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Cours
d’Exploitation
Minière 1 & 2
ARDJOUMA K. SORO
Ingénieur des Mines
Enseignant – Chercheur / DFR STeRMi
78 17 41 60 --- 77 44 94 62 --- 56 44 29 68
COURS
EXPLOITATION MINIERE
Classes : ELEVES TECHNICIENS SUPERIEURS
MINES ET GEOLOGIE
Objectifs pédagogiques:
Au terme de ce cours, l’étudiant devra être capable de :
Sommaire
Chapitre I - INTRODUCTION A L’EXPLOITATION MINIERE
Chapitre IV - SAUTAGE
Gîtes géothermiques : gîtes naturels classés à haute ou basse température selon les
modalités établies dans la réglementation minière et dont on peut extraire de l’énergie sous
forme thermique, notamment par l’intermédiaire des eaux chaudes et vapeurs souterraines
qu’ils contiennent.
Haldes : les déchets de minerais métalliques.
Terrils : Déblais, rejets de terre ou de roches enlevés et déchets solides de traitement
de minerai.
1. Phase d’Exploration
Le processus de recherche minière commence par une phase d’exploration correspondant à
une recherche documentaire destinée à positionner la zone du projet dans un contexte
géologique et métallogénique favorable. Cette recherche documentaire concerne aussi bien les
notions de base sur la substance utile que les facteurs de production : l’énergie, la législation, la
main – d’œuvre, etc.
2. Phase de Reconnaissance
Une fois la zone du projet positionnée, la phase de reconnaissance correspondant à un contrôle
du cadre géologique par des visites et des géotraverses rapides permet de trouver une zone à
cartographier.
En Côte d’Ivoire, la mise en œuvre des travaux de reconnaissance est soumise à l’obtention
préalable d’une autorisation (Autorisation de reconnaissance) délivrée par les autorités
minières. La reconnaissance débouche sur des conclusions qui, outre la zone à cartographier,
dressent le programme de recherche, les méthodes, sa durée, son coût.
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A partir de cet instant une demande peut être introduite auprès des autorités minières pour
l’obtention d’un titre minier. En Côte d’Ivoire, le permis de recherche nous donne le droit
exclusif de recherche sur la surface correspondant à ce titre minier.
3. Phase Stratégique
Si le permis de recherche est accordé, on amorce la phase stratégique. Elle correspond à faire
de la cartographie régionale et à rechercher des points d’accrochage (indices ou anomalies)
à l’intérieur de la superficie signalée sur le permis. C’est ici le lieu de la mise en œuvre des
méthodes de prospections telles que la prospection au marteau, la prospection
alluvionnaire, la prospection géochimique et la prospection géophysique. Les points
d’accrochage les plus significatifs feront l’objet d’un contrôle.
4. Phase Tactique
Ensuite, on aborde la phase tactique : elle constitue une étape de contrôle des points
d’accrochage significatifs et consiste à déterminer leur extension en surface, en subsurface, et
en profondeur. Elle fait appel à des méthodes telles que la géochimie sol, la géophysique, les
puits, les tranchées et les sondages. Au cours de cette phase qui commence par la
cartographie de détail, les investissements deviennent de plus en plus importants et la cible
tend vers un prospect. Au fur et à mesure des travaux, on recherche le corps minéralisé pour en
estimer les dimensions. Les premiers tests de valorisation sont également en cours pour
s’assurer qu’il existe des méthodes de récupération de la substance utile connue.
Si la quantité de la concentration minérale est relativement importante et la teneur jugée
appréciable comparativement à la teneur de coupure des mines en activité : on parlera de gîte.
Son tonnage constituera des ressources.
5. Phase Systématique
A ce stade, on procède à la dernière phase dite phase systématique. Elle procède à la
reconnaissance du corps minéralisé d’un point de vue quantitatif et qualitatif parce qu’il ne
serait être homogène. L’exploration s’achève donc par la mise en évidence d’un corps minéralisé
reconnu d’un point de vue quantitatif et qualitatif parce qu’il ne saurait être homogène. Les
différentes variations de paramètres telles que la teneur, la fracturation, la dureté doivent
être ressorties.
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Cette reconnaissance basée sur les sondages carottés permet d’établir le modèle géologique du
corps minéralisé : il s’agit de sa décomposition en blocs élémentaires homogènes aux
caractéristiques supposées identiques.
A partir du modèle géologique, on cherche à établir un modèle économique grâce à une étude
de marché qui permet de déterminer un prix de vente probable de la substance utile. Cette
étude délicate est fondamentale puisqu’il s’agit de fixer maintenant la valeur future d’une
substance soumise à la loi du marché. Elle doit être confiée à des spécialistes. Mais avant, des
tests de valorisation définitifs doivent avoir conduit au choix de la méthode de traitement
garantissant une récupération optimale.
L’établissement du modèle économique correspond à l’évaluation économique du gîte. La
cadence de production (la quantité journalière ou mensuelle ou encore annuelle de
minerai traité) détermine les investissements et les coûts opératoires dans la mesure où
elle permet de dimensionner le parc engins, la puissance des équipements, la quantité des
intrants, la main d’œuvre, Etc. Généralement exprimés par tonne de matériaux excavés ou
traités, les investissements et les coûts opératoires peuvent se décomposés en coût
d’extraction (du stérile ou du minerai), coût de transport, coût de traitement.
En Côte d’Ivoire, l’étude de faisabilité est introduite auprès des autorités minières pour
l’obtention du second titre minier, le permis d’exploitation auquel le permis de recherche
donne un droit subséquent. C’est un acte minier, délivré par décret qui octroie à son détenteur
le droit exclusif d’exploiter un gisement en vertu du droit de la propriété domaniale dans
lequel les ressources du sous-sol appartiennent à l’Etat.
7. Phase de Développement
Après l’obtention du Permis d’Exploitation, débute une phase dite de développement ; elle
consiste à préparer les conditions de l’exploitation du gisement :
L’ouverture des voies de communication et la préparation du chantier de la carrière ;
La commande et la réception des engins et des équipements ;
Les constructions et les aménagements divers : les bureaux, éventuellement la cité
minière, les verses à stériles, les aires de stockage du minerai, … ;
L’installation de l’unité de traitement, le recrutement et la formation au besoin du
personnel.
Le minerai produit sera transporté à l’Unité de Traitement pour en concentrer le métal. Le métal
généralement concentré sous forme de lingot sera commercialisé.
9. Phase de Production
Le réglage des paramètres se poursuivra pour atteindre plus tard dans les délais raisonnables,
le rythme de croisière, alors identifié à la phase de production. L’exploitation proprement
dite débute avec la phase de développement.
δ = 180° - (α + ß) éq. 3 α ß
e= éq. 4 δ
e
6. Taux de Découverture (R ou r)
𝐓𝐨𝐧𝐧𝐚𝐠𝐞 𝐝𝐮 𝐬𝐭é𝐫𝐢𝐥𝐞
𝐫= 𝐑 = éq. 8 : C’est la quantité de stérile qu’il faut décaper
𝐓𝐨𝐧𝐧𝐚𝐠𝐞 𝐝𝐮 𝐦𝐢𝐧𝐞𝐫𝐚𝐢
pour extraire une tonne de minerai ; r est aussi appelé ratio de décapage.
Exemple : r = R = 4,2 : 1 (4,2 T de stérile à décaper pour extraire 1 T de minerai).
Exercice
1. Faire les trois cas de choix de la meilleure méthode.
2. Exemple de calcul de V0 (valeur du minerai ; valeur unitaire du gisement ; prix de
vente du métal récupéré dans une tonne de minerai).
La teneur moyenne d’un gisement est tm = 2 g/T avec un taux de récupération TR = 95 %. Le
gramme d’Or se vend à 30.000 F. CFA. Calculer V0.
3. Problématiques
MCO (Mine ou Méthode à Ciel Ouvert) / MS (Mine ou Méthode Souterraine)
Lorsqu’un gisement affleure ou se trouve assez proche de la surface de la terre (gisements peu
profonds), on peut l’exploiter à ciel ouvert. En anglais, on parle de« open pit mining ». Ce mode
d’exploitation consiste à décaper la zone minéralisée des morts – terrain et du stérile qui le
recouvrent. C’est donc l’accès au minerai par une fosse dans laquelle le ciel reste visible de
n’importe quel endroit de la fosse.
Cependant, de nombreux gîtes sont trop petits, irréguliers et profonds, pour être exploités avec
profit par des travaux de surface, à cause notamment de la quantité de matériaux à décaper
pour mettre le minerai a découvert : on procède alors par une exploitation souterraine
lorsque cela est économiquement viable. La méthode souterraine consiste ainsi à pénétrer dans
les zones minéralisées au moyen d’excavations horizontales creusées à partir d’un point d’accès
mené de la surface. Les zones minéralisées sont alors peu à peu vidées de leurs substances.
Il est admis que la MCO est plus avantageuse que la MS du point de vue de :
la rentabilité économique : l’investissement est relativement bas par tonne de matériaux
de même que les coûts de production du minerai (abattage + transport) en MCO ;
la productivité : cette productivité est accrue en MCO par l’utilisation de gigantesques
équipements très puissants et performants qui sont impossibles à employer en MS à cause des
encombrements ; la MCO est plus rentable que la MS ;
la récupération du minerai : tend vers 100 % (90 %) en MCO alors que faible en MS ; il
est possible d’extraire tout le minerai en MCO alors qu’en MS on laisse des colonnes de minerai ;
Cependant, la plupart des gisements de grande teneur ayant été déjà exploités, les mines
actuelles concernent de plus en plus des dépôts de basse teneur (low grade /high volume) ou des
dépôts de plus en plus éloignés des centres industriels (marchés). Leur viabilité économique se
justifiera donc par des niveaux de production élevés à faible coût, donc à priori par la MCO.
1. Nomenclature
REMARQUE : pour être une zone de rétention des matériaux qui venaient à chuter et de
drainage, la risberme doit être légèrement inclinée vers les parements d’environ
1 % car elle permet de stabiliser les talus.
c. Les Rampes
Le mode dominant de transport demeure en MCO, le transport terrestre, même lorsqu’un
concasseur est installé au fond de la fosse ou que des bandes convoyeuses sont utilisées. La
rampe est donc une voie d’accès depuis la surface jusqu’au fond de la fosse, caractérisée par
une pente, une longueur et dans les rivages par un devers et un rayon de courbure.
3. Ratio de Décapage
Il est défini comme le nombre de tonnes de stérile à décaper pour extraire une tonne de minerai.
On l’utilise sous plusieurs formes pour comparer différentes alternatives. Nous ne parlerons
que du ratio global. Le ratio de décapage global est le rapport entre le tonnage de stérile et celui
de minerai qui existent dans les limites de la fosse finale. Ce ratio guide le choix des équivalents
requis pour satisfaire une certaine cadence de production.
Exercice
1. Calculer le ratio global en fonction de d, α, z et H0.
2. On considère qu’une entreprise minière dépense 200F S H0
par tonne de matériau. Elle transporte 250 tonnes de minerai
z d
par jour jusqu’à l’unité de traitement. Le ratio de décapage est
de 4:1. Déterminer la dépense totale effectuée par cette
entreprise par semaine.
M
α α
Exercice : On considère le prix de vente de l’or qui est de 30.000 F/g. l’extraction coute 2000 F
par tonne de matériau. Le ratio de décapage est de 4,5 :1. Le minerai est transporté à
200 F la tonne alors que le stérile est transporté à 100 F la tonne. La perte lors du
transport est évaluée à 3 %. Le coût du traitement est évalué à 4000 F la tonne de
minerai pour un taux de récupération de 95 %. Déterminer la teneur de coupure Tc.
5. Cadence de Production
C’est la quantité de minerai traité pendant une période donnée. Généralement exprimée en t/jr
ou en Mt/an, elle est déterminée à partir d’un certain nombre de variables que sont :
les besoins du marché : la quantité de produits pour une période de temps donnée ;
les réserves de minerai exploitables ;
les délais de remboursement des emprunts ;
la durée de vie du projet réduite par le groupe financier.
Exercice : Nous avons, dans une mine une réserve de 10 millions de tonnes. L’unité de
traitement de la mine ne traite que 500 t de minerais par jour. La mine fonctionne 360 jours par
an. Déterminer la durée de vie de la mine.
6. Profondeur Optimale
Différents variables influence la délimitation des contours de la fosse finale en MCO :
les angles de pente ;
les configurations des gradins (ou bancs) et des rampes ;
les ratios de décapage et les teneurs de coupure ;
les cadences de production et les planifications de production ;
les coûts de minage, de concentration, de vente et d’affinage ;
les investissements et les prix des produits.
Durant la durée de la vie de la mine, des changements peuvent intervenir dans les coûts et dans
les prix mais également des informations géologiques complémentaires peuvent être acquises
(teneur, fracturation). Le modèle ne peut donc être rigide et doit être nécessairement
dynamique pour tenir compte des changements.
Une fois les contenues des fosses finales établies, il faut procéder à la détermination de la
profondeur de la fosse à partir de laquelle, la mine serait convertie en MS ou bien la production
arrêtée.
Exercice 1
1 2
topographie 2 4 1 0 2
2 0 3 0 2 1 3 topographie
3 3 5 3 0 1 6 2
2 0 4 2 4 4 3 2
0 5 2 0 0 4 2 0
0 2 6 1 2 1 2 1
Nous allons déterminer le contour optimal d’une fosse. Soit le gisement bidimensionnel ci-
dessus. Dans les carreaux, sont indiquées les quantités de métal (Q).
Les carreaux Q = 0 ; Q = 1 et Q = 2 ne sont pas recherchés pour être excavés et traités.
Cependant, si un carreau Q = 2 est déjà extrait alors il sera traité.
Déterminer les profits pour chaque palier. En déduire le contour optimal de la fosse.
Exercice 2
Soit un gisement aurifère bidimensionnel de roche massive de densité 2,67 ci-dessous devant
être exploité par la méthode à ciel ouvert. La technique retenue est l’extraction par fosses
emboitées par enlevures cycliques. La densité du stérile est la même que celle du minerai. La
hauteur des gradins est de 15m et la largeur de la risberme vaut 3m. L’angle de pente des
gradins vaut 30°. Dans une section longitudinale, après deux gradins passe chaque fois une
rampe de 15m de large. La profondeur optimale à ciel ouvert d’après les calculs est de 90m.
A cette profondeur, la distance entre le pied du talus et le minerai vaut 30m de part et d’autre
dans chaque section. On considère qu’au-delà de 100m de profondeur, le corps n’est plus
minéralisé.
1. Faire un schéma clair (coupe).
2. Calculer les valeurs des angles de pente inter-rampe et globale.
H0=25m
Z0=100m
MINERAI
3g/t
d= 50m
3. Expliquer le terme « profondeur optimale à ciel ouvert ».
4. Evaluer le ratio global de décapage : on considèrera pour la simplicité des calculs des
trapèzes (non des cônes) et des rectangles (non des cylindres) lorsque cela sera nécessaire.
5. Evaluer le taux de récupération à l’extraction par la méthode à ciel ouvert.
6. On estime à 1% les pertes de minerai lors du transport et la dilution à 5%. Sachant que la
teneur moyenne du minerai est de 3g/t, quelle est la quantité d’or concentrée sur toute la durée
de vie de la mine si le taux de récupération au traitement est de 94%. Pour cette question, on
supposera le corps minéralisé cylindrique de diamètre 1m.
7. Dans ces conditions, quelle serait la quantité totale de matériaux extraits en considérant
le ratio calculé plus haut à la question 4?
8. Si la cadence de production est 26 000t par an, quelle est alors la durée de vie de la mine ?
7. Dilution et Récupération
Pour des raisons pratiques, il est difficile de récupérer 100 % du minerai en MS où des piliers
destinés à soutenir le toit sont taillés dans le minerai. On peut donc définir la récupération
comme le pourcentage du minerai qui sera extrait. Il est d’autre part difficile d’envoyer à l’unité
de traitement du minerai pur sans qu’il n’ait été dilué par présence d’une quantité marginale de
stérile. La dilution peut être exprimée sous la forme d’un taux de dilution et est en rapport avec
la teneur.
𝐭𝐢 − 𝐭𝐟
𝒅= × 𝟏𝟎𝟎 ti = teneur initial au niveau du contrôle des teneurs
𝒕𝐢
tf = teneur finale au niveau du traitement
Exercice : reprendre l’exercice de calcul de la teneur coupure tout en sachant que le taux
dilution est de 5%.
La chaine d’extraction typique est l’abattage à l’explosif (ou mécanique si les formations sont
assez meubles et l’exploitation de taille suffisante roue – pelle), le chargement par pelle et le
transport par camion (respectivement transport éventuellement en continue par des bandes
transporteuses). La progression de l’excavation se fait par tranches horizontales conduites
simultanément pour enlever en un seul passage la totalité de l’épaisseur verticale de minerai à
exploiter. Lorsqu’on avance, la découverture stérile est déposée dans la partie dépilée du
gisement. Cette technique permet donc de remblayer au fur et à mesure de l’excavation à
l’arrière de l’exploitation. Lorsque le front de remblayage suit de très près le front d’abattage
du minerai, on parle d’exploitation par tranchées.
Remarque : La tranche de minerai et même de recouvrement stérile peut être enlevée par deux
ou plusieurs bancs.
Cette méthode est fréquemment utilisée pour les gisements à flanc de coteau, généralement
dans un environnement éruptif ou métamorphique. La chaine d’extraction comprend
généralement l’abattage à l’explosif, le chargement à l’aide de pelles ou de chargeuses et
le transport par des tombereaux.
d. Extraction mixte
Ce mode combine au moins deux des techniques précédentes.
2. Définitions
a. L’Entrée principale
L’entrée principale est un puits vertical (le puits principal) ou une voie inclinée (la
descenderie, l’adit, la rampe) qui permet le transport du personnel et du matériel, la
remontée du minerai à la surface, le passage de la tuyauterie pour l’air comprimé et le
pompage et le passage des conduits électriques.
b. Les Galeries
Les galeries sont des voies d’accès à la minéralisation menées à partir du puits principal. On
désigne l’ensemble des galeries par le terme traçage. Les travaux d’abattage sont réalisés à
partir d’elles (galeries de production) de même que la recherche du minerai additionnel
(galerie de développement et exploration). Elles servent donc de base à l’exploitation des
panneaux, de voie de roulage vers le puits principal et la station de concassage primaire.
c. Les Montages
Les montages sont des ouvertures parallèles au puits principal. Ils sont faits dans le découpage
tout en délimitant les panneaux qui permettent l’accès à différents niveaux sans passer par le
puits principal. Ils permettent aussi de desservir les chantiers d’abattage.
d. Les Cheminées
Ce sont des ouvertures inclinées entre les différentes galeries et qui permettent le transport du
minerai à la station de concassage.
e. Le Puisard
C’est le fond du puits principal, il permet de recueillir l’eau.
f. La Tour d’extraction
Elle comprend les équipements utiles à la remontée de la cage.
j. Les Travers-bancs
Ce sont des ouvertures horizontales foncées dans la direction de la minéralisation.
Chaque étage variant de 25 à 50 m d’épaisseur est un siège de mine. Il fait l’objet des travaux
d’abattage par sa subdivision en panneaux ou en unités d’exploitation.
b. caractéristiques économiques
Gisements métalliques Gisements sédimentaires
Taille des gisements Corps de petites dimensions Dépôts très larges
Durée de vie 10 à 20 ans 50 à 100 ans
Marché Fluctuation des cours Stabilité des prix
5. MODES D’EXTRACTION
Le mode d’extraction dépend des caractéristiques du gisement puisque l’extraction entraine la
création d’un vide. Ce vide détermine un comportement d’ensemble puisqu’il peut engendrer
l’effondrement des matériaux situés au-dessus du toit. Il sera donc le critère principal pour le
choix de la méthode. Globalement, il y a trois (3) méthodes :
Des piliers forment alors un soutènement naturel qu’il faut rigoureusement définir pour éviter
les effondrements du toit, mais également pour rentabiliser le chantier.
D’abord l’on procède à la reprise des piliers en creusant dans un premier temps, une recoupe
laissant un rideau le long du foudroyage.
Ensuite, on procède à une refente du rideau en creusant une galerie au milieu du rideau, laissant
de part et d’autres deux piliers résiduels.
Après quoi, on procède à l’amaigrissement des piliers résiduels pour récupérer le maximum de
minerai et faciliter la chute du toit.
Enfin la reprise des piliers peut-être suivie du foudroyage du toit par le torpillage des piliers
grâce à un tir dont la délicatesse justifie qu’il s’effectue toujours lorsque le chantier est vidé de
son personnel. Le foudroyage n’est cependant pas obligatoire et les piliers peuvent être laissés
tels quels comme c’est le cas dans une exploitation devant comprendre plusieurs étapes ou
lorsque les vieux travaux peuvent encore servir.
Lorsque le chantier atteint une certaine largeur, le toit a tendance à s’écrouler. On le protège
par un soutènement robuste (pas de minerai, mais le béton par exemple) dans la partie la plus
proche du front (≈ 5 m) et on laisse s’écrouler le reste. Le foudroyage doit être régulier et
immédiat de manière à décharger le soutènement. A chaque fois que le front d’abattage avance,
le soutènement est déplacé pour permettre l’écroulement du toit en arrière.
1. Définitions
a. La Hauteur des bancs (H)
La hauteur des bancs est généralement imposée par les caractéristiques des pelles opérant à la
mine.
c. La Banquette (B)
La banquette (B) en mètre est la distance entre deux rangées consécutives de trous. La
dimension adéquate à utiliser est calculée par rapport au diamètre du trou de forage.
𝟐 × 𝐝𝐞
𝐁=𝛌×Ø Ou 𝐁=( + 𝟏, 𝟓) × 𝐃𝐞
𝐝𝐫
d. L’Espacement (E)
L’espacement (E) en mètre est la distance entre deux trous consécutifs d’une même rangée,
mesurée perpendiculairement à la banquette à qui il est étroitement lié. La formule ci-après
donne la valeur de l’espacement en fonction de celle de la banquette (B), pour une maille en
quinconce : 𝐄 = 𝟏, 𝟏𝟓 × 𝐁
e. La Maille (B × E)
La maille utilisée pour le forage des trous de mine est du type quinconce. Elle permet de
minimiser le risque d’avoir des zones non fragmentées lors de la propagation d’énergie. La
maille peut être carrée ou rectangulaire.
B
Rangées
Maille Rectangulaire
Rangées B
Maille Carrée
Rangées
Maille en Quinconce
f. La Surforation (Sf)
La surforation encore appelée le sous – forage est la distance forée en plus de la hauteur du
banc. Elle est effectuée pour s’assurer que toute la hauteur du banc sera emportée par le tir. La
formule ci-après donne la valeur de la surforation en fonction de celle de la banquette ou du
diamètre des trous à forer : Sf ≈ (1/3) × B ou Sf = (3 à 15) × Ø
i H
L H H1
L = H + Sf
L 𝐋 = 𝐇 + 𝐒𝐟 =
𝐇𝟏 +𝐇𝟐
𝐂𝐨𝐬 ( 𝐢 )
Sf Sf H2
L’inclinaison du trou : variant généralement entre 10° et 15°, il permet une meilleure
sortie du pied, une meilleure fragmentation en tête et un meilleur entassement.
la séquence d’initiation : il s’agit de la géométrie de tir, i.e. l’ordre dans lequel les trous
seront explosés. La séquence d’initiation dépend de (II-5) (niveau de vibration), de n (le
nombre de rangées) et de (II-2).
Pour tenir compte des autres données du chantier, des règles simples modulent alors cette
consommation/énergie :
Si B/H > 2 : il faudrait augmenter la consommation ou l’énergie spécifique ;
La charge spécifique du pied doit être plus importante que la charge spécifique de colonne ;
La moitié de la charge doit être dans le tiers inférieur du trou ;
Une augmentation de la consommation ou de l’énergie spécifique permet d’obtenir un
meilleur entassement et un meilleur foisonnement ;
Si l’explosif utilisé n’est plus un explosif proche de l’explosif de référence, cette banquette doit
être corrigée en tenant compte de la puissance énergétique (𝒔), de la masse volumique (𝝆) et
du diamètre de la cartouche (𝜱𝒄) du nouvel explosif.
𝟓 𝑸 𝟏 𝑽 𝒔×𝝆
𝒔= + 𝑩 = 𝟑𝟖 𝜱 × 𝜱𝒄 𝟐
𝟔 𝑸𝟎 𝟔 𝑽𝟎 𝒔𝟎 × 𝝆𝟎 × ( )
𝝆
Toutefois pour tenir compte des déviations, une banquette pratique Bprat est calculée en
diminuant la banquette maximale de trois (3) cm par mètre foré : Bprat = Bmax – 0,03 × Lf
1. Méthode Simple
La méthode la plus utilisée consiste à mesurer d’une part, la hauteur (H) du front de taille et
d’autre part, le recul par rapport à la ligne de crête pour que l’épaisseur de la banquette en pied
(0,3048 m) soit égale à la banquette nominale, c'est-à-dire celle que l’on se fixe au départ.
L’angle de foration sera alors de tel sorte que l’écart (estimé à l’œil) entre la banquette nominale
et la banquette réelle sur toute la hauteur du front soit minimum, tout en respectant la
banquette minimale de sécurité en tête (la banquette adaptée à la machine de foration). Les
mesures sont faites par trois moyens : le fil à plomb, le fil tendu et l’inclinomètre.
a. Le fil à plomb
Lorsque le front n’est ni trop incliné, ni trop élevé, on laisse descendre, en face du trou de mine
dans le plan vertical perpendiculaire au front, un fil lesté et gradué situé à l’extrémité d’une
perche posée horizontalement sur la plateforme supérieure. Il existe deux types de front le
front sans surplomb et le front avec surplomb.
Il est nécessaire que le front ne soit pas trop élevé ni trop incliné. On se place en face d’un trou
de mine on pose une perche rigide horizontalement sur le haut du front dans le plan vertical
perpendiculaire au front passant par le trou de mine. On laisse descendre au bout de la perche
un fil lesté et gradué jusqu’au pied du front de taille.
L est la distance de l’extrémité de la perche ou du fil au trou.
H la longueur du fil qui pend ou la hauteur du front.
On aura donc pour banquette (B) = L –àH: × tan (i)
B égale
L
B
Le processus est le même que précédemment, mais le fil lesté n’arrive pas au niveau du pied.
l est la distance entre le leste du fil et le pied du fond ;
L la distance de l’extrémité de la perche ou du fil au trou.
On aura : B = (L – l) – H × tan (i)
b. Le fil tendu
Lorsque le front n’est pas trop incliné, ou d’une manière générale lorsque la méthode par fil à
plomb n’est pas utilisable on peut utiliser la méthode à fil tendu. On tend un fil gradué entre un
point situé sur la crête ou sur le bord du front (ici le point A) en face d’un trou de mine dans un
plan vertical orthogonal au front et passant par ce trou et un point (ici le point B) sur la
plateforme inférieure en face du même trou de mine dans le plan précédent.
L
A
a
H Figure : Méthode
i sur fil tendu
D
b
B
l
D la longueur du fil entre la point A et B ; a l’angle du fil avec l’horizontale A ;
L la distance du point A au trou de mine ; b l’angle du fil avec l’horizontale B ;
l la distance du point B au pied du front.
c. L’inclinomètre
L’inclinomètre permet de mesurer la hauteur du front ; il est positionné sur la plateforme
inférieure et à partir d’un repère sur cette plateforme, l’opérateur vise la ligne de crête dans
l’alignement du trait horizontal dans le viseur de l’inclinomètre. On lit l’angle i ou sa tangente
(%) entre la direction visée et l’horizontale. On mesure la distance L entre le point repère et la
ligne de pied du front.
On aura : i H
H = h + L × tan (i) h Figure : Méthode avec
un clinomètre
VI. LA FORATION
Les équipements de foration sont liés à la technique de foration. Le choix d’une gamme de ces
équipements dépend alors en grande partie du type de roche, de la précision (rectiligne) et du
diamètre des trous. On distingue les tiges, le tube de guidance, les manchons, les
emmanchements, les taillants.
1. Qualité de la foration
La mauvaise qualité de la foration se traduit le plus souvent par des déviations bien visible à
posteriori dans le cas un découpage ou non directement visible dans le cas de l’abattage, mais
avec des conséquences parfois considérable : les mauvaises sorties, les projections
incontrôlables, la production de gros blocs, voir dans le cas extrême de raté du tir, les mauvais
entassements, le nivellement ultérieur difficile car la plateforme inférieure est très accidentée.
3. Conséquences de la déviation
Dans la pratique, il est toléré sur les chantiers des déviations < à 3 %. Pour les chantiers du
découpé, les trous doivent être nécessairement coplanaire, il n’est pas rare de voir des
déviations très largement supérieures à des données tolérables. Les conséquences sont :
Le risque de projection en cas de banquettes insuffisantes (banquette trop faible);
La production de gros blocs (banquette trop forte) ;
La retrofracturation (rapport de maille : E/B faible) ;
Le risque de phénomène de vibration (maille trop importante).
Dans le cas de parois découpées, la géométrie du talus est mauvaise et la paroi est souvent
traumatisée.
Le récepteur peut alors être descendu dans un trou voisin (l’écartement relatif permettant de
déterminer la déviation) ou être positionné en surface sur la plate-forme. Dans le cadre de la
mesure de la position de chaque forage dans l’espace, la méthode consiste à mesurer point par
point la position du forage (les matériels sont : le bore track, le maxi bore, le borna, etc.) dans
l’espace. On arrive ainsi à mesurer les déviations relatives entre forages et les déviations
relatives de la banquette de pied.
Des mesures de déviation relative entre forage ou de la banquette de pied sont aussi réalisées
avec la sonde diadème. On descend un émetteur et récepteur dans deux (2) trous voisins.
L’écartement relatif, donc les déviations relatives en forage sont ainsi déterminées. On peut
aussi contrôler la banquette en disposant la sonde émettrice sur le front de taille et la sonde
réceptrice dans le forage. Avec la sonde GPR 110, la mesure est du même type sauf que
l’émetteur ne peut être placé sur le front de taille.
a. Les Tiges
La force d’impact, la poussée et la rotation sont transmises au taillant par les tiges-allonges ou
les tubes. La tige idéale doit avoir quatre (4) propriétés :
la rigidité : la tige doit être rigide pour minimiser les pertes d’énergie et assurer une
rectitude maximale du trou ;
la ténacité : elle doit être tenace pour éviter la rupture de la tige soumise à une très
forte contrainte de flexion ;
la résistance à la fatigue : pour supporter les variations des contraintes de
compression et de traction ;
la résistance à l’usure : pour garantir la bonne longévité des filetages. Il existe
différents types de filetage : corde, Male-Femelle (MF), ...
Malheureusement, ces propriétés ne sont pas toujours compatibles les unes avec les autres.
d. Les Emmanchements
Les emmanchements sont les Pièces essentielles de liaison entre le marteau et le train de tiges.
Ils ne concernent que la foration roto-percutante hors du trou dans laquelle ils transmettent
une onde de choc au train de tiges sous l’effet de l’impact du piston. Ils se détériorent
généralement par l’apparition de fissures au niveau du filetage ou à proximité.
La durée de vie des emmanchements en pneumatique (envoie d’air) est comprise entre 1500 et
2000 m foré / heures de frappe. Leur durée de vie en hydraulique (envoie de liquide) est
comprise entre 3000 et 4000 m foré / heures de frappe.
e. Les Taillants
Il en existe plusieurs types et chaque famille comprend une gamme variée. Le choix du taillant
est capital. Il dépend de la roche (sa dureté, son abrasivité, ses hétérogénéités et ses
accidents géotechniques). Ainsi, les taillants à boutons qui dominent le marché ont une
vitesse de pénétration et une résistance à l’usure supérieures aux taillants à plaquettes.
Cependant les taillants à plaquettes qui s’utilisent en premier lieu dans les formations sans
consistance peuvent également s’employer dans des formations très dures en donnant des
trous plus droits que les taillants à boutons. Les taillants à boutons sont en carbure (Selon la
nature du carbure, les emplois sont différents) fritté formé de deux (2) composants que sont :
le carbure de tungstène WC qui confère au métal sa dureté et sa résistance à l’usure ;
le cobalt Co qui fait office de liant et confère à l’alliage sa ténacité.
Exemple : Un taillant à plaquettes en carbure à gros grains à 7,5 % de Cobalt (B75) sera utilisé
pour la foration des roches granitiques et des minerais où une résistance au choc et à
l’usure est requise. A l’opposé, un carbure à grains très fins à 3% de Cobalt (BH30) utilisé
pour les taillants à boutons couvre de nombreuses applications allant des roches dures
aux roches tendres et offre une meilleure résistance à l’usure.
La durée de vie des taillants pour les roches dures varie entre 200 et 1000 m foré. Leur durée
de vie pour les roches tendres est comprise entre 200 et 2500 m foré. Leur durée de vie est
améliorée par leur affûtage (redonner une autre forme du taillant pour le réutiliser). Pour un
taillant à plaquette on peut retenir 6 à 8 minutes par affûtage et envisager 10 à 12 affûtages par
taillant. Pour un taillant à bouton, l’affûtage destiné à conserver la géométrie du bouton
représente 3 à 4 minutes et il faut envisager 3 à 8 affûtages sur la durée de vie du taillant.
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Cours d’Exploitation Minière 1 & 2
Ces principaux essais sur le site ou en Laboratoire permettent, de caractériser les paramètres
en vue de la prévision de la forabilité, à savoir :
la dureté de la matrice rocheuse, permet de déterminer la nature du taillant ;
la résistance de la matrice rocheuse, permet de déterminer la contrainte pour détruire
la roche ;
la forabilité, l’abrasivité, la structure géologique du massif ;
les propriétés sismiques de la matrice et du massif.
2. Paramètres Techniques
a. Le métrage spécifique
Le métrage spécifique peut être défini comme étant la distance à forer pour abattre une tonne
ou un mètre-cube de matériaux. C’est une donnée importante de l’activité qui permet de faire
les calculs et les simulations prévisionnels. Elle permet d’autre part de définir le coût de la
foration et de préparer les budgets y afférant.
l’entretien de la foreuse : en pratique sur une durée de vie de 5 ans (10 000 heures),
l’entretien peut représenter 50 % du prix de l’engin reparti pour moitié en fournitures ou pièces
détachées et pour moitié en main d’œuvre d’intervention ;
la main d’œuvre de conduite : pour réduire le coût de la main d’œuvre, veiller à ce qu’une
heure de foration se rapproche d’une heure ouvrée ;
les consommables qui sont : le carburant, les lubrifiants, les autres équipements de
foration (emmanchements, tubes, tiges-allonges, manchons, taillants) :
le carburant directement lié à la motorisation, la consommation du carburant sera
plus ou moins élevé selon l’importance du compresseur qui fournit l’air de soufflage, mais
aussi l’énergie nécessaire à la frappe du marteau ;
les lubrifiants concernent pour l’essentiel le moteur thermique, le compresseur,
l’hydraulique qui sont : moteur : 0,250 à 0,3000 l/h ; compresseur type de vice : 0,150 l/h
soit 150 cm3 ; hydraulique 0,220 à 0,250 l/h ;
les équipements de foration : - les marteaux sont souvent fonction des matériaux à
forer, pour :
le Marteau Hors Du Trou Percuto rotatif (MHDTP) : 3 000 à 4 000 m foré /
heure de frappe ;
le Marteau Hors Du Trou Hydraulique (MHDTH) : 3 000 à 4 000 m foré /
heure de frappe ;
le Marteau Fond Du Trou (MFDT) utilisé pour les matériaux tendres : 2 000
à 5 000 m foré / heures de frappe.
Les tiges – allonges, les manchons, les tubes de guidance, les emmanchements, les
taillants, … ;
CHAPITRE IV : SAUTAGE
Le sautage est une phase intermédiaire vitale de la plupart des opérations de minage. Ses
objectifs sont la fragmentation de la roche et l’entassement des matériaux. Il est affecté par :
les propriétés de la roche : la dureté et la compacité ;
les propriétés des explosifs ;
la géométrie du tir ;
l’amorçage
La géométrie du tir et l’amorçage peuvent être contrôlés par l’opérateur avant le tir à l’opposé
des propriétés de la roche et des explosifs. La charge d’explosifs constitue avec les accessoires
de mise à feu (dispositif d’amorçage) et le dispositif de mise à feu la chaine pyrotechnique.
I. QUELQUES DEFINITIONS
Trou de mine : trou obtenu par forage destiné à recevoir une charge (Vertical,
horizontal, oblique, pas nécessairement dans une mine)
Charge : ensemble de produits explosifs destinés à être amorcés par le même accessoire
pyrotechnique de tir.
Charge-amorce : cartouche d’explosif ou un bousteur munis d’un artifice de mise à feu.
Bousteur : explosif puissant conditionné spécialement pour constituer une charge-
amorce et protéger le détonateur dans le cas du chargement en chute libre des cartouches
destiné à amorcer les explosifs peu sensibles.
Culot : fond de trou qui contient ou non de la matière explosive après le tir de la volée.
Raté : absence d’explosion ou présence d’une ou plusieurs charges non explosées après
le tir de la volée.
Mine verticale : trou de mine incliné à moins de 25° par rapport à la verticale.
Volée : ensemble des trous de mine dont les charges sont mises à feu en une seule
opération.
2. CLASSIFICATION
Il existe plusieurs types d’explosifs regroupés en deux grandes catégories en fonction de leur
vitesse de propagation :
Les explosifs lents ou déflagrants (v ≈ 400 m/s) : sensibles à l’humidité, ils doivent être
conservés "à sec". Ils se retrouvent sur le marché sous forme de cartouches ou de granulés. Ils
sont utilisés dans les carrières d’exploitation de pierres ornementales ;
Exemple : la poudre noire,
Les explosifs rapides ou détonants (v > 1500 m/s) : à action quasi instantanée, ils sont
utilisés dans les mines et les carrières, quand on souhaite obtenir une fragmentation de la roche.
On distingue :
les bousteurs : utilisés comme renforçateur d’amorçage pour initier suffisamment
les explosifs chargés en vrac. Le bousteur est un produit explosif dont le conditionnement
spécial est conçu pour constituer une charge amorce et pour assurer la protection du
détonateur dans le cas d’un chargement en chute libre des cartouches. Le bousteur est
constitué d’une charge explosive à haute vitesse de détonation.
3. PROPRIETES
le diamètre du trou : si le diamètre (ϕ) est élevé alors la vitesse est élevée ;
𝝓𝒄
le confinement : si l’explosif est serré dans le trou avec = 𝟎, 𝟖 (Φc= diamètre cartouche)
𝝓
la température et l’amorçage.
REMARQUE : D’un mauvais amorçage, il peut résulter un échec de l’explosif à détoner. Par
contre, un bon amorçage assure que l’énergie atteigne sa vitesse maximale aussi
vite que possible.
Impédance = vitesse de propagation × masse volumique
La puissance massique S :
𝟓 𝟏 𝟒𝟐𝟓
Où 𝒆= 𝑸𝒗 ; 𝑸𝒗 : chaleur de l’explosif (kcal/kg)
𝑺= 𝒆+ 𝒗 𝟓𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎
𝟔 𝟔
𝑽𝒈
𝒗= ; 𝑽𝒈 : Volume de gaz (0°C, 1 ATM) en l/kg.
𝟖𝟓𝟎
Les Fumées et les gaz : le Dioxyde de Carbone (CO2), le Dioxyde d’Azote (NO2) ; les
gaz toxiques comme le Monoxyde de Carbone (CO) et l’oxyde de nitrogène (NO). Le choix d’un
explosif dépend certes de son efficience, mais ce choix est guidé également par :
la sécurité de sa manipulation ; sa facile initiation ;
sa bonne détonation ; sa bonne résistance à l’eau ;
sa facile conservation ; la non-toxicité de ses fumées ;
son accessibilité dans le marché.
4. L’AMORÇAGE
L’amorçage se fait grâce à des détonateurs qui sont les initiateurs de la détonation. Lorsque la
détonation se produit, elle doit pouvoir se supporter dans la colonne d’énergie sinon elle
s’éteint. Il existe différents dispositifs d’amorçage :
Les détonateurs à mèche : La mèche dite lente ou de sécurité est sertie autour d’un
détonateur. C’est elle qui lui communique des étincelles à travers l’opercule où se trouve une
charge d’amorçage qui explose et entraine l’explosion d’une charge explosive située de part et
d’autre de l’opercule (voir figure ci-dessous).
Les détonateurs électriques : ils sont utilisés pour les volées à grand nombre de
trous. Ils produisent une meilleure fragmentation et réduisent le niveau des vibrations.
Le cordon de poudre retardatrice brule à vitesse déterminée. Plus, il est long, plus grand est le
retard. Il existe des têtes de moyenne intensité et de haute intensité.
La source d’initiation est le courant électrique. Ils sont munis d’une tête d’allumage comprenant
un filament incandescent qui initie la détonation de la charge d’amorçage.
Les Détonateurs NONEL (NON Electrique) : Ils sont utilisés sans recours au courant
électrique. Ils sont à retard classique mais les fils électriques sont remplacés par un petit tube
en plastique. Ils sont initiés par une onde de choc.
4. LES EXPLOSEURS
Ils fournissent la source de courant. Les piles et les batteries sont interdites car leur état de
charge n’est jamais exactement connu. Les exploseurs sont donc à condensateur. Un voyant
lumineux indique au moment du tir si la charge du condensateur est suffisante. Le constructeur
indique toujours la résistance maximale que peut avoir le circuit de tir.
Les exploseurs séquentiels électriques permettent la mise à feu séquencée de dix (10) lignes
de tir, espacées entre elles d’un délai fixe ou variable, réglable par pas d’une milliseconde (1
ms). Ces exploseurs offrent ainsi la possibilité d’augmenter le nombre de charges mises à feu en
respectant les contraintes d’environnement.
Avant le tir, il est indispensable de se protéger au maximum contre les risques de ratés (les
causes d’accident) en contrôlant la bonne réalisation du circuit à travers trois opérations :
Le calcul de la résistance théorique du circuit ;
La mesure de la résistance réelle du circuit à l’aide d’un ohmmètre ;
Comparer :
Si les deux résistances sont identiques avec une tolérance de 5% : Dans ce cas,
l’on peut procéder au tir ;
Sinon, il faut rechercher l’anomalie et l’éliminer avant le tir ;
Pour s’en rapprocher, le praticien dispose des systèmes et des techniques grâce auxquelles il
devient possible, d’étager, dans le temps les mises à feu, de manière à augmenter la surface de
réflexion proposée à chaque trou à l’instant de sa détonation.
NB : La chronométrie de mise à feu peut être efficace en terme de fragmentation, mais nuisible
au niveau des vibrations qui en résulte lorsque plusieurs trous détonent en même temps.
Il faut donc choisir une combinaison permettant avec une même série de retards sur
chaque ligne de trous, de décaler les détonations de sorte que chacune des charges détone
séparément (sautage séquentiel).
V. SYSTEME DE SAUTAGE
Il existe plusieurs systèmes de sautage. Nous avons :
Le système électrique avec exploseur séquentiel (détonateur à moyenne intensité,
exploseur séquentiel) ;
Le système non électrique (Nonel) combiné avec un exploseur séquentiel électrique ;
Le système non électrique Nonel (Insign Bickford)...
Quelques soit le système, le sautage séquentiel nécessite la présence de deux détonateurs par
charge pour assurer la sécurité (à cause du grand nombre de trous).
Le logiciel Expertir (Fr) permet d’optimiser les choix de politique de tir d’explosif.
OP Mines est un logiciel qui établit le schéma de tir sur des règles simples (type Langefors),
mais a l’avantage d’effectuer des suivis et de permettre certaines optimisations sur toute la
séquence d’exploitation.
Une fois le minerai abattu, il doit être acheminé vers l’unité de traitement par des engins de
transport. De même, le stérile doit être acheminé vers les verses à stérile. Les matériaux
doivent être disposés dans les engins de transport. Cette opération correspond au chargement.
On distingue principalement deux types d’engins de chargement.
I. LE CHARGEMENT
On distingue, en fonction de leur mode opératoire, les engins cycliques et les engins non
cycliques.
Les principaux types d’engins cycliques sont les pelles, les chargeuses et les scrapers.
a. Les pelles
On distingue les pelles à câbles et les pelles hydrauliques.
Le godet est actionné à l’aide d’un système de câbles et de poulies. La flèche comporte deux
parties a et b qui se déplacent respectivement de haut en bas (appelé le levage) et de droite à
gauche (appelé le trainage).
b. Les chargeuses
Elles sont très répandues dans les carrières à cause de leur grande mobilité qui justifie une
multitude de fonctions. En effet, elles peuvent servir :
A l’extraction ;
Au chargement ;
A l’alimentation des équipements de traitement (concasseur) ;
A la reprise des matériaux bruts ou traités ; etc.
Dans le calcul de la durée d’un cycle appelée temps de cycle et notée Tc, le temps des
manœuvres est pris en compte dans le temps de déplacement.
a. La roue – pelle
Un grand nombre de godets (18) est monté sur une roue de grand diamètre (jusqu’à plus de
20m). Les godets sont ouverts et se remplissent en montant, en phase descente leurs contenus
est déversé sur une bande transporteuse ou convoyeuse qui les évacue. La roue excavatrice
travaille en butée et est placée à l’extrémité d’une flèche relevable et orientable.
b. L’excavateur à chaine
Conçu pour travailler en fouilles, il travaille en mode retro. Les godets sont reliés par une chaine
porte godets. De même que la roue – pelle, il travaille en boucle.
𝑯𝑶 − 𝑯𝑨
𝐃 = HO : heure de fonctionnement HA : heure d’arrêt (panne et entretien)
𝑯𝑶
Temps de travail effectif = HO – HA
III. LE TRANSPORT
On distingue plusieurs moyens de transport que sont Les tombereaux rigides et les tombereaux
articulés ; les camions bennes ; les wagons et les wagonnets ; les bandes convoyeuses.
Tous ces moyens de transport peuvent être utilisés en mine à ciel ouvert. Cependant, les
wagonnets restent les plus utilisés en mine souterraines.
Tombereau 777
FT : fiabilité du tombereau c : facteur de conduite U : Occupation ou utilisation
Chmax : charge maximale(en masse) d : facteur temps de travail effectif
DEC : disponibilité de l’engin de chargement HP : heure de panne
HM : heure de marche compteur du tombereau Vn : volume nominal
HM HM
FT = ———— U℅ = ————
HP+HM H0 + HP
NB : toutes ces heures peuvent être ramenées a la durée d’un poste de travail.