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ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

INSTITUT SUPERIEUR TECHNIQUE DES ARTS ET METIERS

SUPPORT DE COURS RECHERCHE ET EVALUATION DES GISEMENT


DESTINE AUX ETUDIANTS DE BAC3 GEOMINES
2

QUELQUES DEFINITIONS DES CONCEPTS


Un minéral : un minéral est un corps simple ou composé naturel se
présentant souvent en cristaux de forme géométrique bien déterminée et
ayant une composition chimique bien déterminée.
Un minerai est un minéral ayant une valeur économique
Un gisement est un lieu d’accumulation d’une ou plusieurs substances utiles
et du gisement on extrait les minerais. Les concentrations minérales
constituant le gisement peut être syngénetique ou épigénétique.
Un plan de surface topographique, c’est un plan établit par les topographes
afin d’avoir les informations y afférentes sur le terrain à prospecter, c’est
sur ce plan ou on trouvera les courbes des niveaux, des rivières, etc….
Un plan de surface, est un plan horizontal sur lequel est représenté les
courbes de niveau du terrain naturel et des tous les détails rencontrés
(carrières, chemin de fer, route, rivière, remblais, termitières, etc……
Une coupe géologique, est une section de surface perpendiculaire à la direction
préférentielle des couches
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Carte géologique, est un plan contenant les détails des informations


géologiques d’un terrain donné et cette dernière est réalisée après
compilations des différentes coupes géologiques implantées dans le terrain
d’étude.

Les courbes de niveau, c’est une suite des points ayant la même altitude par
rapport au niveau zéro de la mer
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5

Une échelle, c’est le rapport entre la distance sur le plan ou sur la carte et la
vraie distance, dont le numérateur est l’unité. Ex1 : 10cm sur la carte
représente 50m sur le terrain, représenter ce rapport
Prospection, c’est l’ensemble des méthodes et des moyens permettant la recherche
et la découverte de quelque chose d’intérêt géologique ;
Le sondage, est un moyen d’investigation utilisé pour des recherches en
profondeur, en outre c’est une coupe verticale permettant d’avoir
différentes informations de profondeur ;
Echantillonnage, c’est la technique utiliser en géologie pour obtenir un échantillon
6

INTRODUCTION

1.1. LOCALISATION DE MINERAIS DANS LE GISEMENT


Les minerais ne sont jamais homogènes sur l'étendue du corps minéralisé. Il existe
des lieux de maximum minéralisation où la paragenèse est plus complète, plus
riche et plus concentrée appelée colonnes minéralisées, notamment dans les
gisements de type filonien. Elles ont une grande importance en exploitation
minière ; car l'exploitation n'est en fait possible que dans ces zones très favorables
que l'on se représente comme étant des zones-pièges ayant capturé le plus de
matière métallifère. Plusieurs facteurs sont évoqués avant de favoriser cette
concentration dans certaines zones :
1. Facteurs mécaniques
Dans les filons, les pallies riches sont souvent liées aux fissures d'un premier
remplissage colmaté par la suite par une deuxième minéralisation. Cette zone sera
bien sûr plus minéralisée que la première.
2. Facteurs physique
Certaines roches paraissent favorables à des substitutions des minerais ou à des
enrichissements des filons qui les traversent parce qu'elles sont poreuses ou plus
fines et fracturées. On invoque alors l'infiltration différentielle à travers les parois
aboutissant à la sélection des éléments métalliques dissous ou en suspension
colloïdale.
3. Facteurs chimiques
Certaines autres roches favorables ont plutôt agi chimiquement par réaction des
parois sur les solutions minéralisantes en contact (exemple : calcaire magnésien).
4. Facteurs météoriques
Le remaniement des gisements par des eaux d'infiltration enrichit des gîtes de
sulfures où se concentrent des masses importantes de minerais oxydés en climat
sec durant une période géologique suffisamment longue et favorable. En même
temps, à la surface les amas enrichis favorisent la formation des gisements
d'oxydes (exemple : minerais sulfurés de Cu qui s'oxydent en malachite.
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5. Facteurs paléogéographiques
La répartition des minerais d'origine sédimentaire dépend de la forme de bord.et
de fond du bassin de sédimentation, de la profondeur (dont dépendent le pH et Eh)
et du courant qui prévalait dans le paléo-bassin de sédimentation. C'est ainsi qu'on
distingue :
■ Les dépôts de plate-formes continentales ;
■ Les dépôts en eaux agitées ;
■ Les dépôts en lagunes ;
■ Les dépôts de fonds océaniques ou abyssaux.
Pour plus de détails à ce propos, se référer au sous-paragraphe II.2.2.
 Le tonnage (T), qui représente la quantité totale de minerais dans un
gisement.
En pratique, ces deux facteurs ne sont pas indépendants. En effet, pour une
accumulation de substances minérales utiles donnée, on définit une teneur
inférieure ou teneur-limite en dessous de laquelle l'exploitation cesse d'être
rémunératrice. Cette teneur-limite dépend elle-même de :
 Prix du métal sur le marché mondial ;
 Coût de l'exploitation ;
 Localisation géographique du gisement.
Nous citerons à titre d'exemple les teneurs limites suivantes :
2% pour le Cu à la Gécamines (RDC) ; 0,65% pour
le Cu en Roumanie.
Cette différence de valeur de teneur limite entre ces deux pays est fonction du
tonnage disponible. En effet, lorsque le tonnage est important, la teneur limite est
faible et vice-versa.
1 . 1 . 1 . NATURE DU MINERAI
Certains caractères de la composition chimique des minerais interviennent pour
beaucoup dans son exploitabilité. C'est ici qu'interviennent par exemple les
éléments pénalisants, c'est-à-dire les éléments qui gênent l'extraction d'un métal
du minerai (i.e. Ti pour Fe, Si pour Mn). La texture ou la structure du minerai et
la dureté de ses minéraux constitutifs entrent aussi en ligne de compte car un
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minerai dans lequel les minéraux utiles et ceux de la gangue sont très fins et
imbriqués de sorte que pour les séparer, il faut un broyage fin. Peut, même s'il est
très riche, être inexploitable à cause du coût élevé qu'il entraînerait lors du
broyage.
1.1.2. LES FORMES DE GISEMENTS
Un corps minéralisé est rarement une masse homogène présentant des contacts bien
tranchés avec l'encaissant. Les formes des corps minéralisés sont fort variables, et il
faut leur accorder une importance particulière ; ceci non seulement du point de vue
pratique, c'est-à-dire sur le plan strictement de la prospection et exploitation, mais aussi
sur le plan théorique. Car, bien que n'ayant pas de relations impératives avec la genèse,
les formes des gîtes minéraux renseignent souvent sur la genèse de ces gisements. Les
grands types morphologiques sont :
1.1.2.1. Les disséminations ou les imprégnations
Certains volumes au sein de certaines roches exceptionnelles peuvent présenter
une teneur moyenne intéressante en un élément donné. Tel est le cas de péridotites
et de serpentinites qui peuvent contenir de nombreux grains de spinelles
chromifères et de chromites ; il s'agit là d'inclusions isolées, et on dit que les grains
de chromites sont
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Disséminés dans la péridotite ou la serpentinites. Mais, les inclusions peuvent se


concentrer et donner des Schlieren. ï. 1.2.2. Les stockwekers
C'est un autre type de minéralisation disséminée qui se présente sous forme d'un
réseau de veines enchevêtrées ou interconnectées contenant du minerai. Ce sont
de petites fissures bourrées de minerais.

1.1.2.3. Les lits, couches, corps stratiformes ou stratoïdes


La concentration de la minéralisation en plaques à faces parallèles clé faible
épaisseur donne Heu aux corps stratoïdes qui peuvent passer aux lentilles aplaties,
aux amas irréguliers et peuvent être confondus avec les filons-couches. a. Corps
stratiformes
Ce sont des gisements typiques des formations sédimentaires. Ils correspondent à
des concentrations syn. Sédimentaires (c'est-à-dire la minéralisation est synchrone
de la sédimentation). C'est le cas des assises de charbon dans les roches
sédimentaires et du cuivre dans les roches sédimentaires (exemple gisement
stratiforme du cuivre au Katanga).
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b. Les lentilles
Il s'agit des gîtes de forme lenticulaire (se terminant en biseaux), de dimension
très variées, très fréquentes dans les formations sédimentaires, métamorphiques
voire magmatiques. c. Les amas
Les volumes minéralisés au sein de la roche sont plus tranchés. Les limites des
amas avec la roche encaissante sont brusques. Il s'agit donc de gîtes minéraux à
contours capricieux ne pouvant se réduire à un modèle géométrique simple. C'est
un terme qui s'applique à toutes sorte de corps minéralisés ; par exemple à un
remplissage des anfractuosités telles que les cavités karstiques.

d. Les filons
Ce sont des corps minéralisés en principe à faces parallèles, de faible épaisseur
par rapport aux autres dimensions. Il s'agit souvent des failles ou diaclases
remplies postérieurement par la minéralisation de sorte que les filons recoupent
généralement les assises géologiques. Mais, il existe une variante dite filoncouche
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qui se forme à la suite de la poussée des solutions minéralisées qui vont faire
bailler les couches suivant So- Elle s'installe donc dans les ouvertures ainsi créées
pour former des filons-couches.

1.2. RESERVES
1.2.1. Définitions
Après la mise en évidence par les travaux de prospection et l'étude détaillée par
l'exploration d'un gisement, il faut préparer le projet d'exploitation. Le géologue,
ayant étudié le gisement et le connaissant partiellement doit donc transmettre tous
les renseignements en sa possession aux mineurs, métallurgistes et financier pour
l'établissement du projet d'exploitation. Pour ce, il procède à l'estimation des
réserves (quantités des substances minérales utiles se trouvant dans le gisement
exploré). Toutefois, l'existence des réserves n'est pas une condition suffisante pour
ouvrir une exploitation ; certaines autres conditions (exemple conditions
hydrogéologiques, qualité industrielle et importance des réserves) devant être
remplies. En d'autres termes, l'exploitation d'un gisement dépend entre autres de
conditions géologiques (forme, position, puissance, structure, variation de la
teneur en composants utiles, la genèse, c'est-à-dire les rapports minerais-
encaissant) et des conditions techniques d'exploitation (conditions
hydrogéologiques et géotechniques) pendant l'exploration d'extension, Les
réserves seront constamment tenues à jour en faisant intervenir dans leur calcul
12

les nouveaux éléments géologiques, c'est-à-dire au fur et à mesure que


l'exploration se détaille, les éléments pour estimer les réserves, deviennent de plus
en plus nombreux et les réserves sont de mieux en mieux connues.
1.2.2. CLASSIFICATION DES RESERVES
1.2.2.1. Réserves géologiques versus réserves minières
Les méthodes communes utilisées dans l'estimation des réserves dérivent de la
connaissance de la surface minéralisée, de la pondération des épaisseurs
minéralisées et du poids spécifique.
Un minerai (en anglais "ore") est défini comme un minéral qui peut être extrait de
la terre et vendu avec profit. De même un gisement (en Anglais "ore deposit") est
une concentration de minéraux qui peut être extraite avec profit. Le profit, de son
côté, est fonction des coûts de production et du prix de vente. Ces deux fonctions
changent fréquemment, parfois d'une façon continue. De ce fait, les réserves
changent également fréquemment bien que la quantité de minerai ne change
évidemment pas.
C'est ainsi que bien souvent, on fait la distinction entre réserves géologiques et
réserves minières. Les premières ne changent pas mais les secondes dépendent
des contraintes économiques, celles-ci sont sujettes à des changements fréquents.
Qu'on ait à faire aux réserves dites géologiques ou dites minières, il faut bien se
rendre compte que leur estimation ne se fait qu'à partir d'un nombre limité
d'échantillons. Ceux-ci, dans le meilleur des cas, ne représentent que 1/1000 du
gisement Les teneurs du restant du gisement, soit 99.9%, ne sont estimées qu'à
partir de 0,1 % du gisement !
On a maintenant introduit une nouvelle notion définissant les réserves, c'est la
teneur. Il est évident que, pour un gisement qu'il faut exploiter avec profit, les
teneurs en minéraux ou/et en métaux doivent répondre à des contraintes
économiques, (ce point sera développé dans la suite de ce chapitre). Le problème
d'estimer les réserves d'un gisement peut paraître comme un cercle vicieux.
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Comme on l'a précisé précédemment, un minerai est un minéral (ou des minéraux)
qui peut être extrait de la terre avec profit. Le terme minerai sousentend
économique. Que l'on veuille ou non, un volume de roche ne devient minerai que
si les coûts d'extraction et les coûts de concentration ne dépassent pas la valeur
des substances utiles contenues dans ce volume. Ces coûts varient mais les teneurs
ne varient pas, celles-ci sont cependant mal connues et doivent être estimées.
La façon d'estimer les réserves d'un gisement n'est pas simple. Mis à part quelques
cas de gisements stratiformes, l'estimation des réserves est difficile car le gisement
lui-même ne possède pas de limite bien définie entre roche stérile et minerai.
Comme la distribution des teneurs n'est jamais connue avec précision mais est
simplement estimée à partir d'échantillons pris à des distances variables, le vrai
problème de l'estimation des réserves devient clair.
Lorsque le gisement n'est pas bien défini structurellement (veine, stratbound) mais
est plutôt du type "porphyry copper" (gisement à faible teneur), la minéralisation
diminue progressivement de zones à fortes teneurs aux zones stériles (définies
comme étant en dessous du "cut-off-grade") sur des grandes distances. Dans ces
cas, le minerai est dit avoir des teneurs limites au lieu de limite structurelles parce
que l'extraction minière cesse là où les teneurs descendent en-dessous d'un seuil
économique bien que les minéralisations continuent au-delà de ce seuil. Ces
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teneurs limites sont variables et dépendent du prix du métal, des coûts opératoires.
C'est ainsi que si le prix du métal augmente de 10%, les réserves du gisement
peuvent doubler (augmenter de 100%).
1.2.2.2. Ancienne classification des ressources et réserves
1. Les Ressources
Les ressources peuvent être classées en deux catégories : les ressources reconnues
et les ressources non reconnues. a. Les ressources reconnues
Sont des volumes de substances utiles dont la présence, la localisation et la qualité
ont été établies. La partie des ressources reconnues qui est récupérable
économiquement à un moment donné (par exemple aujourd'hui) rentre dans la
catégorie des réserves.
b. Les ressources non connues
Ces réserves englobent les ressources hypothétiques et les ressources spéculatives.
Les ressources hypothétiques sont celles qui peuvent être raisonnablement
déduites dans un district minier en production. Les ressources spéculatives
impliquent un plus haut degré de risque ; elles englobent des concentrations non
reconnues mais qui pourraient exister dans des nouveaux districts.
2. Les Réserves
Parmi les réserves, on a souvent voulu distinguer entre les réserves géologiques et
les réserves minières. On entend par réserves géologiques, les parties du gisement
(reconnues par sondages, galeries, puits) contenant la minéralisation mais
auxquelles on n'a. Pas tenu compte des contraintes économiques (seuil limite,
profondeur, dilution, récupération minière et au traitement). Les réserves
géologiques, dans cette définition, se rapprochent des ressources reconnues. Les
réserves minières concernent les parties du gisement auxquelles on a appliqué les
contraintes économiques. Les réserves minières sont généralement classées en
trois catégories
1. Les Réserves prouvées (mesurées ou préparée).
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Quantité obtenue des mesures faites à l'affleurement, le long de tranchées, galeries


ou sondages. Les teneurs (ou la qualité) sont mesurées à partir des résultats d'un
échantillonnage détaillé. Les sites d'inspection, d'échantillons et des mesures sont
très rapprochés et les caractères géologiques sont bien définis de telle sorte que
les dimensions, la forme géométrique, la profondeur et les teneurs en minerai sont
établies ;
2. Les réserves probables
Quantité et teneur (ou qualité) sont obtenues à partir d'informations semblables à
celles utilisées pour les réserves prouvées, mais les sites d'inspection,
d'échantillonnage et de mesures sont plus espacés. Le degré de certitude, bien
qu'inférieur à celui des réserves prouvées, est cependant estimé suffisant pour
assumer la continuité entre les points d'observation. ;
3. Les réserves possibles (déduites)
Les estimations sont basées sur une continuité supposée au-delà des réserves
prouvées et/ou probables, continuité supposée pour des raisons géologiques. Les
réserves possibles peuvent être ou ne pas être supportées par des échantillons ou
par des mesures.
N.B. En général, on appelle réserves indiquées, la somme des réserves prouvées
et probables.

Une cause de mésentente entre le géologue (ou le département géologique) et


l'ingénieur de mine (ou le département minier) d'une mine ou en opération est la
différence entre les réserves "sensu lato" établies par le géologue et le tonnage qui
arrive au broyage. Cette différence n'est pas à être sous-estimée. Elle est due en
partie (1) aux portions du gisement qui ne sont pas récupérables durant l'opération
minière : piliers, volume de minerai au toit ou au plancher laisser sur place dû à
la méthode d'extraction, (2) à la dilution. La dilution est le mélange de roche
stériles avec le minerai durant l'extraction dû à la méthode d'extraction. Le résultat
est que les teneurs en minerai qui arrive au broyage sont inférieures à celles
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prévues, et le tonnage supérieur. Comme profitabilité d'une mine est extrêmement


sensible aux variations des teneurs, la dilution peut être critique dans l'évaluation
d'une opération minière.

EXEMPLE 1

Tonnage : 9.500t
Teneur, in-situ : 7,7 0z/t.ag
Teneur moyenne des roches stériles 2,90z/t.ag
Dilution 20%
Tonnage total extrait 9.500x1,2=11.400t
:

Teneur du minerai arrivent au broyage : 6,90z/t.Ag


Une opération minière dite sélective diminuera le pourcentage de dilution et ce
pourcentage pourra passer à 5%. En général, un facteur de dilution de 10% est
utilisé. D'autre part, la récupération minière de tout le volume des réserves n'est
pas nécessairement égale à 100% ; la récupération peut être inférieure ou même
supérieure à 100%.
EXEMPLE (2) cas d’une mine Block-caving
Tonnage estimé in-situ 1.300.000T
Teneur estimé in-tu 0,74%cu
Récupération minière 104%
Dilution 15%
Tonnage en Cu du bloc 1.300.000x0.0074=9.620t
Récupération totale du cuivre 9.620x1.15=10.005t
Minerai total extrait 1.3000.000 x 1,15=1.495.000t

Teneur du minerai extrait


17

1.2.2.3. Autres classifications 1. Réserves pronostics


Ce sont les réserves supposées dans certaines régions sur la base de la
prospection géologique, géophysique, géochimique ou géobotanique. La
quantité et la qualité exactes ne sont pas connues ; mais leur existence justifie les
travaux d'exploration et de prospections détaillées.
2. Réserves géologiques
Elles représentent les réserves totales du gisement calculées lorsque toutes les
conditions sont mieux connues par des travaux d'exploration détaillée.

3. Réserves exploitables
Elles représentent l'objectif même de l'exploitation. A cause du projet
d'exploitation et de la méthode d'exploitation utilisée, les réserves exploitables
seront toujours inférieures aux réserves géologiques, une bonne partie de ces
derniers restants dans les piliers de soutènement et dans les zones ayant des
conditions géologiques très difficiles d'exploitation.
Re = (Rg - Rp) x Ce, avec :
Re : réserves exploitables ;
Rg : réserves géologiques ; Rp
: réserves dans les piliers :
Ce : coefficient d'exploitation.

ce
Pour les gisements alluvionnaires :

avec:

tg : teneurs graviers ; n :
nombres des pans/m3 ; P :
poids du minéral recherché :
N : nombre des pans lavés ayant donné P
18

Lorsque le gisement est très riche et présente de fortes teneurs, il est nécessaire,
pour la concentration à l'usine, de diminuer cette teneur par le processus dit de
dilution, c'est-à-dire au minerai riche, on ajoute du minerai pauvre ou du stérile
pour avoir une teneur constante à la station de concentration.

DT avec:

D : dilution ;
Tg : teneur du gisement dans la partie exploitée ; Te : teneur
d'exploitabilité ;
Ta : teneur moyenne du minerai ou du stérile qui s'ajoute pour
réaliser la dilution.

Exemple : A Kamoto, la teneur d'exploitabilité est de 4.8% pour le cuivre. Si l'on


tombe dans les zones ayant par exemple 15% de Cuivre lors de l'exploitation, on
réalisera la dilution comme suite :

Ce qui, en pratique signifie qu'il faudra ajouter 680kg du stérile dans une tonne de
minerai ayant une teneur de 15% de Cuivre. 4. Réserves Industrielles Biles
représentent les réserves obtenues à la surface après l'exploitation. Elles sont
inférieures ou égales aux réserves exploitables.
1.2.2.4. Nouvelles classifications
Les pays suivants : Australie, USA, Afrique du sud, Grande Bretagne et le
Canada ont également proposé récemment des adaptations sur les définitions des
réserves et ressources. Une comparaison entre ces nouvelles propositions a été
effectuée par Miskelly (1994).
1.2.2.4.1. Ressources
19

a. AUSTRALIE
Une ressource est définie comme une occurrence in situ identifiée à partir de
laquelle des minerais utilisables peuvent être extraits. Les ressources sont
subdivisées en :
■ Ressources déduites ;
■ Ressources indiquées ; ■
Ressources mesurées.
En définissant des ressources, on prend uniquement en considération les données
géoscientifiques. En introduisant des ressources, il est sous-entendu qu'il y a une
possibilité raisonnable qu'elles soient exploitées économiquement,
b. USA
Une ressource est une concentration naturelle de matériel solide, liquide ou
gazeux dans ou sur la croûte terrestre sous la forme et en quantité suffisante pour
qu'une exploitation économique soit envisageable. La localisation, la teneur, la
qualité et la quantité sont connues ou estimées à partir d'évidence géologique. Afin
de répondre à des degrés variés de certitude, les ressources peuvent être
subdivisées en mesurées, indiquées et déduites.
c. AFRIQUE DU SUD
Idem pour les USA.

d. GRANDE BRETAGNE
Une ressource minérale est un tonnage ou un volume de roche ou d'une
minéralisation ou d'autres minéraux d'intérêt économique pour laquelle les
teneurs, les dimensions et autres caractéristiques appropriées sont connues avec
un degré spécifique de connaissance. Alors que la faisabilité économique est
requise pour les réserves, elle ne s'applique pas nécessairement aux ressources.
Les portions du gisement qui, cependant, seront les plus vraisemblablement non
20

économiques dans un futur pas trop éloigné ne devraient pas faire partie des
ressources. Elles pourraient faire partie du potentiel.
e. CANADA
Les ressources sont des quantités et des teneurs estimées de minéralisation qui
sont potentiellement économiques. L'estimation d'une ressource ne demande pas
des données spécifiques d'exploitation minière, de concentration,
d'environnement, de prix ou de coût mais la nature et la continuité de la
minéralisation doivent être connue.

1.2.4.2. Réserves
1. AUSTRALIE
Les réserves sont les parties des ressources mesurées ou indiquées qui peuvent
être exploitées (en tenant compte de la dilution) et à partir desquelles des minerais
utiles et de valeur peuvent être économiquement récupérées sous des conditions
drastiquement prévisibles au moment de l'estimation. Les réserves sont
subdivisées en : Réserves probables ; Réserves prouvées.
Les estimations des réserves proviennent de ressources modifiées par les facteurs
économiques, miniers, de marché, légaux, environnementaux, sociaux et
gouvernementaux.
2. USA
Les réserves sont des parties des ressources qui répondent à des critères physiques
et chimiques minimums satisfaisant une méthode spécifique d'exploitation et de
production en tenant compte des teneurs, de la qualité et de la profondeur. Elles
peuvent être raisonnablement supposées d'être économiquement et légalement
extraites ou produites au moment de l'estimation. La faisabilité de la méthode
minière et la technique de production doivent avoir été démontrée ou peuvent être
raisonnablement supposés sur base des tests et mesures. L'utilisation du terme
réserve n'implique pas que les engins d'extraction sont en place et en opération.
Le terme économique signifie que l'exploitation sera profitable avec un
21

investissement défini ; ceci a été établi ou analytiquement démontré. Les


hypothèses avancées doivent être raisonnables en tenant compte des variations de
prix et de coûts qui pourront arriver durant la vie du projet.
Le terme légal n'implique pas que tous les permis nécessaires pour exploiter et
concentrer ont été obtenus ou que les autres problèmes légaux ont été
complètement résolus.
Il est cependant intéressant de noter que pour qu'on puisse utiliser le terme réserve,
il faut qu'il existe assez d'assurance concernant l'obtention de ces permis et assez
de sécurité pour arriver à un entendement sur les problèmes légaux encore
existants.
3. AFRIQUE DE SUD
Idem pour les USA.
4. GRANDE BRETAGNE
Une réserve minérale est la portion de ressources pour laquelle des études
techniques et économiques ont été faites pour démontrer qu'elle peut être exploitée
au moment de l'estimation et sous des meilleures conditions économiques.

5. CANADA
Les réserves sont des qualités et les teneurs estimées pour tout gisement ou une
partie de celui-ci connu dans une mine ou dans gisement en développement pour
lequel la minéralisation est suffisamment connue. La connaissance du gisement
est telle qu'elle peut servir pour établir un programme de production
économiquement viable avec des prix pour les métaux estimés à long terme.
Le comité canadien pense que le degré de certitude des gisements en exploitation
ou considéré pour l'exploitation permet de classer ces réserves dans la catégorie
des probables et que ce degré de certitude est suffisant pour envisager la
production.
Il sera toujours difficile d'estimer et de classer les réserves et les ressources. Au
point 1.2.2.3, on distingue les réserves minières des réserves géologiques. Dans
22

la littérature anglophone, les réserves ("ore réserve ") correspondent à nos réserves
minières (" minerable reserve ;' : réserves qui peuvent être considérées pour
l'exploitation) et les ressources à nos réserves géologiques (celles qui ne sont pas
définies avec les contraintes technico-économiques, comme le cut-offgrade, la
perte en cours d'exploitation et de concentration, etc.).
Dans un gisement en exploitation, les seules données sur le gisement sont souvent
uniquement obtenues qu'à partir de sondages. Dans le cas des gisements
souterrains, des réserves minières ne pourront être estimées qu'après y avoir foncé
un puits ou y être entré par un incliné. Surtout quand le gisement est sous forme
de veines, il n'est pas raisonnable d'établir des réserves minières prouvées avec les
seules données obtenues par sondage. Dans ce cas, seuls des travaux souterrains
de préparation pourront établir des réserves minières prouvées comme le propose
la classification russe et comme le proposaient les anciens auteurs tels que Me
Kinstry aux USA.
Dans le cas d'exploitation à ciel ouvert, il n'y aura que des sondages pour estimer
le gisement. La mise en valeur de tels gisements va dépendre de la continuité de
la minéralisation (et surtout des teneurs) d'un sondage à l'autre. Il s'agit de
gisements de fers bien lités ou de charbon la continuité de la minéralisation peut
être définie avec des sections de sondages éloignés de 100m ou plus. Il s'agit de
gisements disséminés de cuivre (porphyry copper) ou d'or où il sera beaucoup
plus difficile d'établir une continuité. Un vrai gisement disséminé devrait avoir
une distribution régulière des teneurs et donc ressembler aux gisements de fer ou
de charbon. Il est cependant exceptionnel de rencontrer un vrai gisement
disséminé de distribution régulière des teneurs. La plupart des cas montrent une
distribution irrégulière. Les hautes teneurs sont soit concentrées dans des fissures
(pièges), soit dans les horizons lithologiques favorables. Si ces pièges sont
régulièrement distribués (comme dans le cas des stockworks) on peut alors les
assimiler aux gisements disséminés. Mais si ces fissures, fractures sont le produit
d'une tectonique particulière, elles deviennent orientées et ne sont plus
23

régulièrement distribuées, il faudra alors diminuer la distance entre les lignes de


sondage. Ici, les réserves minières prouvées ne seront établies que lorsque les
blocs à exploiter seront connus (au point de vue teneurs) par un nombre suffisant
de forages. Ces forages pourront être ceux utilisés pour y placer les explosifs. Ces
forages seront percutants et les débris recueillis seront analysés. La teneur de
chaque bloc ainsi préparé sera connue avec assez de certitude pour classer le
volume de ce bloc soit dans les réserves minières prouvées, soit dans le stérile. Un
autre élément important à considérer dans les exploitations à ciel ouvert est le
rapport stérile sur le minerai. Cette valeur intervient dans l'estimation du cutoff-
grade.

Dans le cas des gisements alluvionnaires et/ou éluvionnaires, les


ressources/réserves ne sont estimées qu'à partir de puits et/ou tranchées. Ici, la
variation des teneurs est extrêmement grande et peut varier d'un mètre à l'autre. Il
devient donc extrêmement difficile d'estimer des réserves prouvées. De même
dans les gisements primaires, par exemple, de diamants où la distribution est
extrêmement irrégulière mais la valeur du minéral extrêmement élevée. Ceci nous
amène à l'effet de pépite (nuget effect) bien connu dans les gisements d'or et pour
lequel une estimation conservatrice (c'est-à-dire en supprimant les valeurs très
élevées) est toujours à conseiller.

1.2.2.5. La classification russe


Le système adopté par la Russie pour la classification des réserves est très précis
et pourrait servir de base pour une redéfinition des réserves dans le monde
occidental. Cette comparaison entre les deux systèmes permettrait d'introduire
dans le système occidental beaucoup plus de précision.
24

Dans le système russe, les réserves minières sont appelées réserves explorées.
Elles sont subdivisées en trois catégories : A, B et Ci (Diatchkov, 1994). Il
n'empêche que c'est Amstrutz (1971) qui donne la meilleure description de la
classification russe.
1. Catégorie A
C'est la classe contenant les réserves les mieux connues. Le gisement doit être
bien connu surtout sa position, sa forme (géométrie) et sa structure. La
minéralogie du gisement doit avoir été étudiée pour bien connaître sa composition
et ses propriétés ainsi que la distribution du minerai et de ses éléments pénalisants.
Il est également nécessaire de bien délimiter les roches stériles et le minerai non-
économique et de bien définir la teneur et les propriétés physico-chimiques du
minerai, la tectonique et le régime hydrogéologique, et les autres caractéristiques
qui peuvent affecter l'exploitation.
La technologie du traitement de la matière première est connue par des études de
laboratoire industriel. Les connaissances de la catégorie A sont à un tel point de
précision que pratiquement on peut s'attendre à ce qu'il n'y ait pas de différence
entre les réserves calculées
À l'avance et les résultats effectivement obtenus lors de l'exploitation. Les réserves
minières de cette catégorie impliquent que les conditions hydrogéologiques et les
conditions géologiques pour l'exploitation sont connues.
Les points d'observation pour déterminer les teneurs, les sections stériles, etc.
doivent être rapprochés d'une façon telle qu'ils peuvent d'une manière certaine être
extrapolés à l'ensemble du corps délimité. Cela suppose que dans une mine
souterraine le bloc soit reconnu et échantillonné au moins sur les quatre faces.
2. Catégorie B
Cette catégorie de réserves est moins précise que la catégorie A et ne peut être
reconnue, par exemple que sur deux faces du bloc, soit par des travaux miniers,
soit par des sondages. Les conditions de gisement et les grands traits de la
tectonique sont élucidés. Les qualités et les variétés de la matière première sont
25

connues à l'exception de détails concernant leur répartition à l'intérieur du


gisement. Les conditions hydrogéologiques de même que les conditions
géologiques d'exploitation du gisement sont connues dans leurs grands traits. Les
propriétés technologiques de la matière première sont connues à un point tel
qu'elles autorisent le choix d'un schéma pour le traitement ultérieur.
3. Catégorie C
Ci dans cette catégorie, sont incluses les réserves reconnues dans leurs grandes
lignes par une maille large de sondages ou de travaux miniers. La technologie du
traitement est connue sur base d'analyses de laboratoire avec des échantillons
prélevés suivant les règles ou par analogie avec des gisements déjà étudiés. On
peut inclure ici les réserves qui sont contiguës aux réserves de classes A et B et
les réserves des gîtes particulièrement compliqués et pour lesquels la répartition
des composantes économiquement intéressantes ou du minerai n'a pas été
éclaircie en dépit d'un réseau de travaux de reconnaissance à maille serrée.
C 2 sont les réserves soupçonnées d'après les indications géologiques ou
géophysiques et vérifiées par un échantillonnage de la matière première minérale
dans des sondages isolés, des tranchées ou des affleurements ou quand elles sont
mitoyennes de parties de gisements contenant des réserves des classes A, B ou Ci.
Le type minéralogique et la qualité de la matière sont déterminés par l'étude
d'échantillons isolés.

Ces réserves sont seulement déterminées à partir d'évaluation préliminaire et ne


sont fiables qu'avec beaucoup de prudences. Puisque les données sont pauvres,
l'interpolation n'est basée qu'à partir d'une maille extrêmement faible
d'observation.
4. Catégorie P
Ce sont des réserves pronostiquées en dehors des zones d'exploration minière.
Elles sont déduites à partir de données géochimiques et géophysiques. La
catégorie P est aussi divisée en Pi, P2 et P3 suivant le degré de connaissance.
26

CHAPITRE II : FORAGE ET ECHANTILLONNAGE

1.Définition.
Le forage d'exploration est une procédure dans laquelle des trous sont forés dans
le but d'évaluer le potentiel d’une zone. Elle est menée pour déterminer : -si oui
ou non des matières de valeur sont présents,
-d'évaluer la qualité de ces matériaux,
-d’estimer la quantité de ces matériaux,

Dans les premiers stades de forage d'exploration, plusieurs trous d'essai peuvent
être forés pour les échantillons de base qui couvrent une large zone. Une fois
que la valeur du site est confirmée, des trous supplémentaires seront
programmés afin de déterminer davantage le potentiel du site.

1. Définition – Exemple
À l'étape de définition du gisement, il est presque essentiel de forer des trous sur
un quadrillage pour qu'une certaine évaluation significative de réserves puisse
être faite.
L'espacement de ce quadrillage dépendra : -de
la nature de la roche,
-du type de minéralisation – particulière où -de
sa continuité spatiale.

L'espacement des trous de forage constitue un paramètre important lors de l’étude


préfaisabilité.

2. Type de Forage
A. Forage a Tarière : est utilisée pour le forage de l'environnement, forage
géotechnique, ingénierie des sols et de la géochimie des travaux de
reconnaissance dans l'exploration de gisements de minéraux. Il est utilisé réservé
aux matériaux non consolidés généralement doux ou faible roche altérée. Il n'est
pas cher et rapide
27

B. Forage Percussion a Air rotatif (AC) : est principalement utilisé pour


l'exploration minière. Produit des échantillons de faible qualité car les morceaux
des roches sautent à l'extérieur des tiges et peuvent être contaminés par contact
avec d'autres roches. Atteint rarement plus de 150 mètres de profondeur.

C. Forage a Circulation Inversée (RC) : préféré pour la plupart des travaux


d'exploration minière. Produit idéal éclats de roches sèches. Les déblais de
28

forage sont retournés à la surface à l'intérieur des tiges D’autres roches Atteint
des profondeurs allant jusqu’à 500 mètres

D. Forage Carottant ou Diamante (DD) le mieux adapté pour les travaux


d’exploration de qualité. Produit les échantillons sous forme des carottes. Toutes
les études Géologiques indispensables pour l’exploitation de la zone ciblée
peuvent être faites sur ces échantillons.
Atteint des profondeurs allant jusqu’à 1000 à 2000 mètres.

4. Le Forage Carottant 4.1.


Avantages.
-Gain de temps,

-Meilleures récupérations des carottes,

-Réduction des difficultés de Forage

4. Le Forage Carottant ou Diamante (DD


4.2. Paramètres Importants :
A. Diamètre du Trou de Forage,
29

4. Le Forage Carottant ou Diamante (DD)


4.2. Paramètres Importants :
B. Déviation du trou de Forage. Une importance cruciale
Une question valable sur un trou de forage est « Où est-il ?" Ou si le forage a
produit des échantillons d'une roche particulière traversé dans le forage, la
question pourrait être : « Où était exactement cet échantillon rocher situer sur la
terre ?"
Attention : Le chemin du trou de forage peut dévier suffisamment selon la nature
de la roche ou les problèmes liés aux manœuvres du Rigs.
Mesures de déviation (DIP et azimut) doivent être effectués sur tous les trous de
forage (au plus 30 m incréments).
-
4.2. Paramètres Importants :
B. Déviation du trou de Forage
Les trous de forage peuvent dévier de leur position d'entrée en direction et en
inclinaison.
Nous connaissons 5 familles de causes pouvant expliquer les déviations du trou
de Forage

4.2. Paramètres Importants :


B. Déviation du trou de Forage
B.1 Causes de déviation :
1. Paramètres de Forages
a) diamètre du trou (des trous plus larges dévient moins)
b) longueur du trou (des trous courts dévient moins)
c) inclinaison du trou (forages verticaux dévient moins)
30

4.2. Paramètres Importants :


B. Déviation du trou de Forage
B.1. Causes de déviation : 2.
L’équipement utilisé :
a) condition et type de foreuse
b) caractéristiques et conditions du train de tiges (par exemple, l’utilisation de
tiges plus petites que le trou de forage favorise les déviations). c) les
raccords de tiges
d) type et condition de la couronne (une couronne usée augmente les déviations ;
ceci peut se produire en particulier pour les forages « wireline » où l’on utilise la
couronne jusqu’à la limite)

4.2. Paramètres Importants :


B. Déviation du trou de Forage
B.1. Causes de déviation :
3. Paramètres fixés par les opérateurs
a) poussée et torque (déviations augmentent avec la poussée dans des roches
molles)
b) vitesse de rotation (déviations augmentent avec la vitesse de rotation, surtout
dans des roches molles)
c) taux de pénétration (roches molles, voir a) et b) ; roches dures : déviation
augmente avec l’écart par rapport au taux critique de pénétration pour la roche
considérée).
d) fluide d’évacuation des débris

4.2. Paramètres Importants :


B. Déviation du trou de Forage
B.1. Causes de déviation :
4. Caractéristiques de la roche
a) structure (joints, failles, surtout pour les roches dures).
b) résistance (les roches molles occasionnent de plus grandes déviations que les
roches dures).
c) variations de résistance.
d) anisotropie de la roche
e) épaisseurs des lits
f) cohésion des lits entre eux
g) ouverture et remplissage des joints

4. Le Forage Carottant ou Diamante (DD)


4.2. Paramètres Importants :
B. Déviation du trou de Forage
31

B.1. Causes de déviation :


5. Opérateurs de la foreuse
a) formation
b) expérience
c) habileté, soin, etc.
Le reflex est utilisé pour mesurer les déviations

4.2. Paramètres Importants :


B. Déviation du trou de Forage
B.2. Types de déviation :
Singh (1998) classifie les déviations observées en 3 grands types :
1- Déviations graduelles : liées habituellement aux conditions géologiques. 2-
Déviations brusques causées soit par le changement brusque des propriétés
des roches ou de la poussée exercée.
3- Déviations aléatoires causées par des variations complexes de la géologie et
des paramètres d’opération

4.2. Paramètres Importants :


C. Inclinaison du trou de Forage
C.1 Cas d’un gisement Tabulaire : dip= 90 degré AZ= 360 ou 0
32

III. L’ECHANTILLONAGE

1. Définition.
Lorsque l’on a repéré une zone potentiellement riche en métaux, on procède à la
vérification en profondeur de la teneur en métaux.
De ce fait on doit procéder au prélèvement d’échantillons sur cette zone terrain
afin d’effectuer les analyses. D’où l’échantillonnage c’est la technique utilisée
en géologie pour un échantillon.

a) Échantillon : Partie d'un ensemble choisi pour représenter une ou plusieurs


propriétés caractéristiques de cet ensemble. b) Teneur : La valeur relative d'un
élément ou d'un minéral. La teneur en soi n'indique pas la valeur économique
d'une roche.

2. Objectifs.
L'objectif de l'échantillonnage est de prélever une partie représentative d'un
ensemble ou d'un lot de minerai pour déterminer avec la plus grande précision
possible la teneur moyenne en divers éléments de cet ensemble.
Les qualités d’un échantillon : le souci majeur qu’un géologue a, tout au long de
l’échantillonnage, c’est la détermination d’des teneurs dont l’intégrité doit être
conservée au sein d’un échantillon. Suite à l’hétérogénéité des minerais
l’échantillonnage n’a jamais été exacte, il est par contre aléatoire.
C’est ainsi que les qualités d’un échantillonnage s’articule autour de la précision
de la teneur du minerai.
Les différentes qualités d’un échantillonnage sont :
Un échantillonnage est juste lorsque diverses valeurs des teneurs obtenues
des divers échantillons d’un même minerai ont comme valeur zéro
Un échantillonnage est dit fidèle lorsque chaque valeur des teneurs
obtenues des divers échantillons d’un même minerai reste peu dispersée
autour de la moyenne
Un échantillonnage est dit précis, lorsqu’il est à la fois juste et fidèle
Un échantillon est dit biaisé lorsqu’il existe une erreur systématique
d’échantillonnage entrainant un écart constant entre la teneur réelle du
minerai et celle de l’échantillon.
Partant de ces différentes qualités ; un échantillon est représentatif lorsque sa
composition est presque différente de celle du minerai.
3. Méthodes.
33

3. 1. Echantillonnages de Forage -avec


le RC Les cuttings

Avec le Forage Diamante Les Carottes


La carotte de forage sert d'échantillon pour déterminer la teneur du minerai, mais
aussi apporte des informations
Géologiques importantes au géologue. Les carottes de plus gros diamètre
fournissent de meilleures informations et plus de matériel pour l'analyse. Les
carottes sont fendues en deux parties (ou sciées)

3. 2. Echantillonnages Miniers
a. Échantillonnage par écaille (chip sample))
Prélèvement d'une série d'écailles, le long d'une ligne, sur une surface, à
l'intérieur d'un quadrillage, etc. L'échantillonnage par écaille est généralement
destiné à une première évaluation préliminaire à une étude plus détaillée.
L'échantillonnage par écaille peut s'imposer là où un minerai dur et uniforme
rend le prélèvement par rainurage ou cannelure impossible ou difficile. Dans ce
cas, il faut briser des écailles de même grosseur sur des points uniformément
distribués, horizontalement et verticalement.

3. 2. Echantillonnages Miniers
b. Échantillonnage par Cannelures (Channel Samples)
Prélèvement d'une cannelure à travers une veine, un lit minéralisé, le long d'une
tranchée, Le géologue utilise généralement un marteau et un ciseau et dans
certains cas un marteau pneumatique pour faire un rainurage d'environ 1 1/2" à
4" de largeur par 1" de profondeur. L'ampleur de l'échantillon peut varier selon
la difficulté du rainurage (dureté des matériaux), mais la largeur et la profondeur
doivent être constantes. Dans certaines mines, les bords de la cannelure sont
coupés avec une scie à diamant pour assurer une largeur uniforme.
Méthode : Nettoyer la surface à échantillonner. Étendre par terre un canevas très
propre pour recueillir les fragments
34

3. 2. Echantillonnages Miniers
b. Échantillonnage par Cannelures (Channel Samples) Dans
du minerai homogène : cannelures espacées.
Dans du minerai riche mais irrégulier : cannelures rapprochées.
Un intervalle régulier entre les cannelures permet d'éliminer un facteur (variation
spatiale) dans les calculs

3. 2. Echantillonnages Miniers
Échantillonnage par Cannelures (Channel Samples) b)
cannelure dans des couches rubanées
Dans des couches rubanées larges, la limite des échantillons de cannelure peut
coïncider à la limite des bancs de roches différentes pour éviter la cause d'erreur
reliée aux variations de dureté ou de friabilité des roches. ex. 5 types de roches
= 5 éch. Dans la cannelure.
La méthode par cannelure est plus précise que la méthode par écaille.

3. 2. Echantillonnages Miniers
Échantillonnage par Cannelures (Channel Samples
35

4. Types d’erreurs.
On reconnaît 2 grands types d’erreur :
i. L’erreur d’échantillonnage : Lorsque le volume de l’échantillon prélevé
est trop grand, on se doit de le
Sous-échantillonner pour n’analyser qu’une portion infime de l’échantillon
(quelques grammes). Chaque
Étape de sous-échantillonnage implique une erreur. Ces erreurs se cumulent. La
teneur obtenue à l’analyse est donc nécessairement différente de la vraie teneur
de l’échantillon. La théorie de Pierre Gy permet de tenir compte de ces facteurs.

ii. L’erreur d’estimation : On est rarement intéressé à la teneur d’un


échantillon en soi. L’échantillon est
Nécessaire pour, ultimement, « estimer » la teneur d’un volume de roche très
supérieur à celui de l’échantillon. Ce faisant, on effectue une « extrapolation »
qui implique aussi une erreur (la valeur extrapolée ou estimée diffère
nécessairement de la vraie valeur). La géostatistique permet de quantifier
l’amplitude de cette erreur.
36

5. La théorie d’Echantillonnage de P. Gy
P. Gy est un ingénieur des mines qui s'est penché sur le problème de
l'échantillonnage en adoptant un point de vue statistique. Il a développé une
formule permettant de prédire la précision relative d’un échantillon pour
représenter la teneur d’un lot donné en fonction de la taille des fragments, de la
masse de l’échantillon et du lot, et de différents paramètres minéralogiques et
granulométriques. Cette formule cependant est valide à la condition que
l’échantillon soit un échantillon probabiliste.

Prémisses essentielles :
L’échantillon est probabiliste et sans biais
Selon P. Gy, un échantillon probabiliste d’un lot donné est un échantillon tel
que chaque fragment du lot a une probabilité non-nulle d’être sélectionné. Il est
sans-biais si chaque fragment a une probabilité égale d’être sélectionné.

La Formule de P. Gy

Technique d’Echantillonnage
La carotte de forage sert d'échantillon pour déterminer la teneur du minerai, mais
aussi apporte des informations géologiques importantes au géologue. Les carottes
37

de plus gros diamètre fournissent des meilleures informations et plus de matériel


pour l'analyse

TENEURDECOUPURE
Définition : En général, une teneur de coupure doit permettre de sélectionner du
minerai générant assez des revenus pour couvrir tous les coûts jugés pertinents.
Les coûts jugés pertinents varient en fonction de la situation particulière de
chaque mine Importance :
Avant de calculer les ressources, il est important de décider quelle sera la teneur
de coupure des sections évaluées. Lorsqu’on applique la teneur de coupure, il
faut aussi tenir compte de contraintes d’exploitation comme la largeur minimum
exploitable.
Méthodes habituelles de noter la teneur :
Pourcentages : 0.8% Zn, 0.4% CuS, 0.3% CuO
Once par tonne : 0.08 oz d'or/Tonne
38

Livres par tonne : 4 lb U308/Tonne


Parties par million : 30 ppm Ba, 10 ppm Th
Gramme par tonne métrique = ppm (1 once troy= 31,1g)

TYPE DE TENEUR DE COUPURE


Teneur de Coupure
Une teneur quelconque, utilisée afin de démarquer deux lignes de conduites :
soit exploiter un gisement ou le laisser en place, soit
traiter le minerai ou le rejeter.
Teneur de Coupure optimale
Teneur de coupure qui par son choix permet de maximiser le bénéfice.
Ce maximum peut être évalué par un des critères d'évaluation économique.
Teneur à laquelle le revenu récupérable du minerai est égal aux coûts
d'exploitation

Estimation de la Teneur
Avant d'aborder le calcul de ressources, il est important de décider quelle sera la
teneur de coupure des sections évaluées. Lorsqu’on applique la teneur de
coupure, il faut aussi tenir compte de contraintes d’exploitation comme la
largeur minimum exploitable.
Les teneurs de coupure sont utilisées pour définir la portion du matériel qui sera
considérée au niveau de la mine, au niveau du concasseur et parfois au niveau de
la fonderie

Estimation de la Teneur

Teneurs de coupure d'opération


La teneur de coupure d'opération est nécessaire au début de l'exploitation pour
déterminer à court terme quelle portion du minerai peut être gardée en réserve et
quelle portion peut être acheminée. a) Teneur de coupure à lamine
Le minerai au-dessus de la teneur de coupure est exploité, celui en dessous reste
sur place.
b) Teneur de coupure au concentrateur
Le minerai(extrait)au-dessus de la teneur de coupure est acheminé vers l'usine de
traitement pour être concentré. Le minerai sous la coupure est jeté ou entreposé
pour une concentration ultérieure
c)Teneur de coupure à la fonderie (plus rare)
Le concentré au-dessus de la teneur de coupure est raffiné et vendu. La teneur de
coupure peut aussi être appliquée à des impuretés présentes dans le concentré.
39

Mesure de la densité

Tout échantillonnage, même le plus simple est sujet à plusieurs causes d'erreur
reliées à la structure, la texture, la distribution du minerai ; à la technique
d'échantillonnage, à la façon d'appliquer cette technique particulière, ou à
l'instrument d'échantillonnage utilisé.
Dans le calcul conventionnel des ressources, les résultats d'analyse reçoivent
d'abord une pondération linéaire (ex. trous de forage), de surface(sections), et
enfin de volumes. Ces volumes sont traduits en tonnes de minerai en utilisant
un estimé de la densité. Cependant, la densité peut varier d'un bloc de minerai à
l'autre et d'un type de gangue à l'autre. Par exemple,1% de cuivre représente une
masse de cuivre plus importante dans 1m3 de sulfures massifs(densité4-5) que
dans 1m3 de gangue siliceuse(densité2.7-3). Exemple
Soit un bloc de minerai de 1 m3 renfermant 100 kg de cuivre. Si
la densité du bloc est 3.5, la teneur est : 100kg/3.5t=2.9%.
Si la densité du bloc est de 3.2 la teneur est : 100kg/3.2t=3.1%
40

CHAPITRE III : ESTIMATION DES RESSOURCES PAR LES


METHODES CONVENTIONNELLES

Méthodes conventionnelles
On entend par méthodes conventionnelles, toutes les méthodes autres que la
géostatistique. L’objectif est
De fournir une estimation de la teneur pour tout élément de volume ou de
surface à partir d’un échantillonnage limité. On applique ensuite les teneurs de
coupure désirées à ces estimations. Toutes les méthodes conventionnelles (et
même les méthodes géostatistiques) sont basées sur un calcul de moyenne
pondérée qui attribue des poids aux observations en fonction de la position
spatiale des observations par rapport à l’élément de volume ou de surface que
l’on veut estimer.

6.1. Méthode des polygones (plus proche voisin)


Dans un plan, on trace autour de chaque point échantillon un polygone
renfermant tous les points du plan pour lesquels l’échantillon considéré est
l’échantillon le plus près. La méthode la plus utilisée consiste à tracer des
triangles équilatéraux possibles (triangulation de Delaunay). Une fois les
triangles tracés, on abaisse des perpendiculaires aux points milieux des segments
des triangles. Les intersections entre trois perpendiculaires définissent un
sommet du polygone.
41

6.1. Méthode des polygones (plus proche voisin).

6.2. Méthode des Triangles


Méthode usuelle (simple) : Relier les échantillons 3 par 3. La teneur estimée pour
le triangle est la teneur moyenne des trois sommets.
Il existe plusieurs façons de construire les triangles. En général, il est préférable
de tracer des triangles équilatéraux. Dans certains cas, on peut tracer les triangles
parallèlement à la continuité de la minéralisation.
La teneur estimée par cette formule est la teneur moyenne sur tout le triangle et non
la teneur moyenne en un point particulier.
42

6.2. Méthode des Triangles

6.3. Méthode de l’inverse de distance


Dans cette méthode l’estimation porte sur un point x0. Les poids sont choisis en
fonction de 1/di b où di est la distance entre le point xi et le point x0. Exemple
: estimation d'un point. La teneur au point A sera donnée par :
43

6.4. Méthodes des Sections


La méthode des sections consiste à tracer une suite de sections (habituellement
parallèles) à travers un gisement, à déterminer les zones de minerais dans chaque
section et à compiler le volume total en utilisant
Les distances entre chaque section. Cette méthode est particulièrement indiquée
dans le cas de gisements en forme de veines ou de lentilles. Les sections
parallèles sont habituellement orthogonales au corps minéralisé.

La construction des solides s’effectue selon les étapes suivantes :


44

1. déterminer les zones minéralisées sur chaque forage pour une teneur de
coupure donnée.
2. à partir des intersections minéralisées des forages définir sur chaque section
la surface minéralisée ;
3. joindre les surfaces minéralisées entre les sections (par des triangles) pour
construire des volumes.

6.5. Méthodes manuelles


Lorsque l’on ne dispose pas d’un logiciel permettant d’effectuer la modélisation
3D et l’intersection avec
Un modèle de blocs tel que décrit précédemment, on peut obtenir des estimés
approximatifs de la façon suivante :
• on calcule la teneur moyenne sur chaque section en délimitant la zone
minéralisée sur chaque forage
Puis en joignant les zones minéralisées entre elles.
• on étend la teneur moyenne sur la section au volume entourant la section.

7. Influence de la Densité sur le calcul de ressources


Dans le calcul conventionnel des ressources, les résultats d'analyse reçoivent
d'abord une pondération linéaire (ex. trous de forage), de surface (sections), et
enfin de volumes. Ces volumes sont traduits en tonnes de minerai en utilisant un
estimé de la densité. Cependant, la densité peut varier d'un bloc de minerai à
l'autre et d'un type de gangue à l'autre. Par exemple, 1% de cuivre représente une
masse de cuivre plus importante dans 1 m3 de sulfures massifs (densité 4-5) que
dans 1 m3 de gangue siliceuse (densité 2.7-3).
45

Travaux Pratique.
A partir de la BD
1. déterminer les zones minéralisées sur chaque forage pour une teneur de
coupure de 0.3/1.0/1.5/2.5
2. à partir des intersections minéralisées des forages définir sur chaque section
la teneur moyenne et le tonnage ;
3. joindre les surfaces minéralisées entre les sections (par des triangles) pour
construire des volumes.
46

CHAPITRE IV : EVALUATION OU ESTIMATION DES RESERVES

V.I Notion des Ressources


IV.I.1 Définition
L’estimation d’un gisement, sur la base des sondages, conduit à calculer le
minerai et le métal qu’il contient. Ces valeurs correspondent au potentiel
maximal du gisement : ce sont les ressources.
Selon le modèle du CRIRSCO, une ‘ressource minérale’ est la concentration ou
la présence de matières économiquement intéressantes dans la croûte terrestre,
en quantité et qualité telles, que les perspectives d'une éventuelle exploitation
économique sont raisonnables. Les caractéristiques d'une ‘ressource minérale’
sont basées sur des preuves, des prélèvements et des connaissances géologiques
spécifiques et sont classées par ordre croissant de degré de confiance géologique
en ressources “présumées”, “approchées” et “mesurées.

IV.I.2. Classification
Présumée : niveau de confiance faible, minéralisation identifiée dans quelques
échantillons mais la continuité géologique et la continuité des teneurs ne peut
être démontrée. Typiquement, sont disponibles des données d'affleurements,
tranchées, développements et forages. La confiance dans les estimations n'est
pas suffisante pour permettre une analyse économique. (Il n'y a donc jamais de
réserves correspondant à ce niveau de ressources).

Indiquée : niveau de confiance raisonnable. Données suffisamment abondantes


pour supposer (sans démontrer) la continuité géologique et/ou de la
minéralisation. La confiance dans les estimations est suffisante pour permettre
une analyse économique et éventuellement une conversion en réserve.

Mesurée : niveau de confiance élevé. Les données sont assez abondantes et


rapprochées pour démontrer la continuité géologique et/ou de la minéralisation.
La confiance dans les estimations est suffisante pour permettre une analyse
économique et éventuellement une conversion en réserve.
3. Notions des réserves
V.I.3. Classification
Les réserves sont classiquement présentées en trois catégories distinctes : Les
réserves prouvées (1P) : quantités de métal estimées pouvant être produites
avec une certitude raisonnable (probabilité > 90%), à partir de réserves connus,
de techniques de production et de conditions économiques et contractuelles
stables. La publication des réserves prouvées est un indicateur essentiel de
47

l’évaluation d’une société, complété généralement par la durée de vie de ces


réserves, exprimée en années, et le taux de renouvellement.
Les réserves probables (prouvées+ probables = 2P) : la probabilité de
produire ces volumes est supérieure à 50%. Elles peuvent correspondre à une
partie du champ encore mal appréciée ou séparée de la partie mise en production
par une faille. Elles peuvent être valorisées dans la période du contrat mais leur
valorisation doit faire l’objet de travaux complémentaires.
Les réserves possibles (prouvées + probables + possibles = 3P) : Ces volumes
correspondent à l’estimation du potentiel ultime du gisement par la prise en
compte des hypothèses les plus favorables.

Different national standards of classifying reserves:


•In USA or Canada:
-Measured, Indicate, Inferred, •In
Australia or Germany :
-Proven, Probable, possible (supposed).
-Exemple : en fonction de degré de reconnaissance du gisement
•Inferred : données cartographiques de terrain,
• Indicate : maille de sondage 200m X 200m,
•Measured : maille de sondage 40m X 40m.

Relations Ressources - Réserves


48

1V.2.2. Notions de réserves


Après la mise en évidence par les travaux de prospection et l'étude détaillée par
l'exploration d'un gisement, il faut préparer le projet d'exploitation. Le géologue
ayant étudié le gisement et le connaissant partiellement, doit donc transmettre tous
les renseignements en sa possession aux mineurs, métallurgistes et financiers pour
l'établissement du projet d'exploitation. Pour ce, il procède à l'estimation des
réserves (quantité des substances minérales utiles se trouvant dans le gisement
exploré). Toutefois, l'existence des réserves n'est pas une condition suffisante pour
ouvrir une exploitation ; certaines autres conditions (ex. conditions
hydrogéologiques, qualité industrielle et importance des réserves) devant être
remplies. En d'autres termes, l'exploitabilité d'un gisement dépend entre autres des
conditions géologiques (forme, position, puissance, structure, variation de la
teneur en composants utiles, la genèse, c'est-à-dire les rapports minerai-
encaissant) et des conditions techniques d'exploitation (conditions hydro
géologique s et géotechniques) pendant l'exploration d'extension. Les réserves
seront constamment tenues à jour en faisant intervenir dans leur calcul les
nouveaux éléments géologiques c'est-à-dire au fur et à mesure que l'exploration
se détaille, les éléments pour estimer les réserves, deviennent de plus en plus
nombreux et les réserves sont de mieux en mieux connues.

1V.2.3. Estimation des Réserves


C'est l'opération par laquelle on détermine la quantité des substances minérales
utiles contenues dans un gisement. Effectué grâce aux données géologiques de
prospection et d'exploration, ce calcul constitue la base sur laquelle on décide de
continuer ou d'arrêter la recherche du gisement. Ce calcul se fait séparément pour
chaque substance de minerais (couche, filon, amas) et pour chaque substance
minérale utile, et aussi pour chaque secteur du gisement sans tenir compte des
pertes pendant l'exploitation (réserves des piliers).
49

1V.2.4. Détermination des paramètres de calcul


Si l'on considère un gisement métallifère monominéral, les réserves dans ce
gisement ou dans un bloc de calcul sont données par :

P = e X S X S ’ X T X K , avec :
P : poids du minéral en kg ou en T ; e : épaisseur moyenne du
gisement dans les limites du bloc de calcul ; s : surface du bloc de
calcul ;
S’: poids volumique moyen du minéral (T/km3) ; t : teneur moyenne en
composants utiles dans le bloc ou gisement (%,g/t de minerais, kg/m3)
; k coefficient de correction pouvant revêtir plusieurs significations :
Coefficient des vides, d'humidité, de compensation d'une erreur
Systématique d'analyses chimiques.
Dans tous les cas, k sera toujours explicité ;
Le produit ex. : volume du bloc de calcul ou de gisement.

[1.2.1. La surface (s)


Généralement, les gisements sont plus développés sur deux dimensions, deux
directions que sur la troisième (exemple gisements stratiformes, filons, lentilles,)
; ce qui fait qu'ils ont deux dimensions plus grandes que la troisième. C'est ainsi
qu'on a généralisé la notion de surface de calcul, surface délimitée lors des travaux
d'exploration. Il faut donc délimiter et mesurer cette surface. a. Délimitation de
la surface
Dépendant de la méthode utilisée et de la densité de travaux de recherche, cette
délimitation se fait sur le plan ou sur la section géologique en utilisant toutes les
50

données géologiques obtenues par la recherche. On distingue 2 types de limites


ou contours :

i. Contour inférieur ou d'interpolation (Ci)

Il représente la ligne brisée reliant l'ensemble de tous les points périphériques du


gisement matérialisés par les travaux de recherche. Entre deux points
d'intersection du gisement par les travaux de recherche, on admet que l'épaisseur,
la teneur en composants utiles ont une variation linéaire, et les points
d'intersection sont reliés entre eux par une ligne' droite.

ii. Contour extérieur ou d'extrapolation (Ce)

Il se trouve à l'extérieur des derniers travaux de forages ayant recoupé le gisement.


Ce contour se fait de deux façons :
■ Par extrapolation limitée :
Lorsqu'on dehors du contour intérieur il y a des travaux de recherche qui n'ont pas
recoupé le gisement, on réduit de moitié la distance entre deux travaux dont l'un
a recoupé le gisement et l'autre ne l'ayant pas recoupé.
■ Par extrapolation illimitée :
Qui peut se faire de trois façons :
Par procédé géologique : c'est le procédé le plus utilisé, et il se base sur
une étude détaillée du corps minéralisé. Dans ce cas, le Ce, coïncide avec
la ligne de disparition de la zone favorable à l'accumulation des substances
minérales utiles ou avec la ligne de changement de faciès, ou avec la ligne
de faille, c'est-à-dire le contour extérieur représente toujours un contour
géologique ;
Par procédé morphologique : ce procédé est valable pour les gisements
qui ont un effilage vers l'extérieur. Le traçage du contour extérieur se fait
51

avec la section géologique exécutée du gisement, et les limites du gisement


sont prolongées jusqu'à leur intersection ;
Par procédé formel : qui est utilisé lorsqu'il manque des données sur les
limites d'extension du gisement soit en profondeur, soit en surface. Dans
ces conditions, le contour extérieur est tracé parallèlement au contour
intérieur à une distance égale à 1, 2 au maximum 3 horizons d'exploration.
Parfois, le contour extérieur est tracé en respectant le principe que la
distance entre les 2 contours est fonction des dimensions du gisement,
c'est-à-dire le contour extérieur sera très loin du contour intérieur si le
gisement est très grand et présente une structure simple. Dans le cas
contraire, il sera tracé près du contour intérieur.
II est important de faire remarquer que l'estimation des réserves se fait toujours
pour la partie comprise entre les contours (R ?), mais R.2 est toujours inférieur à
Rj

b. Mesure de surface
On utilise soit le planimètre, soit le calcul géométrique si la surface a une forme
géométrique. 11.2.2. L'épaisseur
Elle se déduit en faisant les mesures des affleurements, des travaux de surface et
les forages. Dans le calcul des teneurs, c'est l'épaisseur normale qui est utilisée, et
elle se calcule à partir des épaisseurs horizontale et verticale. Dans l'estimation
des réserves, on utilise l'épaisseur moyenne du gisement qui est soit une moyenne
arithmétique, soit une moyenne pondérée.

em

em resortir une moyenne proche de la réalité


1.23. Poids volumique (s')
II se détermine soit au laboratoire par la méthode hydrostatique, soit sur le terrain.
Dans ce dernier cas, on creuse des excavations (dans le minerai) de 2 à 3cm ; tout
52

le matériel extrait est pesé et on fait le rapport entre le poids et le volume excavé.
Si le gisement a été exploré par forage, le rapport sera entre le poids de la carotte
et son volume ; on utilise le poids moyen. Parallèlement au poids volumique, il
faut déterminer aussi le degré d'humidité du minerai.

11.2.4. Densité
La conversion des volumes en tonnages se réalise après avoir calculé la teneur
d'un bloc (cubique, polygonal, triangulaire...), et en lui assignant une densité. Ceci
est souvent un simple exercice mathématique mais il y a parfois des difficultés
pour déterminer la densité exacte à utiliser. La densité devrait être calculée pour
chaque type de minerai. Pendant l'étape

1.23. Poids volumique (s')


II se détermine soit au laboratoire par la méthode hydrostatique, soit sur le terrain.
Dans ce dernier cas, on creuse des excavations (dans le minerai) de 2 à 3cm ; tout
le matériel extrait est pesé et on fait le rapport entre le poids et le volume excavé.
Si le gisement a été exploré par forage, le rapport sera entre le poids de la carotte
et son volume ; on utilise le poids moyen. Parallèlement au poids volumique, il
faut déterminer aussi le degré d'humidité du minerai.
11.2.4. Densité
La conversion des volumes en tonnages se réalise après avoir calculé la teneur
d'un bloc (cubique, polygonal, triangulaire...), et en lui assignant une densité. Ceci
est souvent un simple exercice mathématique mais il y a parfois des difficultés
pour déterminer la densité exacte à utiliser. La densité devrait être calculée pour
chaque type de minerai. Pendant l'étape d’exploration, on peut simplement
estimer les densités à partir des carottes de sondage. En général, on devrait estimer
les densités à partir du contenu minéral du gisement.
53

Le volume : la surface du gisement est obtenue soit en planimétrie manuelle soit


des tables digitalisantes. Le volume associé à chaque section de sondage peut être
déterminé en y incluant la surface de chacune des sections de la distance entre
section.
V= Epaisseur passe minéralisée/Surface et la surface est assimilée à la maille de
la zone d’influence caractéristique
S= ∑ 𝐸𝑝𝑎𝑖𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟𝑠𝐹𝑜𝑟𝑎𝑔𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑒𝑠 𝑚𝑖𝑛é𝑟𝑎𝑙𝑖𝑠é𝑒𝑠
TmF=∑ 𝑇𝑚𝑃𝑚1 × 𝑒1 + 𝑇𝑚𝑃𝑚2 × 𝑒2 + 𝑇𝑚𝑛𝑃𝑚𝑛 × 𝑒𝑛
e1+e2+e3+en
Tonnage minerai par bloc: Tmb= densité× 𝑉𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒
Tonnage minerai gisement : Tmg= ∑ 𝑇𝑚𝑏1 + 𝑇𝑚𝑏2 + 𝑇𝑚𝑏𝑛
Tonnage métal par bloc :
Tonnage métal du gisement : Tmg=∑ Tonnage metal par bloc
TAYLOR nous a permis à calculer la durée de vie d’une mine par l’expression
suivante
Dv = 6.5(𝑇𝑚𝑔)0.25
1.000.000
Constituant Poids en Poids Poids par m3 Kg/tonne de
pourcentage spécifique minerai

chalcopyrite 8 4.2 336 100


Sphalérite 10 4.0 400 119
Pyrite 18 5.0 900 269
Silice 48 2.7 1.296 387
Feldspath 16 2.6 416 124
54

EXERCICES
1. Sur un projet d’exploitation du cuivre lancé en 2015 par l’entreprise Boss mining sur
son gisement de Kakanda, après étude de dix puis de sondage, on obtient le résultat
suivant :
HOLE ID X Y Tcu %
RC1 428833.688 881453.53 2.019
RC2 428825.562 881439.65 1.5633
RC8 428815.404 881454.57 2.0727
RC9 428815.620 881452.24 4.6
RC10 428840.500 881453.36 T10?
RC3 428820515 881430.01 1
a) Calculer la teneur au point de sondage 10 par la méthode de l’inverse distance
(2pts)
b) Considérant que la teneur trouvée au point de sondage 10 est celle de
l’exploitabilité du gisement, la hauteur des grandis entre H1 et H2 est de 5m. On
tombe dans une couche de dolomie stratifiée de teneur 32% en cuivre et la
teneur des stériles est de 0.5%. On nous demande de calculer le taux de dilution
et d’évaluer la quantité de stériles qui sera prise compte pour dilution un camion
Howo de 40T des minerais de 32% pour ramener à la teneur
d’exploitabilité(T10). (2pts)
c) Au laboratoire, l’échantillon de covelline(CuS) a été mis dans une éprouvette
graduée en ml et donne comme volumes : V1= 56ml et V2= 32ml. Considérant
que le gisement a la forme pentagonale avec le point de sondage RC10 comme
milieu du gisement, en appliquant la méthode de triangulation on obtient trois
triangles d’intérêts des côtés : RC1, RC10, RC3 pour le triangle A, RC1, RC8,
RC10 pour le triangle B et RC5, RC9, RC10. (4pts)
d) Calculer la durée de vie de ces réserves exploitables selon l’approche de Taylor.
(2pts)
Avec : ɣcus = Mcus X g/Vcus
CuS : Covelline
M : masse de la covelline
Vg : volume des réserves exploitables
Vcus : volume après essais de la covelline au laboratoire, Vcus = V1-V2
55

Rexp = tonnage du gisement

RESOLUTION
A) ∆𝑥𝑦 = (𝑅𝑐𝑥0 − 𝑅𝑐𝑥𝑖 ) + (𝑅𝑐𝑦0 − 𝑅𝑐𝑦𝑖 )
= √(𝑅𝑐𝑥0 + 1 − 𝑅𝑐𝑥𝑖 )2 + (𝑅𝑐𝑦0 + 1 − 𝑅𝑐𝑦𝑖 )2

∆𝑅𝑐10 − ∆𝑅𝑐1 = √(428840.500 − 428833.688)2 + (881453.36 − 881453.53)2


= 6.98m
∆𝑅𝑐10 − ∆𝑅𝑐2 = √(428840.500 − 428835.562)2 + (881453.36 − 881453.53)2
= 19.5m
∆𝑅𝑐10 − ∆𝑅𝑐3 = √(428840.500 − 428820.515)2 + (881430.01 − 881453.36)2
= 6.58m
∆𝑅𝑐10 − ∆𝑅𝑐8 = √(428840.500 − 428815.404)2 + (881453.36 − 881454.57)2
= 25.9m

∆𝑹𝒄𝟏𝟎 − ∆𝑹𝒄𝟗 = √(𝟒𝟐𝟖𝟖𝟒𝟎. 𝟓𝟎𝟎 − 𝟒𝟐𝟖𝟖𝟑𝟎. 𝟔𝟐𝟎)𝟐 + (𝟖𝟖𝟏𝟒𝟓𝟑. 𝟑𝟔 − 𝟖𝟖𝟏𝟒𝟓𝟐. 𝟐𝟒)𝟐


= 9.94m
B) 1250
1240

T = V.d

DR𝑐2 −DR𝑐8 =15.4m


DR𝑐2 −DR𝑐9 = 15.4m
DR𝑐2 − 𝐷𝑅𝑐9 = 15.04m
Vg = S.h
S =?
56

𝑎
𝑏 2 = ( )2 + 𝑏 2
2
𝑎
ℎ2 =𝑏 2 − ( )2
2

𝑎
h = √𝑏 2 − ( )2
2

𝑎 𝑎2
S = √𝑏 2 −
2 4

15.04 15.04 2
S= √(15.4)2 − ( )
2 4

S = 101.06𝑚2
Vg = S.(h1-h2)
1010.6(1250-1240) = 1010.6𝑚2
C)
𝑇𝑚𝑔
D) Dr = 6.5 ( )*0.25 Or Tmg = Vg*d et d = 2.3
106

D’où Tmg = 281∗2.3 = 646.8


647
Et Dr = 6.5( )0.25
106

= 1.05 La durée est de 1 Année


57

PHASES DE L’EXPLORATION
Détermination de l’enveloppe minéralisée et Evaluation

FORAGE CAROTTE

MODELISATION 3D ESTIMATION
58

EXERCICE D’APPLICATION
59

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