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Département de Formation et de Recherche

des Sciences de la Terre et des Ressources Minières

INSTITUT NATIONAL POLYTECHNIQUE – FELIX HOUPHOUET BOIGNY


DE YAMOUSSOUKRO / COTE D’IVOIRE

COURS DE
PROSPECTION
MINIERE
ARDJOUMA K. SORO
Ingénieur des Mines
Enseignant – Chercheur / DFR STeRMi
78 17 41 60 --- 77 44 94 62 --- 56 44 29 68

ANNEE SCOLAIRE : 2017 – 2018


COURS DE PROSPECTION MINIERE ANNEE SCOLAIRE : 2017 – 2018

CHAPITRE 0 : INTRODUCTION A LA RECHERCHE MINIERE


La Recherche Minière est aussi ancienne que l’humanité puisque les hommes primitifs
recherchaient déjà des silex particuliers pour leurs outils de pierres. Leurs successeurs, par la
suite s’élancèrent à la recherche de cuivre stannifère (contenant de l’étain) pour la fabrication
du bronze.

La recherche minière est donc une activité économique qui consiste à localiser des dépôts de
substances utiles dans l’écorce terrestre pour les mettre à la disposition de l’industrie de
transformation (sidérurgie, joaillerie, métallurgie,…) ou du génie civil.

Cependant, la recherche minière moderne ne relève plus de prospecteurs chanceux qui


courent les gisements armés de leurs seuls flairs. Elle est donc une activité à but lucratif car elle
génère à ceux qui la pratiquent des profits, des bénéfices. Elle comprend deux grandes étapes :
 L’exploration minière : elle consiste à trouver des dépôts de substances utiles ;

 L’exploitation minière : elle consiste à l’extraction du minerai pour en récupérer la


substance utile du dépôt et la commercialiser.

Il faudrait creuser pour remonter les fragments de roches dans lesquelles sont disséminées ces
substances utiles, ce qui fait de cette activité une industrie extractive. La nature très variée de
chacune de ces étapes en fait une activité multiforme où intervient une grande diversité de
disciplines ; ce qui en fait également un domaine pluridisciplinaire :
 les géosciences ou sciences de la terre dans leurs complexités et leurs variétés : la
géologie, la pétrographie, la minéralogie, la géochimie, la hydrogéologie, la pédologie, la
géophysique, la cristallographie, la géomorphologie, … ;

 les sciences de l’ingénieur : la mécanique des milieux continus, la mécanique des


fluides, l’hydrodynamique, la géotechnique (la mécanique des roches et de sols), … ;

 les sciences fondamentales : les maths, les statistiques, la chimie, … ;

 les sciences sociales et économiques : la sociologie, la psychologie, le marketing, la


bourse, le négoce international, … ;

 les sciences politiques et juridiques : le code de travail, le code minier, le code


pétrolier, le code de l’eau, le code de l’environnement, la fiscalité, la gestion des risques, … ;

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 l’art de l’ingénierie minière : la métallurgie, la minéralurgie, les procédés de


valorisation et de transformation, les sciences séparatives, …

La recherche minière est donc un processus long qui peut durer plus de dix ans depuis les
premières investigations jusqu’à l’exploitation proprement dite qui constitue l’ultime étape. Les
investissements, très élevés, se chiffrent en dizaines de millions de dollar US.

Par ailleurs, les revenus ne sont générés qu’en bout de chaîne après commercialisation de la
substance utile, donc bien des années après le début des premiers investissements. Ils doivent
être susceptibles de couvrir toutes les dépenses engagées depuis le début des opérations et
dégager un profit.

Le temps de recouvrement, c’est – à – dire, la durée de remboursement des sommes


investies est relativement long, ce qui en fait une activité à haute intensité capitalistique.

La plupart des métaux sont soumis à la loi du marché, source d’un risque financier. L’on peut
donc exploiter à perte. Des risques tels que les risques géologiques, liés à une mauvaise
évaluation du gîte, ou les risques politiques, liés à l’instabilité politique ou institutionnelle, à la
nationalisation des exploitations privées, à la justice aux ordres, … font de la Recherche Minière
une activité à risques.

Cette recherche minière se subdivise en différentes étapes. Ces étapes se succèdent de façon
très logique.

Elles sont caractérisées par une augmentation et une diversification du personnel au cours de
ces diverses phases accompagnées généralement d’une évolution du matériel qui devient de
plus en plus abondant, lourd et complexe, d’investissements de plus en plus importants et enfin
d’une diminution progressive des surfaces en jeu.

Ce chapitre permettra à l’étudiant de mieux cerner les concepts de base


de la recherche minière

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I. DEFINITIONS DES CONCEPTS TECHNIQUES


1. Exploration – Prospection
Ces deux termes ont des définitions différentes selon l’endroit où l’on se situe. Ainsi :
 Dans le vocabulaire anglo – saxon, ces deux termes sont interchangeables, c’est – à
– dire qu’ils ont la même valeur. Ces termes englobent toute la séquence des travaux depuis la
recherche des premiers indices (Start – up) jusqu’à l’évaluation du prospect et même la
recherche de minerais additionnels pendant l’exploitation.

 Dans le vocabulaire russe, la prospection est la recherche du prospect (Start – up)


qui précède donc l’exploration qui devient le follow – up, c’est – à – dire l’approfondissement
du prospect. L’on explore donc le prospect trouvé par la prospection. L’étape de la prospection
sert à découvrir une zone intéressante et celle de l’exploration à approfondir de cette zone.

 Dans le vocabulaire français et généralement en Europe de l’Ouest, c’est tout le


contraire du vocabulaire russe. Ainsi, l’exploration comprend toutes les recherches à grande
échelle pour trouver des indices et la prospection correspond à l’étude localisée des indices,
c’est – à – dire à l’approfondissement de ses indices.

2. Minéral – Substance Utile – Indice de Minéralisation


On a les définitions suivantes :
 Un Minéral est une Espèce chimique naturelle, inorganique qui se présente
généralement sous forme de cristal et qui a des propriétés physiques spécifiques.

 Une Substance utile est une substance minérale utile à l’homme. Elle peut être aussi
un métal utile à l’homme.

 Un Indice de minéralisation est un Phénomène ou un signe quelconque qui permet


d’établir une corrélation entre sa présence et l’existence d’un gîte non apparent. On en distingue
plusieurs catégories. Nous pouvons citer entre autres les indices Géochimiques (une teneur
anomale ou une anomalie), les indices Géomorphologiques, les indices Minéralogiques (l’or
dans la pyrite), les indices Stratigraphiques ou les indices Structuraux.

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3. Teneur – Clarke – Background – Teneur Anomale – Zone Anomale – Prospect


On a les définitions suivantes :
 Une Teneur est une Concentration ou une proportion d’un métal ou d’une substance
utile dans un volume de matériau (roche, eau, plante, …). Elle peut être exprimée en partie par
million (ppm), c’est – à – dire en g/T, en partie par billion (ppb), c’est – à – dire en g/Kg, en
pourcentage (%) relativement abondante (Fe, Pb, Cu, Zn, Mn, …) ou en g/cm3 (g/m3).

 Le Clarke est la teneur moyenne d’un élément chimique dans l’écorce terrestre ;

 Le Background encore appelé fond géochimique est la teneur moyenne d’un élément
dans un matériau de l’écorce terrestre.

Remarque : le clarke regroupe toute la terre alors que le background ne tient compte que d’une
zone, d’une région, d’un endroit, … de la terre.

 Une Teneur anomale ou une anomalie géochimique est une Teneur (une valeur)
qui s’écarte du background. Cette teneur peut être plus élevée (anomalie positive) ou moins
élevée (anomalie négative) que le background.

 La Teneur de coupure est la teneur en dessous de laquelle l’exploitation ne serait plus


rentable. La teneur de coupure varie en fonction des conditions économiques. Cette teneur est
donc fixée par chaque structure en fonction des objectifs des dirigeants, des lois du marché, des
conditions économiques, …

 Une Zone anomale est une zone géographique (zone géochimique) ou un zone
structurale (zone géophysique) définie par l’ensemble des teneurs ou des valeurs
géophysiques anomales. Généralement appelée par abus Anomalie, c’est ainsi qu’elle sera
désignée dans le cours.

 Un Prospect est une zone d’intérêt qui, lorsqu’elle présente des indices intéressants
pour la poursuite des travaux, connaît des investissements sélectifs et importants.

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4. Gite - Gisement
On a les définitions suivantes :
 Un Gîte est une Concentration de substances utiles à une quantité suffisante et à une
teneur appréciable.

 Un Gisement est une concentration minérale ou un gite dont l’exploitation dans les
conditions économiques du moment ou dans les conditions prévisibles à moyen ou court terme
peut générer un profit. En pétrole, gisement = champ.

Remarque : Un gisement est donc un gîte alors qu’un gîte n’est pas forcément un gisement. Un
gisement peut devenir un gîte tout comme un gîte peut devenir un gisement.

5. Stérile – Minerai – Gangue – Occurrence Minérale – Concentration minérale


On a les définitions suivantes :
 Un Stérile est un ensemble rocheux qui peut contenir ou non des substances utiles à
des teneurs inexploitables.

 Un Minerai est un ensemble rocheux plus ou moins complexe contenant des minéraux
et/ou des métaux utiles à l’homme, à des teneurs économiques, que l’on peut extraire dans
l’immédiat ou dans un proche avenir avec profit dans les conditions économiques du moment.

Remarque : Un stérile peut devenir un minerai tout comme un minerai peut devenir un stérile.

Ainsi définit, la notion de minerai tout comme celle de gisement est d’ordre :
 Chimique : c’est la nature des minéraux, leurs compositions chimiques ; le
minerai est – il constitué d’un ou de plusieurs minéraux ?

 Economique : c’est la notion de rentabilité, d’exploitabilité et de valeur des


minéraux utiles contenus dans le minerai.

 Temporel : c’est le progrès des techniques d’exploitation, de traitement et


d’utilisation de la substance utile dans l’industrie ou dans la vie active ; le cours (prix fixé
par le vendeur = cout moyen indicatif) peut changer dans le temps. Cours # prix (valeur
marchande = cout).
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 Spatial : il s’agit de la position géomorphologique de la mine, des moyens de


communication, … ; en effet, si l’on doit changer d’environnement, le minerai peut ne plus
être rentable.

 Politiques : il s’agit des décisions politiques des gouvernants (augmentation des


taxes, création des impôts…).

On a aussi les définitions suivantes :


 Une Gangue est un ensemble rocheux dépourvu de la substance utile. C’est la partie
non intéressante du minerai.

 Une Occurrence minérale est une Preuve tangible et visible de l’existence d’une
minéralisation.

 Une Concentration minérale est un Volume de roche dont la teneur en une substance
utile donnée (minérale ou métal) est supérieure à la teneur de cet élément dans les roches
encaissantes situées à l’extérieur du volume (roches voisines). Si la teneur, tout en étant
inférieure à la teneur minimale des mines en activité dans un environnement semblable, n’est
pas trop éloignée, la concentration sera appelée occurrence ou gite.

6. Ressources – Réserves - Concentrés

On a aussi les définitions suivantes :


 Les Ressources expriment le tonnage d’un gîte ;

 les Réserves expriment le tonnage d’un gisement. Elles peuvent être qualifiées de
réserves possibles, de réserves probables ou de réserves prouvées.

Remarque : Les réserves sont donc inclues dans les ressources puisqu’un gisement est d’abord
un gîte, mais un gîte n’est pas forcément un gisement.

 Un Concentré est un Produit semi – fini issu de l’unité de traitement, qui contient outre
la substance utile recherchée, d’autres substances sous forme d’impuretés. Généralement
destiné à l’affinage dans les fonderies, il se présente sous forme de lingot.

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Exercice : Définir les termes suivants :


 La Teneur de coupure limite ;

 La Teneur de coupure d’équilibre ;

 La Teneur de coupure optimale ;

 La Teneur géologique ;

 La Teneur minière ;

 La Teneur limite d’exploitabilité ;

 La Réserve possible ;

 La Réserve probable ;

 La Réserve prouvée ;

 L’Indice géochimique ;

 L’Indice géomorphologique ;

 L’Indice minéralogique ;

 L’Indice stratigraphique ;

 L’Indice lithologique ;

 L’Indice structural ;

 Le Gite exogène ;

 Le Gite endogène ;

 Le Gite supergène ;

 Le Gite hypogène ;

 Le Gite pneumatolitique ;

 Le Gite orthomagmatique ;

 Le Gite pegmatitique.

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II. APERÇU SUR LES GITES MINERAUX ET LES SUBSTANCES MINERALES


1. facteurs de mise en place
Les différents facteurs de mise en place d’une substance utile sont les suivants :
 La Source de minéralisation : il s’agit de déterminer l’origine de minéralisation de la
substance utile ou du gite minéral (Exemple : un magma) ;

 Le Transport : Comment est – ce que la substance utile s’est – elle déplacée ?

 Le Magasin : Les endroits où la substance utile est la plus concentrée.

 Le Piège : Les obstacles qui empêchent cette substance de continuer son chemin.

Remarque : La relation magasin – piège constitue la métallotecte. C’est en d’autres termes


l’ensemble des processus qui ont conduit à la mise en place de la minéralisation.

2. Classification des substances minérales


Deux grands groupes sont à distingués : les ressources minières et les ressources énergétiques.
 La Ressource minière : C’est l’ensemble des matières premières minérales non
énergétiques. On en a deux groupes :
 Les Substances minérales métalliques : Les métaux ferreux ; les métaux non
ferreux ; les terres rares ou lanthanides. Notons que les métaux servant à la fabrication des
alliages sont dits métaux de base.

 Les Substances minérales non métalliques : Les matériaux de construction ; les


engrais ; la céramique ; les isolants ; les abrasifs ; les pharmaceutiques ; les pierres
précieuses ;

 Les Ressources énergétiques : Il s’agit des hydrocarbures et des substances


radioactives.

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3. Inventaire d’un Gisement


La fonction de la recherche minière consiste à déterminer l’emplacement, la forme, les
dimensions, la composition minéralogique, la teneur et la valeur économique des gisements. Il
existe des liens entre le gisement et l’ensemble du contexte dans lequel il s’enchâsse.

Chaque gisement possède ainsi une physionomie propre mais sa genèse obéit à des lois
générales. On est donc conduit à préciser un grand nombre de paramètres de natures
différentes afin de mieux cerner le gisement. Il s’agit :
 Des facteurs de la géologie générale : Nous avons la Pétrographie, la Minéralogie, la
Géomorphologie, la Métallogénie, la Gitologie, la Paléontologie, …

 De la Tectonique et du magmatisme : nous avons la Tectonique tangentielle (c’est le


Plissement), la Tectonique radiale (ce sont les Failles), le plutonisme, le volcanisme et le
métamorphisme.

 Des Facteurs de la minéralogie : Nous avons la géochimie, la paragenèse, la Forme du


dépôt (amas, couche, poche…) et la Dureté des roches (tenue du toit ou du mur).

Figure 1 : facteurs de la minéralogie d’un gisement

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III. METHODES ET PHASES DE LA RECHERCHE MINIERE


La recherche minière est une activité très structurée. Elle fait appel à de nombreuses méthodes
de prospection que sont :
 La Prospection géologique ou prospection au marteau : cette méthode permet de
rechercher des indices géologiques par la cartographie géologique.

 La Prospection minéralogique ou prospection des alluvions, éluvions et des


formations littorales : cette méthode est pratiquée dans les bas – fonds, au pied des collines
et sur les flancs des collines. Elle permet la recherche de minéraux denses dits minéraux lourds.

 La Prospection géochimique : cette méthode est utilisée pour la découverte des


gisements métallifères subaffleurants ou cachés en mettant à jour les fantômes de concentration
minérale (les anomalies géochimiques).

 La Prospection géophysique : cette méthode est utilisée pour la mise en évidence des
discontinuités par la mesure des paramètres physiques des formations.

 Les Puits et les tranchées : l’on fonce des puits ou l’on ouvre des tranchées dans le but
d’étudier la continuité d’un indice (vu en surface ou en subsurface) en mi – profondeur.

 Les sondages carottés (DD) et destructifs (RC, RAB) : l’on effectue ces sondage dans le
but d’étudier la continuité d’un indice (vu en surface, en subsurface ou à mi – profondeur) en
profondeur. Ces sondages la permettent aussi de définir la géométrie d’un gîte ou d’un gisement,
de modéliser ce gîte ou gisement et de l’évaluer.

Le caractère risqué de la Recherche Minière justifie sa mise en œuvre prudente dans la


recherche des gîtes minéraux. A divers moments donc, il faudrait prendre des décisions.

En effet, face aux risques financiers importants et à la variation des cours des substances due à
la loi du marché, c’est – à – dire, à la loi de l’offre et de la demande, la recherche minière peut
connaître une stagnation ou une intensification ou encore un arrêt définitif.

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En dehors des décisions dictées par la conjecture économique, il y a des décisions qui relèvent
du domaine technique. Ainsi, l’activité de recherche sera un processus structuré en plusieurs
phases. A la fin de chacune de ses phases, la probabilité de découverte doit être évaluée et une
décision prise : abandonner le projet partiellement ou totalement ou encore continuer.

En effet, l’importance des matières premières et plus particulièrement des minerais que ce soit
pour les pays consommateurs ou producteurs n’est plus à démontrer. La mise en évidence de
nouveaux gisements est ainsi devenue primordiale et a motivé la mise en œuvre de techniques
sophistiquées.

Mais si ces techniques sont importantes et si leur développement harmonieux est essentiel, un
stade de recherche s’impose tout aussi indispensable : c’est celui du prospecteur de terrain,
dont dépend en grande partie le succès des recherches.

La démarche générale de la recherche minière, essentiellement naturaliste et expérimentale,


progresse par phases qui se distinguent par les surfaces concernées et les techniques mises en
œuvre et par conséquent par les moyens humains, matériels et financiers qu’elle nécessite.

Une bonne recherche minière doit tendre sans cesse vers un rapport raisonnable entre le risque
encouru et le projet espéré. Il est clair qu’au terme de chaque phase un examen critique des
données techniques, économiques et financières s’impose. On doit s’attacher à la lumière des
résultats obtenus, on doit apprécier le risque et préciser l’espoir. Une décision en découlera de
poursuivre ou non les recherches, et dans le premier cas un nouvel objectif sera définit ainsi que
seront évalués les moyens de l’atteindre.

Au fur et à mesure que l’on progresse vers l’aval, ces décisions sont de plus en plus lourdes de
conséquences et l’on ne saurait trop insister sur le danger qu’il y’aurait de passer à la phase
suivante sans avoir pleinement répondu aux questions de la précédente : La décision de
considérer une anomalie comme cible est moins critique que celle de considérer comme
gisement une cible mal étudiées.

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A tous les stades de la recherche minière, la décision de continuer ou d’arrêter dépend avant
toutes les autres considérations des données géologiques, gîtologiques, minéralogiques
qualitatives et quantitatives (dimension – teneur) recueillies sur l’indice étudié.

Les programmes d’études prévoient l’emploi de telle ou telle méthode pour rechercher les
points d’accrochages, les contrôler, reconnaître les corps minéralisés découverts et évaluer les
gisements mis en évidences. Chaque méthode de prospection doit être mise en œuvre avec un
soin extrême depuis le plus simple examen d’affleurement ou la moindre batée en lit vif jusqu’au
recueil de cuttings (carotte) de sondage percutant.

Le prospecteur doit être à même de compléter les informations recueillies sur le terrain de
prospection par l’emploi des différentes techniques. Son rôle essentiel ne sera cependant pas
de se substituer aux spécialistes que sont : les sondeurs et les mineurs mais bien, d’orienter
et de contrôler leur travail ainsi que de prélever les échantillons nécessaires à la connaissance
géologique et minière du gisement concerné par ces travaux.

1. Phase d’exploration : Phase de documentation


(Environ 3 mois = Quelques Semaines)
C’est la phase initiale de l’activité de la recherche minière : C’est la phase 1 dite phase
d’approche du sujet.

Au cours de celle – ci, il faut non seulement conforter les notions de base (en évitant de se
focaliser uniquement sur les notions géologiques), mais également recenser un ensemble
d’informations techniques, économiques, politiques et sociologiques.

L’objectif est d’apprécier l’intérêt de la région, d’identifier le ou les sujets, de contrôler le cadre
géologique et de choisir la méthode de Prospection Stratégique la mieux adaptée.

Cependant vis – à – vis de toutes ses informations, il est sage d’observer un esprit critique de
discernement en se posant des questions puisqu’une information n’est pas une donnée.

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En effet, une donnée est une information débarrassée de sa partie subjective. Aussi la qualité
des données sera – t – elle le reflet de notre pertinence et donc de la décision que nous aurons
prise d’accorder de l’importance à telle ou telle information.

L’exploration est donc une phase de recherche documentaire au cours de laquelle le


prospecteur cherche à positionner la zone du projet dans un contexte géologique et
métallogénique régional favorable en acquérant une documentation technique constituée de
cartes (base topographique).

Elle commence par l’examen des cartes régionales de petites échelles qui ne présentent certes
pas les mines individuelles, ni les provinces métallogéniques, mais elles exposent les grands
traits de la géologie et de la métallogénie, permettant ainsi de se forger une bonne idée
d’ensemble (vision synoptique).

Exemple : la carte internationale des gîtes et minéraux d’Afrique à l’échelle de 1/5.000.000.

Elle se poursuit par le report des observations et des données diverses (les travaux miniers
antérieurs ou actuels signalés par les archives ou la tradition orale : les puits, les tranchées, les
galeries, l’artisanat minier, les mines, …) sur cette base topo.

Mieux qu’un long rapport descriptif et subjectif, la carte constitue un document synthétique
fondamental qui résume les données, présente les hypothèses et soutient les prises de
décision. Il faudra donc toujours privilégier cet indispensable outil d’aide à la décision.

Au final, la sélection d’une zone de projet fait suite à l’acquisition de données générales sur les
facteurs de production des zones potentielles (les conditions générales de production
susceptibles d’avoir une influence sur la rentabilité du projet). Ces facteurs de production sont :
 le climat et la végétation ;
 les caractéristiques sociologiques des populations ;
 la main – d’œuvre existante : une main – d’œuvre diversifiée, qualifiée, abondante,
onéreuse, jeune,… ;

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 l’énergie : la forme, le coût, l’accessibilité, … de cette énergie ;


 l’existence d’autres dépôts miniers dans la zone : leurs natures, leurs localisations ;
 les facilités : il s’agit des routes, des rails, d’un port, des télécommunications, … ;
 les données juridiques : le cadre réglementaire et institutionnel, la législation minière,
le droit foncier, les législations environnementale et fiscale, le droit du travail, …

La méthode utilisée est la méthode de la reconnaissance géologique.

2. Phase de reconnaissance : Phase de cartographie


(Environ 2 mois = Quelques Semaines à Quelques Mois)
C’est la phase au cours de laquelle le géologue se rend sur le terrain : C’est la phase 2 dite Phase
de Recherche des Points d’accrochages (indices, anomalies)

La zone du projet ayant été positionnée dans un contexte donné, des études de bureau
permettront de préparer des visites de terrain.

Les objectifs sont la réduction importante de la surface initiale, la localisation des secteurs à
indices et anomalies pour y concentrer les moyens, éventuellement l’approche typologique et le
choix de la méthode de prospection tactique.

Lors de cette phase nous essayerons d’estimer la qualité du minerai et d’évaluer les
critères économiques minimas.

i. Etudes de bureau
Les études de bureau s’inscrivent dans la droite ligne de la cartographie de la phase précédente.
Ces études orienteront les investissements à partir de supports de base établis par la
compilation des données préexistantes. Une carte de compilation à l’échelle de 1/200 000,
enrichie des données topographiques et géologiques sera établie à partir d’images satellitales
ou de photos aériennes.

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ii. Acquisition des images satellitales et/ou des photographies aériennes


Concernant les images satellitales, la vision synoptique qu’elles offrent de la zone étudiée,
constitue leur principal apport. Les plus utilisées sont les images en noir et blanc. Les images
satellitales après interprétation font ressortir des linéaments qui sont virtuels tant que l’on ne
sait pas rendu sur le terrain. Elles semblent cependant avoir des limites dans les zones à fortes
couvertures nuageuses et à épais couvert d’altération.

Les photographies aériennes, les photos radar bien que de faible résolution, permettent d’éviter
des photos déformées dans les zones de relief et passent à travers le couvert nuageux et végétal.

Exemple : Sur les photographies aériennes présentées en noir & blanc, les quartzites, les
calcaires et les roches ignées feldsiques ou acides apparaissent dans des tons clairs
puisque réfléchissant un fort taux de la lumière incidente. Les schistes et les ardoises sont
en tons sombres. Les coulées basaltiques et les dykes amphibolitiques sont presqu’en noir.

Au cours de la reconnaissance aéroportée, peut être aussi menée la géophysique aéroportée


(mesures de divers paramètres physiques : intensité du champ magnétique, réponse à une
excitation électromagnétique, radioactivité, …). Sur les Photos Aériennes et les images
satellitales, on recherche en particulier les structures linéaires : on arrive à reconnaître une
organisation linéaire du réseau hydrographique ou des alignements rectilignes de dépressions
ou de crêtes.

Cependant, tant que ces informations n’ont pas été vérifiées sur le terrain, il faut les
considérer comme des linéaments de photo ; une structure qui recoupe plusieurs zones
structurales peut aussi bien être un filon, un dyke, une faille, une clôture, une route, un cours
d’eau, une fracture, … De même une structure linéaire inexpliquée peut s’avérer l’expression
floue d’une faille recouverte par des sols ou des alluvions.

L’interprétation des photographies aériennes permet l’élaboration des cartes


photogéologiques qui sont en général, avec les images satellitales, le meilleur investissement
que peut faire une société minière pendant la reconnaissance. Cependant, l’effort
d’investigation fondamentale du terrain à pied ne doit être négligé.

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iii. Etudes de terrain


La reconnaissance étant le contrôle du cadre géologique, elle impose de se rendre sur le terrain.
En Côte d’Ivoire, la reconnaissance au sol requiert l’obtention d’une autorisation de
reconnaissance délivrée par les services miniers. On distingue :
 Les visites : elles concernent particulièrement les anciens travaux et autres indices
existants. Elles concernent aussi les informations tirées des photographies aériennes et des
images satellitales (zones de contact, linéaments,…).

 Les géotraverses : elles concernent les zones sommairement ou non encore couvertes
par la cartographie, s’étendant entre deux (2) zones géologiques connues. Le long d’un parcours
traversant la zone à étudier (géotraverse), le vide géologique peut être rapidement comblé.

La reconnaissance au sol met généralement en œuvre l’échantillonnage d’affleurements


rocheux, des observations à la loupe binoculaire ou au microscope de terrain, l’échantillonnage
de sédiments de ruisseau, la concentration des minéraux lourds dans les alluvions, le fonçage
des puits et des tranchées pour vérifier des infos ou d’anciens travaux et non à grande échelle.

La meilleure manière de commencer un programme de recherche minière reste de se faire une


idée préalable du gisement auquel l’on peut s’attendre. Ainsi à la fin de cette phase, en exploitant
toutes les évidences géologiques de base acquises, à partir des données accumulées et
recoupées sur chaque zone, le géologue doit pouvoir s’attendre à un modèle de gisement
(intrusif, métamorphique, sédimentaire, d’altération météorique, placer,…).

Toute la chaîne de la prospection consiste alors en une série d’opérations destinées à tester, à
réviser et à tester encore et encore le modèle original jusqu’à ce que l’on puisse vérifier
l’existence du gisement ou abandonner le projet.

Les données recueillies sont transférées sur des cartes thématiques (la tectonique,
l’occupation des sols, le développement industriel, les indices, …) qui illustrent un rapport de
synthèse comprenant l’exposé des facteurs d’appréciation (facteurs géologiques, facteurs
gîtologiques, facteurs régionaux, …).

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Les méthodes utilisées sont donc la prospection stratégique (Prospection au marteau =


esquisse géologique ; Prospection géochimique = large maille ; Prospection géophysique
aéroportée ; Prospection alluvionnaire = géomorphologie) et la photogéologie. Les
conclusions du rapport indiquent :
 Les zones d’intérêts spécifiques à prospecter dans un ordre de priorité ;
 Le model de gisement attendu et la nature probable du minerai ;
 Les méthodes de prospection à mettre en œuvre, le matériel et le personnel ;
 Le programme de recherche à mettre en œuvre, sa durée et son coût ainsi que les
chances de découverte ;
 Les bénéfices probables (intérêt) des recherches ;
 Les recommandations et les propositions de décision.

Si l’on décide de poursuivre les investigations, un titre minier doit être sollicité. En Côte d’Ivoire,
c’est le permis de recherche qui est accordé par décret sur proposition de la COMINE. Il
accorde à son détenteur le droit exclusif de rechercher une ou plusieurs substances utiles
indiquées dans les limites du périmètre du permis.

La reconnaissance est une phase de contrôle du cadre géologique au cours de


laquelle le prospecteur recherche un endroit à cartographier.

3. Phase stratégique (prospect) : Phase de cartographie régionale


(1 à 2 ans = Quelques Mois)
C’est une phase cartographique au cours de laquelle l’on recherche des points d’accrochage (les
indices et les anomalies significatifs) dans une zone d’étendue pouvant variée de 50 à 1000
km2, identifiée en phase de reconnaissance comme propre à la poursuite des travaux.

L’objectif de cette phase est de définir les cibles, de les classer par ordre d’intérêt
hiérarchique, de déterminer les premières teneurs et de sélectionner des cibles pour une
reconnaissance approfondie.

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Les méthodes utilisées sont la cartographie géologique détaillée (Prospection au marteau),


la prospection tactique (Prospection géochimique = maille régulière serrée ; Prospection
géophysique sol ou héliportée ; Prospection alluvionnaire, les puits et/ou les tranchées),
les sondages destructifs (l’estimation, l’échantillonnage, la paragenèse, si possible les tests de
valorisation).

C’est la phase de pré – étude économique d’orientation, de premier regard


géostatistique. Nous avons deux cas de figure :

i. La recherche pluri – minérale en terrain vierge (en anciens travaux)


Elle s’intéresse à toutes les substances utiles ainsi qu’aux liaisons les plus apparentes entre les
minéralisations et le contexte géologique. Elle est du ressort des services géologiques et miniers
de l’Etat. Elle permet d’acquérir des données pour étoffer les cartes géologiques et les cartes
d’indices pour servir de guides aux promoteurs de projets miniers.

ii. La recherche monominérale


(Avec quelques éléments intimement associés)
Cette recherche est spécifique à un minéral. Le prospecteur a déjà procédé au paramétrage
technique et économique propre à la substance recherchée et au contexte géologique concerné
(la qualité du minerai). C’est généralement le ressort des compagnies minières. Les
prospecteurs procèdent généralement par :
 Des études photogéologiques : ses études permettent le choix des itinéraires de
recherche et de mise en œuvre des techniques de prospection ;

 La cartographie régionale : elle s’effectue en vue d’élaborer une esquisse géologique,


d’acquérir des indices de minéralisation par l’observation des affleurements, des éboulis ;

 La prospection alluvionnaire : les prélèvements sont irréguliers et non systématiques.

 La prospection géochimique alluvionnaire : elle est partiellement couplée si nécessaire


à la prospection géochimique sol en basses zones avec une densité moyenne de prélèvement.

 La prospection géophysique aéroportée : on utilise le magnétisme, l’électromagnétisme


et la radiométrie.

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L’échelle de travail varie de 1/200 000 à 1/50 000 ; les travaux durent quelques semaines à
quelques mois. Les moyens humains sont beaucoup plus importants qu’en reconnaissance.

Le programme de recherche est mis en œuvre par tranches représentant des campagnes. La
durée d’une campagne varie entre un mois et 45 jours.

La phase stratégique est donc une phase de cartographie au cours de laquelle le prospecteur
recherche des points d’accrochage. Elle aboutit à un rapport illustré (cartes) délimitant des
zones idoines à la poursuite des travaux par des méthodes identifiées. C’est à la fin de cette
phase, si l’on désire poursuivre les travaux, que l’entreprise recherche ses premiers partenaires.

4. Phase tactique (gites) : Phase de cartographie de détail


(Environ 2 à 4 ans)
C’est une phase de contrôle des points d’accrochage mis en évidence précédemment. C’est la
phase de reconnaissance du corps minéralisé. Elle consiste essentiellement en
l’approfondissement de l’indice ou de l’anomalie en recherchant son extension en surface et en
profondeur. Elle vise en réalité à circonscrire la minéralisation, à réduire le champ d’étude. Les
prospecteurs procèdent par :
 La Cartographie géologique de détail : cette méthode aboutit à une carte de détail
intégrant les informations topographiques et minières ;

 La Prospection alluvionnaire : c’est la prospection alluvionnaire générale et (semi)


systématique ; elle permet la recherche du gîte primaire ;

 La Prospection géochimique : cette prospection est généralement sol à mailles régulières


de plus en plus resserrées et à échantillonnage systématique de surface ou à la tarière ;

 Les Puits et les tranchées : l’on effectue les puits et les tranchées pour étudier l’indice ou
pour rechercher le minerai ;

 Prospection géophysique au sol : il s’agit du magnétisme, de l’électromagnétisme, de la


résistivité, de la gravimétrie, …

 Les Sondages destructifs (RAB, RC) et carottés (Diamant).

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Les objectifs de cette phase sont de définir l’enveloppe (la maille de reconnaissance définie en
liaison avec le géostatisticien), de définir la forme, le volume, la profondeur, le pendage. C’est la
phase des premières fourchettes pour le couple Tonnage – Teneur. C’est aussi la phase de
première approche économique chiffrée, de pré – étude économique de faisabilité. Les
méthodes utilisées sont le levé topographique et topogéologique, les sondages destructifs et
carottés (l’échantillonnage pour l’adaptation et le contrôle géostatistique).

L’échelle de travail varie de 1/20 000 à 1/5 000. Les moyens humains, matériels et financiers
sont beaucoup plus importants qu’en stratégique. Le personnel est de plus en plus diversifié au
cours de cette phase et les investissements de plus en plus élevés.

A ce stade, il importe de s’assurer que l’on sait récupérer la substance utile du minerai. Les
premiers tests de valorisation sont donc réalisés de même qu’une pré – étude économique
d’orientation. Les cibles sont classées par ordre d’intérêt et celles qui sont peu propices à la
poursuite des travaux seront mises en portefeuilles. Les cibles qui doivent faire l’objet d’une
reconnaissance approfondie et d’une évaluation plus précise sont appelés prospects. La
poursuite de leur investigation nécessite des partenaires financiers parce que très coûteuse.

La phase tactique est une phase de cartographie de détail au cours de laquelle le prospecteur
étudie l’extension du point d’accrochage. A la fin de cette phase, si l’on désire poursuivre les
travaux, l’entreprise peut recherches d’autres partenaires.

5. Phase systématique : Phase de cartographie et d’évaluation du gite


(1 à 5 ans)
C’est une phase de calcul des réserves (estimation), de détermination des méthodes
d’exploitation et de traitement qui permettent de réaliser les études de rentabilité.

C’est aussi la phase de resserrement des fourchettes pour le couple Tonnage – Teneur. Les
méthodes utilisées sont les sondages carottés (l’échantillonnage pour une estimation
géostatistique), les essais semi – industriels de traitement et l’étude de faisabilité. Elle peut
être scindée en deux parties.

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i. La reconnaissance du corps minéralisé


Elle consiste à étudier les variations dans le corps minéralisé pour mieux le cerner. La surface
d’investigation varie généralement de 0,5 à 5 Km² et l’échelle des travaux de 1/1000 à 1/100
pour une première durée de quelques mois. Les travaux comprennent un levé topo précis, la
géophysique de détail, des sondages carottés à maille resserrée. Ces données permettent
d’élaborer un modèle géologique. Le corps minéralisé étant un ensemble relativement complexe
et hétérogène, le modèle géologique est sa décomposition en blocs élémentaires homogènes.
Les caractéristiques de chaque bloc sont obtenues par les méthodes géostatistiques.

A ce stade, les tests de valorisation sont réalisés pour choisir la méthode de traitement
garantissant une récupération optimale. Les études géotechniques sont également réalisées sur
des échantillons provenant de sondages carottés grands diamètres (PQ…) puisqu’il faut déjà
penser à la mine.

ii. L’évaluation économique du gîte


Il s’agit véritablement du calcul des réserves qui débouche sur les études de rentabilité. A partir
du modèle géologique, un modèle économique est conçu. Pour ce faire, une étude de marché
déterminera le prix de vente du concentré d’autant plus qu’il s’agit de trouver aujourd’hui le
prix d’un produit qui sera commercialisé plus tard et qui est soumis à la loi du marché.

L’optimisation du modèle économique conduit à la délimitation du gisement, voire des contours


de la future mine. Ses résultats sont résumés dans l’étude de faisabilité qui constitue un
document de synthèse présentant les conditions générales de production et justifiant les choix
techniques opérés. Si l’étude de faisabilité conclut que la réalisation du projet dégagerait un
profit, le corps minéralisé sera qualifié de gisement.

Est – il rentable de construire la mine ? Si oui, l’on a alors un gisement. On réalise donc une étude
de marché et la recherche de financement pour la mise en exploitation du gisement. Si non, le
projet est mis en portefeuille et l’on a affaire à un gite.

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En Côte d’Ivoire, le document de l’étude de faisabilité servira de base à l’obtention d’un permis
d’exploitation qui autorise le promoteur à exploiter le gisement.

6. Phase de développement : préparation du chantier d’exploitation


(Environ 1 à 5 ans)
L’exploitation commence par une phase de développement au cours de laquelle l’on procède aux
divers aménagements (les aires de stockage du minerai, les verses à stérile, …) et à la
construction des infrastructures (les voies d’accès, les bâtiments, les laboratoires, les cités
minières éventuellement), à l’acquisition des équipements et du parc roulant, à l’installation
de l’unité de traitement (usine), au recrutement et à la formation du personnel. On prépare
l’accès au corps minéralisé.

7. Phases de pré-production (environ 6 à 12 mois) et de production


S’ensuit une phase dite de pré – production au cours de laquelle l’exploitation débute certes,
mais est axée sur le règlement des paramètres de production. Cependant on y produit déjà la
quantité de minerai qu’on peut vendre. C’est la phase transitoire avant d’atteindre la phase de
production. Les capacités de production s’accroissent progressivement pour atteindre le
rythme de croisière fixé (la cadence de production fixée pour l’exploitation), ce qui correspond
à la phase de production.

La cadence de production est la quantité de production de minerai traité par unité de temps.
L’on atteint la phase de production lorsque la cadence de production est atteinte. Tous les
paramètres sont réglés comme une horloge.

Au total, la recherche minière est un long processus qui peut durer plus
de 10 ans depuis les premières investigations jusqu’à la
commercialisation du premier lingot. C’est une activité très ordonnée à
cause des risques auxquels elle est soumise.

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CHAPITRE I : PREPARATION ET ORGANISATION D’UNE MISSION


DE PROSPECTION MINIERE
Ce chapitre concerne les opérations à effectuer et le matériel nécessaire à la réalisation d’une
mission géologique de terrain en climat désertique, tropical ou équatorial.

I. PREPARATION DE LA MISSION AVANT LE DEPART


1. Documentation technique
Un agent nouvellement embauché doit d’abord être informé sur l’organisation de la structure
qui l’emploie, son historique, ses objectifs et surtout ses moyens. Pour cela, une visite détaillée
des installations est nécessaire, ainsi qu’une discussion avec les responsables des divers
services d’appui.

Un ordre de mission accompagné d’une fiche technique (voir II) concernant le programme est
remis au chef de mission. Cet ordre de mission résume les objectifs et les moyens de la mission
en même temps qu’il résume les données disponibles. Les diverses tâches seront réparties entre
les différents agents. L’on fera aussi :
 La base de données bibliographiques qui est interrogée pour fournir des
bibliographies mensuelles ou pour obtenir des listes des références portant sur place.

 La recherche cartographique sur le secteur de travail (établir des copies en nombre


suffisant pour toute l’équipe et la durée de la mission) ;

 La photogéologie de la zone à étudier.

2. Administration
Il est indispensable de s’informer du cadre administratif de son employeur et de passer un
certain temps avec un agent administratif qui fournira tous les documents nécessaire à
l’administration de la mission et initiera à leur utilisation parfois rébarbative.

Il faut aussi étudier le contexte local relatif au pays où se déroule la mission en fonction de la
législation nationale du travail (l’embauche du personnel mensuel ou horaire, la visite médicale
d’embauche, la législation du travail).

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II. EXEMPLE D’UNE FICHE TECHNIQUE DE SUJET (Devoir de maison)


Pays : …………………………………………………………………………………………………………………………………...

Intitulé du Sujet : …………………………………………………........................................................................................

1. Généralités
 Les Données géographiques :
 Pour une zone à prospecter : définition du périmètre, surface, croquis de situation,
etc. ; préciser les voies d’accès et de pénétration ; données climatiques (périodes optimales
de travail, possibles, impossibles).

 Pour un indice : coordonnées, voies d’accès, croquis de situation ;

 Les Données juridiques :


 Détenteurs des droits, partenaires dans l’opération, etc.

 S’il s’agit d’une proposition faite par un tiers : conditions d’option et


éventuellement Sociétés auxquelles des propositions été faites, etc. : motifs de leur refus ;

 Données juridiques, financières, techniques sur le tiers proposant l’opération.

 L’Historique des Travaux antérieurs :


 Travaux antérieurs de la Société détaillés par année (travaux effectués, résultats
obtenus, coût des travaux) ;

 Travaux antérieurs qui ne concernent pas la Société (résultats connus,


éventuellement tonnages extraits, teneurs, etc.).

 Les Données géologiques et gîtologiques :


 Esquisse régionale rapide (carte schématique).

 Géologie locale (environnement immédiat de l’indice, de l’anomalie, etc.)

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 Description de l’indice en mettant l’accent sur la géométrie des zones minéralisées


visibles ou reconnues sur la profondeur (puissances, longueurs, profondeurs, etc.) ;
paragenèses observées, etc. Pour les anomalies (géophysique, géochimiques) préciser leur
extension, leur relief par rapport au fond.

 Gisements et indices connus dans la région (importance économique ; type de gîte)

 Les Données économiques :


Tonnage (reconnu, probable, possible), teneurs, sous – produits éventuels ; Préciser la valeur à
accorder à ces renseignements en fonction des sources.

 La Bibliographie :
Aussi complète que possible, y compris les rapports internes. Signaler s’il existe une couverture
photographique.

 Les Pièces jointes :


Photocopies ou résumés des rapports uniques et tous les documents susceptibles d’aider à
instruire le projet.

2. Appréciations et remarques personnelles du ou des rédacteur(s)


 Détailler ici tous les aspects du sujet n’étant pas dans le cadre ci – dessus :
Comparer son intérêt avec celui d’autres sujets proposés ou déjà traités, etc.

 Le(s) Objectif(s) possible(s) :


Les différents types de gîtes, etc.

 Résumer les éléments (positifs, négatifs ou d’incertitude) qui ont conduit à définir
cet ou cet(ces) objectif(s) possible(s).

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3. Interventions proposées
 L’Objet (cocher les cases correspondantes) :
1. Il n’existe pas encore d’indices ou d’anomalies :
 Gitologie prévisionnelle (essentiellement bibliographique).

 Contrôle sur le terrain du cadre géologique.

 Prospection générale (recherche d’indices, prospections stratégiques :


alluvionnaire, géochimique, géophysique, aéroportée).

2. On connait des indices ou des anomalies :


 Première phase (sans travaux importants), orientée vers la décision de
s’intéresser ou non à l’indice ou à la zone d’indices (importance de préciser la
typologie des indices pour choisir les méthodes à utiliser ultérieurement).

 Deuxième phase (déjà orientée vers une évolution économique de l’indice),


comporte des travaux plus importants : géochimie tactique, géophysique au sol,
éventuellement sondages.

3. Il existe un gîte qu’il s’agit d’évaluer :


 Essentiellement orientée vers la définition d’un tonnage de minerai et de sa
teneur.

 L’Objectif que l’on se propose d’atteindre :


Se limiter ici au(x) résultat(s) que l’on attend de la phase de travaux envisagés ci – dessous et
non à l’objectif final qui reste, évidemment, la découverte d’un gisement.

 Les Travaux nécessaires pour atteindre cet ou ces objectif(s) :


 Détailler de façon suffisante pour permettre de chiffrer ces travaux (exemple :
nombre de prélèvements et leurs mailles ; éléments à doser ; nombre et profondeurs des
sondages ; etc.) ;

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 Contacts pris avec les services fonctionnels (choix des méthodes, des mailles de
prélèvements, etc. ; résultats à attendre des techniques utilisées, etc.)

 Les Moyens nécessaires pour atteindre cet ou ces objectif(s) :


 Moyens physiques (personnel, matériel, etc.) ;

 Prestations demandées aux services fonctionnels.

 Moyens financiers (coût prévisible de la tranche des travaux considérés ci –


dessus).

 Le Chronogramme des travaux :


En tenant compte des impératifs climatiques ou autres

 La Date à laquelle un bilan des résultats de cette phase pourra être fait.

Date : ……………………………………………

Rédacteur(s) : …………………………………………...
…………………………………………...
…………………………………………...
…………………………………………...
…………………………………………...
…………………………………………...

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CHAPITRE II : LA PROSPECTION AU MARTEAU

La Prospection au Marteau ou Prospection Géologique consiste à chercher des indices de


minéralisation par l’observation de la géologie de la zone, c’est – à – dire, des affleurements
et des éboulis ou pierres volantes. Cette se fait le long d’itinéraires méthodiquement choisis
à partir des documents disponibles (Cartes géologiques ; Cartes photogéologiques ; Cartes
d’affleurements, Cartes d’indices ; Cartes géochimiques, Cartes géophysiques, Fiches d’indices,
etc.) et après avoir interrogé les villageois.

En effet, un gisement résulte d’un évènement particulier dans la croûte terrestre qui aboutit à
la concentration des minéraux qu’on ne trouve pas dans les roches environnantes. La mise en
place d’une minéralisation découle donc d’un accident géologique. Ainsi, le géologue ou le
minier cherche à mettre en évidence ces accidents.

Cette méthode de Prospection est confondue généralement à la cartographie géologique mais


en réalité, c’est de la cartographie géologique « plus », c’est – à – dire qu’en plus de la
cartographie ordinaire, il y a la recherche d’indices de minéralisation. Selon le stade des travaux
(cartographie régionale ou cartographie de détail) sa mise en œuvre varie. Son objectif premier
est de relever ou de retrouver les liens qui existent entre les formations géologiques du milieu
ou de la zone de prospection et la substance utile ou la minéralisation.

I. OUTILS, INSTRUMENTS
Cette prospection nécessite l’emploi d’un certain nombre d’outils et d’instruments. Elle requiert
un petit matériel pour la recherche et, ultérieurement un matériel plus important (les
mototarières, les sondeuses légères, les engins de terrassement) pour l’étude des indices
ou des anomalies découvertes.

1. La boussole et le clinomètre
Il est préférable de prendre une boussole qui est utilisée à la fois pour les levés géologiques et
topographiques.

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Dans le cas d’un levé géologique, les mesures comprennent les directions et les pendages des
filons, de plans de stratifications, de schistosité et de fractures, ainsi que la direction et le
plongement d’axes de plis, de linéations, de colonnes minéralisées, etc.

Dans le cas d’un levé topographique, l’observateur est un point fixe d’où part la visée qui a donc
une direction et un sens bien définis. Le clinomètre peut servir à la mesure approximative des
angles de pentes en faisant une visée sur un objet de même hauteur que l’opérateur.
N (0° ou 360°)
Pour noter une direction, on mesure toujours l’angle vers la
droite, c’est – à – dire du Nord vers l’Est. Ainsi, une direction
E (90°)
de 30° Ouest (30° W) se lira N 150° ou N 330° ; on a donc pas W (270°)
besoin de préciser N 30° W ou N 30° E car lors des traitements
des données les lettres E et W introduisent une cause d’erreur. S (180°)

Toutes les mesures faites à la boussole sont rapportées au Nord magnétique qui varie dans
l’espace et dans le temps. En effet on distingue deux directions ; le Nord magnétique (NM) et le
Nord géographique (NG) appelé Nord vrai.

La déclinaison magnétique est l’angle formé par le NG et le NM. Elle peut être Est ou Ouest et sa
valeur est de : d = 6’/an.

Il est donc essentiel pour les cartes levées à la boussole d’indiquer les coordonnées
géographiques et la date (le mois et l’année) où ont été effectués les levés. Le Nord magnétique
doit figurer sur ces cartes même si la déclinaison est connue ou a pu être déterminée.

Le pendage est défini comme l’angle entre la ligne de plus grande pente du plan de stratification
(perpendiculaire à la direction des couches) et l’horizontale.

Du fait de l’importance croissante de l’analyse structurale, les


directions et les pendages seront notés de façon précise au degré près
si l’on veut effectuer des mesures statistiques. Sur le carnet de terrain
on peut noter de la façon suivante : Direction N 45° et Pendage 36° SE.

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2. Le clisimètre
C’est une masse pesante suspendue qui permet de mesurer
les pentes d’un terrain.
𝐷
Cos 𝑖 = ↔ 𝐷 = 𝐿 . cos 𝑖
𝐿
D : distance réduite à l’horizontale
L : longueur de la pente
i : pente mesurée en pourcentage par le clisimètre

3. Le topofile et la planche topographique


Le topofile est un mesureur à fil perdu dont un compteur enregistre la longueur de fil sortant
de l’appareil lorsqu’un opérateur parcourt la distance à mesurer. Le compteur a une précision
décimétrique ou métrique. En Prospection au marteau, la précision métrique est suffisante.

NB : L’on peut aussi mesurer les distances avec un topo – dromomètre, constitué d’une roue
reliée à un compteur kilométrique.

La planchette topographique est un instrument portatif permettant le report des relevés de


terrain, c’est – à – dire de porter des longueurs données suivant des directions données. Ce
report se fait sur papier calque, fixé sur deux rouleaux permettant un déplacement transversal.

II. LES REACTIFS


Quelques réactifs de manipulations aisées complètent les observations de terrain. Pour obtenir
une coloration visible aux réactifs, l’échantillon doit être préparé pour éliminer les particules
trop fines et les poussières qui viendraient, en adhérant à la surface des grains à observer,
empêcher toute coloration et gêner l’observation.
 L’on peut déterminer qualitativement du Zinc à l’aide du réactifs « Gertrude » qui est le
mélange en parts égales d’une solution de Ferricyanure de Potassium (K3Fe(CN)6) à 3 % et d’une
solution d’acide Oxalique à 3% dans lequel on a dissout 0,5 % de Diéthylaniline. Utilisé en
aspergeant l’affleurement ou l’échantillon, la coloration rouge sang apparaît au bout de
quelques secondes à quelques minutes.

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 L’on peut déterminer les calcaires à l’aide de l’acide chlorhydrique dilué à 10 %.

 L’on peut déterminer la Blende (Sphalérite) à l’aide du réactif « Gertrude ». Mais au


paravent, il faudrait carbonater superficiellement l’échantillon par action d’une solution
d’Hypochlorite de sodium (eau de Javel) contenant 10 % de Carbonate de Sodium pendant une
dizaine de minutes.

 L’on peut déterminer qualitativement le Plomb à l’aide du réactif « Jérôme » qui est le
mélange en parts égales d’une solution d’acide acétique à 5 % ou d’acide chlorhydrique à 10 %
et d’une solution d’iodure de Potassium à 5 %. Utilisé en aspergeant l’affleurement ou un
échantillon, la coloration jaune est observée.

III. RAPPEL DE QUELQUES NOTIONS


Notons que :
 Les anomalies : premières approches d’une minéralisation possible, non visible en
surface, soit géochimique ou géophysique, ou visible sous forme d’occurrence minéralisée
exprimées ou en trace.

 Les Indices : impliquant une notion de teneur en minéralisation.

 Les Gisements : impliquant une notion de teneur et tonnage susceptible d’exploitation.

 Les plans de contacts entre la minéralisation et les roches encaissantes sont appelés
épontes ; l’éponte supérieure est appelée toit et l’éponte inférieure mur.

 La puissance d’une minéralisation est sa largeur mesurée perpendiculairement aux


épontes (voir 1). La largeur mesurée horizontalement est la traversée horizontale (voir 2).

Toit
2

Minéralisation Mur

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 Un filon recoupant le filon principal est appelé filon croiseur. Dans les filons, la
minéralisation n’est pratiquement jamais continue. Elle y forme des sortes de lentilles qu’on
appelle des colonnes minéralisées.

IV. CONDUITE DES TRAVAUX


La première phase de mise en valeur d’une région peut être qualifiée de phase d’exploration.
Cette phase est le plus souvent dévolue aux services géologiques nationaux. Elle se fait
généralement à l’échelle 1/500.000 ou 1/200.000 soit par feuille d’un degré carré (1° Carré)
en zone intertropicale.

La prospection d’une région déterminée est donc décidée en fonction des résultats obtenus lors
de l’exploration. Deux cas de figure se présentent à nous :

Premier cas : Il n’a pas été trouvé d’indices lors de la phase d’exploration mais, par analogie
avec des régions voisines, les conditions géologiques et structurales sont
favorables à la présence de minéralisations intéressantes. Dans ce cas le but
premier de la prospection générale est la recherche d’indices dont l’importance
sera vérifiée au fur et à mesure de leur découverte. L’échelle adoptée est
généralement de 1/100.000 ou de 1/50.000.

Deuxième cas : Des indices ont été trouvés lors de la phase d’exploration ou au cours de la
recherche d’indices. Le programme de prospection générale est alors fixé en
fonction de la situation de ces indices par rapport aux formations géologiques et à
la tectonique de cette région. Les buts de cette prospection sont de vérifier la
valeur des indices, d’en rechercher leur extension et, en fonction des données
obtenues, d’en rechercher d’autres. Cette phase de recherches se fait à des
échelles qui vont de 1/20.000 à 1/1000.

Pour chaque cas, la conduite des travaux sera différente, mais toutes les observations seront
soigneusement notées sur le carnet de terrain et visualisées sur des cartes d’itinéraires,
d’affleurements, d’échantillonnage et d’indices.

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1. Recherche d’indices
Le but de la recherche d’indices est de conduire à la sélection des zones qui seront étudiées plus
en détail dans une phase ultérieure ou à la décision d’abandon de toute recherche dans la région
prospectée. Les différentes étapes de la recherche d’indices sont les suivantes :
 Le Levé topographique des itinéraires : Le report des itinéraires peut se faire
directement sur une carte topographique, sur une photographie aérienne ou sur une carte du
réseau hydrographique dressée à partir des photographies aériennes. Dans le cas où ces
documents n’existent pas, ou si les photographies aériennes ne sont pas directement utilisables
à cause d’une couverture forestière dense, l’on fera un levé topographique de l’itinéraire en
procédant de la manière suivante :
 Les Visées à la boussole : par longueurs de 20 m ou plus mesurées au topofil ;

 Le Piquetage tous les 100 m : mettre sur les piquets, l’indicatif de l’itinéraire
(exemple : A, B, C, …) et la distance par centaines de mètres à partir du point de départ ;

 Procéder au report : sur papier calque des visées à l’aide de la planchette


topographique, puis à la transcription de l’itinéraire sur la carte.

 L’Observation de la morphologie, des sols et de la végétation : la morphologie de


l’environnement immédiat et celle du paysage peuvent donner de bonnes indications sur la
présence d’affleurements et sur l’ossature géologique de la région. En cas de rareté des
affleurements, la couleur et le type de sols, ainsi que le type de végétation peuvent donner des
indications très utiles sur la géologie et les minéralisations de la région. Un changement dans la
nature de la végétation indique presque toujours une modification dans la nature du sous – sol.
En outre, l’existence de certaines plantes est un indice assez sûr de la présence d’un métal dans
le sol (la Viola lutea caractérise souvent l’existence du Zinc, idem pour la fleur du Cuivre).

 La Recherche d’anciens travaux : la présence d’anciens travaux de recherches ou


d’exploitations est un indice précieux de l’existence d’un gîte qui, parfois, peut être encore
exploitable en fonction de l’évolution de la technologie moderne, notamment pour le traitement
des minerais à basse teneur.

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 L’observation d’affleurements : c’est l’étape principale de la prospection au marteau.


On procède de la manière suivante pour observer un affleurement :
 Casser l’affleurement en plusieurs endroits et de préférence à la masse ;

 Déterminer succinctement la roche : en cas de doute dans la détermination de


la roche (la structure d’une roche mouillée apparaît beaucoup mieux), faire une description
de celle – ci et prélever un échantillon afin de demander une détermination précise. La
numérotation des échantillons pétrographiques doit être soigneusement effectuée.

 Mesurer la direction et le pendage : de la stratification, de la schistosité et des


fractures significatives, ainsi que la direction et le prolongement des linéations.

 Rechercher des minéralisations : à l’œil nu et éventuellement à la loupe ; se


demander si la roche a subi une altération et rechercher les produits d’oxydation.

 Tableau : Couleur des Minerais à l’affleurement


MINERAL OU COULEUR A
COMPOSES OXYDES
METAL L’AFFLEUREMENT
Sulfure de Fer Jaune, brune, marron, rouge Goethite, Hématite, Sulfate, Limonite
Manganèse Noire Oxyde de Manganèse, wad
Cuivre Verte, bleue Cuivre natif, Carbonates, Oxydes, Silicates, Sulfates
Nickel Verte Annabergite, Garniérite
Argent Verdâtre cireux Chlorures, Argent natif
Cobalt Noire, rose, violacé Oxydes, erythrine
Arsenic Verdâtre, vert, jaunâtre Arséniates de Fer.
Molybdénite Jaune vif Oxydes de molybdène, Molybdate de Fer
Cadmium
Jaune clair Sulfure de cadmium
(dans le zinc)
Bismuth Jaunes Bismuthocres

L’on distingue différentes Colorations de la rayure des minerais que sont :


 Blanc : Argent, Bismuth, Blende, Calamine, Pyromorphite ;

 Bleu : Azurite, Malachite ;


 Jaune : Calomel, Limonite, Or ;

 Noir verdâtre : Chalcopyrite ;


 Noirâtre : Cobalt terreux, Argyrose, Stannine ;

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 Noir : Cuivre noir, Magnétite, Pyrolusite, Stéphanite ;

 Brun : Blende, Cassitérite, Fer chromé, Franklinite, Hématite, Pyrite de Fer ;


 Gris noirâtre : Chalcosine, Chloanthite, Pyrite magnétique, Pyrite arsenicale, Stibine ;
 Gris : Cuivre gris, Galène, Platine, Kérargyrite, Molybdénite ;

 Vert : la Malachite ;

 Rouge : Argent rouge, Cinabre, Cuivre, Nickéline, Cuivre oxydé, Sidérose.

 Le décapage d’affleurements : les travaux consisteront essentiellement en trois


décapages ou tranchées :
 Le premier décapage : creusé sur l’indice lui – même, il sera fait dans le but de
rechercher les caractéristiques géométriques de l’affleurement (les dimensions, en
particulier la puissance s’il s’agit d’un filon, la direction, le pendage).

 Les deux autres tranchées : à une dizaine de mètres de part et d’autre sur des
prolongements supposés et perpendiculairement à sa direction. Elles devront autant que
possible, atteindre le substratum rocheux. Elles sont destinées à démontrer que le gisement
se poursuit longitudinalement et à voir si l’indice trouvé souvent pauvre parce que lessivé
dans sa partie affleurante n’est pas riche dans la partie recouverte.

 L’Echantillonnage : L’échantillonnage est effectué dans un but plus qualitatif que


quantitatif, on a plusieurs cas :
 Si le minerai affleure, prendre plusieurs échantillons pour une étude en section
polie en procédant comme pour les échantillons pétrographiques et plusieurs échantillons
de quelques centaines de grammes à quelques kilogrammes pour analyse ;

 En présence d’un chapeau de Fer, prélever 10 à 15 échantillons sur l’ensemble du


chapeau et sur des faciès aussi variés que possibles. Il faudrait demander une analyse multi
– éléments car les éléments – traces permettent souvent de préciser si un chapeau de fer
dérive ou non de sulfures utiles ;

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 Dans le cas d’une roche pyriteuse à sulfure disséminé, d’une roche ayant subi une
altération hydrothermale et d’une roche contenant des produits d’oxydation disséminés, l’on
recommande d’effectuer un prélèvement d’esquilles de roches au marteau, en évitant de
choisir des points minéralisés visibles.

 Dans le cas de filon de Quartz à minéralisation aurifère souvent invisible, procéder


à un examen minéralogique du Quartz ; s’il n’y a pas de sulfure alors abandonner, mais s’il y
en a, effectuer un lavage des terres au pan ou à la batée et éventuellement un lavage du
Quartz.

Remarque : Les échantillons sont placés dans des sacs en toile ou en plastique. Le numéro de
l’échantillon est inscrit directement sur le sac et également sur une étiquette en
plastique glissée dans le sac. Un témoin est toujours conservé pour parer aux pertes
éventuelles pendant le transport.

 La Tenue du carnet de terrain et la mise à jour des documents : Toutes les


observations seront notées dans le carnet de terrain. Il s’agit de la description générale de
chaque affleurement, des mesures, de la description des roches, des fractures et des
minéralisations ainsi que de la notation du mode d’échantillonnage et des numéros
d’échantillons accompagnés de croquis en plan et en coupe. Différentes cartes seront établies :
 Une carte d’itinéraires : avec la désignation des itinéraires, les repères de distance
et l’indication d’un numéro d’observation renvoyant au carnet de terrain ;

 Une carte d’affleurement : avec une indication à l’aide d’un symbole de la nature
des roches, de la direction et du pendage de la stratification et de la schistosité ; cette carte
sera utile pour connaître le contexte des indices et sera reprise par la suite lors d’un lever
géologique régulier ; elle indiquera également par un signe, les pierres volantes si la région
est pauvre en affleurement ;

 Une carte d’échantillonnage : qui pourra comporter un tableau avec les résultats
d’analyse ;

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 Une carte des minéralisations : sur laquelle toutes les minéralisations


anciennement et nouvellement découvertes seront reportées.

La découverte d’indices donnera lieu à la rédaction d’une fiche appelée fiche d’indice.

MODEL DE FICHE D’INDICE


Etablie le : ……………………………………………………………………………

Par : …………………………………………………………………………………….

Numéro : …………………………………………………………………………….

Nom : ………………………………………………………………………………….

Eléments principaux : …………………………………………………………………………………………………………


…………………………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………………………..

Morphologie : Est – ce un filon, un amas, une couche, une shear – zone, … ?

Localisation et accès : Latitude : ……………………………………………


Longitude : …………………………………………
Altitude : …………………………………………….

Cartes géographiques et géologiques : ……………………………………………………………………………….


……………………………………………………………………………………..

Géologie locale (roches encaissantes) et régionale du point de vue pétrographique,


stratigraphique et structural : …………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………………………………..

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Description de l’indice : Longueur : …………………………...................


Largeur : …………………………………………
Puissance : ………………………………………
Direction : ………………………………………..
Pendage : …………………………………………

Structure de minerai : massif ou disséminé ou lité, …

Minéralisation : Gangue : ...……………………………………………………………………………………................


Minéraux primaires : ………………………………………………………………………………
Minéraux supergènes : ...………………………………………………………………………….

Type et relation avec les roches encaissantes : sédimentaire ou volcano – sédimentaire ou


départ acide ou ségrégation, …

Altération des roches encaissantes : …………………………………………………………………………………..

Résultats d’analyses : …………………………………………………………………………………………………………..

Travaux antérieurs : description sommaires et croquis ;

Travaux effectués : description sommaires et croquis ;

Autres observations : …………………………………………………………………………………………………………..

Bibliographie : …………………………………………………………………………………………………………………….

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2. Etude d’indices et recherche d’indices sur anomalies


L’étude d’indices a pour but de juger l’intérêt d’une découverte en vue de passer à des
prospections plus détaillées : la géochimie tactique, la géophysique au sol, les tranchées,
les puits et quelques fois directement les sondages.

La recherche d’indices sur anomalies consiste à rechercher le minerai en place à partir


d’anomalies géochimiques ou géophysiques d’indices alluvionnaires.

A ce stade de la recherche, on connait la ou les substances qu’il convient de rechercher dans la


zone sélectionnée. Il s’agit de préciser l’extension d’une minéralisation à partir d’un ou de
plusieurs indices ponctuels. La valeur de cette minéralisation sera jugée au regard de ses
dimensions reconnues ou supposées et de ses teneurs. Le travail sera donc axé sur deux volets :
 L’établissement d’une carte géologique si les affleurements sont suffisamment nombreux
ou d’une carte d’affleurements qui servira de cadre et de guide à la prospection.

 La réalisation d’un échantillonnage soigné afin d’être le plus exhaustif possible.

Le premier travail consiste à faire un layonnage régulier à partir d’une ligne (layon) de base. Par
exemple, pour un levé à 1/2000, les layons sont espacés de 40 m et sur chaque layon un repère
est placé tous les 20 m.

La conduite du levé n’est pas différente de celle du levé de recherche d’indices : observation des
pierres volantes, observation des affleurements, mesures relatives à la stratification, à la
schistosité et aux fractures, détermination des minéralisations et de leur pourcentage, ….

La tenue du carnet de terrain sera également la même que pour la recherche d’indices, mais les
croquis et coupes prendront une place prépondérante ; de même, une fiche d’indice sera établie.

L’échantillon final est envoyé au laboratoire d’analyse muni d’une étiquette portant tous les
renseignements nécessaires. Chaque prospecteur ouvrira un carnet d’échantillonnage sur
lequel il notera les échantillons qu’il aura prélevés selon un ordre numérique croissant à quatre
(4) chiffres maximum que ces échantillons donnent lieu à analyse ou non.

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Exemple : le numéro de l’échantillon est composé des initiales du prospecteur suivit de l’année
de prélèvement (les deux derniers chiffres) et enfin séparé par un tiret du numéro
d’ordre de l’échantillon : SAK – 17 – 0010

Pour tous les échantillons, les indications suivantes devront être reportées sur le carnet :
 Le Numéro de l’échantillon : …...…………………………………………………………………………………. ;

 Le Nom du secteur de prélèvement : …..……………………………………………………………………... ;

 La Localisation aussi précise que possible de l’échantillon : …..………………………………… ;

 La Nature (nom) de l’échantillon prélevé : (exemple : granite) ...…………………………………. ;

En ce qui concerne les échantillons destinés à l’analyse et donnant lieu à un quartage on ajoutera
les indications suivantes :
 Le mode de prélèvement (sur tas ? par rainure ? …) : …………………………………………..….. ;

 Le Poids de l’échantillon primitif : ……………………………………………………………………………….

Deux types de cartographies doivent être utilisés lors de la Prospection Géologique.

V. LA CARTOGRAPHIE REGIONALE
But : sélection d’une zone d’intérêt (celle qui regroupe le plus d’indices) ;

Contexte : absence d’indices de minéralisation ;

Objectif spécifique : recherche d’indices géologiques ;

Résultats : esquisse géologique (intégrant les indices).

 Les Moyens utilisés


a. Les Moyens matériels
Généralement pour toute campagne de prospection, il faut :
 Un Moyen de locomotion : moto, 4 x 4, hydravion, hélicoptère, … ;

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 Un Matériel de sécurité et de communication : bottes, chaussures de sécurité, gants,


lunettes, chapeau, talkies, radio, boite à pharmacie, pierre noire, armes à feu éventuelles, gourde
(citerne d’eau), tentes.

Spécifiquement pour la mise en œuvre de la méthode, il nous faut :


 Un Matériel d’orientation : une carte topo à l’échelle 1/50.000 ou 1/200.000, une
boussole, un GPS, les photographies aériennes.

 Un Matériel de travail, d’observations et de mesures : un clinomètre (pendage), un


clisimètre (pente), un ruban – mètre, des jalons, des machettes, une planchette topo, des réactifs,
une loupe, des stylos, des crayons, un marker, un Marteau, des appareils photo, une caméra
numérique, un carnet de terrain, …

 Un Matériel de conditionnement : éventuellement des sacs (en jute ou en toile).

b. Les Moyens humains


 Un Géologue minier : c’est le prospecteur en chef ;

 Des Aides géologues : soient des Techniciens Supérieurs expérimentés, soient des
Ingénieurs des techniques ;

 Quatre à cinq ouvriers par équipe dont un ou deux spécialisés pour les visées et les
mesures de distances. Les ouvriers ouvrent, lèvent les itinéraires et transportent les
échantillons. Les géologues font les observations géologiques.

 La Méthodologie de mise en œuvre


a. Le Choix des itinéraires
Le choix des itinéraires se fait de façon à trouver le plus d’affleurements possibles à partir d’une
carte topographique ou d’une carte du réseau hydrographique ou encore à partir d’une carte de
photos aériennes, le long des cours d’eau et à proximité des hameaux.

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b. Le Levé des itinéraires


Les itinéraires se font directement sur un support topo, ou d’abord sur papier calque à l’aide de
la planchette topo et dans le carnet de terrain avant le report sur un support topo.

Ce levé se fait par segmentation de l’itinéraire en portion rectiligne dont on mesure la direction
(visée à la boussole) et la distance (ruban-mètre, topo-fil). L’utilisation d’un GPS simplifie le levé
et le rend rapide en le traçant directement. Il constitue donc un investissement prioritaire.

c. L’Observation des sols et de la végétation


 Les Sols : leurs couleurs, type (gravier, sable, Argile), Changements ;

 La Végétation : Abondance, Nature (herbacée, arbustive, Clairière), changements ;

Remarque : En cas de minéralisation, il faut observer la végétation associée car c’est un guide
potentiel. En l’absence d’affleurements, les éboulis feront l’objet d’une attention
particulière (nature pétrographique, présence de minéralisation).

d. Les Observations sur les affleurements


Il faut Localiser les affleurements pour les positionner ultérieurement sur la carte et les
numéroter, car la description se fait dans le carnet. La description de l’affleurement concerne :
 Le Mode d’affleurements : dalle, dôme, bloc, … ;

 L’Extension : largueur, longueur, la puissance, … ;

 La Pétrographie : couleur, texture, structure, minéraux ; il faudrait casser et mouiller les


échantillons ;

 Les Mesures structurales : pendage, mesures de diverses des structures (fractures,


schistosité, décrochements, cisaillement, fente, stries, miroirs de faille).

 Autres : le Degré d’altération, les Modifications pétrographiques (tourmalinisation,


grésenification), la Recherche des minéralisations (à l’œil nu, à la loupe, en utilisant des
réactifs) ; s’il y a minéralisation, faire un échantillonnage systématique dans la partie à
minéralisation non visible.

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 Quelques réactifs : ils permettent de mettre en exergue des occurrences sans les voir.

 Les Résultats
 Une Carte de cheminements ou d’itinéraires (échelle : 1/50.000) ;

 Une Carte d’affleurements : informations structurales et minières (échelle : 1/50.000) ;

 Une Carte d’échantillonnage ou de prélèvement (échelle : 1/50.000) ;

 Une Carte de minéralisation ou d’indices ;

 Une Fiche d’indices pour chaque indice découvert ;

 Une Esquisse géologique : C’est une carte de synthèse établie par corrélation des données
géologiques (carte d’affleurements, pendage, structurale) superposées à la carte topo. Elle
suggère les zones de contact en intégrant les informations structurales et minières observées.
Pour son élaboration, on se sert des points symboles comme le granite, la rhyolite, le gabbro, le
trachyte, la dolorite, le basalte, le Quartz, le filon, les tranchées, le puits, les éboulis, le
micaschiste, le calcaire, le grès, le sable, le pendage, les cours d’eau, les failles. Elle permet
l’interprétation pour comprendre la relation entre le corps minéralisé et son environnement, en
particulier son encaissant. Elle permet ainsi de mieux appréhender la métallotecte.

REMARQUE : Les cours d’eau représentent des zones de faiblesse. Ils peuvent être interprétés
comme des zones de contact (limites de formations). La zone qui présente le plus d’indices
interprétés comme significatifs sera retenue comme zone d’intérêt.

Dans les régions à couvert végétal inexistant ou peu abondant, on peut recourir à la prospection
géologique héliportée. Celle – ci offre une vue synoptique et permet le repérage aisé des points
marquants (filons, zones d’altération hydrothermale, chapeau de fer ou cuirasse, zone de
contact,…). On peut ainsi se faire descendre à un endroit et être récupéré à un autre. Ce gain de
temps est cependant très coûteux ; il vaut mieux la coupler à des méthodes géophysiques
aéroportées (méthode radiométrique par exemple). En plus du pilote et du géologue (qui fait
les observations), une troisième personne est utile au repérage.

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VI. LA CARTOGRAPHIE GEOLOGIQUE DE DETAIL


 Cadre : un indice ou une anomalie existe et on veut la contrôler ;

 But : juger l’intérêt de l’anomalie ou de l’indice en précisant son extension.

 Objectif spécifique : établir une carte géologique de détail par un échantillonnage soigné.

1. Les Moyens utilisés


 Les Moyens Matériels : Carte topo (1/50.000), jalons, ruban métrique pour le chaînage,
languettes métallique, Marteau, altimètre, boussole, GPS, clinomètre, clisimètre, marker,
rubans, pots de peinture, pinceau.

 Les Moyens Humains : Un géologue, des aides géologues. Pour une équipe : un ouvrier
spécialisé (visées), un ouvrier pour tailler des piquets, deux ouvriers au chaînage, un à deux
ouvriers pour ouvrir le layon. Selon la taille des travaux, on peut avoir plus de cinq équipes.

2. La Méthodologie de mise en œuvre


L’on procédera à un Layonnage régulier à partir d’un repère fixe (à défaut de pouvoir utiliser
le canevas géophysique ou géochimique dans le cas d’une anomalie). Il s’agira pour nous :
 D’ouvrir le layon de base passant par le repère fixe ou à proximité, parallèlement aux
structures géologiques, à l’alignement des indices ou à l’allongement de l’anomalie ;

 D’ouvrir les layons transversaux perpendiculaires au layon de base et régulièrement


espacés. Exemple, pour un levé à 1/200.000, les layons peuvent être espacés de 40 m. En cas
d’obstacle, on opère une déviation. Le Chaînage (les layons transversaux) et le levé (cours
d’eau, pistes) doivent être précis. Le chaînage permet la localisation exacte de tous les éléments
visibles susceptibles d’être utiles à l’interprétation (pistes, cours d’eau, anciens travaux miniers,
affleurements, éboulis, …).

 De numéroter les layons transversaux et les différents points de prélèvements : (voir


exemple de numérotation).

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 D’Observer : parcours des pistes, cours d’eau, lignes de prospection à la recherche


d’affleurements et d’éboulis. L’observation se fait comme précédemment (affleurements, sols,
végétation et recherche d’indices), en insistant toutefois sur la localisation qui doit être précise
et sur les guides (structuraux, stratigraphiques, mode de minéralisation…) auxquels une
attention particulière doit être accordée.

Remarque : Une place prépondérante est accordée aux croquis dans le carnet de terrain. Avec
l’apparition des photos numériques, cela permet un gain de temps. Mais un objet
doit pouvoir indiquer la taille des objets.

3. Les Résultats
 Une carte d’affleurements ;

 Une carte géologique de détail intégrant des informations minières précisant les
contacts de formation et autres structures. Elle est généralement affinée par les résultats issus
de l’échantillonnage. La carte géologique servira de support à l’interprétation des résultats
fournis par la (ou les) méthode(s) de vérification de l’indice ;

 La fiche d’indices précédente sera complétée par les résultats d’échantillonnage et la


découverte de nouveaux indices donnera lieu à l’élaboration d’une fiche pour chacun d’eux.

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CHAPITRE III : PROSPECTION DES ALLUVIONS, DES ELUVIONS


ET DES FORMATIONS LITTORALES :
METHODES ET EVALUTION DU TONNAGE
Encore appelée Prospection Minéralogie, ce type de prospection consiste à prélever et à laver
des échantillons d’alluvions ou d’éluvions pour en extraire les minéraux utiles et à évaluer leur
degré de concentration ou teneur exprimée le plus souvent en g/m3.

En effet, les eaux de ruissellement percolent les formations géologiques, arrachent et entraînent
des éléments qui s’accumulent sur le flanc des collines après un faible transport (éluvions) ou
dans le lit des cours d’eau après un transport important (alluvions). Ces accumulations
comprennent généralement des minéraux détritiques ou résiduels (subi ou pas un transport).
Ainsi, l’on prélèvera et lavera à l’aide de pans ou de batées des échantillons d’alluvions et/ou
d’éluvions pour en extraire les minéraux denses dits lourds comme l’or, le Coltan (tantale
ou colombo tantalite), le diamant, … et à évaluer leur degré de concentration (teneur).

A. PROSPECTION ALLUVIONNAIRE
La prospection alluvionnaire, qui passe parfois pour une méthode archaïque, est en fait très
performante si elle est correctement exécutée, c’est – à – dire si les graviers échantillonnés le
sont avec un grand soin et par quelqu’un ayant une bonne connaissance des phénomènes
généraux d’alluvionnement. C’est donc sans doute l’une des méthodes de prospection où
l’expérience joue un rôle déterminant dans les résultats.

Selon l’objectif qui est assigné, sa mise en œuvre et ses moyens varient.

I. PROSPECTION ALLUVIONNAIRE STRATEGIQUE


L’objectif premier de cette étape est de localiser une zone d’intérêt pour la poursuite des
travaux. Ainsi, l’on recherchera des indices alluvionnaires dans les points du réseau
hydrographique où la minéralisation alluvionnaire est forte en une substance utile (Au, Sn, Pt,
W, Mn, Cu, …). Cette recherche sera faite de façon monominérale (recherche d’un seul minéral)
ou sera faite pour l’inventaire des ressources minérales par les services miniers étatiques.

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Elle est donc appelée phase de grande reconnaissance car son but est la recherche de points
d’accrochages (indices ou anomalies) qu’il conviendra de contrôler dans une phase ultérieure.
Généralement la prospection géochimique et la prospection alluvionnaire sont effectuées
simultanément dans le réseau hydrographique. Elles conduisent à la mise en évidence de deux
types de points d’accrochages :
 Des zones regroupant des anomalies et des points minéralisés dans lesquels sera effectuée
la prospection géochimique tactique ;

 Des points du réseau hydrographique à minéralisations alluvionnaires fortes en certaines


substances peu nombreuses (Au, Sn, Nb, Ta, W, C, …). Ces points d’accrochages seront contrôlés
par la prospection alluvionnaire générale ou volante.

Dans les parties suivantes de ce chapitre, il ne sera question que des méthodes de contrôle et
d’étude des points d’accrochage de ce deuxième type de prospection. Au cours de la Prospection
Alluvionnaire stratégique, l’objectif demeure qualitatif.

1. Règles générales
La densité des prélèvements doit être régulière, la grande majorité d’entre eux se situant dans
les affluents ou les sous – affluents (confluents) des grands collecteurs, mais toujours en amont
du confluent sauf si l’on est obligé de réduire, par manque de temps le nombre de prélèvements
auquel cas on ne fait qu’une seule prise collective en aval.

Les prélèvements doivent être effectués aux points de concentration optimale des minéraux
lourds : les seuils rocheux, les marmites d’érosion, les dépôts à gros galets, les zones
d’étranglement du lit, les méandres, ...

Les volumes d’alluvions prélevés doivent être mesurés et numérotés. La mention du volume et
le numéro sont inscrits sur l’étiquette accompagnant le concentré de batée ou du pan
correspondant. Une carte de prélèvement est établie pour être complétée ultérieurement par
des figures représentant les teneurs en minéraux économiques ou des minéraux « traceurs »
utiles à la réalisation de la carte géologique.

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2. Traçage des itinéraires


i. Le but
Le but de cette méthode de prospection est de couvrir un maximum de surface avec un
minimum de kilomètres linéaires parcouru et dans un minimum de temps, donc avec un
minimum d’argent pour obtenir un maximum de renseignements, un maximum
d’informations pour un minimum de travail.

ii. Les moyens


On réalise la prospection systématique dite stratégique des ruisseaux par prise d’échantillons
alluvionnaires et prospection géochimique en lit vif.
 Les moyens Humains : Ces moyens dépendent de la technique de prélèvement et de
l’étendue de la zone de travail. L’on aura un prospecteur en chef qui planifie la campagne.
Chaque équipe sera composée :
 D’un chef d’équipe pour positionner les points de prélèvements sur le terrain ;

 De 2 à 4 ouvriers pour l’ouverture des itinéraires, l’échantillonnage, le lavage, le


transport du matériel et celui des échantillons.

 Le Matériel par équipe : deux (2) pelles, deux (2) tamis de 5 mm de maille, deux (2)
pans en acier inoxydable, des bassines métalliques, des machettes, une boussole, des étiquettes,
des markers, une carte topographique de prélèvement (échelle : 1/50.000). Il faudrait
éventuellement des pioches pour le fonçage, des seaux pour vider l’eau et faire remonter le
gravier, si les prélèvements se font par puits.

iii. Les méthodes


Une étude méthodique permet de faire coïncider sur une carte topographique à l’échelle
1/200.000 (ou sur des photos aériennes ou encore une carte photo – géologique) des itinéraires
coïncidant avec des points remarquables (indices signalés, confluence, zone de contact, …) de
façon à couvrir chaque bassin versant (collecteur principal et ses confluents) et les ruisseaux
provenant des crêtes. Ces itinéraires sont ensuite reportés sur une carte à l’échelle 1/50.000.

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Les points de prélèvement sont indiqués sur la carte qui est remise au chef d’équipe pour
exécution. La densité de prélèvement devant être régulière autant que possible (x
échantillons/km2), une grille kilométrique superposée à la carte permet de positionner les
points de prélèvements.

La méthode est de tracer des itinéraires de 20 jours maximum, soit 160 Km environ, car
l’expérience a prouvé que l’avancement moyen en forêt est de 8 Km linéaires par jour sur carte.

La méthodologie adaptée est donc la suivante :


 Tenir compte du temps imparti et du nombre d’équipes disponibles. Ce dernier facteur
implique que l’on doit parfois desserrer les itinéraires et laisser des vides.

 Les grands collecteurs (> 20 km) ne sont pas prélevés ;

 Le kilométrage de l’itinéraire doit être évalué à l’aide d’un curvimètre. Chaque chef
d’équipe reproduit son itinéraire pour exécution en plaçant les prises alluvionnaires suivant la
maille demandée par l’ordre de mission du programme général des travaux ;

 Etudier la carte géologique et la carte photogéologique et éventuellement faire passer


les itinéraires sur les points remarquables (hôpital, mairie, contacts, indices signalés, etc.) ;

 Tracer les itinéraires à l’échelle 1/100.000 ou 1/200.000 ;

 Chaque bassin versant doit être couvert au moins par le collecteur principal et le
confluent avec ses affluents ;

 Lorsque l’itinéraire général à 1/100000 ou à 1/200000 est bien tracé on le reporte sur
les cartes à 1/50000 pour exécution.

 On ne doit pas laisser de crête non récupérée, c’est – à – dire dont les ruisseaux qui en
proviennent ne sont pas l’objet d’un prélèvement.

 Etablir une maille des travaux en fonction du but : par exemple, en zone équatoriale, une
prise alluvionnaire tous les 2 Km en terrain sédimentaire, contre une tous les 3 Km sur les
zones de socle.

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iv. L’Echantillonnage
Les différentes étapes de l’échantillonnage sont :
 La Localisation des échantillons : Les prélèvements sont réalisés aux points de
concentrations optimales des minéraux lourds. Ces prélèvements se feront donc dans les zones
d’obstacles, c’est – à – dire les accidents topographiques, dans le cours d’eau, c’est – à – dire les
seuils rocheux, dans les zones d’étranglement du lit, dans les rives concaves des méandres, dans
les marmites d’érosion, dans les confluences, ...

 Les Techniques de prélèvement : Nous en distinguons deux :


 La technique de prélèvement en lit vif : Lorsque le gravier de lit vif est facilement
accessible, le prélèvement se fait en lit vif puisque le gravier est assez épais et le moins
boueux possible. Les prélèvements peuvent se faire également dans les lits de graviers
sous berge ou en terrasse.
 L’équidistance de prélèvement est de 1 Km, parfois 750 m ou 500 m ;

 La densité au Km2 est de 1 à 5 échantillons par Km2 ;

 Les prélèvements constitués de deux prises faites en deux points distants de


10 à 20 m dans des sites de concentrations optimales, des minéraux lourds et à une
profondeur variant de 10 à 40 cm sont débourbées sur un tamis de 5 mm placé au –
dessus d’un pan jusqu'à l’obtention de 5 L (5 dm3 de tamisât).

 La technique de prélèvement par puits : Lorsque le gravier du lit vif est


difficilement accessible à cause du remblaiement sableux important ou lorsque la
recherche concerne le diamant, les prélèvements se font dans des puits (dépôts alluviaux
anciens). Ces puits sont de section rectangulaire ou circulaire.
La section dépend de la profondeur. Pour des puits de plus de 3 m, on a recours à des
sections circulaires de diamètres variant de 0,70 m à 0,80 m qui réduit les risques
d’éboulement tout comme les sections rectangulaires de 3,60 m x 0,80 m avec un ou deux
gradins.

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En Côte d’Ivoire, la section rectangulaire la plus utilisée est 1,20 m x 0,80 m. Dans le cas
spécifique du diamant, l’on utilise des sections rectangulaires de 4 m x 2 m ou 6 m x 4 m ainsi
que des sections carrées de 5 m de côté parce qu’il est nécessaire de lavé 2 à 3 m3 de gravier.

 Les Opérations de prélèvement du gravier : Les opérations de prélèvements du


gravier se font :
 Soit dans le puits sur toute l’épaisseur du gravier en place, par rainurage vertical
creusées sur deux parois opposées ou sur les quatre parements du puits : 2 à 4 pans ou 2
à 4 rainures au total ;

 Ou directement sur le tas de gravier extrait du puits, après l’avoir bien mélangé
et homogénéisé en surface grâce à une pelle : 3 à 4 pans. Notons que la capacité d’un
pan est d’environ 8 dm3 (7,8 dm3).

v. Le traitement des échantillons


Chaque échantillon est traité de la manière suivante :
 Le Lavage du gravier : Le lavage des échantillons de gravier prélevés en lit vif ou dans
un puits s’effectue (sur le lieu du prélèvement lorsque c’est possible ou à une station de
lavage au bord d’un plan d’eau facile d’accès ou à défaut dans des bassins artificiels
lorsqu’on est en zone aride) dans une bassine ou dans un plan d’eau à la batée ou au pan ou
encore au jig à main ou au sluice (voir schéma de la page suivante) en deux (2) étapes :
 Le débourbage : c’est le délitage de la gangue argileuse pour libérer les éléments
détritiques. Il s’effectue sur le tamis de 5 mm de maille, placé au – dessus de la bassine ou
du plan d’eau. Cette opération doit être très soignée.
 Les refus (fragments de roche restés dans le tamis appelés sur – tamis)
sont observés avant d’être rejetés hors de l’eau. En cas de minéralisation visible, l’on
conserve des échantillons pour des analyses ultérieures.
 Les passants (fragments de roche ayant traversés le tamis ou produit
inférieur à 5 mm) sont débourbés dans un pan ou une bassine ou encore une batée.

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 La concentration : la séparation des minéraux lourds est ensuite obtenue au


moyen de la batée ou du pan. La concentration consiste donc à la séparation des minéraux
lourds au moyen d’une batée ou d’un pan par une série de mouvements giratoires
harmonieux, entrecoupés de mouvements circulaires rapides, destinée à concentrer les
minéraux lourds au centre du pan ou de la batée. La concentration au pan (forme
tronconique) présente plus davantage qu’à la batée (forme conique). En effet le pan a un
faible besoin d’eau (une bassine peut suffire), une meilleure récupération à cause de ses
rainures qui tendent à retenir les minéraux lourds, la possibilité de recyclage des rejets
lorsque le pan fonctionne au – dessus d’un bac de récupération. Le produit issu du lavage
après l’évacuation du liséré blanc est appelé concentré. Il se présente sous la forme d’une
languette étalée.

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Liséré blanc : Quartz, Feldspaths, Calcite, Béryl, …

Languette externe : Amphibole, Tourmaline, Andalomite,


Fluorine, Pyroxène, Apatite,…

Concentré
Languette interne : Topaze, Grenats, Olivine, Diamant,
Disthène, …

Fond de la batée : Coltan, Cuivre, Or, Platine, Wolfram,


Cassitérite, Chromite, …

Examen du concentré dans une batée ou un pan

 Le Séchage du concentré : le séchage du concentré se fait au labo dans une étuve ou


in situ (sur le terrain) au soleil ou sur le feu de bois dans un pan ou un récipient en évitant
l’élimination de certains minéraux ou l’ajout d’esquilles métalliques du récipient.

 Le Soufflage : le concentré sec est soufflé afin d’éliminer les déchets. Il s‘agit des
poussières et des minéraux blancs légers.

 Le Conditionnement du concentré : le conditionnement se fait dans un sachet


plastique qui est numéroté. L’on doit glisser dans le sachet une étiquette portant ce numéro.
Une erreur de numérotation rend tous les résultats ou une partie des résultats inexploitables.

 Le Pesée au labo avec une balance de bonne précision : Si le concentré contient des
pépites, celles – ci sont pesées et emballées séparément, leur poids étant indiqué sur l’étiquette
du reste du concentré.

 Le Quartage : le concentré (sans pépite) est divisé en quatre (4) parties. La première
partie fait l’objet d’investigation. Les trois quarts (trois parties) sont stockés pour servir
d’archives ou de témoins avec toutes les données précédentes.

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 La Séparation : Sur la fraction retenue, on opère une séparation densimétrique et


magnétique pour obtenir trois (3) groupes de minéraux. Il s’agit :
 Des minéraux de densités comprises entre 2,2 et 3,3 ;

 Des minéraux de densités supérieures à 3,3 et attirables à l’aimant ;

 Des minéraux de densités supérieures à 3,3 et non attirables à l’aimant.

vi. Les minéraux


Pour indiquer les résultats de lavage des batées, il est recommandé d’utiliser les termes
suivants : les Couleurs, les Points, les Paillettes, les Grains, les Pépites.

 Les Pépites : Ce sont des grains (fragments) de dimension supérieur à 2 mm ;

 Les Grains : Ce sont des particules (parcelles) présentant trois dimensions bien
définies. Ils sont nommés « petits grains » quand leurs dimensions ne dépassent pas 1 mm et
« gros grains » quand leurs dimensions sont comprises entre 1 mm et 2 mm : (petits grains si
Ø < 1 mm et gros grains si 1 mm < Ø < 2 mm) ;

 Les Paillettes : Ce sont des particules (parcelles) ayant une surface apparente mais
sans épaisseur reconnaissable à la loupe et que l’on peut compter à la loupe binoculaire ;

 Les Points (zone pauvre) : Ce sont des particules un peu plus grandes mais toujours
sans dimensions déterminables à la loupe binoculaire.

 Les Couleurs : Ce sont des particules tellement fines qu’elles ne sont reconnaissables
qu’à la loupe binoculaire ou par l’ensemble de leur couleur s’il y en a beaucoup.

3. Résultats
 Une carte de prélèvement à l’échelle 1/50.000 ;

 Une carte de minéralisation, après lavage du gravier, par des couleurs, figurés ou
symboles, représentant les minéraux économes (et/ou traceurs utiles à la cartographie).

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Les points d’accrochage identifiés feront l’objet d’un contrôle par la prospection
alluvionnaire dite volante.

II. PROSPECTION GENERALE OU PROSPECTION VOLANTE OU TACTIQUE


Les Objectifs de cette prospection sont de contrôler rapidement les indices de minéralisation
trouvés dans la phase précédente, c’est – à – dire d’en déterminer grosso modo l’extension et
les teneurs. Pour cela sont réalisées les études ci – dessous énumérées :
 L’Etude du réseau hydrographique : les longueurs, les largeurs des cours d’eau, les
régimes des eaux, les pentes, les débits, les conditions d’alluvionnement (le mode de dépôt).

 L’Etude sommaire des dépôts secondaires : les largeurs des flats, les épaisseurs du
stérile et du gravier, la nature du bed – rock, les dimensions du dépôt et le type de dépôt.

 Les Observations topographiques et géologiques :

 L’Estimation préliminaire des réserves en fonctions des teneurs moyennes


retrouvées (au gravier et à l’excavée).

1. Les Moyens humains et matériels


Le personnel sera composé d’un prospecteur en chef et de 3 à 4 chefs d’équipes pour assister le
prospecteur en suivant l’exécution des travaux suivants :
 Le positionnement des puits et le dégagement de leurs pourtours ;

 Les tas doivent être bien disposés et les couches ne doivent pas être mélangées ;

 L’on doit atteindre le bed – rock car possibilité de l’existence de plusieurs


couches de gravier ;

 L’exhaure du puits en cas de venues d’eau ;

 Le respect des consignes de sécurité, qui sont le port de casques, l’interdiction de


faire un feu prêt des puits à cause du risque d’asphyxie, la vérification le matin de
l’intérieur du puits que l’air est respirable et qu’il n’y a pas de reptiles en y descendant une
bougie allumée avant d’y descendre ;

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 La description et l’homogénéisation du gravier ;

 La stabilisation des parois instables par boisage ;

 30 à 40 ouvriers pour le fonçage des puits, le lavage du gravier et le transport du


matériel et des échantillons.

 Le matériel est composé de pelles, de tamis de 5 mm de maille, de pans ou de batées


en acier inoxydable, de bassines métalliques pour récupérer les rejets, de machettes, de
boussoles, d’étiquettes, de markers, de pioches, de seaux, de cordes, ...

2. La Localisation des prélèvements


Soit l’on creuse des puits (cas des grands collecteurs) ou effectue des prises en rive convexe avec
des puits à pousser éventuellement au bed-rock, pour creuser les marmites, soit encore, l’on fait
des prises sur les berges en alluvion assez haut au – dessus du niveau de la rivière.

Prélèvement généralement
négatif, nécessité de faire des puits
dans le gravier sous – jacent

Prélèvement correct

Prélèvement à faire en berge et/ou en curant les


marmites du bed – rock si elles sont visibles.

Zone sableuse superficielle

Zone de gravier

Bed – rock
Lit mineur (chenal de concentration)

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Remarque : ne pas oublier que lorsqu’on fait un prélèvement alluvionnaire au bord d’une piste,
de faire les prélèvements au moins à 50 m en amont du pont ou du radier et jamais
en aval, la construction de l’ouvrage ayant modifié le rapport naturel des minéraux
par rapport aux matériaux étrangers.

3. Les Techniques de prélèvement par puits


Avant de fixer l’emplacement d’un puits, on s’assure généralement de la présence du gravier au
point choisi au moyen de la canne à sonder que l’on enfonce verticalement dans le sol et qui
permet de s’assurer de la présence d’une couche de gravier, de sa profondeur et de son
épaisseur probable.

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La prospection débute par des puits isolés : Un puits de section rectangulaire sur chaque berge
du cours d’eau rencontré de préférence dans la partie convexe de deux méandres successives.
Le grand axe du puits doit être perpendiculaire au lit de la rivière.

Lorsque la largeur du cours d’eau ne dépasse pas quelques mètres et si l’épaisseur du gravier
est suffisante, on peut creuser un seul puits dans le lit même de la rivière (partie du lit à sec).
Les lignes de puits sont espacées de 400 m environ, 200 m pour les cours d’eau peu importants,
1000 m si la minéralisation est bien repartie dans tout le gravier.

Sur chaque ligne, les puits sont espacés de 10 à 30 m. Les puits isolés sont espacés tous les 400
ou 500 m environ, cette distance pouvant être réduite de moitié pour les cours d’eau peu
importants.

/ Saprolite

Coupe d’un puits de prospection

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Le Fonçage des puits se fait en regardant la profondeur du puits :


 Pour le diamant 4 à 6 m x 2 à 4 m ; 5 m x 5 m ; 6 m x 6 m ;

 Profondeur ≤ 0,60 m ⇒ section de puits rectangulaire de 0,80 m x 0,50 m ;

 Profondeur comprise entre 0,60 m et 3 m ⇒ sections de puits rectangulaire de 1,50 m à


1,80 m x 0,70 à 0,80 m ;

 Profondeur ≥ 3 m ⇒ section circulaire de 0,70 m de diamètre (danger d’éboulement


moindre) ou rectangulaire de 3,60 m x 0,80 m avec un ou deux gradins.

 En cas de présence de gros boulders, la section initiale doit être augmentée.


Exemple : 0,80 m x 0,50 m doit être augmenté à 1,20 m x 1 m.

Remarque : Le stérile est rejeté d’un côté et à une certaine distance du bord du puits (danger
de retombée des terres dans le puits), le gravier de l’autre côté. En plus du gravier,
les 10 à 15 cm supérieurs du bed – rock sont à recueillir également et à ajouter au
gravier. Les boulders doivent être lavés dans le puits même ou sur le gravier à panner
avant d’être mis en tas séparés.

4. Le Prélèvement et le lavage des graviers


Pour un prélèvement du gravier dans un puits, plusieurs procédés sont en usage :
 Prélever 3 pans sur tout le gravier extrait du puits, après l’avoir bien mélangé en surface :
c’est un échantillonnage moyen classique.

 Prélever 2 à 4 pans sur toute l’épaisseur du gravier en place, dans les puits, au moyen de
rainures verticales creusées sur deux parements opposés ou sur les quatre parements du puits,
soient 2 à 4 rainures au total.

Le lavage des échantillons de gravier prélevés en lit vif ou dans un puits s’effectue à la batée ou
au pan, ou encore au jig à main ou au sluice soit sur le lieu même des prélèvements soit à une
station de lavage établie au centre de la zone prospectée, au bord d’un plan d’eau facile d’accès
ou à défaut, dans les touques ou bassins artificiels lorsqu’on est en zone aride.

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5. Examen des minéraux lourds d’un concentré


En prospection générale, on appelle concentré ‘’les minéraux noirs’’ restant dans la batée après
évacuation des minéraux formant le liseré blanc.

Après concentration, on examine le liseré du concentré et les fonds de batée pour une première
détermination rapide avant séchage et empaquetage (voit tableau : Classement dans la batée
des Minéraux des alluvions les plus habituels).

Tableau : Classement dans la batée des Minéraux des alluvions les plus habituels
Minéral Couleur Caractéristique Forme Observation
1 – Minéraux Flottant à la surface et pouvant former des pellicules
Restent
Graphite ; Gris, Lustré ;
Paillettes ; facilement à la
Micas ; Blanc, Jaune, Noir, Brillant ;
surface

Molybdénite ; Gris clair, Brillant ; Paillette ;


Oligiste ; Noir, Brillant ; Paillette très fines ; Notamment
Sulfure (Chalcopyrite, après broyage
Gris, Jaune, Eclat métallique ; Poussières ;
Pyrite, Pyrrhotine, …) ;
Or ; Jaune d’or, Eclat métallique ; Paillette très fine ;
2 – Minéraux formant le liséré blanc
Quartz ; Blanc, Gris, Mat, Eclat gras ; Grains, souvent fragment ; Les plus gros se
Feldspath ; Blanc, Jaune pâle, Rose ; Grains, souvent clivage ; classent avec la
Calcite ; Blanc, Jaune pâle, Gris ; Grains, souvent clivage ; catégorie
Béryl ; Blanc, Jaune clair, Vert émeraude ; Grains, fragments de Prismes hexagonaux ; suivante
3 – Partie extérieure de la languette noire (sable noir)
Fluorine ; Violet, Vert ; Grains ;
Andalousite ; Blanc, Grisâtre ; Prisme fins allongés ;
Les plus gros se
Apatite ; Gris, Brun clair, Rosâtre ; Fragments de Prismes hexagonaux ;
confondent
Amphiboles ; Vert sale, Vert noir ; Grains, clivage à 124° ;
avec la
Pyroxènes ; Vert sale, Vert noir ; Grains, clivage à 90° environ ;
catégorie
Pisolites ; Brun rouille ; Grains plus ou moins sphériques ;
suivante
Tourmaline ; Noir, Vert foncé ; Fragments de Prismes à section triangulaire
striés longitudinalement ;
4 – Partie intérieure de la languette noire (sable noir)
Ceylanite ; Vert ; Grains souvent octaèdre ;
Topaze ; Incolore, Jaune clair ; Prismes allongés striés ;
Blanc à éclat nacré, Bleu
Disthène (Cyanite) ; Fragments, Prismes aplatis ;
chatoyant ;
Corindon ; Jaune clair, Gris clair ; Grains ;
Sphène ; Gris rosâtre ; Grains ; Attirable à
Epidote ; Vert jaunâtre ; Grains, Fragments de Prismes ; l’aimant ;
Staurotide ; Brun sale ; Fragments, Prismes orthorhombiques ;
Olivine ; Vert olive ; Grains arrondis ; Réfraction dans
Grenats ; Blanc, Mauve, Brun rouge ; Grains sphériques à facettes nombreuses ; l’eau très
Oligiste ; Noir brillant ; Grains lamelleux ; particulière ;
Ilménite ; Noir à reflet violacé ; Grains lamelleux ;
Magnétite ; Noir brunâtre ; Grains octaèdres ;
Diamant ; Blanc, Gris ; Octaèdres, Cubes ;
Zircon ; Gris, Incolore, Jaune, Rouge ; Grains, Prismes quadratiques ;
Rutile ; Brun grisâtre à reflet métallique ; Fragments, Prisme avec charges ;

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Scheelite ; Gris jaunâtre ; Grains ;


Monazite ; Brun, Orange terne ; Fragments, Prismes fins
4 – Fond de la Batée
Wolfram ; Noir ; Grains, Fragments, Prismes ;
Chromite ; Noir ; Grains octaèdres ; Intensité de la
Cassitérite ; Jaune, Brun foncé, Noir ; Grains parfois avec clivage ; couleur et de
Colombo – Tantalite ; Brun foncé, terne ; Grains parfois avec clivage ; l’éclat
Thorianite ; Noir ; Grains, Cube ; constante sous
Cuivre natif ; Rouge, Rosâtre à éclat métallique ; Grains mouches, Paillettes ; tous les angles
Or ; Jaune d’or à éclat métallique ; Grains, Points ; de l’éclairage
Platine ; Gris à éclat métallique ; Grains, Points ;

6. Etiquetage d’échantillons et emballage


Lors du prélèvement après lavage et concentration au pan, le concentré est stocké
provisoirement dans un sac en plastique étanche, soigneusement fermé et étiqueté. Ce
concentré doit être séché soit sur un feu de bois dans une batée ou sur un réchaud à gaz à feu
doux afin de ne pas dénaturer le concentré, soit au laboratoire dans une étuve, pesé et préparé
directement pour analyse.

Le concentré sec est alors divisé en deux fractions égales qui sont versées dans deux emballages
(ou deux tubes plastiques) portant le même numéro et les lettres A et B. le premier (A) est
envoyé au laboratoire (sachant qu’il représente la moitié du poids total prélevé) tandis que
le second est archivé pour vérification en cas de contestation ou de destruction de l’original ou
encore de perte de l’original (B est donc divisé en 2). Si le concentré contient des pépites, ces
dernières sont pesées, emballées à part et leur poids noté sur l’étiquette du concentré A et B.

Dans tous les cas de prospection stratégique et même dans une prospection tactique on
emploiera la numérotation séquentielle du type suivant : YA / 91 0257 ou YA 91 – 0257, avec :
 YA : Prospection Stratégique à Yamoussoukro ;

 91 : zone 91 (délimitée au départ avec le programme de prospection) ;

 0257 : numéro séquentiel des échantillons à 4 chiffres (257ième échantillons).

Cette numérotation a l’avantage d’éviter la double ou triple numérotation, source de fréquentes


erreurs. Elle peut être appliquée quel que soit le stade de prospection envisagée.

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L’identification est limitée à quatre chiffres afin de ne pas alourdir le traitement par la
manipulation de fichiers trop importants. Au cours d’une même prospection où travaillent
différentes équipes, on interdira le système de numérotation avec initiales, mais on attribuera
à chaque équipe un groupe de numéros.

Exemple : Equipe 1 : de 0 à 0 999 Equipe 2 : de 1 000 à 1 999 etc.

L’on disposera de plaques prévues chacune pour un nombre de 80 ou 120 emballages ou tubes
plastiques. L’on confectionnera des caisses spéciales où l’on pourra empiler un nombre exact de
plaques. Chaque plaque portera comme inscription le numéro de la mission et les échantillons.
Exemple :
 La plaque portera l’indication YA 19 – 0001 à 0080 (80 échantillons) ;
 La caisse portera l’indication YA 19 – 0001 à 0400 (5 plaques de 80 échantillons chacune).

NB : Joindre dans la caisse un bordereau d’expédition et une demande d’analyse qui seront
d’autre part expédiés séparément par courrier.

III. PROSPECTION SYSTEMATIQUE ET EVALUATION DES GITES


ALLUVIONNAIRES DES COURS D’EAU
Seules les zones ayant en prospection générales des teneurs moyennes supérieures ou égales à
la teneur limite d’exploitabilité (tlim) méritent d’être étudiées lors de cette prospection. Il faut
donc déterminer les caractéristiques physiques du corps minéralisé pour déterminer les
conditions de son exploitation. L’objectif majeur de cette étape est le calcul des réserves.

1. Méthode d’exécution
Le secteur à étudier est d’une superficie restreinte et doit être étudié en détail à une maille
beaucoup plus petite que lors de la phase précédente.

Les moyens humains et matériels dans cette étape de la recherche minière sont identiques à la
prospection alluvionnaire volante mais plus importants en nombre d’ouvriers (jusqu’à 80
personnes).

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Les travaux se déroulant sur une superficie restreinte du flat concernent :


 L’ouverture d’une ligne ou Layon de base (LB) ouvert dans la direction générale du
cours d’eau à partir d’un repère fixe pris comme point de référence (un pont, un pilonne
électrique, une source d’un cours d’eau, une borne kilométrique, …) ;

 L’Ouverture d’un réseau de lignes (les Layons transversaux) de puits


perpendiculaires au LB d’un bord du flat à l’autre ;

 Le Levé topographique précis, le Levé des limites du flat et le Positionnement des


puits comme précédemment ;

 Le Fonçage des puits en veillant à la régularité et à la verticalité des parois ;


 L’Etablissement de la coupe lithologique du puits avec une description détaillée :
les couleurs, la nature des éléments, les pourcentages des éléments fins et des éléments
grossiers, la présence ou non de boulders, l’épaisseur de chaque couche, les épaisseurs du
stérile et du gravier, la section supérieure du gravier et sa section inférieure.

 Le Lavage du gravier pour chaque puits et la pesée de la substance utile obtenue.

NB : les lignes de puits et les puits sont numérotés. En Prospection alluvionnaire systématique.
Les travaux sont exécutés de l’aval vers l’amont du cours d’eau. Le flat peut être divisé en
zone ou en secteur et la numérotation pourra en tenir compte.

Exemple : L1G1 signifie premier puits à partir du LB sur la ligne de puits L1 du côté gauche du
layon de base quand on se place à contre-courant.

EXERCICE : Numérotation de layons et des puits

On ouvre d’abord une ligne de base qui servira ensuite de sentier de prospection. Elle suivra
l’axe général de la vallée en restant parallèle aux directions principales et sera précisée par un
lever topographique précis. A partir de ce layon de base, on trace perpendiculairement de
chaque côté les lignes de prospection ou lignes de puits (layons transversaux). Le point de
départ de chaque ligne est marqué par un piquet pris comme origine de mesure des distances
sur la ligne ; ces lignes sont généralement parallèles.

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: Puits

Selon l’importance des flats, la régularité des dépôts et la régularité de la minéralisation, on


choisit comme espacement :
 Entre les lignes de puits (LT) : 400 m, 200 m, 100 m, 50 m ou 25 m ;

 Entre les puits : 20 m, 10 m ou 5 m.

La distance de 400 m entres les lignes de puits sera maintenue dans les zones stériles ou des
zones de minéralisation irrégulière ; elle sera réduite à 200 m dès que l’on rencontrera, par
exemple, des teneurs supérieures ou égales à la teneur limite.

L’échantillonnage se fait par saignées verticales creusées sur toute l’épaisseur du gravier, soient
sur deux parements parallèles, soient sur les quatre parements du puits, ou bien en prélevant
un échantillon moyen sur le tas de tout le gravier extrait du puits après mélange.

Les galets plus gros qu’un poing (boulders) sont mis de côté au fur et à mesure de l’extraction
du gravier. Leur volume doit être mesuré et comparé à celui du gravier sans boulders. Par ce
calcul, on établit le pourcentage des boulders qui sera plus tard pris en considération lors du
calcul des réserves du minerai à la vue. L’opération est conduite de la manière suivante : On
sépare d’abord tous les boulders contenus dans un tas de graviers donné et on fait un gâteau
avec le reste du gravier.

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On coupe deux (2) baguettes de même longueur que le


diamètre du gâteau et on les dispose en croix à côté du gravier.
Puis on trace sur le sol un cercle ayant pour diamètres
perpendiculaires les deux (2) baguettes croisées. Après cela on
garnit les quadrants du cercle de boulders de telle sorte que la
hauteur soit partout la même.

Si H1 est la hauteur du gâteau de gravier, H2 celle du tas de boulders et si ces boulders ne


garnissent qu’une fraction F du cercle, la proportion de boulders dans les graviers est :
H2 × F
P(%)= 100 × ( )
H1 +H2 × F

Exemple : H1 = 60 cm ; H2 = 20 cm ; F = 1,5 / 4 = 0,375 (un quadrant et demi)


20 × 0,375
P(%) = 100 × ( )≃ 11 %
60 + 20 × 0,375

Après le mélange du gravier, on procède au prélèvement de l’échantillon. Les pans sont pris de
la manière suivante :
 4 pans pour les tas de graviers qui ont des épaisseurs inférieures à 2 m ;

 8 pans pour les tas de graviers qui ont des épaisseurs supérieures à 2 m.

2. Les résultats
 La Carte de prospection : Cette carte sera confectionnée à l’échelle 1/2000 indiquant
pour chaque puits l’épaisseur du stérile et l’épaisseur du gravier de même que la masse de
substance utile obtenue, puis l’exploitation des résultats du calcul des réserves.

 Le Calcul des réserves :


 La teneur au gravier ou teneur en place (t) : L’on déterminera le volume de
gravier d’un puits de deux manières :
 aisée lorsque les parois du puits sont régulière : Grace aux formules de
formes géométriques usuelles (cylindre, cube, pavé, cône ou pyramide renversé) ;

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 Lorsque les parois sont trop irrégulières par la présence de boulders ou le


mauvais fonçage du puits, l’estimation du volume du gravier sera plus précise par la
décomposition en volumes élémentaires Vgi.

 La teneur à l’excavé (tex) : Elle permet de réaliser des calculs économiques dans
la mesure où elle permettra de tenir suite des opérations sur le stérile.

2. Calcul des teneurs


 L’Estimation de la teneur au gravier (tg) ou teneur en place (tp) :
𝐦×𝐍 𝐦×𝐕×𝐊
t = tp = tg = =
𝐧 𝐯
 t = tp = tg : teneur en gramme au m3 (g/m3) ou en carats au m3 (carats/m3). Notons
que 1 carat = 0,2 g ;
 m : masse en gramme ou en carats récolté dans l’échantillon lavé ;
 N = nombre de pans au m3 (150 pans de 8 L pour 1 m3 en tenant compte du
foisonnement) ;
 n = nombre de pans lavés réellement ;
 v = volume de référence, 1000 L = 1 m3 ;
 𝒗 = quantité lavée (en litres) ;
 K = coefficient de foisonnement ou nombre de litres de gravier foisonné
correspondant à 1 L de gravier en place (en Côte d’Ivoire, on a 𝐾 ∈ [1,1 ; 1,5])

 La Détermination du volume du gravier (𝐕 ou 𝐕𝐠) dans un puits :


𝒈
𝐕 = 𝐕𝐠 = (Ss + Si + √𝑺𝒔 × 𝑺𝒊 )
𝟑
 𝐕𝐠 : volume du gravier ;

 𝒈 = épaisseur du gravier ;
 Ss : surface du puits à la partie supérieure (le toit) du gravier ;
 Si = surface du puits à la partie inférieure (le mur) du gravier ;

Notons que ce volume peut être la somme de volumes élémentaires du puits.

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 L’Estimation de la teneur au m2 de gravier (tc) : tc = t × g = tp × g = tg × g


 tc : teneur en gramme ou en carats au m2 de gravier ;
 t = tp = tg : teneur en gramme ou en carats au m3 de gravier ;
 g : épaisseur du gravier.

 L’Estimation de la teneur au m3 excavé ou teneur à l’excavé (tex) :


𝐭×𝐠 𝐭×𝐠 𝐭𝐜 𝐭𝐜
tex = = = =
𝐠+𝐒 𝐱 𝐠+𝐒 𝐱

 tex : teneur en gramme ou en carats au m3 excavé ;


 t = tp = tg : teneur en gramme ou en carats au m3 de gravier ou en place ;
 g : épaisseur du gravier ;
 S : épaisseur du stérile ;
 x = g + S : épaisseur totale de l’alluvion ou du puits ;
 tc : teneur au m2 de gravier.

3. Les Principes du Cubage des gisements alluvionnaires (placers)


Le cubage d’un gisement alluvionnaire ou placer est l’estimation réelle des réserves contenues
dans ce placer. Il précède l’exploitation et en constitue pratiquement la première phase.

En fin de prospection, le prospecteur, d’après ses cartes et fiches de prospections, doit être
capable d’estimer la valeur globale approximative du gisement qu’il a prospecté. Les éléments
qu’il peut obtenir de sa documentation sont les suivants :
 La Longueur du gisement ;

 La Largeur moyenne du gisement qui est la moyenne arithmétique des différentes


largeurs du gite considéré ;

 L’Epaisseur moyenne du gravier qui est également la moyenne des hauteurs du gravier
dans les puits de prospection ;

 L’Epaisseur moyenne du stérile qui est également la moyenne des hauteurs du stérile
dans les puits de prospection.

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 On en tire que : V = Vg = S × g et Vs = S × s avec :


Vg : volume du gravier Vs = : volume du stérile S : surface totale du gisement
g : épaisseur moyenne du gravier s : épaisseur moyenne du stérile

 Les Teneurs moyennes au gravier seront donc pour l’ensemble du gisement :


𝐒𝟏 × 𝐠 𝟏 × 𝐭 𝟏 + 𝐒𝟐 × 𝐠 𝟐 × 𝐭 𝟐 + … ∑ 𝐒𝐢 × 𝐠 𝐢 × 𝐭 𝐢
Tm/g = =
𝐒𝟏 × 𝐠 𝟏 + 𝐒𝟐 × 𝐠 𝟐 + … ∑ 𝐒𝐢 × 𝐠 𝐢

 Les Teneurs moyennes à l’excavée seront :


𝐒𝟏 × 𝐠 𝟏 × 𝐭 𝟏 + 𝐒𝟐 × 𝐠 𝟐 × 𝐭 𝟐 + … ∑ 𝐒𝐢 × 𝐠 𝐢 × 𝐭 𝐢
Tm/ex = =
𝐒𝟏 × 𝐇𝟏 + 𝐒𝟐 × 𝐇𝟐 + … ∑ 𝐒𝐢 × 𝐇𝐢

 S1, S2, … : sections des puits de prospection ;


 g1, g2, … : épaisseurs du gravier dans chaque puits ;
 t1, t2, … : teneurs au gravier dans chaque puits ;
 H1, H2,… : épaisseurs du gravier + stérile dans chaque puits.

 La masse de la substance utile contenue dans un placer est ainsi :


m = V × Tm/g = VT × Tm/ex
 m : masse en gramme (carats) de la substance utile ;
 V : volume total du gravier ;
 Tm/g : Teneur moyenne au gravier ;
 VT : volume total du gravier + volume total du stérile ;
 Tm/ex : Teneur moyenne à l’excavé

NB : Ce calcul, malgré son imprécision, a l’avantage de fournir rapidement à la Société la


première idée de l’importance du gite prospecté et de guider utilement l’exploitation future.

3. Les Zones d’influence des trous et des lignes pour le Cubage


La zone d’influence d’une ligne de prospection s’étend jusqu’à mi – distance des deux lignes de
prospection voisines situées immédiatement en amont et en aval. Un échantillon prélevé à
l’intérieur d’une zone d’influence ainsi définie est représentatif du gisement pour la surface
conventionnelle qui entoure le point de prélèvement.

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En principe, la distance entre les lignes doit être de 5 à 10 fois la distance entre les trous de
prospection. Lorsque les vallées sont étroites (moins de 30 m), l’équidistance des lignes sera de
25 m et l’intervalle entre les puits de 5 m. Pour les flats dont la largeur varie de 30 à 100 m,
l’intervalle entre les lignes sera de 50 m et entre les trous de 10 m.

L’équipe de cubage comprend 70 à 80 personnes. La carte de cubage (une par gisement) sera
faite à l’échelle 1/1000. On fera figurer sur les cartes :
 L’emplacement des affleurements de roches ;

 L’emplacement des chutes et rapides de la rivière, si possible son débit ;

 Pour chaque trou, l’épaisseur du stérile, l’épaisseur du gravier, la teneur du gravier et


la teneur à l’excavé.

4. Le Cubage : les Méthodes de calcul


On utilise quatre méthodes qui sont : la méthode des rectangles, la méthode des trapèzes, la
méthode des zones et la méthode des courbes d’isoteneurs ou d’isogrades.

a) La Méthode des rectangles


Cette méthode donne des résultats assez voisins de la réalité. Le contrôle ultérieur des
opérations est aisé et rapide. Conformément au principe des zones d’influence, on délimite la
zone minéralisée sur la carte. Les parties exploitables du gisement se présenteront finalement
sous forme d’un ou de plusieurs rectangles comprenant tous les ouvrages à teneur payante.

On a ainsi :
 Pendant la délimitation de la surface exploitable, il est recommandé d’utiliser un
coefficient de sécurité inférieur à 1 pour tenir compte des difficultés de récupération. Ce
coefficient peut varier de 0,64 à 0,90 suivant le cas.

 Aux extrémités du flat, on fera passer la limite à égale distance entre la 1ère ligne non
payante et la dernière ligne payante et les limites seront tracées perpendiculairement à la
dernière ligne de puits payants.

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 Pour un puits donnant approximativement la teneur limite (puits mi – payants), on


fera passer la ligne limitative par le puits même.

 Pour deux (2) puits voisins dont l’un est payant et l’autre non, on fera passer la ligne
par le milieu de l’intervalle qui les sépare.

 Pour deux (2) puits voisins mi – payant, on fera passer la ligne par le milieu de
l’intervalle qui les sépare.

 Pour deux (2) puits voisins payant, on fera passer la ligne par le milieu de l’intervalle
qui les sépare.

 Pour deux (2) puits voisins dont l’un est mi – payant et l’autre non, on fera passer la
ligne par le puits mi – payant.

 Pour deux (2) puits voisins dont l’un est payant et l’autre mi – payant, on fera passer la
ligne par le milieu de l’intervalle qui les sépare.

 Si au milieu d’une zone payante on rencontre un groupe de puits à faible teneur, il sera
toujours bon de les entourer d’une limite.

 En cas de teneurs isolées, ou de groupe de teneurs isolées payantes, peu nombreuses


au milieu de teneurs non payantes, il paraît préférable de s’abstenir d’évaluer les cubes de
gravier et les quantités de substances utiles correspondantes car ils sont en général faibles et
n’offrent guère de garanties d’exploitabilité.

 Lorsqu’on trouve des teneurs exceptionnellement élevées isolées (cas d’une pépite)
situées au voisinage de teneurs payantes normales, il faut réduire ces teneurs pour éviter de
fausser les résultats en utilisant la formule empirique de réduction : T = (0,4 × t) + 0,15(t1 + t2)
 T = teneur admise, teneur réduite, recherchée ;
 t = teneur au gravier du puits concerné ;
 0,4 et 0,15 = coefficients ;
 t1, t2 = teneurs au gravier trouvées dans les puits voisins.

0,4 g/m3 4 g/m3 0,3 g/m3


Exemple : Ligne de puits

T = (0,4 × 4) + 0,15 (0,4 + 0,3) = 1,71 g/m3

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Exercice de calcul par la méthode des rectangles


Soit dans une zone payante trois lignes de prospection : L1, L2 et L3.
N° ligne N° trou Teneur excavé (g/m3) Epaisseur gravier (m) Epaisseur stérile (m) Observation
1
La Distance
2
entre L1 et L2
3
L1 est de : 500 m
4
5 La Distance
6 entre L3 et L2
1 0,11 0,30 0,50 est de : 250 m
2 0,50 0,50 0,30
L2 3 0,65 0,60 0,50 Les puits sont
4 0,03 0,30 0,80 distants de :
5 0,003 1,00 0,70 10 m
1
La teneur
2
limite est de
L3 3
0,2 g/m3
4
excavé.
5

Seuls les trous 2 et 3 de la ligne 2 sont payants. La zone des puits 2 et 3 de la ligne 2 est donc
représentée sur le croquis par le rectangle (voir schémas ci – dessous).

L1 L2 L3

Le carnet de prospection indique les données suivantes :


 Pour chaque puits les dimensions sont les suivantes :
 Longueur = 500/2 + 250/2 = 250 + 125 = 375 m ;
 Largeur = 10/2 + 10/2 = 5 + 5 = 10 m

 Donc la zone payante sur la ligne L2 est définie ainsi :


 Puits 1, 4 et 5 : Teneur non payante (pas de calcul à faire)

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 Puits 2 : Surface………………………………………. 375 m × 10 m = 3750 m2


Cube gravier………………………………. 3750 m2 × 0,5O m = 1875 m3
Cube stérile…………………………..…….. 3750 m2 × 0,30 m = 1125 m3
Cube total…………………………............... 1875 m3 + 1125 m3 = 3000 m3
Or total ………………………………………. 0,5 g/m3 × 3000 m3 = 1500 g

 Puits 3 : Surface………………………………….......... 375 m × 10 m = 3750 m2


Cube gravier………………………….......... 3750 m2 × 0,6O m = 2250 m3
Cube stérile…………………………………. 3750 m2 × 0,50 m = 1875 m3
Cube total……………………………………. 1875 m3 + 2250 m3 = 4125 m3
Or total ………………………….................... 0,65 g/m3 × 4125 m3 = 2681 g

 Ligne 2 : Or total……………………………………….. 1500 g + 2681 g = 4181 g


Cube total…………………………………… 3000 m3 + 4125 m3 = 7125 m3
Teneur moyenne à l’excavé ………….. 4181g /7125 m3 = 0,59 g /m3.

On procède de même pour chacune des lignes qui contiennent des puits à teneur payante. Les
totaux de tous les puits payants représentent les réserves du gisement considéré.

b) La Méthode des trapèzes


Apres avoir reporté sur la carte de cubage, pour chacun des trous, l’épaisseur du stérile,
l’épaisseur du gravier, la teneur moyenne au gravier et la teneur moyenne à l’excavé, on joint
par une ligne brisée tous les trous situés aux extrémités des lignes d’un même côté de la rivière.
Lorsque les lignes de trous sont parallèles, Les surfaces ainsi délimitées entre deux lignes sont
généralement des trapèzes (Voir ci – dessous le trapèze ABCD dans l’Exercice de calcul par la
méthode des trapèzes sur les lignes 1 et 2).

Dans les courbes les lignes ne sont plus parallèles. On décompose alors le quadrilatère obtenue
en trapèzes et en triangle (Voir ci – dessous le quadrilatère AEFB qui a été décomposé en un
trapèze GEFB et un triangle AEG dans l’Exercice de calcul par la méthode des trapèzes sur
les lignes 1 et 2).

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La teneur moyenne des surfaces ainsi délimitées et obtenue en faisant la moyenne des teneurs
payantes de la surface, la teneur limite étant connue (par exemple : 0,5 g Or / m3).

Nous avons les caractéristiques suivantes :


 Les épaisseurs moyennes du gravier et du stérile s’obtiennent en faisant la moyenne
arithmétique des épaisseurs de tous les trous du trapèze, y compris les trous non payants.

 Les épaisseurs ainsi obtenues, multipliées par la surface du trapèze, donnent les cubes
totaux de gravier et de stérile par la surface considérée.

 Mais un certain nombre de puits étant stériles, il faudra retrancher du cube total les
cubes correspondant aux trous non payants.

 On applique le principe des zones d’influence pour les différents calculs :


 Pour un trou au milieu du flat, la zone d’influence est égale à un rectangle ayant
pour base la distance entre les trous de la ligne et pour hauteur la moitié de la distance
entre les lignes qui l’encadrent.

 Pour un trou au bord du flat, la zone d’influence est équivalente à celle d’un
rectangle ayant pour base la moitié de la distance entre les trous de la ligne et pour hauteur
la moitié de la distance entre les lignes qui l’encadrent.

 On calcule d’abord les surfaces non payantes. En les retranchant à la surface


totale du trapèze, on obtient la surface payante.

 La multiplication de la surface payante par les épaisseurs moyennes de gravier et


de stérile donne les cubes de gravier et de stérile de la zone exploitable.

 La multiplication du cube de gravier par la teneur moyenne donne la quantité de


minéral utile contenu dans la zone payante.

 L’Epaisseur moyenne du gravier (𝐠 𝐦 ) est la somme des puissances du gravier (𝐠 𝐢 )


des puits payants des deux lignes divisée par le nombre (n) de puits correspondants. On a
∑ 𝐠𝐢
donc : 𝐠𝐦 =
𝐧
;

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 L’Epaisseur moyenne du stérile (𝐬𝐦 ) est la somme des puissances du stérile (𝐬𝐢 )
des puits payant des deux lignes divisée par le nombre ( n) de puits correspondants. On a
∑ 𝐬𝐢
donc : 𝐬𝐦 =
𝐧
;

 La Teneur moyenne (tm) est la somme des produits (teneur au gravier par la
puissance du gravier) des puits payants des deux lignes considérées divisée par la somme
∑ 𝐭𝐠𝐢 × 𝐠𝐢
des puissances du gravier des mêmes puits : 𝐭 𝐦 =
∑ 𝐠𝐢
où t gi et gi sont

respectivement la teneur au gravier et l’épaisseur ou puissance du puits payant N° i.

 La Surface totale du trapèze est formule de la surface du trapèze ayant pour base
les deux lignes si elles sont parallèles, sinon on prend les deux autres cotés.

 La Surface des puits stériles est la surface rectangulaire déduite des zones
d’influence de tous les puits non payants des deux lignes.

 La Surface de la zone payante est la surface totale du trapèze dans laquelle on


soustrait celle de la zone stérile.

 Le Volume du gravier payant (zone payante) est la surface de la zone exploitable


multipliée par l’épaisseur moyenne du gravier des puits payants.

 Le Volume du stérile de la zone exploitable (zone payante) est la surface de la


zone exploitable multipliée par l’épaisseur moyenne du stérile des puits payants.

 La Réserve d’or dans la partie exploitable est le Volume du gravier payant


multiplié par la teneur moyenne de l’ensemble de puits rentables des deux lignes.

 La Teneur moyenne à l’excavé de la zone exploitable est le poids d’Or dans la


zone exploitable divisée par le volume total d’alluvion dans la zone payante.

Remarque : on peut aussi utiliser la méthode modifiée des trapèzes : afin de mieux tenir compte
des circonstances qui peuvent apparaitre lors de l’exploitation, on délimite parfois
la surface exploitable en y comprenant les puits payants à la périphérie. On obtient
ainsi un ensemble formant un gisement à teneur rationnellement exploitable.

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Exercice de calcul par la méthode des trapèzes sur les lignes 1 et 2 :

A G B

D
C

Teneur du Gravier Epaisseur du Gravier Epaisseur du Stérile


N° de ligne N° de trou Observation
(g/m3) (m) (m)
1 Nul 0,60 0,60
La Distance entre
2 0,8 0,40 0,70
lignes est : 50 m
3 1,9 0,70 0,60
L1 ou L.A
4 0,6 0,50 0,90
L’Equidistance des
5 0,3 0,70 1,00
puits est : 10 m
6 Nul 0,70 1,20
1 2 ,1 0, 35 0,65
La teneur limite
2 1 ,2 0,80 0,80
d’exploitabilité est
L2 ou L.B 3 4,8 0,70 0,90
de : 0,50 g Or/m3 de
4 0,3 0,20 0,60
gravier
5 Nul 0,50 1,00

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 La Teneur moyenne des puits payants des lignes 1 et 2 :


0,8 × 0,4 + 1,9 × 0,7 + 0,6 × 0,5 + 2,1 × 0,35 + 1,2 × 0,8 + 4,8 × 0,7
tm = = 𝟐, 𝟎𝟑 𝐠/𝐦𝟑 𝐠𝐫𝐚𝐯𝐢𝐞𝐫
0,4 + 0,7 + 0,5 + 0,35 + 0,8 + 0,7

 L’Epaisseur moyenne du gravier des puits payants des lignes 1et 2 :


0,4 + 0,7 + 0,5 + 0,35 + 0,8 + 0,7
gm = = 𝟎, 𝟓𝟕 𝐦
6

 L’Epaisseur moyenne du stérile des puits payants des lignes 1 et 2 :


0,7 + 0,6 + 0,9 + 0,65 + 0,8 + 0,9
𝑠𝑚 = = 𝟎, 𝟕𝟓 𝐦
6

 La Surface totale du trapèze des puits payants ayant pour base les lignes 1 et 2 car
elles sont parallèles : Nous déterminerons les longueurs de la grande base (LGB) et de la petite
base (LPB) ainsi que la hauteur (H) du trapèze avant de calculer sa surface totale (ST) :
LGB = 10 + 10 + 10 + 10 + 10 = 50 m LPB = 10 + 10 + 10 + 10 = 40 m H = 50 m
ST = (50 + 40) × 50 / 2 = 2250 m2

 La Surface des puits stériles des lignes 1 et 2 : comme puits non – payants :
 La ligne 1 : on a 1 ; 5 et 6 ; donc la longueur est de : L1 = 5 + 10 + 5 = 20 m ;

 La ligne 2 : on a 4 et 5 ; donc la longueur est de : L2 = 10 + 5 = 15 m ;

 Soit une surface rectangulaire : Ss = (20 + 15) × 25 = 875 m2 ;

 Ainsi la Surface de la zone payante est : Sg = 2250 – 875 = 1375 m2 ;

 Le Volume du gravier de la zone exploitable est de : Vg = 1375 × 0,57 = 783,75 m3 ;

 Le Volume du stérile de la zone exploitable est de : VS = 1375 × 0,75 = 1045 m3 ;

 La Réserve d’Or dans la partie exploitable est de : Q = 783,75 × 2,03 = 1591 g ;

 La Teneur moyenne à l’excavé de la zone exploitable des lignes 1 et 2 est de :


tex =1591/ (783,75 + 1045) = 0,86 g/m3

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Remarque :
 Sur la ligne 2, le puits 3 a une teneur exceptionnellement élevée isolée située au voisinage
d’une teneur payante et d’une teneur non payante. On peut donc décider de la réduire comme
de la laisser car elle ne se situe pas au voisinage de deux teneurs payantes normales ou de deux
teneurs non - payantes.
 On agira de même pour les lignes suivantes. On totalisera les résultats obtenus pour
chaque ligne du gisement pour obtenir le nombre total de kg contenu dans le gisement
prospecté.

Les deux autres méthodes ne seront pas vues. La méthode des courbes
d’isoteneurs sera étudiée dans le chapitre suivant (Voir fig. 3-13)

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Tableau de Prospection Systématique

Bassin :…………………… Mission ou chantier : ……………………………….. Mois de : …………………………….


Rivière : ………………….. Prospecteur : ………………………………………….. N° Carte de référence : ……….
Affluent : ………………… Substance : …………………………………….………

désignation Epaisseur
Teneurs Observations
de l’ouvrage (m)
Volume du Au m3 Nature du Bed
Volume du Volume du Poids de la Au m2 Au m3
– Rock
Ligne numéro et

de
Puits numéro et

gravier en
Total : x = s + g

gravier gravier substance Excavé


espacement

espacement

Gravier (g)

gravier
Stérile (s)

place
foisonné lavé recueillie (g/m2) (g/m3) Bed – Rock non
Vf = R (m3) VL = r (m3) P (g) (g/m3)
Vg (m3) atteint, etc…
𝑃𝑥𝑅 tc
𝑡=
𝑉×𝑟
tc = t x g tex = Croquis
𝑋
éventuellement

Fait à : …………………………………………………
Le :……………………………………………………..
Signature : ……………..................................................

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Tableau de Prospection Systématique alluvionnaire

Bassin : ……………….. Mission : ……………….. Coordonnées : …………..…….. Mois : ………………..


Rivière : ……………….. Chantier : ……..………… Carte : ………………………...……. Référence : ……….…..
Affluent : …………...….. Substance : …….………… Prospecteur : ……………………

Surface

Quantité de substance par ligne après

Composition du concentré de panage


Epaisseur Volume en
influencée

Quantité de substance par puits

Quantité de substance par ligne


(m) place (m3)

Poids (g) substance recueillie


Nom ou Numéro de la rivière

Nombre de pans (8L) lavés


(m2)

Poids total (g) de substance


Pourcentage de Boulders
t1 : Teneur au m3 gravier
Distance entre les lignes

t3 : Teneur au m3 excavé

Nature du Bed - Rock


Numéro de la ligne

Azimut de la ligne

Nature du gravier
t2 : Teneur au m2

Nature du stérile
Numéro du puits

Observation
correction
Par le puits

Par la ligne

Gravier
Gravier

Excavé
stérile
stérile

Fait à : …………………………………………………
Le :……………………………………………………..
Signature : ……………..................................................

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B. PROSPECTION ELLUVIONNAIRE
La prospection des éluvions est, dans son ensemble, identique à celle des alluvions. Toutefois,
les méthodes de prospection peuvent varier avec le type de champ éluvionnaire et avec les buts
que l’on se propose d’atteindre, c'est-à-dire :
 La Découverte d’un gisement alluvionnaire exploitable ;

 La Recherche d’un gite minéralisé primaire, recouvert par des éluvions (filons, amas, …).

Les objectifs de la Prospection Eluvionnaire peuvent être de deux ordres :


 La Localisation et le cubage d’un gîte éluvionnaire : La méthode est identique à la
méthode alluvionnaire (sur les flancs de colline) ;

 L’Approche d’un gîte primaire (recouvert par les éluvions) : la localisation est alors
fonction de :
 La distribution croissante des teneurs éluvionnaires ;

 La netteté des contours des minéraux ;

 La taille croissante des fragments de roches formant la gangue de minerai primaire ;

 L’aspect plus ou moins anguleux des fragments de roches formant la gangue de


minerai primaire ;

 La concentration croissante des fragments de roches.

I- LES METHODES D’EXECUTION


Dans le premier cas où l’on recherche simplement à localiser et à cuber un gisement
éluvionnaire, la prospection est conduite selon les mêmes principes et les mêmes méthodes que
la prospection alluvionnaire classique.

La découverte du gisement primaire marque le point final de la prospection éluvionnaire. Le


gite trouvé donne lieu ensuite à une autre phase de recherche exécutée par des méthodes
différentes, applicables dans une étude des gisements en roche (filon, amas, …).

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L’approche du gisement primaire est beaucoup plus facile avec la prospection géochimique
(prochain chapitre) qui est généralement la prospection la plus utilisée ou la plus adéquate pour
la découverte d’un gisement primaire.

1. Les Données permettant de localiser un gisement primaire


Quelques observations simples sur le minerai éluvionnaire peuvent contribuer à la découverte
du gisement primaire :
 L’arrêt de la minéralisation et des blocs anguleux de gangue sur une pente modérément
inclinée et recouverte d’éluvions récents montre que l’on se trouve sur le gîte primaire ;

 La présence de la minéralisation sur les deux flancs d’un relief ou d’une colline indique que
le gîte primaire occupe ou recoupe la crête du relief ou de la colline ;

 Dans le cas d’éluvions anciens (latérite remaniée) formant une carapace sur une zone bien
nivelée, seules les parties payantes du gîte éluvionnaire sont cubées. Le gîte ou le gisement
primaire est alors découvert pendant l’exploitation du gîte éluvionnaire ou du placer.

Les formations du littoral sont également l’objet de prospection minéralogique à la recherche


de minéraux denses. Toutefois sa mise en œuvre requiert l’utilisation de sondages (sondages à
la tarière ou sondages avec des sondeuses légères) ou de tranchées. L’évaluation des gîtes se
fait alors comme dans le cas des sondages.

2. La Minéralisation éluvionnaire
Un minerai éluvionnaire peut se présenter sous trois aspects :
 A l’état libre dans la masse de l’éluvion comme résultat ou produit de la désagrégation de
la roche mère et de son transport sur une courte distance (placer) : la méthode est identique
aux opérations alluvionnaires. Les puits sont foncés jusqu’à la roche mère qu’on entame sur 15
à 25 cm. La totalité du gravier extrait de chaque puits est lavée. La fraction fine est concentrée
comme en prospection alluvionnaire et le gravier propre restant sur le tamis dans le bac d’un
sluice ou d’un jig est récupéré, examiné et stocké pour des études ultérieures.

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 A l’état d’inclusion dans les fragments de gangue du gite primaire, les terres éluvionnaires
(ciments) étant stériles (éboulis de pente, chaos) : l’analyse est alors analogue à la recherche
des gîtes primaires. La masse terreuse est éliminée, seuls les fragments de gangue sont
échantillonnés, broyés et concentrés. Le broyage se fait à sec ou sous une eau dans un mortier
en fer ou en acier inoxydable jusqu'à obtention d’une poudre (Φ < 1 mm). C’est cette poudre
qui est par la suite concentrée par vannage ou panage éventuellement.

 Dans une combinaison de ces deux états (gites mixtes ou gisement éluvionnaire mixte) :
on recherche la teneur du gravier éluvionnaire en substances utiles libres et celle des fragments
minéralisés (par sluicing et broyage). Ici le gravier sera concassé, puis broyé et lavé au sluice.
Le concentré obtenue est mis dans un petit pan (batée) ensuite séché, nettoyé à l’aide d’un
aimant et soufflé. La somme des deux teneurs représentera la teneur totale. Si la minéralisation
est contenue uniquement dans les fragments de roche on procédera à des analyses analogues à
l’évaluation des gites primaires.

II. LES RESULTATS


1. Le Calcul de la Teneur
La teneur en minéraux utiles contenus dans les éléments rocheux de l’éluvion, est obtenue après
la pesée directe sur une balance de précision du concentré très propre suivant la formule :
𝐦𝟎 × 𝐭𝐨𝐧𝐧𝐞 𝐞𝐧 𝐠𝐫𝐚𝐦𝐦𝐞
𝐭=
𝐦𝐞
t : teneur en gramme par tonne de minerai brute tonne : 1.000.000 g
m0 : masse du minéral utile recueilli en gramme me : masse de l’échantillon broyé en gramme

2. Le cubage d’un gite éluvionnaire


Suivant le type de gisement éluvionnaire, l’évaluation des réserves aura pour base de calcul des
principes différents :
 Cas d’un placer : Ici, la minéralisation est incluse uniquement dans la terre de l’éluvion
sous forme de grains libres de minéral. Les méthodes de calculs sont identiques à celles qu’on
emploie en prospection alluvionnaire.

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 Cas de chaos ou d’éboulis de pente : Ici, la minéralisation existe seulement à l’état


d’inclusion dans les éléments rocheux de l’éluvion. Le calcul est basé sur l’estimation du tonnage
payant total d’éléments rocheux minéralisé qui, multiplié par la teneur à la tonne, donne la
masse totale du minéral utile.

 Cas d’un gisement mixte : Ce gisement est composé de la minéralisation contenue dans
la terre et de celle contenue dans les éléments rocheux. On établit une estimation des réserves
contenues dans la terre conformément aux principes adopté en prospection alluvionnaire suivit
d’un calcul du poids de minéral utile en roche (on utilise les deux cas précédents).

Remarque : Dans le cas du diamant, la prospection alluvionnaire peut être envisagée comme
une méthode soit directe, soit indirecte, pour découvrir des gisements diamantifères.
 Dans le premier cas (méthode directe), on recherchera directement le
diamant dans les alluvions, l’objectif final étant la mise en évidence d’un gisement
alluvionnaire.

 Dans le second cas (méthode indirecte), on recherchera un ou plusieurs


minéraux qui permettent de remonter à la roche – mère du diamant : la kimberlite.

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CHAPITRE IV : PROSPECTION GEOCHIMIQUE


I. NOTIONS DE BASE
1. Définitions de la prospection géochimique
a. définitions
La Prospection Géochimique est basée sur la présence autour d’un gîte, d’une enveloppe de
minéralisation primaire appelée auréole primaire et d’un halo de dispersion secondaire
appelée auréole secondaire.

Elle consiste donc en la mesure systématique du contenu en un ou plusieurs éléments en traces


des roches, des sols, des sédiments de ruisseau, de la végétation, de l’eau et/ou du gaz. Le
but de ces mesures est la mise en valeur d’anomalies géochimiques, c’est – à – dire de
concentrations anomales en certains éléments contrastant nettement avec leur environnement
qui représente le fond géochimique ou background. La formation des anomalies résulte de la
mobilité et de la dispersion des éléments concentrés dans la minéralisation.

Le but de la Prospection Géochimique est la mise en évidence d’une anomalie géochimique. Une
anomalie géochimique peut être définie comme toute teneur plus élevé (anomalie positive) ou
plus basse (anomalie négative) que le fond géochimique ou le background. Autrement dit les
anomalies sont constituées par les populations dont les teneurs contrastent fortement avec
l’environnement qui forme le fond géochimique.

Son origine n’est pas exclusivement métallogénique mais peut provenir de pollutions
étrangères (effluent d’usine, produits phytosanitaires, engrais, …), de contaminations par les
déblais d’une exploitation minière ancienne ou récente ou encore par des déblais de routes. Il
existe aussi des anomalies dites formationnelles provoquées par un élément lié de façon
préférentielle à une formation géologique déterminée (le Cu des roches basiques, le Pb – Zn des
dolomies) mais sous une forme minéralogique, c’est – à – dire sous forme minérale (cas du Cuivre
qui est sous la forme de silicates dans les roches basiques : les Silicates à Cu) ou sous une forme
gîtologique (la dispersion fine) qui ne le rend pas économiquement récupérable.
Le prospecteur ou le géochimiste doit donc être capable de distinguer une ‘’anomalie
vraie’’ d’une ‘’anomalie formationnelle’’ ou de pollution d’une fausse.

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b. auréoles primaires et secondaires


Une auréole primaire ou dispersion primaire liée aux phénomènes de mise en place de la
concentration minérale.
Exemple : l’altération hydrothermale.

L’étude des auréoles primaires ainsi formées est utile dans la reconnaissance des gisements et
se fait au moyen des prélèvements de roche (carottes de sondage, cuttings). Des éléments
caractéristiques dits couramment « Traceurs » sont choisis soient parmi les éléments majeurs
de la roche encaissante, soient parmi les éléments métalliques de la minéralisation et
permettent de tracer des auréoles et de déterminer des gradients et des polarités dans
l’environnement d’un gite.

Une auréole secondaire ou dispersion secondaire Une dispersion secondaire liée aux
phénomènes d’altération superficielle et de géomorphologie. Cette dispersion, à la fois
mécanique et chimique, à partir du stock métal déstabilisé dans la zone d’oxydation provoque
des auréoles et trainés secondaires qui couvrent une surface plus grande que l’intersection par
la surface d’érosion d’une concentration minérale cachée par des recouvrements divers. Dans
tous les cas de prospection stratégiques ou tactique, se sont ces auréoles secondaires que les
géochimistes recherchent à mettre en évidence par l’analyse chimique des prélèvements de sol,
des sédiments de ruisseau ou de roche plus ou moins désagrégée. Elle contient des fantômes de
la minéralisation suite à des phénomènes d’altération superficielle et de géomorphologie
(dispersion secondaire à la fois mécanique et chimique). L’auréole secondaire peut donc
s’étendre jusqu’à plusieurs kilomètres (plus de 10 Km) de la source. Comme exemple, nous
pouvons citer le gisement nickélifère de Biankouman qui présente des anomalies de Nickel
perceptibles dans les sédiments de ruisseau jusqu’à 2,5 Km du gisement minéralisé. Dans
certaines conditions, les éléments associés dans un même gîte ou gisement donneront des
anomalies non superposables à cause de leurs mobilités qui peuvent être totalement
différentes. Ainsi, dans les conditions d’altération superficielle, le Zinc est beaucoup plus mobile
que le Plomb bien qu’ils soient fréquemment associés dans les gîtes ou gisements. Le Zinc sera
donc beaucoup plus facilement lessivé tandis que le Plomb donnera une anomalie à l’aplomb de
la minéralisation.

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Le chimisme d’une anomalie secondaire est donc le résultat du concours du chimisme


primaire, des conditions d’oxydation et de mobilité et des conditions de piégeage.

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Il arrive que les éléments de minéralisation secondaire donnent un corps réformé en


concentrant fortement les éléments chimiques métallifères arrachés aux corps primaires et
formant ainsi un gisement supergène qu’il faut savoir attacher à la minéralisation primaire.

La Prospection Géochimique ne localise pas directement le corps minéralisé. Elle vise à capter,
dans un premier temps, des signes que le prospecteur interprète comme des attributs de
gisement caché ou comme des critères géologiques favorables à la mise en place d’un gisement.
Ainsi l’enveloppe formée par le gîte primaire, l’auréole primaire et le halo de dispersion
secondaire constitue un guide vers la minéralisation primaire.

La géochimie reste à ce jour la méthode de prospection la plus utilisée dans le monde et les pays
tropicaux où les roches dans leur majorité couvertes par un épais profil d’altération ne font pas
exception. On évalue à plus de 100 millions le nombre d’échantillons collectés chaque année à
travers le monde et à plus 50.000 le nombre d’échantillons collectés en Côte d’Ivoire. C’est
l’auréole secondaire que la prospection géochimique cherche à mettre en évidence à travers
l’échantillonnage de matériaux de l’écorce terrestre (sols, sédiments, eau, …).

Dans certains cas, la géochimie tactique pourra être complétée par des opérations plus
ponctuelles de reconnaissance en surface : géochimie en tarière, analyse en tranchées.

La suite de ce chapitre ne traitera plus de données théoriques, mais des modalités


pratiques de mise en œuvre des différentes méthodes et de leur point d’application.

2. Les différentes méthodes de la Prospection Géochimique


La Prospection Géochimique est la méthode qui permet de rechercher des gîtes métallifères
cachés à l’aide du dosage d’un ou de plusieurs éléments chimiques d’échantillons de matériaux
de l’écorce terrestre.

Selon le matériau prélevé (sol, eau, gaz, roches, …), on distingue plusieurs techniques. Ce sont :
 La Lithogéochimie : Elle concerne la prospection géochimique lorsque le matériau
prélevé est une roche ;

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 La Pédogéochimie ou la Géochimie sol : Elle concerne la prospection géochimique


lorsque le matériau prélevé est le sol résiduel ;

 La Géochimie Alluvionnaire ou le Stream Sediment : Elle concerne la prospection


géochimique lorsque les matériaux prélevés sont des sédiments de ruisseau ;

Lors de la géochimie sol et du stream sediment, l’on analyse les concentrés de batée dans le cas
de prospection plus spécialement orientée pour certains métaux.

 L’Hydrogéochimie : Elle concerne la prospection géochimique lorsque le matériau


prélevé est de l’eau de surface ou de l’eau souterraine. Cette méthode est couramment utilisée
pour le fluor et l’uranium.

 L’Atmogéochimie : Elle concerne la prospection géochimique lorsque le matériau


prélevé est du gaz ;

 La Phytogéochimie : Elle concerne la prospection géochimique lorsque les matériaux


prélevés sont des plantes. Ici, l’on analyse des cendres après grillage de certains végétaux.

Remarque : En dehors de la géochimie alluvionnaire et de la géochimie sol, les autres


techniques ne sont généralement pas utilisées en Côte d’Ivoire.

3. Stades de développement progressifs et buts à atteindre


La géochimie peut être utile pour la reconnaissance et le développement des indices (étude des
auréoles primaires). La prospection géochimique s’applique aux différentes phases de la
prospection en général fondées principalement sur la mise en évidence d’anomalies
secondaires. Il s’agit de la Reconnaissance générale, de la Prospection stratégique et de la
Prospection tactique ou de détail.

a- Sélection des éléments à rechercher et techniques à mettre en œuvre :


L’on doit déterminer le type d’échantillons selon le climat (fraction fine ou grossière des
sédiments, les horizons A1, A2, A3 pour les sols, les eaux souterraines ou de surface : étangs, lacs, …),
définir la sensibilité et la précision requises pour les analyses (liées au Labo) et déterminer les
différentes méthodes d’analyse.

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Ces choix sont faits sur la base des coûts, des caractéristiques géologiques, du type de labo
disponible et de l’expérience en régions similaires.

b- Mise en place d’un programme préliminaire ou des études d’orientation :


L’échantillonnage se fait en surface ou dans les puits et les tranchées pour déterminer le niveau
de fiabilité des résultats, les facteurs de bruits de fond et le fond géochimique. Le bruit de fond
est lié aux instruments de mesure, aux méthodes de labo et aux conditions de manipulation des
échantillons : il peut donc être représenté par la plus faible teneur détectable par le labo.

c- Mise en œuvre sur le terrain de l’échantillonnage selon une grille bien


déterminée :
La prospection géochimique s’applique aux différentes phases de la prospection en général
fondées principalement sur la mise en évidence d’anomalies secondaires. Il s’agit de la
reconnaissance générale, de la prospection stratégique et de la prospection tactique ou
de détail. Elle peut être aussi utile pour la reconnaissance et le développement des indices
(étude des auréoles primaires).
 La reconnaissance régionale ou générale consiste à parcourir une région peu
connue par des itinéraires à large maille et vise à recueillir les premières données de caractères :
 géographique : le réseau hydrographique, le relief, les voies d’accès, … ;
 géologique : la nature des formations rencontrées (sédimentaire ou socle, …) ;
 pédologique : le type d’altération, la nature des sols, présence de sédiments de
ruisseau, …

L’échantillonnage effectué le long d’itinéraires et coupes de reconnaissance n’est ni


systématique ni irrégulier. On s’attachera, dans la mesure du possible, à orienter ces coupes
perpendiculairement aux formations et à collecter des prélèvements d’une manière assez
continue le long de ces coupes pour mettre en évidence les variations des fonds géochimiques.

Cette approche régionale est orientée vers la mise en évidence des principales unités
géochimiques. Elle permet la sélection des zones à prospecter en géochimie stratégique et le
choix des méthodes à employer sur ces zones sélectionnées.

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 La prospection géochimique stratégique est une prospection systématique qui doit


donner une information continue sur toute l’étendue de la surface prospectée. Son rôle est de
mettre en évidence, dans une région déterminée des zones anomales en relation probable avec
des minéralisations.

 La prospection géochimique détaillée ou tactique est aussi une méthode


systématique. Elle précise dans les zones des anomalies stratégiques, l’origine de celles – ci, leur
extension superficielle et les niveaux de teneur atteints.

Il faut bien noter qu’à ces trois stades on obtient par des renseignements de surface, que l’image
plus ou moins déformée de l’intersection du gîte avec la surface d’altération : anomalies
secondaires. Dans certains cas, la géochimie tactique pourra être complétée par des opérations
plus ponctuelles de reconnaissance en subsurface : géochimie en tarière, analyses en tranchées.

II. CONCEPTION D’UNE CAMPAGNE DE PROSPECTION GEOCHIMIQUE


Suivant les objectifs fixés à la mission et les conditions climatiques, la conception de la
prospection géochimique à effectuer devra se faire avec l’aide d’un géochimiste. Trois questions
principales se posent. Il s’agit du type de prélèvements de la densité de prélèvement et des
éléments à analyser.

1. Le Type de prélèvements
Les prélèvements porteront sur des sédiments de ruisseau, des sols ou des roches.

Au cours de la reconnaissance générale, pour ses trois types de prélèvements, on fait une étude
pour déterminer la meilleur tranche granulométrique à analyser ou pour voir s’il existe une
phase porteuse privilégiée de métaux (hydroxydes, oxydes) qui pourrait être isolée et dont
l’analyse permettrait d’obtenir des niveaux de teneurs et de contrastes géochimiques (teneur
anomale / teneur de fond) plus élevées.

Dans le cas de la prospection stratégique, on prélève la plupart du temps des sédiments de


ruisseaux (Stream sédiment) qui est la technique la mieux adaptée.

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On peut aussi prélever des échantillons de sols. Il faudra alors augmenter les densités
d’échantillonnage et prélever les sols en zones basses plutôt qu’en zones de crête.

Quant – à la prospection tactique, elle est basée sur l’échantillonnage en sol, normalement à la
base de l’horizon A (voir figure ci - dessous). La présence d’une altération particulière, cuirasse
latéritique ou d’un recouvrement plus ou moins allochtone, il faudrait faire le prélèvement dans
l’horizon C.

Sol sombre avec acide humique, débris organiques, pourriture


A1
Horizon d’infiltration : variation avec les climats, influence de A
l’infiltration, zone de solubilité A2
Horizon coloré ou zone d’accumulation : maximum de mouvements
chimiques, accumulation de matières organiques, présence d’argile A3 : Base de A
Zone à échantillonner: accumulation des substances dissoutes en A (Stonelines) B1
B
Horizon prismatique B2

Horizon d’altération ou bed – rock altéré : conditions réductrices


C

BED ROCK (roche saine)

2. La Densité de prélèvement
En prospection stratégique, on travaille généralement à une échelle variant de 1/200000 à
1/50000. L’échantillonnage se fait à large maille avec une densité de 1 à quelques prélèvements
au km2 s’il s’agit de sédiments de ruisseau. Ici, la notion d’espacement des prélèvements suivant
le réseau doit céder le pas à la notion de densité moyenne. Dans le cas de prélèvements mixtes
sols et sédiments de ruisseau, la densité devra être augmentée.

Au stade tactique, les prélèvements étant faits selon une grille régulière, on ne parlera plus de
densité au km2, mais de maille qui sera variable en fonction du métal recherché. Une maille
carrée de 200 m de côté est suffisante pour une première localisation d’anomalies Pb, Zn ou Cu.

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3. Les Analyses
La technique utilisée doit être à la fois sensible, reproductible et coûteuse. Deux grandes
stratégies se dégagent. Il s’agit :
 D’Adopter des méthodes simples permettant une utilisation sur le terrain, par exemple en
camion laboratoire ;

 De Choisir une technique plus sophistiquée, disponible dans un laboratoire central.

Toutes deux ont leurs avantages et leurs inconvénients.

Il existe de nombreux laboratoires effectuant commercialement des analyses de type


prospection géochimique, auxquels l’on peut sous-traiter les travaux de dosage. Une précaution
essentielle sera néanmoins d’introduire des échantillons étalons à teneurs connues, afin de
contrôler à la fois la reproductibilité et le niveau des teneurs des analyses fournies par le
laboratoire. L’on pourra introduire aussi des échantillons doubles (voir le numéro 4).

L’application des techniques d’analyse multiéléments est de plus en plus fréquente au stade de
la prospections stratégique.

Au stade de la prospection tactique, seul un petit groupe d’éléments sera analysé. Cependant,
certains éléments autres que ceux que l’on recherche directement sont très utiles pour juger
du caractère métallogénique ou non des anomalies.

Exemple : Ni sera systématiquement analyse dans une prospection tactique pour Cu.
As, Ag, Mo, Cd sont des indicateurs intéressants pour les prospections du Pb – Zn.
Sn, Bi, Sb, Ag, Mo permettent de faire un diagnostic d’un chapeau (gossan) de Fer.

Au stade de la reconnaissance d’indices et spécialement s’il s’agit d’étudier des auréoles


primaires à partir de la géochimie en roche, des analyses multi – éléments seront
indispensables : Intérêt primordial des variations des éléments majeurs et intérêt des halos
métalliques composites permettant de visualiser la polarité et le niveau d’érosion d’un
gisement.

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Au BRGM, deux techniques d’analyse multi – éléments sont actuellement utilisées. Il s’agit de :
 La spectrométrie d’émission à partir d’une source plasma :
 12 éléments prioritaires : Cu, Pb, Zn, Ag, W, Sb, Ba, Ni, Mn, Fe, Cr, Sn ;
 10 éléments utiles, soit en tant qu’éléments accompagnateurs, soit pour la
cartographie géologique : V, P, As, Mo, B, Be, Cd, Co, Ni,

 La spectrométrie d’émission optique à lecture directe : quantomètre, qui dose


simultanément 7 éléments majeurs et 25 éléments trace (SiO2, Al2O3, Fe2O3, MgO, CaO, Na2O,
K2O–Nn, P, Ti, Zr, B, Ba, Sr, La, Y, Nb, Pb, Zn, Cu, Ag, Cd, As, Sb, Bi, Li, Sn, W, Mo, Cr, Co, V, Ni).

Pour les analyses mono – élémentaires, la technique la plus employée est l’adsorption atomique.
Les résultats des analyses sont généralement donnés en ppm (partie par million, c’est – à – dire
en g/T), parfois en ppb (partie par milliard). Pour les éléments majeurs ils sont donnés en
pourcentage.

Une campagne stratégique devra être exécutée entièrement avec la même technique analytique
(identique pour les autres campagnes). En effet, les différentes techniques d’analyse ayant des
sensibilités distinctes selon les métaux analysés, il est absolument impossible de comparer des
résultats provenant des techniques différentes.

Enfin, comme nous l’avons dit plus haut, pour s’assurer de la reproductibilité et de la précision
des analyses l’on intercalera des échantillons doubles et / ou témoins à raison d’environ un (1)
échantillon toutes les 100 analyses.

Les échantillons doubles de contrôle seront obtenus soit par des doubles prélèvements, soit par
quartage d’un échantillon abondant.

Les échantillons témoins se feront par l’intermédiaire d’échantillons étalons géochimiques


internes (échantillon blanc => t = 0 et échantillon standard => 𝑡 ≠ 0).

Il conviendra de prévoir des numéros sans échantillons pour y placer ces échantillons doubles
et témoins.

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4. Les échantillons de contrôle


Les échantillons doubles et témoins sont des échantillons qui sont intercalés entre les
échantillons à analyser afin de s’assurer de la reproductibilité et de la précision des analyses du
laboratoire ou des laboratoires choisi(s) par l’entreprise :
 Les échantillons témoins sont appelés échantillons étalons. Ce sont des échantillons à
teneurs connues. On en distingue deux grands groupes. Il s’agit :
 Des échantillons blancs : Ils ont des teneurs nulles, c’est – à – dire que la teneur en
la substance utile recherchée est inférieure à la limite de détection. Le but est de vérifier le
taux de contamination des échantillons analysés dans le labo. Si la teneur attendue de
l’échantillon blanc qui est supposée être inférieure à une certaine valeur (exemple : pour l’Or,
la valeur est de 0,01 g/T) s’avère être supérieure à la teneur limite de détection et en même
temps à la teneur limite de tolérance, alors il y’a risque de contamination.
 Des échantillons standards : Ils peuvent avoir l’aspect de poudre ou de liquide, mais
dans le cas de l’or, ils sont généralement en poudre. Ces échantillons ont valeurs certifiées et
connues. Ils sont achetés dans des entreprises reconnues comme ORE RESEARCH, WIRCSAM,
ROCKLABS, AND EXPLORATION. Le but est de mesurer la précision du labo. Si le résultat de
l’analyse d’un échantillon standard est dans une certaine marge (exemple : ± 10 %) de la
valeur certifiée de cet échantillon standard, alors son résultat est acceptable. Dans le cas
contraire, il est renvoyé au labo avec les cinq échantillons qui le précèdent et le suivent pour
une nouvelle analyse.

 Les échantillons doubles : Les échantillons doubles sont des échantillons de même
nature que certains échantillons prélevés au même métrage. Ils ont pour but de tester la
capacité des labos à analyser des échantillons identiques. Pour le test de contrôle de qualité, une
droite de corrélation des résultats des échantillons doubles est tracée sur le logiciel Excel.
Lorsque la corrélation est supérieure ou égale 95 %, les résultats sont jugés acceptables. Dans
le cas contraire, d’autres échantillons sont envoyés ailleurs.

NB : Dans tous les cas de prospection stratégique et même pour une prospection tactique, nous
préconisons la numérotation séquentielle proposée au chapitre précédent.

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III. EXEMPLE DE GRILLE DE CAMPAGNE STRATEGIQUE ET/OU TACTIQUE


1. Préparation et expédition des échantillons
a. La Préparation
La préparation permet de limiter le volume et le nombre d’échantillons à expédier au labo et de
limiter ainsi les coûts d’analyse. On confiera ce travail de préparation à un chef d’équipe très sûr
car il sera responsable de la bonne numérotation et de l’expédition des échantillons. Cette
préparation se subdivise en trois stades principaux : le Séchage, le Démottage et le Tamisage.

i. Le Séchage
Dans les pays humides et quand il s’agit de sédiments de ruisseau, l’échantillon doit être
obligatoirement séché avant tamisage.

La méthode la plus sûre ne risquant de provoquer ni contamination ni destruction de


l’échantillon est le séchage au soleil à l’air libre sur une aire de séchage isolée et des récipients
en plastique. Les numéros ne seront pas séparés des échantillons mais mis à sécher en même
temps.

Dans certains cas où le soleil n’est pas suffisant pour assurer le séchage, on devra recourir au
séchage au feu dans des batées ou pans. il faut éviter le chauffage rapide et brutal car il y’a risque
de cuisson des argiles, de destruction de la matière organique, de perte des volatils Hg, As, etc.

Si l’on dispose au camp de base d’une maison avec de l’électricité, une armoire avec de la
ventilation et une lampe infra – rouge fera une très bonne étuve.

ii. Le Démottage (enlèvement des mottes)


Le démottage se fait dans des mortiers et avec des pilons en céramique ou à la rigueur en bois
sans écraser les grains (géochimie stream et géochimie sol). Pour les roches, le broyage se fait à
125 μm dans des mortiers non polluants. Le démottage ne doit en aucun cas être un broyage.

En effet, il s’agit de reconstituer la granulométrie originelle du sédiment pour pouvoir séparer


une tranche granulométrique homogène pour tous les échantillons.

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iii. Le Tamisage
C’est la séparation granulométrique (dans des tamis en acier inoxydable ou bien en acier pour
la monture et en nylon pour la toile) de la fraction grossière (quartz, débris végétaux) pour
obtenir la fraction fine homogène (ϕ < 125 μm) généralement analysée. L’échantillon démotté
est donc tamisé à la maille de 0,125 mm. Cependant cette limite peut varier selon le climat. Ainsi
une fraction plus grossière peut être souhaitée.

Diverses méthodes sont applicables cas par cas pour tenter de diminuer ces parties stériles et,
par conséquent, de concentrer les phases utiles :
 La séparation granulométrique appropriée : bien souvent une phase un peu plus
grossière ;
 La séparation magnétique : cette méthode libère les échantillons de leur partie
quartzo – argileuse non altérable et non attirable à l’aimant ;
 La séparation densimétrique : cette méthode permet d’isoler les minéraux denses
(Au, Cu, …). La quantité nécessaire à l’analyse est fixée par le labo. Elle tourne autour de 400 g.

C’est une combinaison de ces différentes méthodes que le géochimiste devra mettre au point
dans chaque cas et qui entrainera des modifications au schéma classique de prélèvement et de
préparation des échantillons.

Dans le cas de la géochimie en roche ou même des prélèvements au bed – rock (horizon C) avec
une tarière, c’est la localisation exacte de la minéralisation ou de son auréole primaire qui est
recherchée. L'effet de pépite n’est plus à craindre : prendre donc suffisamment d’échantillons
pour avoir quelque chose de représentatif, quarter et broyer totalement à moins de 0,125 mm
(poudre directement analysable). Le broyage avant analyse géochimique doit être fait dans un
broyeur non polluant. Ce broyage se faisant rarement sur place, bien le signaler sur le bordereau
d’expédition et la demande d’analyse.

b. L’Expédition
L’on effectuera un quartage après l’étape de tamisage de l’échantillon. Seule une moitié est
expédiée au labo. L’autre servira de témoins pours les vérifications ultérieures si besoin est.

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Après avoir procédé à la codification des échantillons (si la numérotation choisie n’est pas
séquentielle), les échantillons numérotés sont alors expédiés au labo. L’expédition s’effectue
donc comme pour les échantillons alluvionnaires.

2. Analyse au laboratoire
Les analyses sont pratiquées dans les laboratoires afin de déterminer les teneurs des
échantillons en une substance donnée (analyse mono – élément) ou en plusieurs substances
données (analyse multi – éléments).

Différentes techniques dont la colorimétrie, l’absorption atomique, la spectrométrie d’émission


plasma conductif/inductif, le compteur Geiger (pour mettre en relief les substances
radioactives) peuvent être employées. La technique utilisée doit donc être sensible et peu
coûteuse. L’efficacité d’une campagne de prospection tactique peut se trouver totalement
bouleversée par la technique utilisée.

L’insertion d’échantillons doubles uniquement connus du prospecteur permet de s’assurer de


l’exactitude des résultats. Par exemple, 1 échantillon double pour 100 échantillons et 2 témoins
pour 300 échantillons. Par ailleurs, le contrôle des résultats auprès de plusieurs labos si possible
permet de s’assurer de la fiabilité des résultats.

L’insertion d’étalons (standards et blancs) à teneur connue permet également de contrôler le


niveau des teneurs fournies par le labo.

En reconnaissance générale et en stratégique, l’analyse est multiéléments généralement.

En tactique, seul un petit groupe d’éléments est dosé. L’analyse peut être mono – élément de
l’élément recherché ou multi – éléments (élément recherché plus d’autres utiles pour juger du
caractère métallogénique de l’anomalie : Par exemple, dosage de Ni en recherche de Cu).

Au labo, l’échantillon subit d’abord une série d’attaques par des complexes pour libérer les
éléments avant de passer à l’analyse proprement dit.

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3. Traitement statistique des données géochimiques


La présentation des résultats fait appel aux programmes de cartographie automatique. Il s’agit
des cartes de report des valeurs brutes, des cartes de report des valeurs anomales avec des
figurés spéciaux et des cartes de représentation des fonds géochimiques locaux, etc.

Ces différents documents permettent l’établissement d’une carte de synthèse sur laquelle
seront définies les zones anomales méritant un complément d’étude. Trois traits caractérisent
les données géochimiques. Il s’agit :
 Du grand nombre de données à compiler : Pour une seule campagne on aura 10.000 à
200.000 données à compiler ;
 Du manque de précision des données, puisque bien souvent la précision est sacrifiée au
profit de la vitesse dans la chaîne ‘Echantillonnage – Préparation – Analyse’ : la chaine EPA ;
 Du caractère aléatoire des résultats isolés liés aux deux (2) premiers traits.

Pour toutes ces raisons, on a recours à un traitement statistique dont l’objectif demeure
l’établissement de la carte géochimique. Celle – ci est obtenue à partir du report des teneurs sur
un support transparent (papier calque) posé sur un fond géologique et topographique.
L’analyse peut être mono – élément, bivariée ou multi – éléments :

a. En reconnaissance
La mise en évidence des variations du fond géochimique et des principales unités géochimiques
pour la sélection des zones à prospecter en stratégique et le choix de la (des) méthode(s) à
employer (matériau à prélever, meilleure tranche granulométrique à analyser, …).

b. En stratégique
La continuité de l’information sur toute l’étendue de la surface à prospecter permet la mise en
évidence des zones anomales en relation probable avec la minéralisation. Pour se faire, on
définit pour chaque unité géologique, un seuil d’anomalie (coupure à partir de laquelle toutes
les valeurs supérieures sont considérées comme anomales). La zone anomale est la surface
circonscrite par l’ensemble des valeurs anomales.

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Elle est donc obtenue à partir de :


 La carte de représentation des fonds géochimiques locaux ;
 La carte de report des valeurs brutes ou corrigées d’un seul élément ou des valeurs
des ratios d’un groupe d’éléments étroitement associés (paragenèse significative : coltan –
galène – blende ; …) ;
 La carte des isogrades (courbe de même teneur) ou carte des isoratios.

c. En tactique
On vise à la délimitation exacte de l’anomalie en précisant son extension superficielle et
l’évolution des teneurs. La détermination des paramètres de distribution (la moyenne
arithmétique et la moyenne géométrique) et les caractéristiques de dispersion (l’intervalle de
variation, l’écart-type, le coefficient de variation, la déviation géométrique) permettent
l’estimation du seuil d’anomalie. La présentation des résultats se fait alors par des cartes
d’isoteneurs (isogrades). L’emploi de couleurs présentant une gradation continue des faibles
aux fortes teneurs permet de mieux faire ressortir les contrastes.

Le nombre de données est beaucoup moins important et le recours systématique à l’ordinateur


ne se justifie plus. Le travail de traitement et de présentation incombera donc beaucoup plus
souvent au prospecteur. Un traitement statistique élémentaire, destiné à déterminer les
coupures entre les teneurs de fond et les teneurs anomales est réalisable à la main (calcul des
moyennes et des écarts).

Les paramètres de distributions sont utilisés d’une manière habituelle pour l’estimation des
seuils d’anomalie pour les éléments étudiés. Elles sont de deux types :
 Les caractéristiques de tendance centrale : Elles représentent l’ordre de grandeur
des teneurs d’un élément sur l’ensemble des échantillons. Ce sont :
 La moyenne arithmétique : elle représente le quotient de la somme des teneurs
d’un élément par le nombre d’échantillons :
1
𝑥̅ = ∑𝑛𝑖=1 𝑥𝑖 où 𝑥𝑖 : teneur de l’échantillon i ;
𝑛
 La moyenne géométrique (G) : elle est obtenue en faisant la moyenne des
teneurs transformées en valeurs logarithmiques :
1
log 𝐺 = ∑𝑛𝑖=1 log 𝑥𝑖 ;
𝑛

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Cette estimation de la moyenne constitue souvent une meilleure estimation de la teneur


de fond géochimique que la moyenne arithmétique en diminuant l’importance des valeurs
fortement anomales.

 Les caractéristiques de dispersion : Elles ont pour but d’apprécier dans quelle
mesure les diverses observations d’une série s’écartent les unes des autres et par conséquent
de la valeur centrale adoptée.
 L’intervalle de variation (I) : C’est la différence entre les valeurs extrêmes de la
variable étudiée :
𝐼 = 𝑥𝑚𝑎𝑥 − 𝑥𝑚𝑖𝑛 ;

 L’écart – type (déviation standard) : C’est un paramètre de dispersion qui tient


compte des écarts de toutes les valeurs observées par rapport à la moyenne :

𝑛
1 2
𝜎= √ ∑ 𝑥𝑖 − 𝑥̅
𝑛−1
𝑖=1

 Le coefficient de variation (V) : il est défini à l’aide du rapport de l’écart – type à


la moyenne arithmétique :
𝑉 = 𝜎/ 𝑥̅ ;
Ce coefficient permet de comparer la dispersion de deux séries, c’est un paramètre sans
dimension qui ne tient pas compte de l’ordre de grandeur des variables.

 La déviation géométrique (écart géométrique (ε)) : C’est le nombre dont le


logarithme correspond à l’écart – type des valeurs logarithmiques des teneurs :

𝑛
1 2
log 𝜀 = √ ∑ log 𝑥𝑖 − log 𝐺
𝑛−1
𝑖=1

Les couleurs employées pour la détermination des cartes d’isoteneurs doivent si possible
présenter une gradation continue des faibles teneurs aux fortes teneurs.
Exemple : Pour les faibles teneurs : blanc – brun pâle – brun – brun foncé
Pour les teneurs élevées : orange vif

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4. Interprétation et sélection des anomalies


Le but de toute prospection géochimique est de sélectionner des anomalies, ce qui demande la
collaboration du prospecteur et du géochimiste.

Le prospecteur apporte sa connaissance du terrain, la description des indices rencontrés, les


renseignements sur les possibilités de pollution, etc… Le raisonnement du géochimiste se fonde
sur des notions de mobilité différentielle des éléments, d’associations caractéristiques de telle
ou telle formation, etc… Il aura d’autre part connaissance de différents exemples auxquels il
pourra se rattacher.

5. Echantillonnage additionnel sur les zones anomales


a. En stratégique
Les mailles sont resserrées pour l’obtention d’informations plus fiables concernant les zones
anomales. La continuité de l’information sur toute l’étendue de la surface à prospecter permet
la mise en évidence plus claires des zones anomales en relation avec la minéralisation. Ces zones
sont obtenues à partir de la carte des isogrades ou carte des isoratios.

b. En tactique
La maille sera plus serrée pour la confirmation sur le terrain des anomalies pour affiner les
contours de l’anomalie, déterminer le top de l’anomalie et rechercher son enracinement. L’on
procédera à l’étude d’anomalie par des informations de subsurface et pour voir si le top de
l’anomalie définie en surface est le reflet en profondeur d’un bed – rock minéralisé.

On recoupe alors le top anomal par une série de profils de tranchées et/ou de sondages à la
tarière. Par la suite, des sondages destructifs puis carottées fourniront des informations
profondes sur le gîte.

Les résultats des investigations géochimiques permettent au géologue de concevoir le modèle


de gisement possible. Cependant, il ne s’agit pas de faire une fixation sur le modèle préétabli,
mais de prendre en compte les données apportées par les travaux ultérieurs pour en tirer les
conséquences métallogéniques et gîtologiques.

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IV. MISE EN ŒUVRE DE L’ECHANTILLONNAGE


1. Stream Sediment ou Géochimie Alluvionnaire
Le but premier du stream sediment (sédiment de ruisseau) est la détection à l’échelle régionale
ou semi – régionale de larges zones à potentiel minéral en centaines substances : Or, Zinc,
Uranium, etc. par la mise en évidence d’une anomalie.

a. Nature de l’échantillon
Généralement l’échantillon est une prise composite d’environ 200 à 500 g d’alluvions sableuses
fines prélevées dans le lit vif à l’écart du courant ou de colluvions dans la partie argileuse des
berge au contact de l’eau. Les argiles silteuses sont prélevées pour leur remarquable capacité
d’absorption de particules en suspension (les colloïdes).

b. Guide d’échantillonnage
Sur une carte topo la plus précise possible, l’on positionnera les itinéraires et les points de
prélèvement. Les échantillons doivent être représentatifs du ruisseau (accident topo, obstacles
rocheux, …). Ils doivent être prélevés au centre du ruisseau autant que possible. Ensuite, l’on les
localisera et associera à chaque échantillon un numéro unique qui figurera également sur le
sachet de conditionnement et sur une étiquette plastique glissée à l’intérieur du sachet.

La numérotation est à surveiller étroitement car une erreur de numérotation peut rendre
inutilisable tous ou une partie des échantillons collectés. Elle peut être relative en se référant à
la localisation. Elle peut être également séquentielle. Par exemple, un unique numéro pourrait
être attribué à l’échantillon au moment de sa collecte, puis repris lors du stockage, de l’analyse
et de l’interprétation du résultat. Dans ces conditions, un carnet de prélèvement pré – numéroté
permet d’éliminer les erreurs dues à la double numérotation. L’on devra donc :
 Décrire l’échantillon et noter tous les renseignements qualitatifs (couleur, nature, remblai,
débit du cours d’eau, usines, travaux, …) dans le carnet d’échantillonnage ;
 Eviter d’échantillonner la matière organique qui peut engendrer des effets de pépites ;
 Eviter d’échantillonner le sable blanc et le gravier qui s’accumule le long des méandres ;
 Eviter d’échantillonner près de la confluence et remonter suffisamment le cours d’eau ;
 Eviter le port des bijoux qui peuvent contaminer les échantillons ;

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 Conditionner les échantillons dans des sacs spéciaux résistants et étanches comme les sacs
en plastiques ou en papier kraft pour les échantillons non humides ;
 Se laver les mains après chaque prise.

2. Géochimie sol ou Pédogéochimie


Les sols représentant des aires plus limitées sont favorables à la délimitation de la source
anomale. Ils demeurent donc indispensables à la recherche minière d’autant qu’ils permettent
d’affiner la carte géologique.

a. Nature de l’échantillon
L’on réalise l’échantillonnage de 30 à 50 g à la base de l’horizon A, plus précisément, dans la
zone de transition entre les horizons A et B en évitant la couche humifère superficielle.

Le prélèvement peut être réalisé directement en creusant dans le sol un trou de petit diamètre
(environ 10 cm) ou par rainures horizontales ou verticales dans les puits et tranchées à l’aide
d’un moule.

NB : L’horizon à prélever est fonction des conditions morpho – climatiques. Il varie donc
nécessairement selon qu’on soit en zone tempérée, équatoriale et tropicale. En Afrique
occidentale, la profondeur adoptée est environ 40 cm. En présence de recouvrement allochtone,
il faudrait recourir à d’autres possibilités : c’est-à-dire prélever les fractions grossières des sols
lorsque nous sommes dans un pays désertique à recouvrements éoliens ou prélever dans
l’horizon C à l’aide d’une tarière lorsque nous sommes dans une zone de glissement de terrain.

b. Guide d’échantillonnage
Le guide de l’échantillonnage est :
 D’Eviter d’échantillonner les sols fortement évolués (cuirasses latéritiques, …) ;
 D’Eviter de prélever les sols déplacés (recouvrements allochtones) ;

3. Lithogéochimie ou Géochimie Roche


La lithogéochimie a pour but principal la recherche du minerai ou du halo primaire.

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2. Nature de l’échantillon
L’échantillon doit être sain ou altéré et doit être prélevé dans l’horizon C. Trois types
d’échantillonnages peuvent être effectués sur la roche en place. Il s’agit des esquilles
d’affleurement, des rainures de tranchée, des carottes ou des cuttings de sondages.

3. Guide d’échantillonnage
Le guide de l’échantillonnage est :
 D’Eviter d’échantillonner les sols fortement évolués ;
 D’Eviter de prélever les sols déplacés ;

4. L’Hydrogéochimie
L’échantillonnage des eaux reste l’une des plus anciennes méthodes en prospection
géochimique bien qu’actuellement elle ne soit pas assez largement utilisée. Elle concerne :
 Les eaux de surface : le collectage est aisé, mais il y a un handicap lié à leur instabilité à
brève échéance. Les facteurs qui contrôlent la quantité de métal dissoute dans ces eaux sont le
pH, la Température et les complexes organiques qui sont difficiles à évaluer. Le contenu métal
est relativement faible comparé à celui des sols et des sédiments de ruisseau. De plus, les saisons
ont un impact important sur la teneur en sels minéraux. Ces sels augmentent grandement
pendant les saisons de pluies. Malgré ces handicaps, elle est utilisée comme guide (en recherche
d’uranium par exemple) dans les pays du nord (USA, ex URSS, CANADA, France).

 Les eaux souterraines : à cause de leur faible pH, elles renferment plus de métaux que les
eaux de surface. L’échantillonnage se fait à la sortie de la source en évitant toute contamination.

5. La Phytogéochimie
L’échantillonnage des végétaux revient de fait à une investigation des sols et des eaux
souterraines. Dans les zones désertiques, les racines des plantes et des arbustes atteignent des
profondeurs de l’ordre de 20 à 25 m. L’échantillonnage des végétaux permet donc
d’échantillonner les conditions chimiques totalement masquées par les sédiments de surface
notamment dans les zones où les sols sont déplacés.

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L’idée repose sur le fait que les plantes extraient les éléments métalliques qui remontent dans
les branches et feuilles. Dans l’absolu, les espèces d’arbre à racines pivotantes qui s’enfoncent
profondément jusqu’à atteindre la nappe phréatique se sont révélées les plus utiles à l’opposé
des plantes à racines radiaires et superficielles. L’échantillonnage consiste à recueillir 100 g
prélevés sur le même organe (feuilles, jeunes brindilles…). Au labo, l’échantillon est grillé, réduit
en cendre et analysé. L’interprétation reste cependant beaucoup plus complexe que pour les
autres techniques.

6. L’Atmogéochimie
Des gaz s’échappent du sol. Ils proviennent d’horizons profonds, notamment à travers les
fractures. Ils rendent comptent des horizons traversés et des phénomènes insoupçonnables en
surface. Son intérêt majeur se trouve donc dans la recherche de gisements profonds.

V. TECHNIQUES DE TRAITEMENT DES DONNEES GEOCHIMIQUES (IC – Mines)


1. Introduction
La prospection géochimique multiéléments implique, à partir du prélèvement des échantillons
jusqu’à la présentation d’un document de synthèse des résultats obtenus, un enchainement
d’opérations diverses qui peuvent être présentées schématiquement sous forme d’un
organigramme (voir ci – après).

La première étape concerne l’acquisition, à partir des échantillons récoltés sur le terrain, de
l’information géochimique. Celle – ci est obtenue, en regroupant dans un même fichier :
 Les résultats analytiques fournis par le laboratoire sous forme de bandes perforées ;
 Les coordonnées des prélèvements, relevées automatiquement sur les plans
d’échantillonnage à l’aide du coordinatographe ;
 Les observations de terrain (géologie, type de prélèvement) transcrites, après
codages, à l’aide de cartes perforées ;

Le fichier ainsi constitué est enregistré et stocké sur un support magnétique (bande ou disque).
Les résultats sont donc disponibles pour tout traitement informatique ultérieur : éditions,
calculs statistiques, reports cartographiques, etc.

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Le traitement des données est lié au grand nombre de résultats analytiques recueillis. L’on
utilise ainsi l’ordinateur pour le traitement et pour la présentation des résultats (cartographie).

L’analyse statistique est une méthode de mesure objective des proximités entre les échantillons
ou entre les éléments. Elle s’appuie essentiellement sur l’étude de la variabilité. Trois grands
groupes de méthodes statistiques sont utilisés : le premier concerne le traitement des variables
(éléments) prises une à une (analyse univariée), le deuxième concerne les techniques d’étude
des variations concomitantes de deux caractères (analyse bivariée) et enfin le troisième traite
toutes les données simultanément (analyse multivariée).
 L’analyse univariée ou élémentaire permet de résumer par le calcul ou graphiquement
les caractéristiques essentielles de la distribution d’un élément. Tous les paramètres
statistiques sont calculés à l’ordinateur et regroupés dans un tableau. La représentation
graphique des distributions d’un élément donné permet de déterminer la loi (normale, log
normale, …) à laquelle s’ajuste le mieux la loi de distribution des teneurs ;

 L’analyse statistique bivariée consiste à analyser les variations simultanées de deux


caractères, soit sur un graphique, soit par le calcul du coefficient de corrélation linéaire.

2. Traitement statistique multivariable


a- La régression multiple
La régression multiple, suivie du calcul des résidus, permet de relier les variations d’une
variable (dite variable dépendante) aux variations d’une ou plusieurs autres variables (dites
variables explicatives).

Elle a pour but la mise en évidence et l’élimination des contenus métalliques élevés d’origine
formationnelle. Ainsi, par exemple, les fortes teneurs en Cuivre liées à la présence de roches
basiques peuvent être atténuées voire supprimées par l’étude de la répartition de Ni, Co, V, …
Par contre, les valeurs anomales réellement significatives persisteront et apparaitront mieux
contrastées.

La figure ci – dessous présente le traitement des données :

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CHAPITRE V : TRANCHEES ET PUITS


Les tranchées sont des fosses de section rectangulaire, de profondeur et de largeur
généralement faibles (rarement supérieure à 6 m) devant la longueur qui peut être métrique ou
atteindre plusieurs centaines de mètres. Elles sont creusées manuellement pour les plus petites
ou mécaniquement à l’aide d’engins de terrassement (bulldozers). Elles doivent être
perpendiculaires à leurs anomalies.

Les puits sont des fosses dont la profondeur est généralement la dimension la plus importante,
la section étant relativement plus faible.

Tous les deux (tranchées et puits) permettent de préciser l’extension d’une minéralisation à
partir d’un ou de plusieurs indices ponctuels en interceptant l’horizon minéralisé. Ils
représentent donc des méthodes d’investigation utilisées lors d’opérations tactiques d’étude de
l’évolution verticale de la minéralisation le long d’un profil d’altération en étude d’indice ou en
recherche d’indices sur l’anomalie. Ils sont ainsi destinés à étudier la continuité d’un indice en
subsurface. Ils peuvent être réalisés dans deux cas que sont :
 L’étude d’indice : pour étudier la continuité d’une minéralisation et son prolongement en
subsurface ;
 La recherche d’indice sur anomalie : il s’agit d’anomalie géochimique ou géophysique dans
le but de trouver l’enracinement de l’indice pour vérifier si cette anomalie est vraie.

L’étude d’indices permet de juger l’intérêt d’une découverte et la recherche d’indice sur
l’anomalie à circonscrire l’horizon minéralisé en subsurface (rechercher du minerai).

I. GENERALITES
1. Etude d’indice
La prospection au marteau a mis en évidence un indice sur un affleurement, par exemple une
occurrence minérale. L’affleurement ayant une étendue limitée dans l’espace, il est important
de déterminer son prolongement et son pendage, en particulier pour les corps minéralisés dont
la largeur est la dimension la plus faible et qui sont recouverts de plusieurs mètres de terres.

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Il est alors commode de procéder rapidement à une étude d’indice en creusant un puits. Une
telle fosse de petite dimension (1,5 à 2 m de long) peut être creusée manuellement (pelle,
pioches) jusqu’à intercepter le bed-rock. Lorsqu’on ignore la direction à donner aux tranchées,
on commence par creuser deux (2) puits à section rectangulaire.

Remarque : A défaut d’une vérification rapide de l’indice, la location d’engins de terrassement


(bulls ou pelles) pourra être envisagée, pour creuser des tranchées au cours d’une
autre campagne, en particulier si les indices abondent et ne sont pas isolés,
éventuellement dans des zones hostiles peu accessibles.

Lorsqu’on recoupe du minerai ou un indicateur de minerai (gossan), l’échantillonnage se fait :


 Par rainurage vertical ou horizontal ou par Saignée au burin ou au marteau ;
 Par rainurage sur les parois ou le fond du puits ou de la tranchée ;
 En fonction de la forme de l’affleurement (filon, filon-couche, amas, …) ;
 Par passes métriques ou plus.

Les rainures sont larges d’environ 15 cm et de profondeur identique. Ainsi :


 Si la minéralisation est liée à un niveau stratigraphique ou à un filon – couche horizontal :
le rainurage est vertical ;
 Si la minéralisation se situe dans la partie inférieure de la tranchée ou si nous sommes dans
un contexte plissé ou encore si le filon est vertical ou la minéralisation disséminée : le rainurage
est horizontal ;
 Si ce sont des puits : le rainurage est métrique horizontal et vertical ;
 Si c’est un filon : Après avoir dégagé le filon sur une hauteur d’environ 50 cm et enlevé sa
partie supérieure décomposée et diaclasée, on rend plane la surface à rainurer, on lave avec de
l’eau et la brosse en chiendent et on rainure (rainure perpendiculaire aux épontes et espacé de
1 à 5 m) ;
 Si c’est un affleurement plus ou moins plat : on procède de la façon précédente avec la
rainure perpendiculaire à l’allongement de la minéralisation.
 Si ce sont des couches minéralisées verticales ou peu inclinées : le rainurage est vertical
sur les parois à intervalle de 1 à 5m.

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NB : En étude d’indices, quand le terrain est peu accidenté et à couvert végétal clairsemé,
l’échantillonnage peut se faire par prélèvement de cuttings de trou de foration grâce à un
marteau perforateur. On échantillonne alors sans avoir besoin de décaper l’affleurement
sauf pour des échantillons plus précis où il faut au préalable creuser des tranchées. Pour
les formations tendres, on peut procéder par des sondages à la tarière.

Des observations pétro-structurales (descriptions, mesures diverses dont le pendage,


l’orientation, …) et de recherches de minéralisations sont alors faites et consignées sur la fiche
d’indice pour servir plus tard aux interprétations.

Les données géologiques permettront d’affiner l’esquisse ou la carte géologique et de


positionner les sondages et les données minières renseigneront sur la continuité de la
minéralisation. Le technicien doit :
 Intervenir dans l’implantation du sondage : Azimut et Inclinaison :
Exemple : une formation a une direction NE (N 25°) et un pendage SE (45°). L’azimut, c’est – à –
dire la direction de la foreuse est donc NW (115° = 25 ± 90°) ou N 115° et l’inclinaison ou le
pendage du mat (sur lequel seront fixées les tiges) de la foreuse est NW (45°).
 Repérer le point (profil : N 10 Abakro ; Azimut : N 115° ; inclinaison : N 45° ; longueur :
140 m ; N° du Forage : 03) ;
 Faire le levé topographique du trou de forage et le positionner sur la coupe longitudinale ;
 Nettoyer, remblayer, décaper pour obtenir l’horizontal pour le positionnement de la
sondeuse ;
 Disposer la foreuse avec le plus grand soin à partir d’un repère tracé au sol.

2. Recherche d’indices sur anomalie


Une campagne tactique géochimie – sol permet de délimiter en surface la source d’une anomalie
géochimique.

L’implantation des tranchées peut être envisagée pour localiser ou recouper le corps minéralisé
à partir de l’étude de l’évolution de l’horizon minéralisé.

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C’est la recherche d’indices sur l’anomalie. Pour ce faire, une tranchée doit être implantée au
niveau du top anomal et éventuellement d’autres au niveau des points de forte valeur
géochimique (forte anomalie) de façon à recouper les structures ou l’allongement de l’anomalie.

Ainsi, la numérotation de ces tranchées se fait par rapport à la grille de prospection


géochimique. Leur grande dimension justifie qu’elles soient creusées à l’aide de bulldozers.

Ces tranchées sont donc à ce stade rarement menées jusqu’au bed-rock et l’échantillonnage se
fait pareillement qu’en étude d’indice par rainurage vertical et/ou horizontal sur leurs parois
par passes généralement métriques à l’aide d’un moule.

Pour une ancienne tranchée reprofilée lors de récents travaux, il peut être préférable
d’échantillonner sur le fond de la tranchée.

Ces tranchées doivent impérativement être levées.

a. Coordonnées d’une tranchée

220 m NE
B
NW O

405 m
120 m
A
250 m

SW
SE

Tranchée 1 ou AB : 02 + 50 NW – 01 + 20 SW / 02 + 20 SE – 04 + 05 NE

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b. Levé d’une tranchée


Le levé d’une tranchée doit être :
 pédologique : description des différentes couches du sol ;
 géochimique : évaluation du potentiel économique et minier de la tranchée,
échantillonnage par rainurage horizontal et / ou vertical. Les échantillons peuvent être
identifiés par leur couleur ;
 géologique : fiche technique éventuelle de l’affleurement dans la tranchée, faire ressortir
les différentes structures géologiques (les décrochements, …) ;
 topographique : permet la représentation de la tranchée. Le levé topo peut se faire à l’aide
d’un altimètre ou d’une corde à niveau.

Sur un regard de la tranchée, une horizontale de référence est choisie et graduée mètre par
mètre. A chaque mètre, la corde à niveau permet de mesurer la distance verticale entre le bord
de la tranchée et l’horizontale (cette distance est notée H1) et la distance entre l’horizontale et
le fond de la tranchée (cette distance est notée H2).

Si l’horizontale touche le fond ou le bord de la tranchée, on continue en prenant une seconde


horizontale à partir de cet endroit et ainsi de suite sur toute la longueur de la tranchée. H1 et H2
sont positifs ou nuls.

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c. Représentation d’une tranchée


Le levé du regard d’une tranchée permet de représenter la tranchée à une échelle bien définie,
par une couche longitudinale (plan passant par la longueur).

Il sera ainsi indiqué le regard représenté et l’orientation de la tranchée.

Exemple 1 :
La première horizontale longue de 4m touche le bord de la tranchée. La seconde horizontale
touche la fin de la tranchée à 2 m du fond. Les mesures H1 et H2 sont consignées dans le tableau
ci-dessous. La profondeur de la tranchée est uniforme.
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
H1 (m) 1 1,3 1,5 0,8 1,1 1,3 1,7 2 2,1 1,8 1,5 1,3 1,4
H2 (m) 2,4 2,1 1,9 2,6 2,3 2,1 1,7 1,4 1,3 1,6 1,9 2,1 2
Représenter à l’échelle 1/100, la tranchée levée en sachant que le levé est celui de son regard
NE.

Exemple 2 :
Le levé d’une tranchée a fourni les résultats suivants :
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
H1 (m) 0 1 1,5 0,8 0,25 0,5 1 1,6 2,1 1,8 1,2
H2 (m) 2,1 1,1 0,6 1,3 1,85 1,6 1,1 0,5 0 0,3 0,9
La première horizontale a une longueur de 3,5 m. La deuxième horizontale longue de 4,5 m
touche le fond de la tranchée à 8 m et la troisième horizontale a 2 m de long.

Réaliser la coupe longitudinale du parement à l’échelle 1/100 sachant que le regard est NE et
que le NW se trouve à gauche.

Exemple 3 :
La première horizontale longue de 4m touche le sommet de la tranchée. La seconde horizontale
touche la fin de la tranchée. On suppose que la tranchée a une profondeur uniforme de 3 m.
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
H1 (m) 1,2 1 0,5 0,2 1,5 1,3 1,5 1,8 2 2,5
H2 (m) 1,8 2 2,5 2,8 1,5 1,7 1,5 1,2 1 0,5
Représenter à l’échelle 1/100 la tranchée en sachant que le levé est celui de son regard NW.

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CHAPITRE VI : SONDAGES EN RECHERCHE MINIERE


Le sondage est un moyen de prélever des échantillons à des profondeurs plus ou moins
importantes. Le sondage minier constitue donc une technique de recherche qui permet
d’étudier en profondeur, les caractéristiques de la minéralisation.

Le sondage minier est un trou de faible diamètre (5 à 15 cm) creusé dans le sol jusqu’à une
profondeur plus ou moins importante afin d’en ressortir des échantillons de roches ou de
formations sous – jacentes qui seront analysés afin d’avoir une estimation de la teneur en
substances minérales se trouvant dans la zone sondée ou une estimation des caractéristiques
géotechniques, structurales, lithologiques des structures en place.

A de faibles profondeurs, les engins légers utilisés sont souvent mis en œuvre par le prospecteur
lui – même. A des profondeurs plus importantes, le travail est effectué par des sondeurs
spécialisés. Le rôle du prospecteur consiste donc à contrôler la récupération des échantillons, à
les ranger, à les examiner, à faire analyser ceux qu’il juge intéressants et à établir la coupe de
sondage.

Les paramètres de sondages que sont l’inclinaison et la direction de sondage sont choisis de
sorte à recouper de façon perpendiculaire les structures géologiques en place et des objectifs.

I. DIFFERENTS ENGINS DE SONDAGE


1. Les engins légers
Les engins légers sont uniquement utilisés pour la recherche et l’étude d’indices ou de
gisements meubles (gisements alluvionnaires ou éluvionnaires). Généralement, les engins
légers sont les tarières à main ou mécanisées :
 Parmi les tarières mécanisées légères, on peut citer en outre les tarières ‘‘Bonne
espérance’’, ‘‘Mobile Drill’’, ‘‘Minuteman’’, etc.
 Parmi les tarières mécanisées de puissance moyenne, on peut citer en outre les tarières
‘‘Pendrill’’, ‘‘Mobile Drill B 30, B 40 ou B 50’’, ‘‘Mobile Drill CME 45, SIMCO’’, etc. Ces tarières
exigent toutes la présence d’un sondeur.

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2. Les Appareils de sondage


Nous avons deux types d’appareils de sondage. Il s’agit des appareils dits destructifs et des
sondeuses carottières.

a. Les Appareils destructifs


Ce sont des machines à outils percutants désagrégeant la roche qu’ils réduisent en débris
(cuttings) qui sont remontés, par une injection d’un fluide (air ou eau) à la surface où ils sont
récupérés. La récupération des cuttings se fait à sec dans des récupérateurs, le meilleur système
consistant à fabriquer un cyclone statique à dépression en soudant un cône d’accumulation et
de récupération à la base d’un fût.

Mais elle se fait aussi à l’eau. Quand les sédiments sont humides et qu’ils collent aux parois, les
marteaux sont prévus pour laisser passer ou pour injecter de l’eau qui lessive les parois et
remonte les sédiments.

Il existe deux types d’engins concernant les appareils destructifs :


 Les wagons – Drills : ce sont des
marteaux perforateurs de mine, de type
classique, montés sur une glissière assurant
leur translation verticale. Cette glissière est
elle – même montée la plupart du temps sur
un chariot à roues. Ces engins fournissant peu
de cuttings (5 kg par mètre environ) ont leurs
marteaux qui frappent sur un train de tiges
vissées les unes aux autres portants à son
extrémité basse un taillant à plaquettes ou
bouton de carbure de tungstène. Les
profondeurs « utiles » atteintes varient de 30
m (maximum 50 à 60 m) pour les Wagons –
drills légers à 70 – 80 m (maximum 100 m)
pour les gros Wagons – drills.

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 Les Marteaux Fond de trou (DTH


« Down The Hole » pour les anglo – saxons) :
Ici, le marteau perforateur, rigoureusement
cylindrique et lisse se trouve au fond du trou.
Il est entrainé en rotation par des tiges qui
sont creuses et amènent au marteau l’air
comprimé nécessaire à son fonctionnement.
La profondeur atteinte en moyenne est de 80
à 100 m. Le diamètre du trou est supérieur à
celui du Wagon – drill : 65 à 170 mm au lieu
de 40 à 60 mm, ce qui augmente la quantité
de sédiments recueillis. On distingue les
marteaux légers (profondeur allant de 100 m
en terrain sec à 60 – 80 m en terrain aquifère)
et les marteaux lourds (profondeur allant de
300 à 1000 m)

b. Les sondeuses carottières


Ce sont des machines capables de prélever dans le sol des cylindres de roches appelés
‘‘carottes’’ qui seront ensuite minutieusement examinées par le géologue ou le prospecteur.

Les machines les plus couramment utilisées sont des sondeuses à couronne diamantée, outil
qui, par rotation et percussion, découpe la carotte. Ainsi, ces sondeuses sont composées
essentiellement :
 d’outils diamantés : soit des pierres d’environ 1 mm de diamètre, serties à la
superficie d’une matière résistant à l’abrasion ; soit des pierres beaucoup plus fines
uniformément réparties dans une matrice qui s’use lors du travail de la couronne et dégage des
diamants neufs, ces dernières sont utilisées surtout dans des terrains abrasifs.

 Des carottiers : ce sont des tubes faisant office de réceptacle de carottes. On en


distingue deux types que sont :

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 les carottiers simples composés d’un tube servant à la fois de prolongement du


corps de la couronne et de réceptacle de carottes ;
 les carottiers doubles dont le tube intérieur tourne et sert de réceptacle
immobile de la carotte.

Les sondeuses carottières comprennent essentiellement une tête de rotation, munie d’une
broche creuse dans laquelle passent les tiges, qui entraine celle – ci en rotation. La poussée sur
l’outil est donnée dans la majorité des cas par des vérins hydrauliques. Ces sondeuses sont
munies d’un treuil de manœuvre pour la remontée et la descente des tiges.

II. RECUPERATION DES ECHANTILLONS


1. Les Sondages destructifs
Les sondages destructifs sont des techniques de sondages dont les échantillons obtenus sont
broyés. Ces sondages sont mis en œuvre pour dégrossir un sujet et répondre à la question : « y
a – t – il ou non minéralisation ? » ils sont utilisés aux stades de la reconnaissance d’indices et
de l’étude de gisements. Il en existe trois (3) principaux :
 Le sondage de type RAB (Rotary Air Blast) : c’est un sondage percuto – rotatif. En
effet, au fond du trou est placé un taillant ou broyeur en acier trempé avec des saillies en
tungstène qui permet de creuser la roche. Les déblais (cuttings) remontent à la surface par les
parois rocheuses, ce qui augmente alors le risque de contamination, source d’erreurs. Les
structures au niveau des roches ne sont pas observables.

 Le sondage de type AC (Air Core) : comme taillant, l’on utilise une lame et le sondage
s’arrête lorsque l’on rencontre la roche saine puisque la lame ne peut pas la traverser. Ce
sondage est utilisé la plupart du temps dans le cadre d’études de vérifications d’informations.

 Le sondage de type RC (Reverse Circulation) : Tout comme le RAB, ce sondage est


aussi percuto – rotatif. Cependant, avec le RC, l’échantillon passe à travers la tige à la différence
du RAB ou l’échantillon remonte par les parois rocheuses. Ce sondage est utilisé jusqu’à des
profondeurs d’environ 400 m. il ne permet pas tout comme les deux précédents d’observer les
différentes structures de la roche et est relativement plus couteux que ces derniers.

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L’examen des cuttings récupérés permettra d’évaluer la nature du minerai et très grossièrement
sa teneur. Il est donc important que la récupération soit bonne et que l’origine des cuttings
recueillis soit connue le plus exactement possible. Les cuttings entrainés par l’air comprimé
remontent à la surface entre le train de tiges et les bords du trou et sont récupérés à la sortie
par un système adéquat. Si les terrains traversés sont aquifères, l’eau est entrainée par l’air
comprimé en même temps que les cuttings.

a. La surveillance technique du sondage


Le prospecteur chargé de suivre une campagne de sondages destructifs aura un double rôle :
 Surveiller l’exécution du sondage et noter tous les renseignements pouvant présenter un
intérêt pour l’interprétation géologique et minière ;
 Récupérer des échantillons les plus représentatifs possible des terrains et minerais
traversés.

La foration est sous la responsabilité du chef sondeur qui doit cependant rendre compte au
prospecteur des problèmes qui se présentent. La nécessité de prises d’échantillons correctes
imposera au sondeur des contraintes qu’il appartiendra au prospecteur d’expliquer et, le cas
échéant d’imposer. Les points suivants sont primordiaux pour la bonne exécution du sondage :
 S’assurer que la machine est techniquement adaptée au programme ;
 Contrôler l’implantation du sondage ;
 Vérifier que le système d’échantillonnage est bien en place avant le début du sondage ;
 Faire respecter les passes d’échantillonnage ;
 S’assurer que le trou est parfaitement nettoyé entre deux prises d’échantillons et insister
pour obtenir ce résultat du sondeur ; demander, même si l’opération est longue (5 min
quelquefois) que le trou soit nettoyé par soufflage tout en faisant monter et descendre le train
de tiges d’une hauteur au moins égale à la longueur de la passe, jusqu’à ce que l’air qui sort du
trou soit pratiquement exempt de cuttings.

Le modèle de fiche de sondage (tableau ci – dessous) précise tous les renseignements que doit
fournir le sondeur (temps de foration, précision sur l’outil, usure du matériel, etc.)

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Sondage N° : ………………… Chantier : ………………………………………………. Type : ………………..


Date : …………………………... Chef de Poste :………………………………………… Machine : …………..

Récupération

Observations
Pression air
Longueur

Taillants

(kg/m2)
Tubage

Roche
Durée
Foré

(%)
Eau
b. Le personnel
A chaque poste et durant toute la foration, un aide – géologue devra suivre le forage et
échantillonner. Il sera aidé par trois ou quatre manœuvres dont un à la batée. Cet aide –
géologue aura la charge du matériel nécessaire à la récupération des échantillons et appliquera,
sous contrôle du prospecteur, les techniques d’échantillonnage, suivant le schéma ci – dessous :
1) Un ouvrier au cyclone ;
2) Un panneur très confirmé (identification des minéraux, aide – géologue) ;
3) Un ouvrier aux opérations de quartage ;
4) Un ouvrier à l’étiquetage, la fermeture et le rangement des différents sacs ;
5) Un prospecteur ancien et confirmé coordonnant le tout et prenant les notes

c. La récupération des échantillons


La longueur à forer par passe à échantillonner est fixée à l’avance par le géologue, selon la nature
des terrains à traverser. Généralement, la récupération s’effectue à chaque ajout de tige (2,40 m
ou 3 m) quand on connaît la hauteur du gisement, et tous les mètres en minerai. On calcule le
volume théorique de l’échantillon à récupérer en fonction du diamètre du trou et de la longueur
de la passe.

Pendant la foration, l’aide – géologue fait des observations qu’il inscrit dans les colonnes d’un
bordereau du modèle joint (voir tableau ci – dessous). Il notera en particulier la couleur de de
qui sort du trou, la côte exacte du changement de couleur et plus généralement tout incident ou
observation pouvant présenter quelque utilité telle le degré d’humidité de l’échantillon.

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Sondage N° : ………
Chantier : …………… Géologue :……………………………………………………
Date : …………………

% minerai dans la roche

Descriptions cuttings

Descriptions minerai
Tests
Récupération (%)
Longueur Passe

Oui / Non
Foré

Couleur

Divers
Batée

et %
Eau

HCl Mag
- ou + - ou +
de à ou ++

Selon la quantité d’échantillons recueillis, un quartage est effectué ou non.


 Lorsqu’il n’y a pas de quartage, les échantillons sont ensachés avec les renseignements
suivants sur le sac et sur une plaquette de bois ou de plastique placée dans le sac :
1) Le nom du chantier et le numéro du sondage ;
2) Le numéro de l’échantillon ;
3) Les côtes du début et de la fin de passe ainsi que la longueur de la passe. Sacs,
étiquettes et plaquettes sont préparés avant le démarrage du sondage avec les
renseignements 1 et 2. Le 3 est rajouté en cours de sondage.

 Quand un quartage est effectué, on obtient trois échantillons :


 Un échantillon d’environ 1,5 L à 2 L, ensaché en double sac, un en plastique et un en
toile, et numéroté comme précédemment, à envoyer au laboratoire d’analyses ;
 Un échantillon d’environ 1,5 L à 2 L, traité de la même façon que le précédent et conservé
au camp comme témoin.
 Un échantillon d’environ 3 L à 4 L sur lequel sont effectuées les opérations suivantes qui
sont à noter sur la fiche de sondage puis sur le log :
1) Tamisage à 1,2 ou 3 mm selon le tamis dont on dispose :
 Refus examinés à la loupe pour une coupe de terrain ;
 Passant recueilli dans un sac puis lavé au pan, pour examen du contré à la loupe
binoculaire.

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2) Le matériel est soigneusement nettoyé et la fiche de sondage est remplie après


qu’aient été effectuées, éventuellement, les tests aux acides, à l’aimant, etc.

3) On procède enfin à l’expédition des sacs d’échantillons vers le laboratoire.

Ses opérations sont effectuées en totalité pour chaque sondage avant de passer au suivant.

Ce qui reste des différents quartages est déposé en tas alignés par dix en rangées toujours
disposées de la même manière (par exemple, première passe en haut à gauche et premier tas de
chaque dizaine en haut) sur un terrain préparé à cet effet, à l’aide du râteau et de la pelle.

Remarque :
 Le sondage destructif aboutit à des observations qualitatives mais l’estimation
quantitative de la minéralisation est beaucoup moins sûre que les sondages carottés. Les
erreurs et approximations sont causées par :
 La perte d’échantillon, surtout les fractions fines, dans le forage, quand la roche est
fracturée par exemple ;
 La perte d’une part importante des fines de l’échantillon au récupérateur ;
 La dilution ou la concentration du minerai dans les échantillons ;
 L’incorporation de matériaux arrachés aux parois.

 Tous les travaux précédents devront aboutir à un document synthétique représentant


fidèlement les conditions de travail et les renseignements obtenus sur la géologie et la
minéralisation.

 Les modèles ci – dessous montrant un exemple d’organisation de chantier de sondage


percutant et un exemple qui est une combinaison des observations et des interprétations.

 Tous les documents doivent être conservés en archives.

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TRAVAUX SUIVIS AU FUR ET A TRAVAUX REALISES AVEC UN DELAI MAXIMUM DE


MESURE DE L’AVANCEMENT ½ A 1 JOURNEE SUR L’AVANCEMENT
La fiche
sondeur Données techniques

Fiche su sondage (aide géologue) Tests mécaniques


La récupération
de cuttings par
tige de 3 m ou Quartage
2,40 m – Echantillons témoins 1,5 kg : stocké au chantier
– Echantillons labo 1,5 kg Résultats d’analyses : Cu, Pb, Zn, Au, Ag
– Reste : Estimation
Minéralisation
Globule
Minéralisation estimée %

Tamisage : ϕ 1,2 ou 3 mm
– Refus détermination pétrographique sur gros cuttings, test HCl,
Mag, dureté Lithologie

– Passant (batée éventuellement et concentré de examen loupe binoculaire


minéraux lourds) détermination des minéraux Minéralisation dessin du log

Equipe 1 aide – géologue 1 géologue


sondage 3 ou 4 manœuvres 1 prospecteur

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Département, unité de …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..


Numéro du sondage …………………………………………………………...
Caractéristiques du sondage ………………………………………………. Nom du chantier ou lieu – dit ………………………………………….
Catre de
Longueur du sondage …………………………………………………………
situation Sondages percutants ……………………………………………………..
X = ………………………………………………………….
du
Coordonnées Y = ………………………………………………………….
Coupe à (échelle) …………………………………………………………..
sondage
Z = ………………………………………………………….
Etablie par …………………………………………………………………….

Direction : Inclinaison : Commencé le : Fini le : Par (sondeur(s))

Données techniques Examen macroscopique Analyses


Pannage
Stérile Résultats
Temps (figuré)
Pression
Diamètre de Niveau Récupération Coupe (indiquer s’ils sont donnés en ppm
longueurs air longueurs minéraux
taillant foration piézomètre Cuttings % Roches Métaux (g/T) ou %)
comprimé
(min) trouvés
(choisir (chaque métal par colonne)
figuré)

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2. Les sondages carottés


Le sondage carotté est une technique de sondage non destructif basée sur l’extrême dureté du
diamant incrusté dans une couronne. Sous l’effet combiné de la rotation du train de tiges et de
la pression continue exercée sur ce train de tige, la couronne s’enfonce dans la roche et la
découpe sous la forme d’une tige appelée carotte qui se loge dans un compartiment spécial
appelé carottier.

La carotte est l’image fidèle du terrain traversé : sa récupération intégrale revêt donc une
grande importance. Des consignes précises doivent être données :
 Les sondages doivent démarrer en terrain de mauvaise tenue. Plus le diamètre de la carotte
est important, plus les chances de bonne récupération sont grandes. Il y a d’autres facteurs qui
interviennent également pour la recherche d’une récupération maximale en terrain difficile : le
poids sur l’outil, la vitesse de rotation, le débit et la nature du fluide d’injection.
 Il faut demander si nécessaire la réduction de la longueur des passes (1 m ou 0,5 m) à
l’approche de la zone minéralisée et dans celle – ci. Ceci a pour effet de réduire les risques de
perte par usure de la carotte ou par disparition des éléments plus petits et plus fragiles réduits
en poussière par les plus gros.

Les sédiments sont remontés en surface par un fluide d’injection qui peut être de l’eau (en
terrain sain) ou de la boue (eau + argile ou bentonite en terrain de mauvaise tenue), suivant la
nature du terrain à carotter. Les carottes ainsi récupérées passent directement du carottier à la
caisse de rangement où elles sont disposées de gauche à droite en commençant par la tête de la
carotte (début de passe).

a. Rangement des carottes


Sur chaque caisse, le sens de rangement sera indiqué par les mentions Haut et Bas marqués sur
la tranche des planches de l’encadrement. Les carottes seront séparées les unes des autres par
un taquet cubique ou de pavé en bois sur lequel seront portées les indications suivantes :
 Les côtes de début et de fin de passe ;
 La distance carottée et la longueur récupérée.

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La ôte de fin de passe sera également indiquée sur la tranche de la latte de séparation au niveau
du pied de la carotte. Il est conseillé de faire frapper ces indications sur du feuillard qui sera
cloué sur le taquet et la latte de séparation. Avant de fermer la caisse, l’on doit inscrire sur une
face de côté, qui restera visible après le stockage :
 Le nom du chantier, le numéro du sondage et le numéro de la caisse ;
 Les côtes de début et de fin de la distance carottée (par exemple : de 55,10 m à 61,35 m).

b. Prélèvements d’échantillons de carottes


Après un premier examen qui permettra d’établir la coupe et de repérer la minéralisation, les
portions de carottes minéralisées sont coupées en deux dans le sens de la longueur. Une moitié
est gardée comme témoin, l’autre est généralement recoupée en deux et envoyée en laboratoire
pour examens plus approfondis.

Deux appareils sont à la disposition du prospecteur pour couper la carotte. L’un est le brise –
carotte, procédé archaïque et lourd qui éclate la carotte de façon irrégulière ; l’autre est la scie
à carotte qui est équipée d’un disque pouvant couper proprement les morceaux de carotte. Le
disque refroidi à l’eau pendant la coupe, est entrainé par un moteur électrique ou thermique.

c. Examen des carottes, établissement de la coupe de sondage


Après avoir disposé les carottes dans la caisse comme indiqué plus haut, on commence par
mesurer la longueur de carotte récupérée par passe, le rapport entre les deux nombres
(longueur récupérée / longueur totale) donnant le taux de récupération.

Après cette mesure, on procède à l’examen pétrographique, minéralogique et structural de


chaque passe. Tous les renseignements sont reportés sur un document que constitue le log de
sondage et on prélève les échantillons pour analyse.

Le modèle de log de sondage ci – dessous se veut le plus complet possible, mais on y ajouter
d’autres colonnes selon les besoins, par exemple pour calculer les teneurs pondérées en
regroupant différentes passes minéralisées du sondage.

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L’inclinaison du sondage sera toujours donnée par rapport à l’horizontale : dans les sondages
en galeries, on fera précéder le nombre de l’inclinaison par le signe + pour les sondages
montants et par le signe – pour les sondages descendants.

Dans la colonne déviation, on marquera un trait horizontal à l’endroit où a été faite la mesure et
on notera au – dessus de ce trait la direction mesurée et en – dessous l’inclinaison mesurée. On
inscrira « non mesurée » dans la colonne si aucune mesure n’a été faite.

Les deux figures ci – dessous présentent respectivement la classification des carottes dans une
caisse conçue à cet effet et le conditionnement ainsi que la numérotation des sacs d’échantillons.

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INTITULE DU SECTEUR
N° du sondage : ………………………………. Légende de la COUPE GEOLOGIQUE
PAYS – MISSION

CARACTERISTIQUES DU SONDAGE

Longueur totale carottée ………………………


X = ………………………………..
Coordonnées Y = ………………………………..
Z = ………………………………..

INTITULE DU SONDAGE
Type de sondage

Echelle : GEOLOGUE : ……………………………………………………………

Plan de situation : échelle (1/25 000 en France) Situation à


(/200 000 en Afrique) Plan de détail d’implantation

Direction Inclinaison Commencé le Achevé le Par l’équipe

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127
Stockage N° ……. caisse …...

Diamètre

Pourcentage

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Carottage

Récupération

Côte réelle

Longueur
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Profondeur

Déviation

Coupe

57 – 57 – 44 – 71 / 77 – 44 – 94 – 62
(Sp. axe de sondage)

(So, axe de sondage)


Données
structurales

Eléments structuraux calculés

PETROGRAPHIE
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Examen

MINERALOGIE
macroscopique

Section polie

Lame mince

Coupures
Analyses

minerai
ppm
Minerai

128
g/T
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3. Les échantillons test


Des échantillons doubles (duplicates ou doublons) et témoins (blancs et standards) sont des
échantillons qui sont intercalés entre les échantillons à analyser afin de s’assurer de la
reproductibilité et de la précision des analyses du laboratoire ou des laboratoires choisi(s) par
l’entreprise :
 Des échantillons blancs : Ils ont des teneurs nulles, c’est – à – dire que la teneur en la
substance utile recherchée est inférieure à la limite de détection. Ces échantillons servent à
vérifier des éventuelles contaminations durant le processus de préparation des échantillons sur
le terrain et durant la période d’analyse dans le ou les laboratoire(s). Des codes
d’échantillonnage des blancs se terminent par des nombres bien connus par l’Entreprise :
Exemple : A ETRUSCAN, les codes d’échantillonnage des blancs se terminent par les nombres
suivants : 08 ; 28 ; 48 ; 68 ; 88. Un échantillon blanc portera donc par exemple le numéro
suivant 351048.

 Des échantillons standards : Ce sont des échantillons de référence dont les teneurs
connues d’avance, sont fixées par le laboratoire fabriquant et qui délivre un certificat. Ils
permettent de contrôler l’exactitude des résultats d’analyses communiqués par le ou les
laboratoire(s) en charge d’analyser les échantillons. Des codes d’échantillonnage se terminent
aussi par des nombres bien connus par l’Entreprise :
Exemple : A ETRUSCAN, les codes d’échantillonnage des standards se terminent par les
nombres suivants : 02 ; 22 ; 42 ; 62 ; 82. Un échantillon standard portera donc par exemple le
numéro suivant : 351022.

 Les échantillons doublons : Les échantillons doubles sont des échantillons de même
métrage divisés en deux échantillons auxquels sont attribués des numéros différents pour
vérifier la précision de l’analyse. Des codes d’échantillonnage se terminent aussi par des
nombres bien connus par l’Entreprise :
Exemple : A ETRUSCAN, les codes d’échantillonnage des standards se terminent par les
nombres suivants : 30 / 31 ; 50 / 51 ; 70 / 71 ; 90 / 91. Les deux échantillons duplicates
porteront donc par exemple les numéros suivants : 351050 / 351051.

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