Facteurs d’influence de l’hydrogramme

1-Précipitations
Les facteurs suivants, qui caractérisent la pluviométrie, ont des effets sur l’hydrogramme de crue à
l’exutoire d’un bassin versant.
Intensité
Elle influence directement l’hyétogramme de la pluie nette dés que celle- ci dépasse la capacité
d’infiltration du sol. Une plus grande intensité des précipitations engendre donc une plus grande pluie
nette, un ruissellement plus important et nécessairement un plus grand débit maximal.
Durée
La durée du ruissellement est plus importante pour des averses de très grandes durées. En effet, une
grande durée de la pluie nette permet l’augmentation du temps de base, le temps de montée, le
débit de pointe et le volume de ruissellement.
Distribution spatiale
Une averse d’intensité non uniforme sur un bassin amène à déplacer la pointe de l’hydrogramme au
moment où le produit de la superficie par l’intensité de la pluie nette est plus grand.
 2. Morphologie du bassin versant
Superficie
Un plus grand bassin augmente les superficies contributives et par suite le débit de pointe. Il
augmente aussi le temps de cheminement, qui augmente à son tour le temps de montée et le temps
de base de l’hydrogramme de ruissellement tout en diminuant la pointe pour un même volume
ruisselé.
Pente
L’augmentation de la pente du terrain ou celle du cours d’eau diminue le temps de cheminement, le
temps de montée et le temps de base, tout en augmentant le débit de pointe.
Forme
Comparant à un bassin allongé, un bassin compact correspond à un temps de concentration plus court
et un débit de pointe plus élevé
Densité de drainage
Une augmentation du nombre de cours d’eau, ou leur longueur par unité de surface, diminue le temps
de cheminement car l’écoulement à la surface du sol est généralement plus lent que dans les chenaux.
 3. Climat
Température
Son élévation réduit la viscosité de l’eau et augmente la conductivité hydraulique.
Conditions antécédentes d'humidité
La réponse hydrologique dépend également de l'état hydrique initial du bassin, lui-même relié aux
séquences de divers types de périodes pluvieuses et sèches qui ont précédé l'événement pluie-débit
étudié. Ainsi, une pluie tombant sur un sol sec servira d'abord à combler le déficit d'humidité du sol.
Cette même pluie sera entièrement disponible pour le ruissellement si le sol est déjà saturé au début de
l'événement. Dans un état initial sec (nappe profonde, faible extension des surfaces saturées), la
recharge de la nappe sera beaucoup plus lente et le ruissellement par saturation beaucoup plus limité.
La condition initiale sèche se traduit par une première crue bien plus faible que dans la situation d'une
condition initiale humide puisque l'eau de pluie va commencer par remplir le réservoir sol avant de
générer de l'écoulement.
 4. Sol
Couvert végétal
Il influence directement la capacité d’infiltration. En le comparant à un sol nu, le couvert végétal
diminue la pluie nette, le volume de ruissellement et le débit de pointe, tout en augmentant
l’alimentation des nappes souterraines et l’écoulement de base.

Perméabilité du sol
Une plus grande conductivité hydraulique du sol favorise l’infiltration et par conséquent une
meilleure alimentation des nappes et de l’écoulement souterrain.

Couche de labour
L’aération de la couche de labour facilite l’infiltration et favorise l’écoulement hypodermique. Quand il
s’agit d’un profil de sol homogène et uniforme, l’écoulement hypodermique est important et
l’hydrogramme résultant est plus allongé et aplati.