Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1
CHAPITRE 6
CHANGEMENT D’ÉTAT D’UN CORPS PUR
On se limitera aux transitions de phase appelés aussi changements d’états les plus simples :
Liquide ←→ Solide ; Liquide ←→ Vapeur ; Solide ←→ Vapeur
• L’état vapeur : est un état très désordonné de la matière. Les interactions entre particules sont
très faibles (nulles dans le cas d’un gaz parfait). Les gaz occupent tout le volume disponible.
2
• Dans l’état liquide, les interactions sont plus importantes d’où un volume limité. C’est un état
plus ordonné que l’état vapeur.
• L’état solide est l’état le plus ordonné de la matière, les interactions y sont très importantes. Les
solides ont un volume propre.
Pour certain corps, l’eau en particulier, la pente de la courbe (2) est négative ceci revient au
fait que : vL < vS , vL et vS sont respectivement les volumes massiques du liquide et du solide.
3
II Équilibre liquide−vapeur d’un corps pur
II.1 Isothermes d’Andrews d’un corps pur
Considérons une masse unité d’un corps pur à l’état vapeur à la température T < TC . Supposons
que l’on réalise un compression isotherme réversible depuis de le point A.
• La vapeur reste sèche jusqu’au point V où apparaı̂t la première goutte de liquide. La compression
AV peut être assimilée à celle d’un gaz parfait.
• Entre V et L, la pression reste constante P = Psat (T ), et on un système diphasé. LV s’appelle
palier du changement d’état.
• Au point L, tout le système est à l’état liquide.
• Au delà du point L, le liquide étant très peu compressible, la pression augmente fortement.
• Lorsque T ↗, la largeur du palier du changement d’état diminue.
• Au point C, L et V sont confondus, la température vaut TC . Le passage de l’état liquide à l’état
vapeur est imperceptible. Au point C, on a un fluide critique.
• L’ensemble des points V, constitue la courbe de rosée. L’ensemble des points L, forme la courbe
d’ébullition.
• Courbe de rosée et courbe d’ébullition constituent la courbe de saturation.
• Les points à l’intérieur de la courbe de saturation représentent des états diphasés, ceux à l’exté-
rieur représentent des états monophasés.
4
III Grandeurs du changement d’état
III.1 Enthalpie du changement d’état
On appelle enthalpie du changement d’état notée l12 (T ) à la température T , la variation de l’en-
thalpie massique lors du changement d’état : φ1 −→ φ2
l12 (T ) = h2 (T ) − h1 (T )
∆u12 = u2 − u1
h = u + Pv
h2 − h1 = u2 − u1 + Psat (T )(v2 − v1 )
D’où :
l12 (T ) = ∆u12 + Psat (T )(v2 − v1 )
l12 (T )
∆s12 =
T
dPsat
l12 (T ) = T (v2 − v1 )
dT
La démonstration sera faite en TD.
5
Application : changement d’état réversible et changement d’état brutal
1 Une masse de 1 kg d’eau liquide est contenue dans un récipient fermé par un piston, à
100 °C sous Patm . Par déplacement infiniment lent du piston, l’ensemble étant dans un
thermostat à 100 °C, on réalise la vaporisation totale de l’eau. À l’état final, le volume Vf
est égal à 1,67 m3
Calculer l’énergie thermique fournie par le thermostat, le travail échangé, les variations
d’énergie interne, d’enthalpie et d’entropie de l’eau.
2 On place directement 1 kg d’eau liquide, pris à 100 °C, dans un recipient thermostaté à
100 °C, initialement vide, et de volume Vf = 1, 67 m3 . L’eau s’y vaporise instantanément.
Déterminer les mêmes grandeurs en 1- ainsi que la création d’entropie.
Données :
• Enthalpie massique de vaporisation à 100 °C : ∆vap h = 2, 25 × 106 J.kg−1
• Patm = 1, 013 × 105 Pa
6
V = mL vL + mV vV
v = xL vL + xV vV
1 = xL + xV
v − vL vV − v
xV = et xL =
vV − vL vV − vL
En introduisant les distances LV, V E et LE dans le diagramme de Clapeyron. On peut écrire :
xV EV = xL EL
Le théorème est appelé théorème des moments car, si on imaginant le palier du changement d’état
passant par E comme étant une tige qui peut tourner autour d’un axe passant par E en équilibre sous
l’action de deux forces xV et xL . À l’équilibre, la somme des moment est nul, soit :
xV EV − xL EL = 0
H = mL hL + mV hV
h = xL hL + xV hV
xL = 1 − xV
Donc :
h = hL + xV (hV − hL ) ou h = hL + xV lV
S = mL sL + mV sV
s = xL sL + xV sV
xL = 1 − xV
Donc :
(hV − hL ) lV
s = s L + xV ou s = s L + xV
T T