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Equilibres binaires
1. Introduction
1.1. Présentation
- Mélange binaire = Mélange de deux constituants chimiques A1 et A2 ne réagissant pas ensemble (il n’y a donc pas de
variation de la composition globale du système).
- Diagramme binaire Liquide-Vapeur = diagramme décrivant le changement d’état « liquide <-> vapeur » de mélanges
binaires A1+A2. Sa lecture permet de déterminer totalement l’état d’un tel système : nature et composition des phases en
présence, en fonction des conditions opératoires (T, P et composition globale du mélange).
Expl : Diagramme binaire isotherme idéal (miscibilité totale à l’état liquide et à l’état vapeur)
P T = cste
Liquide
L+V
Vapeur
x2
A l’état gazeux, les deux composés A1 et A2 sont miscibles en toutes proportions : la phase gaz constitue une phase unique,
homogène et réputée suivre le modèle des gaz parfaits.
A l’état liquide, on distingue trois cas concernant la miscibilité des deux composés :
-1-
1.3. Paramètres de description de la composition
Attention !!! La fraction molaire ou massique n’a de sens qu’au sein d’une seule phase
o Sens physique : Représente le pourcentage (proportion) des molécules de la phase φ qui sont de Ai.
o Propriétés :
C’est une grandeur intensive (rapport de deux quantités de matière qui sont extensives)
Au sein d’une phase, il y a au maximum deux constituants : A1(φ) et A2(φ). Par conséquent :
o Sens physique : Représente la proportion de la masse totale de la phase φ attribuable aux molécules de Ai.
o Propriétés :
C’est une grandeur intensive (rapport de deux masses qui sont extensives)
Au sein d’une phase, il y a au maximum deux constituants : A1(φ) et A2(φ). Par conséquent :
- Par extension (bien qu’une fraction molaire ne puisse être définie qu’au sein d’une phase), il est pratique de définir la
fraction molaire globale :
Fraction molaire globale en composé Ai :
Elle représente le pourcentage de l’espèce A i dans le système pris dans son ensemble (liquide + vapeur).
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1.4. Variance
- Définition : La variance ou nombre de degrés de liberté d’un système à l’équilibre est le nombre nécessaire et suffisant de
paramètres intensifs indépendants qui permettent de caractériser complètement un état d'équilibre.
C'est donc le nombre maximum de paramètres intensifs que peut fixer librement l'expérimentateur pour que le système
atteigne l’état d’équilibre considéré.
- Règle de Gibbs : Moyen rapide de calculer le nombre de degrés de liberté d’un système dans un état d’équilibre donné :
Règle de Gibbs
- Cas d’un système monovariant : Si le système est monovariant, cela signifie que l’expérimentateur ne peut contrôler qu’un
seul paramètre intensif pour que le système soit dans l’état d’équilibre considéré.
Conséquence :
Expl : Si v = 1 et que T est déjà fixée, alors tous les autres paramètres intensifs ont leur valeur qui est fixée : la pression
P et les compositions des phases (fractions molaires/massiques) sont parfaitement déterminées.
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2. Diagramme binaire avec miscibilité totale à l’état liquide
Illustrons le principe du tracé expérimental sur l’exemple du diagramme isobare. La pression étant fixée, on mesure l’évolution
de la température T lors du changement d’état. Les courbes donnant T = f(t) se nomment courbes d’analyse thermique.
a) Principe et allure
La courbe d’analyse thermique de chauffage isobare correspond à l’évolution de la température en fonction du temps de
chauffage à partir d’un mélange binaire initialement liquide.
Remarque : On peut aussi refroidir des mélanges binaires gazeux pour obtenir une courbe d’analyse thermique de
refroidissement isobare.
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- On distingue donc deux types d’évolution :
Palier de T pendant le Prévision sur la variance
Conséquence ?
chgt d’état à P cte ? lors du chgt d’état
Début et fin de changement
Corps pur Oui
d’état à la même température
Mélange avec Début et fin du changement
miscibilité totale Non d’état ont lieu à des
à l’état liquide températures différentes.
- La différence de comportement s’explique très bien si on calcule la variance du système aux différents points de la courbe.
ℓ
- Cas du corps pur : on chauffe A1
T
Avant le point L :
t
Entre les points L et V :
Après V :
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- Cas du mélange binaire avec miscibilité totale à l’état liquide :
T
Avant le point L :
Après Vi :
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- Principe de construction :
Pour voir la construction pas à pas, se reporter au diaporama téléchargeable sur le site (http://jlamerenx.fr)
Pour chaque composition du mélange initial, on reporte sur le diagramme les températures de début et de fin de
changement d’état.
On relie ensuite, d’une part, les points représentant tous les débuts de changement d’état et d’autre part, tous les points
représentant les fins de changement d’état.
Remarque : le diagramme isotherme a une allure similaire, mais le sens du fuseau est inversé
T P = cste P T = cste
*
Vapeur P sat,1 Liquide
*
T eb,2
L+V
L+V
*
P sat,2
*
T eb,1
Liquide Vapeur
x2 x2
Diagramme isobare Diagramme isotherme
Plus un composé possède une température d’ébullition élevée, plus sa pression de vapeur saturante est faible.
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2.4. Lecture du diagramme binaire isobare
S’applique lorsque le point représentant l’état du système est dans un domaine diphasé (deux phases).
Théorème de l’horizontale :
A une température T0, pour un mélange diphasé représenté par le point M (T 0,x2), on détermine la composition (fraction
molaire en A2) de chacune des deux phases, liquide et vapeur, en traçant la droite horizontale passant par M. Cette droite
coupe :
ℓ
La courbe d’ébullition en L dont l’abscisse = composition de la phase liquide, x 2
v
La courbe de rosée en V dont l’abscisse abscisse = composition de la phase vapeur, x2
T P = cste
T0
x2
Justification :
Nombre de degrés de liberté à l’intérieur du domaine diphasé :
Paramètres intensifs dont la valeur est déjà fixée :
o Pression ?
o Température ?
Conclusion :
- Remarque 2 : Si l’abscisse du diagramme est massique, le théorème des moments chimiques s’exprime avec des masses :
ℓ v
Abscisse massique → m .ML = m .MV
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- Démonstration :
c) Application
- On s’intéresse au mélange binaire A/B, dont le diagramme isobare est donné ci-dessous sous P = 1 bar :
On chauffe ce mélange. A quelle température apparaît la première goutte de vapeur ? Quelle est sa composition ?
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On continue de chauffer ce mélange. On porte sa température à 92°C. Calculer les quantités de matière totale dans
chaque phase, ainsi que la quantité de matière de B en phase vapeur.
Si on poursuit le chauffage de ce mélange dans une enceinte fermée, à quelle température disparaît la dernière goutte
de liquide ? Quelle est la composition de cette dernière goutte ?
Important : Tous les diagrammes qui suivent, quelle que soit leur allure, correspondent à une miscibilité totale liquide.
Un mélange liquide est idéal si le potentiel chimique de chacun de ses constituants se met sous la forme :
* ℓ
µi(T,P,xi) = µ i(T,P) + RT.ln(xi )
Cela correspond à la situation où les structures moléculaires des deux constituants A 1 et A2 sont très proches : les
interactions de Van der Waals qui s’établissent sont de mêmes nature et intensité dans A 1 pur, A2 pur et dans le
mélange A1/A2 quelles que soient les proportions des constituants. (Expl : mélange benzène-toluène)
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* *
Expl : Si A2 est plus volatil que A1 (T eb,2 <T eb,1)
P T = cste
Liquide
L+V
Vapeur
x2
Quand le mélange liquide n’est plus idéal, l’expression du potentiel chimique de chacun de ses constituants est
légèrement modifiée :
* ℓ
µi(T,P,xi) = µ i(T,P) + RT.ln(i.xi )
L’introduction du coefficient i sert à corriger l’expression du potentiel chimique pour qu’elle s’adapte au mélange
étudié.
Miscibilité totale à l’état liquide mais écart faible par rapport à l’idéalité :
Toujours un seul fuseau, mais la courbe d’ébullition n’est plus une droite dans le diagramme isotherme.
- Correspond à des mélanges réels présentant une forte déviation à l’idéalité, mais totalement miscibles à l’état liquide.
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Expl : Diagrammes binaires à double fuseau (azéotropie).
- Le mélange dont la composition correspond à l’abscisse de l’azéotrope est appelé mélange azéotropique.
- Remarque 1 : La lecture d’un diagramme à deux fuseaux est rigoureusement identique à celle d’un diagramme à fuseau
simple.
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2.6. Expression théorique des frontières du diagramme idéal isotherme
Rappel : La pression partielle du constituant A en phase gazeuse, en équilibre avec un mélange liquide idéal
contenant A, est donnée par la relation de Raoult :
ℓ
PA = x A PA *
Dans un mélange idéal, la pression partielle est donc une fonction linéaire de la fraction molaire en phase liquide.
b) Utilisation de la loi de Raoult pour établir l’équation des frontières pour le cas idéal.
Pour tracer théoriquement le diagramme isotherme, il faut exprimer la pression totale en fonction d’une variable de
composition. Choisissons ici la fraction molaire en constituant A2, x2.
Rappel :
Courbe d’ébullition : donne la composition de la phase liquide → P = f(x2 ) à rechercher
ℓ
Allure :
Allure :
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- Tracé :
P T = cste
Liquide
L+V
Vapeur
x2
ℓ
x2
ℓ
La courbe représentant P2 = f(x2 ) n’est pas une droite : la loi de Raoult n’est donc pas vérifiée pour l’ensemble des mélanges.
ℓ
Deux asymptotes apparaissent aux extrémités de l’intervalle de fraction molaire x 2 :
ℓ ℓ
Pour x2 → 1 (A2 pur) : La pression partielle en A2 tend à suivre la loi de Raoult : P2 = P2* . x2
ℓ ℓ
Pour x2 → 0 (A2 infiniment dilué dans A1 solvant) : La pression partielle en A2 tend à suivre la loi de Henry : P2 = K2 . x2
ℓ
Conclusion : Dans un mélange non idéal, la courbe d’ébullition P = f(x2 ) n’est plus une droite :
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3. Application des diagrammes à miscibilité totale : la distillation
La distillation est une technique visant à séparer deux constituants miscibles d’un mélange liquide. Il existe deux façons de la
réaliser : la distillation simple (rapide mais peu efficace) et la distillation fractionnée (bien plus performante).
T P = cste
x2
- Bilan :
Distillation simple :
Avantages : Rapide
Inconvénients : Séparation imparfaite
Utilisation : Evaporateur rotatif : élimination rapide de grandes quantités de solvant,
mais purification ultérieure encore nécessaire.
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3.2. Distillation fractionnée
→ Différence avec distillation simple = Ajout d’une colonne de distillation qui crée un
gradient de température
→ Conséquence de l’intercalation de la colonne de distillation : pendant l’ascension dans la
colonne, la température du mélange vapeur diminue petit à petit. Sa composition
évolue donc pendant la montée, avant sa liquéfaction.
T P = cste
x2
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- Comment suivre le déroulement de la distillation fractionnée ?
- Bilan :
Distillation fractionnée :
Intérêt : Séparation possible de deux liquides miscibles
o Distillat : Composé le plus volatil
o Résidu : Composé le moins volatil
Limites : La qualité de séparation dépend de la colonne. Au laboratoire de chimie, les colonnes de Vigreux
parviennent à séparer deux liquides miscibles si leurs températures d’ébullition diffèrent d’au moins 25°C
Exemples d’utilisation :
o Purification d’un produit liquide
o Déplacement d’un équilibre chimique en distillant le produit formé le plus volatil.
- Bilan :
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- Distillation fractionnée du pétrole :
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4. Diagrammes binaires à miscibilité nulle à l’état liquide
Les diagrammes qui vont être présentés dans cette partie, ne concernent que des systèmes binaires pour lesquels
Les deux constituants ne sont pas miscibles à l’état liquide
Mais sont miscibles à l’état vapeur.
4.1. Expérience
- Description :
On considère un mélange gazeux constitué d’eau et de cyclohexane. A l’état vapeur, ces deux constituants sont miscibles, mais
ils ne le sont pas à l’état liquide.
On réalise la compression isotherme de ce mélange dans un piston dont les parois permettent l’établissement d’un équilibre
thermique avec un thermostat extérieur.
Miscibilité liquide TOTALE Début ET fin de changement d’état SYNCHRONES pour A1 et A2.
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Différences entre azéotropie et hétéroazéotropie :
AZEOTROPIE HETEROAZEOTROPIE
Aspect synchrone des
changements d’état ?
x2
Diphasé
A1(ℓ), A1(v) et A2(v) LA1 + VA1+A2 A1(v) = A1(ℓ) 2 1 Oui
gauche
Diphasé droite A2(ℓ), A1(v) et A2(v) LA2 + VA1+A2 A2(v) = A2(ℓ) 2 1 Oui
Diphasé
A1(ℓ) et A2(ℓ) LA1 + LA2 0 2 1 Oui
liquide
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Courbes d’analyse thermique :
Considérons le chauffage d’un liquide dans les deux cas suivants :
Mélange hétéroazéotropique :
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Chauffage d’un mélange de deux liquides non miscibles :
Quelles que soient les proportions des deux liquides non miscibles :
L’ébullition du mélange se fait toujours à la température de l’hétéroazéotrope
La température reste égale à celle du segment horizontal tant que l’un des constituants liquides
n’a pas été entièrement vaporisé.
La vapeur produite tant que les deux liquides sont présents est celle du mélange hétéroazéotropique.
c) Lecture du diagramme
Les théorèmes établis précédemment (théorèmes « de l’horizontale » et des moments chimiques) sont toujours valables
dans les domaines diphasés du diagramme :
5.1. Hydrodistillation
Intérêt :
Quand la distillation fractionnée ne parvient pas à séparer deux liquides miscibles…
Dans certains cas, la technique de distillation fractionnée ne permet pas de séparer convenablement les constituants d’un
mélange liquide à miscibilité totale :
Soit parce que les températures d’ébullition des deux composés sont trop proches ;
Soit parce qu’elles sont trop élevées.
En effet, lors d’une distillation fractionnée, l’ébullition du mélange s’effectue à une température comprise entre les deux
températures d’ébullition des deux composés. Si jamais celles-ci sont trop élevées (supérieures à 150°C), on risque de
dégrader les molécules.
Principe :
On ajoute volontairement un liquide non miscible au mélange à séparer (de l’eau quand on veut séparer deux liquides
organiques miscibles) de façon à obtenir un binaire liquide/vapeur à miscibilité nulle entre le constituant à isoler et l’eau.
Attention : l’hydrodistillation ne sert pas à séparer deux composés non miscibles. Pour cela, on utilise les ampoules à
décanter. Ici, on crée un mélange de deux liquides non miscibles car, lors de son ébullition, la vapeur produite
(mélange hétéroaéotropique contenant eau + composé orga) permet d’extraire le composé du milieu.
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Montage :
On utilise un montage de distillation simple pour l’hydrodistillation. On rajoute simplement de l’eau dans le bouilleur en
plus du mélange organique.
La technique est très utilisée en parfumerie pour obtenir des huiles essentielles : on place alors dans le bouilleur de l’eau et
le végétal dont on souhaite extraire l’huile (par exemple, des peaux d’orange).
réfrigérant droit :
liquéfaction du mélange
hétéroazéotropique
bouilleur :
liquide à extraire + eau
eau
distillat :
eau et composé
organique non miscibles
Expl : On dispose d’un mélange de deux composés organiques O1 et O2, totalement miscibles à l’état liquide. On souhaite
les séparer. On ajoute donc de l’eau au mélange O 1 + O2. L’eau forme avec O1 un mélange binaire avec hétéroaézotrope.
Comment isole-t-on O1 ?
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Utilisation en synthèse organique : Montage de Dean-Stark
Souvent utilisé pour extraire l’eau formée par une transformation chimique dans le but de déplacer l’équilibre.
Expl : Acétalisation
O [H+]
+ O O + OH2
HO OH
On ajoute dans le milieu du cyclohexane, solvant organique non miscible avec l’eau. Le diagramme binaire isobare
eau-cyclohexane est donné ci-dessous :
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5.2. Entraînement à la vapeur
- Dans le cas de composés extrêmement fragiles, on peut procéder à un entraînement à la vapeur ; le principe est
rigoureusement identique à celui de l’hydrodistillation, mais au lieu de rajouter de l’eau au mélange O1 + O2 et de chauffer
le mélange, on injecte de la vapeur d’eau dans le mélange O1 + O2.
Comme le mélange eau-O1 bout à une température inférieure aux deux températures d’ébullition de l’eau et de O 1, la
température de la vapeur d’eau est généralement suffisante pour entraîner l’ébullition du mélange et formation d’une
vapeur constituée par le mélange hétéroazéotropique.
Il est alors souvent inutile de chauffer le mélange O1 + O2 ce qui évite toute dégradation thermique des composés.
- Montage :
réfrigérant droit :
liquéfaction de
l’hétéroazéotrope
bouilleur :
liquide à extraire
eau
générateur de distillat :
vapeur d’eau eau et composé orga
chauffage léger non miscibles
(éventuel)
T (°C) P = 1 bar
110
100
x(isobutanol)
0 0,07 0,66 0,74 1,00
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7. Diagrammes binaires à miscibilité totale à l’état solide
7.1. Présentation
- Mélanges binaires étudiés : on étudie les changements d’état solide-liquide de mélanges de deux constituants, notés A 1 et
A2, inertes chimiquement l’un vis-à-vis de l’autre (la composition globale du système reste donc constante).
Les liquides seront systématiquement considérés comme totalement miscibles en toutes proportions.
- Notion d'alliage :
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7.2. Tracé du diagramme isobare dans le cas idéal
- Tracé à partir de courbes d'analyse thermique, par exemple de refroidissement à P = cste de mélanges liquides de
compositions différentes :
- Allure du diagramme binaire isobare idéal (après report des températures de début et de fin de changement d’état pour
chaque composition de mélange) :
x2
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- Les théorèmes « de l'horizontale » et des moments chimiques s’appliquent dans le domaine diphasé SL de la même
manière que pour l'étude des binaires LV :
Théorème de l’horizontale :
Pour tout point M représentant l’état du système dans un domaine liquide-solide diphasé, le tracé de l’horizontale
passant par M permet de déterminer la composition des phases en présence :
Composition de la phase liquide : se lit à l’abscisse de l’intersection de l’horizontale avec le liquidus
Composition de la phase solide : se lit à l’abscisse de l’intersection de l’horizontale avec le solidus
T P = cste T P = cste
x1 w1
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Propriétés fondamentales du mélange indifférent :
Lors du changement d’état du mélange indifférent, la phase solide et la phase liquide ont la même composition.
Le mélange indifférent change d’état à température constante si P est fixée.
- C’est l'analogue du point azéotrope dans le cas des binaires L/V et présente donc les mêmes propriétés.
- Les courbes d’analyse thermique permettant le tracé du diagramme binaire sont identiques à celles obtenues dans le cas
d’un diagramme liquide-vapeur :
T
- La justification de l’allure des courbes par calcul de variance se fait de manière rigoureusement identique au cas liquide-
vapeur.
Expl :
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8.2. Lecture du diagramme
a) Courbes et domaines
Point E = Eutectique
Le liquide produit par fusion a la composition du mélange eutectique tant que les deux soldes existent.
b) Lecture du diagramme
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c) Théorèmes applicables :
8.3. Applications
- Intérêt : abaissement du point de fusion à une température inférieure à celle des deux corps purs :
Soudure
0°C
− 21,6°C
0,085 x(NaCl)
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8.4. Composé défini
x(Zn)
0,67
Définition : Composé solide constitué des 2 constituants A 1 et A2 qui fond en un liquide de même
composition à T constante sous P fixée. Le solide est stable jusqu’à sa fusion.
Formule chimique du composé défini : s’obtient à partir de la fraction molaire du composé défini
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