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ESEBAT-DAKAR

M1HA

MODULE
D’ECOULEMENT EN
MILIEU POREUX
Pape Alioune NDIAYE
Chapitre II : Notion d’infiltration

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1. Généralités
Le terme «infiltration » désigne le processus de pénétration
de l’eau dans le sol. La particularité de ce processus
d’écoulement découle du fait qu’il soit engendré par une
modification de la pression et de la teneur en eau de la
surface du sol.

L’infiltration peut dès lors être considérée comme une


perturbation qui se propage dans le sol en s’atténuant.

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Le processus d’infiltration est conditionné par divers facteurs
dont les plus significatifs sont : les caractéristiques
hydrodynamiques du fluide (la viscosité surtout), les propriétés
du milieu poreux (structure, texture, porosité, etc.), les
conditions initiales du sol (humidité) et enfin le débit d’appui
du fluide (ou débit d’alimentation).

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2. Paramètres descriptifs de l’infiltration
A la surface du sol, le processus d’infiltration est caractérisé
par le flux d’eau qui pénètre dans le sol appelée régime
d’infiltration noté. Cette grandeur permet de déterminer la lame
d’eau infiltrée appelée infiltration cumulative notée.

𝒅𝑰 ( 𝒕 )
𝒊 (𝒕)= 𝑒𝑛 𝑚𝑚/ 𝑠
𝒅𝒕
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L’introduction de l’eau dans le sol par infiltration provoque
une perturbation du profil hydrique qui se propage en
profondeur au fur et à mesure que le processus se déroule ou se
poursuive.

La structure spécifique que confère cette perturbation se


caractérise par la présence d’une zone de saturation, d’une
zone de transmission, d’une zone d’humidification et d’un
front d’humectation. Au cours du processus, ces différentes
parties migrent de la surface vers les profondeurs.

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Figure 1: infiltration, profil hydrique 7
3. Capacité d’infiltration d’un sol
Le régime d’infiltration d’un sol dépend à priori du régime
d’apport (débit d’alimentation).

Toutefois, la capacité d’absorption d’eau du sol est limitée


(capacité de rétention) et dépend de sa porosité.

Lorsque le régime d’alimentationest inférieur au régime


d’infiltration, l’eau s’infiltre aussi vite qu’elle est fournie.

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Lorsque la capacité d’absorption du sol est atteinte, l’eau
s’accumule en flag à la surface du sol ou ruisselle suivante la
pente. Néanmoins, il existera toujours une infiltration
minimale et constante dans le temps. On parlera d’infiltration à
la saturation ou d’infiltration stabilisée ou d’infiltration à la
capacité d’absorption.

Quand la viscosité du fluide est négligeable par exemple


l’eau, cette infiltration à la saturation correspond à la
perméabilité du milieu ou du sol.

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Lorsque le régime d’alimentation ou débit d’apport est
supérieur au régime d’infiltration, une partie de l’eau s’infiltre
dans le sol et une autre partie ruisselle.

• L’eau apportée s’infiltre instantanément


• est atteinte : Ruissellement et infiltration stabilisée  ;
• Infiltration, doublée de ruissèlement

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 Capacité d’infiltration

La capacité d’infiltration décroît très rapidement durant les


premiers instants du processus. Par conséquent, le taux
d’infiltration encore appelé vitesse d’infiltration, diminue et
tend vers une asymptote horizontale appelée infiltration
stabilisée ou à la saturation.

Quand la viscosité du fluide est négligeable par exemple l’eau,


la vitesse d’infiltration correspond à la conductivité
hydraulique du milieu.

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Conductivité hydraulique

Conductivité hydraulique à la
saturation à la perméabilité

Capacité d’absorption du sol à la


saturation Lame d’eau infiltrée à la
saturation

Capacité d’absorption du sol à la


saturation

Figure 2: courbe de la vitesse d’infiltration 12


Figure 3: capacité d’absorption du sol 13
4. Infiltration horizontale et verticale
Lorsque l’infiltration se produit dans un sol sec, le terme diffusif est
initialement plus important que celui gravitaire. Toutefois cette
différence s’estompe progressivement avec la propagation du front
d’humectation.

L’infiltration verticale tend asymptotiquement vers la conductivité


hydraulique à la saturation, celle horizontale, quand a elle tend vers
zéro (0).

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Figure 4: infiltration verticale et horizontale 15
Lors d’une infiltration localisée, comme le cas d’une
irrigation par goutte à goutte, le bulbe d’humectation du sol est
initialement plat, puis sphérique, et enfin allongé au fur et à
mesure que déroule l’irrigation.

Il faut noter cependant, qu’étant donné que l’infiltration


verticale tend vers 0, le rayon du bulbe d’humectation dépend
exclusivement de la texture et de la structure du sol.

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Si le sol est léger, (dominance sable, limon), la macroporosité domine
la microporosité, ainsi les forces gravitaires dominent de celles de
succion matricielles. Ce qui entraine que l’infiltration gravitaire
domine rapidement celle horizontale. Par conséquent, le rayon du
bulbe d’humectation est très faible sur les sols de textures grossières.

Si le sol est de texture fine, la microporosité est très importante, et les


forces matricielles dominent celles de gravités. Dans de tels sols,
l’infiltration horizontale est plus importante que celle verticale. Le
rayon de leur bulbe d’humectation est très Gand.

Ce constat justifie le fait que l’irrigation par goutte à goutte ne


s’adapte pas ou est déconseillée sur les sols de texture légère.
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Figure 4: infiltration localisée: cas de l’irrigation par goutte à goutte 18
5. Formules analytiques de l’infiltration
 Formule de Kostiakor

sont déterminés par régression sur des données d’infiltration


mesurées

correspond à l’infiltration initiale

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 Formule de Horton

est déterminé par régression sur des données d’infiltration.

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 Formule de Green Ampt

Charge hydraulique à la surface (initiale)

Charge hydraulique au front d’humectation

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Fin Chapitre II

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