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PLAN

I. Introduction

II. Choix des méthodes en élaboration du projet minier

III. Description du programme de recherche à réaliser

IV. Description des résultats des travaux d’atténuation et de réhabilitation de


l’environnement

V. Nombre et qualité des employés qui vont participer à la réalisation du


programme de recherches sur le terrain

VI. Infrastructures

VII. Prévision budgétaire

VIII. Taches à réaliser


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I. INTRODUCTION

L’élaboration d’un projet minier est une étape importante lors de la réalisation
d’un programme d’exploration minière. Elle implique la prise en compte des
techniques d’optimisation en vue d’éviter des erreurs lors de la prise des décisions
essentielles et de prévision des estimations.

Le choix des techniques d’optimisation ou techniques d’estimations ( la géostatistique


classique, les simulations géostatistiques de gisement, les simulations d’exploitation,
les méthodes d’estimation du récupérable, le paramétrage, les différents algorithmes
de recherche opérationnelle : programmation dynamique, programmation linéaire,…)
dépend de l’objectif du projet et du degré d’incertitude qui affecte les données de
base.

Il faudrait donc veiller à maintenir une adéquation entre les opérations s’estimation
et les prises de décision. Pour ce faire, deux réflexions ci-après s’avèrent plus
qu’impérieux :

 La prise de décisions sur un phénomène estimé est différente de celle sur une
réalité connue car un phénomène estimé est tributaire de certaines variables
qui, des fois, sont mal estimées ;

 Le lissage des « bons estimateurs » en vue de prendre en compte une


moyenne plus ou moins locale de valeurs exceptionnelles fortes ou faibles
observées lors de l’estimation d’un gisement.

Ce lissage concerne aussi la décision et la valeur économique d’un gisement.

Le lissage est ainsi un concept fondamental qui recouvre la tendance intuitive de


l’exploitant à ne prendre que les décisions qui maximisent ses gains que dans la
mesure où ces décisions ne lui font pas prendre des risques trop importants.
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II. CHOIX DES METHODES EN ELABORATION DU PROJET


MINIER

L’élaboration d’un projet minier ne peut être envisageable sans préalablement


choisir les méthodes ou techniques adéquates pour l’optimisation du dudit projet.

II.1. Quelques méthodes de recherches

Les travaux de terrain peuvent être exécutés conjointement suivant deux méthodes :

 Une méthode directe comprenant des levés géologiques de surface et


de subsurface : tranchées et petits puits, prospection générale par
itinéraires.
 Une méthode indirecte géochimique ou géophysique

II.1.1. Méthode directe.

 Levés géologiques de surface.

 Levés des travaux de reconnaissance : Puits et tranchées

 Sondages.

II.1.2. Méthode indirecte.

 Prospection géochimique : sol et roches.

 Prospection géophysique.

II.2. Caractéristiques des Travaux Miniers et des forages

L’emplacement des ouvrages géologiques doit être connu ainsi que leurs
caractéristiques

II.2.1. Dimensions des ouvrages géologiques.


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A titre indicatif, voici un exemple de dimensions des ouvrages géologiques

OUVRAGES PETITS PUITS TRANCHEES POINTS DE


GEOLOGIQUES PRELEVEMENTS
GEOCHIMIQUES
Forme Circulaire Rectangulaire Circulaire
Diamètre 0,60 – 0,80 m 0,70 m 0,20 – 0,30 m
Profondeur Variable - 0,50 m
Longueur - Variable -

II.2.2. Forage

Le nombre de forages à réaliser doit être connu ainsi que leur localisation. La
localisation de trous de forages doit tenir compte du travail de hiérarchisation en
bureau et de cartographie de reconnaissance.

La campagne de forages ainsi envisagée est entreprise pour préciser la morphologie


du gisement ainsi que l’extension de la minéralisation en profondeur afin de rendre
possible l’estimation complète de son potentiel du point de vue géologique.

La technique la plus courante reste le sondage carotté qui donne une bonne image
du matériau en place qui, après sciage d’une demi-carotte, broyage et analyse donne
des teneurs des divers constituants.

III. DESCRIPTION DU PROGRAMME DE RECHERCHE A


REALISER
Le programme de recherche se présente suivant le canevas ci-après :

 Construction du camp de base ;


 Engagement de la Communauté et des parties prenantes ;
 Etude topographique locale ;
 Etude des photos aériennes et des photos satellites ;
 Etude géologique ;
 Analyses au laboratoire ;
 Production du rapport

III.1. Construction de la base

III.1.1. Base opérationnelle

La base opérationnelle destinée aux travaux de prospection, est généralement


constituée d’un bureau, de quelques tentes, des douches, des latrines, d’une salle de
blanchisserie, d’une cuisine, d’une salle à manger, d’une salle réservée aux
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divertissements et d’un local faisant office de dépôt, a été construite en faisant appel
à la main d’œuvre locale.
Dans ce camp, le risque et les impacts environnementaux liés aux activités doivent
être pris en compte. De ce fait, il constitue un lieu de travail sain et paisible pour les
travailleurs.

III.1.2. Accès au camp de base

L’accès au site doit être déterminé et généralement il se fait par route et ce, à bord
de véhicules 4x4.
Durant les phases préliminaires des travaux d’exploration de reconnaissance, les
équipes vont utiliser des matériels légers en se déplaçant par véhicule et des fois à
pieds avec un impact très minime sur l’environnement.

III.1.3. Autres camps

A part le camp de base, il faut prévoir d’autres camps tels que :

 Le camp de véhicules pour les travaux de reconnaissance ;

 Le camp de véhicules pour les travaux de sondage.

III.2. Engagement de la Communauté et des parties prenantes

Conformément aux dispositions du Code Minier, il sied un volet du projet visant un


engagement communautaire avec les parties prenantes et ce, dans le but de les
impliquer dans le projet minier tout en soutenant des projets d’actions
communautaires répondant aux besoins communautaires bien identifiés.
Pour ce faire, il est préférable de concevoir un partenariat avec la Société Civile et ce
,avec une approche de base devant soutenir des ONGDs qui réalisent des projets
notamment en matière de prévention de paludisme, de sensibilisation sur le
VIH/SIDA et le renforcement des capacités agricoles pour les jeunes désœuvrés.
Le projet devra également appuyé, notamment des activités relatives à :

 Renforcement des capacités et la formation du personnel enseignant et des


élèves et ce, en insistant surtout sur les aspects afférents à l’hygiène, à
l’utilisation des latrines et à l’amélioration de l’assainissement ;

 Construction et réhabilitation des latrines ;

 Mise en place d’un comité pour s’assurer de la viabilité du projet ;

 Formation des relais communautaires dans chaque zone de santé.


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III.3. Etude topographique locale

La délimitation des sommets du permis de recherche et la localisation spatiale de


tous les ouvrages géologiques devront être matérialisées sur terrain par leurs
coordonnées géographiques au moyen d’une étude topographique appropriée. Ces
informations seront positionnées en X et Y sur des supports cartographiques
existants.

Tous les ouvrages géologiques de prospection doivent être disposés sur des profils
parallèles N-S en différentes mailles régulières (maille carrée, maille carrée centrée,
maille rectangulaire), les distances variant selon le type de gisement. La maille sera
plus large dans des zones de faible intérêt mais plus serrée dans les zones
intéressantes.

III.4. Etude des photo aériennes et des photos satellites

Les photo-aériennes et photo satellites sont importantes car elles permettent de


recueillir et de synthétiser des données et informations relatives à la géologie et à la
topographie du Périmètre Minier. Ces méthodes aériennes permettent de nous
donner une vision en relief de la zone étudiée.

III.5. Etude géologique

L’identification du gisement reste la première étape du projet minier qui nous permet
de recueillir et de synthétiser les données pouvant nous conduire à bâtir le projet
chiffré support de décision. Cette description doit aller du contexte géologique
régional jusqu’à la description la plus fine possible des minéralisations. On va utiliser
toutes les informations possibles pouvant nous conduire à un projet réaliste.

A titre indicatif, l’approche suivante nous donne une idée sur la manière de proceder.

L’étude géologique consistera donc à la réalisation des travaux ci-après :

 Levés géologiques de surface et de subsurface :

 Prospection générale par itinéraires.

Ce travail va consister en une cartographie géologique au 1/20000 e du Permis de


Recherches en prévision du travail de détail. Le levé par itinéraires va permettre la
recherche des indices de minéralisation ou des formations susceptibles de les
contenir d’une part et d’autre part, aider à la réalisation de la cartographie
géologique des zones concernées.
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 Levés géologiques de reconnaissance

 Levés de détail par puits et tranchées.

Les tranchées et petits puits à réaliser permettront d’observer une répartition de la


minéralisation en liaison avec l’altération météorique du substratum. Ces travaux
seront destinés d’une part, à établir une carte géologique au 1/1000 e des
occurrences et d’autre part, à appréhender la minéralisation dans la zone d’oxydation
et permettre, ainsi, de définir des cibles susceptibles de faire l’objet d’une
reconnaissance profonde.

 Tranchées

Les tranchées seront creusées pour préciser les contacts stratigraphiques étant
donné que la minéralisation est liée à des horizons stratigraphiques bien déterminés.

 Echantillonnage

Les échantillons recueillis des puits, des tranchées et des prélèvements


géochimiques seront préparés, ensachés en portant les coordonnées géographiques
correspondant à leur emplacement sur terrain avant d’être analysés en laboratoire.

 Prospection générale

 Géophysique

Une des méthodes de prospection géophysique peut être utilisée aussi pour
compléter la recherche des substances ou de la structure du sous-sol par des
mesures de gravimétrie, de propagation des courants électriques… Ces mesures
peuvent être faites en surface ou dans des sondages.

 Géochimie

Des prélèvements des sols seront réalisés sur l’ensemble du Permis de Recherches
pour rechercher l’existence en profondeur des concentrations minérales susceptibles
de constituer des gisements exploitables.

III.6. Analyse au laboratoire

A ce stade, on ne dispose en général que d’échantillons provenant des carottes de


sondages ou d’échantillons de surface recueillis soit sur des prélèvements en
tranchées, puits soit sur des prélèvements géochimiques.
Le premier travail consistera à faire une étude minéralogique précise du minerai à
exploiter :
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- Analyse complète du minerai sur plusieurs échantillons prélevés à des endroits


différents,
- Plaques minces permettant de voir la répartition des minéralisations,
- Analyse et plaques minces de l’encaissant à proximité des minéralisations,
- Mesure des densités
A ce stade, il faut prévoir le laboratoire où ses analyses seront effectuées. Ultra
Trace Pty à Perth en Australie est l’un des laboratoires de renommée mondiale. Il
procédera ainsi à présenter des résultats d’analyses fiables notamment en ce qui
concerne les teneurs des minéralisations pour les substances minérales ( Cuivre,
cobalt, …)

III.7. Traitement des données de terrain

Une campagne de prospection se termine par un rapport final contenant toutes les
données récoltées sur le terrain, données qui seront reportées sur une carte
géologique et sur des coupes géologiques. En effet, tous les résultats de l’analyse
des échantillons vont être reportés sur une carte, car la visualisation des résultats est
nécessaire pour l’interprétation. Les teneurs seront représentées par des colorations
pouvant permettre une séparation aisée des zones différenciées. Ces teneurs seront
donc indiquées sur les cartes aux points d’échantillonnage.

IV. DESCRIPTION ET RESULTATS DES TRAVAUX


D’ATTENUATION ET DE REHABILITATION DE
L’ENVIRONNEMENT
Conformément au Code Minier qui régit le secteur minier de la RD Congo, il s’avère
impérieux de réaliser au stade de recherches minières une étude environnementale
relative au Plan d’Atténuation et de Réhabilitation de l’Environnement dont l’objectif
principal consiste à minimiser l’impact du Projet minier sur l’environnement à tous les
stades de l’exploration.

Dans le cadre de ce Plan d’Atténuation et de Réhabilitation de l’Environnement,


quelques engagements doivent être pris, notamment dans les domaines ci-après:

 Gestion de l’eau

La capture de l’eau de pluie doit se faire à partir de tous les bâtiments. Ce qui
garantit l’autosuffisance du camp en eau durant la saison de pluie.

En outre, il faut prévoir une station météorologique simple qui collectera des
données de base au camp
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 Gestion des hydrocarbures

La base opérationnelle doit disposer d’un magasin de stockage des hydrocarbures


conçu pour protéger l’environnement contre tout écoulement d’hydrocarbures. Les
employés seront formés à la gestion des écoulements d’hydrocarbures et des tests
seront effectués afin de s’assurer que l’intervention en cas d’écoulement est efficace.

 Gestion des déchets solides non minéraux

Tous les déchets générés par les équipes de terrain seront ramenés au camp pour y
être brulés à haute température, réutilisés ou recyclés.

Un engagement en bonne forme doit être pris pour respecter les mesures
d’atténuation et de réhabilitation comme prévues dans le PAR.

Cependant d’autres impacts doivent être aussi mis en évidence, notamment :

 Poussière fine

Elle est engendrée par la route empruntée qui est nue et sèche et contribue à une
nuisance importante.

V. NOMBRE ET QUALITE DES EMPLOYES QUI VONT


PARTICIPER A LA REALISATION DU PROGRAMME DE
RECHERCHES SUR LE TERRAIN
 Equipe de reconnaissance

Avec une trentaine de personnes, la reconnaissance peut se faire.

 Equipe de sondage

Cette équipe ne peut manquer de géologues, de foreurs travaillant en rotation, des


aide-foreurs, des gardiens de pompes, des cuisiniers, des aide-cuisiniers, un
paramédical et des porteurs

 Equipe chargée des opérations

Elle est constituée de techniciens itinérants, d’un technicien de brousse, d’un


assistant de brousse , des cuisiniers, d’un technicien de surface, des chauffeurs, d’un
responsable en charge de la santé, sécurité et environnement, d’un spécialiste en
charge des liaisons communautaires, d’un entreposeur et d’un mécanicien.
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 Equipe en charge de l’administration

Elle est composée d’un administrateur et d’un assistant administrateur.

Il faut prévoir la formation au personnel, notamment dans les domaines ci-après :

 Conduites de camions ;

 Gestion et stockage des matériaux dangereux ;

 Manipulation de l’équipement électrique et son isolation et sécurité ;

 Gestion des documents et archives ;

 Sensibilisation aux dangers et aux risques et identification de ces derniers ;

 Plan d’intervention d’urgence ;

 Communications radio ;

 Relations avec la communauté ;

 Patrimoine culturel ;

 Santé et hygiène sur les sites reculés ;

 Bien être et nutrition ;

 Gestion de déchets et utilisation de l’incinérateur ;

 Prévention du harcèlement sur le lieu de travail ;

 Politique relative aux drogues et à l’alcool ;

 Pots de vin et corruption ;

 Risques de sécurité du projet ;

 Sensibilisation aux relations avec la communauté ;

 Paludisme et maladies infectieuses ;

 Sensibilisation au VIH/Sida et aux IST ;

 Sensibilisation aux droits humains.


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VI. INFRASTRUCTURES

Des prévisions relatives aux infrastructures doivent être prises en vue de pallier
aux problèmes d’accessibilité au site et de transport.

En effet, l’accès au périmètre minier se fera essentiellement par les routes, piste et
chemins préexistants. Toutefois, en cas de nécessité d’autres voies d’accès seront
ouvertes, le défrichement sera minimal, l’abattage de gros arbres et leur
déracinement seront exclus.

Les points de jonction de ces nouvelles voies d’accès avec les routes les plus
importantes seront cachées et la circulation des véhicules sera limitée.

Pour ce faire, l’inventaire de ces infrastructures doit être fait ; ces dernières,
identifiées, pourront faire l’objet de réhabilitation ou de construction.

 Infrastructures routières : Quels sont les principaux


axes routiers
 Infrastructures aéroportuaires : La région dispose t-
elle d’une piste d’aviation ou d’un aéroport.

VII. PREVISION BUDGETAIRE

A titre indicatif, le projet Kibali Gold mine a prévu 920 millions de dollars pour le
volet énergétique qui consiste à la construction de 4 centrales électriques appuyées
par un générateur thermique à grande vitesse pour soutenir les activités industrielles
même en saison sèche. Il a également prévu 650 millions de dollars pour le
développement de sa mine souterraine.

VIII. TACHES A REALISER

1) Les Techniques d’exploitation


 Méthodes d’exploitation
 Mécanique des roches : abattage à l’explosif ; abattage mécanique
 Méthodes de traitement des minerais et rejets
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2) Les méthodes d’estimation des réserves minières


3) La gestion économique d’une entreprise minière
 Faisabilité du projet minier et risque
4) La planification minière
 A moyen et long terme ;
 A court terme
5) Le contexte des activités minières
 Marché des matières premières ;
 Législation minière ;
 Etudes d’impact
6) Les indices géologiques et le projet minier
7) L’étude technique d’un projet minier
 Infrastructures minières ; choix et dimensionnement des méthodes
d’exploitation
 Choix et dimensionnement des équipements miniers ;
 Estimation des investissements, besoins en main d’œuvre et des
couts opératoires.
8) Le financement et la réalisation des projets miniers
 La fiscalité et le financement des projets miniers ;
 La réalisation d’une mine et d’une usine de traitement
9) Cas des quelques projets miniers en RDC
 Projet Kibali Goldmine
 Projet Tenke Fungurume Mining

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