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INTRODUCTION GENERALE

Le cours de projet minier nécessite les connaissances de plusieurs domaines de sciences partant
de l’Exploration minière jusqu’aux techniques d’exploitation et de valorisation minières ainsi que des
techniques connexes de faisabilité et de rentabilité économiques.

La finalité du cours est la suivante :

 A partir des resultats d’un programme de recherche miniere et geologique pouvoir participer à
l’élaboration d’une étude de faisabilite servant de bases technique et economique à la decision
d’investir en se servant de differentes sources de financement ;
 La demarche est la suivante dans l’étude du projet

Etude = Prospection

Prospection géologique

Prospection minière

Préfaisabilité/ Analyse
Economique

Problème à résoudre et
choix des alternatives

Faisabilité/ Analyse
économique

Rapport final

Implantation, activité,
feed back

Au niveau de la géologie on fait différents types de prospections :


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a) Prospection

Caractéristiques géométriques :

 Pendage
 Puissance
 Profondeur
 extension (étendue)
 direction

Réserves géologiques :

 teneur
 volume
 tonnage

Caractéristiques physico mécaniques (gisement et encaissant) :

 poids
 coefficient de foisonnement
 durée (résistance)
 tenue
 structure
b) Réserves minières :(lorsqu’on tient compte de la récupération et de la dilution)

Méthodes d’exploitation :

 Ouverture ou découverture
 Travaux préparatoires
 Travaux d’exploitation proprement dite
 Opération connexes
 Transport
 Electrification
 Aérage
 Concentration ou préparation des minerais
 Exhaure, etc.
c) Préfaisabilité /analyse économique : Etude économique avec les données qu’on ne possède pas
toujours sur le terrain (données approximatives initiales)
d) Faisabilité : étude finale
e) Feed back : une étude introspective avec correction des données de base et des résultats de bases

Les notions de faisabilité et de préfaisabilité peuvent être comprises différemment suivant les
contenus et surtout les moyens et la culture.

Dans tous les cas, pour tous les projets, on pose toujours la question de savoir si c’est faisable ou
non. Cela sous-entend implicitement de savoir si ces projets peuvent être réalisés techniquement et aussi
s’ils sont rentables économiquement.
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Dans la notion de rentabilité, on fait intervenir actuellement la notion de rentabilité sociale ou


sociétale. Cela signifie qu’un projet peut ne pas être rentable économiquement mais en contrepartie
recouvrir un intérêt social ou politique élevé (alphabétisation, santé publique, sécurité des frontières,
stabilisation politico administrative,…). Dans ce cas le projet peut être adopté subventionné ou subsidié
par le pouvoir public ou par les organismes internationaux (BM, UNICEF, FMI, OMS, UNESCO, PNUD,…). Ce
domaine entre dans ce qu’on appelle l’économie des interventions sociales dans laquelle toutes les
prestations à caractère social sont évaluées par des méthodes adoptées. On parle aussi d’économie
sociale.

Notons enfin qu’en matière de projet minier une dimension à ne pas négliger est l’impact
environnemental de ce projet qui doit être protégé par un PLAN ENVIRONNEMENTAL, préalable de toute
activité minière. On y intègre les opérations de concentration, d’extraction métallurgique, de transports
etc. Ce plan environnemental suivant plusieurs étapes comprend essentiellement :

a) L’étude d’impact environnemental (EIE) : elle consiste à faire un état de lieu du site où aura lieu
l’activité minière, l’analyse des impacts de l’activité minière ;
b) Le Plan d’Atténuation et de Réhabilitation (PAR) : celui-ci doit contenir des mesures susceptibles
de supprimer les impacts négatifs (néfastes) ou tout au moins les atténuer dans une certaine
mesure.
c) Le Plan de Gestion Environnemental du Projet (PGEP), c’est un plan qui doit matérialiser toutes
les étapes permettant de gérer le projet du point de vue environnemental. Il fait appel à beaucoup
de disciplines (géologues, mineurs, sociologues, anthropologues, géographes, biologistes, etc.)

L’industrie minière est implantée un peu partout dans le monde étant donné les besoins de plus
en plus croissants des matières minérales (minéraux, minerais), matériaux de construction, pétrole,
diamants, métaux de base (fer, cuivre, aluminium, etc.), les métaux stratégiques (cobalt, chrome, uranium,
nickel, colombo - tantale, etc.), les métaux précieux (argent, or, platine, etc.)

L’industrie minière contemporaine est donc un domaine d’activités scientifiques et techniques


internes qui détermine sous beaucoup de rapports le développement de la production dans l’ensemble de
l’économie mondiale par exemple :

 L’industrie métallurgique ;
 L’industrie chimique ;
 L’industrie mécanique ;
 L’industrie électronique…

C’est ainsi qu’il est difficile de trouver un seul domaine dans le monde où l’on n’utilise pas
l’industrie minière car la plupart d’industries trouvent les sources de leurs matières premières dans
l’industrie minière. C’est le cas de l’industrie métallurgique, de l’industrie chimique, des industries
mécaniques, de l’industrie électrique, etc.

Enfin, actuellement les divers pays en voie de développement parmi lesquels se trouve la RDC,
notre pays malheureusement, sont des pays qui regorgent des potentialités en ressources minières très
élevées qui doivent être exploitées avec beaucoup de rationalité.

En ce qui concerne la RDC, il possède les ressources minérales suivantes (une liste non
limitative) : minerais de Cu et Co (uranium, nickel), minerais d’aluminium, gisement de diamant,
minéralisation d’or, gisement de cassitérite, gisement de colombo - tantalite { l’Est et aussi une réserve
d’hydrocarbures (gaz, charbon, pétrole), réserve hydrothermale « l’eau chaude », sources d’eau fraiche,
etc.
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Dans toutes les entreprises des pays en voie de développement une nécessité s’impose :

 Celle d’établir des programmes intègres d’exploitation et de modernisation ainsi que de gestion
rationnelle des ressources.
 Toutes ces conditions nécessitent la connaissance de principes essentiels des projets miniers ou
des cadres des pays respectifs.
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Chapitre I : CONTENU ET ORDRE D’EXECUTION D’UN PROJET MINIER

Le projet d’une entreprise minière quelconque se réalise en deux étapes principales :

 L’élaboration d’un projet de base en vue d’établir un dessin estimatif, un état général d’un
ouvrage avec les prix estimatifs pour chaque objet de construction : c’est qu’on appelle le DEVIS
ESTIMATIF GENERAL qui concourt { ce qu’on appelle ETUDE DE PREFAISABILITE. Cette étude a
pour support le projet de base.
 la préparation des dessins industriels (design) avec les devis détaillés suivants le projet de base.
Ce projet concourt { l’étude de faisabilité. Notons qu’{ partir des résultats du projet de base
concourant { l’étude de préfaisabilité une décision peut être prise pour abandonner ou
approfondir le projet

I.1. Projet de base

Il représente une documentation technique et financière complète et comporte un explicatif de


tous les calculs techniques et économiques pour tous les genres des travaux miniers.

Dans un projet de base, les problèmes suivants sont résolus (cas de l’ouverture d’une nouvelle
mine) :

 Choix du site d’exploration, les étapes et les guides de prospection, le chronogramme, les méthodes et
techniques ;
 Choix du terrain pour l’emplacement des bâtiments et des installations d’exploitation ;
 Recherche des ressources d’alimentation diverses en eau, en électricité, en combustibles, etc. ;
 Détermination des réserves industrielles des minerais (réserves minières) ;
 Etablissement de la production annuelle de la mine et du régime des travaux miniers (séquences
d’exploitation) ;
 Choix du mode d’exploitation rationnelle (ciel ouvert ou/et souterrain) ;
 Choix de la méthode d’exploitation rationnelle ;
 Résolution des problèmes de transport, d’aérage, d’exhaure, d’éclairage, de sécurité minière, etc. ;
 Etablissement du schéma de traitement des minerais (flow - sheet du traitement de concentration du
minerai) ;
 Détermination des besoins concernant des services de réparation, d’entretien (maintenance) de
logement, soins médicaux (service social) etc.

I.2. Dessin industriel ou DESIGN (projet d’exécution)

Les dessins d’exécution ont pour objet de préciser tous les détails du projet de base pour les
conductions particulières à savoir :

 Les dimensions des ouvrages miniers en fonction des encombrements extérieurs des unités de
transport, de chargement et des conditions de sécurité ;
 Le schéma de montage des éléments de construction ;
 La disposition des équipements miniers dans le chantier d’abattage ;
 Les schémas d’aérage des chantiers, d’exhaure, etc.
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En vue de perfectionner l’organisation des grands chantiers, d’accélérer leur rythme et de réduire
finalement les dépenses totales, il convient d’utiliser dans des conditions minières bien déterminées des
projets spéciaux qui sont appelés PROJETS TYPES.

Les projets types sont élaborés en général par les bureaux d’étude, il suffit de s’imprégner sur l’un
d’eux pour l’adapter au sein, d’où un gain de temps considérable et une résolution facile du problème.

Un assortiment des dessins industriels portant sur un projet type d’une mine { ciel ouvert
comporte généralement les schémas techniques des domaines suivants :

1) Accès au gisement et travaux de préparatoire ;

2) Enlèvement des morts terrains et préparation de gradins en vue de l’exploitation ;

3) Travaux d’abattage, de chargement et de transport des produits ;

4) Mise en remblais des stériles et stockage de minerai ;

5) Electrification des travaux miniers a ciel ouvert ;

6) Assèchement (exhaure, dénoyage) préalable du gisement et drainage au cours des travaux miniers.

Pour les projets type d’une mine souterraine, l’assortiment des dessins industriels concerne les
travaux suivants :

1) Accès au gisement et travaux préparatoires ;

2) Creusement et soutènement des excavations minières souterraines y compris le fonçage du puits


principal/d’extraction ;

3) Les travaux d’abattage :

 Schéma de panneau d’exploitation ;


 Eléments des travaux de tir ;
 Mode d’excavation, de chargement et de transport des produits, etc.

4) Transport souterrain et extraction des charges ;

5) Electrification du fond et de la surface ;

6) Aérage et sécurité ;

7) Exhaure ;

8) Gestion de l’entreprise (administration).

I.3. Parties essentielles d’un projet minier et pétrolier

Les parties saillantes d’un projet minier et pétrolier sont les suivantes :

 Une partie géologique ;


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 Une partie technique ;


 Une partie économique.

I.3.1. Partie géologique

Elle comprend la description des conditions naturelles qui exercent une influence (décisive) sur
l’exploitation du gisement. On peut citer notamment :

 La dureté des roches des gisements et de l’encaissant ;


 La stabilité des roches encaissants et du gisement ;
 La teneur en minerai ;
 La structure des roches (direction, épaisseur, pendage, des fissures, compacité) ;
 La stratigraphie ;
 La tectonique ;
 L’hydrogéologie ;
 Les éléments géométriques du gisement (pendage, puissance, profondeur, forme,…) ;
 Le poids spécifique du minerai et des stériles ;
 Etc.

I.3.2. Partie technique

C’est une analyse quantitative et qualitative des conditions minières d’une entreprise donnée en
vue de préciser notamment :

 Le mode d’exploitation rationnel ;


 La profondeur limite ou optimale des travaux à ciel ouvert ;
 Le schéma optimum rationnel de l’ossature générale ;
 La ou les méthodes d’exploitation rationnelle ;
 Les éléments de base de l’exploitation (hauteur des gradins, des étapes, largeur des panneaux
d’exploitation, etc.) ;
 L’étude du processus de production sur base des chronométrages des opérations élémentaires
(séquences d’exploitation, planification { court terme, { moyen terme et { long terme) ;
 Le graphique chronologique des chantiers d’abattage, etc.

I.3.3. Partie économique

Elle a pour but d’évaluer économiquement toutes les dépenses et les recettes générées par les
projets. Ceci suppose habituellement l’établissement des investissements ainsi que le calcul des frais
d’exploration, d’exploitation et de traitement permettant le calcul du prix de revient(PR) d’une tonne
extraite et surtout le calcul de rentabilité faisant appel aux recettes générées.

Tous ces calculs étant faits, on donne une énumération des principaux indices d’exploitation tels
que :

 La production annuelle de l’entreprise minière ;


 La durée de vie de l’exploitation ;
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 Le rendement de l’exploitation ;
 Le prix de revient d’une tonne de minerai extrait ;
 Le bénéfice annuel, la rentabilité, etc.

I.3.4. Acteurs principaux

On peut citer : le géologue prospecteur, le métallogéniste et le gitologue, le minéralogiste, le


pétrographe, le photogéologue, le structurologue, le sédimentologue, le géochimiste, le géophysicien, le
sondeur mineur, le mineur, l’hydrogéologue, l’électricien, le mécanicien, le minéralurgiste, le chimiste, le
métallurgiste, le juriste, l’économiste, l’administratif, les ouvriers, etc.
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Chapitre II : QUELQUES CONCEPTS DE BASE

II.1. Le gisement

II.1.1. Gisement minéral

C’est une accumulation ou concentration naturelle des minéraux formés dans la croûte
terrestre par un ou plusieurs processus géologiques et qui peuvent être utilisés comme matière premières
pour l’industrie.

On distingue ainsi des gisements dits monominéraux, c'est-à-dire formés d’une seule
espèce minérale (exemple gisement de charbon, de sels, …) et les gisements poly minéraux, c'est-à-dire
constitués de plusieurs espèces minérales (exemple gisement de cuivre, plomb et leurs associés).

Souvent, dans un gisement les substances minérales utiles sont associées à des minéraux
sans utilité pratique appelés minéraux de la gangue.

II.1.2. Corps minéralisé, occurrence et concentration

Le corps minéralisé traite le gisement ou ses parties comme corps géologiques, comme
une masse rocheuse particulière.

Le terme occurrence est utilisé pour désigner l’existence dans un milieu donné de tel ou
tel autre minéral de la roche.

Une concentration est une accumulation chimique anormale d’un élément par rapport à la teneur
moyenne de cet élément dans l’écorce terrestre, teneur moyenne appelée Clarke.

II.1.3. La teneur et le tonnage

Les travaux d’extraction et de concentration des minerais bruts pour séparer les
substances utiles de celles de la gangue nécessitent une mobilisation de capitaux et d’énergie sociale. Il
faut donc que ces capitaux puissent rapporter un bénéfice. Pour espérer un profit il faudrait qu’on soit
assuré que le gisement contient une certaine valeur de métal, c'est-à-dire étant donné le cours actuel (prix
sur marché mondial), un certain tonnage du métal ou des métaux que l’on se propose d’exploiter (pour les
hydrocarbures on parle de volume et non de tonnage). Or, le tonnage du métal dépend de deux facteurs
naturels :

 La teneur : représentant la quantité du métal qui existe dans un minerai et qui est exprimée en %,
g, kg, tonne ou en m3 ;
 Le tonnage : qui représente la quantité totale de minerais dans un gisement.

En pratique, ces deux facteurs ne sont pas indépendants. En effet, pour une accumulation
de substances minérales utiles données, on définit une teneur inférieure ou teneur limite en dessous de
laquelle l’exploitation cesse rémunératrice. Cette teneur limite dépend elle-même de :

1. Prix du métal sur le marché international ;


2. Coût de l’exploitation ;
3. Localisation géographique du gisement ;
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4. Dimension du gisement.

Nous citerons { titre d’exemple les teneurs limites suivantes :

 2% pour le cuivre à la Gécamines ;


 0,65% pour le cuivre Roumanie.

Cette différence de valeur de teneur limite entre ces deux pays est fonction du tonnage
disponible. En effet, l’lorsque le tonnage est important, la teneur est faible et vice-versa. Elle est liée aussi à
l’efficacité de la technologie de récupération utilisée.

II.1.4. Formes des gisements

Un corps minéralisé est rarement une masse homogène présentant des contacts bien
tranchés avec l’encaissant.

Les formes des corps minéralisés sont fort variables et il faut leur accorder une
importance particulière ; ceci non seulement du point de vue pratique, c'est-à-dire sur le plan strictement
de la prospection et exploitation, mais aussi sur le plan théorique. Car, bien que n’ayant pas des relations
impératives avec la genèse, les formes des gîtes minéraux renseignent souvent sur la genèse de ces
gisements. Les grands types morphologiques sont :

a. Les disséminations ou les imprégnations

Certains volumes au sein de certaines roches exceptionnelles peuvent présenter une


teneur moyenne intéressante en un élément donné. Tel est le cas des péridotites et des serpentinites qui
peuvent contenir de nombreux grains de spinelles chromifères et de chromites. Il s’agit l{ d’inclusion
isolée, et on dit que les grains de chromites sont disséminés dans la péridotite ou la serpentinites. Mais, les
inclusions peuvent se concentrer et donner des schlierens.

b. Les stockwerks

C’est un autre type de minéralisation disséminée qui se présente sous forme d’un réseau
de veines enchevêtrées ou interconnectées contenant du minerai. Ce sont de petites fissures bourrés de
minerais.

II.1.5. Les lits, couches, corps stratiformes ou stratoïdes

La concentration de la minéralisation en plaques faces parallèles de faible épaisseur


donne lieu aux corps stratoïdes qui peuvent passer aux lentilles aplaties, aux amas irréguliers et peuvent
être confondus avec les filons-couches.

a. Corps stratiformes

Ce sont des gisements typiques des formations sédimentaires. Ils correspondent à des
concentrations synsédimentaires (c'est-à-dire la minéralisation est synchrone de la sédimentation). C’est
le cas des assises de charbon dans les roches sédimentaires et du cuivre dans les roches sédimentaires
(exemple : gisements stratiformes du cuivre au Katanga).

b. Les lentilles
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Il s’agit des gîtes de forme lenticulaire (se terminant en biseaux), de dimensions très
variées, très fréquents dans les formations sédimentaires, métamorphiques voire magmatiques.

c. Les amas

Les volumes minéralisés au sein de la roche sont plus tranchés. Les limites des amas avec
la roche encaissante sont brusques. Il s’agit donc de gîtes minéraux à contours capricieux ne pouvant se
réduire { un modèle géométrique simple. C’est un terme qui s’applique { toutes sortes de corps
minéralisés ; par exemple à un remplissage des anfractuosités telles que les cavités Karstiques.

d. Les filons

Ce sont des corps minéralisés en principes à faces parallèles, de faible épaisseur par
rapport aux autres dimensions. Il s’agit souvent des failles ou diaclases remplies postérieurement par la
minéralisation de sorte que les filons recoupent généralement les assises géologiques. Mais, il existe une
variante dite filon-couche qui se forme à la suite de la poussée des solutions minéralisantes qui vont faire
bailler les couches suivant So. Elle s’installe donc dans les ouvertures ainsi créées pour former des filons-
couches.

II.2. Facteurs de concentration des minerais dans le gisement

II.2.1. Facteurs mécaniques

Dans les filons, les parties riches sont souvent liées aux fissures d’un premier remplissage
colmaté par la suite par une deuxième minéralisation. Cette zone sera bien sûr plus minéralisée que la
première.

II.2.2. Facteurs physiques

Certaines roches paraissent favorables à des substitutions des minerais ou des


enrichissements des filons qui les traversent parce qu’elles sont poreuses ou plus fines et fracturées. On
invoque alors l’infiltration différentielle { travers les parois aboutissant { la sélection des éléments
métalliques dissous ou en suspension colloïdale.

II.2.3. Facteurs chimiques

Certaines autres roches favorables ont plutôt agi chimiquement par réaction des parois
sur les solutions minéralisantes en contact (exemple : calcaire magnésien).

Le remaniement des gisements par des eaux d’infiltration enrichit des gîtes de sulfures où
se concentrent des masses importantes de minerais oxydés en climat sec durant une période géologique
suffisante longue et favorable. En même temps, à la surface les amas enrichis favorisent la formation des
gisements d’oxydes (exemple : minerais sulfurés de Cu qui s’oxydent en malachite).

II.2.4. Facteurs paléogéographiques

La répartition des minerais d’origine sédimentaire dépend de la forme de bord et de fond


du bassin de sédimentation, de la profondeur (dont dépendent le pH et Eh) et du courant qui prévalait
dans le paléobassin de sédimentation. C’est ainsi qu’on distingue :

- Les dépôts de plates-formes continentales ;


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- Les dépôts en eaux agitées ;


- Les dépôts en lagunes ;
- Les dépôts de fonds océaniques ou abyssales.

II.3. Réserves

II.3.1. Classification

Après mise en évidence d’un gisement par les travaux de prospection, il faut préparer le
projet d’exploitation. Le géologue ayant étudié le gisement et le connaissant partiellement doit donc
transmettre tous les renseignements en sa possession aux mineurs, métallurgistes et financier pour
l’établissement du projet d’exploitation. Pour ce, il procède { l’estimation des réserves (quantités des
substances minérales utiles se trouvant dans le gisement exploré).

Les réserves sont ainsi classées :

a. Les ressources

Les ressources peuvent être classées en deux catégories : les ressources reconnues et les
ressources non reconnues.

Les ressources reconnues sont des volumes de substances utiles dont la présence, la localisation et la
qualité ont été établies. La partie des ressources reconnues qui est récupérable économiquement à un
moment donné (par exemple aujourd’hui) rentre dans la catégorie des réserves.

Les ressources non connues englobent les ressources hypothétiques et les ressources spéculatives. Les
ressources hypothétiques sont celles qui peuvent être raisonnablement réduites dans un district minier
en production. Les ressources spéculatives impliquent un plus haut degré de risque ; elles englobent des
concentrations non reconnues mais qui pourraient exister dans des nouveaux districts.

b. Les réserves

Parmi les réserves, on a souvent voulu distinguer entre les réserves géologiques et les
réserves minières.

On entend par réserves géologiques, les parties du gisement (reconnues par sondages,
galeries, puits) contenant la minéralisation mais auxquelles on n’a pas tenu compte des contraintes
économiques (seuil limite, profondeur, dilution, récupération minière et au traitement). Les réserves
géologiques, dans cette définition se rapprochent des ressources reconnues.

Les réserves minières concernent les parties du gisement auxquelles on a appliqué les
contraintes économiques. Les réserves minières sont généralement classées en trois catégories :

1. Les réserves possibles (déduites) les estimations sont basées sur une continuité
supposée au-delà des réserves prouvées et/ou probables, continuité supposée pour
des raisons géologiques. Les réserves possibles peuvent être ou ne pas être
supportées par des échantillons ou par les mesures ;
2. Les réserves probables : quantité et teneur (ou qualité) sont déterminées à partir
d’informations semblables à celles utilisées pour les réserves prouvées, mais les sites
d’inspection, d’échantillonnage et de mesures sont plus espacés. Le degré de
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certitude, bien qu’inférieur { celui des réserves prouvées, est cependant estimé
suffisant pour assurer la continuité entre les points d’observation ;
3. Les réserves prouvées (mesurées ou préparées). Quantité obtenue des mesures
faites { l’affleurement, le long de tranchées, galeries ou sondages. Les teneurs (ou la
qualité) sont mesurées { partir des résultats d’un échantillonnage détaillé. Les sites
d’inspection, d’échantillons et des mesures sont très rapprochés et les caractères
géologiques sont bien définis de telle sorte que les dimensions, la forme géométrique,
la profondeur et les teneurs en minerai sont établies .
4. Les réserves industrielles : arrivées effectivement { l’usine de traitement
minéralurgique après pertes durant le transport.

Re = (Rg-Rp) Ce, avec

Re : réserves exploitables ;

Rg : réserves géologiques ;

Rp : réserves dans les piliers ;

Ce : coefficient d’exploitation.

P
Ce  1  %
100

II.3.2. Estimation (Voir cours de Calcul et Estimation des réserves)

n P
tg  Avec :
N

tg : teneur graviers ;

n : nombres des pans/m3 ;

P : poids du minéral recherche ;

N= nombre des pans lavés ayant donné P.

Lorsque le gisement est très riche et présente de fortes teneurs, il est nécessaire, pour la
concentration { l’usine, de diminuer cette teneur par le processus dit de dilution, c'est-à-dire au minerai
riche, on ajoute du minerai pauvre ou du stérile pour avoir une teneur constante à la solution de
concentration.

tg  te
D  100 Avec
tg  ta

D : dilution ;

tg : teneur du gisement dans la partie exploitée ;

te : teneur d’exploitabilité ;
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ta : teneur moyenne du minerai ou du stérile qui s’ajoute pour réaliser la dilution.

Exemple : A Kamoto, la teneur d’exploitabilité est de 4,8% pour le cuivre. Si l’on tombe dans les zones
ayant par exemple 15% de cuivre lors de l’exploitation, on réalisera la dilution comme suite :

15  4.8
D 100  68%
15  0

II.4. Echantillonnage en travaux miniers

Que ce soit dans les décapages d’affleurements, les puits et les tranchées de prospection,
dans les puits ou sondages en gites détritiques, dans les sondages percutants ou carottés de gites en place,
ou enfin dans les travaux miniers, l’échantillonnage est le travail le plus important du prospecteur. Il doit
être effectué avec le plus grand soin depuis la prise d’échantillons, jusqu’{ la réduction de ceux-ci à une
quantité suffisante pour l’analyse. Cette dernière, bien entendu, doit être aussi soignée ; mais elle n’est pas
du domaine d’activité du prospecteur. Selon sa représentativité les décisions, quant { la suite { donner {
une reconnaissance d’indices ou de gisement, seront bonnes ou mauvaises.

II.4.1. Levé des galeries, registre d’avancement, plan d’échantillonnage

Dans une galerie ou un puits en cours de creusement, le levé géologique et éventuellement


topographique, est effectué en même temps que l’échantillonnage. Chaque front de taille, caractérisé par
sa position par rapport { l’entrée de la galerie et par la date { laquelle il est atteint, fera l’objet d’un croquis
comportant les observations géologiques et minéralogiques principales. S’il est rainuré pour prise
d’échantillons, la position de la rainure et les longueurs échantillonnées seront notées ; sinon on mesurera
des dimensions caractéristiques telles que puissance et puissance réduite. Toutes ces indications seront
reportées sur un registre d’avancement qui comportera autant de subdivisions, que de galeries en cours.
A chaque subdivision sera annexé un plan de la galerie concernée comportant son origine et la direction
du Nord géographique ou magnétique, mais alors avec indication de la date du levé topographique.

Les résultats des analyses des échantillons prélevés seront reportés à leur place sur le
registre et sur les plans annexes.

Pour les travaux miniers anciens, le levé géologique de la galerie sera effectué après avoir
éventuellement lavé à l’eau les parements (ou l’un des deux) et la couronne. S’il existe un plan de la galerie
à grande échelle (1/100 à 1/500), on y reportera les résultats des levés. Sinon un levé topographique
expédié de la galerie sera effectué au topofil et à la boussole.

Les données recueillies permettront d’établir, s’il y a lieu, un plan d’échantillonnage de la


galerie. Quand les résultats des analyses seront parvenus, ils seront reportés sur les plans.

Parmi les minerais homogènes, on peut classer les minerais pondéreux (fer, manganèse,
etc.). Parmi les minerais hétérogènes, on peut classer ceux des métaux précieux (or, argent, platine), des
métaux radioactifs et des métaux relativement rares (tungstène, molybdène, niobium, tantale, etc.), ainsi
qu’en général les pegmatites. Les minerais de métaux de base (cuivre, plomb, zinc, etc.) sont en général
des minerais moyens.

On conçoit que plus un minerai est homogène, plus les différents morceaux qui constituent
l’échantillon ont des chances d’être semblables même si leur granulométrie est grossière. Il n’y aura donc
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pas lieu de le concasser aussi fin, { poids égal, qu’un minerai hétérogène ou bien, { granulométrie égale, le
poids de l’échantillon { prélever sera moindre.

II.4.2. Prélèvement sur tas abattus

Deux cas seront examinés :

- Echantillonnage des tas métriques de déblais du puits de prospection ;


- Echantillonnage des terres d’une volée au front d’avancement d’une galerie.

a. Déblais des puits

Les terres extraites de chaque mètre d’avancement du puits sont disposées en spirale autour
de celui-ci. Souvent, ces puits sont foncés sur des indices ou des gisements de minerais pondéreux
(bauxite, fer, manganèse) généralement homogènes. Chaque tas métrique d’un puits de Ø 0,80 m
représente 500 l d’échantillon en place correspondant à des poids variant de 1000 kg pour la bauxite à
2000 kg pour les oxydes de fer ou de manganèse. Chaque tas métrique est réduit séparément.

On commence par nettoyer une place d’un mètre environ de rayon dont le centre est situé { 2
m du tas à réduire ou, si cela est trop difficile ou trop long à réaliser, on place à cet endroit une tôle épaisse
de 3 à 4 m2 de surface.

Deux manœuvres se placent de chaque côté du tas primitif et prélèvent des pelletées qu’ils
jettent alternativement sur la place nettoyée ou sur la tôle les gros blocs sont provisoirement mis de côté
pour être réduits à la masse à des dimensions de la grosseur du poing (10 cm environ) et être mélangés au
tas formé en fin de pelletage.

Le nouveau tas est aplati sous forme de galette circulaire et les opérations de quartage s’y
effectuent.

Au cas où il s’agirait d’un minerai moyen, il y aurait lieu pour un poids initial de 1400 kg
d’effectuer dans l’ordre les opérations suivantes :

- Un quartage sur le minerai à 10 cm, nouveau poids 700kg environ ;


- Un concassage à 5 cm ;
- Deux quartages, nouveau poids 180 kg environ ;
- Un concassage à 2 cm ;
- Deux quartages, poids final 45 kg environ.

L’échantillon ainsi obtenu est envoyé { la finition d’échantillonnage avec une étiquette
comportant numéro de l’échantillon, nom du secteur, numéro du puits, lieu de prélèvement dans le puits,
date et auteur. La moitié de l’échantillon est envoyée pour l’analyse, l’autre sert de témoin.

b. Terres d’une volée en galerie

L’échantillonnage des terres abattues lors d’un tir { l’avancement d’une galerie s’effectue au
chargement, soit en prélevant une pelletée toutes les n pelletées chargées, soit en prenant un wagonnet
tous les n wagonnets extraits.

Dans le premier cas, la pelletée choisie est mise de côté dans un demi-fût. Ce procédé a
l’inconvénient de retarder le chargement. Le nombre n peut varier, entre 3 pour un minerai hétérogène et
16

50 pour un minerai homogène ; pour un minerai moyen, il est de l’ordre de 10. Pour une section de galerie
de 4 m2, le poids de terres serait, par mètre d’avancement, de l’ordre de 10 { 15 t (ou plus, selon la
densité), ce qui pour un minerai moyen donnerait un échantillon de 1000 à 1500 kg, soit 5 à 8 demi-fûts.
Chacun de ces demi-fûts reçoit une même étiquette indiquant le numéro de l’échantillon.

Dans le deuxième cas, le chargement se fait normalement et les wagonnets sont sortis au
jour. Le nombre n de wagonnets est en principe le même que précédemment le nombre n de pelletées. En
fait, le nombre de wagonnets de terres d’une volée n’étant que par hasard un multiple de 10 (pour un
minerai moyen par exemple), n sera généralement pris inférieur (ou égal) à 10. Les wagonnets
sélectionnés sont vidés sur l’aire réservée { la suite des opérations d’échantillonnage. Ce mode de
prélèvement ne gêne donc en rien le déblaiement du front de taille. Mais, il risque de donner des résultats
entachés d’erreur du fait que les terres d’un tir se répartissent sur le sol en fonction des conditions sans se
mélanger. Une expérience a été faite sur une volée complète où 16 wagonnets ont été chargés et analysés
systématiquement, en respectant toutes les normes de propreté et de réduction de l’échantillon. Pour une
teneur moyenne de 0,459% Pb, un wagonnet a donné 1,25% Pb et un autre 0,25% Pb, soit 2 à 3 fois la
moyenne en plus ou en moins, tandis que pour une teneur moyenne de 5,028% Zn, les mêmes wagonnets
ont donné 9,40% Zn et 3,25% Zn, soient des écarts encore forts de 87% en plus et de 35% en moins par
rapport à la moyenne.

En prenant comme échantillon de la volée un wagon sur 8 pris systématiquement (le


premier et le neuvième, puis le deuxième et le deuxième et le dixième, etc.), les écarts restent encore
importants avec la teneur moyenne des 16 wagons, soit au maximum 63% en plus et 24 % en moins pour
le Pb et 27% en plus et 34% en moins pour le Zinc. Avec un wagonnet sur 5, cet écart n’est plus que de 22
% en plus et 5% en moins pour le Pb et 11% en plus et 1% en moins pour le Zn ; il est probable, que pour
le Pb la précision sur les analyses influe davantage sur l’erreur relative étant donné le bas niveau des
teneurs.

Quoiqu’il en soit, pour éviter une erreur systématique trop forte , en supposant que l’on
prélève dans le cas de l’expérience un wagonnet sur quatre par exemple, on prendra pour la première
volée les wagonnets 1-5-913, pour la seconde volée les wagonnets 2-6-10-14, pour la troisième volée les
wagonnets 3-7-11-15 et pour la quatrième volée les wagonnets 4-8-12-16, et on recommencera le cycle.

Le prélèvement sur tas abattus a l’inconvénient d’obliger, surtout pour des minerais moyens,
à opérer sur des quantités importantes de minerai et à procéder à des concassages intermédiaires pour
respecter les granulométries indiquées dans le monogramme de P. Gy.

Ces inconvénients sont bien moindres pour les minerais homogènes, les pondéreux
notamment, pour lesquels l’échantillonnage sur tas abattus paraît bien adapté.

La préparation des échantillons se fait comme pour les déblais d’un puits.

c. Prélèvement sur trous de foration

Dans les galeries en cours de creusement, il est préférable, pour des minerais moyens (en
général, minerais de métaux de base) de prélever les échantillons sur les boues sortant des trous de mine
forés à front de taille.

Cette méthode utilisée depuis longtemps a le double avantage de perturber au minimum


l’avancement de la galerie et de fournir des échantillons de poids relativement faible, ce qui évite d’utiliser
des concasseurs. L’ensemble des cuttings qui peuvent être recueillis des trous de foration (25 { 40) d’une
17

volée de 1,50 m représentent (pour une section de 3,5 à 5m2) de l’ordre de 1% du poids total des terres
abattues, c'est-à-dire de 150 à 200 kg.

Cette méthode est particulièrement adaptée à une minéralisation diffuse en gros


régulièrement répartie sur toute l’étendue du front de taille.

Préalablement { toute opération, on fixe { la base du front d’avancement (0,50m de la sole)


l’entonnoir de récupération (fig. ) { l’aide de deux barres de fer enfoncées dans 2 trous forés { cet effet.
Les irrégularités du front de la galerie au niveau de l’entonnoir sont forées { cet effet. Les irrégularités du
front de la galerie au niveau de l’entonnoir sont comblées par des planches et des pierres. La liaison et
l’étanchéité front-partie postérieure de l’entonnoir sont complétées { l’aide de plâtre. La largeur de
l’entonnoir est calculée de telle façon que toutes les eaux qui ruissellent sur le front soient captées par
celui-ci. Le scellement { l’aide du plâtre est très vite assez solide pour que l’on procède au lavage soigneux
du front d’avancement au jet d’eau ainsi que qu’{ celui du matériel déj{ en place. Ensuite, on place le bac
de récupération sous la goulotte de l’entonnoir. On peut alors opérer la foration des mines comme s’il n’y
avait pas d’échantillonnages ; on est simplement obligé de retirer bac et entonnoir lorsque l’on effectue la
foration des mines de sole.

Il n’est pas nécessaire, bien sûr, d’échantillonner toutes les mines forées, pour obtenir une
bonne répartition des prises d’échantillon. Les plans de tir étant très variables, on ne peut donner
d’indications plus précises, mais on peut remarquer que, bien souvent, on aura avantage { échantillonner
une mine sur deux du bouchon. Ne pas échantillonner une mine correspond soit à enlever le bac pendant
sa foration ou { l’exécuter quand toutes les mines { échantillonner sont forées et l’appareillage
d’échantillonnage retiré du front.

Une condition très importante est que l’on ait { faire { une roche solide ne se délitant pas
sous l’action des eaux de foration qui ruissellent sur le front d’avancement. Ce délitage risque, en effet,
d’amener au bac de décantation des produits faussant l’échantillonnage, surtout lorsque le front est
composé de parties dures (quartz, calcaire, etc.) par rapport { d’autres molles ou friables (argile, minerai,
etc.). Dans ce cas on peut employer la méthode capteur mise au point au BRGM.

La récupération par capteur peut également être utilisée sur des trous de foration spéciaux
en couronne de la galerie, mais il faut alors prendre la précaution de bien assujettir le capteur dans
l’avant-trou au moyen de coins en bois.

Ainsi, sur le type de minéralisation diffuse sur tout le front sans caractère directionnel
prononcé, les boues de foration sont prélevées sur tous les trous de la volée eux-mêmes, sauf les trous de
sole qui se trouvent au-dessous de l’entonnoir. Mais si la minéralisation se présente différemment, on
devra quelquefois recourir à la foration de trous spéciaux.

Dans les cas où la minéralisation n’occupe qu’une partie du front, on doit :

- Si celle-ci occupe plus de la moitié, opérer comme précédemment, mais ne


recueillir que les boues de foration correspondant à la partie minéralisée ;
- Si celle-ci n’occupe qu’une partie limitée (minéralisation peu puissante par
exemple), on opère { l’aide de 4 mines spéciales d’échantillonnage, forées
transversalement, { partir d’un des côtés de la minéralisation, décalées l’une de
l’autre de 25 cm suivant la verticale. Chaque mine est sécante par rapport { la
minéralisation, légèrement montante, et la longueur à lui donner est fonction de la
puissance de la minéralisation observée sur le front (la direction de la mine et son
inclinaison sont données par une table spéciale). Ces indications sont relevées par
18

la personne chargée de l’échantillonnage, ainsi que la longueur du trou


d’échantillonnage.

Dans beaucoup de cas, les terrains de nature différente et la minéralisation elle-même


donnent des boues de couleur différente qui permettent de connaître très correctement le moment où l’on
sort de la zone minéralisée.

On peut également, si la minéralisation est peu puissante et à épontes bien définies, prélever
un échantillon par rainurage.

Dans le cas où la minéralisation est rubanée ou à caractère directionnel, on doit :

- Si celle-ci est peu puissante, opérer comme ci-dessus par mines spéciales sécantes ;
- Si celle-ci occupe tout, ou presque tout le front d’avancement, on doit opérer par
mines spéciales divergentes forées à partir du centre de la galerie suivant le même
principe que plus haut. L’échantillonnage peut être, soit limité à la largeur de la
galerie, soit la dépasser pour échantillonner l’ensemble de la formation si celle-ci
est plus puissante que la galerie.

Dans tous les cas, les boues sont recueillies, décantées, séchées sur un four à bruleur à
mazout ou infrarouge suivant le métal intéressé, puis quartées { l’échantillonneur et envoyées au
laboratoire pour broyage et analyse.

d. Prélèvement par rainurage

Ce type de prélèvements peut se faire sur un front de taille { l’avancement, mais seulement
dans le cas très particulier d’un filon peu puissant par exemple. Cependant, son champ d’application
principal concerne des travaux miniers { l’arrêt, non équipés en moyens de perforation.

Toutefois, dans de vieilles galeries où il a pu se former une croûte d’altération pouvant


atteindre de 1 { quelques centimètres d’épaisseur, un simple brossage serait insuffisant. Il ya donc lieu
d’entailler la surface jusqu’{ la roche saine et de préparer une surface relativement plane sur laquelle sera
creusée la rainure.

Pratiquement, les rainures ne se font jamais { la sole de la galerie parce qu’il est très difficile
d’y dégager une surface propre non polluée par du minerai provenant d’ailleurs. Restent donc la
couronne, les deux parements et le front de taille.

Les rainures en couronne, par exemple sur un filon vertical suivi par une galerie, sont
d’exécution difficile vu l’incommodité de la position de l’ouvrier et nécessitent le port de lunettes spéciale ;
les débris sont recueillis dans un récipient tenu à bout de bras sous la rainures par un autre manœuvre et
sur une bâche préalablement étendue sur le sol. Des précautions sont à prendre quand la galerie est
voûtée car alors la rainure ne traverse pas toutes les bandes minéralisées suivant un angle constant. Le
meilleur moyen est de subdiviser les échantillons comme sur la figure 7.21. Les teneurs t A, tB, tc, obtenues
dans les rainures A, B, C sont pondérées ensuite par les traversées horizontales a’, b’, c’, ou les puissances
a, b, c, pour donner la teneur réelle du filon

a ' t A  b' t B  c ' t C


t par exemple.
a'b'c'
19

Outre ces rainures on fera, dans le cas d’un filon, une saignée au front de taille ; elle sera soit
perpendiculaire aux épontes, soit horizontale, plus rarement verticale pour des filons à faible pendage.

S’agissant de minéralisations en amas, les rainures seront faites aux parements. Elles seront
soit horizontales (ce serait aussi le cas pour des recoupes perpendiculaires à des filons très puissants) soit
verticales sur le même parement à des intervalles pouvant varier de 1 à 10 m suivant la nature de la
minéralisation. Quelquefois si les deux parements sont minéralisés de façon manifestement différente, on
place les rainures alternativement sur chacun des parements de façon à pouvoir comparer leur teneur
moyenne.

L’échantillon obtenu, en esquilles, sera préparé ; on peut préciser que pour un minerai
très hétérogène, la granulométrie à atteindre pour obtenir un échantillon final de 100 g est de 0,5mm.

II.5. Etude de faisabilité

II.5.1. Introduction

L’étude de faisabilité d’un projet minier est semblable { celle des autres projets qu’on rencontre
d’une façon générale. Elle consistera donc, en fonction de la demande prévisible, { évaluer les facteurs de
production (main d’œuvre, matériel, moyens financiers,…) pour satisfaire la demande. Cela suppose au
préalable une connaissance précise des besoins du marché ou des besoins du consommateur et des
clients.

Cette évaluation étant faite, il est nécessaire d’étudier l’adéquation des facteurs de production en
vue de satisfaire la demande. Etant donné que nous sommes dans un domaine capitaliste où c’est le profit
qui compte, il est nécessaire au préalable d’évaluer les différents coûts de production, les comparer au
prix de vente devant générer les recettes pour évaluer la rentabilité de l’exploitation dans un univers de
concurrence bien déterminé (concurrence parfaite, monopole, oligopole,…)

C’est suite { l’analyse de l’évolution des différents flux dans le temps et dans l’espace que l’on peut
décider ou non de l’ouverture d’un projet minier. Il est { remarquer que la notion du temps est très
importante ; le plus souvent dans la plupart des projets, les premières années sont déficitaires, ceci oblige
à intégrer dans la notion de la durée de vie.

Dans le cadre de l’étude de faisabilité qui nous concerne, nous avons d’agrégats suivants :

L’analyse économique ;
L’analyse financière.

Dans l’analyse économique, on fera ressortir le mécanisme de l’offre et de la demande, les notions
d’utilité marginale, de recette marginale ainsi que le calcul du seuil de rentabilité des entreprises. Une
attention particulière sera consacrée { l’étude du marché.

L’analyse financière concernera les différentes méthodes (élémentaires) d’évaluation de projet


ainsi que les différentes sortes de financement possible.
20

II.5.2. Analyse économique

Courbe de la demande

p Courbe de la Augmentation
demande (du de la
consommateur) demande

d3
d2

d1
prix

q
quantité

Courbe de l’offre
p

prix

Augmentation
de l’offre

o1 o2 o3

quantité
q

: Prix d’équilibre ou du marché

: Quantité d’équilibre

p*

q* q

Quand la demande augmente, le prix d’équilibre augmente, tandis que lorsque l’offre augmente le
prix d’équilibre diminue.
21

L’équilibre de l’offre et de la demande consiste en l’égalisation entre la quantité offerte et la


quantité demandée. Il permet déterminer le prix d’équilibre et la quantité d’équilibre { partir de l’équation
ci-dessous :

Le prix d’équilibre est l’intersection de 2 fonctions. Sur un marché, il est nécessaire de


connaitre tous les mécanismes qui surviennent suite à la variabilité de l’offre et de la demande ou
simultanément. Ce sont les mécanismes dus { la variabilité de l’offre et de la demande qui influencent
considérablement la rentabilité des projets miniers dans le temps.

On peut penser en ce qui concerne les sociétés minières :

A l’avènement d’une guerre (forte demande en cuivre) ;


A la mise sur le marché d’une importante quantité de minerais ou métaux (cas du cobalt, du
diamant industriel, …), chute des prix.
22

Chapitre III : PROJETS MINIERS ET PETROLIERS ET DEVELOPPEMENT DES SOCIETES

III.1. L’industrie minière

L’industrie minière a joué un rôle fondamental dans le développement des sociétés et civilisations
en fournissant des ressources qui ont permis la croissance et la survie de la société. Les minerais sont
indissociables de la plupart des produits que nous utilisons tels que le papier, le sel, les plastiques et ils
fournissent les éléments de base pour les véhicules, les bateaux , les avions, les carburants, les outils
agricoles et l’industrie des machines.

III.1.1. Le rôle de la mine dans le développement des sociétés

L’industrie minière a une histoire brillante, remontant aux temps anciens. Les archéologues relient
le développement des civilisations { celui de l’industrie minière, en se référant { l’âge de la pierre taillée,
l’âge du bronze, l’âge du fer, etc., lesquels reflètent le développement des connaissances par lesquelles les
peuples pouvaient exploiter et travailler les métaux et l’usage qu’ils pouvaient faire des produits miniers.
Historiquement, la mine n’est pas simplement associée { l’exploration et au développement de régions
éloignées ou à la création de grandes fortunes. Elle est aussi associée aux impacts négatifs que sont les
invasions, l’esclavage, l’expansion coloniale, les crises économiques, les catastrophes humanitaires et la
pollution de l’environnement. De nos jours, cette industrie est soigneusement contrôlée par des groupes
de pressions communautaires et environnementales, ce qui a rendu cette industrie plus socialement
responsable dans les années récentes. De nombreux exemples de notre immédiat environnement sont
issus de minerais.

III.1.2. Classification des minerais économiques

Les minerais économiques sont traditionnellement classés en groupes basés sur leurs emplois
industriels et commerciaux.

Il y a un grand nombre de variation sur ce thème, mais le plus largement accepté par Mineral
Commodity Group employé par le Mining Annual Review est le suivant :

 Métaux précieux : Au, Ag, Pt, Pd ;


 Métaux non ferreux (ou métaux de base et anciens métaux majeurs) : Cu, Pb, Zn, Sn ;
 Métaux légers : Al, Mg, Ti ;
 Métaux nucléaires : U, Zr, Hf, Be, Cs, Rb, Terres rares (REE) ;
 Métaux électroniques : Cd, Ga, Ge, Hg, Se, Te, Ta, In, Rh ;
 Hydrocarbures minéraux : charbon, gaz pétrolier ;
 Minéraux industriels : potasse, sel, gypse, kaolin, phosphate, natron, carbone de soude,
nitrates, barytines, fluorine, S, Li, Bi, B, Sb ;
 Gemmes : minéraux précieux (diamant, rubis, saphir, émeraude) et semi-précieux
(améthyste, opale, etc.) ;
 Matériaux de construction : agrégat pour le BTP (sable, gravier et roches broyées),
argiles à brique, pierres dimension (granite, marbre).
23

III.2. Economie minière

Pour comprendre les bases économiques de l’industrie minière, il est essentiel de voir ce en quoi
elle diffère des autres industries telles que l’agriculture, la pêche et l’industrie manufacturière.

III.2.1. Facteurs économiques de base

Cinq facteurs économiques sont uniques { l’industrie minière.

Les gisements ne sont pas renouvelables, contrairement aux productions agricoles qui, elles,
sont renouvelables, les gisements minéraux sont exploités jusqu’{ épuisement tandis que les
récoltes sont renouvelées, régulièrement sur le même sol. Les conséquences en sont que
l’exploration minière et le développement de nouvelles mines doivent se poursuivre
continuellement de façon à satisfaire la demande, mais aussi que les villes et communautés basées
sur la mine doivent se diversifier si elles souhaitent ne pas disparaître à la fermeture de la mine.
Les gisements sont très irrégulièrement distribués. Nous ne pouvons pas choisir
l’emplacement d’une mine particulière : la nature impose la localisation des gisements et le
potentiel minier d’une région. Cependant, les gisements miniers tendent { se regrouper dans des
districts miniers. Ceci est à l’opposé des autres industries où nous pouvons choisir, dans une large
mesure, les zones de plantation et l’implantation des usines.
L’industrie minière s’accompagne d’un très haut risque de pertes financières. Comparée à
d’autres sciences, la géologie est encore une science jeune. Nous ne savons simplement pas où
chercher des gisements miniers. L’exploration a été comparée au jeu et est considérée comme
une industrie à haut risque du fait des pertes énormes accumulées avant de gagner, si tant est que
l’on gagne un jour. Les explorateurs demandent donc une récompense { la hauteur des risques
qu’ils prennent et en conséquence l’industrie minière produit { la fois des gens très riches et de
grands perdants.
Il peut s’écouler une période très longue entre la découverte et la mise en production. Le
développement d’une mine de taille moyenne peut prendre une dizaine d’années et couter des
centaines de millions de dollars. Chaque mine est unique et exige une planification et un contrôle
rigoureux pour son développement. De nouvelles routes, centrales électriques, bâtiments et
autres infrastructures sont souvent nécessaires dans les régions éloignées. Les investissements
nécessaires pour les mines de grande taille sont si importants que très peu de compagnies
peuvent en autofinancer le développement. En revanche, il est rare, pour les projets agricoles ou
industriels, de connaitre des détails aussi longs et des coûts aussi élevés avant que l’industriel
puisse espérer un retour sur son investissement.
Les gisements minéraux contiennent presque toujours des sous-produits valorisables. La
plupart des gisements d’or contiennent aussi de l’argent récupérable. Les gisements de zinc dans
des formations calcaires produisent aussi généralement du plomb et de l’argent. En général, cela
signifie que les recettes de la mine peuvent être accrues par la valeur ajouté par les sous-produits
en fonction des conditions du marché. Par exemple, la mine de cuivre de Panguna à Bougainville
en Papouasie-Nouvelle-Guinée produit de l’or comme sous-produit, mais avec la hausse des cours
de l’or, Panguna est devenue principalement une mine d’or. Dans d’autres régions ; le
développement des technologies entraine une meilleure récupération du cobalt dans les latérites
nickélifères permet de définir de nouvelles et souvent importantes réserves de cobalt auparavant
inaccessibles. Dans d’autres cas, le sous-produit peut diminuer la valeur du minerai,
particulièrement s’il est sous-produit peut diminuer la valeur du minerai, particulières s’il est
pénalisant dans le processus de fusion.

De plus, il y a d’autres caractéristiques (distinctives de l’industrie minière, bien qu’elles ne lui


soient pas exclusives. Par exemple, le commerce des minerais, notamment celui de l’uranium, présente des
24

aspects stratégiques et économiques. Les métaux de récupération, comme le plomb, constituent une
importance source secondaire de métal. Les gouvernements font bénéficier directement les ressources de
l’Etat des royalties prélevées sur les productions des compagnies minières.

III.2.2. La réponse de l’industrie minière à la demande

Pour comprendre la relation entre l’exploitation minière et l’industrie minière extractive, on doit
prendre en compte l’équilibre entre la demande et l’offre de minerais. La demande en minerais augmente
continuellement, particulièrement dans les pays en voie de développement à mesure que leurs bases et
leur expérience industrielles s’accroissent. En dépit de l’alternance de cycles expansionnistes et
récessionistes, de hausses temporaires de la demande (par exemple, durant la seconde guerre mondiale)
ou de chute associées aux crises économiques (par exemple, la crise asiatique en 1998), la tendance
générale de la demande est à la hausse.

Le processus d’approvisionnement minier est un procédé dynamique dans lequel l’offre d’une manière
première minérale est guidée par la demande, tandis que la différence centre offre et demande traduit le
prix de cette matière première.

- La demande varie en fonction des nouvelles technologies, des guerres, des pénuries et de
l’économie d’autres industries ou d’autres matières premières. Par exemple, la hausse
spectaculaire, suivie de la chute brutale des cours de l’étain en 1980, de 7,80 US$/1b à 2,50
US$/1b fut l’aboutissement d’un concours de circonstances : simultanément, les industriels
venaient de mettre au point une méthode de production des emballages métalliques en
aluminium plus éclatait suite { l’échec de sa tentative pour forcer les cours de l’étain. La demande
de l’étain s’effondrait brutalement tandis que la demande pour l’aluminium subissait une forte
hausse.
- Le potentiel minier exprime la dispersion naturelle de minerais dans une région. Il est dû à une
grande variété de processus géologiques et donc les gisements miniers sont distribués très
aléatoirement. Nous avons tendance à voir la répartition des minerais en termes de district
stannifère du plateau de Jos au Nigéria, la région aurifère du Witwatersrantd en Afrique du Sud,
les champs pétrolifères de l’Arabie Saoudite ou les plateaux bauxitiques de la Guinée. Des
nouveaux domaines métallifères sont découverts au fur et à mesure que se développent les
connaissances géologiques et les cobalts de la Copperbelt zambienne étaient inconnus de
l’industrie minière internationale jusqu’{ ce que le premier forage d’exploration fût entrepris en
1925 à la mine de Roan Antelope.
- L’exploration minière (prospection) est le procédé pour rechercher de nouvelles réserves
minières. Les cinq phases sont connues sous le terme de « cycle de l’exploration minière » :
 La conception du programme : sélection de régions, organisation, budget ;
 La reconnaissance (grass roots) : évaluation régionale, sélection de cibles ;
 L’exploration détaillée de surface et de sous-couches, conduisant à une découverte.
 L’évaluation du prospect ;
 L’étude de faisabilité.
- Le développement d’une mine : suit la découverte du gisement. Cela peut prendre de
nombreuses années, en fonction des infrastructures économiques de la région, de la conclusion
d’accords entre les mineurs, les communautés et le gouvernement. Pour extraire un minerai, il
faut construire la mine, les usines de traitement et système de transport.
- Les mines, strictement parlant, sont les endroits d’où sont extraits les minerais.
- Les usines de traitement reçoivent le minerai broyé de la mine et séparent la gangue stérile
pour concentrer le minerai utile et produire une matière première minérale vendable. Les
procédés de traitement varient largement selon les propriétés chimiques et physiques du minerai
et de la gangue. Les traitements les plus fréquents incluent broyage grossier et fin, tamisage,
25

flottation séparation chimique, floculation, séparation par liqueurs denses, séchage et


empaquetage.
- les systèmes de transports incluent des installations de chargement, des camions, des chemins
de fer, des oléoducs et des navires pour transporter le minerai chez le client. Ils incluent aussi le
commerce et les mécanismes de bourses minières qui sont établis pour fournir le consommateur
et satisfaire la demande. Le LME (London Metal Exchange) et le Comex (New York commodity
Exchange) sont quelques exemples de Bourses des matières premières.

III.2.3. Distribution géographique des gisements miniers

La répartition des gisements minéraux en Afrique (et en RDC : cf. Cours de gitologie et
métallogénie du Congo) est liée à son histoire géologique. La géologie africaine peut être divisée en
quatre groupes principaux, chacun avec ses propres suites distinctives de dépôts miniers.

(a) L’archéen et le paléozoïque inférieur : ce sont de très anciennes roches qui incluent les plus
anciennes formations de la planète { environ 3 300 millions d’années. On y reconnaît deux sous-
groupes principaux :
Les roches granitiques qui se sont formées sous l’effet de grandes températures et de pression
dans la croûte terrestre. Les gisements miniers incluent : or, cuivre aurifère, pierres
ornementales, oxydes de terre rares, minerais de titane et minerais radioactifs.
Les ceintures de roches vertes sont de zones irrégulières de roches sédimentaires et
volcaniques plissées dans les granites et gneiss. Les gisements miniers incluent un certain
nombre des gisements d’or les plus importants au monde (par exemple, Ashanti et Obuasi au
Ghana, Abitibi au Canada et Kalgoolie en Australie, ainsi que les récentes découvertes dans la
région du lac Victoria en Tanzanie) et aussi des gisements de zinc, cuivre, argent, amiante, nickel,
minerai de fer et manganèse.

(b) Les bassins sédimentaires anciens : ce sont des roches sédimentaires, telles que le schiste, le
grès et le calcaire, déposées dans des grands bassins régionaux, tels que le bassin de la Volta au
Ghana et le Synclinal de Rokel River en Sierra Leone. Généralement, à part fournir localement des
pierres de construction, les bassins sédimentaires miniers n’ont pas produit beaucoup de
gisements miniers en Afrique centrale et occidentale, bien que quelques gisements de cuivre, de
plomb, et de zinc soient connus dans ces formations en Mauritanie et au Congo. Cependant, il
existe de très importants districts miniers de roches de ce type ailleurs en Afrique : par exemple,
la Copperbelt de Zambie et du Congo et les mines de zinc de Damaraland en Namibie.
(c) les formations primaires et secondaires éruptives : de petites de l’Afrique sont recouvertes
par une large gamme de roches éruptives intrusives dans l’archéen et le protérozoïque inférieur.
Malgré leur petite superficie en comparaison des autres groupes géologiques, celles-ci
représentent dans l’ensemble une source très importante de minerais. Ces formations
contiennent des bauxites en Guinée, de l’étain au Nigéria, au Niger et au Cameroun, des diamants
éparpillés { travers l’Afrique occidentale et centrale et sont intéressantes pour le platine (c'est-à-
dire : Freetown, Sierra Leone). Certains gisements de sulfures de plomb ou de zinc des massifs
volcanogéniques des régions du Maghreb en Afrique du Nord sont associés à une activité
volcanique du secondaire.
(d) Les formations sédimentaires récentes : datant d’environ 200 millions d’années jusqu’{
récemment, ces formations sont les plus récentes du point de vue géologique. Elles sont
distribuées dans les bassins sédimentaires côtiers, dans le delta du Niger, dans le fossé de la
Bénoué et dans les grands bassins enclavés du Tchad, du Niger et du Mali. D’un point de vue
économique, elles sont réputées comme d’importants réservoirs de pétrole en Afrique centrale et
occidentale. Cependant, les bassins sédimentaires récents fournissent aussi du phosphate au
26

Sénégal, au Maroc et au Togo, du charbon au Niger et au Nigéria, du sel et du gypse au Tchad et au


Niger, du calcaire pour le ciment des pierres ornementales. Certains autres gisements de minerais
devraient être inclus ici bien que leurs minéraux soient en fait dérivés de formations anciennes,
par exemple : le diamant et l’or dans les graviers fluviatiles, les minerais de titane, les sables
verriers et les argiles à céramique.

III.2.4. Catégorie et emplacement des gisements miniers

Les gisements miniers peuvent être classés selon leur style de minéralisation mais aussi selon
leurs caractéristiques géologiques.

a. Gisements magmatiques

Un gisement magmatique est un gisement dans lequel les minerais métalliques se sont ségrégués et
accumulés au cours de la cristallisation d’un magma en refroidissement lors de sa remontée { travers la
croûte terrestre. Ce type de gisement est un des premiers producteurs de métaux dans le monde. Les
métaux associés aux gisements magmatiques incluent le nickel, le cuivre, les éléments de groupe du
platine (PGES), le chrome, le vanadium, le titane et les diamants. Le cobalt et l’or sont des sous-produits
significatifs.

b. Les gisements sédimentaires à cuivre-plomb-zinc

Ce groupe constitue une des plus importantes sources de métaux de base (cuivre, plomb et
zinc) dans le monde. Ce groupe a été considérablement exploré dans différents environnements
géologiques et bien que des caractéristiques communes soient reconnues parmi ces gisements, le
débat fait encore rage quant à leur origine exacte. On reconnait trois groupes principaux de
gisements :

 Les gisements syngénétiques : se forment dans des environnements géologiques particuliers


quand des fluides minéralisés issus du plancher océanique créent des dépôts métallifères
contemporains de la sédimentation.
 Les gisements diagénétiques : se forment quant le fluide minéralisateur pénètre les roches
alors qu’elles sont encore semi-indurées et se substituent aux minéraux primaires de ces
roches.
 Les gisements épigénétiques : se forment quant le fluide minéralisateur pénètre la roche
après qu’elle est indurée.

Les gisements syngénétiques et diagénétiques sont fréquemment classés en gisements sédimentaires


exhalatifs, ou Sedex.

c. Gisements d’origine métamorphique

Les processus du métamorphisme, ou transformation des roches par des variations de la pression
et de la température dans la croûte terrestre, ont donné naissance à quelques-uns des plus grands
gisements de tungstène et de cuivre au monde, ainsi qu’{ un certain nombre d’autres minerais, tels que le
zinc, l’or et les minéraux industriels (wollastonite, amiante, magnésite, talc, et graphite). Les plus
27

importants types de gisements d’origine métamorphique sont les skarns, formés au contact immédiat
d’intrusifs magmatiques et associés { une activité magmatique ou hydrothermale.

III.3. La localisation des projets miniers

Pour entrer dans le monde de l’exploration minière, l’explorateur, ou compagnie minière, doit
d’abord décider quel minerai il veut chercher, où il veut le rechercher et comment faire pour trouver cette
mine. Il est donc implicite que l’explorateur doit posséder de prime abord, la technologie, les moyens
financiers et le savoir-faire pour démarrer son exploration tout en pesant les facteurs de risque socio-
économiques et politiques.
TABLEAU 6
Cent tonnes de croûte terrestre
Rendement théorique

Métal Poids Valeur $


Aluminium 8,2t 17 835
Fer 5,6t 2021
Zinc 7,0kg 937
Nickel 7,5kg 5784
Cuivre 5,5kg 1398
Argent 7,0g 121
Or 0,4g 302
TOTAL 19 941,42$

Note : àderechercher
III.3.1. La matière première nombreux éléments ne sont pas inclus

Dans le monde international de l’exploration minière, la sélection du minerai { rechercher dépend


largement de la demande et du cours du minerai. Cependant la gamme des matières premières peut être
très large, mais en définitive tout minerai qui peut être exploité avec un profit est un objectif valable pour
l’exploration. Clairement, il y a une grande disparité entre les prix de minerai { forte valeur, tel l’or qui a
un prix actuel (début 1999) d’environ 285$ par once (équivalent { environ 8 895 000$ par tonne) d’une
part, et les agrégats pour BTP à environ 3$ par tonne (tableau 6). A première vue on peut se demander
pourquoi tout le monde ne recherche pas de l’or. La réponse est, naturellement, que les coûts
d’exploration, de production, de traitement et de distribution doivent aussi être pris en compte. La haute
valeur unitaire pour un minerai donné reflète sa rareté et les coûts élevés associés à toutes les étapes de
sa mise sur le marché (tableau 7). Ce que nous pouvons réellement maîtriser est de savoir si nous pouvons
localiser, exploiter et vendre un minéral qui rapporte un bon retour sur notre investissement.

III.3.2. Comment localiser les projets miniers ?

S’étant décidé sur une matière première et sur une région, ou sur un groupe de pays,
l’explorateur doit tenter de localiser des projets acceptables. Cela peut être fait de différentes
manières :

(i) En acquérant des jeux de données pour une région déterminée ou pour un pays et en les
évaluant sur la base de l’expérience passée et des perceptions actuelles de cibles potentielles
sur la base de nouveaux projets.
(ii) En développant un réseau de contacts dans la région donnée, qui peuvent être au courant de
la disponibilité de projets existants ou de sujets d’exploration de bases valables.
28

(iii) En étendant la recherche { partir d’un gisement connu ou d’une mine existante en supposant
qu’ « on chasse l’éléphant, dans les régions { éléphants ».

Localiser un projet consiste essentiellement à savoir où est situé le marché lié au gisement considéré,
comment ce marché fonctionne et quels volumes relatifs y sont négociés.

TABLEAU 7

TENEUR
DE LA MATIERE
VALEUR UNITAIRE

Les éléments abondants- lesquels constituant plus de 0,01% les


éléments rares – lesquels constituant moins de 0,01%

e.g. Abondant : Al= 8,13% Fer=5,0%


Rare : Cr=0,0%, Au=0,000008%
La valeur unitaire est basse si l’élément est abondant et nécessite
peu de concentration e.g Fe, Al

La valeur unitaire est élevée si élément est très rare et nécessite


beaucoup de concentration e.g. Au, Hg

III.3.3. Les actifs miniers

Quand il essaye de localiser un bon projet, l’explorateur, ou la compagnie minière, ne doit pas oublier
qu’un projet minier ne se réduit pas { la mine. Les actifs miniers sont :

 Les domaines d’exploration : propriétés minières où des minéralisations ont été ou non
identifiées, mais où une ressource minière n’a pas été identifiée.
 Les zones d’exploration avancées et projets en redéveloppement correspondent { des permis
miniers dans lesquels des ressources minérales ont été identifiées mais pour lesquelles aucune
décision positive d’investissement n’a été prise. Les zones { un niveau d’évaluation préliminaire,
celles pour lesquelles une décision de développement a été négative et celles en portefeuille sont
inclues dans cette catégorie.
 Les projets en développement incluent les permis miniers pour lesquels une décision de mise en
production a été prise, mais dont réalisation n’a pas encore été autorisée ou qui ne produisent pas
encore à leur niveau optimal.
 Les mines en production incluent des permis miniers, particulièrement des mines et usines de
traitement qui ont été complètement autorisées et sont en production.
+
III.3.4. Sources d’information

Les sources possibles sont les suivantes :

 Le ministère des Mines : la plupart des gouvernements ont un ministère des Mines, ou au moins
une direction des mines, dont la fonction est de réglementer l’industrie et de contrôler le travail
des entreprises minières dans leur pays. Le ministère des Mines établit une liste et une carte des
licences minières disponibles au public. Il est essentiel de démarrer avec le ministère.
29

 Le service Géologique : bien que les gouvernements ne prennent pas habituellement le risque de
financer directement l’exploration minière avec l’argent public, ils font cependant un effort pour
recueillir les informations géologiques et minières de leur pays dans le but de promouvoir
l’exploration et d’assister les compagnies d’exploration dans leur choix de zones de recherche. Le
service Géologique envoie des géologues dans tout le pays pour recueillir des informations
réunies par les compagnies minières et les autres organisations impliquées dans ce secteur.
 L’association des Mines : dans beaucoup de pays les mineurs se regroupent pour former une
association locale d’entraide mutuelle et pour faire pression sur le gouvernement pour régler les
problèmes globaux de la profession. La chambre locale des Mines édite parfois une lettre
d’information ou un magazine et organise des réunions d’échanges interprofessionnels..
 Les mines : le meilleur endroit pour apprendre le métier de mineur est dans une mine. Plus vous
acquerrez de l’expérience en visitant des mines, mieux vous appréhenderez les nouvelles
situations quand elles surviendront. Avant de visiter, il est généralement nécessaire d’obtenir une
autorisation écrite ; vous ne pouvez pas arriver à la porte de la mine et espérer y être admis sans
y avoir été invité au préalable.
 Les mineurs artisanaux sont un cas spécial. Ils opèrent souvent dans l’illégalité et dans des
conditions dangereuses. Quant ils ont des titres miniers artisanaux légaux, ces droits ne sont en
général pas transmissibles { des étrangers, donc ils sont de peu d’intérêt pour l’investissement.
Cependant, ce sont de bons prospecteurs traditionnels et ainsi la découverte d’une nouvelle
région minière est souvent due à des mineurs artisanaux. Savoir où ils travaillent est un guide
pour l’exploration.
 La presse : les médias nationaux et locaux présentent souvent des articles sur la mine dans leur
région. Les meilleures publications internationales connues sont Mining Journal, le Mining
Magazine, The Engineering and Mining Journal, le World Mining et The Northern Miner.
 les agences : diverses agences vendent dans le monde des données valables, telles que de
l’imagerie satellite, des images Thematic Mapper, etc. Ces données peuvent être achetées
directement aux fournisseurs tel l’USGS (US Geological Survey), Eurimage (France) ou { divers
services géologiques de compagnies privées. Ces dernières tendent à être plus chères que les
agences publiques.
 Internet : le Net peut être utilisé comme source pour une grande variété de région qui intéresse
l’explorateur. Une liste de sites web utilises et leurs adresses est donnée dans le tableau 9.

III.3.5. La garantie des droits miniers

Le facteur le plus important dans tout programme d’exploration minière est la propriété des droits
miniers. Ceci est évident du point de vue des bases économiques de l’industrie minière. Pratiquement, la
seule manière pour une compagnie d’exploration ou d’exploitation minière de protéger ses
investissements est d’avoir une compréhension claire de ses droits juridiques et légaux dès le départ.
Couramment. Il y a une grande variété de lois minières applicables dans les différents pays, mais la
situation légale va dans le sens d’une harmonisation internationale, particulièrement dans les pays
d’Afrique, ce qui a pour conséquence que les codes miniers deviennent presque similaires dans les
différentes juridictions. On retrouve toujours des thèmes légaux communs.

 Dans la plupart des pays africains, de nos jours, tous les ressources minières sont la propriété de
l’Etat et sont concédées sous forme de concessions minières aux compagnies minières.
 Il est inhabituel pour des propriétaires et agriculteurs locaux de posséder un gisement, bien qu’ils
le croient souvent. Les droits miniers sont distincts et séparés de tout autre droit foncier, mais il
faut être très prudent quand on traite avec des communautés locales.
30

 La plupart des pays ont un permis de reconnaissance (PR) comme point de départ. Quiconque
veut faire de l’exploration minière dans une région doit avoir ce PR ; il est relativement bon
marché, mais il est non exclusif (c.{.d. d’autres prospecteurs peuvent travailler au même endroit).
 Un permis d’exploration (PE) ou un permis de prospection (PP) sont nécessaires pour effectuer
une exploration exclusive sur une superficie donnée, mais on doit être conscient qu’il y a
différents termes légaux dans les différents pays, en particulier des taxes par km 2, la durée de
validité du permis (deux ans généralement), les conditions de renouvellement, les engagements
de travaux, de dépenses et de rapports, etc. Dans tous les pays, il est commun pour les
compagnies d’exploration d’entrer en joint-venture avec des détenteurs locaux pour protéger les
droits des deux parties dans l’éventualité d’une découverte au cours de la durée de vie de la joint-
venture.
 Un permis minier, ou permis d’exploitation (PM), est requis pour exploiter un gisement donné.
Encore une fois, les termes varient d’un pays { l’autre, et souvent d’une mine { l’autre. Les
investisseurs voudront connaître vraisemblablement le sens et la nature des titres miniers dans
les pays où ils veulent travailler avant de se rendre dans ces pays.
 Une concession minière existe dans certains pays. Elle donne des droits exclusifs d’exploration et
d’exploitation dans un même courant entre l’entreprise et le gouvernement avant le début de
l’exploration. Une concession peut requérir le vote du Parlement.
 Les lois minières diffèrent selon les pays. Les pays africains francophones ont un système de droit
écrit du droit français tandis que les pays africains anglophones ont un système de droit commun
dérivé du droit anglais. Il est important de comprendre qu’en pratique, il peut y avoir des
différences importantes dans l’interprétation de concepts légaux en fonction de ces deux
conceptions, droit écrit et droit commun.

Tout opérateur minier doit être au courant des lois minières de base dans le pays où il opère. Dans
certains cas, il peut être nécessaire de trouver un jursite local spécialisé dans le droit minier.

III.4. Facteurs d’ouverture d’une mine

III.4.1. Définition d’un gisement minier

« Un gisement minier est une accumulation naturelle de minéraux d’intérêts économiques, de laquelle un ou
plusieurs constituants utilisables peuvent être extraits »

Ces définitions mettent en évidence deux groupes de facteurs qui distinguent une accumulation minérale
non économique d’un gisement minier :

 Les facteurs techniques : géologiques ou dépendants de l’ingénierie (le minerai) ;


 Les facteurs économiques : liés aux caractéristiques économiques de l’exploitation (le profit).

III.4.2. Facteurs techniques d’un projet minier

Les facteurs techniques qui décident si un dépôt minéral devient ou non un gisement sont décrits
dans le paragraphe suivant.

a. Teneur

La teneur est la concentration de constituants à valeur ajoutée exprimée comme la proportion de


minerai (ou métal) par rapport au stérile (ou gangue). Pour chaque tonne de minerai, le rapport
minerai/stérile est étroitement lié au rapport recettes/dépenses. Clairement, le gisement est d’autant plus
31

valorisable que la teneur est élevée. La teneur est exprimée de nombreuses manières différentes selon le
degré de concentration et les unités dans lesquelles le minerai est vendu.

 Les gisements métalliques en % (c.à.d. 12% Zn).


 Les métaux précieux, c'est-à-dire or (Au) et argent (Ag), sont évalués en grammes par tonne (g/t
Au), ce qui est arithmétiquement équivalent aux parties par million (ppm) ou, dans le cas d’or
alluvionnaire, en grammes par m3 (g/m3) cependant, l’or est encore évalué en ces impériales
(oz) dans beaucoup de régions et le prix international est cité en dollars par once (c-à-d
300$/oz Au).
 Les diamants sont titrés en carats par m3 (ct/m3).
 Les minéraux industriels requièrent habituellement d’autres informations que le pourcentage
minéral, telles que la proportion de constituants polluants, par exemple le cadmium dans des
gisements de phosphate ou la silice dans les gisements de bauxite.

b. Tonnage

Le tonnage est la masse totale de minerais+ stériles dans le gisement. Il est important de citer ce
chiffre avec la teneur parce qu’un très petit gisement peut avoir des teneurs élevées mais ne pas pouvoir
devenir une mine. Il doit y avoir assez de minerais pour permettre à la mine de produire suffisamment
longtemps pour rembourser les investissements. Le calcul des réserves est un processus très spécialisé et
on peut être reconnu responsable d’erreurs, de conclusions trompeuses, voire de fraude.

c. Réserves minières (voir avant)

d. Le style

La géologie, la forme et la disposition du gisement doivent être telles que le minerai puisse être
extrait avec le minimum de stérile sans valeur. En terme simple, un style filonien ressemble généralement
à une feuille aplatie et est souvent sub-vertical ; un stockwerk est une masse irrégulière de filonnets
étroitement entremêlés ; un dépôt stratiforme est une couche aplanie avec une épaisseur régulière ; tandis
qu’un dépôt massif est un corps irrégulier contenant du minerai concentré. Ces facteurs influencent la
méthode d’exploitation et en conséquence le coût d’exploitation. La conception de l’exploitation est une
affaire d’ingénieur des Mines, mais il ya quelques règles de bon sens. Par exemple, une exploitation { ciel
ouvert, exploitée en surface, est plus économique qu’une mine souterraine, et plus la mine est profonde,
plus cher est le minerai et l’extraction des stériles.

e. La métallurgie

La métallurgie correspond au traitement chimique du minerai et dépend de la relation chimique


entre le minerai et sa gangue, ainsi que de la dureté du minerai et joue un rôle important dans le calcul
économique du traitement. Par exemple, le zinc métal dans les gisements de zinc peut être combiné avec
le soufre ZnS, ou avec l’oxygène et d’autres éléments (ZnO). Il est plus facile et moins coûteux d’extraire le
zinc { l’état de sulfure qu’{ l’état d’oxyde. De même, l’or peut apparaître { l’état natif (or libre) ou être
intimement lié avec les sulfures de fer (or complexe) ou avec les tellurides. Extraire l’or libre ne requiert
guère plus que du broyage et du lavage alors que l’or complexe nécessite une fusion après broyage, ce qui
est beaucoup plus onéreux.

Beaucoup de métaux utiles contiennent des « impuretés » d’autres métaux. Ainsi, l’argent est
fréquemment associé avec des sulfures de plomb et peut donc être une pénalité ou une bonification selon
la difficulté { l’extraire. Dans d’autres cas, le cobalt, métal utile dans les peintures et dans l’industrie
aéronautique, peut être une valeur ajoutée quand il est présent dans des gisements de cuivre-or. Par
32

contre, quand il est associé avec de la pyrite, il peut être extrêmement onéreux à extraire chimiquement,
alors il ne présente pas de valeur ajoutée et peut même présenter un coût dans le traitement du minerai.
D’autres éléments, tels que le mercure ou le cadmium, peuvent être des éléments pénalisants qui rendent
le minerai difficile à extraire économiquement. Cependant, les innovations technologiques en pyro, bio et
hydrométallurgie dans les années récentes ont fait que des minerais impossibles à traiter dans les années
60 sont maintenant économiquement récupérables. Par exemple, on citera le gisement géant de plomb-
zinc de McArthur River en Australie du Nord.

f. L’étude de faisabilité technique

Les compagnies minières entreprendront toujours une étude de faisabilité technique complète du
gisement de la mine avant de prendre la décision finale de concrétiser un projet. Les réserves de minerai
doivent être décrites, selon des normes internationales, en réserves possibles, probables et prouvées. Qui
plus est, des études métallurgiques pilotes détaillées, des études d’ingénierie et géotechniques, une
évaluation de l’impact environnemental et une étude socio-économique d’impact seront jointes { l’étude
technique de faisabilité.

III.4.3. Facteurs économiques d’un projet minier

Le remboursement de l’investissement minier peut prendre la forme de :

 Dividendes issus des cash-flows positifs d’une opération minière (figure 4) et/ou
 Une augmentation de la valeur du capital investi dans le projet.

a. Les titres miniers

La propriété des titres miniers est sans conteste le facteur économique le plus important à
considérer. Il n’y a aucune raison de dépenser des centaines de milliers de dollars en exploration si vous
n’avez pas la garantie des titres miniers dès le début. Dans la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest
aujourd’hui, les gisements découverts ou non sont possédés par l’Etat. Ils sont loués aux mineurs contre
paiement de royalties, avec des droits et des responsabilités clairs et transparents de part et d’autre. Les
responsabilités typiques des mineurs incluent la protection de l’environnement et la réhabilitation des
sites, tandis que la responsabilité de l’Etat inclut généralement la stabilité de la loi.

b. La localisation géographique

La localisation géographique est importante pour déterminer la plupart des aspects externes à
l’économie d’un projet minier, coûts du matériel et du transport de minerai, proximité des hautes
fourneaux et raffineries pour certains métaux, coûts des services, eau et électricité, main d’œuvre, aspects
environnementaux et proximité des marchés.

c. Les bourses de matières premières

Le prix et la demande pour toute matière première est le déterminant ultime pour savoir si un
gisement doit être exploité ou non. Puisqu’un produit minier vendable est le point déterminant, les
fluctuations des cours et l’intérêt du marché sont les considérations essentielles pour un investisseur. Bien
que ce soit généralement hors de contrôle du producteur, un produit minéral qui pourra être exporté et
vendu sur le marché international (par exemple, l’or) sera préféré { un produit commercialisé dans un
marché restreint, voire local (par exemple les agrégats pour la construction).

d. Le climat d’investissement
33

Quand on considère le climat d’investissement pour l’exploration minière ou pour tout futur
développement de mine, on se réfère généralement { l’ensemble de la région ou du pays plutôt qu’au
gisement minier lui-même, c’est pourquoi on se réfère aussi { la notion de « risque pays ». Le climat
d’investissement est une combinaison de facteurs économiques, infrastructurels, légaux, culturels et
politiques concernant un pays ou une région donnés. Certains pays présentent des risques financiers
sensiblement plus élevés que d’autres, et donc présentent un climat d’investissement moins favorable que
d’autres. Les gouvernements doivent faire de grands efforts pour améliorer le « risque pays ».

Les gisements ne peuvent se déplacer, on ne peut les exploiter que sur place. L’opération est donc
vulnérable aux changements politiques et légaux ou aux troubles civiles. Les investisseurs mettront
rarement de l’argent dans des projets miniers situés dans des pays politiquement instables ou qui
pratiquent des politiques dures contre les investisseurs et leurs propres citoyens, sans garantie de
propriété, à accès difficile aux marchés et sans des changes.

e. Coûts de traitement, de la mine à la fonderie

Les coûts opératoires dépendent largement des caractéristiques physiques du minerai (sa
géométrie, son type, sa teneur, le ratio minerai/stérile), de la métallurgie et de la localisation
géographique (voir ci-dessus). Dans le cas des métaux de base, tels que le cuivre, le plomb et le zinc, le
minerai est généralement broyé et concentré sur place. Il devra ensuite être transporté pour être fondu et
raffiné avant de devenir utilisable.

f. Participation de l’Etat, royalties

Dans la plupart des économies développées et émergentes, les droits miniers sont possédés par l’Etat
qui administre les permis d’exploration et d’exploitation minière au nom des citoyens. La tendance
récente en ce qui concerne les bénéfices de l’Etat des pays en voie de développement est de lever des
royalties sur la compagnie minière une fois que la mine est pleinement opérationnelle. Ces royalties
varient en fonction du métal considéré, mais elles sont généralement de l’ordre de 3% de la valeur nette
du minerai vendu. En plus, certains Etats prennent une participation obligatoire dans le projet,
généralement de l’ordre de 10%, bien que cela varie selon les différentes juridictions. Occasionnellement,
les gouvernements tentent d’accroître leur participation de manière unilatérale, comme en Papouasie-
Nouvelle-Guinée en 1996, ce qui conduit invariablement les compagnies minières à quitter le pays. Il
s’avère donc judicieux d’être informé de ces facteurs avant de se lancer dans de l’exploration ou de
l’exploitation dans un pays donné.

g. Les coûts environnementaux

Dans la plupart des juridictions avec une loi minière moderne, les compagnies d’exploration sont
tenues d’employer des techniques protectrices de l’environnement, particulièrement en minimisant les
pratiques nuisibles ou inutiles quand elles conduisent des programmes de recherche, ou de forage, etc. La
réhabilitation des sites d’exploration après les travaux est souvent stipulée. Fréquemment, une caution
financière est demandée comme garantie de réhabilitation et fait partie de la convention d’exploration. A
un niveau avancé d’un projet, la plupart des Etats pourront exiger que leur soit payée une garantie
financière en avance sur le développement du projet minier ; ainsi, en cas de défaut de la compagnie, l’Etat
pourra entreprendre la réhabilitation nécessaire.
34

III.4.4. Les impacts sociaux et environnementaux d’un projet minier

a. Les relations avec les communautés

L’exploration et les opérations minières sont situées dans des régions où le potentiel minéral est le
plus haut, étant pris en considération tous les facteurs techniques, politiques et économiques décrits plus
haut. Cependant, l’exploration et la mine provoquent un impact social particulièrement fort où qu’elles
s’installent et fréquemment une culture à dominante occidentale est introduite dans des lieux où la culture
initialement dominante pouvait être traditionnelle. A moins d’être abordé avec les plus grandes
précautions, ce choc culturel présente le plus haut risque potentiel de conflit.

De plus en plus, les compagnies minières prennent sérieusement leurs responsabilités en termes
d’impact social et beaucoup d’entre elles emploient un responsable des relations avec les communautés
locales. Cependant, au stade de l’exploration, ce sont les géologues de terrain et les responsables
techniques de la compagnie d’exploration qui sont au contact avec les communautés locales.

Ainsi, il est impératif que les responsables géologiques s’informent complètement avant
d’entreprendre l’exploration :

 En discutant avec les habitants de la région pour mieux les comprendre et pour mieux
comprendre leurs structures communautaires, leurs traditions, etc. ;
 En employant du personnel local sur terrain, dans le but de créer de l’emploi et d’apporter une
formation ;
 En parlant avec les fermiers, propriétaires et responsables agricoles avant de travailler sur leurs
terrains ;
 En prenant connaissance des cycles agricoles avant de planifier des tranchées et des forages ;
 En offrant des compensations gracieuses pour le dérangement sur le terrain ;
 En prenant soin des eaux domestiques et peut-être en comblant les besoins des locaux autant que
possible.

Les simples mesures ci-dessus peuvent aider à construire une confiance mutuelle et une coopération
entre la société d’exploration et la communauté locale qui sera bénéfique { tous { long terme.

b. Gestion de l’environnement

Les principes ci-après d’une gestion de l’environnement responsable sont très simples :

 Eviter les activités inutiles ;


 Optimiser ce qui est nécessaire ;
 Réhabiliter les terres dans un état aussi proche que leur état initial.

Au stade de l’exploration minière, l’équipe géologique et technique doit s’assurer que les dommages
{ l’environnement sont minimisés autant que possible, sinon évités, ce qui inclut certaines mesures telles
que :

 Discuter à tous moments avec les propriétaires terriens, en ce qui concerne l’utilisation des camps
dans des zones protégées, loin des autres habitations, en aval des sources d’eau potable avec des
sanitaires adaptés ;
 Utiliser des piquets de bois (biodégradables) pour le terrain ;
 Reboucher les puits et tranchées ;
 Tracer des accès pour les véhicules plutôt que de traverser directement les collines ;
35

 Couper une branche plutôt que tout l’arbre ou tout le buisson, pour permettre l’accès des
véhicules ;
 Traverser les cours d’eau { des endroits appropriés ;
 Reboucher les trous de forage, particulièrement si des eaux artésiennes en sortent ;
 Eviter la contamination des cours d’eau par les fluides de forage, le fuel, etc., au moyen d’une
planification et d’une gestion des programmes appropriés ;
 Entretenir correctement le pourtour des chantiers ;
 Réhabiliter tous les chantiers après la fin des travaux.

Au stable de la mise en exploitation, le projet est tenu d’établir une Etude d’impact environnemental
(EIE) complète et détaillée avant de pouvoir bénéficier du permis d’exploitation. L’EIE est un document
cadre au travers duquel l’impact réel d’une opération peut être mesuré et suivi. Inhérents { l’EIE, on a des
plans détaillés pour la réhabilitation ultime, quand la mine aura été épuisée, pour s’assurer que le site est
remis dans un état aussi proche que possible de l’état antérieur. Les gouvernements soutirent
généralement des cautions significatives des compagnies minières pour s’assurer qu’en cas de défaut {
leurs obligations, la caution puisse être utilisée pour entreprendre une réhabilitation.

III.4.5. L’évaluation financière d’un projet minier

L’évaluation financière et la gestion sont des facteurs essentiels pour :

(i) Décider de transformer un gisement en mine exploitée, et


(ii) Gérer le projet de manière responsable à la fois sur le plan économique et le plan social.

a. Dépenses d’équipements (Capex, Capital expenditure)

Le Capex est la quantité de fonds nécessaire pour un projet spécifique d’investissement minier, pour
financer la phase de développement principale (y compris l’ingénierie, l’étude géotechnique, les
infrastructures, les télécommunications, les services, les équipements, le coût de la main d’œuvre, les
prestations de services, etc.). La qualité d’un investissement se mesure { sa capacité { produire un flux de
liquidités toute la vie d’un actif, dans le cas d’une mine. La plupart des compagnies minières empruntent
leurs fonds d’equipements pour développer leurs projets, parce que les quantités d’argents nécessaires
sont énormes. Par exemple, le gisement de cuivre-or porphyrique de Baja de la Alumbrera en Argentine a
coûté de l’ordre de 1000 millions de dollars pour son développement, en grande partie à cause de son
éloignement géographique et de l’absence d’infrastructures. Invariablement, une société qui veut
emprunter son Capex doit préparer une étude de faisabilité bancaire détaillée pour s’assurer que tous les
aspects du projet sont considérés, leurs valeurs estimées et prises en compte dans les projections du cash-
flow pour éviter des surcoûts par la suite.

b. Cash-flow et Van (Valeur actuelle nette)

Le cash-flow est défini comme le bénéfice brut moins les coûts opératoires, les taxes et frais de
capital. La valeur actuelle nette (Van) est une méthode d’évaluation d’un projet en estimant la valeur
actuelle des cash-flows futurs liés à un projet. La règle de base est que tout projet avec une Van supérieure
à zéro (valorisée au coût du capital) est financièrement viable et doit être menée a terme. La méthode de
la Van est extrêmement utile pour choisir entre plusieurs alternatives d’un projet.

c. Taux retour

Le taux de retour (Tr) est calculé à partir des cash-flows escomptés et estime le rendement actuel
ou le taux d’intérêt obtenu sur le capital investi. Le taux d’escompte est exprimé comme « l’inverse de 1+
36

taux de retour (1/1+Tr), où le taux de retour est la rémunération que l’investisseur demande pour
accepter de retarder son remboursement ou pour être remboursé et qu’en plus un taux d’intérêt effectif a
été gagné sur les fonds immobilisés dans l’investissement. Beaucoup de compagnies utilisent ce taux de
retour pour évaluer le potentiel d’un projet.

d. Inflation, intérêt et taux de change

Il est important de calculer les effets de l’inflation, des taux d’intérêt et des taux de change pour tout
développement potentiel, si on veut éviter le risque de subir de sérieuses érosions dans les recettes
futures. Un certain nombre de formules qui utilisent des projections économiques à long terme pour
réduire ce facteur de risque pour l’investissement peuvent être appliquées.

e. Revenus financiers

Limites de l’investissement : l’importance des revenus doit être en proportion de l’investissement. Un


minimum pour démarrer un programme d’exploration de base doit être de l’ordre de 100 000US$. En
pratique, beaucoup plus sera nécessaire pour les étapes suivantes. La limite supérieure étant la valeur du
gisement lui-même, laquelle peut être de plusieurs centaines de millions de dollars pour une mine
majeure.

Participation au capital : les grands investisseurs demanderont une part significative des actifs miniers en
compensation de leurs investissements. Si la participation est de plus 50, elle deviendra une participation
de contrôle et la partie majoritaire voudra normalement assumer la direction du projet.

Devises : les investisseurs exigeront d’être payés, capital et dividendes, dans une devise stable. Librement
transférable et échangeable. Un investissement dans lequel les dividendes payés sont directement liés à la
vente d’une matière première sur le marché international (telle que l’or ou les métaux de base) et pour
lequel ce paiement se fait sur un compte off shore dans une des monnaies de référence est beaucoup plus
intéressant qu’un investissement sur une matière première vendue sur un marché local ou achetée par
l’Etat { un prix contrôlé.

Liquidité et cessions : la plus ou moins grande facilité avec laquelle un investissement peut être transféré
(ou cédé) { une tierce partie, ajoutée { la perspective du terme probable de l’investissement, est un aspect
important de toute décision. Les compagnies cotées en Bource seront préférées.
37

Chapitre IV: ETAPES ET TECHNIQUES SPECIFIQUES DE L’EXPLORATION MINIERE

IV.1. Etapes de l’exploration minière

L’exploration ou prospection minière est, rappelons–le, une opération économique visant à


mettre en évidence les réserves minières pour un district, une province, un pays ou même un continent. Et
en tant qu'opération économique elle doit être rentable. Dans cette optique, elle doit être menée avec
minutie, par étapes successives.

IV.1.1. Etape préparatoire: Approche du sujet. Documentation.

Objectifs :

 Appréciation a priori de l'intérêt de la région ;


 Identification du ou des sujets à traiter ;
 Contrôle du cadre géologique et choix de la méthode de prospection stratégique ;
 Première sélection régionale.

Méthodes et Techniques:

 Documentation technique: inventaire de toutes les minéralisations, cartes


géologiques, topographiques, hydrographiques, hydrogéologiques, tectoniques,
photos aériennes, images satellites, mémoires, rapports miniers du Service
Géologique et des Mines. Les photos aériennes et satellites permettent de repérer les
cours d'eau, la géomorphologie, le système des failles, les affleurements, les
structures géologiques, le type de végétation ou son absence, la nature lithologique.
On récoltera également des renseignements oraux ;
 Documentation juridique: permis antérieurs, droit de concession ;
 Echelle de travail / Surfaces concernées:1/200000 et inférieures; 5000–100000
Km2.

Durée des travaux: quelques semaines

Décision:

En fonction de toute la documentation (technique et juridique), on doit distinguer les zones


retenues et les régions sans intérêts. On choisit les itinéraires à emprunter, le nombre de prospecteurs, la
quantité et la qualité du matériel (hélicoptère, Jeep, tente, boussole, marteau, carnet, sachets,…), le
nombre des techniciens, des ouvriers.

IV.1.2. Prospection préliminaire ou de Reconnaissance Générale

Au cours de cette étape, on ne cherche pas directement un gisement, mais plutôt on s'atèle à
mettre en évidence des indices de la présence éventuelle d'un gisement ou de conditions géologiques
favorables à la formation d'une minéralisation.

Objectifs:

 Réduction sensible de la surface initiale ;


 Localisation des secteurs à indices et anomalies pour y concentrer les moyens ;
 Eventuellement approche typologique et choix de la méthode de prospection semi–
38

systématique.

Méthodes et moyens:

 Prospection au marteau et esquisse géologique: on parcourt des grandes distances


(ex; tous les 5 Km) suivant une direction bien définie et en notant tout ce qui est
frappant (ex, nature des roches, structures tectoniques, minéralisations) et on
essaie de les localiser sur les cartes. Les indices sont de différents ordres: guides
morphologiques, géobotaniques, lithologiques, stratigraphiques, minéralogiques et
structuraux) ;
 Prospection aéroportée: méthodes électromagnétiques, magnétiques et
radiométriques ;
 Prospection géochimique (stream sediments, fond de batée, sol, hydrogéochimie,
base des cuirasses) ;
 Prospection alluvionnaire: lit vif, lit mineur, bed rock ;
 Photogéologie (éventuellement vols spéciaux).

Echelle de travail/Surfaces: 1/200000–1/50000; 50–500 Km2.

Durée des travaux: Quelques semaines à quelques mois.

Décision:

 La prospection stratégique se termine par un rapport qui évalue approximativement


les potentialités minérales (quantité et qualité) de la province (réserves possibles).
 On évalue les critères économiques minima.
 On circonscrit les secteurs retenus à étudier au cours de la phase suivante ; ou bien,
on décide de l'abandon total ou partiel du projet.

IV.1.3. Prospection semi–systématique: Contrôle des points d'accrochage.

On étudie l'indice pour le transformer si possible en gisement, c’est-à-dire qu’on s'adonne {


connaître sa largeur, sa puissance (d'où le volume), et la répartition des teneurs.

Objectifs:

 Définition des cibles ;


 Classement des cibles par ordre d'intérêt (hiérarchie) ;
 Premières teneurs pour prouver la valeur industrielle du gisement; type de minerai
(oxydé, sulfuré, carbonaté) en vue de sélectionner la méthode de valorisation ;
 Sélection des cibles pour leur reconnaissance approfondie.

Dans cet ordre d'idées, on recourt à des travaux miniers (puits, tranchées, sondages), des
ouvrages de prospection rapprochés, donc à maille plus réduite. Les travaux miniers mettent à vue les
gisements affleurants et sub–affleurants. Les gisements, dits aveugles, recouverts par d'épaisses altérites,
sont découverts grâce aux méthodes indirectes (Géophysique, Géochimie).
39

Méthodes et Techniques:

 Cartographie géologique détaillée + prospection au marteau: étude typologique


(pétrographie, sédimentologie, structurologie, minéralogie) ;
 Prospection géophysique au sol (ou héliporté): Radiométrie, Magnétisme, Electro–
magnétisme, Profils de résistivité et sondages électriques, Polarisation spontanée,
Polarisation Provoquée, Mise à la masse, Gravimétrie, Sismique Réflexion et
Sismique Réfraction ;
 Prospection géochimique à maille régulière serrée sur sol (surface ou tarière), roche,
biogéochimie ;
 Prospection alluvionnaire: puits et/ou tranchées (si recouvrement peu épais),
sondages rotary ou percutants (si recouvrement très épais) ;
 Si possible, test de valorisation ;
 Pré–étude économique d'orientation. Premier regard géostatistique.

Echelle de travail/Surface: 1/20000–1/5000; 5–50 Km2

Durée: Quelques mois

Décision:

A la fin de la prospection semi–systématique :

 On évalue les réserves probables du secteur ;


 On décide des cibles retenues et rejetées ;
 Les cibles retenues sont mises au portefeuille et constituent la zone intéressante à
étudier d'une manière approfondie dans la 3ème phase ;
 On recherche les partenaires (joint venture).

IV.1.4. Prospection systématique ou détaillée ou Reconnaissance du corps minéralisé

La maille d'étude est encore plus resserrée car on prépare le gisement à l'exploitation. Ce
qui implique une connaissance plus approfondie et minutieuse de ce dernier, pour son évaluation plus
efficiente.

Le gisement est subdivisé en sections et on le détaille pour mieux connaître la répartition des
teneurs et la composition minéralogique. On étudiera aussi le comportement mécanique de la roche
encaissante et du minerai (broyage), la fissuration, les conditions hydrogéologiques, la structurale. Cela en
vue de déterminer la méthode d'exploitation.

Résumé des objectifs:

Détermination de :

 Forme, volume, profondeur et pendage du gisement ;


 Premières fourchettes pour le couple tonnage–teneur ;
 Première approche économique chiffrée.

Méthodes et Techniques:

 Levé topographique et topo géologique ;


40

 Sondages diamants et sondages percutants intercalés, d'où échantillonnage et


contrôle géostatistique ;
 Géochimie: étude du chimisme des encaissants (traces, majeurs) pour dégager des
"guides" de prospection locaux ;
 Géophysique: opérations géophysiques dans les sondages (diagraphies, géophysique
de développement) ;
 Interprétation géologique synthétique découlant des opérations susmentionnées ;
 Essai de valorisation ;
 Pré - étude économique de faisabilité.

Echelle de travail/Surface:1/5000–1/500; 0.5–5 Km2.

Durée: Quelques mois à 1 année.

Décision:

 Gisement à évaluer ;
 Gisement mis en portefeuille ;
 Recherche des partenaires.

IV.1.5. Evaluation de gisement:

Objectifs :

 Calcul des réserves (Estimation) ;


 Resserrement des fourchettes pour le couple tonnage–teneur ;
 Mise au point du traitement ;
 Choix de la méthode d'exploitation ;
 Etude de rentabilité.

Méthodes et Techniques:
 Sondages diamants systématiques et/ou travaux miniers (si possible préparatoires à
l'exploitation), suivis d'un échantillonnage et d'une estimation géostatistique ;
 Essais semi–industriels de traitement ;
 Etude de faisabilité.

Echelle/Surface: 1/1000–1/200; ha–a.

Durée: Quelques mois à quelques années (2–5 ans).

Décision:

 Etude de marché ;
 Recherche du financement ;
 Mise en exploitation ou en portefeuille ;
 Recherche de partenaires.

Modèle du rapport ou Fiche technique du sujet à rédiger:

Pays:……………Intitulé du sujet:………………………………………….
41

I. Généralités:

1. Données géographiques:

 Pour un indice: Coordonnées, voies d'accès, croquis de situation ;


 Pour une zone à prospecter: périmètre, surface, croquis de voies d'accès et de
pénétration, données climatiques (périodes optimales de travail, possibles,
impossibles).

2. Données juridiques:

 Détenteurs des droits, partenaires dans l'opération, etc.

3. Historique:

 Travaux antérieurs: résultats connus, éventuellement tonnages extraits, teneurs,…

4. Données géologiques et gîtologiques:

 Esquisse régionale rapide (carte schématique) ;


 Géologie locale (environnement immédiat de l'indice, de l'anomalie, etc.) ;
 Description de l'indice lui–même: géométrie des zones minéralisées visibles ou
reconnues sur la profondeur, paragenèses. Pour les anomalies (géophysiques,
géochimiques), préciser leur extension, leur relief par rapport au fond régional ;
 Gisements et indices connus dans la région (avec importance économique, type de
gîte,…).

5. Données économiques:

 Tonnage (reconnu, probable, possible), teneurs, sous–produits éventuels.

6. Bibliographie:

 Aussi complète que possible. Rapports internes. Préciser s'il existe une couverture
photographique.

7. Pièces jointes:

 Photocopies ou résumés des rapports uniques, et tous documents susceptibles


d'aider à instruire le projet.

II. Appréciation et remarques personnelles du (des) rédacteur(s).

Intérêt et objectif(s) possible(s) (type de gîtes) ;


Motivation du projet.

III. Intervention proposée:

 Objectif à atteindre ;
 Travaux nécessaires pour atteindre cet objectif: chiffrer le devis ;
 Moyens nécessaires: physiques, financiers ;
42

 Chronogramme des travaux: tenir compte des impératifs climatiques ou autres ;


 Date à laquelle un bilan des résultats de cette phase pourra être fait.

Date:………………………….Sé/ Rédacteur(s).

IV.2. Les caractères géologiques prévisionnels, les guides et les techniques spécifiques de
prospection minière

IV.2.1. Les caractères géologiques prévisionnels et les guides de prospection minière:

Ce sont les contrôles de la minéralisation qui guident le prospecteur sur terrain. Parmi eux,
on distingue:

Les provinces métallogéniques: Une province métallogénique est une vaste région
géologique correspondant à un bassin ou géostructure ou un craton (bouclier,
fosse géosynclinale) ayant un certain caractère dépendant de la tectonique et
pouvant, dans une certaine mesure, être prévue par elle. Cette notion met en
évidence l'analogie entre les minéralisations des diverses parties de contrées
étendues par l'effet d'une histoire géologique (chronologie) commune. Elle permet
des rapprochements heureux entre les gîtes (genèse, structure, exploitabilité) et se
fonde entre autres sur la théorie de la tectonique des plaques et de la dérive des
continents.

Les facteurs principaux de la répartition des provinces métallogéniques sont :

La relation des provinces métallogéniques avec les phénomènes de concentration


géochimique et en rapport avec:
 La sédimentation: Provinces ferrifères de vieux socles où le fer est localisé
dans les sédiments très siliceux.

Au Katanga, le cuivre et le cobalt sont liés à la sédimentation des shales dolomitiques.

 Les zones granitisées: le granite "fertile", concentrateur de plusieurs


éléments, ex.. La chaîne Hercynienne a fourni: U, Sn, W.
 La différenciation en roches basiques et ultrabasiques: ex. au Canada, on
trouve de gros tonnages de Cr et de Ni dans les péridotites.
 Les bassins mio - géosynclinaux à forte subsidence: gisements de pétrole.
La relation des provinces métallogéniques avec des successions chronologiques:
 Les boucliers antécambriens: Fe, Cu – Co ;
 Les bassins tertiaires: Pétrole ;
 Les bassins permo–carbonifères: Charbon, ex. R.D.C. (Luena, Lukuga), R.S.A.
(Dwyka).
Les guides morphologiques:
 Des gisements en saillie et en inselberg: ex.grands alignements de quartzite
avec formation des itabirites (Brésil); alignements de colline à Cu–Co
(KATANGA, RDC) ;
 La couleur: les minéraux noirs au KATANGA sont souvent de l'hétérogénite
alors qu'en Afrique de l'Ouest le noir correspond aux minéraux de fer
(hématite) ;
43

 Les dômes de sel: pièges d'hydrocarbures ;


 Les gisements de chapeau de fer: les boxworks témoignent du type des
minéralisations sous–jacentes des zones de cémentation.
Les guides lithologiques:
 La minéralisation se fait là où la roche est poreuse ou fissurée (ex. roche
carbonatée), et a une granulométrie hétérogène (ex. le conglomérat aurifère
de Witwatersrand, RSA) ;
 Les guides stratigraphiques: les minéralisations stratiformes, les pièges
stratigraphiques de pétrole (lentilles sableuses, les biseaux sous–
discordances, les biohermes et les biostromes) ;
 Les guides structuraux: les pièges anticlinaux, synclinaux (subsidence), les
failles à remplissage ;
 Les guides pétrographiques: les minéralisations liées aux roches basiques ou
ultrabasiques (ex. Cr, Pt, Ni, C) et acides ( Cu, Nb, W, Li) ;
 Les guides sédimentologiques: les minéraux résistants (diamant, cassitérite,
colombo-tantalite) et lourds (or) dans les placers.

IV.2.2. Les techniques spécifiques de la prospection minière:

a. La prospection au marteau. Echantillonnage

La prospection au marteau consiste à rechercher des indices de minéralisation par


l'observation des affleurements et des éboulis ou " pierres volantes". Elle requiert un petit matériel pour la
recherche (boussole, clisimètre, topofil, planchette topographique Chaix, réactifs HCl 10% et HNO3), et,
ultérieurement, un matériel plus important (mototarières, sondeuses légères, engins de terrassement)
pour l'étude des indices ou des anomalies découverts.

A leurs affleurements, les gisements présentent presque toujours une minéralisation


différente de celle qui constitue leur masse principale en profondeur. Cette différence résulte d'une
oxydation accompagnée de la disparition  complète de certains éléments (lessivage) et de la
concentration d'autres (rétention). Cette masse oxydée ou "chapeau de fer" ou "gossan" est caractérisée
par des cavités appelées "boxworks" laissées par le lessivage des minéraux utiles et tapissées par endroits
des minéraux secondaires provenant de l'altération du minéral primaire.

L'auréole d'altération des minerais amène souvent un changement dans la couleur des
roches encaissantes, ce qui constitue un traceur des minéralisations primaires et secondaires.

a.1. Observation des affleurements

Constitue l'étape principale de la prospection au marteau.

A ce niveau, on doit:

casser le rocher en plusieurs endroits et de préférence à la masse ;


déterminer succinctement la roche, en retenant que sur une roche mouillée la
structure apparaît beaucoup mieux; donc rafraîchir la paroi;
mesurer la direction et le pendage de la stratification, la schistosité et les fractures
significatives ;
rechercher des minéralisations { l'œil nu et éventuellement { la loupe (analyse
macroscopique) pour mettre en évidence le degré d'altération et les produits
oxydés,… On doit se référer entre autres aux propriétés alignées dans les trois
44

tableaux suivants :

Tableau 1: Types de boxworks dans la limonite

Boxwork Caractéristiques Couleur Dérivant de


Grossier, angulaire; parois minces, larges, rigides;
Cellulaire grossier Ocreux Chalcopyrite
bulles, masses
Cellulaire grossier Siliceux; parois minces, rigides, angulaires Brun clair Blende
Bornite,
Cellulaire fin Parois minces, petites, friables, mouchetures, bulles Jaune orangé
chalcopyrite
Cellulaire fin Cellules plus fortes, jaspe limonitique "ridé" Brun clair Blende
Cellules arrondies, épaisses, rigides, vides ; crépues,
Eponge cellulaire Brunâtre Blende
beaucoup de silice
Triangulaire Cellules triangulaires; épais, fragile, encroûté Ocre orangée Bornite
Triangulaire Triangulaire, incurvé Ocre orangée Bornite
En courbes Cellules longues, voisines, angulaires, rigides Chocolat Tétraédrite
Chalcosine,
Pas de boxwork; arrangement de grains de sulfure;
En relief Marron covelline,
fragile, poreux, en relief
bornite
Poix de limonite Semblable à de la poix; vernissé, pas de cellules Brun foncé Chalcopyrite
Croûtes de limonite Minces, fragiles, feuillets lamelleux concentriques Brun foncé à noir Chalcosine
Clivages Plans cubiques parallèles minces de jaspe limonitique Ocre Orangé Galène
Maille du diamant Mailles en forme de diamant Ocre Orangé Galène
Pyramidal Arrangement en marche d'escalier Ocre Orangé Galène
Foliacé Cellules lisses, minces, arrondies Tan à marron Molybdénite

Tableau 2: Couleur des minerais à l'affleurement

Minéral ou métal Couleurs à l'affleurement Composés oxydés


Sulfures de fer Jaunes, brunes, marrons, rouges Goethite, hématite, limonite, sulfates
Manganèse Noires Oxydes de Mn
Cuivre Vertes, bleues Carbonates, oxydes, silicates, sulfates, Cu natif
Cobalt Noir, rose parfois violacé Oxydes, erythrine
Nickel Vertes Annabergite, garniérite, vaesite
Molybdénite Jaune vif Oxydes de Mo, molybdates de fer
Argent Verdâtre cireux Chlorures,etc., Ag natif
Arsenic Verdâtres, vert jaunâtre Arséniates de fer
Bismuth Jaune Bismuthocres
Cadmium (dans le zinc) Jaune clair Sulfures de Cd

L'échantillonnage se fait par référence à une carte et l'on note la maille et les profils. On
prélève les roches saines, sur paroi rafraîchie.

a.2. Les tranchées:

Ce sont de travaux miniers de subsurface auxquels on recourt lorsque la couche d'altération


est peu épaisse (< 5m). Les tranchées sont rectangulaires et atteignent la formation recherchée.
45

Leur creusement peut être effectué manuellement (pelles, pioches, éventuellement marteaux
perforateurs et explosifs), mais on tend de plus en plus à utiliser des engins de terrassement. Elles
permettent en les échantillonnant de découvrir la lithostratigraphie de l'assise concernée par la
prospection ainsi que la minéralisation qu'elle contient.

Dans le cas général, les tranchées doivent être creusées perpendiculairement à l'alignement
probable des indices ou bien à l'allongement des anomalies géochimiques.

L'échantillonnage se fait sur les parois et le fond de la tranchée par rainurage et tranches
successives selon les différentes assises géologiques traversées.

Quand la minéralisation est marquée par des éboulis de minerai sur une pente, la tranchée
sera implantée perpendiculairement à l'alignement des éboulis situés le plus haut de la pente. Elle
débutera quelques mètres en aval de ces éboulis et s'arrêtera en amont d'eux sur des distances variables,
dès que l'une des conditions suivantes aura été remplie:

L'échantillonnage se fera par rainurage ou saignée au marteau et au burin: rainurage


vertical si la minéralisation est liée à un niveau stratigraphique ou à un filon–couche horizontal; rainurage
horizontal, situé à la partie inférieure de la tranchée, si la minéralisation est stratiforme en contexte plissé
ou liée à un filon vertical ou sous forme disséminée. Le sérieux doit caractériser le prospecteur au cours de
cette étape en vue de ne pas fausser les résultats.

a.3. Les puits

Lorsque les altérites ont une puissance comprise entre 5 et 20 m, les tranchées présentent
des déficiences. On recourt alors aux puits.

Il s'agit de petits puits de reconnaissance et d'échantillonnage d'indices et de gisements


tabulaires horizontaux ou subhorizontaux. Ils peuvent être isolés ou disposés suivant un réseau à maille
carrée ou rectangulaire, suivant le stade de la prospection.

Le plus souvent ces puits sont foncés à la main et leur ouverture est circulaire d'un diamètre
de 0.70 à 0.80m.

L'échantillonnage de ces puits peut se faire soit par rainurage sur les parois, soit par
prélèvement sur les terres extraites par mètre d'approfondissement.

Le rainurage se fait par niveau. Pour différencier les différents niveaux, on recourt à la
couleur, la granulométrie, la composition moyenne. A défaut des niveaux bien mis en évidence, il faut
prendre un échantillon tous les 50 cm d'une paroi pour remplir un pan ou une batée (récipient de 10 l) de
capacité.

Si le puits est profond d'un mètre seulement, prélever les échantillons sur toute la longueur
et sur tous les côtés, les mélanger et former un tas homogène. En moyenne, prélever 2 à 4 pans.

Les terres extraites sont préalablement rejetées loin du puits et les environs de celui–ci sont
nettoyés sur un rayon de 5 à 6m autour de l'axe du puits.

On sépare les produits des alluvions de ceux du bedrock plus riche.


46

Les tas métriques sont disposés en spirale autour du puits dans le sens des aiguilles d'une
montre et séparés les uns des autres par des rondins ou des planches en bois. La réduction à un
échantillon de petit volume se fait par quartages successifs.

Si le tas a un volume inférieur à 0.5 m3, on ne procède pas par le quartage, on le lave en
entier.

Aussi, au lieu du quartage, on peut analyser les différents tas et calculer statistiquement la
moyenne des teneurs.

Chaque échantillon doit porter les indications suivantes:

numéro de l'échantillon ;
nom du secteur ou du lieu ;
localisation aussi précise que possible de l'échantillon ;
la nature de l'échantillon éventuellement.

L'échantillon à analyser chimiquement doit préalablement être lavé et séché et une fraction –
témoin doit être gardée.

a.4. Echantillonnage en sondage

Le sondage est un moyen de prélever des échantillons à des profondeurs plus ou moins
importantes. A de faibles profondeurs, les engins légers utilisés sont souvent mis en œuvre par le
prospecteur lui–même. A des profondeurs plus importantes, le travail est effectué par des sondeurs
spécialisés, le rôle du prospecteur consistant essentiellement à contrôler la récupération des échantillons,
à les ranger, à les examiner, à faire analyser ceux qu'il juge intéressants et à établir la coupe de sondage.

Les appareils utilisés sont de deux types:

les appareils dits destructifs (wagons–drills, marteau fond de trou par exemple) ;
les sondeuses carottières (machines à couronne diamantée qui, par rotation et
pression, découpe la carotte).

L'échantillonnage se fait, soit de manière systématique, soit de façon sélective.

La longueur à forer par passe à échantillonner est fixée à l'avance par le géologue, selon la
nature des terrains à traverser. En règle générale, la récupération des échantillons s'effectue à chaque
ajout de tige (2.40 m ou 3 m (10 pieds) le plus souvent) en des zones minéralisées.

A la fin de la passe, quand la machine s'arrête, on retire du récupérateur la totalité de


l'échantillon dans un des bacs prévus à cet effet et on laisse décanter quelques minutes s'il y a lieu.

Selon la quantité d'échantillons recueillis, un quartage est effectué ou non. Chaque


échantillon porte les renseignements ci–après:

nom du chantier, numéro du sondage ;


numéro de l'échantillon ;
cotes du début et de la fin de la passe, longueur de la passe.

a.5. Echantillonnage en galerie


47

Dans une galerie comme dans un puits en cours de creusement, le levé géologique et
éventuellement topographique, est effectué en même temps que l'échantillonnage. Chaque front de taille,
caractérisé par sa position par rapport à l'entrée de la galerie et par la date à laquelle il est atteint, fera
l'objet d'un croquis comportant les observations géologiques et minéralogiques principales. S'il est
rainuré pour prise d'échantillons, la position de la rainure et les longueurs échantillonnées seront notées;
sinon on mesurera des dimensions caractéristiques telles que puissance et puissance réduite. Toutes ces
indications seront reportées sur un registre d'avancement de travaux. Les résultats des analyses des
échantillons prélevés seront reportés à leur place sur le registre.

a.6. Echantillonnage automatique à l'usine

A l'usine de concentration, il s'opère automatiquement un échantillonnage (sélectivité) en


vue de connaître la qualité des produits concentrés. A cet effet, on étudie la granulométrie et la teneur de
minerai en vue de préciser le stade de la fragmentation et les différents réactifs (déprimants,
réactivants,…) utiles pour un bon rendement.

b. La cartographie géologique

Les données lithologiques, minéralogiques et structurales récoltées sur le terrain grâce lors du levé
de surface et du fond des travaux miniers placées sur un fond topographique et corrélées. Elles
permettent d’établir une carte géologique et minière.
48

Chapitre V. ETUDE D’UN CAS : PROJET DEXPLOITATION DU GISEMENT DE RUASHI (NORD-EST DE


LUBUMBASHI)

V.1. Généralités sur l’exploitation minière

V.1.1. Introduction
Le mode d’exploitation est dicté par :
 La configuration spatiale du gisement ;
 La nature des roches encaissantes ;
 La profondeur du gisement ;
 L’épaisseur du terrain de recouvrement superficiel et l’affleurement.
Ainsi pour un gisement qui affleure ou qui est recouvert d’une faible épaisseur de mort-
terrain, il est toujours préférable et économique de l’exploiter { ciel ouvert. La rentabilité d’une
exploitation à ciel ouvert est déterminée en fonction du rapport de découverture et en particulier pour le
gisement exploité par la méthode des fosses emboitées. De même l’on peut déterminer le tempérament
qui est le rapport entre la quantité des matériaux excavés (stériles) en m 3 et la quantité de minerai
valorisable en tonne sèche réalisée à un stade d’exploitation.

V.1.2. Méthodes d’exploitation


La méthode d’exploitation tient compte de la morphologie du gisement et aussi des moyens
mis en œuvre pour le déplacement des stériles. Elle définit l’organisation de la progression dans le temps
et dans l’espace, de l’ensemble des gradins { l’intérieur d’une fosse ultime. Ce qui permet de distinguer
deux catégories de classification des méthodes d’exploitation { ciel ouvert ci-après qui tiennent compte
respectivement de la morphologie du gisement et des moyens de déplacement des stériles.

a) Classification tenant compte de la morphologie du gisement

 Méthode par fosses emboitées, utilisée lorsqu’on a un gisement en amas filonien et donc un
gisement dressant ou semi dressant ;
 Méthode d’exploitation par tranches successives, utilisée lorsque le gisement est subvertical ou
plateure évoluant d’une façon horizontale.

b) Classification tenant compte de moyens de déplacement des stériles

Cette classification est déterminée par les paramètres suivants :


- La hauteur et le nombre des gradins des stériles et des minerais ;
- La largeur de la plate forme de travail ;
- Le nombre des pistes ;
- Le nombre des fronts d’abattage ;
- La quantité des réserves découvertes.

V.1.3. Principaux éléments de base d’une exploitation à ciel ouvert


La détermination des paramètres du champ minier est toujours procédé d’une série des
calculs précis destiné { établir les principaux éléments de base d’une exploitation { ciel ouvert tel que :
hauteur du gradin, largeur de la plate forme, angle de talus de gradin, angle de talus de liquidation.
a. La hauteur du gradin
Elle est déterminée en fonction de la principale dimension de travail des excavateurs ainsi
que de la nature du gisement et des morts terrains. La hauteur minimale est dictée par la dureté du
terrain et par la capacité du godet de l’excavateur. Dans les terrains tendres, la hauteur maximale d’un
49

gradin est choisie en fonction de la hauteur que peut atteindre le godet de la pelle. Cette condition se
traduit par Hg max hc max.
Hg max : hauteur max du gradin
hc max : hauteur max de creusement de l’excavateur.
Dans les terrains semi durs er durs dont l’abattage se fait { l’explosif c’est la hauteur du tas
d’éboulis après le tir, avec matelas qui ne doit pas dépasser la hauteur max de creusement de la pelle.
Pour Ruashi mining la hauteur des gradins est de 5m.

b. La largeur de la plate forme de travail


Deux schémas peuvent être envisagés :
 Dans les roches tendres, enlevées sans travaux de tir ;
 Dans les roches semi dures, ébranlées préalablement par travaux de tir. Le deuxième schéma
correspond au schéma utilisé à Ruashi.

Fig. 3 : Plate forme de travail


Avec :
Ht : hauteur du tas d’éboulis.
At : largeur de l’enlevure dans les massifs vierges
S2 : distance de sûreté S1 : base du prisme d’éboulement

Bt : largeur d’une bande de transport suivant le moyen de transport


Dc : largeur du tas d’éboulis après minage

c. Angle de talus des gradins


50

Nature des roches a


ß

75 Jusqu’{ 90°
Roches massives compactes très dures stables
85°

70 70 à 80°
Roches éruptives saines, dures stables
75°

60 60 à 70°
Roches éruptives compactes, sédimentaires, dures
et sable 65°

40 45 à 50°
Roches schisteuses, calcaires, conglomérats, demi-
50°
dures et demi-stables
25 35 à 45°
Roches sablo-argileuses
45°

L’angle de talus ß du bord exploité est déterminé en fonction de la nature des roches.

 Recommandation concernant le choix de l’angle des talus en fonction des roches. Ruashi Mining en
fonction de la nature de la roche semi dure et demi stable utilise comme angle de talus ß : 45 à 50.
(50°), a : 55°

d. Angle de talus des bords de la carrière (Talus de liquidation)

Les angles des talus de liquidation constituent un compromis entre les impératifs de sécurité
liée à la stabilité des talus et les impératifs de coût lié à la découverture.
Tableau : Les angles de talus selon la dureté des roches

e. Les pentes des pistes


Les pentes des pistes constituent un compromis entre leur longueur et les limitations
techniques de performance de benne et autres engins de traction. Elles varient entre 8 et 10 % pour la
Ruashi Mining.

f. La largeur des pistes ou inclinées


Elle est déterminée par la benne ayant la plus grande largeur, deux règles permettent de
déterminer cette largeur : la largeur minimum de la route doit être 4 fois la largeur de la benne. Il faut
laisser à gauche et à droite de la benne, la moitié de sa largeur.

g. La banquette de sécurité
La banquette de sécurité est une plate forme que l’on laisse { chaque gradin sur les bords
inexploités. Elle varie entre 20 et 50 % de la hauteur du gradin suivant le terrain. A Ruashi, la banquette
de sécurité est de 5m. Elle est obtenue { l’aide de la relation suivante :
Bts = 4 x b, où : b : largeur de la benne ou de l’excavateur.

h. La largeur minimum d’exploitation


Elle est déterminée en fonction de deux approches telles que :
51

1ère approche : la pelle charge s’un seul coté. La largeur minimum d’exploitation se calcule par la
formule : Bs = Kp + Rd + b/2 + 2s
Avec:
Bs : largeur minimum d’exploitation (m) ;
Kp : rayon décrit par l’arrière de l’excavateur (m) ;
Rd : rayon de déversement de l’excavateur (m) ;
b : largeur de la benne (m) ;
S : la distance de sûreté qui varie de 1,5 à 2 m.
2ème approche : la pelle en exploitation normale charge de deux cotés ; d’où :

Bs = S +b + 2Rd + R
Avec :
Bs : largeur minimum d’exploitation ;
R : largeur de la ridelle ;
S : distance de sécurité ;
Rd : rayon de déchargement maximum de la pelle ;
Kp : rayon décrit par l’arrière de la pelle ;
b : largeur de la benne ou du camion.

V.2. Présentation de l’exploitation minière actuelle de Ruashi Mining

V.2.1. Travaux préliminaires


Consistent en l’enlèvement de tous les obstacles naturels et artificiels qui s’opposent {
l’exécution des travaux miniers dont le champ d’exploitation { ciel ouvert, et notamment :
- Le débroussaillement ;
- Le nivelage de la surface du sol ;
- L’assèchement du champ minier de la mine { ciel ouvert et la prise des mesures contre les eaux
météoriques et souterraines par drainage et pompage ;
- L’aménagement des routes principales d’accès au champ miniers ;
- L’aménagement des parties ou serait mis les bureaux, le parc d’engins et endroits
d’entreposagedesremblais.

V.2.2. Exploitation minière proprement dite


L’exploitation { ciel ouvert se fait habituellement de deux manières { savoir :
- Par des moyens mécaniques en utilisant comme engins miniers, des sondeuses, des excavateurs,
des camions bennes, des bulldozers, des niveleuses, des scrapers à roues ou moto scrapers ;
- Par des moyens hydromécaniques de deux façons :
 Dans les roches tendres avec comme équipement principal les monitors et les pompes ;
 Dans les gisements se trouvant soit dans les régions fortement marécageuses, soit au fond
des cours d’eau avec comme équipement principal : les dragues, en particuliers les
draglines.
Dans les procédés mécaniques d’un gisement exploité par la méthode des fosses emboîtées,
l’exploitation du gisement consiste en une suite de techniques et opérations minières principales telles
que : abattage, chargement des produits abattus, transport des produits, mise en terril et constitution des
remblais des minerais, reprise de stock de minerais et terrassement.

V.2.3. Exhaure
La base indispensable de la gestion de l’eau souterraine repose sur l’identification des aquifères par
leur structure, leur configuration et leur comportement. De ce fait, la gestion des aquifères, le rabattement,
l’évacuation et le drainage des eaux dans la mine à ciel ouvert de Ruashi et le captage des quantités d’eaux
importantes pour les besoins industriels et domestiques reposent sur la connaissance précise des
paramètres hygrogéologiques. Pour le rabattement du niveau piézométrique, 5 puits filtrants équipés des
52

pompes submersibles Peerles qui refoulent les eaux dans le grand tank de la Régideso. Les venues d’eaux
importantes de la saison de pluie justifient le besoin en pompes pour palier { toute éventualité d’arrêt des
travaux d’exploitation.

V.2.4. Métallurgie extractive


La métallurgie extractive comprend l’ensemble des opérations permettant d’assurer le passage du
minerai au métal. Ce passage s’effectue généralement en plusieurs étapes au cours desquelles on élimine
progressivement les éléments indésirables ou nuisibles qui accompagnent le métal au sein du minerai.

V.2.5. Planification minière


a. Introduction
Suite aux contraintes liées { l’exploitation, cela fait que l’exploitation d’un gisement doit se faire
suivant un plan détaillé prévoyant notamment :
- Les zones à excaver pendant une période donnée ;
- Les quantités et les qualités des minerais à extraire compatibles avec les contraintes
d’alimentation des usines minéralurgiques (à ce niveau on peut déjà entrevoir la dilution pour des
teneurs très élevées non acceptables par l’usine de concentration).
La planification minière se définit comme l’ordonnance dans le temps et dans l’espace des taches ou
opérations minière concourantes à la production minière en vue de respecter un programme préétabli.

b. Objectifs de la planification
La planification minière peut avoir l’un des objectifs suivants :
- A partir des moyens disponibles (engins miniers), arriver { établir un programme d’exploitation
compatible avec ces moyens ;
- Partant d’un programme d’exploitation minière, déterminer les moyens nécessaires pour sa
réalisation.

c. Organisation des travaux


Pour mieux planifier des travaux, il faut déterminer la production annuelle ou mensuelle en fonction
des contraintes techniques et économiques tant au niveau de la mine qu’au niveau de l’usine de traitement
minéralurgique.

d. Programme d’extraction et de production monières


Cette question peut être abordée sous trois aspects à savoir :
- Soit, on peut réaliser une excavation annuelle ou mensuelle globale (minerais et stérile) constante
avec une production minière annuelle ou mensuelle variable et l’enlèvement annuel ou mensuel
du stérile variable.
- Soit, on peut réaliser une production minière annuelle ou mensuelle globale (minerai et stérile)
constante avec une production minière annuelle constante et l’enlèvement annuel ou mensuel de
stérile constant.
- Soit par une production des minerais constante avec excavation annuelle variable.

Le premier cas présente l’avantage d’avoir un parc d’engin constant durant toute l’exploitation de
la mine à ciel ouvert concourant à satisfaire la capacité de traitement (aux usines) minéralurgique ou la
constitution de grand stock des minerais.
Le troisième présente l’avantage de maintenir constant le parc d’engin durant toute l’exploitation et
de satisfaire le besoin du conservateur à minerai tout venant à partir d’une seule mine { ciel ouvert.
Le deuxième cas présente l’avantage de satisfaire le besoin de concentrateur, mais a comme
inconvénient de varier le parc d’engins miniers tout au long de la vie de la mine { ciel ouvert.

V.3. Contraintes techniques et économiques influant sur la valeur du minerai


53

V.3.1. Introduction
Rappelons une fois de plus que l’exploitation minière a connu des perturbations suite { la
chute de cours des métaux sur le marché économique mondial.
L’analyse des contraintes techniques et économiques fournira une lumière sur la variation
des paramètres économiques et techniques en fonction de la variation de coût sur le marcher mondial et
par conséquent la difficulté de fixer le prix de revient de l’impact des cours des métaux sur les paramètres
techniques, par conséquent les difficultés rencontrées pour la détermination de la valeur d’une tonne de
minerai.
Nous allons nous servir des tableaux d’extraction minière comme support permanant et des
tableaux métallurgiques.
L’analyse des contraintes économiques fournira une lumière sur la variation des paramètres
économiques (coûts) en fonction de la variation du cours du métal sur le marché mondial et par
conséquent la difficulté pour fixer le prix de revient d’une tonne.

V.3.2. Contrainte économique


C’est une contrainte fixée par les données économiques et techniques. Au cours d’une
exploitation minière le profit attendu résulte de la comparaison entre le prix de revient (ou coût de
production) des métaux et recettes prévisionnelles à réaliser sur base du cours des métaux sur le marché
international.
Par voie de conséquence, il appartient { l’exploitant de rechercher la plus grande valeur Cash
Flow net en jouant sur les paramètres qu’il peut facilement contrôler { savoir :
 Au niveau de la mine :
 La cadence de la production annuelle des minerais ;
 Le prix de revient { l’exploitation minière ;
 La teneur d’exploitation.
 Au niveau de l’usine de traitement :
 Le rendement de récupération ;
 La teneur du concentré ;
 Le prix de revient { l’usine de traitement ;
 Le coût de transport.

Contrôler ces paramètres permet aux producteurs des métaux de produire des métaux de
bonne qualité à moindre coût pour non seulement accroître la marge bénéficiaire, mais aussi de rester
surtout compétitifs sur le marché international.
Cela ne peut être possible que si l’on respecte la teneur limite d’exploitation qui est la teneur
en dessous de laquelle une exploitation n’est plus rentable.

V.3.3. Teneur d’exploitation


Avant de faire une étude sur la teneur d’exploitation, définissons les concepts de base
importants suivants :
a. Dilution
C’est une perte qualitative entraînant inévitablement une diminution de la teneur du minerai abattu
par rapport à celle du minerai en place. Elle provient du salissage du minerai abattu par la roche au
cours de l’exploitation et dans certains cas elle présente une conséquence de l’exploitation globale des
parties riches et pauvres de minerai.
La dilution est définie mathématiquement par l’expression suivante :

D= [%]
Avec D : dilution
Tp : teneur du minerai en place
Ta : teneur du minerai abattu
54

A Ruashi mining la teneur moyenne du minerai de cuivre en place est de 3 % et celle du cobalt est de 0,5.

b. La récupération
Tient compte des pertes quantitatives liées aux opérations minières, minéralurgiques et
métallurgiques car une partie de minerai passe dan le stérile pendant l’opération de chargement, pendant
le transfert des résidus vers la digue 4 dans l’exploitation d’une mine { ciel ouvert. Elle est de l’ordre de
90% à 95% pour le cuivre, 50% pour le cobalt au niveau de l’extraction par solvant et de 85% pour le
cuivre, 50% pour le cobalt au niveau de la production métallurgique.

c. La teneur de coupure
C’est la teneur limite d’exploitabilité d’un gisement en deç{ de laquelle l’exploitation d’un
gisement cesse d’être rentable. Une teneur de coupure doit permettre la sélection du minerai générant
assez de revenus pour couvrir tous les coûts jugés pertinents. Pour une entreprise minière, les recettes
sont obtenues par la vente des métaux ou concentrés en tenant compte des pertes quantitatives et
qualitatives dues à la dilution au niveau de la mine et à la récupération au niveau de la métallurgie.
L’étude de ces paramètres montre que le taux de dilution et la récupération pour un projet
sont souvent constants et fixes, par contre la teneur et le cours du marché sont fluctuants.
Le choix de la teneur de coupure tient compte des facteurs suivants :
- Les attentes concernant l’évolution du prix des métaux ;
- La capacité technologique de récupérer ultérieurement le minerai à plus faible teneur laissée sur
place.
Considérons, pour le premier facteur ce qui se produit lorsque le prix du métal diminue. Il faut donc
dans ce cas exploiter à une teneur de coupure plus élevée pour compenser les coûts d’exploitation si l’on
prévoit que le prix du métal n’augmentera dans un avenir proche. Si la hausse du prix des métaux est à
moyens ou longs termes, on prévoit d’écouler le minerai pauvre et conserver de récupérer le minerai plus
riche plus tard.
Concernant la capacité technologique de récupération du minerai délaissé, ce facteur dépend en
grande partie du mode d’exploitation de la mine et du traitement de minerai.

d. La teneur de coupure limite


La teneur limite d’exploitabilité (mutable et fonction du coût d’exploitation) est la teneur
minimale supportable en déca de laquelle l’exploitation d’un gisement cesse d’être rentable. Elle dépend
du cours du métal sur le marché économique mondial.
Les teneurs de coupure limite sont choisies de manière à tenir compte de la capacité des
installations et du marché.
Le choix sur une très forte teneur de coupure entraîne l’exploitation du minerai riche et
s’assurer que l’extraction métallurgique est possible et surtout s’assurer des débouchés existants pour ce
produit.
Il faut noter les facteurs limitatifs de la teneur de coupure se réalisent soit :
 Au niveau de la mine ;
 Au niveau du concentrateur ;
 Au niveau du marché.
Pour le cas de notre étude, la teneur de coupure considérée est de 0,5% pour le cobalt et de
2,5% pour le cuivre.

Au niveau de la mine
Cette teneur de coupure exprime le fait que l’usine et le marché sont en attente.
Elle est définie par tc1 =
Avec ; Fv : frais variables de traitement d’une tonne de minerai lors de traitement
pc : rendement ou taux de récupération (minéralurgique, métallurgique)
p : prix d’une tonne de métal
55

k : coût de mise sur le marché d’une tonne de métal

Au niveau du concentrateur
Ce facteur est le plus courant et se définit par :
tc2 =
Avec, Cop : coût d’opportunité
f : frais fixes (administration, ingénierie)
Qt : capacité de traitement du minerai tout venant

Au niveau du marché
La teneur de coupure limite se définit par :
Tc3 =

V.3.4. Contraintes de stabilité


Dans tous les travaux d’exploitation, la recherche d’un meilleur compromis entre la sécurité
et le profit est toujours visée au premier plan. La stabilité est un facteur très déterminant non seulement
parce qu’elle garantit la sécurité du personnel et du matériel, mais aussi du fait qu’elle offre les conditions
de travail plus satisfaisantes et la survie de l’exploitation. La stabilité des talus (gradins et de liquidation)
dans l’exploitation des mines à ciel ouvert joue un rôle très important. Il est aussi nécessaire et impératif
de réduire les dépenses de découverture et d’assurer la sécurité du personnel.

V.3.5. Contraintes techniques


On retrouve essentiellement :
- Le mode d’exploitation (souterrain ou à ciel ouvert) ;
- La méthode d’exploitation ;
- Les éléments de base du champ minier.

V.3.6. Autres contraintes


a. Rapport de découverture
Le rapport de découverture est un rapport du volume de stérile enlevé au tonnage des minerais à
récupérer. L’importance de ce rapport de découverture peut dans certaines mesures affecter la rentabilité
d’une exploitation ; le rapport de découverture est défini par :
Rd :

b. Tempérament
L’exploitation { ciel ouvert est caractérisée par son tempérament connaissant les réserves
exploitables ; le tempérament qui défini comme étant entre le volume enlevé et le tonnage des minerais
valorisables. Dans une exploitation à ciel ouvert, le tempérament s’exprime par :
T= .

V.4. Evaluation de rentabilité de l’exploitation minière

V.4.1. Introduction
L’investissement d’un capital suppose une dépense au temps actuel avec espérance de réaliser un
bénéfice certain dans le futur. La décision d’investissement dans le domaine minier est prise dans uns
sphère de risques et d’incertitudes tels que :
- La variation de la teneur ;
- La fluctuation des cours des métaux qui fausse les calculs prévisionnels ;
- La loi de l’offre et de la demande ;
56

- Les incertitudes politiques et sociales (grèves, guerre).


La rentabilité économique a pour but de s’évaluer la performance financière attendue d’un
investissement et d’élaborer { cet effet les critères quantitatifs capables de fournir une réponse { la
nécessité d’investir.
La quantité des produites excavés permettra de faire ressortir le revenu mensuel attendu, mais les
dépenses consenties pour la réalisation des bénéfices infèrent dans le calcul du prix de revient d’une
tonne de minerai extrait.
Nous allons évaluer les principaux indices économiques qui vont résulter de l’exploitation de ce
gisement. Il s’agira essentiellement de l’estimation des coûts opératoires et des recettes mensuelles.
Nous nous servirons des critères suivants pour évaluer la rentabilité d’exploitation :
- Profit net ;
- Indice de profitabilité.

V.4.2. Coûts opératoires


Les coûts opératoires évaluent les dépenses qu’entraînent les différentes opérations élémentaires des
travaux d’exploitation tant aux niveaux de la mine, de la chaîne de traitement que de la commercialisation.
Il en va de même des coûts d’exploration.
a. Au niveau de la carrière
Les coûts opératoires au niveau de la carrière sont constitués essentiellement des coûts des
opérations suivantes : abattage, chargement et transport, mise en terril et terrassement.
En fait ces coûts représentent le frais d’amortissement des engins, la main d’œuvre, les
consommables tels que : explosifs, combustibles, lubrifiants, pneus, pièces de rechange…
A ces coûts, il faut ajouter certains frais qui ne participent pas directement à la production,
mais qui sont aussi indispensables. Il s’agit notamment de l’exhaure, de la maintenance, de la recherche,
de la télécommunication, des équipements de sécurité et autres frais généraux.

b. Au niveau de la chaîne de traitement


On parle de la chaîne de traitement car plusieurs usines doivent tourner en série pour extraire le
cuivre et le concentré de cobalt.
En général ces usines consomment beaucoup d’eau et d’énergie électrique ; elles exigent un
entretien régulier et sont sujettes à une surveillance sans précédent.

c. Au niveau de la commercialisation
Le cuivre ainsi que le carbonate de cobalt produit est vendu { l’étranger, notamment { Londres (LME
« London Metal Exchange ») ; il faut donc assurer le transport des produits, leur sécurité, les frais de mise
sur la marché, l’expertise, les taxes, différentes commissions, etc.
d. Frais généraux
Les frais généraux d’une entreprise comprennent tous les frais qui ne sont pas directement
affectables aux opérations de la production mais qui sont nécessairement à la bonne marche de
l’entreprise.
e. Taxes et impôts
Toute entreprise minière privée d’économie mixte ou étatique contribue au budget de l’Etat par le
paiement des impôts indirects ou directs.

V.4.3. Méthodes de calcul


On aura à utiliser des méthodes suivantes :
- Profit net ;
- Indice de profitabilité.

a. Profit net
57

Cette méthode est aussi appelée méthode de Cash flow ou bénéfice ; profit net est la différence entre
le revenu et les dépenses engagées.
L’exploitation est rentable lorsque le profit net est supérieur { 2, elle est donnée par l’expression
suivante :
Profit net = revenu – dépense ; il vaut 0 si revenu= dépense.

b. Indice de profitabilité
C’est le bénéfice par franc moyen engagé qui est un rapport entre le bénéfice comptable après impôt
au montant investi. Il est donné par l’expression ;
Ip =

Avec :
Pv = cours des métaux
Pr = investissement ponctuel

Pv : prix de vente d’une tonne de cuivre et de cobalt


Pr : prix de revient d’une tonne de minerai

V.4.4. Calcul des coûts : cas d’exploration minière, d’exploitation, de valorisation minière et du
calcul du cut off grade

a. Les données techniques ou minières


Durant 2 années de travaux d’exploitation des graviers aurifères, les réserves prouvées s’élèvent à
0,418 millions de m3 de graviers contenant 0.66 g d’or/m3. Le tableau ci-dessous est illustratif.

Surface explorée Epaisseur Volume Nbre Teneur moyenne Réserve


(m2) gravier m gravier m3 puits en or (g/m3)
(g)

50000 4,46 22300 9 0,70 156100

35000 3,00 105000 10 0,80 84000

34000 2,65 90000 8 0,39 35100

TOTAL :119000 10,11 418000 27 0,63 275200

Teneur sur base des réserves et volume exploité : = 0,66 g/m3


Les réserves potentielles sont estimées à 30 millions de m3.

b. Montant des investissements


b.1. Engins miniers
- Excavation hydraulique (Poclain) :9000000 FB
- Bulldozer avec pièces de rechange : 800000 FB
9800000 10000000 FB

b.2. Usines de traitement


- 3 jig 42’’ ……………………………….700000
58

- 1 jig 30’’ et cyclone…………………...160000


- 1 Trommel ……………………………...800000
- 1 pompe à sable 3/2 + moteurs …………120000
- 2 pompes { eau + moteurs ………………80000
- 1 alternateur 30 KVA (complet)…………500000
- Tuyaux, câbles, etc. ……………………….40000
- Travaux de montage…………………….500000
- Transport ………………………………….80000
2980000 3000000 FB
- Atelier …………………………….640000………………………
- Usine de concentration …………1000000……………………… 1000000 FB
- 2 véhicules ……………………..1000000………………………… 1000000FB
- Montant pour commencer le travail….500000……………………. 1000000 FB
3650000
- Divers (15% dépenses), soit 15% de 10000000+3000000+3650000 = 1665000) = 2497500 2500000
FB
TOTAL : 16650000 + 2500000 = 19150000 FB

c. Coût annuels des opérations


c.1. Excavateur hydraulique
Si on suppose que la période de dépréciation est de 1600 heures et que dans une année on travaille
pendant 1600h, la durée d’un excavateur est de = 10 ans
Coût de propriété
- Dépréciation/h de l’excavateur : = 562,500 FB/heure
- Intérêt bancaire, assurance et taxe (%) : 562 FB x 0,05 = 28 590 FB
Coût annuel : 590 FB/h x 1600 h = 944000 FB/an 1000000 FB/an
Coût opérationnel
- Essence: 11 l/h (30 FB/l): ……………………………………………….330 FB
- Huile, filtre, graisse (30% essence)…………………………………..330 x 0,3 = 100 FB
- Entretien (maintenance) : 50 % de la dépréciation/h) : …………562 FB x 0,5 = 281 FB
Total coût opérationnel/h : 330 + 100 + 281 = 711 FB/h

Coût opérationnel/an = 711 FB/h + 1600 h = 1137600 FB 1200000 FB


Coût de propriété + Coût opérationnel : 1000000 FB + 1200000 FB = 2200000FB/an

c.2. Main d’œuvre et administration


Personnel technique et administration/an :
 Directeur général …………………………..1…………………………..2000000FB
 Ingénieur des mines ………………………..1…………………………..1500000FB
 Ingénieur métallurgiste …………………….1……………………………..1500000FB
 Géologue……………………………………..1……………………………..1500000FB
 Comptable …………………………………...1………………………………800000FB
 Secrétaires……………………………………3……………………………..1500000FB
 Entreposeur (local)…………………………..1………………………………..60000FB
 Chauffeurs (locaux) …………………………...2…………………………….180000FB
 Gardiens (locaux)……………………………..3……………………………...270000FB
 Guide (local)………………………………….1……………………………….60000FB
9370000FB
 Sécurité sociale (25%) …………………………………………………….+2342500
11712500 11700000FB/an
59

Main d’œuvre locale :


(1) Opération minière
- Opérateur de l’excavateur ……………………(1)………………………90000FB/an
- Opérateurs …………………………………….(2)……………………..160000FB/an
- Opérateurs …………………………………….(1)……………………….80000FB/an
- Ouvriers non qualifiés ………………………..(2)……………………….80000FB/an
(2) Bénéficiation
- Opérateur ………………………………………(1)……………………….80000FB/an
- Panneurs………………………………………..(2)………………………160000FB/an
- Ouvriers non qualifiés………………………….(2)……………………….80000FB/an
(3) Garage
- Mécanicien ……………………………………..(1)…………………………90000FB
- Electricien……………………………………….(1)…………………………90000FB
- Aides…………………………………………….(2)………………………….80000FB
(4) Exploration
- Panneur …………………………………………(1)………………………….80000FB
- Main d’œuvre indéterminée (transporteur)………………………………….120000FB
1190000FB/an
(5) Sécurité sociale (25%)…………………………………………………….297500FB
1487500FB/an 1500000
Coût total personnel/an : 11700000 +1500000 = 13200000FB/an

c.3. Usine de traitement


- Essence : 4l/ (30 FB/l) x 1600 h = 192000 FB/an
- Huile, filtre, graisse (30% essence) = 57600
- Entretien (5% de l’investissement de l’usine de traitement, soit 3000000) …………..150000
399000
d. Récapitulatif
- Investissement 19150000 FB
- Coûts annuels
 Excavateur…………………………….. :2200000 FB
 Personnel……………………………. ...: 13200000 FB
 Usine de traitement ………………… …: 400000 FB
15800000 16000000 FB/an
e. Seuil économique (cut off grade)
Le seuil économique est calculé en divisant les coûts annuels par la production annuelle (estimée).
La production annuelle estimée pour un excavateur Poclain avec un godet de capacité de 0,9 m3/min
travaillant 50 minutes par heure pour 1600 h/an = 0,9m x 50min /h x 1600 h = 72000m3/an. D’où
3

= 222 FB/m3.

Si 1 g d’or coûte 700 FB, le cut off grade = = 0,32 g/m3.

Si 1 g d’or coûte 600 FB, le cut off grade = = 0,37 g/m3.


Si 1 g d’or coûte 400 FB, le cut off grade = = 0,56 g/m3.
Ainsi donc, le cut off grade varie avec le cours du métal : plus le cours est élevé (plus de spéculation), le
cut-off grade est faible. En d’autres termes, un gisement { faible teneur peut être exploité avec un intérêt si
le coût du métal est élevé.

f. Evaluation économique
(1) 1ère année :
- Revenu annuel attendu en supposant la teneur moyenne à 0,66 g/m3 à 700 FB/g d’o :
60

72000m3 x 0,66 g/m3 x 700 FB/g d’or = 33264000FB 33000000FB


- Coût annuel : 16000000FB
- Investissement : 19150000 FB
Sur 1 an : Bénéfice: 33000000FB – (1600000FB + 19150000 FB) = - 2150000 FB
(2) Le bénéfice se fera après des années
2 année :
- Soit une production majorée de 10%
- Coût d’opération majorée de 20% avec âge (vétusté) équipement
Bénéfice = (33000000 FB x 1,1) – (16000000 FB x 1,2 + 2150000 FB)
= 16885000FB

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. CENTRE DE DEVELOPPEMENT DE L’ENTREPRISE, 2000, Guide de l’Exploration minière, ACP-UE

2. KAMULETE, M., 2012, Cours de Projet Mines à ciel ouvert, 2ème grade mines, Département des Mines,
Fac. Polytechnique, UNILU, Inédit

3. MAKABU, K., 2012, Cours de Prospection minière, 2ème grade mines, Département des Mines, Fac.
Polytechnique, UNILU, Inédit

4. MBOKE, M., 2008, Etude technico-économique des gisements diamantifères du Sud-Est Dabadaba et du
Sud-Ouest de Kakamba, région de Tshikapa (Kasaï Occidental), Mémoire Ecole Supérieure des Ingénieurs
Industriels, UNILU, Inédit

5. MWIKA, K., 2010, Etude de l’impact de la retombée des cours des métaux sur la détermination de la
valeur d’un minerai cupro-cobaltifère : « Cas de Ruashi Mining », Mémoire Ecole Supérieure des
Ingénieurs Industriels, UNILU, Inédit

5. NGOIE, Ns., 2012, Cours de Projet Mines souterraines, 2ème grade mines, Département des Mines, Fac.
Polytechnique, UNILU, Inédit

TABLE DES MATIERES


INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................................................................. 1
CHAPITRE I : CONTENU ET ORDRE D’EXECUTION D’UN PROJET MINIER ....................................................... 5
I.1. PROJET DE BASE.................................................................................................................................................................................5
I.2. DESSIN INDUSTRIEL OU DESIGN (PROJET D’EXECUTION) ........................................................................................................5
61

CHAPITRE II : QUELQUES CONCEPTS DE BASE ......................................................................................................... 9


II.4. ECHANTILLONNAGE EN TRAVAUX MINIERS .............................................................................................................................. 14
II.4.1. Levé des galeries, registre d’avancement, plan d’échantillonnage ............................................................. 14
II.4.2. Prélèvement sur tas abattus ....................................................................................................................................... 15
c. Prélèvement sur trous de foration ............................................................................................................................ 16
d. Prélèvement par rainurage ......................................................................................................................................... 18
II.5. ETUDE DE FAISABILITE ......................................................................................................................................... 19
II.5.1. INTRODUCTION .......................................................................................................................................................................... 19
II.5.2. ANALYSE ECONOMIQUE ............................................................................................................................................................ 20
Courbe de la demande ................................................................................................................................................... 20
CHAPITRE III : PROJETS MINIERS ET PETROLIERS ET DEVELOPPEMENT DES SOCIETES ..................... 22
CHAPITRE IV: ETAPES ET TECHNIQUES SPECIFIQUES DE L’EXPLORATION MINIERE ......................... 37
IV.1. ETAPES DE L’EXPLORATION MINIERE ....................................................................................................................................... 37
IV.1.1. Etape préparatoire: Approche du sujet. Documentation. ............................................................................. 37
IV.1.2. Prospection préliminaire ou de Reconnaissance ou Stratégique ou Générale ..................................... 37
IV.1.3. Prospection semi–systématique: Contrôle des points d'accrochage. ........................................................ 38
IV.1.4. Prospection systématique ou détaillée ou Reconnaissance du corps minéralisé ................................. 39
IV.1.5. Evaluation de gisement:.............................................................................................................................................. 40
IV.2. LES CARACTERES GEOLOGIQUES PREVISIONNELS, LES GUIDES ET LES TECHNIQUES SPECIFIQUES DE PROSPECTION
MINIERE................................................................................................................................................................................................... 42

IV.2.1. Les caractères géologiques prévisionnels et les guides de prospection minière: ................................. 42
IV.2.2. Les techniques spécifiques de la prospection minière: .................................................................................... 43
CHAPITRE V. ETUDE D’UN CAS : PROJET DEXPLOITATION DU GISEMENT DE RUASHI (NORD-EST DE
LUBUMBASHI) ................................................................................................................................................................... 48
TABLE DES MATIERES .................................................................................................................................................... 60

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