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CHAPITRE I: GENERALITES
Introduction générale
La métallogénie est à la fois une science fondamentale et une science appliquée. C’est la
science des gisements métallifères basée sur l’analyse des paragenèses minérales, sur leur
succession et leurs évolutions chronologiques, en liaison avec l’histoire géologique des
secteurs où sont situés ces gisements. Il s’agit de la distribution spatiale et temporelle des
gîtes métallifères. Il s’y ajoute pour le praticien, l’estimation de leurs intérêts économiques.
Elle vise à décrire et à comprendre les gîtes métallifères et à fournir à l’explorateur minier des
guides de prospection.
I.1.2. Gîtologie
C’est l’étude des gîtes donc des gisements. C’est l’étude descriptive et l’interprétation des
concentrations naturelles des métaux ou d’autres substances non métallifères. Elle prend en
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compte, la genèse et la typologie des gisements. Il s’agit en réalités de l’étude des éléments
chimiques dans leur groupement minéraux et particulièrement leur concentration anormale
dans l’écorce terrestre.
I.1.3. Gîte
Un gîte est une concentration anormale (anomalie) d’un élément chimique donné dans une
formation rocheuse.
La gîtologie est donc la science qui étudie les anomalies des éléments chimiques par rapport à
leur concentration normale dans l’écorce terrestre.
I.1.4. Gisement
Un gisement est un lieu où l’on rencontre une substance minérale déterminée si on se réfère à
la notion d’espace (gisement de pétrole). Un gisement est un gîte économiquement profitable.
Cette définition se réfère à la notion de la teneur de la substance.
I.1.5. Minerai
Un minerai est une matière première des industries métallurgique et chimique. Du point de
vue métallogénique, un minerai est une roche ou un ensemble rocheux contenant des
substances utiles. En exploitation, il se définit comme étant une roche dont on peut extraire
avec profit une substance minérale avec la technologie existante et dans les conditions
économiques du moment.
Exemple : la chalcopyrite est un minerai de cuivre : CuFeS2.
La notion de minerai est à la fois une notion chimique, minéralogique et surtout économique.
La notion chimique s’applique aux métaux et autres substances non métallifères. La notion
économique concerne toute roche renfermant les substances profitables qui sont des
potentialités économiques.
I.1.6. Minéral
C’est un corps naturel solide, inorganique, cristallin et homogène, ayant des propriétés
physiques et une formule chimique bien définies.
I.1.7. Roche
un cortège de minéraux sans intérêt économique qui accompagne ou englobe les substances
exploitées. En somme, la gangue est la partie du gisement qui n’est pas la substance
recherchée.
I.1.9. Clarke
C’est la teneur moyenne d’un élément chimique donné dans l’écorce terrestre. Il est exprimé
en %, en ppm (partie par million) ou g/t. 1ppm = 10-3 °/°°.
Exemple : le Clarke de Al dans l’écorce terrestre est de 8,13%. Les principaux éléments sont
dans l’ordre : O, Si, Al, Fe, Ca, Na, K, Mg et totalisent 98,5% et tous les autres éléments ne
représentent que 1,5% de la croûte.
I.1.10. Teneur
La teneur d’un élément est le contenu exact déterminé d’un élément chimique (donné) dans
un matériau. En d’autres termes, c’est l’appréciation de l’abondance de cette substance. Elle
se mesure en (g/t) tout comme le Clarke.
Le Clarke de concentration est le rapport entre la teneur d’un élément chimique et son Clarke.
Teneur
Clarke de concentration =
Clarke
C’est la teneur limite en dessous de laquelle une mine n’est plus économiquement rentable.
I.1.13. Stratabound
C’est une minéralisation encaissée uniquement par une unité de roche encaissante avec
laquelle elle est en discordance.
I.1.14. Stratiforme
C’est une minéralisation en forme de strate tabulaire concordante avec la stratigraphie
encaissante.
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de l’évolution dans le temps qui furent accompagnées par des processus de concentration de
différents éléments chimiques (de tel ou tel élément). A chacune de ces époques, se rattache
une minéralisation donnée caractéristique de l’époque. Ainsi quatre époques importantes ont
marqué l’évolution de la terre :
- Epoque précambrienne : Accumulation importante de fer (Fe) et de l’or (Au).
- Epoque calédonienne caractérisée par la formation du fer.
- Epoque hercynienne ou varisque caractérisée par l’apparition du cuivre (Cu).
- Epoque alpine caractérisée par la formation du cuivre, du molybdène (Mo) et de l’or.
I.2.2. Notion de province métallogénique
Une province métallogénique est un domaine géologique caractérisé par un ou plusieurs types
de gîtes. Il s’agit d’un ensemble de gîtes minéraux se trouvant dans un vaste espace
géographique et qui sont formés au cours d’une même époque métallogénique, dans une unité
tectonique importante. Ces gîtes sont caractérisés par une structure et une histoire géologique
analogues. Ils sont aussi caractérisés par une apparentée minéralogique, une forme similaire et
une même intensité de la minéralisation.
I.3. Historique
L’origine des concentrations de minéraux ou de métaux natifs d’où les anciens avaient appris
à extraire des métaux est demeurée longtemps du domaine de la philosophie et de la magie.
Le premier traité scientifique sur les substances minérales fut l’œuvre de Georgius Agricola.
Agricola fut le premier à tenter la classification des minéralisations en fonction de la nature in
situ, transportée ou alluviale des minéraux. Les minéralisations in situ furent ensuite
classifiées selon leurs formes : filons, lits, stockwerks, etc. Agricola fut aussi le premier à
reconnaître que les filons se trouvent dans des fractures plus jeunes que la roche qui les
contient. Il spécula que les filons se forment lorsque les solutions circulent dans ces fractures.
Descartes dans Principia Philosophae (1644) envisagea des exhalations des profondeurs.
Au début du 19ème siècle, le débat entre neptuniens (Werner) et plutonistes (Hutton) fait rage.
Les neptuniens argumentent que les roches sédimentaires, ignées et métamorphiques
précipitent des eaux de surfaces ou marines pour être ensuite transformées par enfouissement
tandis que les veines sont formées descendants dans des fractures dans le fond marin où elles
précipitent les minéraux. Pour les plutonistes, les gites minéraux sont des injections ignées à
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partir d’un pluton. Elie de Beaumont reconnait que la vapeur d’eau chaude peut être une
phase active de l’activité volcanique et proposa que les veines soient des dépôts formés par la
circulation de ces vapeurs dans des fractures, en contraste avec des dykes des roches ignées
des théories magmatiques. Plus tard, il suggéra qu’en fait les eaux souterraines chaudes sont
le produit de la circulation profonde des eaux météoriques et qu’elles étaient importantes dans
la formation des gîtes minéraux. Il suggéra aussi que des vapeurs volcaniques sont capables
de former des dépôts divers sur les fonds marins.
Une autre hypothèse émise au milieu du 19ème siècle est celle de la sécrétion latérale des eaux
météoriques. Les supporters de cette théorie suggèrent que les eaux météoriques percolent
dans des roches encaissantes et y dissolvent les métaux et les reprécipitent dans des fractures.
Ces hypothèses furent opposées par les idées ‘‘ascensionnistes’’ de Posepny et De Launey à
la fin du 19ème siècle. Ces auteurs proposaient que les métaux soient en fait transportés par des
solutions ascendantes d’origine profonde.
Au début du 20ème, le norvégien Vogt utilisa la physico-chimie pour déduire que les eaux
hydrothermales pouvaient être le produit de la différenciation magmatique.
Cette évolution des idées a été précurseur à la classification de Lindgren (1933) qui sépara les
gites minéraux en gisements par concentration mécanique ou chimique, ces derniers étant
formés par des eaux météoriques, des magmas ou bien forment des dépôts pyromésomatiques
de remplacement des roches encaissantes à haute température à proximité d’intrusions ignées,
ou bien forment des gites hydrothermaux à partir de solutions aqueuses chaudes. Lindgren
divisa les gites hydrothermaux en fonction de la température et de la profondeur de formation.
Il introduisit les termes toujours en vogue de ‘‘épithermal’’ (basse température, 50-200°C, et
à proximité de la surface), de ‘‘mésothermal’’ (température moyenne, 200-300°C et pression
moyenne) et de ‘‘hypothermal’’ (température élevée, 300-500°C et profondeur élevée). Un
autre géologue américain, Gratton, introduisit le terme ‘‘téléthermal’’ pour indiquer des eaux
hydrothermales d’origine lointaine et incertaine. Il fallut attendre les années 50 pour voir
l’émergence en force, sous l’impulsion du géologue australien Stanton, des concepts
syngénétiques et exhalatifs dans la formation des gites de sulfures massifs dans des roches
volcaniques d’abord et des roches sédimentaires ensuite.
I.4. Classification des substances minérales
Les minéraux (du latin minera signifiant «mine») sont des corps inorganiques naturels qui
présentent une composition chimique précise et une structure atomique ordonnée. Il en existe
plus de 3000 à 4000 espèces. Les minéraux sont présents sous trois états : gazeux (dans les
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fumerolles), liquides (dans les magmas), solides (dans les roches). Mais la plupart des
minéraux se trouvent à l’état solide, sous une forme cristalline (forme la plus stable des
minéraux solides) ; le mercure est l’un des rares minéraux à se trouver à l’état liquide à
température ambiante.
Les minéraux les plus courants sont composés d’oxygène et de silicium. Le professeur James
Dana, répartit les minéraux en huit classes de base. Ce sont : les silicates, les éléments natifs,
les oxydes et hydroxydes, les sulfures et les sulfosels, les sulfates, les halogénures, les
carbonates, les phosphates. On peut y ajouter une neuvième classe celle des sels d’acides
organiques, hydrocarbures et résines.
Les silicates sont des minéraux composés d’éléments métalliques combinés avec un
groupement tétraédrique constitué d’un atome de silicium central entouré de quatre atomes
d’oxygène (SiO4). Les silicates constituent les minéraux les plus nombreux (environ un tiers
des minéraux).
Dans la classification cristallochimique, les silicates sont répartis en six classes, en fonction
de la disposition des tétraèdres : nésosilicates, sorosilicates, les cyclosilicates, inosilicates,
phyllosilicates, tectosilicates.
a) Eléments natifs
Les éléments natifs sont des minéraux formés d’un seul élément chimique, sans aucune
association avec d’autres éléments. La plupart de ces éléments purs sont rares ; ils sont donc
peu nombreux (de l’ordre de 80 espèces). On distingue :
- les métaux qui sont des éléments natifs avec un fort éclat métallique et une forte densité : or,
argent, cuivre, platine, fer, mercure, plomb, cobalt, le zinc ;
- les semi-métaux dont l’éclat est variable et qui se caractérisent par une forte densité :
antimoine, arsenic, bismuth, tellure ;
- les non-métaux ou les métalloïdes qui sont peu denses et fragiles : soufre, et le carbone sous
la forme de diamant et de graphite.
b) Oxydes et hydroxydes
Les oxydes et hydroxydes sont des minéraux généralement composés de métaux combinés
avec l’élément oxygène (oxyde) ou des groupes hydroxyles (hydroxydes). Cette classe
comprend environ 320 minéraux. On distingue les oxydes simples (cassitérite), les oxydes
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Les sulfures et les sulfosels sont des minéraux composés de métaux combinés avec l’élément
soufre. Cette classe comprend environ 350 espèces. Les sulfures se forment lorsque le soufre
se lie à des métaux ; ce groupe regroupe les antimoniures, les arséniures et les tellures.
Chalcosine Cu2S ; Argentite Ag2S
cinabre HgS ; Covellite CuS ; réalgar AsS monoclinique ; sphalérite ZnS cubique ;
galène PbS cubique
marcassite (ou marcasite) FeS2 orthorhombique ; pyrite FeS2 cubique
pyrrhotite Fe1-xS hexagonal ; Djurleite Cu31S16
Arséniures
skuttérudite-smaltite-chloantite [(Co, Ni) As3] et [(Ni, Co) As3] cubique
Séléniures
clausthalite PbSe cubique
Tellurures
sylvanite AgAuTe4 monoclinique
Sulfosels
Les sulfosels sont des minéraux composés de soufre associé à un ou plusieurs semi-métaux
(antimoine, arsenic, bismuth), et lié à des métaux (argent, cuivre, plomb, fer). Les sulfures
d’argent et de fer (argentopyrite), ou de cuivre et de fer (bornite) sont des sulfosels. Les
sulfosels sont généralement tendres et fragiles. Exemples : Semseyite (Pb9Sb8S21) ;
orpiment (As2S3) monoclinique ; stibine (Sb2S3) orthorhombique ;
Cubanite (CuFe2S3) quadratique ;
Cobaltite CoAsS cubique ; chalcopyrite CuFeS2 quadratique ;
Sulvanite Cu3VS4 ; Freibergite (Ag,Cu,Fe)12(Sb,As)4S13 ;
Bournonite (2 PbS . Cu2S . Sb2S3) orthorhombique ;
Enargite Cu3AsS4 orthorhombique ; proustite Ag3AsS3 rhomboédrique ;
Pyrargyrite Ag3SbS3 trigonal à réseau rhomboédrique ;
Tennantite Cu3AsS3,25 cubique ; tétraédrite Cu3SbS3,25 cubique ; Zinkerite Pb6Sb14S17
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Les sulfates, les chromates, les molybdates et les tungstates sont des minéraux composés de
métaux combinés avec l’oxygène et l’élément soufre (sulfate), chrome (chromate), molybdène
(molybdate) ou tungstène (tungstate). Cette classe compte près de 300 espèces. La classe des
sulfates regroupe le plus grand nombre de minéraux. On distingue les sulfates anhydres
(barytine, anhydrite,…) et les sulfates hydratés (chalcanthite, gypse,…). Les sulfates sont
fragiles et peu colorés. Les chromates (crocoïte), molybdates (wulfénites) et tungstates
(wolframite) sont peu nombreux (une trentaine d’espèce), fragiles, et de faible dureté.
e) Halogénures
Les halogénures sont des minéraux qui se forment quand un métal se combine à l’un des cinq
halogènes : le fluor, le chlore, le brome, l’iode et l’astate. Cette classe comprend environ 130
minéraux, où les fluorures (ex : la fluorine) sont les minéraux les plus courants ; les chlorures
sont peu nombreux, même si le chlorure de sodium (halite) c’est-à-dire le sel de cuisine
(NaCl) est largement exploité ; les bromures et les iodures sont quant à eux extrêmement
rares. Les halogénures sont généralement fragiles et de faible densité.
Les carbonates, les nitrates et les borates sont des minéraux composés de métaux combinés
avec les éléments carbones, azote ou bore plus de l’oxygène. Cette classe regroupe environ
300 espèces. Les carbonates les plus connus sont la calcite, l’aragonite et la dolomite. Les
carbonates sont fragiles et de faible dureté. On distingue les carbonates basiques (azurite,
malachite), le groupe de la calcite (magnésite, sidérite) et celui de l’aragonite (aragonite,
cérusite).
Les nitrates sont rares et généralement solubles dans l’eau. Sur les 8 espèces répertoriées, les
plus connues sont le salpêtre ordinaire ou nitre (KNO3) et le salpêtre du Chili (NaNO3) appelé
nitratine ou nitronatrite.
Les borates sont incolores ou blancs, avec un éclat vitreux, et de faible densité. Les borates les
plus connus sont les borates hydratés, comme le borax. Les borates restent instables en la
présence d’hydratation, comme le borax qui se transforme en tincalconite à l’air libre ; ces
minéraux ont majoritairement un éclat vitreux, ils sont incolores et possèdent de faibles
densité et dureté.
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Les phosphates, les arséniates et les vanadates sont des minéraux composés de métaux
combinés avec un groupement tétraédrique constitué d’un élément phosphore, arsenic, ou
vanadium entouré de quatre atomes d’oxygène. Cette classe regroupe environ 250 espèces.
Les minéraux colorés de phosphates constituent la majorité de cette classe : phosphates de
calcium avec fluor et chlore (apatite), phosphates de plomb avec chlore (pyromorphite), etc.
Les arséniates sont principalement l’adamite, la mimétite et l’érythrite. Les vanadates sont
quant à eux extrêmement rares.
La dernière classe de minéraux regroupe des mélanges de composés organiques, tels que les
sels d’acides organiques, les hydrocarbures naturels (charbon, pétrole, etc.) et les résines
pétrifiées (résines fossiles) ; l’ambre appartient à cette classe des résines pétrifiées, qui ne
comprend qu’une trentaine d’espèces.
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Introduction
Le principe de base de la gîtologie est la connaissance des causes et des processus de mise en
place de la minéralisation. La minéralisation est la concentration locale d’une substance
minérale (métallique ou non) donnée dans une roche. Il existe quatre processus de la
minéralisation : magmatique, hydrothermal, métamorphique et exogène.
On distingue deux types de minéralisation :
- la minéralisation primaire : elle résulte de la cristallisation directe du magma. Il s’agit
d’une distribution primitive des éléments chimiques dans une roche. Cette
minéralisation est contemporaine à la roche encaissante. Elle est donc syngénétique
(formée en même temps que la roche encaissante). Exemple : l’or dans un granite, le
diamant dans les kimberlites, l’or filonien.
- la minéralisation secondaire : ce type de minéralisation provient des sédiments issus des
roches préexistantes suite à leur altération chimique ou mécanique. Elle est épigénétique
c'est-à-dire formée après la roche encaissante. Exemple : gisement de placer, gisement
de bauxite.
Les corps minéralisés se forment par l’intervention de certains agents et facteurs.
On appelle agents minéralisateurs tout corps ou toutes substances qui favorisent la mise en
place ou le processus de minéralisation. Ce sont : l’eau, les volatils, les bactéries anaérobies et
la matière organique végétale et charbonneuse.
II.1.1. Eau
L’eau constitue le principal agent de la minéralisation. Elle joue un rôle essentiel de transport
de la minéralisation en solution ou en suspension. Elle a aussi un rôle de solvant en fonction
de sa température et de son acidité. En outre les eaux superficielles ont en particulier une
action érosive et favorisent la formation des gisements tels que les placers.
II.1.2. Volatils
Le soufre, le chlore, le fluor, le bore, le phosphore et le CO2 constituent les volatils. Ils ont
pour rôle d’augmenter la mobilité des substances minérales à forte inertie relative et par
ailleurs peu abondantes afin de favoriser leur concentration ou leur minéralisation. En effet,
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certaines substances minérales sont incapables de se déplacer tout seul en solution. Elles
s’associent alors aux volatils au cours de leur transport pour faciliter leur déplacement. Ils
interviennent surtout dans les dernières phases de la cristallisation d’un magma (stade
pneumatolytique et hydrothermal). Les solutions hydrothermales de 100 à 400°C et sous
pression contiennent divers corps tels que le Cu, Pb, Zn et Ti qui s’associent aux volatils pour
se minéraliser.
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la recristallisation
iii) la serpentinisation :
iv) la skarnification :
v) la bréchification :
On appelle facteur de contrôle physique primaire, toute structure ou texture initiale qui
influence la perméabilité ou la porosité des permettant la circulation des fluides
minéralisateurs. Exemple : les brèches intraformationnelles.
Les pores ou cavités confèrent aux grès une porosité pour contenir de l’eau de l’hydrocarbure
et des minerais (grès plombifères).
Il s’agit des structures secondaires qui jouent un rôle important dans la circulation et dans la
précipitation des fluides minéralisateurs. Ce sont les structures stratigraphiques et tectoniques
ou de déformation (fracture, failles, plis).
a) Température
La température est un paramètre important dans la mise en place du minerai. La solubilité des
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b) Pression
c) PH
Le PH figure parmi les causes physico-chimiques les plus importantes d’un enrichissement en
élément favorisant la formation des gîtes métallifères.
La migration des volatiles favorise la précipitation des minéraux car elle provoque la baisse
de la pression qui engendre la précipitation des éléments.
e) Potentiel d’oxydo-réduction
Les dépôts de certains métaux tels que l’uranium et le fer sont conditionné par le potentiel
d’oxydo-réduction. En effet, en milieu oxydant, l’uranium par exemple se trouve dans les
milieux où il est hexavalent. En milieu réducteur, l’uranium tend à se déposer sous forme
tétravalent. Il est de même pour le fer qui existe sous forme ferrique en milieu oxydant et
ferreux en milieu réducteur.
Il s’agit de l’action des micro-organismes tels que les bactéries dont certains sont réductrices
des sulfates et les matières végétales et charbonneuses.
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L’étude des gîtes minéraux fait appel à l’ensemble des disciplines des Sciences de la Terre,
aussi bien sur le terrain qu’en laboratoire.
Sur le terrain, les principales questions à résoudre sont la nature et la géométrie des
minéralisations, leurs relations spatiales avec l’encaissant (conformité ou discordance),
l‘établissement de chronologie de la mise en place de la minéralisation et l’insertion des
minéralisations dans l’histoire géologique locale et régionale.
Les méthodes de terrain sont donc, la stratigraphie, la cartographie, à une échelle détaillée
(1/1000 à 1/10 000), la tectonique, la minéralogie descriptive, la pétrologie des roches, la
géophysique, etc.
En laboratoire, les méthodes utilisées devront répondre à des besoins de description détaillée
des objets géologiques et miniers et à une compréhension de la genèse des concentrations.
La partie descriptive s’appuiera en particulier sur :
Une minéralogie détaillée des minerais (métallographie) afin d’établir la position des
substances économiques par rapport aux roches encaissantes et l’ordre de mise en place des
minéraux (paragenèse et séquences paragénétiques).
La nature des altérations peut être reconnue par les assemblages minéralogiques et par des
études détaillées des minéraux et par des bilans de masse, basés sur des analyses chimique
(majeurs, traces).
Les relations chronologiques entre minéralisations, altérations et encaissants constitueront
également un élément fondamental à éclaircir, en utilisant par exemple les textures de dépôt.
La reconstitution de la genèse des minéralisations portera sur les conditions de dépôt, de
transport et la nature de la source des éléments :
Détermination de l’âge de la minéralisation, par rapport à l’encaissant et à l’évolution
géologique, puis d’une manière absolue (chronomètres isotopiques).
Les conditions de transport et de dépôt pourront être approchées par l’étude des
inclusions fluides, les équilibres minéralogiques des minéralisations et des altérations,
la géothermométrie isotopique et l’analyse microtectonique.
La recherche des sources fait appel à la géochimie des éléments en trace, les inclusions
fluides et la géochimie isotopique.
L’élaboration d’une synthèse peut s’effectuer au sein d’un modèle descriptif ou d’un
modèle génétique exprimant les processus génétiques.
La mise au point de guides de prospection constitue les éléments décisifs qui
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Levés de surface
Levés souterrain
Ils permettent de réaliser la cartographie du toit des galeries et des chantiers, parfois aussi des
murs.
Forages
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Figure 2 : Diagramme montrant les relations attendues entre le plongement des corps
minéralisés et les directions de glissement ou d’élongation dans les zones de cisaillement dans
divers cadres structuraux.
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Produit généralement des cristaux avec des faces cristallines bien formées parce que la surface
de croissance est un fluide hydrothermal ou un magma. Si la composition chimique du magma
ou du fluide change, il y aura formation de zonation chimique dans le minéral.
Drussique : Cristaux croissent à partir de l’éponte vers le centre du filon avec une face
idiomorphe. Des bandes compositionnelles peuvent se former dans le ruban de
cristaux.
Rubanée : des rubans de composition minéralogique différente alternent. Les rubans
peuvent atteindre une composition monominéralogique. Il peut y avoir répétition de
rubans, il ya alors rythmicité.
Colloforme : couche de minéraux ayant un habitus Colloforme.
Figure 3: Texture de précipitation dans des ouvertures. Pyrite Melnikovite (non gravée).
Excellentes masses cadencées comme une formation relativement très tardive. Ces masses
sont extrêmement réactives aux intempéries, même à l'air humide.
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Exsolution
Annealing-cicatrisation
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L’altération argilique avancée : tous les feldspaths sont transformés en dickite, kaolinite,
pyrophyllite, diaspore, alunite ou remplacés par des phases alumineuses.
La série continue par les phases d’altération séricitique, potassique, silicification, lessivage,
greisenisation, gossans ou chapeau de fer (oxydation), skarnification, tourmalinisation,
carbonatisation, pyritisation, etc.
III.5.1. Lithogéochimie
La composition chimique des minéraux peut être déterminée avec les appareils comme la
microsonde électronique. La distribution relative des éléments chimiques dans des minéraux à
l’équilibre est une fonction de la température et de la pression, de l’état d’oxydation, de la
fugacité du soufre.
Les minéraux formés à l’équilibre peuvent fournir la température de formation de la
minéralisation par l’entremise de géothermomètres basés sur la concentration d’éléments
majeurs ou mineurs.
Figure 5 : Cristal de quartz résultant d’une inclusion secondaire (fermeture d’une fissure dans
un cristal de quartz entrainant des inclusions secondaires. Les solutions de certaines surfaces
incurvées ayant des indices non rationnels, et redépôt comme la croissance des cristaux
dendritiques sur les autres faces conduisant finalement à la formation de cristaux à facettes
rigides, et d’inclusions négatives. Si ce processus a lieu avec température chute, les
inclusions individuelles auront une variété de rapports gaz / liquide).
III.7. Géochronologie
La modélisation informatique des gîtes minéraux et de l’estimation des ressources portent sur
les ressources suivantes : Or et métaux précieux, métaux de base, minerai de fer, charbon,
uranium, diamant, minéraux industriels (bauxite, barytine, calcaire à ciment, sel, sables
renfermant des minéraux titanifères, wollastonite, amiante, etc.).
Un projet typique de modélisation informatique de corps minéralisés débute habituellement
par un examen critique des données disponibles portant sur les trous de forages et les
échantillons recueillis en surface ou en profondeur ; on examine également les cartes et les
plans à la lumière des plus récentes interprétations géologiques. Des bases de données
construites à partir de données disponibles sur les trous de forage et d’échantillons recueillis
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sont constituées afin de correspondre aussi étroitement que possible avec l’information de
nature quantitative et qualitative requise pour créer un modèle des ressources.
Cette étape accomplie, le plan directeur d’analyse est le suivant (figure 6) :
Modélisation informatique 3-D des corps minéralisés ;
Modélisation de sections longitudinale, 3-D et multicouches ;
Analyse géostatistique, et l’analyse de la continuité spatiale.
Il s’agit ensuite de créer des blocs à partir des zones géologiques ainsi établies et d’estimer la
(ou les) teneur(s) de chaque bloc, ainsi que les tonnages qu’ils renferment. La forme des blocs
et la méthode utilisée pour procéder à l’estimation peuvent varier en fonction du type de gîte
faisant l’objet de la modélisation. On reconnait les gîtes de type filonien, à l’examen des trous
de forage à intervalles réguliers dans des coupes transversales. On n’y dresse habituellement
un modèle de sections classique sur lequel chaque point d’intersection avec la minéralisation
est entouré par des blocs de forme définie en fonction des besoins de l’utilisateur. Le recours à
des logiciels interactifs, comme SECTCAD, permet de compléter le modèle complet de 15
sections d’un gîte à caractère géologique modérément compliqué à partir de données de trous
de forage. On peut également modéliser les gîtes de type filonien ou tabulaire à l’aide de la
méthode de calcul par polygones. Dans ce cas, des logiciels, comme POLYCAD, produisent
automatiquement à partir des blocs des zones d’influence correspondant à un polygone autour
des points d’intersection avec la minéralisation.
La géostatistique a recours à l’analyse et à la prédiction de la répartition spatiale des
matériaux dans le sol. Cette discipline se fie à l’hypothèse selon laquelle les échantillons
faisant partie d’un ensemble de données géologiques quelconque sont corrélés entre eux. Une
fois cette corrélation établie, la géostatistique peut servir à prédire les valeurs entre deux
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points donnés. La façon de procéder pour établir cette corrélation prend le nom d’analyse
structurale ou modélisation de variogrammes. Les modèles ainsi conçus sont basés sur des
fonctions mathématiques qui établissent d’une manière approximative la répartition des
matériaux dans le sol en fonction d’un ensemble de points de données géologiques ou
d’échantillons connus.
Conclusion
Les méthodes d’analyses des gîtes minéraux sont des potentiels forts complexes et
incontournables pour des études d’explorations et de prospections. Vu la disposition
anarchique des substances minérales dans l’écorce terrestre, les méthodes d’analyses des gîtes
minéraux permettent une bonne compréhension des processus de genèse et de formation des
gîtes minéraux ainsi qu’une bonne simplification des études prospectives en général et
d’exploration en particulier.
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Introduction
La classification des gisements obéit à des règles qui régissent leur distribution et présentent
les particularités de leur environnement. La classification des gisements est basée sur un
certain nombre de critères dont les principaux sont les suivants : l’espace, la composition
chimique, les conditions physiques, l’âge et la genèse.
IV.1.3. Age
Il s’agit de l’âge absolu (gisement précambrien, gisement tertiaire) et de l’âge relatif (gîtes
supergènes) de la roche.
En fonction des paramètres de pression et de température qui ont prévalu à la formation des
gisements on distingue : les gisements à haute température (HT), les gisements à moyenne
température (MT), les gisements à basse température (BT). On a aussi les gisements à haute
(HP), moyenne (MP) et basse (BP) pression. Ex le diamant est formé à une HT et à une HP.
La pression et la température agissent simultanément, mais l’une souvent prédomine sur
l’autre.
IV.1.5. Genèse
Les gisements sont formés par concentration chimique à partir du magma, des eaux
hydrothermales, des eaux météoriques et d’un métamorphisme. En fonction de la formation
ou l’origine des gisements, on peut distinguer plusieurs grandes catégories de gisements.
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Introduction
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Le stade orthomagmatique est associé aux roches basiques et ultrabasiques ; alors que les
stades pegmatitique, pneumatolytique et hydrothermal sont plus liés aux roches acides et
neutres.
Les gîtes orthomagmatiques sont caractérisés par une cristallisation lente à haute température
des principaux minéraux de la roche magmatique. Une partie de l’eau peut se combiner aux
silicates (sous forme d’hydroxyle OH) en formant des amphiboles et des micas.
La cristallisation fractionnée extrême du magma granitique génère un magma enrichi en
éléments volatils minéralisateurs (CO2, fluor, bore, chlore). L’injection de ce matériel dans les
fractures est suivie d’une cristallisation rapide à haute température et donne les pegmatites
filoniennes.
Le système devient très riche en phases volatiles (H20, HF, HCl, H2S, CO2, etc.), mais avec
une température encore assez élevée. Les silicates deviennent minoritaires. Les minéraux de
W, Sn, Mo dans des filons de haute T° sont typiques de ce stade pneumatolytique. Le terme
pneumatolytique fait référence à l'enrichissement en phases volatiles.
Après la fin de la cristallisation, des poches d'eau à haute température persistent à la
périphérie du pluton dans lesquelles sont dissous en grande quantité des ions métalliques qui
n'ont pas trouvé place dans les cristaux du granite. Cette solution aqueuse, sous l'effet d'une
pression élevée, monte dans les fissures ou failles qui parcourent le pluton et le terrain
encaissant et y précipite les minéraux. C’est le stade hydrothermal.
V.2. Gisements associés aux roches mafiques et ultramafiques
V.2.1. Gisements de chromite
La chromite est un chromate de fer de formule chimique (FeCr204). Elle appartient au groupe
des oxydes. C’est le minerai principal du chrome. Les gisements de chromite sont associés
aux complexes mafiques à ultramafiques tels que les pyroxénolites, les péridotites. Il existe
deux types de gisement de chromite : les gisements de chromites podiformes de type alpin ou
synvolcanique et les gisements de chromites litées ou de type stratiforme.
Le gisement de diamant est constitué de minerai de carbone pur. Il se présente sous forme de
pipes (cheminées volcaniques verticales de diamètre supérieur à 1 km), en filon ou en
inclusion dans les roches magmatiques basiques (mafiques et ultramafiques) telles que les
kimberlites et les lamproïtes. Il se forme dans des conditions extrêmes de haute température et
haute pression entre 100 et 300 km de profondeur. Les gisements de diamants primaires se
trouvent dans des zones continentales très anciennes demeurées stables au cours de leur
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évolution géologique ultérieure. Ces zones sont des cratons et plates-formes d'âge Archéen
(plus de 2,5 milliards d'années) ou leurs bordures mobiles, plus jeunes, qui datent du
Protérozoïque inférieur (plus de 1,6 milliard d'années). En Côte d’Ivoire on les rencontre à
Séguéla (Bobi), Korhogo précisément à Tortya.
C’est le minerai de Nickel. Ces gisements sont associés aux complexes mafiques et
ultramafiques comme les dunites et péridotites. On les rencontre en Côte d’Ivoire à
Biankouma, Samapleu, Touba, Sipilou, Foungbesso et Sinfra.
C’est le minerai de cuivre (Cu). Il se présente en lentille ou en inclusion dans les roches
mafiques et ultramafiques, dans les pyroxénolites et les péridotites. On les trouve en Côte
d’Ivoire, à Biankouman, Toulepleu et Samapleu.
C’est le minerai de titane en inclusion dans les roches magmatiques basiques (basaltes).
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Ce sont les gisements filoniens liés pour la plupart aux granites et même aux granitoïdes. On
distingue cinq grands types de gisement de Sn-W :
- les filons péribatholiques de Panasqueira et de Chojlla (en Bolivie) ;
- les gisements liés aux greisens (roches à quartz et mica, altérées des feldspaths) ;
- les gisements subvolcaniques ;
- les gisements stratiformes ;
- les gisements de Skarn.
La cassitérite est le minerai d’étain (Sn) de formule chimique SnO2. Elle se présente en filon
dans le granite. En Côte d’Ivoire, on les rencontre dans la région de Man.
L'Anorthosite est une roche phanéritique intrusive et ignée, composée pour la plus grande
partie de feldspath plagioclase (90-100%), et d'une petite quantité (0-10%) de composants
mafiques tels que le pyroxène, l'ilménite, la magnétite, et l'olivine. Les cristaux de plagioclase
peuvent être noirs, blanc, bleus ou gris, et présentent parfois une belle adularescence, connue
sous le nom de labradorescence. On appelle d'ailleurs ce type d'anorthosite de la labradorite.
Le minerai mafique contenu dans l'anorthosite peut être du clinopyroxène, de l'orthopyroxène,
de l'olivine, ou, plus rarement, de l'amphibole. On y trouve aussi communément des oxydes
tels que la magnétite ou l'ilménite. Ce sont donc des gisements de Fe-Ti.
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Les pegmatites forment des poches ou des filons, à l'intérieur ou au voisinage immédiat des
plutons granitiques auxquels, elles sont génétiquement associées. Les pegmatites sont liées
génétiquement à un magma de composition granitique, car elles correspondent au dernier
liquide résiduel (donc très différencié) issu de l'évolution de ce magma. Une pegmatite est une
roche qui résulte de la cristallisation d'un magma (liquide silicaté) riche en volatils (H2O, CO2
dissout, Li, F, B, S, etc.). Les pegmatites renferment la plupart des éléments caractéristiques
des gisements que l’on appelle gisements de dépôts acides. Ces éléments sont : Li, Be, Sn, W,
Rb, Mo, Nb, Ta… L’intérêt économique des pegmatites réside dans leur richesse en certains
minerais tels que la colombite et la tantalite.
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Introduction
Les gisements exogènes sont des gisements formés par des processus exogènes à la surface de
la terre. Les processus exogènes comprennent l’ensemble des phénomènes d’altération qui se
produisent dans les conditions de Température et de pression faibles et constantes.
Il existe deux types de processus exogène :
- les processus d’altération chimique modifient les constituants chimiques et minéraux
pour donner lieu à la formation des minéraux plus stables dans telle condition.
- les processus d’altération mécanique : les produits érodés peuvent se retrouver dans les
zones de circulation des eaux souterraines et dans les cours d’eau (eau de surface) à
l’état dissout ou sous forme de particules.
Les gisements exogènes comprennent donc les gisements liés aux roches sédimentaires et les
gisements associés aux produits d’altération ou sédiments meubles tels que les colluvions, les
alluvions.
a) Gisements de bauxites
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des minéraux alumino-silicatés et les éléments comme Si, Ca, Ka, Na sont lessivés laissant un
résidu riche en aluminium pour former la bauxite. La minéralogie est composée de gibbsite,
de boehmite ou de diaspore selon la diagénèse du minerai. Les roches mères responsables de
la formation des bauxites sont les roches mères silicatées et les roches support carbonatées.
Trois types de bauxite :
La bauxite blanchâtre sans fer avec beaucoup de silices
La bauxite jaunâtre sans goethite
La bauxite rosée ou rouge avec hématite
En Côte d’Ivoire, le gisement de bauxite se présente sous forme de gîte résiduel latéritique
reposant sur des roches vertes et des schistes birimiens. On le dans la région de Bongouanou :
gisement de Bénéné et Elinzué ; dans la région de Divo : gisement de Digo-Kokouédou et à
Toumodi.
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c) Gisements de manganèse
Plusieurs gisements de fer se sont formés directement par précipitation chimique. Les plus
répandus sont les « Iron formations » ou formations ferrifères appelées taconite (lac supérieur
aux USA). Les « Iron formations » sont des sédiments typiquement chimiques finement lités
ou laminés contenant 15% ou plus de fer d’origine sédimentaire. Le minerai de ces formations
est constitué de magnétite, de limonite, de chlorite, d’hématite, de psilomélane, de fayalite
(Fe2SiO4), de forstérite (Mg2SiO4) et de pyrite.
Les oolithes sont de petits corps ovoïdes formés par le dépôt chimique de fines couches
concentriques successives (hématite, limonite, sidérite ou chlorite) autour d’un fragment de
quartz détritique. Ils ont été transportés et resédimentés comme minerai détritique. Exemple le
gisement de fer oolithique de Monogaga-Sassandra en Côte d’Ivoire.
Les gisements d’altération mécanique sont issus de la désagrégation des roches préexistantes.
Ces roches ainsi désagrégées se réduisent en sédiments détritiques de taille variable dans
lesquels se concentrent des gîtes minéraux par différence de dureté et de densité. Les gîtes
minéraux concentrés doivent être denses, résistants à la météorisation (abrasion et
dissolution). Ces minéraux sont l’or le diamant, les pierres précieuses (rubis, saphir), les
oxydes, le platine, la galène, la colombo-tantalite. Ils constituent les gisements détritiques ou
gisements de placers qui ont un environnement de dépôt fluviatile (cours d’eaux, lacs) et
côtier (plage).
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Ce sont des gisements de type stratiforme liés à certains horizons des roches sédimentaires. Ils
sont rencontrés dans les faciès arénacés ou grès à coloration rouge d’où le nom de red beds.
Cette couleur rouge provient des pellicules d’oxyde de fer entourant les grès. Ces grès
renferment parfois des intercalations d’argilite et ou de roches carbonatées. Ces gisements de
type red beds comprennent les gisements de fer, de cuivre, d’uranium, de manganèse, de
plomb et rarement d’argent.
Les minéralisations sont très variées et constituées :
- d’oxydes d’uranium (pechblende, gummite, coffinite) ;
- des phosphates (autunite, chalcolite) ;
- des vanadates (carnotite) ;
- et des silicates d’uranium (uranotile : nésosilicates : CaH2(UO2SiO4,5H2O).
Cette minéralisation est caractérisée par l’association uranium-vanadium et par la présence de
sulfures.
Il s’agit des kupfershiefers ou des shales cuprifères (shales noirs) qui contiennent du cuivre du
plomb, du zinc et de l’uranium.
Les lieux de prédilection des kupfershiefers sont les zones de plate-formes stables mise en
place dans un contexte anorogénique (sans lien avec un cycle orogénique). Leur
minéralisation témoigne de la prédominance des phénomènes de lessivage sur les phénomènes
mécaniques sur le lieu de formation. Les éléments ont une distribution bien définie montrant
des zonations à la fois horizontale et verticale caractéristiques.
Les zones à cuivre comprennent les minéralisations suivantes : bornite, chalcosine, blende,
pyrite, argent natif, galène, chalcopyrite, cuivre gris.
Les zones plombo-zincifères comprennent les minéralisations suivantes : galène, blende,
chalcopyrite, chalcosine (chalcosite), marcassite, bornite, cuivre gris.
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Introduction
Les roches métamorphiques sont des roches relativement bien cristallisées à structure foliée,
schistosée ou même équante. Elles sont issues de la transformation, à l’état solide, des roches
préexistantes magmatiques, sédimentaires ou même métamorphiques, sous de nouvelles
conditions de température et de pression. Le métamorphisme entraîne sur les roches qui le
subissent, l’apparition plus ou moins prononcée d’une structure nouvelle de même que des
transformations minéralogiques.
On distingue deux types de gisements associés aux roches métamorphiques qui sont : les
gisements liés au métamorphisme de contact et ceux liés au métamorphisme général.
Les roches du métamorphisme de contact dites roches du thermo métamorphisme sont issues
d’une élévation de la température seule au contact des massifs de roches plutoniques.
Exemples : les cornéennes, les schistes tachetés, les skarns stannifères er tungstenifères.
Les skarns sont des roches carbonatées métamorphisées. L’étain et le tungstène se trouvent
presque toujours associés dans ce type de gisement. Ce sont donc des roches du
métamorphisme des granites, caractérisées par une texture largement grenue avec souvent de
grands cristaux de 1 à 20 cm (cornéennes pegmatitiques), issues de calcaires magnésiens et
dolomies qui, au contact des granites, ont subi une métasomatose (enrichissement en Si, Al,
Fe…) et l’influence de fluides pneumatolytiques (enrichissement en Cl, F, B, S, etc.). Les
minéraux y sont très variés : grenat rose (grossulaire, andradite), pyroxènes (diopside),
phlogopite (biotite), forstérite, etc., et concentration souvent exploitable de magnétite,
molybdénite, scheelite (minerai de tungstène W accompagnant Sn et Co). Exemple du
gisement de Katumba au Rwanda.
Les skarns sont d’importantes sources de Sn, W, Fe, Zn, Au, Ag, Bi, Be, B…dans les
minéraux tels que le graphite, la wollastonite, la magnésite, phlogopite, le talc. Un skarn peut
se former si une roche ayant la composition chimique favorable afin de changer de stabilité
dans le domaine de la pression et de la température des minéraux skarnifères (hornblende,
forstérite…). Il se développe au contact des roches carbonatées et roches plutoniques par
cristallisation du carbone ou par réduction du CO2 initial. On a des skarns associés à des
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Figure 1 : Stades de formation d’un skarn associé à un pluton. [A) l’intrusion initiale
résulte en un métamorphisme de roches sédimentaires. B) la recristallisation et les
changements de phases minérales reflètent la composition initiale de protolithe. Le
métasomatisme local et la circulation de fluides permettent la formation de skarn dans les
unités calcareuses et le long des horizons ayant une bonne conductivité hydraulique. C) La
cristallisation et la circulation d’une phase aqueuse différente permettent la formation de
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1. Généralité
Nous savons tous que les matériaux de notre planète sont constitués d'éléments chimiques, comme
l'hydrogène, l'oxygène, le fer, le nickel, etc. Il y en a 106 dans le tableau périodique des éléments de
Mendel.
L'atome consiste en un noyau central composé de protons (charges positives) et de neutrons (aucune
charge), entouré d'électrons (charge négative) qui gravitent autour du noyau. Toute la masse est
concentrée dans le noyau, les électrons ayant une masse négligeable. La masse atomique d'un
atome est donc donnée par la masse du noyau, soit le nombre de protons + le nombre de neutrons.
Chaque atome possède un numéro atomique qui est donné par le nombre de protons.
Si on monte d'un cran dans l'organisation de la matière, il y a les molécules qui sont formées d'un
assemblage d'atomes qui sont liés entre eux par deux principaux types de liens : les liaisons ioniques
et les liaisons covalentes.
Le lien ionique est assuré par un transfert d'électron(s) d'un atome à l'autre. Si l’on examine
l'exemple du sel (NaCl) : le transfert d'un électron du sodium (Na) au chlore (Cl) produit une molécule
stable, le chlorure de sodium (NaCl), dans lequel les atomes sont sous leur forme ionique (les ions
Na+ et Cl-).
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C'est le cas, par exemple, des gaz hydrogène (H2), Oxygène (O2) et chlore (Cl2).
Encore un cran au-dessus des molécules, on a les minéraux. Ceux-ci sont constitués d'atomes et de
molécules, et se définissent sur deux critères indissociables:
– La composition chimique
– la structure atomique.
En simplifiant, on peut dire que le minéral, c'est la matière ordonnée. Le minéral halite est un
exemple simple qui illustre bien la dualité de la définition de l'espèce minérale. Sa composition
chimique est NaCl, le chlorure de sodium (le sel de table!). Le minéral halite possède une structure
atomique déterminée qu'on dit cubique. On l'appelle cubique parce que l'arrangement des atomes,
en alternance régulière entre les Cl et les Na, forme une trame cubique.
En réalité, les ions sont tassés les uns sur les autres, mais conservent toujours la même structure
Même si chaque minéral possède une composition chimique définie, on admet certaines variations.
Ainsi, il peut y avoir substitution de certains ions pour d'autres. Par exemple, l’olivine à la
composition (Fe,Mg)2 SiO2, ce qui signifie que la proportion entre le fer et le magnésium peut varier.
Les substitutions d'ions dans les minéraux sont en grande partie contrôlées par la taille et la charge
des ions
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Ainsi, il sera facile de faire des substitutions d'ions de taille et de charge semblables, comme de
substituer le fer (Fe) au magnésium (Mg), ou le sodium (Na) au calcium (Ca), mais on pourra
difficilement substituer du potassium (K) ou de l'oxygène (O) à l'aluminium (Al).
Les formes des cristaux ne sont pas quelconques. L'existence de ces formes est liée au fait que dans
certains cas, les minéraux ont suffisamment d'espace autour d'eux pour croître et prendre des
formes qui leur sont propres. Ces formes macroscopiques traduisent le fait que les atomes sont
arrangés à l'échelle microscopique.
Notion de maille
Haüy, le grand cristallographe du XIX° siècle a fait une constatation : un cristal fragmenté génère des
morceaux qui ont la même forme que le cristal initial (c'est la loi de stratification multiple). Du point
de vue géométrique, il existe un certain nombre de volumes de base qui permettent de remplir un
espace tridimensionnel sans laisser de vides.
La maille est l'enveloppe du plus petit parallélépipède de matière cristallisée conservant toutes les
propriétés géométriques, physiques et chimiques du cristal et contenant suffisamment d'atomes
pour respecter sa composition chimique. Pour construire un volume de cristal.
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On va en fait empiler des volumes élémentaires; cette répétition s'appelle le réseau cristallin
CUBIQUE
ORTHOROMBIQUE QUADRATIQUE
HEXAGONAL
TRICLINIQUE
MONOCLINIQUE RHOMBOHEDRIQUE
Tous les minéraux de la création auront des formes rapportées à l’un de ces systèmes :
Ex :
Toutes les roches présentes sur la planète sont constituées d’assemblages minéraux dont les
caractéristiques retracent l’histoire de cristallisation. Les modes de cristallisation dépendent en effet
des conditions physico-chimiques qui règnent au moment de la mise en place des roches.
Les minéraux possèdent des propriétés physiques qui permettent de les distinguer entre eux : la
forme, la couleur, le trait ou trace, l’éclat, la densité, les propriétés optiques, la dureté, le clivage, la
macle, la cassure
La forme cristalline peut être parfaite, que ce soit la maille primitive ou dérivée : on dira qu’elle est
automorphe* car elle aura eu assez de place dans la roche pour se former entièrement ; sinon ; on
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La couleur est en général la sensation visuelle associée aux longueurs d’ondes de la lumière visible
reçue par l’œil.
Le trait ou la trace est la couleur de la poussière qu’un minéral laisse quand on le frotte sur une
plaque de porcelaine blanche. En général les minéraux n’ont pas la même couleur et le même éclat
que les poussières. Exemple la pyrite a une couleur jaune alors que son trait est noir.
La densité est fonction de la nature des atomes qui constituent le minéral et leur arrangement. Plus
les atomes sont lourds et plus ils sont proches les uns des autres et plus la densité est élevée. On
évalue le plus souvent la densité relative des minéraux en les soupesant à la main. Il s’agit de dire si
le minéral est dense ou non, ou s’il est lourd ou léger
La dureté d'un minéral correspond à sa résistance à se laisser rayer. Elle est variable d'un minéral à
l'autre. Certains minéraux sont très durs, comme le diamant, d'autre plutôt tendres, comme le talc.
Les minéralogistes ont une échelle relative de dureté qui utilise dix minéraux communs, classés du
plus tendre au plus dur, de 1 à 10. Cette échelle a été construite par le minéralogiste autrichien
Friedrich Mohs et se nomme par conséquent l'échelle de Mohs.
L’éclat d’une substance est le rapport entre la quantité de lumière réfléchie et la quantité de lumière
reçue. On appelle éclat la perception visuelle de la manière dont un minéral réfléchit la lumière.
L’éclat est responsable de la brillance des pierres précieuses. On distingue trois types d’éclat :
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plusieurs types :
éclat vitreux (typique du verre : silicates, carbonates, phosphates, sulfates,
halogénures, oxydes et hydroxydes, aluminium, magnésium…
éclat adamantin : éclat brillant typique du diamant et des minéraux comme le
zircon, la cassitérite, le soufre, la sphalérite, le rutile… Quand l’éclat adamantin
est accompagné de couleur jaune (soufre) ou marron (staurotide), on parle
d’éclat résineux.
éclat nacré c’est le résultat d’une structure fibreuse fine. Les minéraux
(amiante) à éclat nacré ont des propriétés optiques ressemblant à celles des
vêtements en soie (soyeux).
éclat perlé typique des micas. Souvent les minéraux à éclat perlé ont une
tonalité iridescente (quand une surface paraît changer de couleur selon l’angle
sous lequel on l’observe ou selon l’angle sous lequel il est éclairé).
éclat cireux (gras) : le minéral (quartz) apparaît comme s’il était couvert d’une
couche de cire (bougie).
La transparence est la propriété qu’ont les minéraux à se laisser traverser par la lumière. On observe
une arrête du minéral placé à la hauteur des yeux en direction de la lumière. Dans la pratique on
détermine trois types de transparence :
Des cristaux n’en ont pas du tout (quartz) : cassure conchoïdale*. Certains quartz dans les météorites
pourront être clivés car celles-ci sont soumises à des conditions particulières de température et de
pression.
La cassure est l’aspect de la surface d’un minéral qui, après avoir été soumis à un e contrainte se
brise en présentant des surfaces de fractures. La cassure s’oppose au clivage qui s’applique dans le
cas d’un minéral fracturé présentant des surfaces planes. La cassure peut être :
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Conception : Dr Sorokoby Enseignant de Métallogénie – Gîtologie