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REPUBLIQUE DU SENEGAL
MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE
DIRECTION DE L'ENSEIGNEMENT
MOYEN ET SECONDAIRE GÉNÉRAL
METHODES D’ETUDE DE
L’ENVIRONNEMENT
DOCUMENT A L’USAGE DES ENSEIGNANTS
Juillet 2004
Ce document est une synthèse d’une production réalisée par l’équipe pédagogique suivante :
Nos remerciements,
- pour leur participation aux ateliers de validation du document à
L’IRD de Dakar
L’IRD de Mbour
A - Le cadre géographique
B - Le milieu physique
A - Le cadre géographique
Mise en forme des notes, croquis, plans et profils sur le paysage page 23
B - Le milieu physique
Bibliographie page 64
Cet itinéraire doit permettre aux élèves de rencontrer le maximum d'éléments intéressants
permettant d'introduire la suite du programme prévu.
Si on a la possibilité d'étudier un milieu aquatique, il est toujours préférable de choisir un milieu
aquatique naturel : mer, fleuve, rivière, lac, étang, mare.
Le professeur devra donc préparer soigneusement chaque sortie en effectuant préalablement plusieurs
trajets de reconnaissance, en relevant les arrêts intéressants, les activités à effectuer avec les élèves et leur
durée, les notes à prendre en vue d'exploitation, etc.
La longueur de l'itinéraire dépendra des objectifs qui seront fixés :
- si l'on dispose de suffisamment de matériel pour multiplier les activités de mesure, il vaudra mieux se
limiter à un itinéraire court et peu éloigné de l'établissement
- si on veut accorder plus d'importance à l'aspect descriptif, à l'inventaire du milieu, on pourra
travailler sur de plus longues distances.
Un croquis préalable permettra de présenter cet itinéraire aux élèves et de localiser les stations étudiées.
3. Choix du moment.
3.1. En milieu terrestre : tenir compte des saisons.
On rencontre beaucoup plus d'espèces en hivernage qu'en saison sèche. Par contre, la marche dans la
nature n'est pas facilitée par le développement de la végétation, en particulier des Graminées.
La période de sortie sera donc choisie avec précision en fonction des objectifs fixés.
Il s’avère souvent nécessaire d’effectuer la sortie dès le début de l’année scolaire alors que les eaux
stagnantes ne sont pas encore desséchées (plongeoir, vallées fossiles, etc.)
Pour réaliser une sortie en milieu marin, le choix d'une bonne marée est fondamental car il détermine le
chronogramme de la sortie, la richesse des récoltes et la sécurité du groupe.
Néanmoins, pour préparer correctement une sortie, nous disposons de plusieurs éléments d'utilisation
incontournable mais relativement simple :
Le phénomène de la marée se propage comme une onde, Lieu Pleine mer Basse mer
qui n'atteint pas tous les points de la côte en même temps. Saint-Louis + 0h 48min + 0h 48min
L'annuaire des marées du S.H.O.M. indique aussi les Rufisque - -
décalages horaires pour les marées hautes et les marées Popenguine - 0h 10min -
basses des principaux points remarquables situés sur la côte Mbour + 0h 15min + 0h 35min
du pays, par rapport au port principal. Pointe de Sangomar + 0h 45min + 0h 33min
Ainsi, au Sénégal, les corrections sont les suivantes par (embouchure du Saloum)
rapport à Dakar : Djogué (embouchure de + 0h 44min + 0h 42min
Ces corrections sont pratiquement constantes toute l'année. la Casamance)
Il faudra donc, pour avoir les heures de marée de la
Ziguinchor + 4h 30min + 4h 15min
localité, ajouter ces corrections aux heures relevées sur la
feuille de Dakar.
• si la localité le permet, choisir si possible un endroit où on pourra étudier côte sableuse et côte rocheuse.
A partir de l'analyse des contenus du programme, le professeur s'attachera à définir , avec ses élèves, le
but de la sortie : inventaire des êtres vivants, étude de certains êtres vivants, étude de phénomènes
particuliers, études saisonnières, étude des roches, étude des interventions humaines, etc. On définira
aussi les objectifs visés pour chacune des activités prévues sur le terrain
Plusieurs sorties, judicieusement réparties dans l'année, seront souvent nécessaires.
Chaque sortie gardera un aspect pluridisciplinaire. Le tri de ce qui sera exploité pour traiter le programme
se fera après. Tout ce qui aura été ramené de la sortie (notes, croquis, photos, schémas, échantillons,...)
pourra un jour être exploité.
4.2. Le matériel à emporter.
La liste qui suit est une "liste idéale", mais l'imagination et le bricolage peuvent parfois permettre de
pallier au manque ! De même, professeur et élèves peuvent aussi parfois posséder du matériel qui servira
à tous. Certains organismes (Agriculture, Eaux et forêts, ...) peuvent aussi prêter du matériel.
Pour gagner du temps pendant le déroulement de la sortie, le professeur pourra expliquer en classe aux
élèves les différentes méthodes qui seront utilisées :
- principes d'orientation ;
- utilisation d'une carte ;
- méthodes d'observation du paysage, des végétaux, des animaux ou de leurs traces ;
- méthodes de mesures ;
- méthodes de prélèvement d'échantillons de sols et de roches ;
- méthodes de récolte d'échantillons végétaux ;
- méthodes de capture et de récolte d'animaux susceptibles d'être rencontrés ;
- comportement et respect de la nature lorsque l'on pratique ces prélèvements.
Le matériel à emporter sera préparé, regroupé ou fabriqué avec les élèves.
une grande échelle (beaucoup de détails sur une région limitée) ; une échelle à grand dénominateur est
une petite échelle (moins de détails mais sur une région plus vaste ).
3.1. L'orientation est le repérage des lieux étudiés par rapport aux points cardinaux Nord (N), Sud (S),
Est (E) et Ouest (W). Les moyens dont on dispose pour s'orienter peuvent être variables, allant du très
simple au plus sophistiqué.
3.2. La localisation est le repérage du lieu où on se trouve par rapport à l'environnement géographique
connu ; elle peut se faire :
- à partir d'observations faites avec les élèves : chemin suivi, direction de départ, changement de
direction, traversée de villages, reliefs remarquables...
- grâce à des mesures faites avec des instruments sur le terrain et reportées sur une carte
topographique.
Il est souhaitable de dresser une carte sommaire à partir des observations faites, de distances estimées (en
comptant des pas par exemple), et éventuellement de relevés faits avec des instruments d'orientation, si on
en dispose.
Les caps peuvent être reportés sur une carte. Le point d’intersection de 2 caps différents permet de
déterminer avec exactitude la position de l’observateur sur la carte.
4.1. Le relief.
4.2. La végétation.
6. La réalisation de documents
Différents types de documents pourront être réalisés ; des croquis seront pris sur le terrain par les élèves
ou les groupes d'élèves. Ils sont destinés à l'élaboration de documents de synthèse pour l'ensemble de la
classe :
- des plans de détail de certains sites particuliers : mare, affleurement rocheux, carrière...
Ces documents seront complétés progressivement, pendant la sortie pour identifier, si cela est possible,
les éléments observés de loin (roches, végétaux, éléments du paysage) Après la sortie, les dernières
identifications seront faites en classe.
Plus on recueillera d'informations, plus la synthèse collective sera précise! (voir le paragraphe du
chapitre III concernant le cadre géographique ).
B - LE MILIEU PHYSIQUE
Le travail sur le terrain consistera donc à repérer les affleurements et à prélever des échantillons
1.1. La recherche des affleurements
Des illustrations (croquis, schémas, photos…) regrouperont les observations faites sur l'affleurement :
localisation, orientation, aspect, dimensions, pendage des couches, etc.
Une fois sur l'affleurement, il faudra rechercher s'il est constitué par une seule roche, ou par une
association. Là encore, l'observation jouera un rôle important, et l'étude de la carte géologique sera d'un
grand secours.
La récolte se fera à l'aide d'un marteau, et parfois d'un burin (par exemple pour dégager des fossiles).
Les échantillons récoltés seront marqués ; on peut inscrire dessus (feutre, vernis, craie...) un numéro, cette
référence étant soigneusement reportée sur un carnet avec les indications de lieu de récolte, de
détermination provisoire ; une loupe à main rendra de grands services.
Définition
« Le sol représente la formation naturelle de surface à structure meuble et d’épaisseur variable, résultant
de la transformation de la roche mère sous-jacente sous l’influence de différents processus physiques,
chimiques et biologiques » ( A. Demolon ).
- prélèvement au moyen d’un cylindre de volume déterminé, pouvant être fermé aux deux extrémités. On
peut utiliser une boîte de conserve de volume connu ouverte d’un côté et dont le fond est percé de
nombreux trous. Ce type de prélèvement, qui doit préserver la structure du sol, est indispensable pour la
détermination de la porosité au laboratoire. La technique de prélèvement est la suivante :
3. L'eau, l'hydrologie
3.1. Le bord de l'eau, le rivage
3.3. L'eau.
Il peut être intéressant de mesurer la profondeur, si l'opération n'est pas dangereuse ! Un cordage lesté
convient pour effectuer cette opération.
Sur les eaux de surface (mer, lacs, mares, cours d'eau), différentes observations pourront être faites :
• la transparence de l'eau • la température à différentes profondeurs
• la coloration (thermomètre fixé sur une corde lestée)
• la présence de débris végétaux • le pH
Des prélèvements permettront de faire des analyses sommaires au laboratoire.
L'étude des éléments du climat demande un minimum d'équipement permettant de faire des mesures
régulières. Aussi, au niveau de la classe, ces mesures seront souvent réduites à celle de la température, si
l'établissement dispose d'un thermomètre. En dehors de ces relevés de températures, les observations
seront purement qualitatives, mais néanmoins notées régulièrement.
8h 9h 10 h 11 h 12 h 13 h 14 h 15 h 16 h 17 h 18 h
150 cm du sol
100 cm du sol
50 cm du sol
sol
4.1.3. La pluviosité.
LES METHODES D’ETUDE DE L’ENVIRONNEMENT – CNFC
18
On calculera la surface S de la
grande ouverture de l'entonnoir,
puis la hauteur d'eau, en
millimètres, qui correspond à un
cylindre ayant cette surface pour
base.
V = h x S On en déduit :h = V/S
4.1.5. Le vent.
Sa direction peut être évaluée avec un filet à papillons et une boussole par exemple.
Sa vitesse se mesure avec un anémomètre. Si on n'a pas cet instrument, on peut essayer d'évaluer la force
du vent en lui attribuant des numéros.
Des enquêtes peuvent être menées par des équipes d'élèves auprès des services de la Météorologie
Nationale (aéroports, eaux et forêts, Centres d’Expansion Rurale - CER, Sous-Préfecture…) afin d'obtenir
des données précises, régulières, qui serviront à interpréter et à compléter les observations et mesures
faites en classe et sur le terrain.
On pourra ainsi obtenir les relevés de températures maxima, minima, de pluviométrie, d'hygrométrie, de
vitesse du vent...
Une bonne identification de chaque espèce est l'étape préalable à toute étude, que ce soit une étude de
population, de répartition, d'association, une étude de cycle biologique ou une étude d'adaptation aux
conditions climatiques.
Suivant le niveau dans lequel on fait l'étude (enseignement élémentaire, moyen, secondaire), on pourra se
contenter d'un nom local, ou rechercher le nom scientifique.
1.1.1. Les plantes que les enseignants, les élèves, ou les habitants connaissent
1.1.2. Les plantes les plus courantes sont parfois déjà connues de l'enseignant ou des élèves, sous le nom
utilisé localement.
1.1.3. Le travail en groupe permet donc de faire un inventaire rapide et plus ou moins complet des espèces
rencontrées.
Il arrive qu'on ne puisse pas déterminer une plante sur le terrain ; on peut alors faire appel aux personnes
présentes sur les lieux pour obtenir le nom de la plante en langue locale. L'utilisation d'un lexique permet
de trouver éventuellement d'autres noms dans des langues différentes, ainsi que le nom scientifique.
La récolte d'échantillons peut permettre de préciser en classe la détermination de certaines espèces, mais
aussi de constituer une collection de référence - l'herbier - qui restera dans l'établissement. Les élèves
intéressés peuvent aussi constituer un herbier personnel.
Si on prélève des échantillons, ceux-ci sèchent très vite ; il est donc indispensable, si on ne les prépare pas
sur le champ, de les conserver dans des poches plastiques (‘mbouss’) fermées pour les ramener jusqu'à la
classe.
1.2.1. Pour préparer la constitution d'un herbier sur le terrain, il faut choisir des plantes ou des parties de
plante que l'on peut aplatir et sécher :
Il s'agit de caractériser l'importance de la végétation sur les surfaces étudiées dans les différentes stations
choisies : nombre d'espèces, nombre d'individus de chaque espèce, et taille des individus. Ce travail peut
être réalisé par plusieurs équipes d'élèves.
Le premier problème est, pour chaque station, de déterminer la taille de la surface à analyser, de façon à
ce que le nombre des espèces relevées soit représentatif de l'ensemble de la station.
On délimite ensuite une surface double de la précédente, c'est à Ficelle Surface Nombre Nombre
dire de 2 m2, et on dénombre les espèces nouvelles. d’espèces cumulatif
On recommence avec une surface double de la précédente : 4 m 2, nouvelles d'espèces
et ainsi de suite jusqu'à ce que le nombre cumulatif d'espèces nouvelles
trouvées reste constant : 1 m x 1m 1 m2 2 2
La surface à partir de laquelle le nombre d'espèces n'augmente 1mx2m 2 m2 2 4
plus s'appelle "aire minima". Dans notre exemple, elle est de 16 2mx2m 4 m2 3 7
m2. Ceci signifie que sur cette station, pour avoir un échantillon 2mx4m 8 m2 2 9
de végétation homogène et représentatif, il faut faire le 4mx4m 16 m2 1 10
dénombrement sur une surface au moins égale à 16 m 2 .Mais 4mx8m 32 m2 0 10
cette aire varie suivant les types de groupements végétaux.
8mx8m 64 m2 0 10
° Sur l'aire étudiée, une espèce peut être représentée par un nombre plus ou moins important d'individus :
elle est plus ou moins abondante.
° D'autre part, les individus d'une espèce occupent sur cette aire une surface plus ou moins importante, ce
qui caractérise la dominance de cette espèce : un kad (Faidherbia albida) couvre une surface supérieure
à celle couverte par 5 ou 6 pieds de ndiandam (Boscia senegalensis) ; on dit qu'il a une plus forte
dominance.
° On attribue globalement à chaque espèce un coefficient d'abondance-dominance à l'aide d'une échelle
conventionnelle :
5 : espèce couvrant plus de 75% de la surface, nombre d'individus quelconque
4 : espèce couvrant de 50 à 75% de la surface, nombre d'individus quelconque
3 : espèce couvrant de 25 à 50% de la surface, nombre d'individus quelconque
2 : espèce couvrant de 5 à 25% de la surface, individus très abondants
1 : espèce couvrant peu de surface, individus assez abondants
+ : espèce couvrant très peu de surface, individus peu abondants.
1.4.1. la stratification
Les végétaux que l'on rencontre ont des hauteurs variables. On peut en général distinguer trois "étages",
que l'on appelle des strates :
- la strate herbacée, regroupant les végétaux de petite taille : les "herbes", dont certaines peuvent tout
de même atteindre 1m à 1,5 m, ainsi que les très jeunes arbres et arbustes
LES METHODES D’ETUDE DE L’ENVIRONNEMENT – CNFC
21
- la strate arbustive, constituée par les arbrisseaux (50 cm à 2 m) et les arbustes (2 à 10 m), parfois
regroupés en buissons
- la strate arborescente, constituée par les arbres de 10 à 20 m ou plus, et qui sont surtout caractérisés
par la taille de leur tronc.
Suivant l'époque de l'année à laquelle on fait la sortie, l'aspect de la végétation varie considérablement.
Ces changements sont dus aux variations climatiques. En saison sèche, beaucoup de plantes perdent leurs
feuilles, et certaines disparaissent même de notre vue, bien que subsistant sous des formes qui passent
inaperçues au niveau du sol.
On peut essayer, en saison sèche, de rattacher selon les critères suivants, les végétaux rencontrés à l'un de
ces six types biologiques (classification de Raunkiaer, 1910)) :
Même lorsque les animaux ne sont pas directement visibles, on peut déceler des indices de leur présence :
- cadavres, coquilles, carapaces, mues... - traces d'habitat : terriers, toiles d'araignées...
- traces de déplacements, cris, chants - traces de reproduction : nids, cocons...
- restes de repas, pelotes de régurgitation de rapaces, déjections
On procédera de même pour les libellules. Les coléoptères demandent moins de précautions. Pour les
guêpes, les abeilles, attention aux piqûres !
Beaucoup d'animaux aquatiques peuvent être capturés avec un "filet troubleau", avec lequel on racle le
fond, et qui doit donc être nettement plus solide qu'un filet à papillons. La poche est moins longue ; elle
peut être confectionnée à partir de sac d’oignons ou de pommes de terre.
- les pièges à hisser, (d’après "Réaliser une collection d'insectes" d'A. Ricono - BAP de Niamey
1997)pour les papillons et les coléoptères. Une boite de conserve peut constituer un piège
rudimentaire. Pour un piège fabriqué, l'espace laissé entre le cadre métallique et le contre-plaqué doit
permettre de passer la main, et il est maintenu béant par une jonction souple (ficelle).
Les appâts utilisés sont variés, les insectes réagissant mieux à certaines odeurs :
. les fruits pourris : bananes, papayes. Les mangues attirent surtout les mouches!
. l'urine, les excréments : l'urine humaine attire les papillons. Les excréments les plus prisés des
chasseurs de papillons sont ceux des carnivores.
. les cadavres d'animaux (rongeurs, reptiles, poissons).
Il faut toujours descendre le piège très lentement, sinon les papillons, posés sur le filet, se sauveront.
Lors de la confection du filet, il faut prévoir une zone sans couture qui permettra de passer la main
pour attraper facilement les insectes.
- les pièges creusés, permettent de récolter de
nombreux insectes , et aussi de petits
mammifères insectivores comme les
musaraignes. On appâte avec des fruits
pourris ou des cadavres d'animaux. La paroi
lisse de la boite empêche la fuite des animaux.
- la récolte de nuit, à la lumière. La lumière
blanche attire un grand nombre d'insectes :
papillons nocturnes, criquets, mantes religieuses,
coléoptères, éphémères, punaises... Il suffit de se
placer au pied d'un réverbère, d'un mur éclairé, ou
d'éclairer un drap blanc tendu entre deux arbres,
pour récolter un grand nombre d'insectes différents.
Le rayonnement ultraviolet, composante de la lumière blanche, est le plus attractif.
- les nasses pour quelques animaux aquatiques (poissons, crustacés) : ce sont des paniers en bois ou en
métal, équipés d'une entrée en forme d'entonnoir avec un appât à l’intérieur.
- la pêche à l'hameçon pour les poissons.
les muscles du vol et les attaches internes de l'exosquelette), puis mis en papillotes (papier pour
envelopper).
. les autres insectes seront tués dans une "boite de chasse" :
On placera dans cette boite de chasse un tampon de coton imbibé d'un liquide toxique : insecticide en
bombe, éther, essence. Le liquide ne doit pas couler dans la boite
2.5. Les enquêtes
Des enquêtes complémentaires peuvent être menées par les élèves pour compléter l'inventaire de la faune
de la région.
A - LE CADRE GEOGRAPHIQUE
Les croquis des élèves serviront à réaliser pour toute la classe un document de synthèse de chaque type,
complété par la détermination des éléments non identifiés sur le terrain (sols, roches, plantes...) : c’est la
mise en commun.
Voici quelques exemples pris dans des milieux variés :
Paysage sahélien
B - LE MILIEU PHYSIQUE
L'étude du milieu physique concerne le sous-sol (les roches), les sols, les eaux et le climat. Les caractères
du sol, des eaux et du climat sont déterminants pour les Etres vivants, et leur connaissance est essentielle
pour comprendre l'installation, la distribution, le mode de vie (ou de survie) des espèces en un lieu donné.
Leur place est par conséquent très importante dans l'étude de l'environnement.
L'étude et l'identification se feront souvent simultanément (l'une devant mener à l'autre), sous forme
d’observations à l’oeil nu, à la loupe à main ou à la loupe binoculaire, et d'expériences-tests
complémentaires.
Si la région n'est pas très diversifiée sur le plan géologique (ce qui est souvent le cas au Sénégal), il
faudra compléter l'étude des roches régionales par l'étude de roches provenant d'autres localités.
L’utilisation de cartes géologiques accompagnées de leur notice, de livres et de documents spécialisés
peut rendre des services appréciables.
Les conclusions devront permettre d’identifier les minéraux, de déterminer et de classer les roches.
1.1.1. L’observation d’un échantillon de roche.
Elle se fera d'abord à l'oeil nu, puis à la loupe à main et à la loupe binoculaire, si l'établissement en
possède. Le microscope, qui permet d'observer des objets par transparence, ne sert pas à grand chose ici,
car on ne dispose pas du matériel nécessaire à la réalisation de lames minces de roches. Une roche sera
d'abord observée dans son ensemble, et ensuite en détail. On s'efforcera donc de définir en premier lieu
les caractères visibles à l'oeil nu :
- forme : quelconque, cristallisée... - couleur d’ensemble
- cohérence : compacte, friable, plastique, meuble, liquide... - texture : grossière, fine...
- structure : grenue, cristalline, rubanée, litée, feuilletée... - toucher : rugueuse, lisse, glissante...
- homogénéité : homogène, hétérogène - présence éventuelle de fossiles.
En s'aidant d'une loupe, on s'efforcera de détailler les caractères observés à l'oeil nu.
Si l’échantillon est hétérogène (il comporte plusieurs types d'éléments), il faut étudier chacun des
éléments séparément, tout en rendant compte des relations existant entre eux (s’ils sont soudés, s’il y a
des espaces entre eux, des pores...).
Quelques tests convenablement choisis en fonction des échantillons viendront compléter ces observations:
Chlorite monoclinique lamelle verte nacré à mat esquilleuse blanc à eau distillée
vert
Épidote monoclinique prisme, fibre, vert-brun, vert-bleu, vitreux conchoïdale gris acide dilué
(v. sénégalite) grain noire
Caractéristiques macroscopiques des principaux minéraux des roches (R.) magmatiques du Sénégal oriental
L'identification des fossiles, un peu particulière car elle fait appel à des notions de botanique et de
zoologie, sera faite avec des ouvrages spécialisés. On se contentera la plupart du temps du nom de groupe
: Huître, Gastéropode, Ammonite, Fougère...
Pour qu'une collection de roches ait une valeur pédagogique et scientifique, il faut qu'elle soit conservée
dans de bonnes conditions.
Les échantillons (roches et fossiles) déterminés seront d'abord dépoussiérés et nettoyés.
Ensuite, ils seront soigneusement étiquetés (nom ou numéro). On peut, sur chaque échantillon, porter une
référence directement au marqueur, ou porter la référence sur une place passée au vernis blanc ("blanco"
correcteur), ce qui est plus visible. Ces références seront reportées dans une liste qui comportera sur
chaque ligne : le numéro de référence, le nom de la roche, le lieu et la date de récolte, éventuellement la
référence de localisation de ce lieu sur une carte, des renseignements complémentaires : famille,
composition, utilisations...
Les échantillons seront rangés dans des boites à l’abri de la poussière, les plus fragiles convenablement
protégés (dans du coton par exemple).
Cette collection pourra être enrichie avec des roches provenant d’autres régions.
Chaque professeur pourra les réaliser avec des échantillons de sols de sa région, en tenant compte du
niveau de la classe dans laquelle se déroule la leçon.
2.1. Analyse de la texture
La texture du sol est liée à sa composition granulométrique, que l'on peut mettre en
évidence par sédimentation et, de façon plus précise, par tamisage.
2.1.1. Séparation des constituants par sédimentation dans l'eau.
- Matériel utilisé, pour l'étude d'un sol : Débris végétaux
. 1 balance précise
. 1 éprouvette graduée de 250 ml Eau
. 1 bécher de 75 ml
. 1 mortier et 1 pilon.
argiles + limons
- Déroulement de la manipulation :
. peser 100 g de sol limons + matières organiques
. remplir l'éprouvette d'eau jusqu'à 160 ml
. verser les 100 g de sol dans l'éprouvette (si l'échantillon est trop compact, le broyer sables fins
dans le mortier)
. compléter le niveau avec de l'eau jusqu'à 250 ml, et agiter fortement l'éprouvette
sables grossiers
. 30 mn après, la séparation est déjà visible, mais elle ne sera totalement réalisée que 15
jours après. Remarque : si on utilise de l'eau salée, la séparation est beaucoup plus
rapide, de l'ordre de 1 heure.
- Résultat : les particules les plus grosses se déposent d'abord, puis les particules de
plus
en plus fines (la vitesse de sédimentation est proportionnelle au carré du rayon de la
particule - loi de Stokes).
2.2. La structure
On peut la définir comme l'agencement des constituants du sol. Elle dépend de la présence dans le sol
d'argile et d'acides humiques qui, regroupés, constituent le complexe argilo-humique (CAH).
. échantillon de sol prélevé quelques minutes avant . les échantillons de sol sont observés à la loupe
l'analyse, ou conservé en sac plastique binoculaire, sans eau, dans un verre de montre.
parfaitement étanche - Résultat : exemples de trois types de sols :
. loupe binoculaire, éclairage grumeleuse, particulaire et compacte.
. verres de montre.
- Si les particules colloïdales du CAH sont floculées (agglutinées entre elles), elles cimentent les
particules plus grosses (limon, sable) pour former des agrégats. Cet ensemble de particules du sol laisse
entre elles un réseau de lacunes relativement stables, qui peut être occupé par de l'air ou de l'eau : la
structure est dite "en agrégats" ou grumeleuse.
- Si les particules colloïdales du CAH sont dispersées, tous les éléments du sol de taille relativement
grands restent indépendants laissant entre eux des vides : la structure est "particulaire ou
monogranulaire"
- Si les particules sont constituées de colloïdes minéraux, il n’y a pas d’espace entre eux et la structure est
dite compacte. Il existe toutes les structures intermédiaires entre ces 3 cas.
2.3. Les "vides" du sol
Texture et structure du sol déterminent le pourcentage de volume occupé par les lacunes dans un certain
volume de sol. Ce pourcentage est appelé porosité totale du sol. Elle est constituée de deux fractions :
- la macroporosité, ou porosité non capillaire, correspondant aux grosses lacunes (taille supérieure à
0,008 mm) qui, après écoulement total de l'eau de gravité (jusqu'au point de ressuyage), se remplissent
d'air. C'est de la macroporosité que dépend la circulation de l'air et de l'eau dans le sol, et donc également
la circulation des substances solubles.
- la microporosité, ou porosité capillaire, correspondant aux espaces les plus fins (taille inférieure à
0,008 mm) retenant de l'eau par capillarité. La quantité maximum d'eau ainsi retenue après écoulement de
l'eau de gravité jusqu'au point de ressuyage est appelée capacité de rétention en eau du sol.
air en place
utiliser toute l'eau de gravité, mais elles ne peuvent
eau de gravité
macroporosité
Capacité de rétention
microporosité
Tous les prélèvements seront effectués selon la technique décrite à la page 20, avec des boites de conserve
identiques : rayon de l'ouverture R, hauteur de la boite h, le volume de la boite V = 2πR2 x h.
LES METHODES D’ETUDE DE L’ENVIRONNEMENT – CNFC
33
2.3.1. Mesure du volume d'air présent dans un échantillon de sol ou capacité en air du sol :
• Mise en évidence de l'eau dans le sol : Lorsqu'on chauffe un prélèvement de sol dans un tube à essais, de
la vapeur d'eau apparaît, ce qui indique la présence d'eau.
• Mesure de l'humidité en place.
La teneur en eau du sol à un moment donné s'appelle l'humidité en place(Hp). C'est l'ensemble de l'eau
contenue dans les grandes lacunes, et de celle retenue par capillarité dans les petites lacunes.
La capacité de rétention correspond au pourcentage du volume d'eau retenu par capillarité, après
écoulement de l'eau de gravité, par rapport au volume de sol sec. Elle traduit la microporosité du sol.
Matériel utilisé : Résultat : la différence Mh - Ms représente la masse
. l'échantillon de sol recueilli à la fin de l'expérience d'eau qui remplissait les espaces capillaires du sol.
précédente Cette masse d'eau exprimée en grammes correspond
. une balance donc au volume d'eau capillaire contenu dans le sol,
Déroulement de la manipulation : on mesure en fait exprimé en millilitres :
l'humidité en place dans le sol Capacité de rétention :
. peser l'échantillon humide : masse Mh. Mh - Ms
. faire sécher l'échantillon au soleil Cr = ------------ x 100 (%)
. peser l'échantillon sec : masse Ms. 225
2.3.8. Migration ascendante d'une solution dans un sol irrigué mal drainé
On peut observer, sur certains périmètres irrigués mais dont les sols sont mal drainés, des remontées
salines qui nuisent considérablement aux rendements agricoles.
Il est possible de modéliser le phénomène de la façon suivante :
de sol dans un verre de montre, et déposer une goutte Potassium Acide picrique cristaux jaunes
d'acide chlorhydrique. K+ allongés (à la loupe)
Cette mesure se fait sur le filtrat obtenu précédemment. On y trempe les électrodes d’un pHmètre ou un
fragment de papier spécial, appelé papier pH.
- pH < 7 : le sol est acide - pH = 7 : le sol est neutre - pH > 7 : le sol est basique.
3.1.3. La température.
Des mesures ont été faites pendant la sortie. Il est intéressant d'en faire plusieurs à différents moments de
la journée, puis de construire une courbe : la température de l'eau varie, et elle est fonction de
l'ensoleillement. On pourra comparer cette courbe à la courbe de variation de la température de l'air
pendant la même journée.
• elles se remplissent pendant l'hivernage puis se vident progressivement pendant la saison sèche
(évaporation) jusqu'à disparition totale.
3.2.5. Nappes souterraines
• Les nappes phréatiques superficielles (dans les grès du Continental terminal et les calcaires de
l'Eocène), qui fournissent l'eau des puits entre -25 et -100 m.
Elles peuvent affleurer pour donner des mares et lacs permanents, comme dans les Niayes.
• La nappe maestrichtienne, plus profonde, atteinte par les forages entre -100 et -350 m.
• Les embouchures, endroits où les cours d'eau se jettent (ou se jetaient!) dans la mer :
- les estuaires, dans lesquels l'apport d'eau douce est continu pendant toute l'année, et supérieur à
l'évaporation (Sénégal, Gambie) : le gradient de salinité augmente régulièrement de l'amont vers l'aval.
- les estuaires inverses, dans les quels l'apport en eau douce est faible (Casamance) ou inexistant
(Saloum), et inférieur à l'évaporation : le gradient de salinité augmente régulièrement de l'aval vers
l'amont. Ceci favorise l'exploitation du sel à Kaolack par exemple.
• Les lagunes, zones côtières envahies par la mer, aux grandes marées. Le reste du temps, elles sont
stagnantes et soumises à une évaporation intense qui provoque la concentration en sels. Des Bactéries et
des Algues très adaptées aux milieux sursalés (hyperhalophytes) s'y développent, donnant à l'eau une
couleur rose (lac rose).
1,00
- le niveau de basse mer (BM) ou marée 0,90
1,40
0,80
basse, atteint à la fin de la marée descendante 0,70
0,60
ou jusant. 0,50
0,40
6h19
B.M.
- le marnage, différence entre 2 de ces 0,30 12h38
8 juin
0,20 7 juin
niveaux, et amplitude de la marée. 0,10
25h
0,00
On remarquera qu'il y a 2 marées hautes et 2 0h21 6h10 12h44 19h03 1h22 7h06 13h44 20h07
marées basses en 24 heures : on dit que la
marée est de type semi-diurne.
Chaque jour, une marée prend du retard par rapport à la marée correspondante du jour précédent : entre
LES METHODES D’ETUDE DE L’ENVIRONNEMENT – CNFC
38
les mécanismes qui déterminent leurs déplacements. Leurs mécanismes sont très complexes, se déroulent
à l'échelle planétaire, et dépendent largement du climat.
Au Sénégal, de décembre à avril, en période d'alizés, le courant froid des Canaries longe la côte du Nord au Sud.
Pendant l'hivernage, il est repoussé vers le Nord par le courant chaud de Guinée, Sud - Nord, qui est une branche
d'un courant plus important : le contre courant équatorial.
4.1.1. L'ensoleillement.
On l'étudie près de la classe en mesurant les variations de l'angle d'incidence des rayons solaires sur le sol horizontal.
• Une série de mesures journalières montre que cet angle croit dans la matinée jusqu'à midi (position la plus haute
du soleil), puis décroît l'après-midi. La quantité de chaleur apportée par les rayons solaires se répartit donc de
manière inégale pendant une journée, ce qui explique les variations de température journalières.
• Une série de mesures annuelles faites à intervalles d'un mois, à la même heure, montre que l'angle
d'incidence varie pendant l'année. Il passe par un minimum en hiver (le 21 décembre, jour du solstice
d'hiver, qui est aussi le jour le plus court de l'année), et par un maximum en été (le 21 juin, jour du
solstice d'été, qui est aussi le jour le plus long de l'année). La quantité de chaleur apportée par les rayons
solaires se répartit donc de manière inégale pendant l'année, ce qui explique les variations de température
annuelles. Ces activités permettent d'introduire des leçons sur les saisons et les rythmes saisonniers.
4.1.3. Le vent
Les observations montrent :
- que la force du vent varie selon les journées, selon des règles qu'il nous est impossible d'appréhender
avec les moyens dont on dispose en classe.
- que la direction d'où vient le vent dépend de l'endroit où l'on se trouve et de la période de l'année.
Mai
T Max + T min
T moy = ---------------------
2
Décembre
Février
Mars
Avril
Mai
Novembre
Décembre
Octobre
Septembre
Janvier
Février
Mars
Août
Avril
Mai
Septembre
Janvier
Juin
Août
Juillet
Juin
Juillet
graphique ci-dessus, la période déficitaire
s'étend de janvier à juin et de septembre à
décembre, c'est-à-dire pendant 10 mois de l'année.
Un naturaliste curieux (comme le sont tous les naturalistes !) et voyageur (comme aimeraient l'être tous
les naturalistes !), circulant de Dakar à N’Djaména, tranquillement et en prenant son temps, interrogeant
les habitants des régions rencontrées pour connaître le nom de ce bel arbre très répandu, recueillerait,
selon la langue pratiquée localement et les différents accents, plus de 40 noms vernaculaires différents,
sans compter toutes les langues que l'on a oubliées !!!
Pour que l'on soit bien sûr d'avoir affaire à la même espèce même lorsqu'on ne parle pas la même langue,
les scientifiques ont adopté une seule dénomination, qui est le nom scientifique de l'espèce, reconnu par
tous sur le plan international. Notre exemple a été baptisé : "Faidherbia albida".
Dans ce système, chaque espèce est donc caractérisée par un nom appelé « nomenclature binominale ».
1.2.1. Principe de la nomenclature binominale : une espèce est caractérisée par son nom scientifique en
latin, composé du nom de genre, commençant toujours par une majuscule, et du nom d'espèce, qui
commence par une majuscule lorsqu'il est dédié à un lieu ou à une personne.
Chaque nom d'espèce doit donc être lié à un exemplaire type archivé, consultable.
De plus, le nom d'espèce sera suivi du nom ou des premières lettres du nom du descripteur, et parfois de
l'année de la description : "Adansonia digitata L." signifie que le nom scientifique du baobab a été
attribué par Linné. En principe, en cas de descriptions multiples, c'est le nom le plus ancien qui prévaut.
Les livres de botanique donnent souvent la liste des synonymes :
On se sert de "livres de détermination", qui peuvent utiliser des méthodes très différentes.
Beaucoup présentent des planches de dessins accompagnées de commentaires On cherche alors en
feuilletant jusqu'à ce qu'on tombe sur le dessin représentant l'espèce étudiée. Le texte permet de
confirmer la détermination.
Les ouvrages plus précis et plus spécialisés utilisent des clés de détermination dichotomiques, qui sont
basées sur des choix successifs à faire entre deux (parfois plus) propositions concernant des caractères
morphologiques plus ou moins faciles à observer. Ces livres sont appelés des "flores" et des "faunes".
Pour mieux comprendre ce système, nous allons prendre l'exemple de la "Flore du Sénégal" de Jean
Berhaut, ouvrage très complet (2000 espèces indigènes et 300 espèces introduites), publié en 1967, et qui
présente l'avantage de "classer les plantes en tenant compte de leurs aspects extérieurs sans s'occuper de
leur hiérarchie systématique".
Ce qui signifie qu'elle n'exige pas de connaissances botaniques approfondies, et qu'elle peut être utilisée
avec un minimum de connaissances morphologiques de base.
Voir connaissances morphologiques (document complet)
En plus d'indications (fleurs, gousses, graines) qui nous permettent de vérifier notre détermination, la
flore nous donne les noms vernaculaires en français, bambara (b.), diola (d.), sérère (s.) et wolof (v.).
L'indication (B 69) est la référence de cette plante dans l'herbier de l'auteur.
L'utilisation de flores plus spécialisées et des faunes pour la détermination des animaux (en particulier des
invertébrés), requière des connaissances beaucoup plus approfondies en botanique et en zoologie. On ne
les utilise donc que très rarement au niveau de l'enseignement moyen et secondaire.
Lorsque les espèces rencontrées auront été déterminées, il faudra essayer de les classer.
Des comparaisons permettront de montrer que certaines espèces se ressemblent beaucoup par certains
caractères : on peut même parfois les confondre. La ressemblance diminue au fur et à mesure que le
nombre de caractères communs diminue.
On va donc regrouper les espèces en les "rangeant dans des boites encastrées les unes dans les autres"
selon le nombre de caractères partagés : on va faire de la systématique.
Pour faciliter les choses, il n'est pas inutile de faire quelques rappels.
Si Linné avait classé, en 1753, 8 500 espèces végétales et, en 1758, 4 200 espèces animales, l'évolution de
la recherche et des technologies scientifiques ont permis actuellement d'inventorier environ 400 000
espèces végétales et 1 200 000 espèces animales ! Et ce n'est pas terminé : on découvre rien qu'en Afrique
500 espèces nouvelles chaque année !
Le système de classification a donc été perfectionné, intégrant des données inconnues au XVIIIe siècle.
• E des Champignons
- sE des Myxomycètes (600 espèces)
- sE des Eumycètes, ou Champignons vrais
+ C des Phycomycètes (600 espèces), moisissures et parasites
+ C des Ascomycètes (20 000 espèces), moisissures et parasites
+ C des Basidiomycètes, Champignons à pied (15 000 espèces).
• E des Ptéridophytes
+ C des Lycopodiacées (400 espèces). Lycopodes.
+ C des Equisétacées (30 espèces) Prêles.
+ C des Filicinées (9 500 espèces), Fougères, forêts et lieux humides.
• E des Préspermaphytes
+ O des Cycadales. Seul genre en Afrique : Cycas, introduit.
+ C des Ginkgoales
- sE des Chlamidospermes
Ephedra, Gnetum, Welwitschia (désert du Kalahari)
sous-Classes
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* Ordres
# Familles
sC des Magnoliidées
* O des Magnoliales
# F des Myristicacées : Myristica, Pycnanthum angolensis
# F des Lauracées : Persea americana = Avocatier, Cassytha filiformis (parasite envahissant)
* O des Ranunculales : milieux humides et aquatiques
# F des Nymphéacées : Nénuphars :Nymphaea
# F des Cératophylacées : Ceratophyllum
* O des Pipérales
# F des Pipéracées : Piper guineensis = Poivrier
* O des Papavérales
# F des Papavéracées : Argemone mexicana = Chardon de Gorée
* O des Rosales
# F des Crassulacées : Kalanchoe
# F des Rosacées : Chrysobalanus, Parinari = « néw »
# F des Anacardiacées : Anacardium, Mangifera indica = mangue, Sclerocarya birrea = « bèèr »
* O des Fabales
# F des Mimosacées : Acacia, Faidherbia, Albizia, Dichrostachys, Entada, Mimosa, Prosopis
# F des Césalpiniacées : Cassia, Bauhinia, Piliostigma, Tamarindus
# F des Papilionacées : Dalbergia, Leucaena, Pterocarpus, Crotalaria, Arachis, Vigna, Sesbania, Indigofera
* O des Myrtales
# F des Lythracées : Lawsonia inermis = henné
# F des Punicacées : Grenadier
# F des Myrtacées : Eucalyptus, Psidium gajava = Goyavier
# F des Rhizophoracées : Rhizophora sp. = Palétuvier rouge
* O des Hammamédidales
# F des Combrétacées : Combretum = « douté, ratt », Guiera = nguèèr », Anogeisus, Terminalia
* O des Casuarinales
# F des Casuarinacées : Filao = Casuarina equisetifolia
* O des Urticales
# F des Ulmacées : Celtis
# F des Moracées : Ficus, Musanga = Parasolier
# F des Canabinacées : Cannabis = chanvre, Humulus = houblon
* O des Salicales
# F des Salicacées : Salix
* O des Santanales
# F des Loranthacées : Tapinanthus = Gui d'Afrique, hémiparasite
* O des Balanophorales
# F des Balanophoracées : parasite : Thonnin gia
* O des Caryophyllales
# F des Ménispermacées : Cocculus
# F des Caryophyllacées : Polycarpaea, Polycarpon
# F des Chénopodiacées : Salicornes, Arthrocnemum, Suaeda, Salsola, Cornulaca
# F des Nyctaginacées : Boerhaavia, Belle de nuit
# F des Ficoïdées = Aïzoacées : Sesuvium, Mesembryanthemum
# F des Amaranthacées : Alternanthera, Amaranthus
* O des Cactales
# F des Cactacées : Opuntia engelmani = Cactus-raquette = gargambossé
* O des Violales
# F des Droseracées : Drosera indica, plante "carnivore" des marais
# F des Tamaricacées : Tamarix senegalensis
# F des Passifloracées : Adenia lobata, Passiflora = passiflore = maracunja
# F des Caricacées : Carica papaya = Papayer
* O des Cucurbitales
# F des Cucurbitacées : Cucurbita, Momordica, Luffa, Cucumis, Merremia, Citrulus
* O des Capparales
# F des Résédacées : Caylusea
# F des Neuradacées : Neurada
# F des Capparidacées : Capparis, Boscia senegalensis = « ndiandam », Crateva, Maerua, Casuarina
# F des Salvadoracées : Salvadora
# F des Brassicacées = Crucifères : choux, persil, moutarde
# F des Burcéracées : Commiphora africana
* O des Ebénales
# F des Ebénacées : Diospyros
# F des Sapotacées : Manilkara, Butyrospermum parkii (= Vitelleria paradoxa) = karité, Achras sapota = Sapotillier
* O des Géraniales
# F des Géraniacées : Geranium
# F des Oxalidacées : Oxalis
# F des Zygophyllacées : Zygophyllum, Fagonia, Tribulus
* O des Rutales
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# F des Aracées : tous les palmiers : Elaïs guineensis = P. à huile, Cocos nucifera = cocotier, Borassus flabellifer =
ronier, Hyphaena thebaïca = doum, Phoenix dactylifera = dattier
* O des Arales
# F des Aracées : Arum, Monstera = Phylodendron, Colocasia antiquorum = taro
# F des Lemnacées : aquatiques, lentilles d'eau : Lemna, Wolffia
* O des Zingibérales
# F des Musacées : Musa = bananier
# F des Zingibéracées : Gingembre
# F des Cannacées : Canna
# F des Marantacées : Maranta
* O des Orchidales
# F des Orchidacées : 20 000 espèces dans une seule famille! Beaucoup sont épiphytes en forêts denses.
* O des Néogastéropodes : Nasse, Murex = satiom, Pourpres, Thaïs, Buccins, Nasses, Volutes = « yets », Marginelles,
Olives, Mitres, Cônes, Térèbres
+ sC des Opistobranches : branchies en arrière du cœur, coquille réduite : Bulles, Aplysies = lièvres de mer = panarpuèy
+ sC des Pulmonés : cavité du manteau transformée en poumon
* O des Basommatophores : eaux douces : Limnées, Planorbes, ou marines : Siphonaires
* O des Stylommatophores : terrestres : Escargots, Achatines, Limicolaria
+ C des Lamellibranches = Bivalves (coquille à 2 valves), 20 000 espèces
* O des Anisomyaires : Moules, Huîtres = « yokhos »
* O des Schizodontes : moules d'eaux douce
* O des Hétérodontes : Arches = pagnes, Coques = buthie, Donax = sébèt
* O des Adapédontes : creusent le bois : Tarets
+ C des Scaphopodes : 1 valve tubulaire, 150 espèces : Dentale
+ C des Céphalopodes : 730 espèces
sC des Tétrabranchiaux : Nautile, Argonautes
sC des Dibranchiaux :
* O des Décapodes : Seiche, Calmar, Sépiole = yeureudeu
* O des Octopodes : Pieuvres = yarankö = mbot u guetj
• E des Annélides : vers annelés
+ C des Polychètes : 5 300 espèces marines
* O des Errantes : libres : Néréis
* O des Sédentaires : fixés ou tubicoles : Arénicoles
+ C des Oligochètes : Lombrics (terrestre)
+ C des Hirudinés : eaux douces : Sangsues
+ C des Echiurides : très grands, vivant dans les grands fonds (9 000 m)
• E des Arthropodes : 820 000 espèces !
. sE des Chélicérates
+ C des Mérostomes : Limules, animaux marins
+ C des Arachnides : 36 000 espèces, pratiquement toutes terrestres
* O des Scorpions : Buthus, Androctonus, Pandinus
* O des Pédipalpes : ressemblent à des araignées, d'assez grande taille, forêts
* O des Palpigrades : très petits
* O des Araignées : toiles : Néphiles, Argiopes, ou terriers : Mygales
* O des Pseudoscorpions : petits, ressemblent à des Scorpions sans abdomen allongé
* O des Opilions : ressemblent à de petites araignées à pattes très grêles
* O des Solifuges : Galéode, le "cheval des scorpions" = fassou djitt, semblable à une araignée très rapide avec deux
pinces dirigées vers l'avant
* O des Acariens : Tiques (hématophages), Sarcopte de la gale
. sE des Crustacés : 20 000 espèces, la plupart aquatiques. Les 4 premières classes étaient autrefois regroupées dans les
Entomostracés, petits Crustacés "inférieurs".
+ C des Ostracodes : 12 000 espèces, petite taille, carapace bivalve : Cypris
+ C des Copépodes : petits, corps en 2 parties : Cyclops
+ C des Branchioure :"poux" de poissons
+ C des Cirripèdes : fixés, organisme très modifié : Anatifes = kanakh, Balanes, Sacculines (parasites des crabes)
+ C des Malacostracés = Crustacés "supérieurs" : 14 000 espèces
* O des Péracarides : nombreux sous-ordres
. sO des Mysidacés : Mysis
. sO des Amphipodes : corps aplati latéralement : Gammares
. sO des Isopodes : corps aplati dorso-ventralement : Aselles, Ligies, et des formes terrestres : les Cloportes
* O des Eucarides = Décapodes, marcheurs ou nageurs
. sO des Macroures : Crevettes = sipakh, Langoustes = sum, Cigale de mer = köp köp
. sO des Brachyoures : Crabes marcheurs = kak, violonistes = niandos, nageurs = koti, tiangoy
. sO des Anomoures : corps disymétrique, s'abritent dans des coquilles de Gastéropodes : Pagure = Bernard l'ermite =
kakrikak
. sE des Antennates
+ C des Myriapodes : 6 000 espèces
* O des Chilopodes : Scolopendres, venimeux
* O des Diplopodes : Iules = mille-pattes
+ C des Insectes : 750 000 espèces ! C'est la classe la plus volumineuse du règne animal, elle contient plus de la moitié des
espèces animales connues, et on en découvre de nouvelles chaque jour.
sC des Aptérygotes : Insectes primitifs, aptères, de petite taille, faune du sol et de la litière végétale
sC des Ptérygotes : Insectes ailés (à part quelques formes, secondairement aptères).
Plusieurs possibilités de regroupement des nombreux ordres sont possibles, basées sur différents critères : structure des
ailes, cycle de reproduction.
La première série d'ordres constitue le groupe des Hétérométaboles, Insectes à métamorphoses incomplètes.
1ère lignée : les Paléoptères : ailes à nervures simples, et non repliables le long du corps
* O des Ephéméroptères : 2 000 espèces : Ephémères
* O des Odonates : 4 700 espèces, larves aquatiques
. sO des Zygoptères : petites libellules, demoiselles
. sO des Anisoptères : grosses libellules : Aeschne
2ème lignée : les Néoptères : ailes à 3 articulations, et repliables le long de l'abdomen
* O des Plécoptères : 2 000 espèces, larves aquatiques : Perles
* O des Dermaptères : 1000 espèces : Forficule = pince-oreille = kéép koye
* O des Mantoïdes : 1 800 espèces, 1ère paire de pattes ravisseuses : mantes religieuses
* O des Blattoïdes : 3 500 espèces : cafards
* O des Isoptères : 2 000 espèces : Termites (coloniaux)
* O des Phasmoïdes : 2 500 espèces, mimétiques : Phasmes = bâtons du Diable, Phyllies
* O des Ensérifères : antennes longues : Sauterelles, Grillons, Courtilières
* O des Coelifères : antennes courtes : Criquets
* O des Zoraptères : poux du sol
* O des Phthiriaptères : poux, ectoparasites
* O des Hémiptères = Rhynchotes : 70 000 espèces
. sO des Hétéroptères : aquatiques (Nèpes, Notonectes, Gerris), ou parasites (Punaises phytophages et hématophages)
. sO des Homoptères : Cigales, Cicadelles, Cochenilles (parasites des végétaux)
La deuxième série d'ordres constitue le groupe des Holométaboles, Insectes à métamorphoses complètes. Ce sont tous
des Néoptères.
* O des Névroptères = Planipennes : 7 000 espèces, larves prédatrices bien adaptées : Myrmeleon = Fourmilion,
Chrysope = lion des pucerons
* O des Coléoptères : 350 000 espèces. Ailes antérieures transformées en élytres protectrices.
. sO des Adéphages
# F des Cicindélidés : Cicindelles
# F des Carabidés : 20 000 espèces : Carabes
# F des Dysticidés : aquatiques : Dytiques
# F des Gyrinidés : aquatiques de surface : Gyrins
. sOdes Polyphages
# F des Lampyridés : vers luisants
# F des Staphylinidés : 20 000 espèces : Staphylins
# F des Lucanidés : cerf volants
# F des Scarabidés : Bousiers
# F des Curculionidés : Charançons, parasites des cultures, 40 000 espèces
# F des Coccinellidés : 25 000 espèces
# F des Cérambycidés : Longicornes, xylophages
# F des Buprestidés : Buprestes, aux riches couleurs métallisées
* O des Hyménoptères : 100 000 espèces
. sO des Térébrants, à "taille de guêpe"
# F des Ichneumonidés : pondent leurs oeufs dans des larves d'Insectes nuisibles pour les cultures, Ils sont donc
intéressants pour la lutte biologique
# F des Cynipidés : parasites des végétaux, forment des galles
. sO des Aculéates à aiguillon venimeux
# F des Vespidés : Guêpes
# F des Pompilidés : Bourdons (ex : Xylocope, destructeur de bois)
# F des Apidés : Abeilles
# F des Formicidés : Fourmis, coloniales
* O des Lépidoptères = Papillons : 110 000 espèces
. sO des Zeugloptères : primitifs, pièces buccales broyeuses
. sO des Glossales : trompe suceuse, nombreuses familles
* O des Mécoptères : 350 espèces : Panorpe = Mouche-scorpion
* O des Diptères : 80 000 espèces. Ailes postérieures transformées en balanciers.
. sO des Nématocères : Moustiques
. sO des Brachycères : Mouches
* O des Aphaniptères : 1 600 espèces, aptères, sauteuses : Puces
• E des Echinodermes : 7 000 espèces, marines
+ C des Crinoïdes : 620 espèces, Lis de mer (fixés), Comatules (libres)
+ C des Astérides : 1 500 espèces, Etoiles de mer : 5 à 50 bras
+ C des Ophiurides : 2 000 espèces, Ophiures : corps discoïde, 5 bras grêles
+ C des Echinides : 860 espèces, corps globuleux hérissé de piquants
* O des réguliers : 440 espèces, symétrie axiale
* O des irréguliers : 420 espèces, symétrie bilatérale
+ C des Holothurides : 1 100 espèces, Concombres de mer.
• E des Cordés
. sE des Tuniciers : marins
+ C des Ascidies : 2 000 espèces, fixées
+ C des Thaliacés : 40 espèces, flottantes et transparentes : Salpes
. sE des Appendiculaires : flottants, semblables à des larves d'Ascidies
. sE des Acraniens = Céphalocordés : 30 espèces, qui n'ont qu'une importance phylogénique, car ils annoncent les Vertébrés :
Amphioxus
. sE des Vertébrés = Craniens : 54 000 espèces
. SC des Agnathes : "vertébrés sans mâchoire" : Lamproie
. SC des Gnathostomes : "vertébrés à mâchoire"
+ C des Chondrichtyens = Poissons cartilagineux, 600 espèces, fécondation interne
. sC des Elasmobranches = Sélaciens : Requins et Raies
. SO des Squalomorphes
* O des Squaliformes
# F des Squalidés : Squalus = thiour
. SO des Galéomorphes
* O des Lamniformes
# F des Odontaspididés : Requins-taureaux = buki guetthie (3 m)
# F des Cétorhinidés : Requin pélerin, énorme (14 m, 6 t) mais inoffensif (se nourrit de Crustacés et larves de
poissons)
# F des Lannidés : Requin taupe = guissando (4 m)
* O des Carcharhiniformes
# F des Scyliorhinidés : Roussettes
# F des Carcharinidés : Requins tigres, 5 à 7 m : gaïndé
# F des Sphyrnidés : Requins marteaux = dianga daw
. SO des Batoïdés
* O des Rajiformes
# F des Rhinobathidés : Raies-guitares = tanneu, thiauker
# F des Platyrhinidés : Raie tigrée = lakan
# F des Rajiidés : Raies
* O des Pristiformes
# F des Pristidés : Pristis = poissons scies = ndiassane
* O des Torpédiniformes
# F des Torpedinidés : Torpilles = meudj mbenjann guetj = raies électriques
* O des Myliobatiformes
# F des Dasyatidés : Pastenagues, raies à aiguillon(s) venimeux = law = irao
# F des Gymnuridés : Raies-papillons = bambay = köppor
# F des Myliobatidés : Aigles de mer = ndiaouratt
# F des Mobulidés : Raies manta, jusqu'à 2,20 m = ndiaouratt bédjène
. SO des Squatinomorphes
* O des Squatiniformes
# F des Squatinidés : Anges de mer = mbengue
. sC des Holocéphales : Chimères
+ C des Ostéichtyens = Poissons osseux
. sC des Choanichtyens : à narines internes s'ouvrant dans la bouche
* O des Dipneustes : la vessie natatoire faisant office de poumon, ils peuvent passer la saison sèche dans un cocon de
boue : Protoptères
* O des Crossoptérygiens : groupe ancien, avec une seule espèce vivante découverte en 1938 : Latimeria chalumnae,
le Coelacanthe. La structure squelettique de ses nageoires annonce le membre des vertébrés tétrapodes.
. sC des Actinoptérygiens, à nageoires rayonnées : 99% des poissons actuels
. SO des Chondrostéens
* O des Polyptérinés : vessie natatoire faisant office de poumon, dorsale tranchante : Polyptères, 10 espèces africaines
* O des Acipensérinés : bouche ventrale, l'Esturgeon, dont les œufs salés donnent le caviar
. SO des Holostéens : quelques espèces américaines
* O des Lépisostéidés : Lépisosteus
* O des Amiidés : Amia
. SO des Téléostéens, "vrais" poissons osseux. Etant donné le nombre d'ordres, de familles et d'espèces représentés au
Sénégal, nous ne donnerons que quelques exemples parmi les groupes les plus importants.
* O des Anguilliformes : corps allongé "serpentiforme"
# F des Muraenidés : Murènes = sik bu garé
# F des Muraenosocidés : Congres-brochets = diey
# F des Ophichtidés : poissons-serpents = siik, diani guetj
* O des Clupéiformes
# F des Clupéidés : Sardines, Sardinelles (yaboy, kobo)
* O des Siluriformes
# F des Ariidés : mâchoiron = kong
# F des Siluridés : poissons-chats (plutôt d'eaux douces)
* O des Athériniformes
# F des Exocètidés : poissons-volants = firn, firndö
# F des Bélonidés : à machoires allongées : Orphies, Aiguilles = khessein, sambassilatt
* O des Gastéritéïformes
# F des Fistulariidés : poissons-trompettes = mbimbann, krawach netj
* O des Perciformes
# F des Serranidés :
bars = soroy, silinke
mérous = yetonto, khonkhé, tiof, kothie, dialakh, doy
serrans = sopa ngamé
# F des Potamomidés : Tassergal = ngot
# F des Carangidés :
carangues = sakaï, sotto, safar, tawett
liches = war angol, tiatiö, klau
trachynotes = terai, ndoumbou takh, fanta
chinchards = diay
# F des Lutjanidés : Lutjans = mam simer, yakh, diabar
# F des Pomadasyidés : sompatt = corogne, faïou
# F des Sparidés :
dorades = bande, diarègne, ragou
sars = ngaaté, pageot = tiki
# F des Cichlidés : Tilapia = waass
# F des Scianidés :
otolithes = feute, lao, dioto, tounoun
courbine = beur
# F des Ephippides : disques = tapandar, tilimpagne
# F des Mugilidés : Mulets = guiss, dem, thiar, khir
# F des Sphyraenidés : Barracudas = khéddé
# F des Polynémidés : capitaines = ndiané, siket mbaw
# F des Blennidés : Blennies = ndondo
# F des Gobiidés : Gobies = maouad mbakhir
# F des Scombridés :
thons et bonites = wockhandor, sipong, doulou doulou, oualass, kirikiri
maquereaux = ouo, ndioundé
# F des Istiophoridés : marlins, voiliers = dienou doungue
# F des Xiphiidés : Espadon
* O des Pleuronectiformes : poissons plats : soles, turbots, plies = palpalé, mbang
* O des Tétrodontiformes
# F des Tétraodontidés : poissons-globes = boun fokii
# F des Diodonidés : poissons-porcs-épics
+ C des Amphibiens : 2 800 espèces, larves aquatiques (eaux douces), adultes plus ou moins terrestres mais toujours liés
au milieu aquatique. Peau nue riche en glandes.
* O des Apodes : cavernicoles ou dans les sols, dépigmentés : Gymnopsis. Absents au Sénégal.
* O des Urodèles : possèdent une queue : Tritons, Salamandres. Absents au Sénégal.
* O des Anoures : sans queue, 2 000 espèces
# F des Pipidés : Pipa = Xenopus
# F des Ranidés : Rana, Discroglossus, Ptychadena = grenouilles
# F des Bufonidés : Bufo = crapauds
# F des Hylidés : arboricoles : rainettes
+ C des Reptiles : 5 900 espèces. Peau couverte de plaques et d'écailles cornées.
* O des Rhynchocéphales : archaïques, 1 seule espèce : Sphénodon (nouvelle Zélande)
* O des Squamates : 5 700 espèces
. sO des Lacertiliens : lézards
# F des Agamidés : Agames = margouillats, Uromastix = fouette queue
# F des Chamaeleontidés : Caméléon = kakatar
# F des Geckonidés : doigts garnis d'écailles adhésives : geckos, tarantes = hounk
# F des Lacertidés : lézards, Acanthodactyles
# F des Varanidés : varans : Varanus exanthematicus = varan de savane = mbeutt, Varanus niloticus = varan du Nil,
milieux aquatiques
# F des Scincidés : Scinques, lézards psammophiles à pattes grêles
* O des Rongeurs
# F des Sciuridés : écureuils, Ecureuil fouisseur = Rat palmiste
# F des Anomaluridés : Ecureuils volants, qui peuvent planer grâce à une membrane tendue entre les membres
antérieurs et postérieurs.
# F des Hystricidés : Porc-épic, Athérure
# F des Cricetidés : Rat de Gambie
# F des Muridés : rats, souris
# F des Gerbillidés : Gerbilles, petites souris des steppes, sauteuses, nocturnes
# F des Dipodidés : Gerboises
# F des Thyronomiidés : Aulacodes = "agoutis", poils raides
* O des Lagomorphes
# F des Léporidés : Lièvres (appelés souvent "lapins"), qui ne font pas de terriers
* O des Périssodactyles
# F des Equidés : Ane, Zèbres, Cheval
# F des Rhinocérotidés : Rhinocéros
* O des Artiodactyles
# F des Suidés : Phacochère, Potamochère, Porc
# F des Hippopotamidés : Hippopotames
# F des Giraffidés : Girafes, Okapi
# F des Bovidés :
- sF des Bovinés : Buffle, Bœuf, Zébu
- sF des Céphalophinés : Céphalophes = biches-cochons
- sF des Tragelaphinés : Guibs, Eland, Koudou
- sF des Hippotraginés : Koba = Antilope-cheval, Addax
- sF des Reduncinés : Cobes, Reduncas
- sF des Alcelaphinés : Bubales, Damaliques
- sF des Gazellinés : Gazelles
- sF des Caprinés : Chèvres, Mouflon
- sF des Ovinés : Moutons
* O des Tylopodes
# F des Camélidés : Dromadaire
* O des Hyracoïdes
# F des Procaviidés : Damans, à allure de rongeurs, vivant dans les rochers
* O des Proboscidiens
# F des Eléphantidés : Eléphants
* O des Siréniens
# F des Trichechidés : Lamantin = lémal = "mamy wata", herbivores
* O des Cétacés
- sO des Odontocètes : Cétacés à dents
# F des Phocènidés : Marsouins
# F des Delphinidés : Dauphins = pipa = djinga = lampoti = gré = gilakh = soma, Globicéphales = mbonbon, Orques
= Epaulards = suddi
# F des Physétéridés : Cachalots
- sO des Mysticètes : Cétacés à fanons
# F des Balénidés : Baleine franche
# F des Balénoptéridés : = ndaga = bakönö = léréw = Baleine bleue, Rorquals, Baleine à bosse
* O des Carnivores
- sO des Fissipèdes : Carnivores terrestres
# F des Canidés : Chacals, Renards, Chiens, Lycaons
# F des Mustélidés : Zorilles, Ratel, Loutre,
# F des Vivérridés : Genettes, Civette, Nandinies, Mangoustes
# F des Hyènidés : Hyènes
# F des Félidés : Lion, Panthère, Guépard, Caracal, Serval, Chats
- sO des Pinnipèdes : Carnivores marins, membres transformés en nageoires
# F des Phocidés : Phoques
* O des Primates
- sO des Lémuriformes : Lémurs de Madagascar
- sO des Lorisiformes : Pottos, Galago du Sénégal
- sO des Tarsiiformes: Tarsier
- sO des Simiens = Anthropoïdes
. infra O des Platyrrhiniens : singes d'Amérique du sud, à queue préhensile
. infra O des Catarrhiniens : singes de l'Ancien Monde
x SF des Cercopithécoïdes
# F des Cercopithécidés : Patas = singe rouge, Grivet = Vervet, Cercopithèques de forêt
# F des Colobidés : Colobes
# F des Papiidés : Babouins, Cynocéphales, Drills, Mandrills
x SF des Hominoïdes
# F des Hylobatidés : Gibbons, du Sud-est asiatique
# F des Pongidés = Anthropomorphes
- Orang Outan, asiatique
- Gorilles, africains
- Chimpanzés, africains
# F des Hominidés : nombreuses espèces fossiles, une seule espèce actuelle
- G Austrlopithècus
† A. bahrelghazali
† A. afarensis
† A. anamensis
† A. robustus
† A. boisei
† A. africanus
- G Homo
† H. habilis
† H. rudolfensis
† H. erectus
† H. ergaster
† H. antecessor
† H. heidelbergensis
† H. sapiens neanderthalensis
H. sapiens sapiens, espèce intelligente, certes, mais prétentieuse et imprudente !
"et qui a sous sa responsabilité la survie des 1 600 000 espèces connues et irrévérencieusement
compressées dans les 12 pages précédentes !" (Que leur étude nous incite à davantage d'humilité!)
Cette classification est d'un niveau "enseignement supérieur". Elle a été détaillée pour certains groupes,
en pensant à la formation et à l'intérêt personnel des professeurs. Il est évidemment hors de question de la
donner telle quelle aux élèves de l'enseignement moyen et secondaire.
Pour les élèves de l'enseignement moyen, on se contentera :
• en botanique :
- des noms vernaculaires et de quelques noms scientifiques pour les espèces très courantes
- de quelques noms de familles pour celles qui sont bien représentées dans la région
- de quelques notions sur les deux classes : Dicotylédones et Monocotylédones
- de la notion de "plantes sans fleurs" (Algues, Fougères, Champignons) et "plantes à fleurs".
• en zoologie :
- des noms courants en français ou en langue locale, s'il en existe
- du nom du groupe si la détermination précise est trop compliquée : "c'est une grenouille, un
Coléoptère, un criquet, un hydraire, une méduse..."
- d'une localisation sommaire et générale au sein de la classification.
L'essentiel est de donner la notion de diversité du monde vivant et celle de classification, qui sert à s'y
retrouver dans cette diversité!
Pour les élèves de l'enseignement secondaire, la nomenclature scientifique sera plus généralisée, et les
notions de systématique plus poussées, car elles constitueront une base documentaire importante pour
l'étude de l'Espèce, de la Variation et de l'Évolution en classes de secondes.
Pour souligner l'importance des qualités de l'observation sur le terrain et évaluer les compétences de
chacun dans ce domaine, on peut réaliser l'exercice suivant :
• on procède à une observation collective sur le terrain : plante, oiseau,...
• on demande ensuite aux élèves de décrire individuellement, par des phrases simples mais précises, ou
mieux par un dessin le sujet observé : on teste ainsi leurs compétences individuelles pour l'observation
et la mémorisation de cette observation
• on répète l'exercice mais cette fois par équipes : les résultats sont en général meilleurs, car les apports
sont complémentaires, l'attention des élèves n'ayant pas forcément été attirée par les mêmes détails :
formes, couleurs, allure, comportement, taille...
On fera pour résumer, avec toute la classe, la description précise de quelques espèces représentatives,
ainsi que des dessins : ces activités associées permettront d'affiner les qualités d'observation des élèves, en
mettant l'accent sur les techniques d'observation.
On dressera une liste complète, éventuellement détaillée par stations étudiées, des espèces végétales (liste
floristique) et animales (liste faunistique) rencontrées pendant la sortie. Nous avons déjà évoqué la
différence de difficultés que l'on rencontre dans la détermination des espèces végétales et animales.
Il sera donc plus facile d'établir une liste floristique détaillée. Pour la liste faunistique, il faudra souvent se
contenter de la détermination des grands groupes.
Exemple : la liste faunistique d'un littoral sableux (pour des élèves de l'enseignement moyen) :
La liste floristique peut la plupart du temps être poussée jusqu'au niveau de l'espèce.
Exemple : la liste floristique établie au cours d'une sortie dans une région sahélienne, avec inventaire des
espèces au cours d'arrêts dans 15 stations successives :
Station n°10
Station n°11
Station n°12
Station n°13
Station n°14
Station n°15
Fréquence /
Station n°2
Station n°3
Station n°4
Station n°5
Station n°6
Station n°7
Station n°8
Station n°9
Station n°1
15 stations
Famille
Genre-
espèce
1 Faidherbia Mimosacée X X X X X X X X X X X 11
albida
2 Calotropis Asclépiadacée X X X X X X X 7
procera
… … … … … … … … … … … … … … … … … … …
15 Leptadenia Asclépiadacée X X X X 4
pyrotechnica
Nombre d’espèces observées par station
En comparant :
- pour chaque station, la liste des espèces végétales avec celle des caractéristiques physiques du milieu
(caractères du sol, humidité, présence d'eau, exposition au soleil, au vent...)
- les 15 stations entre elles
- la fréquence de chaque espèce sur l'ensemble des stations,
on peut déjà avoir une idée des préférences, des exigences, du degré d'adaptation et des conditions de vie
de chaque espèce.
La liste floristique, regroupant l'ensemble des espèces végétales rencontrées, représente la flore de la région étudiée.
La liste faunistique, regroupant l'ensemble des espèces animales rencontrées, représente la faune de la région étudiée.
Les relations existant au sein d'une population -relations intra spécifiques- peuvent aller du très simple
(populations végétales, rencontre pour la reproduction) au très complexe (sociétés animales).
Si l'environnement le permet, il est très intéressant d'étudier avec les élèves quelques types de relations au
sein d'une population ; les termites, les fourmis représentent des exemples assez courants et faciles à
étudier. L'ensemble des populations d'une espèce occupe à la surface du globe une aire particulière,
d'étendue variable, continue ou discontinue, et dépendant de nombreux facteurs externes : c'est l'aire de
distribution géographique de l'espèce.
La chorologie est la science qui étudie la délimitation des aires de distribution géographique des espèces
4. Les collections
La constitution d'une collection est en elle même un exercice de détermination et de classement, qui
permet d'approfondir les connaissances sur les spécimens traités.
4.1. Les objectifs : pourquoi faire des collections ?
Ces objectifs sont nombreux, aussi nous contenterons nous d'en énumérer quelques uns :
• constituer une collection de référence qui doit aider les usagers dans leurs déterminations ultérieures
• permettre d'illustrer les leçons à tout moment de l'année sur des sujets divers : montrer une espèce
indisponible à ce moment, présenter des exemples anatomiques (différents types de feuilles), des
représentants d'un même groupe (classification), présenter au même moment plusieurs phases d'un cycle
(appareil végétatif - fleurs - fruits, œufs - larves - cocons - adultes, ...)
• montrer des espèces d'autres régions, récoltées en développant les échanges entre structures
(inspections, établissements, cellules pédagogiques, professeurs, clubs de sciences...)
• stocker des échantillons pour les TP au moment où on les trouve en abondance (criquets, graines, fruits...)
La liste des exemples n'est pas close ; à chacun d'organiser ses collections en fonction des objectifs qu'il se fixe !
4.2. L'herbier
Certaines parties de végétaux peuvent être conservées sans préparation spéciale : c'est le cas de rameaux
sans feuilles (intéressant pour les échantillons d'épineux), de fruits secs et de graines.
D'autres ne peuvent être conservées qu'en milieu liquide : fruits charnus, plantes succulentes, certaines
halophytes... On utilisera alors les mêmes liquides de conservation que ceux employés pour les animaux
(voir la suite : collections zoologiques en milieux liquides).
Dans les autres cas, on peut constituer un herbier, pour des plantes entières de petite taille ou des parties
de plantes volumineuses : les plantes sont conservées séchées et fixées sur un support cartonné.
Afin de permettre un montage facile, l'échantillon récolté doit répondre à certaines exigences :
- ne pas être trop "touffu" ni trop épais : il faut, si besoin, éliminer des feuilles, des épines si elles
empêchent l'étalage à plat. On pourra fendre en 2 certaines parties (grosses tiges, grosses fleurs,
fruits,...) pour n'en conserver que la moitié. Chacun a ses "recettes", qui naissent avec la pratique !
- ne pas être trop grand : il doit pouvoir être collé sur une feuille de format A4. Les plantes de grande
taille pourront être fragmentées judicieusement, chaque partie étant présentée sur une feuille séparée
LES METHODES D’ETUDE DE L’ENVIRONNEMENT – CNFC
60
4.2.5. La conservation.
Les deux principaux ennemis de l'herbier sont les petits insectes et les moisissures, surtout pendant
l'hivernage. Il faudrait donc conserver l'herbier dans un endroit sec, fermé (armoire, placard, cantine...),
en introduisant régulièrement un insecticide (pulvérisation ou naphtaline...) dans l'endroit de conservation.
Généralités.
Les méthodes de conservation des animaux sont multiples.
Certaines techniques de préparation font appel à un matériel très spécialisé et à des manipulations
délicates (naturalisation de mammifères et d'oiseaux, préparation de squelettes complets, inclusions sous
résine, etc.). Elles ne seront pas développées ici.
Le choix de la méthode se fera en fonction de l'animal et en fonction de son utilisation ultérieure.
En général, les échantillons destinés à être utilisés en Travaux Pratiques (pour des dissections par
exemple) devront être conservés en milieu liquide.
Pour les échantillons qui seront gardés en collections de démonstration, la technique variera suivant les
animaux : milieu d'origine, importance des parties dures par rapport aux parties molles, consistance
générale du corps... :
• les animaux qui possèdent une cuticule riche en chitine et parfois aussi en calcaire, pourront être
conservés séchés.
• on pourra aussi garder à sec les squelettes siliceux ou calcaires de nombreux animaux (Spongiaires,
Mollusques, Echinodermes, Vertébrés).
• les autres animaux, dont le corps est mou en totalité ou en partie, seront mis dans des liquides
conservateurs (alcool, formol).
Afin d'obtenir une bonne conservation, les animaux doivent être tués rapidement, proprement et en
douceur, ce qui impose parfois de les endormir (au chlorure de magnésium pour les animaux aquatiques),
afin qu'ils ne se détériorent pendant l'agonie.
Pour faciliter le choix des préparations, les différentes possibilités ont été regroupées dans le tableau
suivant. Lorsqu'il y en a plusieurs, la possibilité notée en caractères gras est la mieux adaptée :
Mis e à CONSERVATION
GROUPES mort Alcool Formol A sec
4.3.1. Conservation en milieu Eponges eau + MgCl2 squelette
liquide. Cnidaires puis 30° x squelette
Vers alcool 10° 50° x
Mollusques
• 4.3.1.1. Les flacons. aquatiques alcool 10° 70° x coquille
Il est préférable d'utiliser des terrestres eau bouillie 70° x coquille
récipients de verre à large Echinodermes
ouverture qui sont plus oursins eau douce 10° X test
pratiques. étoiles de mer eau douce 10° x entier
Les grands bocaux à Arthropodes
conserves conviennent Crustacés eau douce + MgCl2 70° x carapace
parfaitement, à la condition de Arachnides
fermer correctement pour s corpions As phyxie : x XX
éviter l'évaporation du liquide. araignées chloroforme,
Myriapodes éther, XX
Insectes es sence, 70°
• 4.3.1.2. Les liquides larves insecticide,
conservateurs. chenilles cyanure vidées
* l'alcool : on peut utiliser nymphes vides
les deux alcools suivants : adultes XX
- l'alcool éthylique ou éthanol Vertébrés As phyxie :
(alcool de pharmacie) sauf Amphibiens chloroforme, 70° X squelette
- l'alcool méthylique ou méthanol Amphibiens éther. Froid 50° X squelette
(alcool à brûler), beaucoup moins cher, et qui donne d'excellents résultats.
Le degré de l'alcool à utiliser dépend de l'animal traité. On pourra suivre les indications données par le
tableau ci-dessous (d'après Dekeyser et Villiers) pour effectuer les mélanges eau-alcool (pour les animaux
marins, on utilisera de l'eau de mer) afin d'obtenir le degré convenable :
L'alcool :
- conserve une certaine souplesse
- conserve bien les couleurs en général, mais peut dissoudre certains pigments (par exemple les
pigments jaunes des reptiles)
- déshydrate les tissus s'il est trop concentré : les chairs prennent un aspect "fripé" et sèchent vite
une fois sorties du liquide
- nécessite des flacons très bien fermés, car il s'évente.
* le formol ou aldéhyde formique (solution de méthanal dans l'eau) : très bon pouvoir conservateur,
mais qui "raidit" les échantillons et altère un peu les couleurs. Le formol :
- s'utilise très étendu (5%) - durcit les tissus
- altère les couleurs à la longue - s'évente peu
* Les Lépidoptères.
* Les Coléoptères.
* Les Hémiptères.
On procède de la même manière que pour les Coléoptères, mais on peut piquer l'épingle dans
l'hémiélytre droit, ou dans le milieu du thorax.
LES METHODES D’ETUDE DE L’ENVIRONNEMENT – CNFC
64
Les chenilles ont été ramassées sur des plantes, les cocons et les chrysalides ramassés sur les plantes, le
sol, les pierres, les anfractuosités.
Les chrysalides ne peuvent être conservées que dans l'alcool. Par contre, on peut garder l'enveloppe de la
chrysalide séchée une fois le papillon sorti.
Les chenilles peuvent être gardées dans l'alcool, ou peuvent être soufflées :
La présentation en collection.
- il faut étiqueter chaque insecte sur son épingle : une étiquette pour la date et le lieu
de capture, une autre pour les noms de genre et d'espèce, à défaut un nom commun,
et le nom de la famille.
- les insectes sont rangés dans des boites, que l'on peut fabriquer, en contre-plaqué ou
en carton fort.
- le fond de la boite est garni d'une couche de liège, de polystyrène ou de carton fort,
dans laquelle on pique les épingles.
- la boite doit être suffisamment hermétique pour empêcher les petits insectes de
venir se nourrir au détriment des collections. Pour plus de sécurité, on fixera une
boule de paradichlorobenzène ou de naphtaline dans chaque coin de la boite.
- les boites sont gardées dans un endroit sec, afin d'éviter le ramollissement des
insectes et l'apparition de moisissures.
* Les Myriapodes.
On peut les faire sécher comme les insectes, en les maintenant en position avec des épingles.
* Les Arachnides :
- il est difficile de sécher les araignées, à cause de l'abdomen mou. En principe, il faut vider l'abdomen
et le bourrer de coton avant de faire sécher l'animal (comme on l'a expliqué pour les Orthoptères et
Dictyoptères). La meilleure méthode est encore celle de la conservation dans l'alcool.
- les scorpions sont faciles à préparer : on les laisse sécher en les maintenant en bonne position à l'aide
d'épingles. Les gros spécimens peuvent être piqués au formol avant d'être mis à sécher : on élimine
ainsi quelques risques de putréfaction.
LES METHODES D’ETUDE DE L’ENVIRONNEMENT – CNFC
65
* Les Crustacés :
Les Crustacés possédant une carapace fortement calcifiée peuvent être gardés à sec : crabes, langoustes...
Il est conseillé de vider l'animal, dans la mesure du possible (on peut recoller les différentes pièces une
fois séchées) ou de le piquer au formol (en passant l'aiguille par les articulations plus molles), avant de le
faire sécher dans un endroit aéré et ensoleillé.
* Mollusques.
Il est intéressant de disposer d'une collection de coquilles de Lamellibranches et de Gastéropodes, de
pièces de Céphalopodes (os de Seiche, plume de Calmar, becs....)
Aucun problème de préparation ne se pose. Une telle collection, peu fragile, peut servir de base, par
exemple, pour apprendre le dessin aux élèves.
* Echinodermes :
- on peut conserver les tests d'oursins après les avoir vidés et brossés sans les casser.
- les étoiles de mer peuvent également être séchées au soleil sans grande préparation. Il est préférable
de piquer les grands individus au formol (une piqûre dans chaque bras).
* Vertébrés.
Des squelettes de Vertébrés ou certaines pièces de ces squelettes (crânes, membres) permettront d'illustrer
un grand nombre de leçons (anatomie, adaptations, évolution...).
Les os peuvent être récupérés après cuisson quand il s'agit d'animaux destinés à la consommation.
Sinon, on enlèvera d'abord le maximum de viande au couteau et aux ciseaux, et ensuite on pourra :
- soit laisser sécher au soleil, et enlever la viande sèche à la pince
- soit placer les pièces dans une bassine d'eau et laisser macérer : en laissant couler un filet d'eau, peu à
peu, les chairs se désagrègent,
- soit placer les pièces dans une fourmilière jusqu'à nettoyage complet par les fourmis.
En général, il n'est pas conseillé de faire bouillir les pièces osseuses.
Les os peuvent être blanchis par un passage de quelques heures dans l'eau oxygénée, ou d'eau javellisée.
Pour des squelettes complets, il faut stopper la macération dans l'eau avant l'attaque des ligaments. Les
pièces squelettiques seront assemblées à la colle transparente.
BIBLIOGRAPHIE
Les ouvrages les plus utiles pour les professeurs sont notés par un astérisque.
Ouvrages généraux
- Atlas de la Biologie Vogel G. Livre de 1994
et Angermann H. Poche
- Atlas de l'Ecologie Heinrich D. et Livre de 1993
Hergt M. Poche
- Guide des parcs Nationaux d'Afrique Bousquet B. Delachaux et 1992
Niestlé
* Atlas du Sénégal Pelissier P. Jeune Afrique 1983
et collaborateurs
- Initiation scientifique à l'école élémentaire Ly Youssouph NEA 1978
* Atlas National du Sénégal Equipe rédacteurs IGN 1977
- Géographie générale et physique, classe Journaux A. Hatier 1974
2de (programme africain et malgache)
- Activités scientifiques d'éveil Deunff J. OCDL 1972
Géologie
- Roches et Minéraux Chris Pellant Bordas 1994
- Comprendre les marées Guérin O. Guérin O. 1993
- Géologie en Mauritanie Carité D. Edisud 1989
- Les Fossiles Arduini P. etTeruzzi Nathan
* Notice explicative sur la carte géologique BRGM 1962
de le République du Sénégal, et carte
Botanique
- Plantes médicinales et médecine Sofowora A. Karthala 1996
traditionnelle d'Afrique
- Au jardin potager Cyrille Dossa Guide de la 1996
Famille
* Guide des plantes tropicales Bärtels A. Ulmer 1994
* Arbres et arbustes du Sahel von Maydell H-J. GTZ 1992
- Arbres et arbustes guérisseurs des Malgras D. ACCT-Karthala1992
savanes maliennes
- Plantes médicinales du Sahel Fortin D., Lô M. CECI-ENDA 1990
et Maynart G.
- Jardins et vergers d’Afrique Dupriez H., Leeners P.l’Harmattan 1987
- Contribution aux études ethnobotanistes Adjanohoun E.J. ACCT 1985
et floristiques au Niger
* Guide de terrain des ligneux sahéliens Geerling C. Veenman 1982
et soudano-guinéens et Zonen
- Le potager tropical Messiaen C.-M. PUF 1974
- Le jardin scolaire-Guide à l'usage des Montanary D. Ass Tech FAO 1973
maîtres
- Agriculture et petit élevage en zone Ernouly J. Classiques 1972
tropicale africains
* Flore du Sénégal Berhaut J. Clairafrique 1967
* Le Monde végétal en Afrique intertropicale Marche-Marchad J. Ed. de l'Ecole 1965
- Les plantes médicinales des régions arides Equipe UNESCO 1960
Zoologie
- Les serpents de l'Afrique occidentale Chippaux J-P. IRD 1999
et centrale
- Réaliser une collection d'insectes Ricono A. BAP Niamey 1997
- Oiseaux du Parc National du Banc Gowthorpe P. et PNBA 1996
d'Arguin Lamarche B. Nouakchott
-Oiseaux d'Europe,d'Afrique du Nord Heinzel H., Fitter R. Delachaux et 1992
et du Moyen-Orient Parslow J. Niestlé
* Les oiseaux de Sénégambie Morel G. et M-Y. ORSTOM 1990
- Délicieux Insectes : les protéines du Comby B. Jouvence 1990
futur Genève
- Faune du Sahara 1- Poissons, Amphibiens Le Berre M. Lechevalier/ 1989
Reptiles Chabaud
- Faune du Sahara 2- Mammifères Le Berre M. Lechevalier/ 1989
Reptiles Chabaud
* Les Oiseaux de l'Ouest Africain Serle W.et Morel G. Delachaux et 1988
Niestlé
- Les Acridiens des formations herbeuses Mestre J. CIRAD 1988
d'Afrique de l'ouest
* Mammifères d'Afrique et de Madagascar Haltenorth T. Delachaux et 1985
et Diller H. Niestlé
* Poissons de mer de l'Ouest Africain Serret B. et Opic P. ORSTOM 1981
tropical
- Fiches FAO d'identification des espèces Fischer W., Bianchi G. FAO 1981
pour les besoins de la pêche - Atlantique et Scott W.B.
centre-est
- Mollusques marins fossiles du quaternaire Coulombelle A. CCF 1980
de Mauritanie Nouakchott
- La grande faune du Sénégal : Le Tallec J. NEA 1979
les mammifères
- Les Serpents de l'Ouest Africain Villiers A. IFAN 1975
- Constitution de collections zoologiques Binaux R. IPN Yaoundé 1973
dans les établissements scolaires
* Le Monde animal en Afrique intertropicale Marche-Marchad J. Ed. de l'Ecole 1969
- Arachnides de l'Afrique noire française Berland L. IFAN 1955
* Mollusques testacés marins de la côte Nicklès M. Lechevalier 1950
occidentale d'Afrique
- Récolte et préparation des collections Dekeyser P.L. et IFAN 1948
zoologiques Villiers A.
* Noms vernaculaires des principales Cadenat J. IFAN Dakar 1947
formes d'animaux marins des côtes de
l'Afrique Occidentale Française