développement soutenable, qui a donné sustainable development en anglais, traduction
du développement durable).

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Livre du professeur – Géo 2nde
Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

Cours 2 : Valoriser les milieux pour les


exploiter

Résumé des grandes idées du cours


Ce cours montre que les milieux sont avant tout mis en valeur pour les exploiter. Il s’agit
d’étudier quelles sont les formes d’exploitation du milieu : extraction de ressources,
aménagement pour développer des activités en lien avec les aménités du milieu,
tourisme.

Présentation des documents


Doc. 1
Le document 1 est une photographie du désert des Agriates, situé au nord de la Corse, au
sud du Cap Corse, entre Saint-Florent et l’Île Rousse. Ce milieu est particulier : il est
quasi-inhabité et dispose de grands espaces non fréquentés, notamment 37 km de plages
accessibles uniquement par la mer ou à pied. Ce milieu, fortement influencé par la
Méditerranée qui le borde, attire des touristes venus chercher des paysages corses
préservés. En effet, depuis 2016, le parc naturel marin du Cap Corse et de l’Agriate
protège le milieu maritime.

Doc. 2
Le document 2 présente les conséquences de l’exploitation du milieu en Nouvelle-
Calédonie. Les mines de nickel ont, en effet, un fort impact sur l’environnement
notamment sur le paysage qui se trouve fortement modifié par l’exploitation minière
comme le montre la photographie.

Rubrique
Acteur du changement
Il est question ici de revenir sur les conséquences des aménagements sur les milieux.
L’exemple retenu est celui du projet de construction du complexe hôtelier Center Parcs,
par le groupe hôtelier Pierre & Vacances, dans une zone humide de l’Isère. Toutefois, de
nombreuses associations de protection de l’environnement contestent ce projet et de son
fort impact environnemental. En effet, le projet concerne des zones humides dont
l’existence conditionne le bon fonctionnement de l’écosystème de la région. La logique de
contestation se rapproche de celle du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes
(p. 262-263), avec pour les opposants aux projets l’idée de mettre en place une Zone À
Défendre contre un Grand projet Inutile et Imposé (GPII).

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Livre du professeur – Géo 2nde
Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

Cours 3 : Valoriser les milieux pour les


exploiter

Résumé des grandes idées du cours


Ce cours vise à étudier la protection des milieux qui est entreprise pour faire face aux
dangers que représente l’exploitation des milieux.

Présentation des documents


Doc. 1
Le document 1 porte sur le parc national des Écrins. Ce parc permet de protéger un milieu
montagnard alpin aux nombreuses aménités paysagères dont le caractère préservé
permet une mise en tourisme comme on peut le voir avec les randonneurs sur la
photographie. Toutefois, ce tourisme reste encadré par la charte du parc et la pratique de
la randonnée s’intègre dans une perspective de développement durable puisque les
impacts environnementaux de cette pratique touristique restent très faibles.

Doc. 2
Le document 2 permet de faire un bilan des outils de protection de l’environnement en
fonction des acteurs. Le but est ici de montrer aux élèves que les dispositifs de protection
de l’environnement varient en fonction des acteurs et de leur rayon d’action. Ici, il faut
rappeler que les dispositifs les plus contraignants (et donc les plus protecteurs) sont ceux
proposés par l’État. Le tableau permet également de montrer l’accumulation et la
superposition de zones de protection gérées par différents acteurs à différentes échelles.
Cette complexité du mille-feuilles administratif de la protection peut nuire à son efficacité.
Un même point de l’espace peut relever de 5 dispositifs, tandis que quelques mètres plus
loin il y en aura 3 dont 2 communs, un peu plus loin ce sera 6, etc. L’espace se fait
mosaïque en termes de réglementation en matière de protection.

Rubrique
Parole d’acteur
Cette rubrique « parole d’acteur » permet de revenir sur le travail des équipes employées
dans les parcs nationaux et notamment de leur mission scientifique visant à une meilleure
compréhension des écosystèmes. Il s’agit ici de changer de point de vue en montrant les
missions concrètes réalisées dans les parcs pour protéger les milieux et les écosystèmes
qu’ils abritent, et non l’échelon qui protège (état, région…).

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Livre du professeur – Géo 2nde
Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

Apprendre autrement : La réintroduction de


l’ours dans les Pyrénées

Présentation de l’étude
Ce dossier vise à revenir sur les dispositifs de protection des milieux à travers la
réhabilitation des écosystèmes qui les caractérisent. Le cas de la réintroduction de l’ours
permet ici de montrer les enjeux qui sont liés à ces dispositifs de protection des
écosystèmes en travaillant sur le point de vue de tous les acteurs concernés.

Présentation des documents


Document 1
Le document 1 permet de faire un bilan des contestations liées à la réintroduction de l’ours
dans les Pyrénées. Parmi les acteurs contestant cette réintroduction, on retrouve les
éleveurs (qui ont peur que les ours tuent leur bétail) mais aussi les élus qui semblent avoir
pris le parti des éleveurs. Ces acteurs s’opposent au ministère, et donc à l’acteur étatique,
qui cherche à réintroduire l’ours afin de protéger cette espèce, conformément à la directive
européenne de 1992.

Document 2
Le document 2 montre le dispositif de protection de l’ours mis en place par le parc national
des Pyrénées en montrant pourquoi cette espèce a été réintroduite dans le parc.

Document 3
Le document 3 montre que les ours se concentrent dans les Pyrénées centrales. Ce
document montre aussi que les ours se reproduisent puisqu’on compte 7 oursons nés en
2017, ce qui témoigne de l’efficacité du dispositif de réintroduction / protection.

Document 4
Le document 4 est un document publicitaire proposant des randonnées pour aller
observer les ours dans les Pyrénées. Ce document montre que des acteurs du tourisme
se sont saisis du dispositif de réintroduction des ours dans les Pyrénées pour en faire
commerce et attirer des touristes. Ce document permet de montrer que la protection de
l’environnement favorise une mise en valeur touristique.

Document 5
Le document 5 est un sondage qui a été effectué dans les Pyrénées auprès des
populations afin de connaître leur opinion au sujet de la réintroduction de l’ours dans leur
région. On constate que 57 % d’entre eux se prononcent en défaveur de ce projet ce qui
ne semble néanmoins pas le remettre en question. Se pose alors la question de
l’importance donnée à l’opinion des habitants dans les décisions relatives à la protection
de l’environnement prises par le gouvernement.

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Livre du professeur – Géo 2nde
Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

Arguments favorables à la Arguments défavorables à


réintroduction de l’ours la réintroduction de l’ours
dans les Pyrénées dans les Pyrénées

Président de la région « Ensauvagement


Occitanie programmé » : les Pyrénées
ne doivent pas devenir un
espace sauvage et doivent
restés un espace agricole.

Président du PN des Favorise la biodiversité.


Pyrénées L’ours fait partie de la faune
endémique du parc.

Représentant du ministère Application du « plan ours »


de l’environnement pour défendre la biodiversité
dans les Pyrénées et
respecter les règles
européennes de protection
de l’environnement.

Représentant de la FNSEA L’ours est une menace pour


les élevages de brebis.

Représentant d’une L’ours représente un danger


association de pour les randonneurs car il
randonneurs peut s’attaquer à l’Homme.

Représentant d’un L’ours représente une


collectif d’habitants menace pour les
populations habitant à
proximité.

Représentant d’une L’ours doit être protégé car il


association de défense de fait partie de la faune
l’environnement endémique des Pyrénées.

Attaché commercial d’une L’ours est une source


agence de tourisme d’attractivité pour les
Pyrénées. Les touristes
viennent les observer.

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Livre du professeur – Géo 2nde
Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

Pour aller plus loin


- Un reportage réalisé pour France 2 pour l’émission Envoyé Spécial :
https://www.youtube.com/watch?v=0zKj48rvGek

- Un petit documentaire réalisé par l’INA au sujet de la place des ours dans les
Pyrénées : https://www.youtube.com/watch?v=AJgWbxrx9T8

- Benhammou F. et Sierra P. (coord.) 2017. « Territoires humains, mondes


animaux », Historiens & Géographes, n° 439, Dossier spécial FIG, juillet 2017,
236 p.

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Livre du professeur – Géo 2nde
Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

Méthode de la question problématisée :


élaborer un plan

Présentation de la méthode
Il s’agit ici de travailler sur l’élaboration du plan de façon à répondre à la question
problématisée. À travers l’application guidée par étapes, il convient de donner des outils
aux élèves pour qu’ils puissent répondre de façon organisée à la question qui leur est
posée.

Exercice d’application
Question 1

- A-3
- B-2
- C-4
- D-5
- E-6
- F-7
- G-1

Question 2
Le deuxième plan semble être le plus pertinent car il permet à la fois d’envisager la
diversité des risques mais aussi leur gestion et le rôle des acteurs.

Sujets supplémentaires
- Quels sont les dangers induits par l’exploitation des milieux en France ?
- Comment gérer durablement les milieux en France ?

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Livre du professeur – Géo 2nde
Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

Retenir les notions. Sociétés et


environnements : des équilibres fragiles

Présentation des documents


Document 1
Le document 1 est une photographie prise sur les îles Kiribati, situées au milieu de l’océan
Pacifique. Ces îles, très basses, font face à la montée du niveau de la mer, résultat de la
fonte des glaces induite par le réchauffement climatique. Cette photographie montre un
homme debout sur un tas de sacs de sable qui lui permet de surélever son habitation et
ainsi faire face à la montée du niveau de la mer que l’on voit tout autour de lui.

Document 2
Le document 2 est un article de Libération qui porte sur les îles du Pacifique menacées
par la montée du niveau de la mer. Il montre aussi les conséquences de cette montée des
eaux sur les milieux et sur les populations. Ainsi, les populations sont de plus en plus
contraintes de se réfugier en Australie et en Nouvelle-Zélande. Ils deviennent alors des
réfugiés climatiques (voir p.216-217).

Corrigés des questions


Différenciation -

Exercice 1

Niveau simple : L’homme sur la photographie a construit une digue pour faire face à la
montée du niveau de la mer. Il s’adapte ainsi à son environnement.

Niveau intermédiaire : L’homme sur la photographie a construit une digue pour faire face à
la montée du niveau de la mer. Il s’adapte ainsi à son environnement. On remarque le
processus d’érosion sur la photographie avec l’eau qui a dépassé les rochers en arrière-
plan. Les eaux salées qui s’infiltrent dans les terres les rendent incultivables.

Niveau avancé : L’homme sur la photographie a construit une digue pour faire face à la
montée du niveau de la mer. Il s’adapte ainsi à son environnement. Sur la photographie,
en arrière-plan, on remarque le processus d’érosion avec l’eau qui a dépassé les rochers.
Les eaux salées qui s’infiltrent dans les terres les rendent incultivables. Face à ces
difficultés et à l’absence de nourriture, les populations sont de plus en plus contraintes de
quitter leur lieu de vie pour se réfugier vers les pays voisins : l’Australie et la Nouvelle-
Zélande.

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Livre du professeur – Géo 2nde
Chapitre 3 : Des milieux entre valorisation et protection

Exercice 2 :

Pour aller plus loin


- Une vidéo réalisée pour le ministère de l’environnement au sujet de la montée des
eaux dans le Pacifique : https://www.youtube.com/watch?v=gXnuiEpqmYg

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