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CHAPTER II:

NOTIONS DE BASE : TRAVAIL ET


CHALEUR
Objectifs du Cours :

Ce chapitre aborde les notions suivantes :


Pression
Température
Travail, chaleur et diagrammes P-V
1. Notion de pression:

Notion de pression

La pression est une mesure de la force exercée par un fluide (liquide


ou gaz) sur une surface.

Elle est définie comme la force par unité de surface.


1. Notion de pression:

Unités de mesure

La pression peut être mesurée dans différentes unités, telles que le


pascal (Pa), l’atmosphère (atm), le bar (bar) ou les millimètres de
mercure (mmHg).

Dans le système international (SI), l'unité de pression est le pascal :

(1 Pa = 1 N/m²).
1. Notion de pression:

Pression atmosphérique

Au niveau de la mer, la pression atmosphérique standard est d'environ


101,3 kilopascals (kPa), ou 1 atmosphère (atm).
2. Définition du travail et de la chaleur:

L'énergie s'échange sous deux formes (et deux seulement) :

Une partie mesurable, ordonnée, que l'on appelle travail et que l'on
note W.

Une partie non mesurable, désordonnée, que l'on appelle chaleur et


que l'on note Q.
3. Travail d’une force de pression:

Calcul du travail
Considérons un gaz enfermé dans un récipient dont le volume V peut
varier grâce au déplacement d'un piston de surface S.

Le travail élémentaire est l'énergie produite par le déplacement du


piston sur une distance infiniment petite 𝑑𝑥 sous l'effet de la force
appliquée 𝑭𝑬𝒙𝒕.
3. Travail d’une force de pression:

Calcul du travail
𝐹𝑒𝑥𝑡
Donc, le travail de la force extérieur est: 𝛿𝑤 = |𝐹𝐸𝑥𝑡. 𝑑𝑥| = | 𝑆 𝑑𝑥|
𝑆
𝑃𝑒𝑥𝑡 = 𝐹𝑒𝑥𝑡 /𝑆 𝑒𝑡 𝑑𝑉 = 𝑆 𝑑𝑥
dV : Le volume élémentaire
correspond au déplacement du
piston.

D’où : 𝛅𝐰 = |𝐏𝐞𝐱𝐭𝐝𝐕|
3. Travail d’une force de pression:

Notation : Les symboles utilisés pour désigner la variation d'une


grandeur extensive X au cours d'une transformation infinitésimale sont
:
 dX si X est une fonction d'état.

 dX si X est une grandeur de transformation échangée ou créée.


3. Travail d’une force de pression:

Convention de signe:
 Tout ce qui est reçu par le système est compté positif ;

 Tout ce qui est perdu par le système est compté négatif.

Dans une compression dV < 0 → dW > 0 : le gaz reçoit du travail du


milieu extérieur.

Dans une détente dV > 0 → dW < 0 : le gaz fournit du travail au milieu


extérieur.
3. Travail d’une force de pression:

D’où : 𝛅W = −𝐏𝐞𝐱𝐭𝐝𝐕

En général : Pint ≠ Pext

Si la transformation de A à B est réversible, Pint = Pext = P

Par conséquent : 𝛅W = - PdV


3. Travail d’une force de pression:

Dans ce type de transformation P et V sont définis à chaque instant,


alors le travail du système au cours de la transformation de A à B est:
𝐵 𝐵
𝑊𝐴𝐵 = ‫𝛿 𝐴׬‬W= − ‫𝑉𝑑𝑃 𝐴׬‬
3. Travail d’une force de pression:

Le travail d'une transformation réversible ouverte


𝐵 𝐵
Le travail du système est : 𝑊𝐴𝐵 = ‫𝛿 𝐴׬‬W= − ‫𝑉𝑑𝑃 𝐴׬‬

L’aire hachuré ///, représente le travail de cette


transformation.

Puisque VB>VA, cette aire est positive,


donc dV > 0 → W < 0 : le système fournit du travail.
3. Travail d’une force de pression:

Le travail d'une transformation réversible ouverte


3. Travail d’une force de pression:

Différents chemins ou
processus pour passer
de (Vi, Pi) à (Vf, Pf)
nécessitent des
quantités de travail
différentes.
3. Travail d’une force de pression:

Le travail d'une transformation réversible ouverte isobare

Elle se fait à pression constante P = Cte


3. Travail d’une force de pression:

Le travail d'une transformation réversible ouverte isochore

Elle se fait à volume constant V = Cte


3. Travail d’une force de pression:

Le travail d'une transformation réversible ouverte isotherme


Elle se fait à température constante T = Cte → DT = 0

Remarque : Il faut exprimer P en fonction du volume du gaz pour le


calcul de l’intégrale.
Pour un gaz parfait, PV = nRT → PV = Constant → PAVA = PBVB
3. Travail d’une force de pression:

Le travail d'une transformation réversible cyclique


Le cycle est la somme de 2 transformations :
 Transformation 1 : de A à B
 Transformation 2 : de B à A
3. Travail d’une force de pression:

Le travail d'une transformation réversible cyclique


3. Travail d’une force de pression:

 Si le cycle est parcouru dans le


sens des aiguilles d’une
montre (horaire), le système
fournit du travail au milieu
extérieur : (W < 0).
 Si le cycle est parcouru dans le
sens trigonométrique, le
système reçoit du travail du
milieu extérieur : (W > 0).
3. Travail d’une force de pression:

Exercice d’application:
Un gaz parfait subit une transformation le ramenant de l’état d’équilibre
(Pi, Vi) à un autre état d’équilibre (Pf, Vf).
Pour une transformation quasi-statique, donner l’expression du travail
Wif, avec le milieu extérieur dans le cas d’une transformation
isotherme.
3. Travail d’une force de pression:

Exercice d’application:
4. Notion de température :

La température est une mesure de l'agitation thermique des particules


dans un système.

Lorsque les particules d'une substance se déplacent plus rapidement,


la température de cette substance augmente, et vice versa.
4. Notion de température :

Échelle de température : Celsius (°C), Fahrenheit (°F), ou Kelvin (K).

𝑇 (𝐾) = 𝑇(𝑜𝐶) + 273.15.

𝑇 (𝑜𝐹) = 1,8 .𝑇(𝑜𝐶) + 32

Kelvin (K): est l'unité de température utilisée dans le système


international (SI) et est basée sur l'absolu zéro, la température la plus
basse possible théoriquement où l'agitation moléculaire cesse
complètement.
4. Notion de température :

Changements de phase

Les changements de température peuvent également provoquer des


changements d'état de la matière, comme la fusion, l'évaporation, la
condensation et la solidification.
4. Notion de température :

Equilibre thermique

Lorsque deux objets à des températures différentes sont placés en


contact, la chaleur se déplacera du corps à température la plus élevée
vers le corps à température la plus basse jusqu'à ce que les
températures se stabilisent et atteignent l'équilibre thermique.

À l'équilibre thermique, la température finale des deux objets sera la


même.
4. Notion de température :

principe zéro de la thermodynamique

Si deux corps sont en équilibre thermique avec un troisième, alors tous


les trois sont en équilibre l’un avec l’autre. Ils sont caractérisés par la
même température. En d'autres termes, si A est en équilibre thermique
avec B, et si B est en équilibre thermique avec C, alors A est
également en équilibre thermique avec C.
5. Notion de chaleur :

Soient deux corps A et B en contact à l’intérieur d’une enceinte


adiabatique avec TA> TB.
5. Notion de chaleur :

Soient deux corps A et B en contact à l’intérieur d’une enceinte


adiabatique avec TA> TB.
Au bout d’un certain temps, nous constatons
que les deux corps ont la même température
Te.
Nous disons qu’ils sont en équilibre thermique.
Cela s’explique par le fait que le corps B
(froid) s’échauffe et le corps A (chaud) se
refroidit.
5. Notion de chaleur :

Il est évident qu'il y a eu transfert de chaleur du corps A vers le corps B


de telle sorte que:

 La température du corps B augmente jusqu'à la température


d'équilibre Te ;

 La température du corps A diminue jusqu'à la même température


Te.
5. Notion de chaleur :

On atteint ainsi, par évolution irréversible, un état d'équilibre où la


température est uniforme pour le système (A et B). Si les deux corps
n'échangent pas de travail, la conservation de l'énergie permet d'écrire:
 QA + QB = O.
 QA: Chaleur perdue par le corps A
 QB: Chaleur reçue par le corps B

 C'est sous cette forme que l'on présente souvent l'équation


calorimétrique.
6. Chaleurs spécifiques:

• Chaleur massique ou molaire

La chaleur massique ou molaire, notée ‘c’, est définie comme étant


l’énergie calorifique nécessaire à l’unité de masse (1g) ou à une mole
d’un corps pur pour élever sa température de 1 degré. Son unité est le
J/g.K, J/mol.K.
6. Chaleurs spécifiques:

• Chaleur massique ou molaire

Soit un corps de masse m, la quantité de chaleur Q nécessaire pour


élever la température de T1 à T2 est:

Où : c est la chaleur massique du corps étudié


en J/Kg.°C, (1cal = 4,189 J).
6. Chaleurs spécifiques:

• Chaleur massique
 Pour les corps purs à l’état gazeux on définit cp et cv tel que :

𝒄𝒑 : Chaleur massique à pression constante.

𝒄𝑽 : Chaleur massique à volume constant.

Avec : (𝒄𝑷≠𝒄𝑽).

 Cas des corps purs à l’état liquides ou solides : 𝒄𝑷≈𝒄𝑽 =𝒄.


6. Chaleurs spécifiques:

• Capacité thermique (calorifique)

• La capacité calorifique ou thermique, notée ‘C’, d’un corps pur est


définie comme étant le produit de sa chaleur massique par sa masse
ou chaleur molaire par le nombre de mole. Son unité J/K.
• 𝑪𝑷 : Capacité calorifique à pression constante. Avec : 𝑪𝑷=𝒎𝒄𝑷 𝒐𝒖
𝒏𝒄𝑷.
• 𝑪𝑽 : Capacité calorifique à volume constant. Avec : 𝑪𝑽=𝒎𝒄𝑽 𝒐𝒖
𝒏𝒄𝑽
6. Chaleurs spécifiques:

• Chaleur Latente (Lv, Lf ou Ls)


• Lorsque l'on chauffe suffisamment un corps, on peut lui faire subir un
changement d'état. Il peut ainsi passer de :
• l'état solide à l'état liquide (fusion),

• l'état liquide à l'état gazeux (vaporisation), ou encore

• directement de l'état solide à l'état gazeux (sublimation).


• Ces processus ont toujours lieu à la même température pour un
corps donné et à pression fixe.
6. Chaleurs spécifiques:

• Chaleur Latente (Lv ou Lf)


• On appelle chaleur latente la quantité de chaleur requise pour
réaliser l'un de ces trois changements d'état.

On définit alors :
Chaleur latente massique :

Q = m L(V,F ou S)
7. Application à la calorimétrie : Mesure des
capacités thermiques:

• Calorimétrie

La calorimétrie est la partie expérimentale de la thermodynamique


permettant, en général, de mesurer les quantités d'énergie thermique
impliquées dans les transferts de chaleur et, en particulier, les chaleurs
massiques et les chaleurs latentes.:
7. Application à la calorimétrie : Mesure des
capacités thermiques:

• Calorimètre de Berthelot
7. Application à la calorimétrie : Mesure des
capacités thermiques:

• Méthode des mélanges

La méthode des mélanges consiste à mélanger deux substances ayant


des températures différentes. Après agitation, il se produit un transfert
de chaleur entre les deux substances jusqu'à ce qu'elles atteignent une
température d'équilibre.
7. Application à la calorimétrie : Mesure des
capacités thermiques:

• Méthode des mélanges

Cette méthode nous permet de mesurer différentes propriétés dans des


conditions adiabatiques, telles que

 la capacité thermique du calorimètre et de ses accessoires,

 la chaleur spécifique d'un corps.


7. Application à la calorimétrie : Mesure des
capacités thermiques:

• Valeur en eau du calorimètre et de ses accessoires

• Soit un calorimètre de valeur en eau μ0, on verse une quantité d’eau


de masse m0, l’ensemble a une température T0. On y introduit une
masse m1 d'eau, à la température T1. A l'équilibre thermique, le
système atteint la température Tf.
7. Application à la calorimétrie : Mesure des
capacités thermiques:

• Valeur en eau du calorimètre et de ses accessoires

• μ0 : valeur en eau du calorimètre et de ses accessoires.

• c0 : chaleur massique de l’eau

• Q0 = (m0 + μ0) c0 .(Tf – T0)


c0 = 1cal. g-1. °C-1
• Q1 = m1 c0 .(Tf – T1)
7. Application à la calorimétrie : Mesure des
capacités thermiques:

• Q0 = (m0 + μ0) c0 .(Tf – T0)

• Q1 = m1 c0 .(Tf – T1)
A l’équilibre thermique, la quantité de chaleur gagnée (Q0> 0) par l’un
est égale à la quantité de chaleur perdue (Q1< 0): Q0 + Q1 = 0

Capacité calorifique du calorimètre ou sa masse équivalente en eau.


7. Application à la calorimétrie : Mesure des
capacités thermiques:

• Chaleur massique d’un solide

• Soit un solide de masse m1 est porté à la température T1. Il est alors


plongé dans un calorimètre, de valeur en eau μ0, contenant une
masse m0 d'eau à la température T0 < T1. Les échanges

• thermiques pour l'ensemble (calorimètre + eau + solide) conduisent


à un équilibre thermique à la température Tf.
7. Application à la calorimétrie : Mesure des
capacités thermiques:

• Q0 = (m0 + μ0) c0 .(Tf – T0)


La quantité de chaleur du solide est :
• Q1 = m1 c .(Tf – T1)

A l’équilibre, Le bilan énergétique est :

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